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 La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)

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MessageSujet: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyLun 8 Aoû - 18:17



La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami


29 Avril 2022 - 00h45 environ

Les années ont passé depuis la mort d'Izaline. Sept ans depuis avril presque jour pour jour... La vie nous joue bien des tours parfois... A moins que le mois d'avril soit un mois maudit ? Non, il n'en peut être ainsi puisque c'est au mois d'avril que je suis devenue amie avec Thomas... Nous nous sommes rapprochés sur à la mort de la femme que nous aimions tous les deux. Lui sa femme, l'amour de sa vie et moi, ma douce meilleure amie, ma confidente, ma sœur de cœur... Nous avons perdu Izaline... Mais nous avons trouvé une amitié sincère. J'aurais préféré gardé les deux mais... La vie peut se montrer très cruelle et rappeler des gens si importants pour nous. Dans un sens, elle est toujours là. J'ai souvent senti sa présence, du moins, c'est ce que j'aime à croire. Je pense qu'elle est heureuse de savoir qu'on se soutient lui et moi, qu'on a su traverser cette si dure épreuve. Nous la traversons encore mais, pour ma part, cela fait bien moins mal et ce n'est plus tous les jours. Il m'arrive même de sourire lorsque je pense à elle en regardant certaines choses qui me rappellent quand on passait du temps toutes les deux. Thomas a été si gentil avec moi, si... Si adorable... J'espère avoir réussi à l'aider à remonter la pente comme il l'a fait avec moi. Nous avons été une béquille l'un pour l'autre... Il a le don de me faire sourire et même de rire... Pour être honnête, je ne pensais pas m'attacher autant à lui, je ne pensais pas qu'on deviendrait d'aussi bons amis et pourtant... J'aurais du m'en douter. Nous avions tous les deux Izaline dans nos vies, alors forcément il ne pouvait être qu'un homme bon, un homme qu'on aime avoir dans notre vie. Je savais que je sympathiserai avec lui, mais pas à ce niveau.

Aujourd'hui, j'ai du annoncer une terrible nouvelle à une jeune femme... Une femme plus jeune que moi. J'ai du lui dire qu'elle venait de perdre son enfant alors même qu'elle n'était pas au courant pour sa grossesse. On pourrait penser que j'étais prête à annoncer cela, que j'étais prête à affronter son chagrin, mais nous ne le sommes jamais, quand bien même nous l'avons annoncé dix ou trente fois ou même mille. On ne sera jamais prêt pour ce genre de nouvelle. Mais je suis restée là pour elle, il faut dire que Samantha m'a beaucoup touchée. Cependant, je n'avais pas prévu que cela me renvoie sept ans en arrière. Que cela me ramène à Thomas qui a perdu son bébé en perdant sa femme. Et cela m'a ramené à il y a deux ans, quand j'ai eu mon accident de voiture. Je n'ai pu dire à personne le verdict du médecin urgentiste. Je n'ai jamais pu avouer que mes chances de devenir mère sont moindre. Parce que j'ai toujours pensé positif, j'ai toujours cru à ma bonne étoile. D'ailleurs, si je ne suis pas morte dans cet accident de voiture, c'est surement parce qu'Izaline veillait sur moi. Elle est devenue un ange gardien, je n'en doute pas. J'ai tenté de rester forte face à ma patiente mais les larmes ont malgré tout coulé, surtout quand j'ai du lui ramener sa fille... Son tout petit bout de fille. Comment ne pas pleurer en voyant une maman dire bonjour et adieu à son enfant ? Quand on sait qu'elle ne pourra jamais profiter de cette petite poupée ? Je suis restée avec elles après mon service mais nous avons du reprendre l'enfant et un peu avant minuit j'ai du donner un calmant à Samantha, pour l'aider à se détendre et surtout à dormir... Une fois fait je suis allée dans nos vestiaires et j'ai pris une longue douche où j'ai pu laisser les larmes couler. Les deux souvenirs tristes restent à tourner dans ma tête et me rendent mélancolique. Je n'aime pas cela. Je suis quelqu'un de positif, j'aime la vie même si parfois elle est dure avec nous. Il est pourtant vrai que parfois, elle nous rappelle combien elle est courte et qu'il faut la vivre pleinement. Chaque jour qui passe, je vois mon rêve d'une jolie famille partir mais je continue d'espérer, je continue d'y croire. Cela ne m'empêche pas de douter un peu parfois. Mais c'est juste le cumule de ce soir qui me fait penser ainsi. C'est de voir Samantha dans un lit d'hôpital si dévastée en tenant un petit être qui n'a jamais respiré. C'est de voir le regard de Thomas si triste, si... Si détruit face au décès de sa femme et de son enfant, c'est de penser à la peine que j'ai ressenti quand j'ai appris que je ne pourrais peut être jamais donné la vie. Ces trois événements sont venus me frapper de plein cœur d'un seul coup, provoquant mes larmes et mon besoin de voir mon ami. J'ai besoin d'être auprès de Thomas. Il est le seul à savoir calmer mes larmes, à savoir me redonner le sourire. Je ne sais pas si j'aurais la force de lui avouer le verdict qu'on m'a donné il y a deux ans, mais je me dis que je peux tout partager avec lui. Il n'est ni jugement, ni moquerie. Il n'est que bonté et douceur. Il console, il ne critique pas. Thomas est toujours à l'écoute même quand il ne va pas bien lui même. Il n'oublie jamais de faire attention à ce que ressent la personne en face de lui.

Je me mets donc naturellement à lui écrire pour savoir s'il est chez lui. Et surtout savoir s'il ne dort pas. Je n'ai pas envie de le réveiller. Et sa réponse ne se fait pas tarder et arrive même à me faire sourire. Il va préparer du chocolat chaud... C'est un véritable amour... Je me mets donc en route chez lui. Je retiens mes larmes. Je suis prudente au volant, encore plus depuis mon fameux accident et finalement j'arrive devant chez lui. Je me gare et inspire. Je tamponne mes joues pour être sure qu'on ne voit plus les larmes et je frappe doucement à la porte. De savoir qu'il est juste derrière, à m'attendre, me fait du bien mais... Cela fait remonter également mes larmes, car je sais qu'avec lui, je n'ai pas besoin de faire semblant, je n'ai pas à les cacher. Il saura m'aider à les évacuer. On est comme ça Thomas et moi. On s'entraide, on fait tout pour aider l'autre à faire sortir les sentiments négatifs, douloureux, pour ne garder que le positif, que ce qui nous fait du bien. Et finalement la porte s'ouvre.

- Je suis si soulagée que tu ne dormes pas encore... Désolée de venir si tard...


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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyLun 8 Aoû - 19:17

La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami... @Callie Miller & Thomas Hamilton29 Avril 2022, Soirée, Maison de Thomas, Staten Island

La fatigue s'installe doucement dans l’entièreté de mon corps sans que je ne puisse la retenir.  La journée se termine et je rentre chez moi en songeant à cette maison qui m’appartient mais qui est désespérément vide. Tout me pèse ces temps-ci, le travail, les conférences, les journées interminables, absolument tout me demande un effort presque surhumain. J’aurais pu ignorer la raison principale de cette sensation annuelle mais j’en connais malheureusement la cause. Nous sommes en Avril et c’est un mois anniversaire qui me hante depuis bien des années. Si pendant longtemps, ce mois était le symbole de mon anniversaire personnel, il est désormais une expérience douloureuse que je m’efforce de mettre de côté sans pour autant y arriver. La seule qui peut me comprendre c’est la douce et belle Callie. Cette femme extraordinaire a tenu sa promesse de m’aider et de me soutenir dans la perte d’Izaline mais en plus de ce pacte que nous avons scellés il y a sept ans, une véritable amitié s’est créée entre nous. Une amitié forte, solide et profonde qui nous aide mutuellement à avancer dans la vie. Sans elle, je ne serais pas là aujourd’hui, je le sais. J’aurais sombré dans un gouffre sans fin de solitude et de lamentations. C’est peut-être pour cela que je pense régulièrement à elle. Même lorsque nous n’avons pas prévu de nous voir, je songe à cette femme aux cheveux roux qui a ce don de me rendre le sourire. Même quand la journée a été longue et rude, je sais qu’elle aurait eu les mots et ma douleur s’apaise naturellement. 

