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 [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...

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MessageSujet: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyDim 8 Mai - 5:05

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Callie Miller & Thomas Hamilton14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

J'étais perdu, j'étais anéanti, j'étais brisé. Comment vivre dans un monde où elle n'existait plus ? Comment vivre dans un monde où ma femme ne respirer plus ? Dans un monde où mon enfant était parti avec elle avant même d'avoir pu connaître la vie ? Comment je pourrais survivre à cela. Je n'avais plus aucune réponse et tellement de questions, tellement de doutes, tellement d'incertitude... Mon regard était vide, j'étais là, j'étais présent physiquement mais mon esprit n'était plus qu'une ombre, mon esprit vagabondait à travers les méandres de l'illusion de la revoir partout, n'importe ou, n'importe quand. Je voulais revoir son regard, son doux regard sur moi. Je voulais revoir son sourire en réponse au mien. Je voulais sentir à nouveau sa peau contre la mienne, ses lèvres contre les miennes. Je voulais entendre son rire, ses rires parce qu'elle en avait toute une collection que j'adorais. Je voulais la retrouver tout simplement. Retrouver mon Izaline. Retrouver mon amour, mon ange, ma moitié...

Aujourd'hui, on l'avait enterrée. Aujourd'hui on avait mis en terre ma bien aimée et je n'avais pas pu prononcer un seul mot depuis que je m'étais levé de ce lit qui était devenu froid, tellement froid. Désormais elle n'était plus là et si je savais que j'allais devoir vivre avec cette idée, je n'en n'avais aucune envie, aucune force. J'avais mis mon costume avec nonchalance et lenteur. C'était pourtant le costume qu'elle préférait. Ma cravate, c'était elle qui me l'avait offerte, ma montre c'était elle qui l'avait choisie.

Durant toute la durée de la messe, j'ai regardé le cercueil en bois verni orné de roses rouges. Je n'avais rien choisi ou très peu. Je n'avais pas eu la force. J'entendais les mots du prêtre, les hommages de la famille, de nos amis, mais mes yeux restaient figés sur cette boite qui serait alors sa maison pour l'éternité. Des larmes, bien sur que j'en avais versés, tellement. Mais chaque fois, j'étais seul. Seul avec son souvenir qui me hante. Devant le reste du monde qui m'entoure, je reste impassible, je me renferme sur moi-même. Les gens ne me reconnaissent pas. Parfois même ils parlent de moi comme si je n'étais pas là alors que je suis présent à un mètre d'eux. Je n'ai même pas la force de leur répondre, de leur dire d'aller se faire voir. Je suis bien trop poli pour ça il faut dire.

Je porte de le cercueil de ma femme avec son père, son frère et un ami de la famille. Je me tiens auprès d'elle une dernière fois avant la descente dans le caveau familial. Maintenant elle est et sera à jamais une Hamilton. Elle repose donc dans le caveau de ma famille et cela toute seule jusqu'à ce que je la rejoigne. Je dois avouer que cela m'a traverser l'esprit de la rejoindre au plus vite mais la vie est tellement précieuse. Je ne me vois pas tenter cette acte désespéré. La cérémonie se termine et beaucoup de personnes se présentent devant moi pour me présenter leurs condoléances. Je reste muet, sans un regard pour eux, sans une étreinte, sans un geste. Je sens que l'on me prend le bras, je ne réagis pas. Je me laisse faire même si l'on m'éloigne de ma chère et tendre. Je regarde le caveau de loin avant d'entrer dans la voiture qui me ramène chez nous qui désormais est simplement chez moi. Dans la voiture, je regarde par la fenêtre, toujours dans mes pensées. Je ne parle pas, je me laisse porter par ce que ma famille, sa famille et nos amis ont prévus. Je sais qu'il y a une veillée funèbre chez moi après la cérémonie. Je me dis alors que je voudrais juste être seul. Seul pour pleurer enfin toutes les larmes que j'ai retenu toute la journée.

Je rentre chez moi. La maison est pleine de monde, pleine d'odeurs de nourriture et d'alcool. Je voudrais les renvoyés chez eux mais encore une fois, je ne dis rien. Je ne bronche même pas lorsque je rentre dans le salon, toutes les conversations s'arrêtent et les gens me dévisagent. Doucement je me dirige vers le bar, je me sers un verre de Whisky avant de m'isoler dans la cuisine. Il y a du personnel de maison, surement un traiteur pour l'occasion, dans la cuisine mais là encore tout le monde se tait quand j'entre dans la pièce. Je sors par la porte arrière de la cuisine pour retrouver le calme du jardin. Izaline m'avait demandé une arche à roseraie en fer forgé noir avec un banc en dessous pour s'y reposer après une dure journée de travail. Je l'avais commandé dès notre emménagement afin qu'elle puisse avoir un coin pour elle. Je n'y allais presque jamais mais là en cet instant, je ferais n'importe quoi pour être toujours plus proche d'elle... Elle me manquait plus que tout au monde. Elle était mon univers et depuis quatre jours mon univers s'était effondré... Je m'assis alors sur le banc, posant mes coudes sur mes genoux, baissant le regard vers le sol. Une main tenant le verre et l'autre arriva sur mon visage pour retenir les larmes qui me menaçaient. Je retins alors mon souffle lorsqu'une main se glissa dans mon dos...
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyVen 13 Mai - 14:54

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Thomas Hamilton & Callie Miller 14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Il y a quatre jours j'ai appris une nouvelle qui m'a bouleversée. Je n'ai pas voulu y croire. Comment la vie peut-elle être aussi cruelle et retirer cette si belle personne de notre terre ? Mourir si jeune... En étant enceinte... C'est juste ignoble, horrible, cruel... Je suis quelqu'un qui voit toujours le verre à moitié plein mais là... Je ne peux pas. C'est juste trop me demander. Je viens de perdre ma meilleure amie, ma confidente... Je ne pourrais plus jamais la voir sourire, passer des soirées avec elle à refaire le monde. Je n'aurais plus jamais ses conseils. Et son visage... Je ne le verrais plus; il va s'effacer de ma mémoire. Je n'aurais plus que nos photos et vidéos... Je ne peux qu'imaginer la peine que ressent sa famille et surtout son mari, Thomas. Sa mort a causé de petites morts; nous avons tous perdu un bout de nous, de tailles différentes. Nous sommes tous marqués par ce décès brutal. Nos vies en seront changées à jamais, même si un jour son absence serait moins douloureuse. Nous arriverons à surmonter cela, du moins, c'est ce que je souhaite à toute personne qui la connaissait de près ou de loin.

Aujourd’hui est un jour bien triste, bien sombre… J’ai opté pour une robe noire, sobre, quelque chose de simple avec des talons même si cela n’était pas pratique au cimetière. Il y a d’abord eu la cérémonie… Voir le cercueil… Je n’ai pas pu faire autrement que de l’imaginer dedans, toute seule et cela m’a rendue malheureuse. J’ai souvent posé mon regard sur Thomas. Il n’a pas quitté du regard cette boite en bois… J’aimerais pouvoir le rassurer, le consoler… Je l’ai toujours apprécié, sa femme m’a tellement raconté de choses à leur sujet. Je les trouvais mignons tous les deux, le couple parfait. Je sais qu’Izaline aurait aimé que je veille sur lui, que je l’aide à avancer, à supporter cette douleur horrible qu’il ressent. Pas combler le vide qu’il a en lui, mais juste l’aider à supporter en étant présente pour lui, en faisant en sorte qu’il pense à bien manger, à reprendre le boulot… Être là s’il a besoin comme le ferait une amie… Je suis restée en retrait, même quand ils ont porté le cercueil. cette image sera gravée à jamais dans ma mémoire… Une image tellement émouvante, tellement cruelle et belle à la fois… Père, frère, mari et ami qui la portent une dernière fois… Les larmes sont si vite montées dans mes yeux… J’ai été bouleversée par ce geste si… Si triste… Nous avons ensuite dû lui dire adieu pour toujours, devant sa dernière demeure… Cet endroit si froid, si loin de ses proches… Cela m’a fait quelque chose… C’était si dur… Comme la plupart des gens je suis allée voir Thomas pour lui dire combien j’étais désolée, mais il était absent, il n’a pas réagi. Ce que je comprends parfaitement…

