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 Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael

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Emily Stewart
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MessageSujet: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyLun 7 Mar - 14:48



Dirty hands, dirty thoughts, dirty me.
Michael Davis & Emily Stewart
Dernièrement, ma vie n’est pas des plus calmes. D’abord, j’ai retrouvé Zane après un certain temps et notre soirée de débauche a failli tourner au drame, ensuite j’ai rencontré mon père biologique, puis j’ai rencontré Jeremiah que je fréquente maintenant. En deux mois, c’est beaucoup mine de rien. Certes, Jeremiah me fait un peu de bien dans cette histoire, mais pour moi, fréquenter quelqu’un avec plus de sérieux que mes conquêtes d’un soir, c’est déjà un énorme changement. Et j’ai du mal avec le changement en général. Parce que là où il y a changement, il y a forcément une tuile qui est prête à me tomber sur la tête. C’est comme ça, je n’y peux rien. Certaines personnes sont condamnés à avoir des vies de merde et moi je suis l’une de ces personnes. Fort heureusement, il y a du positif qui arrive.

Rencontrer mes parents biologiques n’avait jamais été un plan dans ma vie avant que Laura n’y force son entrée en me mettant sous le nez la preuve qu’elle m’a abandonnée… qui est accessoirement la preuve qu’elle est ma mère. En grandissant, je n’avais jamais demandé à savoir qui ils étaient, n’avait jamais posé la moindre question les concernant. Je crois que je ne l’aurais jamais fait si elle n’avait pas forcé le “destin”. Parce que ce n’est qu’en le forçant qu’elle m’a forcé à me demander qui était mon père, d’où je venais, quelles étaient mes origines. Si elle ne l’avait pas fait, je ne me serais pas vraiment posé la question puisque je me contentais de mépriser ceux qui m’avaient abandonné. Du coup, j’ignore si je devrais la remercier ou la détester pour ça. Malgré tout, j’ai toujours du mal depuis ce temps à lui accorder ma confiance, à lui laisser le bénéfice du doute et à ne pas lui en vouloir. Je sais que ma haine est sans doute un peu exagérée, mais je n’arrive pas à la réduire. C’est plus fort que moi, malgré le fait que je sais que ce fut plus compliqué que ce que je veux bien croire.

Mais mon père biologique… Michael. Avec lui, ça a été rapide. Je ne lui en ai pas vraiment voulu dès que j’ai su qu’il ne savait même pas que ma mère m’avait mise en adoption. Lui comme moi n’avons pas eu le choix. On nous a séparé de force avant même que nous puissions nous rencontrer. Mais il faut croire que Laura n’aura pas réussi à nous séparer éternellement puisqu’il est apparu comme ça, après mon quart de travail. Je sortais de la clinique quand il m’a abordé et m’a demandé de lui accorder du temps. Au fond de moi, avec le recul, je crois que j’ai immédiatement comprit qui il était, mais j’avais besoin qu’il me le dise lui-même. Sur le coup, j’ai paniqué mais après, nous avons réussi à rigoler ensemble. Si on m’avait dit dans mon adolescence qu’à ma rencontre avec lui, j’aurais été capable d’échanger des blagues, j’aurais rit. Et pourtant… Nous avons même gardé contact après. Nous nous sommes revus quelques fois pour discuter, parfois de tout et de rien ou parfois de nous, pour apprendre à nous connaître. Nous avons d’ailleurs rendez-vous ce soir. Quand j’ai terminé le boulot, je suis rentrée en métro et me suis préparée à aller le voir. Nous avions prévu aller manger un morceau, mais je suis loin de me douter que les plans vont rapidement tomber à l’eau.

Je suis à Fort Greene Park, en route vers la colonne qui sert de monument aux martyres de l’époque de la guerre. Quand j’entends une branche cracher, je regarde derrière moi sans y voir personne alors je n’en fais pas de cas. Puis je n’entends plus rien. Je continue donc mon chemin jusqu’à ce qu’un homme m’attrape par derrière et essaie de m’immobiliser. Je crie de surprise avant d’utiliser son poids contre lui pour le faire basculer et le faire tomber par terre. Il n’a pas le choix de me lâcher mais je ne suis pas assez rapide pour me sauver. Il attrape ma cheville et je tombe aussi. Je m’égratigne ainsi un genoux mais je n’ai pas le temps de le remarquer que je suis retournée sur le dos. L’homme m’oblige à me relever en m’attrapant les poignets puis me donne une bonne droite pour m’assomer avant de m’entraîner à sa suite. Derrière nous, nous laissons mon collier qu’il a brisé et laissé tombé par terre. Je me débat comme je peux mais je ne suis pas assez forte après ce coup. Quand j’arrive à reprendre un peu mes esprits, on ne voit plus le monument duquel je m’approchais au départ, mais c’est sans doute à cause des arbres. J’arrive à pousser mon assaillant mais il arrive encore à m’attraper et cette fois, il me pousse dans l’herbe, entre des arbustes. Je suis terrorisée. Je sais ce qui m’attends et je ne compte pas en arriver-là. Je ne peux pas en arriver-là. Je voudrais me relever mais il s’est déjà jeté sur moi. Il est assez lourd pour que je ne puisse pas me débattre et ses jambes retiennent les miennes alors pour lui donner des coups de pieds, c’est pas gagné. Je hurle, lui crie de me lâcher, appelle à l’aide, mais je doute que quiconque m’entende. Même Michael ne m’entend probablement pas puisque j’avais de l’avance sur notre rendez-vous. Sa main vient couvrir ma bouche mais il la relâche quand je le frappe comme je peux. C’est alors lui qui commence à me frapper, m’insultant de tous les noms sexistes et misogynes imaginables. De mes bras, je me protège, mais je me suis prit quelques baffes. J’ai juste envie que ça cesse. Quand il arrête de donner des coups, je le regarde à nouveau. Je devrais avoir le réflexe de détailler son visage, mais la seule chose que j’arrive à voir ce sont ses mains qui détachent son pantalon. Ça y est, c’est la fin…

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Dernière édition par Emily Stewart le Lun 7 Mar - 17:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyLun 7 Mar - 16:57

Deux mois étaient passés depuis ce jour qui avait changé une partie de ma vie. Ce jour-là, j’avais rencontré ma fille. J’avais rêvé de ce moment depuis des années et je n’avais pas été déçu. Surtout lorsqu’elle m’avait donné elle aussi son numéro avant de partir pour que nous puissions nous contacter l’un et l’autre. Ça voulait dire beaucoup à mes yeux, car au-delà des mots qu’elle avait pu utiliser envers moi, c’était une preuve bien réelle qu’elle voulait que nous nous revoyions. Et c’est ce que nous avions fait, plusieurs fois. J’étais toujours le premier à accepter que l’on se voit avec grand plaisir et si au début j’avais pu avoir du mal à m’exprimer dans mes mots et mes gestes, de peur qu’elle ne pense que je voulais m’imposer ou remplacer son père, adoptif j’entendais, j’avais finis par réussir à me détendre et lâcher du lest à ce propos. Elle était ma fille même si nous n’avions pas grandit ensemble et j’avais envie de la traiter comme la princesse qu’elle aurait déjà du être à mes yeux ces vingt-et-une dernières années.

Aujourd’hui était une nouvelle occasion de se voir et nous devions nous rejoindre prêt de chez elle à Fort Green Park pour aller manger un morceau ensemble. J’avais vraiment hâte et j’avais d’ailleurs été peu productif aujourd’hui, ne pensant qu’à ça. J’étais resté un moment à me préparer, ayant toujours peur de faire mauvaise impression avec elle, et finalement j’étais sorti à pied, laissant pour une fois mon taxi garé devant chez moi. Ça faisait quand même un petit bout car même si nous n’habitions pas loin à l’échelle de New York, ça demeurait une grande ville. Mais j’avais envie de marcher, quitte à rentrer en métro par la suite. Et puis au moins je n’aurais pas de galère à me garer. Je pressais un peu le pas ayant peur d’être à la bourre et finalement, j’arrivais pile à l’heure à notre point de rendez-vous, du côté de la colonne. Je regarde un peu partout autour mais je ne vois personne. Étonnant, elle semblait pourtant ponctuelle les dernière fois où l’on s’est vu. Je jette un coup d’œil à ma montre, je ne suis pourtant pas en avance. Et puis je ne sais pas, comme une intuition je me met à marcher dans la grande aller, en direction du quartier donc elle m’avait parlé la première fois et là je tombe sur … son collier. Je l’ai bien remarqué les premières fois où nous nous sommes vus, c’est le genre de détails que j’avais tout de suite repéré. Mais pour l’instant, là n’était pas la question car moi je commençais à légèrement paniquer. Tout ça n’était pas normal. Et c’est alors que j’entends ces cris qui me glacent le sang.

C’est elle. Je suis sur que c’est elle ! Et ça vient des buissons. Je me hâte alors là d’où les cris viennent et c’est alors que je vois cette vision d’horreur, ma fille au sol, et cet homme prêt à … je ne veux même pas y penser il est hors de question qu’il continue de poser ses sales pattes sur lui ! Sans réfléchir, je me jette alors sur lui pour le dégager un peu plus loin, fou de rage. « Espèce de sale fils de pute ! » Lui lançais-je en me mettant entre lui et ma fille. J’aurais pu en rester là, j’aurais pu simplement lui dire de dégager et nous serions partis tous les deux avec Emily, loin de cet enfer … mais là j’avais de sombres réflexes qui revenaient en moi, des réflexes de mon adolescence lorsque j’étais encore dans un gang et que j’avais du apprendre à me battre bien malgré moi. Je m’étais promis de ne plus jamais être cet homme lorsque j’étais parti, mais là … putain il avait agressé ma fille et voulait … Non toujours impossible de mettre des mots sur un tel acte et ça ne faisait que décupler ma colère ! Alors sans lui en laisser le choix, je me jetais à nouveau sur lui mais cette fois pas pour nous défendre non, mais bien pour l’agresser. Je voulais qu’il comprenne que jamais personne ne s’en prendrait à ma fille et que désormais, je serais là pour la protéger. Je l’avais repoussé jusqu’à l’arbre derrière lui où il vint se claquer le dos et je lui collais une droite puissant au visage sans me soucier de me faire mal moi-même. « Je vais t’apprendre moi ce que ça fait de s’en prendre à une femme espèce de merde ! » J’étais hors de moi. Comme jamais je ne l’avais été avant.
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Emily Stewart
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyLun 7 Mar - 17:43



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Je vois ses mains détacher son jean et je suis trop sonnée pour arriver à le repousser. Je secoue la tête, non seulement pour essayer de me reprendre, mais également pour lui demander de ne pas faire ça. J’ai la vision trouble à cause de mes larmes et à cause de l’étourdissement que j’ai. Je vais avoir un de ces mal de tête demain matin. Je vais sans doute également avoir une de ces envies de crever également, comme j’ai un peu envie de disparaître maintenant. « N-non… S’il vous plaît. » J’essaie de me redresser mais l’une de ses mains vient me plaquer violemment au sol. Juste après, c’est lui qui se fait plaquer. Je sursaute sur le coup et mon corps se met à bouger tout seul pour me faire reculer. Sa voix. Sa silhouette. C’est Michael qui est là. Putain, il est là ! Mon regard est agrandi, l’adrénaline me revient un peu alors que mon corps commençait à peine à s’engourdir juste avant comme pour me protéger du mal que j’allais vivre. Mais c’est inutile maintenant. Il est là. Le soulagement que j’éprouve est grand, certes, mais pas assez pour se mesurer à ce que j’ai vécu déjà.