En passant la porte de la maison, je sens mon portable qui vibre dans ma poche et intérieurement je le supplie que cela soit Callie afin d’apaiser ma fatigue et ma douleur en un instant. Mes lèvres s’étirent alors que je remarque le prénom qui s’affiche sur mon écran. Je ne prends pas le temps de retirer ma veste pour lire le message et y répondre. Visiblement, elle semble avoir besoin d’une oreille attentive et j’ai juré de remplir ce rôle pour elle. Oubliant mes propres états d’âmes, je consacre l’entièreté de mes pensée à cette femme qui semble avoir eut une journée aussi éprouvante que la mienne. Savoir qu’elle va venir me voir me réchauffe le cœur un instant et m’arrache un sentiment de bien-être que je refoule aussitôt. Il ne s’agit pas de moi ce soir mais bien d’elle et de son bien-être. 

Lui promettant une bonne tasse de chocolat chaud pour apporter un peu de douceur à sa fin de soirée, je m’attèle alors à me mettre à l’aise en retirant veste et chaussures afin de passer dans la cuisine en dénouant chemise et cravate comme à mon habitude. Je prépare alors deux boissons chaudes avec quelques biscuits que j’ai acheté et qui je sais lui plairont puisque je commence à bien connaître ses goûts. Callie et moi avons pris l’habitude de manger ensemble régulièrement ou même de passer du temps ensemble. Elle est seule, moi également, nous ne faisons donc de mal à personne et cela nous permet de pallier l’un comme l’autre à cette solitude qui nous accablent de plus en plus avec le poids des années. Je place le tout dans un petit plateau alors que j’entends la voiture qui se gare devant la maison. Je relève la tête rapidement et abandonne le plan de travail de la cuisine pour me diriger vers l’entrée. Lorsque j’ouvre la porte, je constate avec tristesse le malheur qu’elle peut ressentir rien qu’en observant son visage. Même si j’ignore la raison, même si je sais qu’elle m’expliquera plus tard, je ne perds pas une seconde de plus. Avançant d’un pas, j’attrape sa main pour la faire entrer dans la maison et en même temps la prendre dans mes bras :

« Viens là… »

Je l’enlace avec douceur et tendresse. J’ai le sentiment que c’est ce dont elle a besoin sur l’instant. Glissant mes mains dans son dos, l’un reste pour la caresser doucement alors que l’autre remonte jusque dans sa nuque afin de la serrer un peu plus contre moi. Mon visage s’enfouit dans ses cheveux et je profite de ce contact pour lui murmurer lentement :

« Je serais toujours là… »

Nous restons là, tous les deux dans cette entrée pas vraiment décorée à simplement profiter d’un instant de retrouvailles comme si nous ne nous étions pas vus depuis trop longtemps. Les secondes passent et finalement je me redresse pour admirer son visage et glisser mes deux mains de part et d'autre de son visage en plongeant mon regard dans le sien. 

« On va s’installer dans le salon et tu vas me raconter tout ça autour d’un chocolat d’accord ? »

Je tente de lui sourire même si je comprends bien qu'elle n'aura pas le courage de me répondre par ce même trait de visage. Mon but actuel n'est alors pas d'à tout prix lui remonter le moral puisque j'ignore encore les faits mais plutôt de lui montrer et de lui prouver qu'elle n'est pas seule et qu'elle ne le sera pas ce soir. Je suis là et je reste là à ses côtés. Ma main descend alors pour se glisser à nouveau dans la sienne et l'entrainer à l'intérieur de la maison. Lentement alors que nous nous approchons du canapé, je me glisse naturellement derrière elle pour lui ôter sa veste et la prendre sous mon bras avant de lui glisser à l'oreille :

« Installes-toi, j'arrive avec la plateau... »

Elle connaît la maison, elle me connaît et elle sait que je ne la laisserais pas longtemps seule. Filant rapidement dans la cuisine après avoir accroché son manteau dans l'entrée, j'attrape le plateau déjà prêt avec les tasses encore fumantes pour la rejoindre en silence dans le salon. M'asseyant à ses côtés, après avoir posé le plateau sur la table basse devant nous, je me tourne alors vers elle attendant de savoir ce qu'elle veut faire ou dire. Je suis prêt à la prendre à nouveau dans mes bras tout comme je suis prêt à l'écouter si elle ressens le besoin de s'exprimer.
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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyMar 9 Aoû - 10:51



La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami


29 Avril 2022 - 00h45 environ

Depuis que je sais qu’il est chez lui, je n’ai qu’une hâte : retrouver mon ami, retrouver la sécurité de ses bras, la tendresse de ses baisers sur mon front, son sourire apaisant. Il a le don de me rassurer et de me rendre le sourire. Il est le seul à savoir comment me réconforter. En sept ans, nous avons appris à nous connaître, à lire en l’autre sans prononcer le moindre mot. Nous sommes un livre ouvert l’un pour l’autre. Cela pourrait faire peur à plus d’un d’être ainsi vulnérable mais ce n’est pas mon cas. Je suis soulagée de savoir que quelqu’un me connaît réellement, de savoir que je n’ai pas à faire semblant ou cacher ma peine. Si vous voulez découvrir la vraie Callie, il suffit de la voir évoluer auprès de son ami le plus cher, Thomas.

Je roule prudemment jusque chez lui et je finis par me garer. Je tente de reprendre un visage sans larmes pour ne pas l’inquiéter, pour ne pas lui laisser penser que c’est plus grave que n’est la vérité. Il s’agit juste de mélancolie, de la peur aussi mais rien de bien dramatique. Rien qui ne vaille que je l’inquiète outre mesure. Car malgré ce que je peux ressentir actuellement, je ne baisse pas les bras, je crois encore en mon rêve de fonder un jour une famille… Je crois en un avenir magnifique pour moi, tout comme pour Thomas. Je sais que nous avons le droit au bonheur et qu’il n’est pas très loin. Nous ne sommes sans doute pas encore prêts à nous lancer dans quelque chose de nouveau. Mais le bonheur viendra peut-être tout seul à nous, qui sait ? En tout cas, je crois qu’un jour, nous arriverons à comprendre les signes de la vie et nous trouverons cette part de bonheur qui manque à notre vie. Pour moi, Izaline était le véritable amour de Thomas, mais il n’en a pas qu’un, il y a une jeune femme quelque part qui n’attend que lui. Et je sais qu’à ses côtés cette femme sera la plus heureuse du monde. Elle sera aimée, choyée d’une telle intensité…

Je frappe doucement à la porte et lorsqu’il ouvre, je le laisse m’entraîner à l’intérieur. À peine la porte refermée derrière nous, je me blottis contre lui. J’inspire profondément en fermant les yeux. Mes bras l’entourent et mes mains viennent agripper doucement son haut pour le maintenir serré contre moi. J’ai l’impression d’être de retour chez moi, d’être en sécurité dans mon petit cocon protecteur. C’est impressionnant comme un simple câlin de Thomas peut déjà faire redescendre un peu la pression… Je sais que tout ira mieux à ses côtés.

- À jamais dans ma vie…

Car lorsque nous avons un ami tel que Thomas, on fait tout pour le garder auprès de soi, on fait tout pour lui rendre ne serait que le tiers de ce qu’il nous donne. Je mesure la chance que j’ai de l’avoir dans ma vie. Chaque message de lui, chaque retrouvaille, chaque moment à ses côtés est un moment qui change ma vie, qui empli mon coeur de joie. C’est un peu comme si à chaque fois je refaisais le plein de bonheur pour les jours à venir, pour au cas où je devrais vivre un moment triste.