Finalement, j’ai pris ma voiture pour me rendre chez eux… Cet endroit que je connais bien. Mais en arrivant devant… Je n’ai pas l’impression d’être chez les Hamilton… Je la trouve plus froide, plus sombre. On remarque tout de suite qu’il manque quelque chose, quelqu’un… Pourtant la maison est pleine de gens. Le silence se fait lorsque Thomas entre. Je vois les regards que les gens portent sur lui, et cela doit être si dur pour Thomas… Il est le survivant, il est celui qui reste et qui doit faire face à tout ça… Je reste à l’écart, je ne me sens pas à mon aise ici. Je parle avec quelques membres de la famille d’Izaline, j’en connais certains… Je tente de cacher ma peine, de les soutenir. Elle était ma meilleure amie, mais elle était un membre de leur famille. Ils ont le lien du sang et ils ont perdu deux membres d’un seul coup… Car oui, nous avons dit adieu à Izaline mais il y a aussi ce petit être qui grandissait en elle… Est-ce que les gens étaient au courant? Est-ce qu’ils savent? Je me dirige vers les verres d’alcool et j’en prends un. Je cherche du regard Thomas mais je ne le vois pas, alors je me rends dans la cuisine mais il est introuvable. J’abandonne mes recherches et je décide de prendre l’air. J’ai besoin de souffler un coup… Je me retrouve dans le jardin. J’y ai passé de bons moments avec mon amie. Nous avons refait le monde ici, nous avons fait tellement de projets aussi. Cela me fait sourire. Je retire mes chaussures et marche pieds nus. Et soudain, je le vois… Assis, tout seul… Il me fend le coeur… Je ne l’avais jamais vu ainsi… Je ne l’avais jamais vu pleurer et là… Je vois ses larmes dans les yeux… Je fais le tour pour le rejoindre et lorsque j’arrive à son niveau je pose doucement une main sur son épaule. Je ne sais pas trop quoi dire. Je ne veux pas employer une de ces phrases bateau que tout le monde utilise… Je caresse doucement son épaule.

- Coucou Thomas… Je ne savais pas que tu étais ici… Je voulais juste prendre l’air, souffler quelques minutes. Tu veux bien que je m'assieds à tes côtés un instant ?

Je me déplace légèrement pour lui faire face, pour lui montrer que c’est moi, Callie. Et pour voir s’il accepte ma présence. Je comprends son envie de s’isoler, de ne pas être le centre d’attention de tout le monde. Mais je n’aime pas le savoir ainsi… Il ne faudrait pas qu’il reste seul trop longtemps, sans pouvoir soulager sa peine en parlant à quelqu’un. Je lui souris tristement.
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyMer 1 Juin - 16:59

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Callie Miller & Thomas Hamilton14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Le choc de la nouvelle qui m’avait été rapporté quelques jours plus tôt n’était en rien comparable à la douleur que je ressentais dans l’ensemble de mon être depuis qu’elle n’était plus là. Elle avait créé un vide tellement grand, tellement gigantesque que j’avais l’impression de ne plus exister. Depuis tant d’années, il n’y avait plus d’elle, plus de moi, il n’y avait qu’un nous, uniquement nous. Désormais, le nous n’était plus qu’un souvenir, qu’un lambeau de mon passé que je devais accepter et reconstruire pour redevenir seulement moi. Le raisonnement était censé, il était logique et il était écrit. C’était même un raisonnement que j’avais inculqué à certains de mes patients après la perte d’un de leur proche. Mais lorsque la même chose s’applique à soi-même, c’est totalement différent. C’est comme un uppercut que l’on prend en plein visage alors que l’on n’a jamais connu la violence. Et je crois qu’à la vue de mon état actuel, j’ai pris bien plus d’uppercuts que je n’aurais crus possible.

La main dans mon dos aurait sans doute été une douce caresse si elle ne m’avait pas provoqué un frisson désagréable jusque dans mes pieds. Je réagis alors instantanément à ce toucher qui se veut sans doute réconfortant mais qui est horrible à ressentir. Je ne veux pas être réconforté, je ne veux pas me sentir mieux. Je veux Izaline. Je veux que cela soit sa main mais cela ne sera jamais plus la sienne. Je me redresse alors, peut-être un peu trop rapidement pour m’écarter et voir qui s’est permis un tel geste. En la voyant, je ne m’étonne guère qu’elle ait voulu me réconforter. Callie était une des meilleures amies d’Izaline. Je ne la connais pas autant qu’il le faudrait mais je sais que leur amitié était précieuse pour elles deux. Et je réalise alors que si j’ai perdu l’amour de ma vie, égoïstement, j’avais occulté que d’autres avaient perdu, une fille, une sœur, une amie…

« Callie je… »

Ma voix est rauque, elle est cassée, car je n’ai pas parlé depuis très longtemps et je n’ai pas franchement envie de discuter. Alors à la place je réponds à sa requête par un signe de tête d’acquiescement. Elle peut rester si elle veut. Peut-être ne veux-t-elle pas être seule ou alors qu’elle ne veut pas que je sois seul. Dans les deux cas, sa présence n’est ni rejetée, ni totalement acceptée. A vrai dire je ne sais pas vraiment ce que je ressens. Peu à peu mon regard la quitte pour me replacer, mes coudes sur les genoux, je joue avec mon verre encore plein avant d’en boire une gorgée et de soupirer lascivement. Sans m’en rendre compte, je repense à Izaline, ma femme. Elle est et restera durant encore plusieurs jours, mois et peut-être même années, ma femme. Ma langue se délie et je parle en regardant les fleurs autour de nous et l’environnement printanier qui se dessine dans cette roseraie.

« Izaline adore cet endroit. Elle me l’a demandé dès que nous avons acheté cette maison. Elle s’y repose après chaque journée un peu trop difficile. Sa saison préférée est justement en ce moment, quand les fleurs commencent à montrer leurs plus beaux visages. Elle adore cet endroit… Elle adorait… »

Employer le passé pour parler d’elle me semble une étape importante mais j’ai encore terriblement de mal à le faire et je crains que cela ne dure encore quelque temps… Sans m’en rendre compte, les larmes que je retenais depuis si longtemps et qui menaçaient de couler depuis quelque temps maintenant sont à présent en train d’humidifier mon visage sans que je puisse les contrôler. Je renifle rapidement avant de m’essuyer rapidement les joues tout en me reprenant la parole :

« Je suis désolé, je ne voulais pas que les gens me voient pleurer. »
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptySam 18 Juin - 14:07

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Thomas Hamilton & Callie Miller 14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Cette journée est horrible, voir tous ces gens présents pour mon amie qui n'est plus là... C'est juste trop dur à vivre. J'ai tellement de mal à réaliser ce qui se passe... Quatre jours déjà ont passé depuis la terrible nouvelle et pourtant, j'ai l'impression que c'était il y a quelques minutes, ou des années... Son absence laisse un vide immense dans mon cœur. Je marche pieds nus dans leur jardin, pensant à tout ce que j'ai vécu avec elle ici. Cela me rend triste et me fait pourtant sourire... J'ai vécu de beaux instants avec Izaline. Elle était une amie en or, une personne rare. Elle m'a beaucoup apporté. Elle est de ceux qui changent à jamais une vie juste par sa présence. J'aperçois soudain celui que je cherchais quelques minutes plus tôt. J'aurais du me douter qu'il serait ici, à l'écart des gens, pour souffler un peu. Il traverse quelque chose de si dur... Ils étaient des âmes sœurs... Et se retrouver sans elle... Je ne peux même pas imaginer ce qu'il ressent, ce qu'il vit. J'aimerais pouvoir lui prendre une partie de son chagrin... Pouvoir le soulager un peu, mais je sais que cela ne fonctionne pas ainsi... Il va devoir faire son deuil seul, même si je ne serais jamais bien loin pour lui.