« Mike… » J’appelle son nom d’une voix étouffée dans un sanglot. Il est placé entre moi et mon agresseur et c’est évident, il n’en a pas fini. J’ai l’impression de voir la scène que j’ai vu avec Zane, sauf que cette fois, c’est un père qui veut protéger sa fille. Il se jette soudainement sur le type, le plaquant contre l’arbre derrière pour ensuite lui coller une droite au visage. Merde. Merde. Je ne connais pas Michael dans ce genre de situation et je ne suis pas certaine que je veuille le connaître. Je préfère garder cette image de père rigolo et gentil imprimée dans ma rétine. Pas celle-là. Je ne veux pas voir cette facette de lui.

« Arrête… » Je me lève. Mon corps en entier est douloureux. J’ai des ecchymoses sur le visage, notamment à gauche de mon œil gauche, sous mon œil droit au niveau de la pommette et sur la mâchoire, du côté gauche. Ma lèvre inférieure est également fendue, mais pas tant que ça. Mes poignets sont marqués par la poigne des mains de mon agresseur qui me retenait pendant que je me débattais. Mon dos est également marché à cause de ma chute quand le type m’a poussé et plaqué par terre, sans oublier mon genou égratigné. Ça, c’est sans parler du dommage psychologique et peut-être interne que j’ai. Après tout il m’a cogné fort et je suis sonnée. Bref, je ne m’en sors pas trop mal… Ouais c’est ça.

Michael ne s’arrête pas. Il en donne un deuxième, un troisième, un quatrième… « Mike arrêtes s’il te plaît… » Mais ça ne fonctionne toujours pas. Mon visage se crispe de douleur non pas physique, mais émotionnelle. Je vais attraper son bras alors dans une tentative désespérée de l’arrêter. « Papa ! … S’il te plaît… arrêtes… Partons… »

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyLun 7 Mar - 18:22

Qu’est-ce qu’on sait du rôle de père tant qu’on ne l’a pas vécu ? Je m’étais imaginé beaucoup de choses à ce propos pendant toutes ces années, mais le vivre vraiment c’était autre chose. J’avais envie d’être là pour elle, de faire toutes ces petites choses qui auraient du être naturelles entre nous, de lui faire plaisir, de l’aider si elle avait besoin, de la faire rire et sourire beaucoup aussi … mais surtout je ressentais ce besoin absolu de la protéger. Et c’est ce sentiment là qui se manifestait aujourd’hui. Mon sang n’avait fait qu’un tour en l’entendais, mais c’est une rage absolue qui avait pris possession de mon corps lorsque je l’avais vu en train de se faire agresser par ce sombre individu. Alors oui je ressortais une facette sombre de moi que je n’avais plus laissé sortir depuis longtemps, mais celle-ci était agrémentée de plus de vingt ans de plus et surtout, de mon amour puissant pour ma fille qu’il était en train d’agresser. Alors je n’avais pas hésité une seule seconde à me jeter sur lui, devenant quasiment incontrôlable, le poussant contre cet arbre pour le coincer et lui collant mon poing dans la figure. Il ne méritait que ça, de se refaire faire le portrait en bonne et due forme. Je n’avais même pas entendu Emily prononcer mon prénom, bien trop absorbé par ce type et comment j’allais lui faire payer. Je ne l’entends pas non plus me dire d’arrêter, je suis presque dans un état second.

Je lui avais donné ce premier coup, mais rapidement un second tomba. Lui aussi voulait répliquer, mais je ne lui en laissais pas le temps et un second coup tomba, puis un deuxième, un troisième, un quatrième. Je le sentais de plus en plus faible dans mon autre main qui le retenait lui par le col mais je continuais de frapper sans relâche. Jusqu’à ce que je sente ses doigts se poser sur mon bras qui allait s’abattre une nouvelle fois mais surtout elle prononce ce mot. Je n’entends même pas le reste, juste ce qu’elle vient de dire et je tourne alors la tête vers elle. J’ai le souffle cours et légèrement bruyant. Elle vient vraiment … de m’appeler papa ? Je réalise enfin que dans cette scène, l’homme que je retiens n’est pas le plus important, le plus important c’est de prendre soin de ma fille. Je remarque d’ailleurs que son visage a été touché, je ne suis pas arrivé à temps. Je reste immobile, tenant toujours cet homme par le col qui n’arrive de toute façon plus à se débattre, il n’est plus un danger. Mon poing est ouvert au niveau des jointures mais je n’y prête même pas attention, car mon attention est focalisée sur ma fille. Elle m’a appelé papa. Et j’ai envie de la prendre dans mes bras pour la rassurer. Mais là, je suis carrément tétanisé par la situation. « Emily … je … je suis désolé … j’aurais du arriver avant ... » Je passais vraiment mon temps à m’excuser avec elle mais là, j’avais franchement une bonne raison de le faire. Je n’avais pas su la protéger et je m’en voulais pour ça, n’arrivant même pas à me rendre compte sur le moment que si, je l’avais fais, car je lui avais éviter un sort bien plus terrible encore.
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyLun 7 Mar - 19:39



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Je ne peux pas. Je ne peux pas le regarder faire ça à un autre homme, et encore moins le laisser faire. Je sais qu’il est en colère, mais la dernière chose dont j’aie besoin, c’est justement de cette colère. Je ne veux pas qu’il le soit, je veux juste qu’il soit lui, qu’il soit là, comme il l’a été ces deux derniers-mois. Ma main attrape donc son bras alors que mes jambes ne demandent qu’à s’effondrer. Je l’appelle papa, chose que je n’aurais pas pensé faire avant, mais que j’ai fait dans un élan désespéré d’attirer son attention. Et j’ai réussi.

Michael tourne la tête vers moi et j’arrive doucement à lui faire baisser son poing, mais pas à le faire lâcher le type qui a du mal à gérer sa vie maintenant après les baffes. La quantité de sang sur la main de mon père et celle sur le visage de mon agresseur ne me choque même pas. N’importe qui l’aurait été, mais pas moi. Mon père me présente ses excuses – encore – et je secoue alors la tête, mon regard toujours noyé de larmes. « Non… c’est pas ta faute… » Ça aussi, c’est bien la dernière chose que j’ai envie d’entendre. Je lève ma main tremblante vers son autre bras pour poser ma main dessus. « Lâche-le… S’il te plaît… Les gens comme toi et moi, on ne peut pas gagner contre eux. » Je fais évidemment référence à la couleur de notre peau. Si je porte plainte et que cet homme fait de même, Michael se retrouvera en prison. Il est noir. « S-S’il te plaît… Partons… Je veux partir d’ici… » Mon regard est suppliant et ça semble assez pour le convaincre.

Quand il relâche mon agresseur, celui-ci glisse le long du tronc, le pantalon au cheville – il ne tenait sans doute plus parce qu’il était détaché. Il ne bouge pas vraiment mais il est conscient, toujours vivant, alors le laisser là ne me fais ni chaud ni froid. J’avance difficilement vers mon sac tombé plus loin et l’attrape pour ensuite aller prendre le bras de Michael pour marcher. Pas pour m’aider, mais pour me rassurer. Nous partons ainsi en marchant. J’ignore où nous allons, mais nous y allons. Du moins, jusqu’à ce que l’adrénaline descende un peu et que mes genoux flanchent sous mon poids. Je m’accroche à lui désespérément, puis passe mes bras autour de lui pour me réfugier là. Je tremble, je pleure, je suis vulnérable et je déteste ça. Je me sens sale, je me déteste. J’aimerais juste disparaître, encore une fois.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMar 8 Mar - 6:20

Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine tellement la rage en moi est puissante. Je ne supporte pas ce que je viens de voir. Malgré la présence d’un double maléfique en moi et que personne ne peut soupçonner, je ne suis pas le genre de gars qui va laisser une agression se dérouler sans intervenir. Encore plus quand il s’agit d’une femme. Et encore beaucoup plus lorsqu’il s’agit de ma fille. J’avais déjà tant manqué avec elle, à mes yeux je lui devais bien ça, c’était le minimum. Alors j’étais là, la regardant légèrement tremblant de rage lorsqu’elle avait saisit mon bras et m’avait appelé papa, ce mot qui signifiait tellement à mes yeux et avait réussi à attirer mon attention. Je n’avais trouvé que ça sur le moment, m’excuser, car je n’étais pas moi-même. Ce n’est pas ce que j’aurais du faire mais je n’avais trouvé que ça … Elle me disait que ce n’était pas de ma faute mais il me faudrait un moment pour l’accepter, surtout en voyant son si beau visage abîmé. Je sens alors sa main tremblante venir se poser sur celle qui retiens l’homme par le col et j’écoute ses mots. Elle est déjà tellement mature pour son jeune age. Elle est une jeune adulte et pourtant, elle a raison sur toute la ligne. Nous n’avions aucune chance si tout cela se finissait devant la justice et j’étais bon pour finir derrière des barreaux. Elle veut partir d’ici, me supplie presque de ses mots et de son regard, et je finis par relâcher cet homme, le laissant glisser au pied de l’arbre. Elle a besoin de moi. C’est tout ce qui doit attirer mon attention pour le moment.