- Et je serais là moi aussi pour toi…

Parce que oui, cela ne va pas à sens unique. Je ferais toujours tout pour qu’il ait sa dose de bonheur, pour qu’il sourît au moins une fois dans la journée. Je sais qu’il y a des périodes où cela reste encore dur pour lui, comme ce mois-ci par exemple… Il y a des dates comme cela qui font mal… Des dates qui nous rappellent combien Izaline nous manque malgré les années qui ont passé. Je reste encore tout contre lui, refusant de le lâcher pour l’instant, mais il se décale légèrement pour tenir mon visage en coupe. Nos regards se croisent et ne se quittent plus. Il n’y a plus rien autour de nous. Je n’entends que nos respirations, je ne sens que nos cœurs battre à l’unisson, je ne sens que son souffle sur mon visage. Plus rien d’autre n’existe. Le temps est en suspens. J’aimerais lui sourire comme il le fait actuellement, mais j’ai peur d’éclater de nouveau en sanglot alors je hoche doucement la tête.

- Oui… Bonne idée.

Je serre doucement sa main dans la mienne et je le suis jusque dans le salon. C’est fou comme un simple geste peut être magique, apaisant. Un frisson me parcourt lorsque je sens son souffle chaud caresser ma nuque et mon oreille lorsqu’il se met à me parler doucement. Je le laisse retirer ma veste. Mon corps réagit à ce souffle, ma tête se penche légèrement sur le côté comme pour savourer ce si petit souffle qui me donne la chaire de poule. Je le laisse partir et en profite pour retirer mes chaussures afin d’être un peu plus à l’aise. Je m’installe ensuite sur le canapé et le regarde revenir avec le plateau. Comme toujours, il a tout prévu. Une boisson chaude et de quoi grignoter. Il me connaît par cœur. Il s’installe à mes côtés, je me penche en avant pour prendre une tasse et tout naturellement je viens placer mon dos contre lui. Je plie mes jambes pour poser mes pieds sur le canapé. Ma tête vient se nicher dans son cou. Je bois une gorgée du chocolat chaud puis pose la tasse sur mes cuisses et je la tiens avec mes deux mains. Les mots sortent alors sans que je n’aie besoin d’y réfléchir, sans que je n’aie à y mettre les formes.

- Une femme a été conduite par les pompiers dans mon service. Elle était inconsciente et avait des douleurs abdominales. Fausse couche tardive… Un fœtus de quatre mois… Quand elle s’est réveillée j’ai dû lui annoncer la nouvelle. Mais… Je ne savais pas qu’elle ignorait être enceinte… Un déni de grossesse… Je suis restée avec elle après le service. Et j’ai fait venir sa fille…Elle…

Je n’arrive pas à continuer. Les voir ensemble m’a fait si mal. J’ai été tellement triste pour Samantha. Et j’ai imaginé Thomas à la place de Samantha… Je l’ai imaginé tenir son enfant. J’ai imaginé également Izaline, si elle ne nous avait pas quittée. Et je me suis vu moi… Avec mes difficultés pour concevoir. La peur qu’il m’arrive la même chose m’est passée par la tête et cela me terrifie. J’ai pensé à mon âge… Je sais que la fertilité spontanée diminue dès trente ans et qu’elle diminue grandement après trente-sept ans… Et j’ai trente-sept ans… Je suis célibataire et j’ai eu un accident de voiture qui a causé des dégâts en moi. Est-ce le moment de l’avouer à Thomas ? Il serait le premier à qui j’en parle ; cela rendrait la situation réelle… Une grande partie de mon coeur, la plus grande, croit encore à ce rêve, ma partie rationnelle un peu moins, mais dans mon métier j’ai vu des miracles.


@Thomas Hamilton
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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyVen 12 Aoû - 18:09

La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami... @Callie Miller & Thomas Hamilton29 Avril 2022, Soirée, Maison de Thomas, Staten Island

A peine a-t-elle franchi le seuil de cette maison que l'atmosphère y est tout de suite plus vivable. Comme si auprès d'elle, je retrouvais un souffle de vie. Callie est définitivement importante et primordiale à ma vie même si  j'ignore jusqu'où cette relation va nous mener. Je me doute qu'il arrivera bien un moment où elle rencontrera quelqu'un et qu'elle s'éloignera forcément de moi mais suis-je égoïste en songeant à ce que cela n'arrive pas tout de suite, pas encore. J'ai besoin d'elle pour être en paix avec moi-même.

Et c'est inverse également, elle a besoin de moi quand cela ne va pas. Elle sait qu'elle peut se confier, qu'elle peut être elle-même en ma présence. Elle sait que je la connais au naturel et que j'apprécie énormément cette Callie douce, cette Callie qui intériorise certes mais qui a les bonnes paroles au bon moment. C'est cette Callie que je sers alors dans mes bras en voyant son visage larmoyant et sa peau si pâle. Elle semble avoir beaucoup pleurer aujourd'hui. Une patiente compliquée j'imagine. Son métier n'est pas des plus simple. Si je suis médecin, j'ai une patientèle très hétéroclite. Elle est gynécologue obstétrique, elle soigne des mamans, des futures mamans, des futurs bébés. Elle peut fournir un immense bonheur comme une peine démesurée en cas de mauvaises nouvelles. J'imagine que c'est ce qui a du se produire mais je préfère la laisser tout me raconter à sa manière, à son rythme. Alors je la serre contre moi, je ferme les yeux un instant en profitant de cette étreinte qui, elle ne le sait pas mais, va me donner l'énergie suffisante pour être apte à l'écouter et la conseiller ou la réconforter.

Je la conduit lentement dans le salon avant de lui signaler de s'installer, que je la rejoins rapidement. Je l'ai fait par réflexe ou par habitude mais en lui soufflant ces mots à l'oreille, j'ai senti cette vague de chaleur me parcourir dans le dos. C'était une étrange sensation qui en plus d'être agréable me fit remarquer qu'elle penchait la tête en frissonnant. Est-ce qu'elle a toujours réagit de cette manière ? L'idée me traverse l'esprit mais ce n'est pas le moment. A la place je file rapidement en cuisine et la rejoint quelques secondes plus tard avec la tête froide et l'objectif de n'être là uniquement pour elle. Après avoir poser le plateau sur la table basse, je m'assois à ses côtés en attrapant une des tasses pour la poser sur la tablette juste à côté du canapé. Je me doute de la position que va prendre Callie et je sais pertinemment que je pourrais moins bouger ou me redresser pour la prendre plus tard. Autant être prévoyant. J'installe un de mes bras sur le dossier du canapé, près à accueillir sa tête contre mon torse. Elle se recroqueville sur elle-même en repliant ses jambes alors que je reste sage assis, si ce n'est que ma main sur le dossier glisse doucement pour se poser sur sa cheville. Un contact qui n'a rien d'extraordinaire mais c'est une position qui est devenue une habitude pour nous lorsque nous sommes ensemble pour une soirée série ou simplement pour discuter. C'est une position que j'aime  bien également et qui m'apaise en un sens. Callie reprend la parole et commence à m'expliquer la raison de son mal-être et de sa venue aussi tardive. Je ferme les yeux de peine en entendant les mots de mon amie. Elle souffre pour une patiente à qui il est arriver un immense drame. La perte d'un enfant. Je suis passé par là dans le passé, c'est une douleur horrible de la part d'un parent mais il est vrai que les médecins également son affectés par ce genre de drame et connaissant Callie, j'imagine qu'elle a comme toutes les femmes de son âge, la volonté d'être mère. C'est une volonté normale et biologique et je la comprends. J'aimerais tant être père également mais le fait est que l'âge nous a rattrapé et pour ma part, je ne crois plus cela possible. La voix brisée de Callie ma ramène aussitôt à elle et lentement mes bras l'enserre sans lui faire mal et en faisant attention à la tasse qu'elle a sur elle.

« Ça va aller Cal', pleure un bon coup ça te fera du bien... chut, je suis là. »

Une de mes mains se pose sur ses cheveux et si d'ordinaire j'ai pour habitude de l'embrasser sur le front pour l'apaiser, le fait qu'elle me tourne le dos complique les choses. Pourtant je pose doucement mes lèvres sur le sommet de sa tête et dépose un baiser dans ses cheveux roux. Les mots me viennent alors sans réfléchir :

« La perte d'un enfant est une épreuve terrible, mais cette femme va s'en remettre. Tu as fait un travail d'accompagnement parfait, j'en suis certain. Elle mettra le temps qu'il faut mais elle fera son deuil... comme... comme nous par le passé. »  

Mes yeux se posent un instant sur ses mains qui tiennent la tasse encore fumante. Je voudrais prendre ses mains, la rassurer autant que je peux, j'ignore si mes paroles pourront l'aider, c'est un espoir que je caresse doucement. Bizarrement, mon regard dévie un peu vers ma propre main dépourvue de mon alliance. Cette bague que j'ai porté pendant bien des années et que j'avais retiré il y a seulement trois ans en présence de Callie justement.