Je m'approche doucement et pose ma main sur lui, pour l'informer de ma présence. Je ne sais pas s'il va vouloir que je reste ici. Je sens bien déjà que ma main sur son épaule lui est désagréable, car il se dégage en se redressant. Je lui souris tristement. Je le comprends. Il parle mais sa voix est brisée et me fait mal au cœur. Le voir ainsi... Jamais je n'aurais cru un seul instant le voir un jour si triste, si meurtri ; et pourtant, aujourd'hui, c'est le cas. Cela me fait mal au cœur. Il accepte finalement que je reste. Je viens m'assoir à ses côtés et pose mes chaussures à terre. Je n'ose pas le regarder. Je respire lentement, retenant mes larmes. Je ne veux pas pleurer devant lui. Je dois être forte. Mille mots ne suffiraient pas à le consoler, mes bras autour de lui ne pourront pas absorber sa douleur. Rien de ce que je ne pourrais faire ne sera assez pour l'aider à remonter la pente et accepter ce vide qu'il aura à jamais en lui. Il va apprendre à vivre avec l'absence de sa femme, la douleur sera plus facile à supporter, mais il va lui falloir du temps... Et nous devrons nous montrer patient avec lui.

L'entendre parler d'Izaline au présent me donne la chaire de poule et un pincement au cœur. Comme si elle était toujours là parmi nous, alors que ce n'est pas le cas. Elle est partie pour toujours. J'inspire profondément et ferme un instant les yeux pour calmer la tornade de sentiments que j'ai en moi. Je ne dois pas pleurer, je ne peux pas me laisser aller ici, en sa présence.

- Elle aimait beaucoup ce jardin oui. On a refait le monde elle et moi dans cet endroit magnifique. J'entends encore son rire... Je nous revois assises à parler de choses futiles... C'était si bon... Elle avait le don de donner le sourire aux gens.

Et elle me manque terriblement. Mais je ne peux pas le dire, pas à Thomas... Je n'aurais peut être même pas du parler ainsi de ma meilleure amie. J'ai tellement peur de le faire souffrir encore plus... Il se met soudain à pleurer... Cela me brise un peu plus le cœur. J'ai tellement envie de le serrer contre moi, tellement envie de le protéger de ce monde cruel...

- Je me doute Thomas, mais avec moi, tu n'as pas à faire semblant, tu peux pleurer, évacuer. Je suis là pour toi... Je ne peux qu'imaginer ce que tu traverses. Si seulement je pouvais t'aider ne serait-ce qu'un petit peu...

Je pose ma main sur une des siennes pour la serrer doucement. Je laisse les larmes couler lentement le long de mes joues, je n'arrive plus à les retenir. J'apprécie beaucoup Thomas. J'ai toujours aimé leur couple. Ils étaient parfait ensemble et le voir désormais seul... Izaline va laisser un énorme vide en chacun de nous. Personne ne pourra jamais la remplacer. Je n'aurais jamais une amie aussi douce et incroyable qu'elle, et lui... Il ne retrouvera jamais une perle rare comme elle... Je le regarde en tournant un peu la tête vers lui. J'aimerais lui dire tellement de choses, lui dire qu'il va s'en sortir, qu'il va guérir, mais... Rien ne sort. J'en suis incapable pour l'instant car dans le fond, j'ai l'impression que nous ne pourrons jamais guérir de la mort d'Izaline...
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyJeu 7 Juil - 11:14

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Callie Miller & Thomas Hamilton14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Si depuis plusieurs jours j’avais cette impression d’être constamment entouré je me sentais désespérément seul. Izaline avait cette chaleur qui manqué à mon cœur et à mon âme et je savais d’ores et déjà qu’elle allait laisser en moi un vide abyssale. Pourtant la présence de Callie à mes côtés et à la fois douloureux et apaisant. Je n’ai pas cette sensation d’étouffement par une trop forte proximité mais je ressens également ce vide de façon amoindrie. Comme si elle avait réussi pendant un court instant à mettre un voile au-dessus de cette falaise qui me donnait le tournis. Je savais que cette sensation de néant était toujours présente mais elle semblait cachée par ce voile qui croire à mon esprit qu’il n’était plus là. C’était une sensation peut-être étrange et compliquée à ressentir et à expliquer mais c’était ce que je traversais en cet instant.

Alors peu à peu ma langue se remet en marche en même temps que mes lèvres et mes cordes vocales qui acceptent de laisser sortir quelques mots qui me viennent à l’esprit sans que vraiment je ne réfléchisse. Je parle d’Izaline par instinct et par réflexe avant de me rendre compte que je l’évoque au présent plutôt qu’au passé. Me rendre compte de cette différence m’arrache des larmes que j’avais jusqu’alors retenu mais ici, en cet instant, je me laisse aller à la confidence devant Callie en même temps que je la laisse me voir aussi vulnérable.

J’entends alors ses paroles et ses mots me vont droit au cœur. Que cela soit les paroles pour ma regrettée épouse ou alors des paroles de réconfort pour ma propre personne. A ses derniers mots, je tourne légèrement la tête pour croiser son regard. Mes yeux sont humides mais je l’aperçois encore distinctement, elle est gentille avec moi et à sa seconde tentative de contact je tente de ne pas sursauter pour l’effrayer. A la place je tourne simplement ma main pour ne pas que la sienne soit posée sur la mienne mais bien dans la mienne. Mes doigts se referment sur les siens alors que mon regard reste plongé dans le sien.

« Ta présence m’aide… »

Les mots sont sincères même si ma voix pourrait laisser penser le contraire. Et puis naturellement mon regard se reperd dans le vide parce qu’avoir un contact visuel avec une femme trop prolongé n’est pas très bien vu, je préfère uniquement garder le contact de sa main dans la mienne. Le fameux voile au-dessus du néant.

« Elle me parlait beaucoup de toi tu sais et elle considérait que tu étais une belle personne toujours tournée vers les autres. Elle disait avoir de la chance de t’avoir pour amie et je considère que ta présence pour moi est une chance à mon tour même si j’ai bien du mal à voir le positif de tout cela encore. »

Un instant d’espoir et de peur me parcourt le visage avant de poser finalement mes yeux sur nos deux mains.

« En son honneur à elle, j’imagine que l’on resteras en contact bien que jusqu’à présent tu étais son amie à elle et non la mienne… Tu crois que cela va changer aussi ? »

Je ne sais pas si ma phrase est bien tournée mais là tout de suite, je songe aussi à l’idée que je pourrais perdre son amitié ou son contact et je n’en n’ai pas envie.
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyDim 24 Juil - 4:53

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Thomas Hamilton & Callie Miller 14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Voir Thomas ainsi me brise le cœur. Il ne mérite pas ce qui lui arrive, personne ne mérite de vivre cela. Ce n'est pas dans l'ordre des choses... Son enfant et sa femme devraient être à ses côtés... Il aurait dû avoir de nombreuses années à leurs côtés... La vie peut se montrer si cruelle... Pourquoi lui avoir retiré son âme sœur ? Son enfant à naitre ? Pourquoi tant de souffrance dans un monde où la vie est parfois si dure ? Thomas est un homme bon, une personne qui ne fait pas de vague... Alors pourquoi est-ce qu'on le puni ainsi, de la pire des façons possibles ? Je n'aime pas me sentir impuissante face à son chagrin... J'aimerais pouvoir faire quelque chose pour lui, hélas, je ne peux lui offrir que ma présence, mon épaule pour pleurer mais il désire sans doute rester seul... Il a besoin de faire son deuil à sa façon. Malgré tout, je m'approche de lui pour montrer que je suis là.

Je fini par m'installer à ses côtés et je tente de rester forte. Je ne dois pas pleurer car je ne veux pas qu'il me console. Nous ne devons pas inverser les rôles. C'est lui qui a besoin de soutien, lui qui vit une horreur sans nom. Je le laisse parler, je l'écoute attentivement. Et là... Il s'effondre... Il se met à pleurer, provocant mes propres larmes. Je laisse sortir les mots que je retenais jusqu'à présent. Je lui montre que je serais là pour lui, que je l'aiderais du mieux que je peux parce que je tiens à lui même si on ne se connait pas tant que ça. Mais... A travers les mots d'Izaline j'ai appris à découvrir cet homme, à apprendre à le connaître. Elle en parlait toujours en bien. Je voyais dans son regard combien elle était amoureuse de lui, le regard de l'amour véritable. Jamais elle ne m'a dit du mal de lui, jamais elle n'a parlé de ses défauts car à ses yeux il n'en avait pas. Ils formaient un si beau couple...