Elle bouge alors récupérer son sac à main et je la rejoins toujours perturbé parce qu’il vient de se passer, mais sans me retourner vers cet enfoiré. Elle m’attrape le bras pour se mettre à marcher et c’est la première fois que nous avons autant de proximité l’un et l’autre, mais je ne dis rien et me contente d’avancer la tête pleine de pensées. Et finalement, je la sens flancher dans mes bras. Pas le temps de réfléchir, je fais ce que j’aurais du faire depuis le début et je la prend dans mes gros bras, lui faisant poser sa tête contre mon torse alors que ma joue se pose sur le haut de son crâne. « Je suis là Emily … je suis là ... » J’avais eu le temps de redescendre, au moins un peu, et ma rage était retombée pour laisser place à un autre sentiment, celui de prendre soin de ma fille et de concentrer toute mon attention sur elle. Je la sens trembler et pleurer tout contre moi et il y a de quoi vu ce qui vient de se passer. Alors je me met à la bercer doucement dans mes bras. « Je ne laisserai personne te faire du mal, tu es en sécurité ici ... » Et par ici, j’entendais dans mes bras. Je voulais qu’elle sache qu’elle pouvait s’y réfugier quand elle le voulait. Je relevais un instant le regard, reconnaissant d’un coup d’œil là où nous avions marché tout ce temps en pilote automatique. « On est pas très loin de chez moi. Tu veux bien venir et me laisser regarder ton visage ? » Je n’étais absolument pas médecin, me je pouvais déjà nettoyer sa lèvre ouvre et lui donner de la glace à mettre sur le reste de son visage. Et au moins là bas, nous serions vraiment en sécurité et pas en proie à un pauvre fou ou que sais-je encore ...
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMar 8 Mar - 12:08



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Je suis encore un peu sonnée. Je n’ai plus trop la notion du temps, mais l’air frais arrive à me calmer un peu, même si pour le coup j’ai très froid. J’avance un peu comme un automate sans trop savoir où je vais. Indirectement, je suis peut-être Michael. Peut-être qu’il le sait lui où nous allons. Quoi qu’il en soit, nous y allons, ça c’est certain. Ce qui freine notre élan, ce sont mes jambes qui flanchent sous mon poids. Je remarque alors que nous ne sommes déjà plus dans le parc. J’ai l’impression d’avoir oublié, déjà, le trajet que nous venons de faire mais ça m’est un peu égal. Par réflexe, je m’accroche à lui pour ne pas tomber mais après coup, je ne veux plus le lâcher. Je passe mes bras autour de lui et éclate en sanglots contre lui, contre son torse. Ses bras m’entourent et sa tête se pose sur la mienne. Je suis à l'abri là, n’est-ce pas ? Pour la première fois avec lui, je me sens aussi en sécurité que lorsque je suis avec mon père. Et c’est quelque chose d’énorme. C’est juste dommage qu’il ait fallu en arriver là.

Il me murmure qu’il est là et je ferme les yeux. Il m’assure que je suis en sécurité là dans ses bras et j’ai envie d’y rester. Il y a un moment de silence après lequel il me demande de l’accompagner chez lui pour qu’il observe mon visage. Je réalise alors que je suis blessée à la lèvre, sans me rendre compte des autres ecchymoses. Je lève donc la tête pour le regarder et hoche faiblement. « Allons-y. » C'est toujours mieux que l'hôpital. Ainsi, je garde un bras autour de lui et marche avec lui jusque chez lui. En arrivant, j’ai terriblement hâte de m’asseoir. Je ressens la douleur intense sur mon genoux qui saigne sous mon jean.

J’aurais préféré venir visiter cet endroit dans d’autres circonstances, mais nous y voilà. Je n’ai pas trop la force de faire attention à quoi que ce soit. Aussitôt mes chaussures enlevées, je me dirige vers le canapé pour m’asseoir. J’ai mal à la tête, j’ai mal partout sur le corps et j’ai juste envie de m’endormir et disparaître. « Je peux avoir un verre d’eau? » Oh, vu la quantité de larmes que je verse, je ne suis pas près de me déshydrater, mais la gorge me brûle à force d’avoir crier contre ce type qui m’a agressée.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMar 8 Mar - 12:49

J’avais vraiment le cœur lourd. Ce n’était vraiment pas rien ce qu’il venait de se passer, pour elle, pour moi. Nous étions assez silencieux l’un et l’autre mais quand elle avait flanché dans mes bras, je n’avais pas hésité à la serrer tout contre moi pour essayer de la rassurer. Elle se laissait aller dans mes bras, éclatant en sanglots, et moi j’essayais de la bercer doucement, comme le père que j’étais malgré toutes ces années perdues. Ça avait duré quelques temps, où nous étions resté l’un et l’autre comme ça. Et puis je lui avais proposé de venir chez moi pour regarder son visage mais aussi car nous serions plus en sécurité. Après tout, nous étions blessés l’un et l’autre et ma main ne laissait pas trop de place à l’imagination concernant ce que je venais de faire. Si nous croisions une voiture de police … je préférais juste ne pas imaginer la suite. Je lève moi aussi la tête pour la regarder lorsqu’elle lève son visage vers moi pour acquiescer et mon répondre. Elle garde alors son bras autour de moi, et moi je glisse le mien contre son épaule opposée pour toujours la sentir tout contre moi. Il ne nous fallu pas beaucoup de temps pour arriver devant une maison qui ressemblait un peu à toutes les autres dans la rue. Elles étaient toutes collées et un petit escalier permettait de monter jusqu’à la porte d’entrée. Une fois à l’intérieur, on arrivait directement dans la pièce de vie et en face se tenait un escalier qui montait à l’étage. Je n’avais pas l’habitude de recevoir du monde chez moi, mais j’étais quelqu’un de naturellement assez ordonné donc la maison était dans un état très correct.

Je la laisse alors faire tout en retirant mon blouson que j’accroche au porte-manteau. Je grimace légèrement au moment de passer ma main mais j’essaye de ne pas le montrer car ce n’est pas le plus important pour le moment. En passant devant le miroir, je me rend compte que j’ai un peu de sang sur mon pull clair, et cette fois ce n’est pas le miens, c’est celui de ma fille lorsqu’elle est venue se réfugier dans mes bras. Et je déteste le fait d’avoir le sang de ma fille sur moi. Elle va alors s’installer sur le canapé me demandant un verre d’eau et j’hoche doucement de la tête. « Bien sûr. » Je me hâte alors du côté de la cuisine mais je commence par faire un arrêt par la salle de bain pour prendre la trousse à pharmacie et une serviette que je dépose sur la table du salon. Je retourne ensuite chercher le fameux verre d’eau ainsi qu’une poche de glace et cette fois, je m’installe à côté d’elle. J’enroule la poche de glace dans la serviette avant de la lui tendre. Mais avant de faire quoi que ce soit d’autre, je glisse ma main dans ma poche avant de venir ouvrir la sienne pour glisser dedans le collier que j’avais retrouvé au sol. « J’avais remarqué qu’il était à toi ... » Lui dis-je sans savoir s’il avait une quelconque importance ou non pour elle. Finalement j’ouvrais la trousse à pharmacie, grimaçant légèrement car ma main droite me faisait mal mais je prenais sur moi. Je sortais de quoi nettoyer sa lèvre et je la regardais. « Tu veux bien que je regarde ? » Ce n’était sûrement pas grand-chose mais je ne pouvais rien faire de plus pour le moment.
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMar 8 Mar - 13:47



Dirty hands, dirty thoughts, dirty me.
Michael Davis & Emily Stewart
Arrivés chez lui, je ne cherche pas vraiment à visiter ou à admirer la propreté ou le décor. La seule chose que je fais, c’est laisser la gravité l’emporter en m’asseyant. Si j’avais vu la noirceur avant, je ne m’étais jamais sentie aussi misérable, aussi dégoûtante. La douleur physique ne me fait rien. Elle est même à la limite du délice rendue là. Elle me fait me sentir vivante, un peu comme l’alcool à tous les jours. Je suis mal. J’ai mal. Mais en même temps, je suis engourdie. J’ai calmé mes sanglots, j’essaie de les ravaler. Je suis calme, mais certainement pas mieux. Dans mes yeux, quelque chose s’est éteint. Ce soir, nous devions passer une belle soirée. Ce qui s’est passé n’aurais pas dû se passer. J’ai si mal que j’arrive à en ressentir physiquement la douleur dans ma poitrine, au niveau du coeur.

Michael m’apporte le verre d’eau que je lui demande après avoir été chercher sa trousse de premier soin, une serviette et de la glace. Il me donne la poche de glace avec la serviette mais je ne sais pas quoi faire avec alors je pose l’un de mes poignets dessus. J’ai remarqué les ecchymoses à cet endroit en prenant la poche de glace. Michael me tend alors quelque chose et je remarque mon collier. Je n’avais même pas remarqué que je l’avais perdu. Comme pour le confirmer, je pose ma main autour de mon cou pour le chercher, mais il n’est plus là en effet. Je prend donc le bijou et ne dit rien de plus par rapport à cela. Je n’ai pas envie d’en discuter. Je mets le bijou dans ma poche et c’est oublié. « Merci. » C’est tout ce que je trouve à dire sur le sujet. Je risque de ne pas être très bavarde ce soir en tout cas. Quand il ouvre la trousse, je le regarde et remarque qu’il grimace de douleur à cause de sa main. Évidemment qu’il a mal. Il me demande ensuite s’il peut regarder mon visage et je lui montre sa main. « Ce serait plus logique de t’occuper de ça avant. » Je détourne alors les yeux. « Et puis ça m’évitera d’avoir son sang sur le visage. » J’ai envie de me remettre à pleurer juste en évoquant cet homme. Ça se voit sur mon visage mais j’arrive à me retenir. Je regarde alors sa main. « Tu as des points de rapprochement ? Je peux t’aider si tu veux. » Je peux voir qu’il s’est ouvert les jointures et ça me fait penser aux blessures que Zane s’est fait quand je me suis immiscer dans sa bagarre et qu’il a frappé le mur de brique pour que son élan ne me chope pas au visage.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMar 8 Mar - 14:44

L’atmosphère est lourde et je peux ressentir le mal-être de ma fille actuellement, qui se répercute sur le miens. Mais je n’ai pas le temps de me sentir mal pour ce qu’il vient de se passer car je dois m’occuper d’elle, elle a besoin de moi. Aujourd’hui, c’est mon cœur de père qui parle et Emily passe bien avant moi. Si j’avais pu prendre toute cette peine, tout cette douleur dans son regard … j’aurais tout pris sans aucune hésitation. Mais ce n’était pas possible alors je devais gérer comme je le pouvais et essayer de ne pas me sentir trop impuissant car ça ne changerai rien au problème. J’avais donc sorti tout ce qu’il fallait pour prendre soin d’elle, là aussi avec les moyens du bord et ma faible expérience dans ce domaine. J’allais faire mon maximum et ce serait déjà pas mal je crois. Ou peut-être que j’aurais du lui dire d’appeler son père adoptif, ou l’emmener à l’hôpital. Est-ce que je faisais le bon choix en faisant tout ça ? Est-ce que je n’étais pas juste un père biologique totalement égoïste ? Non il fallait vraiment que je me chasse ça de la tête, j’étais en train d’essayer d’aider ma fille, je ne faisais rien de mal au contraire.