« Tout deuil demande du temps, tout drame dans une vie demande du temps, de la patience et d'être entourée. A partir du moment où cette femme n'est pas seule elle retrouvera le sourire. »

Je me penche pour pouvoir attirer son regard, ma main glisse sous son menton afin qu'elle capte mon regard et d'une voix assurée et confiante je continue :

« Regardes-nous, nous avons réussit à sourire à nouveau, alors qu'au départ c'était très mal partie. »

En croisant son regard, j'ai le sentiment, l'intuition ou l'impression que ce n'est pas tout. Peut-être l'expérience ou peut-être parce que je la connais bien maintenant. Je fronce légèrement les sourcils, non pas par colère mais plutôt par curiosité.

« Il n'y a pas que ça Callie, je me trompe ? »

Je ne la quitte pas des yeux et reste penché vers elle. Je veux garder ce contact visuel qui me semble particulièrement important dans la situation actuelle. Je suis présent pour elle, à son écoute, je tiens vraiment à ce qu'elle le comprenne.  
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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptySam 13 Aoû - 14:13



La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami


29 Avril 2022 - 00h45 environ

Qu'il est bon d'aller dans un endroit aussi familier, dans un endroit où je me sens en sécurité après ce que je viens de vivre. Je ressens une profonde tristesse. Samantha m'a tellement émue et m'a renvoyée à des moments de ma vie qui ne sont pas totalement cicatrisés. Le mois d'avril n'est pas un mois simple pour Thomas et moi. Mais avec les années qui ont passé, pour être honnête, c'est moins douloureux. Est-ce parce qu'on est en avril que l'histoire de Samantha m'a autant touchée ? J'ai déjà du annoncer de mauvaises nouvelles à de futures mamans, j'ai déjà du faire ce genres d'actes sur des femmes de mon âge ou plus jeune et pourtant, cela ne m'a jamais autant affectée... Elle n'est pas la première ni la dernière patiente à qui je vais déposer dans ses bras un petit être qui ne respirera jamais notre air. Je n'ai plus envie de penser à cela... Et je sais qu'auprès de Thomas je vais y arriver. Il est le seul à savoir comment me remonter le moral, à me mettre du baume au cœur. Il est le genre de personne qui soigne les maux... Rien que sa présence m'apaise. Et c'est déjà en partie le cas lorsque je pénètre chez lui. Je retrouve la personne qui compte le plus pour moi, mon meilleur ami, mon Thomas, mon... Je ne saurais même pas définir ce qu'il est pour moi et cela n'a aucune importance. Je n'ai pas envie de mettre une étiquette sur notre relation. Tout ce que je veux en cet instant c'est me blottir dans ses bras... Sentir ses lèvres se poser sur mon front et ses bras caresser mon dos. Des gestes simples mais tellement efficaces.

À peine arrivée, il me prend dans ses bras et comme je le savais, son câlin me réchauffe, m'apaise. Je pourrais rester ainsi des heures durant... Nous partageons notre énergie ; elle se propage entre nous. Un peu comme le sang dans notre corps. Nous sommes les poumons l'un de l'autre, qui oxygènent le sang pour ensuite l'envoyer dans notre cœur. Ou peut être que nous sommes le cœur qui envoie le sang vers nos poumons pour nous aider à mieux respirer. Mais nous devons arrêter pour nous rendre dans le salon. Je n'arrive pas pour l'instant à lui expliquer le pourquoi je suis dans cet état. Mais je sais que je finirai par lui avouer, tout du moins une partie.

En sept ans, nous avons appris à nous connaître, nous avons pris nos habitudes. Nous sommes devenus complices, complémentaires. Il est une partie intégrante de ma vie, une partie très importante. Je sais que sans lui jamais je n'aurais tenu, jamais je n'aurais été la femme que je suis aujourd'hui. Izaline m'a aidée à trouver ma voie professionnelle et Thomas, ma voie personnelle. C'est fou comme deux personnes peuvent changer une vie à tout jamais... Je leur en serais éternellement reconnaissante. Et j'espère avoir apporté ne serait-ce qu'un quart du bonheur que Thomas m'a donné.

Je le laisse me délester de ma veste et son souffle contre mon cou me donne un frisson qui descend dans mon corps. Une sensation douce, agréable qui provoque un je ne sais quoi en moi. J'aime cette sensation. Thomas disparaît et j'en profite pour retirer mes chaussures et m'installer sur le canapé. J'ai hâte qu'il revienne, hâte de me blottir contre lui comme je le fais bien souvent. Et le revoilà. Je souris légèrement et prend ma tasse avant de m'installer contre son torse. Il est si bon de sentir son cœur battre contre moi, de sentir la chaleur de son corps. Et tout naturellement je me mets à parler. Je lui parle de Samantha, de ce qui lui est arrivée. Je n'arrive cependant pas à terminer. Parler du moment où elle a pris sa fille dans les bras, où elle a déposé un baiser sur sa peau froide... Et le moment où j'ai dû la reprendre... Mon cœur me fait souffrir rien que d'y repenser. Je ressens une pointe vive qui envoie de l'électricité dans tout mon corps, une sensation des plus désagréables... Il est si dur de parler de la perte d'un bébé, encore plus à un homme cher à mon cœur qui a vécu la même chose. Je sais qu'il ne m'en voudra pas, mais je m'en veux un peu. Sa main sur ma cheville me permet de ne pas perdre pied, de rester à la surface. Il est mon ancre depuis sept ans, tout comme je suis la sienne. Je ferme les yeux et soupire quand il me serre contre lui en caressant mes cheveux. Et les larmes se remettent à couler. Son baiser sur ma tête provoque un sanglot. Les mots qu'il prononce ensuite me bouleverse. Il trouve les mots justes, mais des mots qui me renvoient à sa vie à lui... Il a raison... Nous avons réussi à faire notre deuil.

- Je l'aiderai tout le temps de son hospitalisation. Je sais qu'elle s'en remettra oui... Comme nous... En espérant qu'elle ait quelqu'un comme toi dans sa vie...

Parce que de ce que j'ai compris, elle n'a personne. Elle a refusé que je fasse venir quelqu'un... Je reste concentrée sur la tasse fumante dans mes mains, et sur le mouvement du torse de Thomas qui se soulève et s'abaisse au rythme de sa respiration. Sans m'en rendre compte je me mets à respirer comme lui. Je déglutis aux autres mots qu'il prononce.

- Elle est toute seule… Elle n’a personne pour la soutenir. Je voulais qu'elle fasse venir quelqu'un mais... Non... Elle a tout simplement refusé...

Et je n'ai pas pu la faire changer d'avis. Ce n'est pas vraiment mon rôle, j'ai juste pu la conseiller... De toute façon elle a vite changé de sujet pour avoir sa fille... Je ne pouvais que respecter ses choix. Je tourne légèrement la tête quand il glisse sa main sous mon menton pour qu'on se regarde. J'aimerais poser ma tasse, être libre de tout mouvement pour pouvoir me plonger entièrement dans son regard... Je lui souris légèrement. Il est vrai que nous sourions de nouveau tous les deux. Nous avons réussi ensemble. Thomas a laissé la joie entrer de nouveau dans sa vie, à avoir le regard pétillant et à sourire sincèrement. Alors Samantha y arrivera. Et elle aura un jour un autre enfant... Ce qui n'est peut être pas mon cas... Les larmes s'arrêtent de couler.

- Je te l'accorde. A deux nous avons été plus fort et nous sourions plus souvent. Nous avons réussi à surmonter cela... Et je suis tellement fière de toi pour ça...