Je pose de nouveau ma main sur lui, pour l'ancrer à la réalité, pour lui montrer qu'il n'est pas seul, qu'il peut affronter cela avec moi s'il le désire. Sa main se tourne et nos doigts s'enlacent. Je ne le quitte pas des yeux. Mon pouce caresse le dos de sa main doucement. Je tente de l'apaiser mais cela ne fonctionnera surement pas, même s'il me dit que ma présence l'aide.

- Alors je resterai le temps que tu voudras Thomas... Je serais là pour toi... Quand tu voudras...

Il n'aura qu'à m'appeler et je viendrais le rejoindre... Je ne veux pas qu'il sombre, qu'il se laisse couler... Izaline ne me le pardonnerait jamais. Et même sans elle je ne veux pas le laisser faire. Il cesse de me regarder, je détourne donc la tête et regarde le paysage en face de moi. J'inspire profondément. Je déglutis pour retenir un sanglot quand il se remet à parler. Les larmes remontent dans mes yeux. Cela me brule et me fait voir flou. Je ferme mes paupières pour évacuer la pression, laissant ainsi couler de grosses larmes qui tombent sur mes jambes. Elle me manque tellement... Il parle de positif et comme lui je ne le vois pas... Il n'y a pas de positif, si ce n'est qu'on se parle, qu'on est là l'un pour l'autre... Mais est-ce vraiment positif ? Ce n'est pas moi qui devrait être assise à ses côtés... C'est Izaline... Je souffle par la bouche. Je ne dois pas craquer... Je dois arriver à lui répondre sans laisser les trémolos déformer ma voix. Je ne dois pas lui montrer que je suis mal...

- Nous avions de la chance toutes les deux. Elle m'a beaucoup apporté et j'espère en avoir fait de même pour elle. On s'était bien trouvée... Le positif c'est que... Je ne sais pas... Tu n'es pas tout seul pour affronter cela... Avec moi tu peux craquer si tu as besoin. Tu sais que je ne jugerai pas et que je serais là pour t'écouter ou juste être présente...

Il doit y avoir du positif... Il y en a toujours non ? J'ai toujours vu du positif dans les choses... Mais là, pour la première fois, j'ai du mal à en trouver. Alors oui, le positif est que nous n'aurons pas à affronter cela tout seul dans notre coin. Mais est-ce suffisant ? Les mots qu'il prononce ensuite me font avoir un sanglot. Je pose ma main sur ma bouche et essuie ensuite mes yeux. Pourquoi est-ce que cela changerait ? Pourquoi est-ce que je cesserai de lui parler ? Bien sur que j'étais l'amie d'Izaline avant d'être la sienne mais... N'est-ce pas dans ces moments qu'on doit se soutenir ? Se rapprocher ? A moins qu'il ne veuille plus me voir car je lui rappelle trop sa défunte moitié ?

- En son honneur mais pas que... Ce n'est pas que pour elle que nous allons garder contact Thomas... Nous n'étions pas réellement amis toi et moi, mais je t'ai toujours apprécié... Je veux que cela change dans un sens... Enfin ce que je veux dire c'est que... Je veux garder contact avec toi, te voir un peu plus souvent. Qu'on devienne des amis pour de vrai... Pas que pour Izaline, pour nous. Je ne sais pas si je suis claire... Désolée, j'ai du mal à trouver les mots...

Je ne veux pas qu'il sorte de ma vie, au contraire, je veux qu'il y entre un peu plus. Pour Izaline oui, mais aussi parce que Thomas est une belle personne et que je l'apprécie sincèrement. Je ne veux pas qu'il pense que je l'apprécie seulement à cause de notre amie en commun... C'est ça que je tentai de lui dire. J'espère qu'il va comprendre...
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyMar 26 Juil - 18:36

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Callie Miller & Thomas Hamilton14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Outre la tristesse et le manque qui sont désormais incrustés dans ma chair me brûlant les entrailles pareillement à une blessure au troisième degré, je ressens également la compassion et la peine de Callie qui me heurtent alors et me console dans une certaine mesure. Égoïstement je me fais la réflexion que je ne suis pas le seul à me sentir aussi mal aujourd’hui et tout aussi égoïstement, je mets plusieurs secondes avant de retrouver mon altruisme et de songer à l’idée que je ne suis justement pas le seul à avoir perdu un être cher. J’ai perdu ma femme, elle a perdu son amie. J’ai perdu ma moitié, elle a perdu celle qui était là pour elle.

Bien malgré tout je tente de trouver à mon tour les mots pour lui faire comprendre combien Izaline tenait à cette amitié entre elles deux mais je ne parviens qu’à la faire pleurer davantage. Peut-être aurais-je m’abstenir, peut-être aurais-je du lui parler d’autre chose. Je ne sais pas mais finalement je préfère dévier sur un autre sujet qui m’interpelle alors que nos doigts s’entrelacent amicalement dans une tentative désemparée de trouver la chaleur d’un réconfort. J’ai cette soudaine crainte de la perdre alors même que je ne la connais pas vraiment. Pourtant d’une certaine manière, elle représente ce qui me rattache le plus à Izaline et je songe alors que la voir disparaître de ma vie dorénavant si fade serait une torture supplémentaire à ma solitude naissante. Croisant son regard, je tente de lui expliquer ce que je ressens et ce que je pense tout en me disant qu’une telle relation pourrait être mal perçu mais en même temps, à l’heure actuelle, je suis plongé dans un vide abyssal sans cordes à laquelle m’accrocher. Callie serait cette attache qui me permettrait de rester à flots et en un seul morceau.

Elle reprend alors la parole et même si elle ne se dit pas claire dans ses propos, je la comprends tout à fait. Gardant le contact de sa main dans la mienne, je plonge mon regard dans le sien, la remerciant en silence de ses confessions. Lorsqu’elle eut terminé, je lui répondis en tentant de me montrer aussi clair que possible:

« Ne t’en fais pas, je comprends tout à fait où tu veux en venir et je suis totalement d’accord avec toi. Même si pour l’instant, j’ai du mal à penser comme tel… J’en suis navré à mon tour. »

Mon regard se perd à nouveau dans les roses qui ornent le jardin dans lequel nous nous trouvons jusqu’à ce qu’une personne sorte de la maison en m’appelant. Certaines personnes repartent et en tant qu’hôte et veuf de la journée, je me dois d’être présent pour leur dire au revoir.

« Excuses-moi… »

Après un dernier regard emplis de remerciement pour Callie ainsi qu’une main passée lourdement sur mon visage, je m’élance alors à l’intérieur de ma demeure, laissant la meilleure amie de ma défunte femme seule dans ce jardin qui n’appartenait qu’à Izaline.

Quelques minutes plus tard, ou peut-être plusieurs heures, je me retrouve à remercier les dernières personnes et alors que je me désole dans ma solitude morne, je me retrouve dans la cuisine, face à Callie en train de ranger la vaisselle :

« Tu as tout rangé ? Il ne fallait pas, j’aurais pu le faire… »

Ou pas, j’aurais sûrement tout laissé en plan mais ce détail resta dans le fond de ma pensée. Un simple regard empli de bienveillance et à nouveau de remerciement pour la rousse avant de regarder le comptoir.

« Tu veux boire quelque chose? »

Rien de raisonnable dans cette proposition mais je le sais, aujourd’hui, je suis bien incapable d’être raisonnable et raisonné.
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyJeu 28 Juil - 8:18

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Thomas Hamilton & Callie Miller 14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Les mots qu'il prononce résonne dans ma tête. Izaline est une personne qui m'a beaucoup apportée, son amitié était une chose que je chérissais particulièrement. Des amis comme elles sont rares. Je pouvais passer des heures à discuter à ses côtés sans voir le temps passer. Nous étions dans notre bulle toutes les deux. On pouvait parler de choses futiles comme avoir de grandes conversations sur des sujets importants ; mais son sujet préféré restait son homme et j'adorais l'écouter me parler de lui, de leurs projets. Et d'un seul coup elle revenait à nos projets à nous. À ce qu'on pourrait faire le jour suivant ou le week-end à venir. Nous étions comme cela, intarissables... Et son rire... Il était si contagieux. Si j'avais un petit coup de mou en rentrant de mon travail, je pouvais être sûre que cela allait vite passer grâce à elle. J'ai souvent eu mal aux zygomatiques après l'avoir eu au téléphone ou après avoir passé du temps avec. Ce rire que je n'entendrais plus jamais... Que personne n'entendra plus jamais...