Elle me remercie simplement lorsque je lui rend son collier, sans aucune explication. J’aimerai tellement qu’elle me parle plus mais je ne peux pas la forcer, surtout avec ce qu’elle vient de vivre. Je vois alors qu’elle a posé la glace sur son poignet mais ce n’est pas vraiment pour cet endroit que je l’ai sorti, plutôt pour son visage qui a été touché et pas qu’à la lèvre. Doucement, je viens alors poser ma main sur la sienne qui tiens la glace « Tu permets ? » Je ne veux pas la brusquer avec ce qu’elle vient de vivre, il faut y aller en douceur. Alors je sors tout ce qu’il faut pour nettoyer sa lèvre, non sans grimacer de ma propre douleur. Ma main me fait mal, elle me paraît même tout engourdie, mais ce n’est pas le moment d’y penser. Pourtant, ça n’a pas échappé à la demoiselle lorsque j’ai grimacé en ouvrant la trousse et elle me le fait remarquer. « T’inquiète pas pour moi, c’est rien ça j’ai vu pire. » C’était vrai, mais je voulais surtout dédramatiser la situation pour m’occuper d’elle d’abord. Elle me parlait du sang de son agresseur sur ma main et là par contre, je pouvais la comprendre. J’attrapais alors une compresse que je passais sur ma main juste pour nettoyer en vitesse. « Regarde c’est bon y a plus rien. » Ce n’était pas vrai, je saignais toujours, mais au moins c’était mon sang à moi, le même qui coulait dans ses veines. Elle me parla alors de points de rapprochements et je ne savais absolument pas ce que c’était moi. « Je sais pas, faudra regarder dans la trousse. Mais pour l’instant toi d’abord. S’il te plaît ... » Lui dis-je presque implorant. Je voulais juste qu’elle me laisse m’occuper d’elle pour le moment, c’était elle qui s’était faite agresser, c’était elle qui devait être chouchoutée ce soir.
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMar 8 Mar - 19:53



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Sa main se pose sur la mienne qui tient la glace sur l'un de mes poignets. Il me demande une permission mais je ne sais pas laquelle.  Je retire donc ma main et lui laisse la glace, peu importe ce qu'il veut faire avec. Sur le coup, Michael me dit de ne pas m’inquiéter pour lui, qu’il a vu pire, quand je lui demande de s’occuper de sa main avant de s'occuper de moi. Mais ce n’est pas seulement sa blessure qui m’inquiète mais aussi le sang que je pourrais avoir sur le visage : celui de mon agresseur. Il faut dire que je n’ai pas plus envie d’avoir son sang à lui sur mon visage. Il comprend quand j’en fais mention et il nettoie donc sa main. Je le regarde faire, me disant que sa main a plus besoin de soin que moi puisque je ne saigne pas. Du moins pas beaucoup contrairement à lui. Il veut encore s’occuper de moi et je change de sujet en lui demandant s’il a des points de rapprochement. Il l’ignore, ne sachant pas ce que c’est. Je me penche donc vers la trousse pour fouiller dedans mais il m’implore de le laisser s’occuper de moi. Je repose donc la trousse et hoche la tête. « Mais après on s’occupe de ta main. » Oui, moi aussi j’ai une tête de mule.

Je le laisse donc verre. J’ai un petit mouvement de recul sur le coup quand il commence à s’occuper de ma lèvre, mais après ça va. Après ce qui me sembla interminable comme temps, j’attrape enfin la trousse de premiers soins et cherche des points de rapprochement, et de l’onguent. Il a déjà fait le nettoyage donc ça devrait aller. Je lui montre les points, une petite bandelette dont le milieu est plus étroit, qui sert à refermer des plaies et maintenir la peau fermée, un peu comme des points de suture, mais sans aiguille et sans fil. « Voilà, c’est ça les points de rapprochements. On va refermer tes plaies pour que ça s’infecte pas et que ça se cicatrise plus vite. » J’attrape une compresse et éponge le sang qui a coulé depuis et ensuite je mets l’onguent. Une fois terminé, je mets les points de rapprochement comme s’il s’agissait d’un pansement adhésif ordinaire, mais en rapprochant les deux côtés de la plaie. Je fais la même chose pour chaque plaie et applique une gaze dessus après que je sécurise avec de l’adhésif. « Voilà. » Je baisse les yeux sur le désordre et commence à ramasser, essayant au mieux de ne penser à rien. Mais mon regard ne ment pas. Je souffre, et j’essaie de tout intérioriser comme je l'ai toujours fait.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMar 8 Mar - 20:26

C’est important de communiquer. Après tout, nous avions beau avoir un lien spécial elle et moi, de père à fille biologique, nous ne nous connaissions quand même que depuis deux mois. C’était bien peu à l’échelle de ce qu’aurait du être notre vie. Alors je voulais être sur de ne pas la brusquer après un évènement déjà bien traumatisant. Elle retira la glace de sa main, comme pour me donner cette fameuse permission que je lui demandais, et avec une douceur infinie je venais poser la poche de glace enroulé dans la serviette sur son visage. Mon autre main elle vint chercher la sienne pour la poser dessus, car j’allais avoir besoin de mes deux mains pour m’occuper d’elle. « Voilà comme ça … Ton joli visage en a aussi besoin ... » J’essayais d’esquisser un petit sourire pour la rassurer mais je savais bien qu’il faudrait plus que ça. J’avais donc sorti ce qu’il me fallait pour nettoyer sa lèvre et j’avais presque du l’implorer pour qu’elle me laisse faire car elle était déjà en train de fouiller dans la trousse. Elle accepta cependant, à condition qu’on s’occupe ensuite de ma main et qu’acquiesçais. « D’accord, c’est promis. » Donnant donnant, tout ce que je voulais c’était qu’elle soit soignée d’abord, et moi je pouvais bien attendre. J’approche alors une compresse de sa lèvre et j’ai mal au cœur de voir ce petit mouvement de recule qu’elle à. Je sais que ce n’est pas contre moi, mais je dois contenir ma rage qui monte à nouveau de voir les conséquences des actes de ce type. Mais ce n’est pas le moment, je dois avant tout penser à elle. Je tapote doucement avec la compresse pour éponger le sang qui a coulé. Il n’y a pas grand-chose de plus à faire de toute façon, il ne semble pas y avoir besoin de points même si je ne suis pas médecin. Elle aurait surtout mal un petit moment, et une belle marque dans le miroir le temps que la plaie se résorbe d’elle même. Je nettoie alors tout autour pour effacer toute trace de sang, vérifiant qu’elle n’en a pas ailleurs avant de reposer le tout sur la table.

Une fois terminé, elle ne dit rien et se contente de prendre la trousse de premiers soins, comme si elle n’attendait que ça. Nous étions sans doute pareille l’un et l’autre, à vouloir prendre soin des autres en premier. Si tel était le cas, j’étais fier en tout cas de lui léguer quelque chose d’aussi important. Mais la réalité c’est que je n’en savais strictement rien. Elle trouva alors ce qu’elle cherchait, m’expliquant même comment s’en servir avant de le faire sur ma main et je la regarde faire avec la plus grande attention. C’est ma fille qui m’apprend des choses … et là encore je suis fier d’elle. Elle termine alors avec une gaze et me voilà avec la main dans un bien meilleur état, grâce à elle. Je la regarde un instant avant de la regarder avec un petit sourire. « Dis donc, c’est que t’es super douée pour ce genre de choses ... Merci Emily. » J’étais réellement admiratif, car moi je ne savais absolument pas faire ce genre de choses, j’étais trop jeune à l’époque dans le gang et nous faisions surtout avec les moyens du bord. Et après ça, et bien je n’avais jamais vraiment connu ce genre de cas de figure. Mais pour l’instant j’avais autre chose a gérer. Elle était en train de tout ranger mais je voyais qu’elle n’allait pas bien, je le sentais aussi. Et c’était à moi de la rassurer, mais s’il faudrait sans doute du temps. Je posais alors mes mains sur les siennes. « Attend … laisse, je m’en occupe. » Je rangeais alors tout, ne lui laissant pas vraiment le choix. Avant d’aller remettre la trousse à sa place et les déchets à la poubelle. Je la regardais alors sans m’asseoir depuis la cuisine ouverte pour lui demander. « Un chocolat chaud, ça te dit ? Et j’ai un plaid, juste à côté du canapé, si tu veux te réchauffer. » Je voulais vraiment pouvoir lui apporter le cadre le plus doux possible, le plus apaisant, et ça commençait par ça à mes yeux même si j’allais bien vite revenir auprès d’elle sur ce canapé.
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMar 8 Mar - 21:46



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La glace sur mon visage me fait du bien, mais mal en même temps. J’ignorais que j’avais mal au visage en fait. À part ma lèvre inférieure, je n’avais pas remarqué toutes mes blessures. Même mon genou qui saigne, je l’ai oublié. Je le laisse s’occuper de moi et après, comme convenu, je répare sa main. Je lui montre par le fait-même comment utiliser des points de rapprochement. C’est bien de les avoir dans sa trousse mais si on ne sait pas à quoi ça sert, c’est futile. Au moins maintenant, il sait. Il me sourit et me complimente et je lève les yeux sur lui, haussant les épaules. « Je m’en suis servi quelques fois avant. C’est une belle invention, surtout quand tu veux éviter l’hôpital. » Je fais comme si de rien n’était, comme si je ne venais pas de lui révélé que j’avais dû soigner des plaies avant avec ça, sans mentionner si c’était les miennes ou celle d’autres. Il y a deux mois après tout, c’est Zane que je soignais.

Je commence à ranger le désordre, mon sourire inexistant et le regard témoignant de ma souffrance même si j’essaie de faire comme si de rien n’était. Michael me demande de le laisser faire et je ne cherche pas à insister. Je lui laisse le soin de nettoyer et reprend la poche de glace posée à côté de moi pour la poser près de mon œil gauche. Je fronce les sourcils en fermant les yeux puis les rouvre quand il s’adresse à moi pour regarder dans sa direction. La cuisine étant ouverte, je le vois du canapé où je suis.