Mais il y a des épreuves dans la vie qui ne peuvent pas être digérées... On ne surmonte pas toujours tout. Alors oui, je garde espoir, j'y crois encore mais... Je connais la réalité... Et Thomas comprend que je ne dis pas tout... Que je lui cache quelque chose. Il sait si bien lire en moi... Je quitte son regard durant deux petites secondes, le temps de poser ma tasse sur la table basse. J'ai besoin d'avoir les mains libres. Besoin de changer de position. Je me redresse pour être assise dans le même sens que lui, juste à ses côtés, puis je me décale en me tournant légèrement afin de mieux le regarder en face. Il y a très peu de distance entre nous car j'ai besoin de rester contre lui. Je pose mes mains sur mes cuisses et j'inspire avant de parler. Je ne sais pas trop commencer...

- J'ai eu des pensées égoïstes... Ce n'est pas ma nature mais je l'avoue... J'ai été égoïste et j'ai pensé à moi... Je ne devrais pas mais je me suis imaginée à sa place… Porter enfin un enfant et… Le perdre…  Je… Je n’en aurais peut être jamais… Je ne serais peut être jamais mère…

Je sens qu'il est venu le moment de lui avouer mon secret, de lui dire ce qui me pèse tant. Cette incertitude que j'ai et qui me ronge mon moral parfois. Il est rare que je pense à cette pseudo infertilité mais aujourd'hui... Je l'ai reçu de plein fouet en voyant Samantha. Je dois continuer d'expliquer à Thomas les choses. Je baisse les yeux et les pose sur mes mains qui se sont posées sur la cuisse de Thomas. Besoin de son contact...

- Je prends de l'âge... Mais il n'y a pas que ça… Tu te souviens il y a deux ans? Mon accident de voiture? Il… Je ne peux peut être plus avoir d’enfant… Le choc à été assez violent… Les médecins n'ont pas grand espoir. Personnellement, j’ai toujours gardé espoir mais ce soir… J’avoue que…

Les larmes se remettent à couler. Une de mes mains vient se poser sur mon ventre et je la regarde. Je ne veux pas penser que je n'aurais jamais d'enfant, je ne peux pas y croire... J'ai toujours voulu fonder une famille. Pourquoi ce qu'a vécu Samantha me fait penser à mon histoire ? Cela n'a pourtant aucun rapport...

- J’ai pensé à toi… À Iza et votre enfant… À ce que Samantha traverse en ce moment... Et à moi... Moi qui ne réalisera jamais mon rêve... La journée a été juste trop dure... Je suis désolée de parler de ça… Surtout en cette période…. Je ne sais même pas pourquoi j'y ai pensé... Ces trois histoires ne sont pas comparables...

Je ferme les yeux et renifle très légèrement pour tenter de contenir mes larmes qui s'agglutinent derrière mes paupières.


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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyDim 14 Aoû - 19:31

La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami... @Callie Miller & Thomas Hamilton29 Avril 2022, Soirée, Maison de Thomas, Staten Island

La retrouver ainsi contre mon corps est une douce étreinte dont je m'octroie le plaisir silencieux. Son odeur est un parfum salvateur de mes idées noires alors que son contact est une délivrance de mes tourments. Je ne peux alors retenir différents contacts physiques qui sont devenus quelques peu des rituels pour nous avec le temps. Passer ma main le long de sa cheville, avoir une caresse dans ses cheveux, embrasser le sommet de sa tête ou son front. Tous ces gestes sont des habitudes acquises qui me font du bien autant qu’à elle. Autant que lorsqu’elle se glisse contre moi en soirée, lorsqu’elle se blottit dans mes bras pour oublier toutes les anxiétés du monde, lorsqu’elle plonge son regard dans le mien en me faisant penser que j’ai une quelconque importance à ses yeux. C’est une étrange sensation que finalement je ne saurais pas forcément expliquée mais qui me rend tout simplement heureux lorsqu’elle est présente à mes côtés.

Pourtant, la soirée ne s’annonce pas tolérante et apaisée mais plutôt délicate et mélancolique. Callie est préoccupée et triste et mon devoir en tant qu’ami, confident et proche d’elle est de la soutenir, de l’écouter et de la consoler. Elle me parle alors de sa patiente, des angoisses de celle-ci qui ont fait un étrange écho de désolation en elle qui l’ont impactés bien plus qu’en temps normal. Callie fait un très beau métier mais il peut être parfois horrible et dévastateur. Elle connait son métier, je le sais. Elle connait les potentielles complications et surtout elle les a déjà vécues parfois. Alors pourquoi aujourd’hui elle a été touchée plus que de raison ? Je tente de comprendre tout en commençant à la réconforter. Sa patiente surmontera cette épreuve aussi difficile soit-elle ? Nous sommes passés par là Callie et moi, songeant alors que nous n’arriverons pas à surmonter la perte d’Izaline et finalement après plusieurs années, certes la douleur est toujours présente mais elle s’est aussi considérablement adoucit, laissant place à des souvenirs qui nous rendent pensif et non qui nous font pleurer.

« Ce n’est qu’une question de temps. Elle était sous le choc aujourd’hui, peut-être que d’ici quelques jours, elle voudra contacter quelqu’un, le père par exemple ou quelqu’un d’autre. Restes près d’elle et tu verras ça ira bien Callie. J’en suis certain. »

J’avais acquis cet optimisme pour les autres avec le temps. Quand il s’agissait de ma propre personne, je n’appliquais pas forcément mes conseils mais dès lors qu’il s’agissait de réconforter quelqu’un ou bien de voir le bon côté des choses, j’avais toujours les mots.  C’était quelque chose que j’avais du mal à reconnaître à voix haute mais dont on me faisait régulièrement la remarque. Dans le cas de Callie, je voulais la faire sourire à nouveau ou du moins avoir une esquisse d’un sourire. Je lui parle avec le cœur, avec naturel et simplicité. Le sourire ne vient pas mais les larmes cessent de couler et c’est déjà un bon début pour moi. Elle voit rapidement où je veux en venir et mon regard reste plongé dans le sien tout en lui répondant :

« Je suis fier de toi également. »

Je me rends bien compte que ce n’est pas la seule chose qui cloche. Il y a un détail que j’ignore, une histoire dont je n’ai pas souvenir ou qu’on ne m’a pas raconté. Il me manque une pièce du puzzle pour comprendre son malheur et son abattement. Mes yeux ne quittent pas les siens et je tente de lire une réponse à ma propre question dans ses prunelles. Pourtant elle rompt le contact visuel entre nous, je comprends alors aussitôt que j’ai raison mais que la vérité ou le complément d’informations n’est pas facile pour elle à avouer. Elle ressent également le besoin de changer de position et alors qu’elle se redresse, j’en profite pour reprendre à mon tour une position plus confortable tout en conservant un regard sur elle. Je ne veux pas qu’elle se sente oppressée mais plutôt qu’elle ne se sache pas seule. Je préfère rester silencieux, attendant patiemment qu’elle trouve les mots pour s’exprimer.

Elle se dit avoir été égoïste et ne pas la couper dans ses mots est alors très compliqué pour moi, elle est loin d’être centrée sur elle-même. Elle voue sa vie aux autres depuis toujours. Plus elle parle, plus je comprends le parallèle qu’elle a pu faire. Callie veut être maman. Elle veut tenir un petit être dans ses bras, l’aider à grandir, à s’élever pour devenir un oiseau qui quittes le nid un jour prochain. Elle veut être maman. C’est un profond désir humain et maternelle qui envahit tous les êtres humains y jour ou l’autre.