Il faut qu'on arrive à trouver du positif et à se concentrer dessus. Il doit arriver à aimer encore la vie malgré tout. Il est celui qui reste, celui qui doit apprendre à vivre avec l'absence de ce qui rendait bien plus belle sa vie. Il va devoir être fort même si pour l'instant il pense ne jamais pouvoir y arriver... Et je l'y aiderais. A deux, nous serons plus fort. Et pour l'instant, nous avons besoin d'évacuer un peu... De pleurer notre perte. Cela me fait du bien, cela relâche la pression que j'avais dans ma poitrine. Sa main dans la mienne me fait également du bien. Je ne veux pas qu'on s'éloigne l'un de l'autre. Je ne veux pas perdre ce petit lien que nous avons. Il est une belle personne et même si nous n'avons jamais vraiment passé du temps ensemble, j'aimerais beaucoup cela dans l'avenir. Alors je tente de lui expliquer mais j'ai l'impression d'être si peu claire... Comment lui dire que je le connais déjà très bien grâce à ma meilleure amie et que j'apprécie le tableau qu'elle m'a fait de lui ? Que je désire vraiment le garder dans ma vie et passer du temps avec mais pas seulement grâce à notre amie en commun. Il me regarde alors dans les yeux et je lui souris tristement.

- Ne le sois pas... La situation est compliquée et triste... Nous avons du mal à voir ce que sera demain... Mais voyons ce qu'on peut faire en mettant un pied devant l'autre. Je serais là... Nous ne sommes pas seuls...

Nous pouvons être la béquille l'un de l'autre pour nous aider à avancer... Je dis bien souvent à l'hôpital que le chagrin finit par devenir supportable, qu'il est remplacé par une sensation de vide, qui sera partiellement comblé un jour. On ne guérit jamais entièrement d'un deuil, mais cette absence devient plus facile à supporter, encore plus lorsque nous sommes entourés par des gens qui nous aiment. C'est cela que je vais appliquer pour nous. Pour la première fois, je vais devoir appliquer ce que je dis à mes patients ou aux familles de mes patients. L'appliquer pour Thomas, mais pour moi aussi. Le deuil que nous vivons tous les deux, à un degré différent, est insupportable pour l'instant, il est juste horrible, mais je sais que nous pourrons en guérir partiellement. Je dois y croire pour nous deux. Mon ami a besoin de moi. J'allais parler mais quelqu'un l'appelle. Je lui souris doucement.

- Courage... Ça va aller...

Il est venu le temps pour lui de remettre un masque sur son visage pour dire au revoir aux gens qui sont venus rendre un dernier hommage à Izaline. Il va devoir se montrer fort... Je le regarde s'éloigner et une fois sûre qu'il ne peut plus me regarder, je me laisse aller à mon chagrin. Je couvre mon visage de mes mains pour pleurer. Je me ressaisis bien vite. Si les premières personnes commencent à partir c'est qu'il est temps pour moi d'aider Thomas d'une autre façon. Je ne remets pas mes chaussures, je les porte toujours d'une main et j'entre dans la maison en me faisant discrète. Je commence à nettoyer. Je passe du salon à la cuisine du mieux que je peux sans déranger les personnes encore présentes. Je nettoie tout en faisant le vide dans ma tête et cela fait du bien. Je rempli le lave vaisselle au fur et à mesure de mes allers retours. Je rempli également la poubelle. Une fois la table du salon vidée, je reste en cuisine et je la range. Je défais ma coiffure pour ensuite attacher mes cheveux à l'aide d'un stylo. Puis je passe à la vaisselle. Tout n'a pas pu entrer dans le lave vaisselle. Cela ne me dérange pas le moins du monde. Je l'essuie ensuite et entreprend de la ranger. Je sais où sont les choses. C'est étrange de connaître ces placards par cœur. Cela me fait sourire tristement et me rappelle l'époque où je cuisinais parfois avec Izaline. Soudain, je sors de mes pensées quand Thomas se met à parler. Et chose surprenante, je souris. Je lui souris tendrement.

- Je sais que tu aurais pu le faire... Mais j'ai voulu me rendre utile... Tu étais déjà bien assez occupé comme cela...

Et puis nous savons lui comme moi qu'il ne l'aurait pas fait ce soir et peut être même pas demain matin... Il est épuisé physiquement et émotionnellement, il aurait donc laissé tout en plan... Et puis cela ne m'a pas dérangé de le faire pour lui. Au contraire, je peux déjà appliqué ce que j'ai dit : être là pour lui. Le soulager un petit peu... Ce n'est pas grand chose. Je range le dernier verre et je me tourne vers lui en prenant appuie sur le meuble du lavabo.

- Je ne dirais pas non pour un verre, seulement si tu m'accompagnes.

Cela pourrait nous faire du bien à tous les deux. La journée a été longue et il doit avoir besoin de souffler... Un verre ne peut pas nous faire de mal... nous avons besoin de nous détendre. Et lui, il a besoin de retirer ce masque qu'il a porté tout au long de cette soirée...
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyMer 3 Aoû - 15:19

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Callie Miller & Thomas Hamilton14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Si ce moment dans la roseraie à sonner comme un moment de deuil intense et pur, il a également sonné comme un moment salvateur pour moi surement et pour Callie également je pense. Pourtant ce moment n’a duré qu’un court instant durant cette journée interminable et indéfinissable. En fait si elle était définissable cette journée puisqu’elle était atroce, abominable, déchirante, crevante. Pour autant, si durant la première partie de la journée j’avais été totalement absent et indifférent de tout, après avoir passé quelques minutes avec Callie, j’avais finalement endossé un rôle. Celui du veuf qui tenait le choc, celui qui arrivait à faire face à tous les visages le regardant avec pitié. Intérieurement, je voulais être seul, je voulais broyer du noir en paix et sans personne pour me contrôler ou me juger.

La fin de l’après-midi se passa tant bien que mal et ce fut finalement quand les derniers invités quittèrent ma maison que je laissai enfin tomber ce masque. Arrivant dans la cuisine, je découvrais en réalité qu’il y avait encore quelqu'un, Callie. Bien entendu que je n’aurais pas rangé et je la remercie du regard d’avoir tout fait et en plus de ne pas me contredire.

« Merci Callie … Vraiment.  »

Je lui propose alors de boire quelque chose parce que d’une part j’en ai envie et même si ce n’est peut-être pas le mieux à faire aujourd’hui, je n’ai pas envie d’autre chose en cet instant. Elle me répond par l’affirmative et ses mots m'arrachent un léger mouvement des lèvres qui aurait pu être assimilé à un sourire.

« Bien entendu… »

Avant de nous servir quelque chose, je retire dans un premier temps ma veste que je plie assez instinctivement avant de la poser sur la chaise non loin de moi. Rapidement je desserre ma cravate pour la poser sur la veste. Je m’avance alors vers la cave à vin réfrigérée de la cuisine pour y prendre un vin blanc crémeux, un des préférés d’Izaline. Ce genre de pensée me fait rater un battement de cœur mais je fais face… Le masque n’est pas encore tout à fait retiré. Posant rapidement la bouteille sur le comptoir à la vue de Callie, je lui propose :

« Cette bouteille, ça te va ? »

Avant d’attraper les verres, je retire les deux premiers boutons de ma chemise, histoire d’être plus à l’aise. Et finalement j’attrape deux verres à vin pour les poser devant la bouteille. Je remarque alors les boutons de manchettes que je porte aux poignets. En douceur, comme s’il s’agissait d’objets précieux, je les retire et les étalent dans la paume de ma main en les regardant fixement.