Un chocolat chaud… C’est le hasard ou il m’espionne ? Évidemment, je sais que c’est le hasard mais c’est dingue qu’il ait deviné que j’aimais me réconforter avec un chocolat chaud. En fait, avec mon père, le chocolat chaud est comme un rituel quand on veut discuter de trucs sérieux. J’arrive à faire un léger sourire en coin qui, malgré qu’il soit léger, était sincère. « Je veux bien, merci. » Il m’offre alors de prendre le plaid pour me réchauffer si je veux. Je regarde à côté du canapé et le prend après avoir hésité quelques secondes. Je m’installe plus confortablement et au moment où mon dos touche le dossier du canapé, je me cambre en grimaçant. « Merde ! » Quoi encore ? Je me lève après avoir repoussé le plaid et m’approche de lui. « La salle de bain, je la trouve où ? » Je dois aller voir ce que j’ai dans le dos pour avoir aussi mal. Mon téléphone à la main, je vais là où m’indique Michael et je ferme la porte derrière moi. Dans la salle de bain, je retire mon t-shirt et me retourne dos au grand miroir. Avec la caméra, je regarde le miroir et remarque quelques marques. L’agression et plus précisément les fois où mon agresseur m’a plaquée par terre me revient tout de suite comme des flashs violents. J’échappe mon téléphone ferme les yeux. Je m’assois ensuite par terre un moment. C’est là seulement que je remarque mon genou qui saigne encore un peu, sans parler de mes poignets. Je penche ma tête sur mon genou qui n’est pas blessée et prend ma tête entre mes mains. J’inspire profondément, puis expire. Je respire fort. J’essaie de garder mon calme et de ne pas pleurer à nouveau. Je dois rester calme. Je veux rester calme.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMer 9 Mar - 6:25

Sans doute futile oui d’avoir ça dans sa trousse et de ne pas savoir s’en servir, mais après tout j’avais acheté cette trousse toute faite, au cas où, et je ne m’en étais jamais vraiment servi. Peut-être pour piquer un pansement de temps à autre mais rien de plus. Je ne savais même pas que j’avais ça dedans en réalité. J’étais réellement impressionné, peut-être car je ne l’avais pas vu grandir alors à mes yeux elle était ma fille dont j’avais bien du mal à assimiler l’âge. C’était une jeune femme, pas une enfant. Je fronce néanmoins légèrement les sourcils lorsqu’elle me dit s’en être déjà servi, que c’était une belle invention pour éviter d’aller à l’hôpital. « Emily, tu n’as pas eu d’autres problèmes de ce genre j’espère ? » J’étais vraiment soucieux là. Si ma fille avait des problèmes, j’espère qu’elle pourrait m’en faire part et qu’elle saurait me parler. Difficile de se douter qu’elle avait du soigner son meilleur ami deux mois plus tôt. J’essaye en tout cas d’être aux petits soins avec elle, d’être le plus prévenant possible. Je m’occupe de tout ranger car ce n’est pas à elle de le faire, nous sommes chez moi et elle a déjà vécu assez aujourd’hui pour avoir le droit de se caler confortablement dans le canapé. Je retourne alors ensuite vers la cuisine, lui proposant un chocolat chaud. Je n’ai pas tellement l’habitude d’en boire moi, mais je me suis dis que ce serait sûrement réconfortant. Elle me fait un petit sourire en coin avant de me répondre par l’affirmative et je lui réponds. Même s’il est petit, je préfère quand même la voir sourire.

Je commence alors à sortir ce dont j’ai besoin, la laisser attraper le plaid, mais je me retourne à la vitesse de l’éclair vers elle quand je l’entend jurer. « Tout va bien ? » Lui demandais-je légèrement inquiet, la regardant s’approcher de moi. Elle me demande où se trouve la salle de bain et je lui indique une porte non loin de là. Je me remets à préparer nos deux tasses mais elle ne ressort pas et moi, je commence vraiment à m’inquiéter. Alors doucement, je vais jusqu’à la porte et je cogne quelques petits coup dessus. « Emily … je m’inquiète ... » C’était donc ça être père ? S’inquiéter à chaque instant, à chaque seconde pour sa fille ? Je l’assumais. C’était mon rôle. « S’il te plaît … est-ce que je peux entrer ? » Lui demandais-je doucement à travers la porte. J’avais besoin de m’assurer qu’elle allait bien, autant que possible tout du moins, je voulais être là pour elle, je voulais vraiment être cette oreille attentive à ses peurs, cette épaule sur laquelle se reposer, ces bras dans lesquels elle pouvait se réfugier.
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMer 9 Mar - 8:22



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Aie-je déjà eu un problème de ce genre avant ? Je regarde Michael et voit son inquiétude. Cette situation est déjà difficile pour moi alors je ne veux pas m'imaginer pour lui. S'il devait apprendre que j'ai vécu ça avant, je suis certain qu'il en serait malade. « Non. Du moins pas comme ça. J'ai déjà été dans des bagarres, mais rien... comme ça... » On n'avait jamais essayé de me m'agresser sexuellement avant. Je soupire. Je préfère ne pas développer davantage sur le sujet. Du coup, je le laisse nettoyer et accepte son chocolat chaud. Au moment d'appuyer mon dos contre le dossier, je jure et lui demande où se trouve la salle de bain. Il me la désigne et j'y vais pour regarder mon dos, constatant les dégats.

C’est en m’asseyant que je prends connaissance des différentes douleurs sur mon corps. Déjà, mon genoux, mais lui je m’en fous un peu. Je ressens également les ecchymoses sur mon visage et c’est difficile juste de fermer les yeux sans les sentir. Mes poignets eux, au moindre mouvement, j’ai l’impression qu’on est en train de me les broyer. J’ai mal à la tête aussi. Vu les coups dans le visage que je me suis prit et les fois où ma tête a cogné le sol, ça n’a absolument rien de surprenant. D’ailleurs, plus je respire vite, moins j’ai l’impression de respirer et plus j’ai l’impression d’avoir mal. Je grimace donc de douleur en m’asseyant par terre et en posant mon front sur mon genoux qui n’est pas blessé. Je continue de respirer vite, inspirant et expirant en espérant que ça me calmerait, mais ça fait l’effet inverse.

Mon dos… Les ecchymoses sur mon dos sont assez gros. Je n’ai pas fait attention mais je crois que je saigne également à un endroit mais si c’est le cas, ce n’est pas grand chose. Comme une éraflure. Mais ces ecchymoses… Je mettrais mon pied à côté et la taille se comparerait. Je continue de grimacer contre mon genoux, arrêtant de respirer finalement pour retenir mes larmes. Puis alors j’entends frapper. Je relève la tête et la tourne sur le côté pour regarder la porte. Michael est de l’autre côté et me demande si tout va bien. Je ne réponds pas. Je baisse les yeux à la place, les fermant pour essayer encore de contenir mes larmes. Il me dit qu’il s’inquiète et encore je ne répond pas. Je veux répondre, mais les sons sont tous bloqués dans ma gorge. Dès que je ferme les yeux, les flashs de l’agression me reviennent violemment et installée par terre, mon téléphone ayant glissé plus loin sur la céramique quand il est tombé, je tremble. Michael me demande alors s’il peut entrer. Par réflexe, je hoche la tête, mais je sais qu’il ne m’entend pas. Alors je me racle la gorge. « Hmm… Ouais. » Mon regard devient froid, indifférent. De toute façon, pourquoi m’en faire. Je m’en sors toujours. Une merde de plus ou de moins, ça change quoi ? Et puis je ne peux pas nier que je ne m’y attendais pas. C’est toujours comme ça pour moi. Quand tout va bien, c’est toujours un mauvais présage. Quand Michael rentre, je n’ai pas remis mon haut. Je l’ai sur moi, devant moi, dans ma main, mais mon dos est complètement à découvert. Être en soutien gorge ne m’a jamais gêné devant qui que ce soit. C’est comme porter un bikini. Je n’ai donc pas pensé que ça pourrait le rendre mal à l’aise, mais de toute façon il aurait fallu que je lève mon haut pour lui montrer mon dos alors ça revient au même.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMer 9 Mar - 10:35

Me contrôler. Il fallait que je me contrôle et que je ne laisse pas à nouveau la colère m’envahir lorsqu’elle me disait avoir déjà été dans des bagarres. Inutile de chercher si elle était responsable ou non car à mes yeux ce ne serait jamais le cas, même si j’étais loin d’être partial. A ses côté, j’avais l’impression que toutes mes émotions étaient comme décuplées. Comme si je ressentais le bonheur, la colère, la peine, tout plus intensément. C’était sans doute ça être père, s’inquiéter encore plus pour son enfant que pour soit-même. Mais pour le moment je voyais bien qu’elle essayait de dédramatiser la situation, qu’elle ne voulait pas s’y attarder, et j’espérais vraiment que tout ça appartienne au passé. Je ne pourrais jamais accepter qu’on s’en prenne à elle, et j’étais prêt à aller faire justice moi-même s’il le fallait ! J’avais donc préparé les chocolat chaud pendant qu’elle était dans la salle de bain mais elle n’était pas revenu et je commençais véritablement à m’inquiéter. Alors j’avais été à la porte, frappant pour pouvoir entrer car il était hors de question de m’imposer contre son gré même si je me doutais que ça n’allait pas et que je voulais être là avec elle. Sur le coup je n’ai pas de réponse, et puis finalement elle me donne le feu vert.

Ma main glisse sur la poignée de la porte avec un légère appréhension. Je la fais basculer et rentrant à l’intérieur, je vois qu’elle est assise par terre, elle n’a même pas son haut et si j’aurais en effet pu être gêné de cette situation, il y a plus grave à gérer pour le moment. Je me sens vraiment mal de la voir comme ça, et je me demande vraiment si c’est moi, la personne qu’elle veut vraiment voir en ce moment. Mais pour l’instant il n’y a que moi ici, alors doucement je me rapproche d’elle et m’agenouille à ses côtés. Je n’avais pas vu son genou jusqu’alors, ses blessures étaient loin d’avoir toutes été traitées. Mais la plus grande blessure de toutes, je sais qu’elle est psychologique. Je me sens démunie face à tout ça, je ne sais pas vraiment ce dont elle a besoin, j’ai peur de mal faire, et je suis désolé de ne pas être arrivé plus tôt mais je ne peux pas m’excuser, pas encore. Alors doucement je me contente de la prendre dans mes bras lui faisant à nouveau poser sa tête contre mon torse. « Je ne peux pas savoir exactement ce que tu ressens actuellement Emily … et je ne sais pas si tu as envie d’en parler … peut-être pas … Mais je suis là moi. T’es ma fille, et jamais je ne laisserai qui que ce soit s’en prendre à nouveau à toi. » La prendre dans mes bras c’était une manière de me rassurer mais aussi de cacher mon regard vitreux car j’avais vraiment mal pour elle. Sauf que je devais rester fort, je le lui devais à elle. « Je te promets d’être toujours là pour veiller sur toi. Je te promets de ne jamais t’abandonner. » Je l’avais déjà fais une fois, contre mon gré, et jamais plus ça n’arriverai.
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMer 9 Mar - 11:38



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Je lève mon regard froid sur mon père quand il entre. Ce n’est pas contre lui, c’est seulement un mécanisme de défense qui s’active, ou tout du moins que j’essaie d’activer. J’ai normalement de la facilité à me cacher derrière mon indifférence mais ce soir c’est plus difficile. Si mon regard est froid, j’ai pourtant des larmes qui menacent de couler. Michael m’observe et je m’en veux de le sentir aussi démuni.  J’aurais peut-être dû lui demander de me ramener chez moi pour ensuite m'isoler pour éviter à qui que ce soit cette inquiétude que je vois dans son regard. Et Zane alors ? et Jeremiah ? Devrais-je leur en parler ? Oui certainement. Sinon ils vont bien se demander pourquoi je ne donne aucune nouvelle. J’ignore comment Jeremiah réagira, mais je sais comment Zane lui va réagir. Il sera fou de rage, et je m’en voudrai de lui faire subir ça, comme à Michael. Le connaissant d’ailleurs, il sera en colère contre lui-même de n’avoir pas été là au moment où c’est arrivé. C’est à ce point qu’il est protecteur envers moi.