« Oohh Callie… »

Je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit d’autre. Je voudrais la prendre dans mes bras, la consoler, lui dire qu’elle deviendra mère un jour mais il est vrai que je ne suis pas voyant. Autant je peux dire qu’une personne se relèvera si tout est fait de la bonne manière, autant je suis incapable de prédire la conception d’un petit être.  Ses mains glissent sur ma cuisse et mes yeux se posent un instant sur ce contact qui me donne un frisson avant de poser à mon tour une main sur la sienne, entremêlant mes doigts aux siens. Je suis là. Les mots ne sont pas prononcés mais les gestes de nos corps parlent pour nous. Elle continue et je pose mes yeux sur son visage meurtri. La peine se lit sur mon visage également mais elle ne me regarde pas. Peut-être qu’elle a peur d’une quelconque réaction de ma part ou alors de tout simplement de ne pas réussir à terminer son explication. Repenser à son accident m’arrache une douleur au cœur. J’ai eu si peur ce jour-là de la perdre. Si peur qu’elle disparaisse de ma vie comme l’avait fait Izaline. Si peur de ne plus voir son sourire à nouveau. A l’époque, je n’avais pas pu consulter son dossier et je n’y avais pas plus prêté attention que cela. Je me rends compte maintenant que ses chances de concevoir un enfant, une famille, s’amenuisent drastiquement. Je regarde sa main qui se pose sur son ventre et je m’approche d’elle en silence pour coller mon front au sien. Elle est très proche de moi mais qu’importe, je veux qu’elle soit proche, je veux la toucher, je veux la prendre dans mes bras.

Ses mots ont un impact sur moi mais outre que oui ce n’est pas la bonne période, outre que oui Izaline et moi aurions dû avoir un enfant, outre tout cela… Ce qui me peine le plus c’est de voir, de constater le désarroi de Callie dans un moment charnière de sa vie où elle réalise que oui, cela sera difficile voire même impossible pour elle d’être mère. Elle a encore cette espérance chimérique d’un miracle mais je ne suis pas certaine pour une fois d’avoir les bons mots. Mon front reste collé au sien parce que je ne vois pas me reculer, la laisser seule. Ma main encore libre s’élève doucement pour caresser sa joue avec délicatesse. J’imagine que des larmes menacent de couler mais je suis prêt à les réceptionner et à ne pas les laisser dévaler la pente de son magnifique visage.

« Je suis sincèrement navré pour ton accident, je n’aurais pas pensé que les dommages aient pu avoir été aussi violents pour toi. »

Je décolle lentement mon front pour baisser les yeux et capter son regard. Mes mains se posent alors de part et d’autre de son visage pour qu’elle reste ancrée dans mes yeux.

« Tu n’es pas égoïste, tu n’es une mauvaise personne, ne t’en veux pas d’avoir eu ce genre de pensées c’est normal Callie. Tu es humaine, tu veux être mère, c’est normal. Ne sois pas désolée de parler d’Izaline, ne soit jamais désolée de me parler de quoi que ce soit. Je serais toujours là pour toi, qu’importe le sujet, qu’importe la période. Je t’ai juré que je serais toujours là et je compte bien tenir cette promesse. »

Mes yeux descendent durent l’espace d’une seconde sur ses lèvres. L’envie de les embrasser est forte mais je me contiens. D’une part parce que nous sommes amis et d’autre part parce que ce n’est tout simplement pas le bon moment. A la place je ferme un instant les yeux me reconcentrant sur le sujet principal de la conversation avant de remonter légèrement pour poser mes lèvres sur son front. Puis je glisse quelques mots qui je l’espère pourront apaiser sa peine, sa douleur, son chagrin.

« Il y a toutes sortes de façon d’être mère, médicale ou non, l’on pourrait se renseigner. Si ton souhait est d’être mère, laisses-moi t’aider à l’exaucer. »

Je me recule alors pour l’observer et lui confirmer du regard que je suis prêt à lui venir en aide de quelque manière que ce soit. Je ne lui dis pas clairement parce que cela serait indélicat de ma part mais que cela financièrement ou non, je suis prêt à apporter ma « contribution ». Pour combler ce vide entre nous, je l’attire à nouveau à moi pour la prendre dans mes bras :

« Viens là. »

Je la serre à nouveau contre moi et place une main dans sa nuque en ajoutant quelques paroles qui je l’espère seront une douce conclusion à cette conversation mélancolique.

« On trouvera une solution, ensemble, Callie… Comme on l’a toujours fait. »

Je veux la rendre heureuse, je veux la voir sourire, je veux qu’elle ait tout ce qu’elle mérite. Je veux son bonheur tout simplement. C’est mon souhait le plus cher, pour une personne qui est de plus en plus chère à mes yeux. Je m’en rends compte maintenant.  
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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyLun 15 Aoû - 7:49



La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami


29 Avril 2022 - 00h45 environ

Qui aurait pu imaginer qu'un jour je sois aussi proche de Thomas et qu'il soit le seul vers qui j'ai envie d'aller quand mon cœur pleure ? Nous avons trouvé un équilibre tous les deux, on se complète. Il est devenu la personne la plus chère à mon cœur, mon meilleur ami. Lui seul sait trouver les mots pour apaiser mon chagrin, pour me faire sourire. Une merveilleuse amitié est née dans la douleur ; un peu comme une rose qui aurait poussée dans le bitume. On ne pensait pas pouvoir guérir de la disparition d'Izaline et de son bébé et pourtant, nous avons réussi à faire notre deuil et à retrouver le sourire. Même s'il nous arrive encore parfois de flancher. Je sais que pour Thomas certaines dates seront toujours douloureuses mais je serais à ses côtés pour le soutenir.

En arrivant chez lui, je savais que je trouverais la chaleur humaine que j'affectionne tant, ses gestes tendres et sa voix qui a le don de me calmer, de m'apaiser. Sa main sur ma peau, ses lèvres qui déposent un baiser... Nous sommes hors du temps, dans un cocon que personne ne peut briser. Je me sens en sécurité, prête à affronter la vie et les épreuves ; car il est là et qu'il ne partira pas. Si j'ai le moindre doute, la moindre culpabilité pour une petite chose, je n'ai qu'à plonger mon regard dans le sien pour y voir la vérité, pour voir que je fais de mon mieux et que je n'ai pas à douter de moi et de mes capacités. Je peux y lire également que je suis aimée et cette sensation... Ce ressenti... Il n'y a rien de plus beau. Je ne saurais même pas expliquer ce que je ressens quand je suis contre lui et qu'on se regarde. C'est indescriptible. Il faut le vivre pour le comprendre. C'est juste que... Je suis à ma place dans ses bras et j'espère que cela durera longtemps. J'ai tellement besoin de lui à mes côtés, tellement envie de partager de bons moments en sa compagnie, entendre son rire...

Je me confie, parlant de ce qui est arrivé à ma patiente. Thomas doit avoir raison. Elle était sous le choc et ne savait pas comment réagir mais demain, demain elle aura la force de demander à son entourage d'être là, de la soutenir dans cette terrible épreuve. Je resterai auprès de Samantha, cela est dans ma nature, je ne peux pas faire autrement. J'aime aider mon prochain et si je peux la soulager ne serait-ce qu'un peu... Si je peux prendre un peu de sa douleur alors j'aurais réussi et je ferais tout pour la pousser à faire venir quelqu'un de son entourage. Dans le deuil, même si nous désirons être seul, il vaut mieux avoir quelqu'un à nos côtés, quelqu'un qui pourra nous épauler et nous aider à ne pas couler. Une personne comme Thomas... Il a été ma bouée de sauvetage tout comme j'ai été la sienne.

- Je souhaite que tu aies raison mon Thomas... Elle ne peut affronter seule cette terrible épreuve. Mais je serais là pour elle... D'autres personnes pourront prendre ma relève. Elle sera bien entourée... Si elle trouve la force de les contacter... Je ferais tout pour qu'elle y arrive...

Parce que je suis quelqu'un d'optimiste. Je vois toujours le verre à moitié plein, surtout quand il s'agit des autres. J'ai de l'espoir pour plusieurs personnes. Mais dans cette situation... Les choses sont bien plus compliquées. Elle seule peut faire en sorte d'avoir quelqu'un pour la soutenir, elle seule peut demander de l'aide à sa famille, au père du défunt enfant.