« C’était un cadeau pour m’annoncer qu’elle était enceinte…»

Je le sais, je le sens, je vais plomber l’ambiance mais je n’avais pas fait attention en les mettant ce matin. Je les avais mis par réflexe et non par choix. Le destin fait parfois tellement mal les choses. Je sens la boule qui se forme dans ma gorge et je vois alors ma propre main qui tremble sans que je ne puisse la contrôler. Ma vue devient floue à l’idée de penser à tout cela à nouveau… Le masque tombe enfin et je ne suis plus qu’un veuf anéanti… Les sanglots remontent et les larmes coulent sans que je ne puisse les retenir, je n’essaie même pas. Ma main se referme sur les boutons de manchette… Les souvenirs d’elle, il ne me reste plus que ça… Par réflexe ou par instinct, je me tourne alors vers Callie. Je ne sais pas vraiment ce que j’attend d’elle mais une chose est certaine, s’il y a quelques minutes j’espérais être seul chez moi, désormais je suis sincèrement soulagé qu’elle soit à mes côtés.
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyMer 3 Aoû - 16:00

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Thomas Hamilton & Callie Miller 14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Durant le reste de la soirée je veille sur Thomas de loin, mais il semble tenir le coup. Il arrive à parler aux gens qui viennent le voir... Je ne sais pas comment il fait... Il m'impressionne. Cela doit être si dur pour lui... Je sais qu'il préfèrerait être seul, loin de tout ce monde, sans être obligé de paraître fort. Je le sais car c'est ce que je ressentirais... C'est sans doute pour cela que j'ai préféré me faire discrète et commencer à l'aider à tout ranger et tout laver. Il est plus facile pour moi de gérer ce deuil en étant occupée. Je me sens utile et je ne pense pas à Izaline. Enfin... Si... Mais moins que si je restais sans rien faire ou si je restais avec des gens qui parlent d'elle. J'ai besoin d'aider Thomas à ma façon. Et finalement, il vient me rejoindre dans la cuisine. J'étais perdue dans mes pensées. Cette cuisine, je la connais par cœur. J'ai souvent cuisiné avec ma meilleure amie ici. Nous avons souvent bu un petit verre de vin en rigolant pendant que nos plats cuisaient. En plus des bonnes odeurs on sentait la bonne humeur, on sentait que cette pièce était un lieu où les gens étaient heureux. Et ce soir... Cette cuisine est vide... Elle semble sans vie... Il n'y résonnent plus nos rires. Cela me fait tellement bizarre... Mais quand Thomas arrive... Un peu de lumière revient dans cette pièce... Un peu de vie... Je lui souris doucement quand il me remercie.

- Ce n'est rien Thomas... Je crois que j'en avais besoin. Et puis tu sais que j'aime me rendre utile et je connais votre cuisine par cœur alors cela ne m'a pas dérangé. Et puis... Si cela peut t'aider ne serait-ce qu'un peu alors j'en suis heureuse.

Je ne peux ensuite qu'accepter sa proposition de boire un petit verre. Je lui souris également quand il accepte de le prendre avec moi. Et puis il sort alors la bouteille... Les larmes me montent aux yeux mais je les réfrène. C'est si étrange... Il s'agit d'un de nos vins préférés. C'est celui qu'on buvait toutes les deux dans cette cuisine. Et ce soir, pour la première fois, c'est avec son homme que je vais en boire... Comme elle me manque... La vie est si injuste... Je souffle par la bouche. Je ne dois pas craquer. Pas devant Thomas... Il doit déjà gérer sa peine, le vide qu'elle a laissé. Je ne veux pas lui ajouter mon propre chagrin. Alors je me ressaisis. Je me concentre sur la bouteille quand il me la présente.

- Tu ne pouvais pas faire un meilleur choix. Grâce à ce vin j'ai souvent refait le monde avec... Avec elle, ici même dans cette cuisine.

Je le regarde se mettre un peu plus à l'aise. Effectivement, avec moi, il n'a plus besoin de porter ce costume, de porter ce masque. Avec moi, il peut être naturel et il semble bien le comprendre. Mais quelque chose change soudainement... Je le vois dans son regard... Le chagrin revient. Il était un peu plus loin mais il revient au galop dans ses yeux. Et je comprends vite pourquoi...

- Un magnifique cadeau...

Mon dieu que j'ai eu du mal à parler... Je ne peux plus cacher les larmes... Elles remplissent un peu trop mes yeux... Et voilà que ses propres larmes viennent remplir les yeux de mon ami... Je pose ma main sur la sienne, celle qui enferme délicatement les fameux boutons de manchette. Qui renferme le souvenir d'une merveilleuse nouvelle qui a été brisée en même temps que leurs vies... Leur enfant... Sa femme... Il a tant perdu en une seule fois... Il a bien trop perdu... Beaucoup trop pour un homme aussi bon... Un père ne devrait jamais avoir à perdre son enfant... Un enfant non né... Mère nature peut être parfois bien cruelle... Elle nous a pris notre Izaline mais elle leur a pris également leur ange... Leur petit bébé, fruit de leur amour... Je me tourne mieux et fais les deux pas qui me séparent de Thomas pour venir le prendre dans mes bras. Je le serre tendrement contre moi et laisse mes larmes couler.

- Je suis là... Laisse sortir toute cette peine Thomas... Laisse moi en prendre une partie pour t'aider à supporter tout ça... S'il te plait...

Je ne veux pas qu'il ait à gérer cette souffrance seul. Je ne veux pas qu'il se laisse couler... Izaline ne le voudrait pas... Izaline voudrait qu'il fasse son deuil et qu'il se relève. Je lui laisserai le temps dont il aura besoin mais ensuite, je serais là pour le secouer un peu et l'aider à reprendre le dessus... Mais pour l'instant... Je crois qu'il est temps qu'il laisse sortir ses larmes... Qu'il laisse son cœur pleurer les deux amours de sa vie... Et je serais là... Je ne le laisserai pas. Il ne coulera pas. Je peux être son ancre et l'aider à garder la tête hors de l'eau... J'ignore juste pour l'instant comment. Je me doute que ma présence seule ne sera pas suffisante mais je ferais tout pour qu'il arrive à supporter cela... Je dépose un baiser sur sa joue et je caresse l'arrière de ses cheveux doucement, mon autre main dans le creux de son dos.
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyJeu 4 Aoû - 5:39

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Callie Miller & Thomas Hamilton14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Cette femme est tellement douce et attentionnée. Je comprends mieux maintenant l'incompréhension d'Izaline quand elle disait que ce n'était pas normal que Callie soit encore seule. Elle est véritablement une belle personne et je suis reconnaissant, en un sens, qu'elle fut alors l'amie d'Izaline. Cela me permet de la connaître malgré ces atroces circonstances.

Je ne lui réponds pas mais acquiesce doucement ses paroles. Oui elle m'a bien aidée sur ce coup là, mais je dois bien l'avouer si je n'ai pas le coeur à faire la vaisselle et le ménage, je n'ai pas le coeur à sourire non plus. À la place, je préfère commencer à me détendre doucement et lâcher prise mais je sais que la chute sera rude.

La bouteille de vin sélectionnée est visiblement un bon choix puisque ce n'est pas seulement la bouteille préférée d'Izaline mais également de son amie. Il est vrai que lorsqu'elles faisaient une soirée ou passaient un moment ensemble, je les voyais souvent avec une telle boisson dans leurs verres pour pimenter leurs repas ou bien leur discussion. Repenser à ces moments, à son sourire, à sa voix, à son rire… un frisson me parcourt alors l'échine mais je me retiens.

Et ce fut finalement ces boutons de manchettes qui eurent raison de ma douleur et de ma peine. Je craque tout simplement. Le lâcher prise fut rude, douloureux, percutant mais nécessaire. Le réflexe de me tourner vers celle qui était son amie est primaire. La recherche de contact, le besoin de se sentir soutenu et épaulé mais pas par n'importe qui. Justement par celle-là même qui je pense souffre autant que moi de cette perte.
Callie me prend dans ses bras et me serre contre elle. Je suis anéanti alors dans ses bras, enfouissant mon visage dans son cou pour ne pas être vu, peut-être un peu par honte ou par pudeur. Mais naturellement mes mains s'enroulent sur elle pour venir dans son dos. Le poing toujours serré pour garder les boutons de manchettes précieusement avec moi. Je sens ses gestes sur moi, j'entends ses paroles mais je suis bien incapable de réagir hormis que de faire ce qu'elle me demande.
Je pleure un peu plus fort tout en l'enserrant davantage contre moi. Sa supplique de laisser sortir toute la peine que je peux ressentir ne sera qu'en partie exaucé car ma peine actuelle est infinie et nous le savons tous les deux.