Michael approche et s’agenouille près de moi. Je baisse les yeux comme si j’avais peur de faire face à sa bienveillance. Je préfère quand l’atmosphère est légère entre nous, quand on rigole et qu’on blague, quand on discute de tout et de rien. La situation actuelle est insoutenable. J’ignore ce qu’il remarque et ce qu’il ne remarque pas, mais je le laisse me prendre dans ses bras. Le plancher est froid, j’ai froid. Ses bras me réchauffent un peu alors que je tremble contre lui. Il parle alors, me disant qu’il ignore ce que je ressens mais je devine qu’il aimerait que je lui en parle. Il dit qu’il est là pour moi, me promettant de ne jamais m’abandonner. Je déteste les promesses. Aucune promesse n'est impossible à briser. Qui sait, peut-être qu'un jour il n’aura pas le choix de m’abandonner, comme mon père avant lui. Je ferme les yeux, toujours contre lui, et mon visage se crispe de douleur, de chagrin. Je me remets à pleurer, mais je retiens ma respiration pour essayer de ne pas sangloter. Du moins, je le fais jusqu’à ce que je manque d’air. « J’ai mal partout. J’ai même pas pu appuyer mon dos contre le canapé à cause des blessures. J’ai tellement mal à la tête. J’ai l’impression qu’elle va exploser. » Encore, des flashs de l’agression me reviennent en tête. Je m’éloigne de lui et garde la tête baissée, me prenant la tête entre les mains avant de la secouer légèrement comme pour me replacer les idées. J’arrête ensuite, les yeux ouverts et le regarde. « J’ai juste envie de disparaître… C’est ça que je ressens… Et je suis désolée que t'aie à me voir comme ça. Que tu aies eu à être témoin d'un truc comme ça. J'aimerais juste pouvoir te faire oublier tout ça pour que tu souffres pas. Mais je peux pas ! J'aimerais ne plus revoir la scène dans ma tête quand je cligne des yeux ! Je le déteste. J'ai envie qu'il meurt. Mais je ne peux rien faire pour ça non plus... » J'ai du mal à respirer un peu tellement je panique. Mon corps est si tendu que j'ai encore plus mal.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMer 9 Mar - 12:11

Je la serre dans mes bras, j’ai envie d’être là pour elle comme je n’ai pas pu l’être pendant toutes ces années. C’est presque comme si j’avais un trop plein affectif que je me devais de dépenser en lui portant secours. C’est ma fille, et je suis malade de la voir dans cet état. On est censé avoir tellement de belles choses à vivre ensemble … Mais non il faut que seulement deux mois après notre rencontre une tuile du genre nous tombe dessus. Mais je n’allais pas lâcher. Je venais de lui dire que je ne l’abandonnerai pas et même si elle détestait ce genre de promesse, j’étais prêt à m’engager dedans pourtant. J’avais attendu de la rencontrer et de prendre soin d’elle toute ma vie, ce n’était pas pour reculer maintenant ! J’avais même l’impression que mon envie de bien faire était encore plus grande ainsi, car je mesurais pleinement la chance que j’avais de connaître ma fille aujourd’hui ce qui aurait pu ne jamais être le cas. Et puis finalement après mes mots, elle se remet à pleurer et moi je sens mon cœur se serrer fort dans ma poitrine. Si voir son sourire est la plus belle chose au monde, la voir pleurer par contre est la plus difficile des épreuves. Elle commence à se confier et quand elle parle de son dos, je penche légèrement la tête en avant pour regarder. Je suis écœuré. Pas par elle bien évidemment, mais par ce que ce sombre type a osé lui infliger. Dans son dos, je sens mes poings se refermer et se crisper. Il faut que je me calme. « Il va falloir que tu arrives à te reposer … Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais ton corps en a besoin. » C’était très terre à terre ce que je lui disais, mais véridique pour autant.

Elle s’éloigne alors légèrement de moi et je la laisse faire tout en posant mon regard sur elle. J’ai mal de voir comment elle se prend la tête, la secoue. Elle ne va vraiment pas bien et je peine à garder mes larmes pour moi. Il n’y a vraiment que ma fille pour me mettre dans un tel état. Elle m’explique finalement le fond de sa pensée. C’est dur à entendre mais sans doute nécessaire. Doucement je viens replacer une même de ses cheveux derrière son oreilles tout en la regardant. « Emily … tu passes ton temps à me dire d’arrêter de m’excuser. Maintenant c’est à moi de te le dire. Si je devais à nouveau me trouver dans ce parc et venir t’aider, alors je le ferais tous les jours, à chaque fois tu m’entends. Ce n’est pas à nous de nous blâmer, ce sont les types comme ça qui méritent de vivre avec toutes ces peines et cette souffrance. » Je baisse un instant le regard. Elle dit qu’elle voudrait qu’il meurt et là, je repense au fait que sa vie, je l’ai eu entre les mains. « Peut-être que tu auras du mal à croire ce que je vais te dire aujourd’hui Emily, mais tu es plus forte que tu ne le penses. Si tu n’avais pas été là, si tu ne m’avais pas arrêté ... » Je n’arrivais pas à finir ma phrase. Que se serait-il passé ? J’aurais sans doute fini en taule. Mais pire que ça, j’aurais tué un homme, j’aurais ça sur ma conscience, pour l’éternité … Ma fille m’avait empêcher de faire la pire erreur de toute ma vie alors qu’elle venait de se faire agresser, et ça n’était pas rien du tout ça. C’était une véritable preuve de force et de courage.
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMer 9 Mar - 14:11



Dirty hands, dirty thoughts, dirty me.
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Me reposer. Je n’ai déjà pas l’habitude de rester tranquille à la maison. En général, je suis quelqu’un qui réfléchit trop, et quand ça arrive, c’est très mauvais parce que ce n’est jamais quelque chose de bien ou de positif. Il y a tellement de merde qui arrive dans ma vie que j’ai très souvent du mal à penser à quoi que ce soit de positif. En même temps, je doute fortement être la seule. L’humain est ainsi fait. Alors normalement, ce que je fais c’est de m’enfermer dans un jeu vidéo, regarder une série ou un documentaire avec mon père, ou aller me saouler la gueule au bar pour finir soit complètement ivre morte au point de ne même plus faire la différence entre la porte d’entrée et la porte de ma chambre, soit dans les bras de Zane, ou d’un inconnu. C’est ce que je peux faire de mieux après tout pour m’en sortir vivante : me distraire. C’est donc sans doute ce que je devrais faire pour penser à autre chose cette fois-ci. Peut-être que je devrais appeler Zane. Non. Ce n’est pas sérieux de penser à lui alors que je fréquente quelqu’un d’autre. C’est Jeremiah que je devrais appeler. Mais comme lui et moi on ne fait que se fréquenter, est-ce qu’il ne sera pas dégouté par moi de me voir dans cet état ? Peut-être pensera-t-il que je suis une personne qui attire les problèmes. Il aurait raison en tout cas, car j’attire bel et bien les problèmes. Promis, je n’aime pas les drames. Ce sont les drames qui m’aiment.

Je m’éloigne de mon père et lui déballe enfin ce que j’ai sur le coeur. Je veux disparaître. C’est aussi simple que ça. Et ce n’est pas la première fois que je me dis ça. La seule raison qui m’a toujours gardée en vie, ce sont les gens qui m’aiment, mais surtout Jacob. Déjà à Portland, je ne voulais pas l’abandonner. Certes, je l’ai fait malgré moi en quittant l’État mais même après, de loin, alors qu’on ne se voit plus, je me dis que je ne peux pas disparaître comme ça, parce que je doute fortement qu’il l'apprenne. Et s’il l’apprenait, je sais d’ici que ça le tuerait. Lui et moi, c’est comme ça. Je l’aime à ce point, au point de ne pas disparaître de ce monde pourri qui me déteste simplement pour ne pas lui faire de mal. Mon attention se porte sur Michael qui me dit que je ne dois pas m’excuser de ce qui s’est passé et qu’il recommencerait tous les jours si c’est pour me protéger. J’ai envie de l’insulter en lui disant de ne pas recommencer, mais même si je le faisais je sais qu’il recommencerait malgré tout. À la place, je lui avoue que je voudrais que mon agresseur meurt, et Michael trouve le moyen de parler positivement en me disant que j’ai été courageuse de l’arrêter de la sorte sur le moment. C’est vrai que malgré mon envie de le voir crever et de lui couper la queue, j’ai été capable de freiner les ardeurs de mon père. « Je l’ai fait pour toi. Je pensais à rien d’autre… rien d’autre. »

Je baisse les yeux et repose ma tête contre lui, essayant de calmer mes pleurs et ce stupide mal de tête. J’ai tellement envie de boire un verre en ce moment, de me saouler la gueule jusqu’à ce que j’arrive à oublier absolument tout, même mon prénom, même ma vie de merde. Je pense alors à ma mère et je me demande si c’est comme ça qu’elle se sentait quand elle a bu au point de s’en empoisonner et de mourir. Est-ce qu’elle était malheureuse à ce point ? Est-ce qu’elle souffrait au point d’en avoir envie de disparaître ? A-t-elle déjà regretté au moins de nous avoir repoussé comme elle l’a fait ? Pourquoi est-ce que je pense à elle maintenant ? Je ne l’ai jamais sollicitée dans mes déboires alors je ne vais pas commencer maintenant. Elle ne mérite pas ce genre d’attention. Je prends une grande respiration, essayant d’arrêter de pleurer à nouveau. Après quelques secondes, je le regarde. « Tu as quelque chose pour les maux de tête ? » Je baisse les yeux sur mon genoux et éponge alors le sang avec mon haut noir dans ma main sans trop réfléchir. Le sang ne va pas trop paraître dessus vu sa couleur, et je m’en fous un peu.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyMer 9 Mar - 15:20

L’arrivée d’Emily dans ma vie l’avait quand même sacrément chamboulée je devais bien l’admettre. On ne pouvait pas dire que j’avais une très belle vie jusqu’ici, et je ne parlais même pas de tout ce qu’il s’était passé il y a plus de vingt ans, même si c’était à l’origine de tout. Quand je jetais un regard dans le rétro, qu’elles objectifs de vie avais-je vraiment eu pendant ces vingt-et-unes longues années ? Voler de l’argent en ligne. Détruire mon ex petite amie. Retrouver ma fille. Il y avait au moins ce point pour relever la reste, mais au fond je restais quand même le mec qui avait fondé toute sa vie sur des objectifs peu enviables. Je vivais seul, passait le plus clair de mon temps soit sur un ordinateur, soit dans mon taxi. Et les jours se répétaient ainsi, encore, encore et encore. M’étais-je des fois dis que en restant dans le gang ma vie aurait sans doute été plus palpitante ? Oui ça aurait  sûrement été le cas, mais à quel prix ? Pour mourir dans un conflit sombre par quelqu’un dans une situation aussi pourrie que la mienne ? J’avais payé cher ma sécurité actuelle, au prix d’une monotonie qui venait tout juste d’être brisée par l’arrivée d’Emily dans ma vie. Et aujourd’hui, j’avais l’impression que tout ceci avait servi un peu à quelque chose … mais pour ça je devais aussi prendre soin de ma fille, sinon à quoi bon ? En réalité je ne me posais pas autant de question car c’était plutôt naturel de le faire, mais si je ne savais pas toujours comment le faire.