Pour le moment il arrive plus ou moins à m'apaiser mais je dois lui expliquer tout, je me dois d'être honnête envers lui et lui avouer ce que je n'ai jamais pu lui dire en deux ans. Je tentais dans un sens de le préserver, d'éviter de lui parler d'un sujet encore sensible pour lui. Un sujet qui sera toujours sensible je pense. Je n'arrive pas à sourire même quand il me dit qu'il est fier de moi. Ses mots pénètrent mon cœur et le réchauffent mais le sourire ne veut pas apparaître. Néanmoins, les larmes cessent de couler pour l'instant. Je fuis son regard et tente de trouver le courage, la force de tout lui avouer. Je me libère de ma tasse pour être plus à mon aise et me replace différemment sur le canapé. Les mots se mettent ensuite à sortir de ma bouche. Je ne retiens rien. Thomas garde le silence, il se montre patient. Avouer mon rêve à Thomas n'est pas rien, mais cela me semble naturel. J'ai besoin qu'il sache cela. Il réagit mais je ne le laisse pas vraiment s'exprimer. J'ai besoin de continuer de parler. Besoin de tout évacuer.

Tout en parlant je viens toucher sa cuisse, il me faut ce contact pour trouver la force de parler. Un sanglot s'échappe entre deux mots. Reparler de l'accident n'est vraiment pas chose facile. Je sais combien il a eu peur de me perdre et combien j'ai eu peur de mourir. Mais je m'en suis sortie grâce à mon ange gardien, Izaline. Je suis toujours persuadée que c'est elle qui m'a sauvée ce soir-là. Mais ce qu'ignorait Thomas jusqu'à présent est enfin révélé. Le rêve auquel j'aspire depuis de nombreuses ne se réalisera peut être jamais. Mon accident a laissé des séquelles et mon âge réduit encore plus mes chances de concevoir. Je soupire et ferme les yeux lorsque son front vient se poser contre le mien. Je me rapproche un peu plus de lui. Qu'il est bon d'être ainsi... Même si j'aimerais me blottir un peu plus dans ses bras, sentir son cœur battre au même rythme que le mien... Je me pince doucement les lèvres, essayant en vain de lutter contre la peine qui pousse mes larmes à sortir. Lorsque je sens sa main sur ma joues, j'ouvre les yeux et le regarde. Une larme coule lentement, caressant les doigts de Thomas au passage. Les autres finissent par suivre lorsqu'il prend mon visage en coupe.

- Je ne pouvais pas te le dire... Et puis j'espérais encore... Tu sais comment je suis... Je positive toujours... Je crois aux miracles... J'ai minimisé toute cette histoire...

Pourquoi lui dire quelque chose de si triste alors que moi-même je ne pensais pas que cela arriverait ? Que je gardais espoir et que je croyais aux miracles. J'y crois encore mais... Peut être un peu moins pour ce rêve... Il reprend la parole... Cet homme est infiniment bon, parfait... Je comprends pourquoi Izaline est tombée amoureuse de lui. Il sait trouver les mots, il est un merveilleux ami ; il est un peu l'homme dont toutes les femmes rêvent d'avoir. Et moi, j'ai la chance de l'avoir pour meilleur ami.

- Merci Thomas... Tu ne mesures pas à quel point tes mots me touchent et me font du bien... A quel point je remercie le ciel de t'avoir mis sur ma route. Tu comptes tellement pour moi, et t'avoir à mes côtés...

Je ne fini pas ma phrase. Il n'y a pas besoin je pense. Il sait combien il est important pour moi. Il doit se douter que je ne peux plus imaginer ma vie sans lui... Il fait partie de moi. Je ne le quitte pas des yeux en parlant. Lui, ferme les siens, et j'en profite pour regarder ce visage que je trouve magnifique, pour regarder chaque détail, allant de ses cils à la forme de ses lèvres que je me surprend à regarder un peu plus longtemps que je ne le devrais. Cette proximité... Mon cœur bat un peu plus vite et là... Il se remet à parler et... J'ouvre grands les yeux. Ma première pensée n'est surement pas celle qu'il a eu... Sa façon de dire qu'il veut m'aider à être mère... J'ai directement pensé à lui et moi, parents d'un petit bout de chou... Je n'avais encore jamais eu ce genre de pensée pour Thomas mais... J'ai comme l'impression que c'est une évidence. Cela me pousse à réfléchir, à me questionner sur mes relations passées. Thomas est toujours passé en premier. Mais c'est normal... Il s'agit de mon meilleur ami... Alors pourquoi est-ce que je pense à cela ? Surement à cause de mon désir d'être mère mais surtout mon désir d'avoir une famille... Il en fait déjà partie de cette famille dont je rêve. Je n'arrive plus à trouver les mots pour lui répondre.

- Tu... Vraiment ? Je... Thomas... Ce serait... Merci... Merci d'être là, merci pour tout... Cela ne coute rien de se renseigner oui...

Mais dans ma tête je ne pense pas à la façon médicale... Tout du moins, une petite partie n'y pense pas. C'est étrange de penser ainsi. De penser que je pourrais voir Thomas autrement... Est-ce l'envie d'être maman qui me fait penser ainsi ? Ou est-ce parce que je commence à voir Thomas autrement ? Non... C'est la tristesse qui me fait penser ainsi... Mais alors pourquoi ai-je envie de l'embrasser quand il me prend dans ses bras ? Un frisson me prend en sentant sa main sur ma nuque. Je passe mes bras autour de lui et caresse son dos lentement. Mon visage s'approche du sien au ralenti mais je le décale légèrement pour qu'il vienne se poser dans le cou de Thomas. J'y dépose un baiser, celui que j'aurais aimé déposer sur ses lèvres. Je me dois d'être sérieuse, de ne pas gâcher ce que j'ai avec Thomas. Quand il dit vouloir m'aider, il ne pense pas à devenir père, il parle juste de se renseigner. Une de mes mains remontent jusque dans ses cheveux que je caresse doucement. J'inspire par le nez pour me calmer un peu et son odeur m'envahit. Tout va mieux... Tout ira bien... Il est là... J'ai eu un petit moment d'égarement, juste provoqué par l'envie d'être mère. Mais je ne vois Thomas que comme un ami, le meilleur qui existe.

- Ensemble nous pouvons tout vaincre... Toi et moi à jamais... Je sais que tu m'aideras à trouver une solution... Tu ne lâches jamais rien, tu fais toujours tout pour m'aider... J'ai tellement de chance de t'avoir dans ma vie Thomas...  

Je sais que je dois me répéter, mais il est tellement important pour moi qu'il sache que je lui suis reconnaissante pour tout, que notre amitié est ce qui compte le plus pour moi. Je décale légèrement ma tête pour déposer un baiser sur sa joue, sans réfléchir ; sans doute un baiser un peu trop proche de ses lèvres, mais je me suis juste laissée emportée par l'instant présent. Il me bouleverse, il me fait penser de façon différente. Mon cœur bat si vite et mon cerveau tente de fonctionner correctement. Je suis perdue, mais dans le fond, je trouve cela... Assez... Perturbant mais agréable... Enfin... Je me surprend à penser différemment et quand cette pensée arrive je me dis que c'est idiot. Mon cerveau fait un peu le yoyo et finalement se dit que tout ce que je viens de penser n'est dû qu'à un moment de faiblesse causé par ma profonde tristesse. Thomas est et sera à jamais mon meilleur ami. Je ne peux envisager autre chose.


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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyJeu 25 Aoû - 9:14

La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami... @Callie Miller & Thomas Hamilton29 Avril 2022, Soirée, Maison de Thomas, Staten Island

Avoir des contacts humains et intimes, c'était toujours compliqué pour moi. Mais avec Callie c'était tout simplement différent, presque facile et normal. Une logique que certaines personnes ne comprenait pas forcément mais qui n'appartenait qu'à nous deux.

Ici et maintenant, installés sur ce canapé, j'étais partagé entre la tristesse de la voir aussi abattue et la joie qu'elle soit à mes côtés tout simplement. Elle est tellement touchante et touchée que je ne peux pas m'empêcher de faire preuve d'empathie, comme nous le faisons tous les deux au quotidien.