Cette étreinte salvatrice est à la fois douce mais non séductrice. Elle scelle alors le pacte silencieux d'une profonde amitié née dans la peine et le deuil mais qui promet des sourires et de la joie future. Après quelques longues secondes, ou peut-être quelques minutes, je repris une respiration moins saccadée et mes pleurs s'estompent naturellement. Il fallait que tout cette pression accumulée sorte à un moment et ce fut Callie qui fut l'unique témoin de cette scène. Je me redresse alors doucement et mon visage humide passe près du sien. Mes yeux croisent son regard bleuté et je ne remarque que seulement maintenant qu'elle a pleuré également en me prenant dans ses bras. Ma main libre se glisse alors jusqu'à son visage pour caresser du pouce sa joue et atténuer les larmes déjà coulées.

« Seulement si tu fais pareil. Laisses-moi t'aider à surmonter la perte d'Izaline avec toi. Si je ne suis pas seul, toi non plus Callie. Tu n'es pas seule. »

Comme pour sceller à nouveau cette promesse faite de se soutenir mutuellement, je ferme mes yeux et embrasse alors son front avec douceur. Un geste amical certes mais réconfortant pour elle comme pour moi. Nous ne sommes pas seuls pour surmonter ton départ mon amour, avec Callie on y arrivera. Cela prendra des jours, des semaines et peut-être même des années mais on y arrivera.
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyJeu 4 Aoû - 14:53

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Thomas Hamilton & Callie Miller 14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

Thomas est un homme bon, un homme comme il en existe peur sur terre. La vision qu'avait Izaline sur lui est juste et vraie. Du moins c'est l'impression que j'ai. Je ne l'ai que trop peu côtoyé mais à chaque fois, il s'est montré très doux et agréable. J'adorais les entendre rire tous les deux, les voir heureux. J'aimerais un jour qu'un homme me regarde comme Thomas regardait sa femme. Ils avaient une telle complicité. Il est du genre pudique avec ses sentiments mais le regard ne trompe pas... Les yeux sont le reflet de l'âme. Et tout ce que j'ai vu dans ses yeux montrent qu'il est un homme aimant et sincère. Mais désormais son regard a changé. Il est empli d'une infinie tristesse, de fatigue... Parfois ils sont vides aussi et je crois que c'est ce regard que j'aime le moins... Je l'admire... Sincèrement, il m'impressionne... Je ne sais pas comment il fait pour tenir bon alors qu'il traverse quelque chose de si horrible... De tellement impensable... Je sais qu'un jour il arrivera à remonter la pente, mais en attendant, je serais présente pour le soutenir du mieux que je peux... Je me doute qu'il désire être seul, qu'il veut paraître plus solide qu'il ne l'est, mais je trouverai bien un moyen pour l'apaiser, pour lui montrer qu'il n'a pas à supporter tout cela seul... Est-ce qu'il va penser à manger ? Est-ce qu'il va reprendre le travail ? Est-ce que... Je pense à beaucoup de choses le concernant, sans doute pour ne pas penser à la peine que je ressens moi aussi. Pour m'aider à tenir et ne pas m'effondrer. Surtout que devant lui il faut que je sois forte. Je ne peux pas craquer...

Mais chaque petit détail me rappelle mon amie, me rappelle que j'ai perdu la femme qui savait tout de moi, qui m'a tellement aidé dans la vie... Sans elle je ne ferais pas le métier que j'ai aujourd'hui. Sans elle je pense que je ne serais pas aussi épanouie... Elle a pris une place si importante dans ma vie, dans mon cœur. Et désormais je vais devoir faire sans elle... Qui va me conseiller quand j'aurais un doute, qui vais-je faire rire aux larmes ? Qui saura lire en moi comme dans un livre ouvert ? Qui vais-je aider ? Nos soirées vont tellement me manquer... Elles me manquent déjà... Et voir cette bouteille de vin... Nos soirées remontent à la surface, son image, sa joie de vivre...

Et soudain... Thomas s'effondre... Il craque... Alors qu'il lève les yeux vers moi je viens le prendre en même temps dans mes bras. Je ne veux pas le laisser ainsi. Je ne veux pas qu'il pleure seul... Alors je lui demande de me laisser l'aider, de me laisser être présente pour lui. Il faut qu'il pleure mais pas tout seul. Il a besoin d'une présence, de quelqu'un qui arrivera à le calmer et à ne pas le laisser sombrer dans la noirceur. Je ne sais pas si je suis la bonne personne pour l'aider mais je veux essayer. Pas seulement pour Izaline, mais pour lui aussi. Cet homme que j'ai toujours apprécié mais avec qui je n'ai jamais assez parlé. Il est tellement dommage que je le fasse seulement maintenant qu'il a perdu son bonheur...

Je caresse ses cheveux doucement, sa nuque aussi. Qu'il sente une présence rassurante, qu'il voit que je ne le jugerai jamais, qu'avec moi il n'a pas à faire semblant. Je pleure également en silence. Je pleure nos deux pertes, je pleure également pour lui. Si seulement lui je pouvais le soulager ne serait-ce qu'un peu... Pour que son cœur souffre moins... Cet homme m'émeut, il me touche profondément et en cet instant je comprends que des larmes peut naitre une magnifique plante, une plante solide qui ne brisera pas, l'amitié. Oui, en cet instant, je comprends que la douleur que nous partageons va nous rapprocher. Thomas était déjà un peu dans ma vie, mais désormais je veux qu'il y entre pleinement. Parce que je sais qu'à deux nous serons plus fort, qu'à deux nous pourrons aller mieux... Je ne sais pas comment expliquer, mais je sais que lui et moi, nous allons être de bons amis, pas seulement parce que la douleur et le chagrin nous rapprochent, pas seulement pour Izaline. Non, j'ai envie de devenir son amie parce qu'il a une belle personnalité.

Il finit par se calmer, ses pleurs cessent. Mes larmes ont vite cessé, concentrée sur lui, occupée à essayer de prendre sa peine en le serrant contre moi. Et finalement, il se décale. Nos regards se trouvent et je ferme les yeux lorsque son pouce vient caresser ma joue, tentant de faire disparaître le sillon créé par mes larmes. Une larme roule de nouveau sur ma joue et finalement... Elles se remettent toutes à couler lorsque je sens ses lèvres sur mon front. Un geste si simple, si innocent et pourtant si intense... Je viens le serrer à nouveau contre moi, ma tête cette fois-ci contre son torse. Je me concentre sur les battements de son cœur et je pleure en silence, laissant juste un petit couinement sortir avant de le serrer un peu plus.

- Oui... Nous ne sommes pas seuls... Et nous guérirons... Désolée, je suis entrain d'inonder ta chemise.

Je rigole doucement en me décalant de lui et repart en sanglot en me rendant compte que je viens de rigoler... C'est trop tôt pour entendre ce genre de son... Bien trop tôt... Je souffle par la bouche et essuie mes yeux. J'essuie aussi mes joues et mon cou, les larmes ont tellement coulé mais cela va mieux... Enfin, je ne suis plus en crise de larmes... Le chagrin ne va pas partir en une fois. Je baille sans le vouloir, probablement pour reprendre un peu d'oxygène et parce que la journée à mis à rude épreuve mon corps et mon cœur.
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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptySam 6 Aoû - 14:34

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Callie Miller & Thomas Hamilton14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

La journée touchait à sa fin et pourtant je n’avais pas vraiment l’impression ni l’envie qu’elle se termine. La laisser se terminer signifiait passer à la journée suivante sans Izaline et j’en étais bien incapable. Déjà quatre jours que je passais sans elle et mon cœur et mon corps n’étaient un néant sans fin. Un trou noir faisant le vide de tout mon être petit à petit. Le temps d’un instant Callie avait arrêté cette aspiration mortelle qui me prenait toute mon énergie. Le temps d’une étreinte, elle avait apaisée cette déchirure dans mon cœur qui s’accentuait à chacun des battements. Le temps d’un moment passé avec elle, elle avait adoucit les tourments de mon esprit.