Alors j’essaye d’être là au maximum pour elle, pour essayer de l’aider à traverser au mieux les jours difficiles qui l’attendent mais que seul le temps pourra vraiment effacer. C’est compliqué, je n’ai jamais eu à faire ça avant moi. Je ne sais pas réellement ce que c’est d’être père. Alors j’essaye de suivre mon instinct. Et là, mon instinct veut essayer d’être positif même si je ne sais pas si ce sera vraiment productif. J’essaye d’être vraiment sincère avec elle, de lui montrer qu’il y a du bon dans toute chose, et qu’aujourd’hui si je l’ai sauvé d’un sort terrible, elle en a fait de même pour moi. Elle me répond qu’elle la fait pour moi, qu’elle ne pensait à rien d’autre. « Moi aussi je l’ai fait pour toi … Car je voulais pouvoir te revoir ... » Au fond, j’aurais vraiment eu envie de l’achever ce pauvre type, et même encore maintenant, le simple fait d’y penser, j’avais envie de le retrouver pour finir le travail. Mais je ne devais pas. Pour elle, et pour moi. Elle repose sa tête contre moi et je suis content de voir enfin un petit geste de sa part, alors je referme mes bras doucement autour d’elle tout en reposant ma joue sur le haut de son crâne. Elle se laisse aller dans mes bras et j’essaye d’être aussi doux et réconfortant que possible, jusqu’à ce qu’elle me demande si j’ai quelque chose pour les maux de tête. J’acquiesce doucement de la tête mais quand je la vois éponger le sang avec son tee-shirt, je pose mes main dessus pour l’arrêter. Il fallait vraiment qu’elle me laisse un peu prendre soin d’elle maintenant. Alors sans rien dire, j’attrape une serviette que je mouille sous le robinet pour nettoyer son genou avant de la jeter dans le panier à linge. Je lui tend alors mes mains pour l’aider à se relever et l’emmener avec moi dans la cuisine où j’attrape un cachet que je viens déposer dans le creux de sa main, avant de l’attirer à nouveau avec moi dans le salon. « Allez, on va essayer de se changer les idées maintenant, d’accord ? » Je n’étais pas vraiment certain d’y arriver, mais je ne savais plus vraiment quoi faire là, je me sentais démuni.
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyJeu 10 Mar - 1:03



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Je me sens vulnérable et ma vulnérabilité me fait dire que c’est à lui que je pensais quand j’ai pilé sur ma colère et mon dégoût pour l’empêcher de tuer mon agresseur. J’aurais pu être égoïste et le laisser assouvir cette vengeance pour moi, mais j’ai pensé à lui. J’ai eu assez d’amour pour lui pour l’empêcher de se mettre dans le pétrin. S’il l’avait tué, j’aurais sans doute tout fait pour le défendre, le protéger, le couvrir. Ça aurait été difficile comme je vis avec un capitaine de police, mais j’aurais fait mon possible. Je ne suis pas de ces gens qui expriment facilement leurs émotions. Je ne m’exprime pas tout simplement parce que je ne sais pas m’exprimer. Michael et moi… mon père et moi, apprenons encore à nous connaître, mais malgré tout j’ai l’impression de le connaître depuis si longtemps, depuis… 21 ans.

Sa réponse fait apparaître une moue triste, mais aussi touchée sur mon visage. S’il n’avait pas là, je serais probablement morte maintenant, en effet. La prochaine fois qu’il m’aurait revu, ça aurait été mon cadavre. Mais je préfère ne pas y penser. « Moi aussi je veux pouvoir te revoir. J’ai encore amplement le temps devant moi avant que tu deviennes un papi. » Je souris légèrement en tentant un peu d’humour. Ce n’est pas tout ça, mais c’est ce que je peux faire pour l’instant. J’essaie alors d’éponger mon genou avec mon haut mais il m’arrête et me l’enlève. Je décide de le laisser faire sans protester cette fois. Il utilise une serviette qu’il met au panier à linge ensuite, après quoi il m’aide à me relever. Je le suis à la cuisine puis au salon. Il propose qu’on se change les idées maintenant et je hoche la tête.

J’ignore exactement ce qu’on pourrait faire pour qu’on y arrive, mais je veux bien le faire. Je m’installe alors sur le canapé et reprend le plaid que j’avais pris avant d’appuyer mon dos. J’essaie à nouveau d’ailleurs, mais cette fois avec un peu plus de douceur. Puis je sors mon collier de ma poche pour le remettre. « Un des premiers cadeaux que mon père m’a offert quand j’étais petite était un collier avec ce pendentif. Le collier ne me fait plus depuis longtemps, mais je porte encore ça autour de mon cou. Du coup, merci de l’avoir retrouvé. Ça a beaucoup de valeur sentimentale. » Je remets le collier autour de mon cou et regarde Michael. « Je… J’aimerais qu’on se crée des souvenirs comme ça… toi et moi. » Je baisse les yeux. Mes mains tremblent. Je suis nerveuse de communiquer ainsi, mais vu ce qui vient de se produire, je pense que c’est important que je le fasse. « Et hum… J’aimerais bien… j’aimerais bien pouvoir… » Je relève les yeux vers lui. « …t’appeler papa… Comme tout à l’heure… Si tu veux bien sûr… J’osais pas avant, mais… c’était pas par manque d’envie. »

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyJeu 10 Mar - 7:15

Il faut que l’on passe à autre chose, on en a besoin l’un et l’autre. C’est sans doute plus facile qu’à faire car les images de ce soir risquaient de rester à jamais ancrées dans nos mémoires, mais nous devrions faire avec. J’imagine que ça deviendrait plus facile à vivre avec le temps ? Quoi que, quand je vois ce que j’étais capable de faire aujourd’hui vis à vis de Laura alors qu’il s’agissait d’une histoire vieille de plus de vingt ans, je n’étais pas certain de ça. Mais pour le moment, j’avais surtout l’envie de réussir à changer un peu les idées de ma fille. Je souris néanmoins lorsqu’elle fait un trais d’humour, me disant qu’elle avait encore le temps devant elle avant que je ne devienne papi et j’essaye de lui répondre sur le même ton. « C’est vrai, je suis encore beaucoup trop jeune et beau gosse pour devenir papi ! » Je voulais la faire sourire, je voulais qu’elle retrouve le Mike qu’elle avait pi apercevoir brièvement jusque là, celui qui souris et qui aime faire rire autour de lui.

Je l’avais alors entraîné avec moi à l’extérieur de la salle de bain, lui donnant un cachet pour ses maux de tête avant de retourner avec elle dans le salon. Je la laissais s’installer sur le canapé avec le plaid tout en allumant la lampe à côté du canapé pour avoir une ambiance un peu plus cosy et douce, avant d’aller chercher nos chocolats chauds qui attendaient dans la cuisine. En revenant vers elle, je la vois remettre son collier et elle m’en explique la valeur. J’aurais pu être jaloux, mais je n’avais pas le droit de l’être. Oui son père adoptif avait pris la place qui aurait du être la mienne, mais il avait surtout pris soin de ma fille pendant tout ce temps alors que moi j’en étais dans l’incapacité. Du coup, je crois que j’avais quand même du respect et de la reconnaissance pour lui, d’avoir su lui apporter ce dont elle avait besoin pour se développer et devenir la jeune femme qu’elle était aujourd’hui. Je lui souris alors à ses mots, et j’allais lui répondre que j’étais heureux dans ce cas, car je sais à quel point ce genre de symboliques sont importantes, mais déjà elle me dit quelque chose qui me réchauffe le cœur. Elle veut qu’on se crée ce genre de souvenirs nous aussi, tous les deux. Et elle baisse les yeux en disant ça. Je me réinstalle à côté d’elle et lui répond. « Je n’attends que ça … j’ai rêvé de ça toute ma vie. En fait, j’ai rêvé de ça toute ma vie mais j’ai encore plus envie de partager des choses avec toi depuis que l’on s’est rencontrés. Et je suis prêt à tout pour partager de beaux moments avec toi et te rendre heureuse, sache-le. » Je lui parlais avec mon cœur, je laissais sortir ces mots que j’avais peur de laisser sortir jusqu’à présent, de peur de la brusquer, d’en faire trop, de la faire fuir.

Mais ce qu’elle ajouta après … Elle relève les yeux vers moi et me fait le plus beau cadeau du monde. Je sens les larmes me monter aux yeux et je ne comprends pas, je n’ai jamais été quelqu’un de très émotif, comment fait-elle pour avoir un tel pouvoir sur moi. Sans rien lui demander, je me penche alors vers elle pour la reprendre dans mes bras. Pas pour elle cette fois, mais parce que moi j’en ai besoin. Je sens une larme rouler sur ma joue et finalement, je finis par lui répondre d’une voie emprunte d’émotion. « Si je le veux ? Emily, j’en serais honoré. Rien ne me ferais plus plaisir. Tu ne peux imaginer à quel point cela me touche. » J’avais déjà ressenti quelqu’un chose d’intense lorsqu’elle m’avait appelé ainsi tout à l’heure mais là c’était encore quelque chose d’autre. Car il ne s’agissait pas juste d’attirer mon attention pour m’éviter de faire une grosse connerie, il s’agissait vraiment de m’appeler ainsi parce qu’elle le voulait. Ma fille voulait m’appeler Papa. J’étais vraiment le plus heureux des hommes à cet instant.[/color]
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyJeu 10 Mar - 18:09



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Je souris un peu plus en entendant sa réponse à ma tentative d’humour. Au moins il a bien embarqué dans le délire. L’imaginer vieux et ridé, ça me fait bizarre. Il est encore jeune. Il n’a que 15 ans de plus que moi après tout. Quand il sera vieux et ridé, je le serai aussi. Ew. Pourquoi je pense à ça moi ? J’oublie et passe à autre chose. Nous nous rendons au salon et je m’installe sur le canapé avec lui, sortant mon collier de ma poche avant de le mettre autour de mon cou. Je lui raconte enfin ce que le collier signifie pour moi. Mais plus je raconte cette histoire, plus je me sens mal de lui en parler et donc je lui explique pourquoi je lui raconte tout ça : Je voudrais que lui et mon on se crée des souvenirs comme ça, comme j’en ai avec mon père, mon autre père. Je suis nerveuse. Je n’ai jamais eu de facilité à parler de mes sentiments. Dire en pleine face aux gens ce que je pense, ça va. C’est facile, mais exprimer des émotions, ça c’est carrément différent et terriblement difficile. Ça implique d’être vulnérable, et je n’aime pas être vulnérable.

Il me dit qu’il en a rêvé toute sa vie et je souris. Je me sens terriblement émotive, mais je n’en montre rien. Je reste calme, certes touchée, mais calme. Il m’avoue qu’il a encore plus envie de partager des souvenirs avec moi depuis qu’il m’a rencontré. Je ne sais pas pourquoi cette envie serait plus grande maintenant que nous nous connaissons, mais étrangement, je le comprends. Je comprends ce qu’il veut dire. Je hoche donc la tête pour le lui faire comprendre. « Moi aussi, comme… Noël… les anniversaires… » un weekend dans un chalet dans les montagnes, des sorties à la plage en été, un voyage dans le sud, ou encore en Europe… Je ne manque pas d’idées, mais j’ai peur de m’emballer un peu trop moi-même et de me faire de faux espoirs alors je préfère ne pas en dire davantage sur le sujet. Juste passer un Noël avec lui ainsi que mon anniversaire et le sien, je trouverais ça cool.

Je lui demande alors sa permission de l’appeler papa et son visage… Je crois que je n’ai jamais vu autant de bonheur sur le visage de quelqu’un. Il a les larmes aux yeux et ça fait monter des larmes dans les miens. J’en ai marre de pleurer ce soir mais pour le coup, je pense que ça vaut la peine. On est en train de vivre un moment important lui et moi. Il se penche vers moi et me prend dans ses bras. Je suis surprise sur le coup mais je m’installe un peu plus confortablement en posant ma tête sur son épaule et en fermant les yeux. Je souris quand il dit que ça le touche. Je suis contente de le rendre heureux. « Ça va me faire bizarre un peu je t’avoue, sans doute à toi aussi peut-être, mais… J’ai envie de m’y habituer, ça c’est certain. » Je reste encore dans ses bras quelques secondes avant de le regarder. « J’ai pas l’habitude de parler de mes émotions, ça je pense que tu l’avais comprit depuis le temps… Mais ce que tu as fait pour moi aujourd’hui… » Je m’arrête là un moment, cherchant mes mots. J’ai la gorge un peu serrée également. « Mon père a toujours été un héros à mes yeux. C’est normal après tout. Mais toi… toi tu l’as réellement été. Tu m’as vraiment sauvée. » Ça y est, j’ai encore les larmes aux yeux. Je regarde donc vers le haut et soupire avant d’échapper un rire jaune qui témoigne de mon malaise de pleurer, encore, devant lui. Je le regarde à nouveau, ma voix craquant sous l’émotion. « T’es réellement mon héros. Et ça je l’oublierai jamais. » À nouveau, je viens me réfugier dans ses bras, surtout pour cacher mon visage parce que je déteste quand on me voit pleurer.

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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyJeu 10 Mar - 18:44

Nous n’avions vraiment pas prévu une telle soirée, ça c’était certain. Actuellement, nous aurions du être tous les deux attablés dans un petit resto de Brooklyn, et je pouvais imaginer sans mal que nous serions en train de rigoler, de sujets légers. Mais à la place on est là, sur ce canapé, et nos échanges sont beaucoup plus profond. Il fallait sûrement que cela arrive à un moment donné, en réalité j’étais heureux de le faire, mais j’aurais tout donné pour que cela se fasse en d’autres circonstances. Si j’ai envie de partager encore plus de choses avec elle depuis que je l’ai rencontré, c’est parce que tout ça est devenu réel tout d’un coup. Avant cette discussion avec Laura que j’avais provoqué, je savais juste que j’avais un enfant, quelque part dans la nature. Je ne connaissais pas son sexe, son prénom, sa date exacte de naissance, son lieu de naissance, je ne savais rien, juste que j’avais un enfant. Alors oui je m’étais raccroché à cette idée, mais maintenant tout était réel et concret et il ne s’agissait plus d’une simple et douce illusion mais bien de la réalité. Elle me donna des exemples de ce qu’elle voulait partager avec moi et je souriais doucement en la regardant avant de baisser la tête. « Tu vas sûrement trouver ça bête … Depuis vingt-et-un ans, à chaque mois d’avril j’allume des bougies sur un gâteau, que je souffle. A ta place. Je savais pas ta date de naissance, alors j’ai pris la date du terme … Si tu veux, cette année tu pourras les souffler toi-même. » Je n’osais pas trop la regarder car j’avais peur qu’elle trouve que c’était trop. Pas que je veuille qu’elle souffle ses bougies avec moi cette année, mais que je l’ai fait pour elle depuis tout ce temps.

Mais après ça, elle m’avait fait le plus beau des cadeaux, celui qui faisait battre mon cœur à tout rompre. Pas mon cœur d’homme, mais mon cœur de père, de papa. Le fait qu’elle veuille m’appeler ainsi, ça voulait dire tant pour moi. Ça marquait presque une reconnaissance. Quand elle insiste en me disant qu’elle a vraiment envie de s’y habituer, je sens mon cœur se serrer de bonheur. Je crois que s’en m’en rendre compte, je la serre encore un peu plus contre moi. On est tous les deux en larmes mais tant pis, je crois que ces larmes là on les a bien mérités pour le coup. Je baisse mon regard humide pour la regarder quand elle en fait de même, et elle me parle du fait qu’elle n’a pas l’habitude de parler de ses émotions, que je l’avais sûrement compris, et ensuite … elle en vient à parler d’héroïsme … C’est tellement puissant ce qu’elle me dit. « Je ne suis pas un héros Emily … Je crois que c’est ce qu’aurait fait n’importe quel … papa. Je le referais sans aucune hésitation. Et sache que … enfin je ne cherche pas à créer une compétition avec ton père. Bien sûr que j’aurais aimé être à sa place pendant tout ce temps, mais il a prit soin de toi, il t’a aimé et chéri, cela se sent quand tu en parles, et pour tout ça je lui serais éternellement reconnaissant. » C’était dur de mettre des mots sur ce que je ressentais. Au final, peut-être que c’est de moi que ma fille tenait cette difficulté à exprimer ses émotions. Je n’étais pas du genre à m’étendre ainsi habituellement, mais Emily révélait des choses en moi que je n’avais jamais vraiment soupçonné.

Doucement, je me détachais alors d’elle tout en m'essuyant les yeux. Elle m’avait montré ce collier, ou plutôt m’en avait expliqué la valeur après que je le lui ait rendu. Je me levais alors du canapé, me rapprochant d’une commode dans l’entrée et j’attrapais dedans un petit bonhomme en bois, un jouet pour enfant. Je revenais alors m’installer prêt d’elle et lui tendait le jouet pour qu’elle puisse le prendre entre ses doigts. « C’est mon collier à moi. Ma maman me l’a offert lorsque j’avais six ans. Je l’aimais tellement, c’est une des rares choses que je possède encore de ce moment-là. » Je n’avais déjà pas récupéré tant de chose de chez ma mère lorsqu’elle s’en était allée, mais quand j’étais parti de chez mon père c’était encore pire. J’étais parti avec un simple sac à dos, autant dire qu’à part quelque vêtement je n’avais pas grand-chose. Mais j’avais cette petite figurine en bois, qui ne m’avait jamais quitté, et qui me rappelait ma maman que j’avais tant aimé, et qui avait quitté ce monde bien trop tôt.
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Emily Stewart
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MessageSujet: Re: Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael   Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael EmptyJeu 10 Mar - 23:17



Dirty hands, dirty thoughts, dirty me.
Michael Davis & Emily Stewart
Quand je lui fais l’énumération des fêtes qu’on pourrait fêter ensemble, il baisse les yeux, un sourire sur son visage. J’écoute alors attentivement ce qu’il me dit. Depuis ma naissance, il allume ne bougie pour moi, sur un gâteau, des bougies qu’il souffle lui-même à ma place. Je souris à cette idée. C’est en fait très adorable. Il me dit que je pourrais les souffler moi-même cette année et je souris encore plus. « Encore mieux, on va les souffler ensemble. Comme ça on fait un vœu tous les deux. C’est pas bête, c’est même adorable. Ça me fait bizarre de savoir que depuis ma naissance, tu pensais à moi à ce point. On dirait que mon cerveau a du mal à assimiler ça. Comme si ça ne se pouvait pas… Mais oui… Je veux bien fêter mon anniversaire avec toi le mois prochain. »

Installés sur le canapé, je lui parle de mon collier et lui dit ensuite ce que j’ai sur le cœur, mes désirs quant à notre relation puis je me mets à nu. Je lui dis ce que je souhaite, soit de l’appeler Papa au lieu de l’appeler par son prénom, et il est heureux, ému. Je le suis aussi. Je lui dis alors que si mon père a toujours été un héros à mes yeux, lui aussi l’est, surtout après ce qu’il a fait pour moi. Mon père n’a jamais été dans une situation où il a dû me sauver la vie. Michael oui. Il m’a littéralement arraché aux griffes d’un homme qui me voulait du mal. Mais Michael ne semble pas vouloir accepter ça. Il me dit qu’il n’est pas un héros et qu’il a fait ce que n’importe quel père a fait. Il me dit ensuite qu’il ne veut pas créer de compétition avec mon père Stewart et qu’il le respecte vu comment il a pris soin de moi. Je souris et hausse les épaules. « Y a pas de raison pour qu’il y ait de la compétition. Ma relation avec vous deux ne se compare pas. Vous apportez tous les deux un truc différent dans ma vie. Lui, ça a été la protection, l’amour, une famille quand je n’en avais pas. Toi, tu m’apportes des réponses à mes questions, tu es mes origines. Je suis ton sang… Et tu sais, tu peux dire que tu n’es pas un héros, mais même si tu n’avais pas eu à me sauver aujourd’hui, je penserais tout de même que tu en est un, juste pour ça. Tu sais autant que moi ce que ça fait que de vivre avec des questions sans réponses. Et maintenant, tu sais comme moi le bien que ça fait de finalement les avoir, ces réponses. » Je hausse les épaules. Peu importe ce qu’il dira, ça ne changera pas.

Il se détache de moi doucement et se lève. Je le regarde faire avec curiosité, essuyant mes yeux avant de le regarder revenir. Dans sa main se trouve un tout petit bonhomme en bois. Je le regarde attentivement. Ce jouet n’est pas très jeune et je le prends entre mes doigts pour l’observer. J’écoute son histoire et sourit tendrement quand il me parle de sa mère. Je sais qu’elle n’est plus là, mais c’est tout. Il semble très attaché à ce jouet et je peux comprendre pourquoi. Je suis très attachée à mon collier après tout. Je lui rends alors sa figurine. « Parle-moi d’elle… De ta mère… Comment elle était ? » J’ai envie d’en savoir plus sur sa vie, sa famille, son passé. Tout ça, ça fait parti de moi maintenant. J’ai envie de connaître. Ce n’est pas non plus un secret que j’ai une grande soif d’apprendre.

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Dirty hands, dirty thoughts, dirty me. - feat. Michael
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