Après lui avoir promis de me livrer à elle afin qu’elle puisse m’aider à supporter ma peine et ma douleur, je lui avais demandé de faire pareil avec moi. Inutile que ce genre de service et de soutien ne soit donné que dans un sens et puis ce n’était pas ma façon d’être et ma façon de faire. Non. A la place je voulais qu’à son tour, elle puisse se sentir soutenue et protégée dans ce supplice qu’elle subissait tout autant que moi. Alors que je scelle ma promesse d’un délicat baiser sur son front, elle s’effondre à son tour dans mes bras. Son visage s’enfouit sur mon torse et doucement je l’enlace en fermant les yeux. Une larme coule sur ma joue  à nouveau. Ce ne sont pas les sanglots de tout à l’heure mais bien la peine ressentie de Callie que je tente d’évacuer à mon tour comme elle l’as fait avec moi quelques secondes plus tôt. En silence je l’enlace et la serre contre moi. Un seul murmure se fait entendre au travers de ses pleurs :

« Je suis là… »

Je suis là pour elle comme elle est là pour moi. C’est un soutien mutuel et un engagement que l’on prend naturellement l’un envers l’autre. Le vide laissé par Izaline devra être comblé par nous deux. Elle prenait une telle place dans nos deux vies que nous le savons tous les deux, ce travail sur notre deuil prendra énormément de temps mais nous allons y arriver un jour où l’autre.

Sa remarque sur ma chemise m’arracherais presque un sourire tant c’est désuet par rapport au contexte. Elle se redresse et aussitôt mes yeux se posent à nouveau sur son visage. Nous avons souris tous les deux mais l’un comme l’autre savons que c’est bien trop tôt. Je me baisse alors pour capter son regard et lui parler avec sincérité :

« Un jour tu souriras à nouveau Callie… Mais pour l’heure on va profiter de ce vin et d’un plat préféré… »

Je la regarde bailler et même si j’hésite un bref instant, la réponse me semble finalement bien évidente.

« Tu vas dormir ici ce soir, il y a une chambre d’amis que tu peux tout à fait utiliser… J’insiste. »

Je me permets d’insister car je sais qu’elle va dire non mais finalement elle comme moi n’avons pas envie de nous retrouver seuls ce soir. Et puis vu le programme que je lui propose, cela ne se refuse pas.

Finalement, nous avons passés une soirée relativement sympathique. Echangeant des anecdotes sur Izaline, nous avons bu un peu, mangés juste ce qu’il faut et pleurés beaucoup. La soirée s’est annoncée comme suspendue dans le temps mais scellant définitivement une amitié naissante. Cette soirée, nous ne le savions pas encore mais elle n’était finalement que la première d’une longue série de traditions promises entre nous qui dureront encore bien des années.

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MessageSujet: Re: [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires...   [FB] Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... EmptyMar 9 Aoû - 13:02

Cette douloureuse journée à jamais gravée dans nos mémoires... @Thomas Hamilton & Callie Miller 14 Avril 2015 – Staten Island – Maison de Thomas et Izaline Hamilton

J'ai du mal à penser que la journée est presque finie... Que certaines personnes présentes ce soir pour Thomas vont reprendre leurs vies. Ils auront encore de la peine oui, mais ils vont vite reprendre leurs routines... Ils ne seront pas anéanties par le vide que laisse Izaline. Alors que sa famille va souffrir encore de longues années de cette perte... Thomas va devoir apprendre à vivre seul, à ne plus avoir quelqu'un à ses côtés chaque jour. Ses parents ne verront pas leur fille s'épanouir et ne connaitront jamais le bébé qu'elle attendait... Ils ne seront jamais réellement grand parent. Alors non... Je ne veux pas que cette journée termine. Je désire qu'elle dure encore un court instant pour que tout le monde partage leur peine, pour qu'ils soient soutenus encore un petit moment... Il est plus facile de supporter sa peine quand on n'est pas seul, quand on a des gens qui ressentent la même chose que nous. Il faut échanger, discuter, se rappeler et surtout ne pas s'isoler... Sinon on finit par s'enfoncer un peu plus. Et je sais qu'Izaline ne veut pas que cela arrive. Elle n'aimerait pas qu'on plonge dans le chagrin à cause de sa mo... Sa disparition.

Mais je fini par me retrouver seule avec Thomas et nous nous laissons aller. Nous pleurons tous les deux. Je l'aide à évacuer. Nous en avons vraiment besoin tous les deux. Parler de sa femme, nous souvenir de certains moments... Cela fait à la fois du bien et du mal... Thomas comprend ma peine, j'ai essayé de la cacher mais avec lui ce n'est pas utile. Il comprend pourquoi je vais mal, il sait à quel point j'étais proche de sa femme. Je laisse les larmes couler, cela soulage un petit peu même si mon cœur souffre. Je m'agrippe doucement à lui pour sentir sa chaleur, pour... Juste pour me sentir bien un court instant, pour avoir l'impression qu'elle est là avec nous. J'ai tellement de chance de l'avoir. Je ne sais pas comment je pourrais supporter ce deuil, comment j'arriverais à tenir sans ma meilleure amie... Elle était tellement pour moi... Elle a toujours été un énorme pilier. Ce n'est pas ma meilleure amie à qui je dis adieu, c'est à ma sœur, ma famille de cœur. Qu'est-ce qu'elle me manque... Avec qui je vais faire les magasins ? A qui je vais raconter mes petites histoires du quotidien ? Qui va me proposer de boire un petit verre tout en cuisinant ? Avec qui je vais refaire le monde ? Qui gardera mes secrets et qui se confiera à moi ? Je veux ma meilleure amie... Quand j'ai appris la nouvelle j'ai demandé à échanger ma place avec elle, j'ai prié moi qui ne le fait jamais. Un monde sans Izaline est un monde qui a perdu ses couleurs, un monde fade... Et pourtant, je me rends compte en cet instant, dans les bras de Thomas, qu'il y a encore des couleurs... Je fini par arriver à me calmer et je plaisante légèrement... Juste une petite blague sans grand intérêt pour tenter de nous faire sourire ; et cela fonctionne, un sourire sur le visage mais pas dans le cœur. On se regarde dans les yeux et je sais qu'il a raison. Un jour lui et moi sourirons de nouveau.

- Tout comme toi Thomas. Toi aussi un jour tu arriveras à sourire sincèrement. Je ne sais pas si je pourrais manger beaucoup mais oui, je pense qu'il est l'heure de manger et de boire ce fameux vin.

Mais je me mets à bailler, incapable de pouvoir cacher ma fatigue. Il me propose de dormir ici. Je n'aime pas déranger mais dans le fond... Peut être que cela est plus prudent. Et je pourrais veiller sur lui encore un peu.

- Je... Bon d'accord. Cela sera plus sage. J'accepte, merci.

Et c'est ainsi que je me retrouve à manger et boire très légèrement avec cet homme qui deviendra un jour mon meilleur ami, mon petit coin de bonheur. Le temps ne passe plus et nous parlons ensemble. Je lui raconte quelques souvenirs que j'ai avec Izaline et il en fait de même. J'aime voir ma meilleure amie à travers le regard de son mari. Il a ces petites étoiles qui brillent quand il en parle et je sais que ce ne sont pas ses larmes qui provoquent cela. Et vient le moment d'aller nous coucher. Je le prends une dernière fois dans mes bras après avoir débarrassé notre table et je lui souhaite de passer une douce nuit. Une fois couchée je laisse à nouveau les larmes couler en silence. Cette maison est devenue bien trop calme. On ressent le vide qu'elle a laissé... Je murmure alors doucement.

- Repose en paix mon amie avec ton bout de chou et je t'en prie, veille sur Thomas... Aide moi à lui rendre le sourire, à faire en sorte qu'il remonte la pente. Rien ni personne ne te remplacera jamais mais je te promets que nous arriverons à aller mieux, à accepter que tu ne sois plus là physiquement. Tu me manques tellement... Je t'aime ma sœur, ma meilleure amie...

Sur ces derniers mots je m'endors...
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