Et puis au-fur-et-à-mesure de la conversation, je commence à comprendre qu'outre le souci de sa patiente qui l'a profondément accepté, il y a également un souci personnel et un mal être encore plus enfoui. Je pensais tout connaître d'elle mais finalement elle se dévoile chaque jour un peu plus à moi. J'apprécie cette confiance qu'elle me donne en me révélant cette part d'elle-même qui la fait souffrir. Si je suis profondément touché par ses paroles, j'espère également la soutenir et l'aider à se relever en prenant un peu de sa peine et de sa douleur. Elle est proche de moi mais cette proximité ne me gène pas, elle ne me gène plus. Je crois même qu'elle ne m'a jamais vraiment gênée. Mieux encore, avec les années, cette proximité entre nous est devenue un besoin dont j'ai désormais du mal à me passer. Est-ce cela que l'on appelle des sentiments ? Je sais que j'ai toujours des sentiments amicaux envers elle mais j'ignore si autre chose est possible entre nous.

La révélation sur sa potentielle infertilité me touche profondément. Nous avons tous les deux un réel désir de devenir parent. Et nous avons tous les deux une réalité implacable qui est notre âge. Le temps nous rattrape petit à petit et je sais qu'un jour prochain nous devrons nous rendre à l'évidence que ce désir ne sera jamais réalisable. Si pour ma part, j'ai perdu tout espoir d'être père, je pensais que Callie avait encore du temps et la possibilité d'être une mère exemplaire. Cette nouvelle me touche d'autant plus qu'elle avait un désir maternel bien plus important que je ne le pensais. Comme quoi, si nous sommes proches, nous ne disons pas encore tout. Je tente d'avoir les bons mots et je tente de lui faire comprendre que ce n'est pas une mauvaise réaction qu'elle a eu mais bien une réaction normale.

« Merci d'être sur ma route également Callie. Sans toi je ne serais plus là tout simplement. Tu comptes beaucoup pour moi également, tu le sais n'est-ce pas ? »

Un instant mes pensées s'égarent sur ses lèvres. Je me rends alors compte que Callie est une belle femme. Enfin, je le savais déjà, elle est magnifique mais je n'avais jamais eu ce genre de pensées fugaces qui s'insinuent en moi, m'imaginant alors l'embrasser et la chérir comme j'ai pu le faire par le passé avec ma première femme. Le fait désormais que je pense en des termes de première femme signifie bien que je suis prêt à potentiellement en avoir une seconde. Durant longtemps Izaline était ma femme, mon amour. Elle est désormais mon premier amour, mais je le sais elle appartient au passé même si j'aurais toujours une pensée pour elle jusqu'à ma mort. Et pourtant en regardant Callie, je ne plus à personne d'autre. Il n'y qu'elle qui compte, que cette femme courageuse et dévouée aux autres, que cette beauté rousse aux lèvres qui m’appellent et me donne envie d'y gouter. Je me rend compte que je n'ai pas songer à elle en ces termes mais que le faire ne me dérange pas. Pour autant, ce n'est ni le moment, ni réciproque. Elle me considère comme un ami et cette amitié est bien trop précieuse pour nous deux pour tenter quoi que ce soit. A la place, je me reconcentre donc sur elle et sur la situation dramatique. Il n'est pas bon de penser de façon aussi égoïste et je me mords instantanément la lèvre inférieure. Je reprends alors la parole en lui promettant de l'aider, d'être présent, d'être à ses côtés et de la soutenir comme il se doit. Si dans un premier temps, je pense à toutes démarches médicales, je ne peux pas nier que l'idée de lui faire un enfant ne m'a pas échapper. Outre le fait qu'elle serait la mère tout à fait parfaite pour mon enfant, je songe également à la conception de celui-ci. L'image d'elle fermant les yeux, fondant sous mes baisers, me traverse l'esprit. Non je ne dois pas penser ainsi. Ce n'est pas gentleman, ce n'est pas correct.

« Tu n'es pas seule, jamais tu ne le seras. »

Je pose alors mes mains sur elle pour l'attirer à moi. J'ai besoin de son contact, qu'elle soit près de moi, encore plus près. Comme toujours, elle répond à mon étreinte caressant même mes cheveux. Je ferme les yeux à son contact sentant un frisson dans le creux de mon cou. Elle a ce don de me faire oublier tout l'univers. Ma main remonte dans son dos, je sens sous mon contact, qu'elle apprécie le câlin. Les yeux fermés, je sens alors son parfum qui m'enivre, j'entends ses paroles qui me rassure. Elle et moi à jamais. Pourrait-elle ressentir la même chose ? Non, impossible. Je ne suis qu'un meilleur ami, rien de plus. Lentement elle se redresse et dépose un baiser sur ma joue. Je reste figé, mes yeux se tourne aussitôt vers les siens... Elle est vraiment très proche, il n'y a que quelques centimètres entre nos visages et une part de moi me souffle de l'embrasser fougueusement comme tout homme normal ferait avec une telle proximité... Le temps se suspend entre nous et je bredouille :

« Callie... Je... »

Je souffle doucement en songeant de plus en plus à combler ce petit espace entre nous. Et je commence un rapprochement. Ce n'est pas bien, ce n'est pas correct mais je prend la décision de me jeter à l'eau avec elle. C'est peut-être notre moment après tout. Mais alors que je ne suis qu'à quelques millimètres de ses lèvres, alors que je sens son souffle qui se mêle au mien, alors que je réalise qu'elle ne bouge pas, signe peut-être qu'elle désire la même chose. C'est à cet instant que j'entends mon téléphone qui sonne. Par réflexe, je me redresse et m'éloigne de la belle Callie. Le téléphone continue de sonner mais je garde mes yeux plongés dans ceux de Callie afin d'y trouver un quelconque réconfort malgré la séparation à venir. Mes doigts se posent sur sa joue caressant sa peau quelques secondes :

« Je suis navré, je dois répondre. »

Il est tard, mais Callie me connaît. Elle sait pertinemment que mes patients passeront toujours tout le reste. Je laisse alors glisser ma main le long de son visage en me levant pour attraper mon téléphone et décrocher en m'éloignant. Par réflexe, je me dirige jusque dans mon bureau où je prends le temps de discuter avec une patiente. Quelques minutes plus tard, je suis de retour auprès de Callie mais je pense que notre moment est passé. Je n'ai malheureusement pas su le saisir. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. M'asseyant à ses côtés sur le canapé, une main se place sur mon visage en signe de fatigue et de résignation. Quel con je fais parfois... Je me tourne vers Callie lentement avant de lui proposer et demander ce qu'elle souhait faire :

« Je pense qu'il est tard, nous devrions aller dormir. Tu restes passer la nuit ici ? Ta chambre est déjà prête... A moins que tu veuilles prendre un bain ? » 
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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptySam 27 Aoû - 8:34



La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami


29 Avril 2022 - 00h45 environ

Je savais que venir ici serait la meilleure des idées. Cela n'est pas simple de lui expliquer les choses mais je vais le devoir. Avec lui à mes côtés, je me sens plus forte, j'ai l'impression que je peux tout supporter. Il est si facile de me confier... Cependant, je n'avais encore jamais parlé ainsi de mon accident, avoué les conséquences... Et pourtant, après avoir parlé de Samantha, je me livre à Thomas, je lui parle de mon rêve et de ce qu'a engendré mon accident. En prononçant les mots, j'ai l'impression de... De les rendre réels... De me libérer aussi d'un poids. Je n'ai plus à supporter cela toute seule... Avec Thomas, je vais arriver à rester forte, à affronter tout cela. Il est un véritable soutien pour moi. Grâce à lui, je souris à la vie et je sais que l'avenir va être bon. Quoi qu'il se passe, quoi qu'il arrive... Il sera tout jours là pour me tendre ses bras et apaiser ma douleur. Cet homme a changé ma vie d'une façon surprenante. Est-ce qu'il sait à quel point il compte pour moi ? Est-ce que je lui dis assez ? Je ressens ce besoin de lui dire merci, de lui dire qu'il est une personne en or, une personne rare. Il n'y en a pas deux comme lui... Avec d'autres personnes, je crois que j'aurais culpabilisé de me confier ainsi, d'apporter de la peine... Mais lui... Je sais qu'il ne m'en voudra jamais... On se soutient mutuellement. On est toujours présent l'un pour l'autre. Heureusement que ces moments d'infinité tristesse se font rares... Nous avons réussi à surmonter la mort d'Izaline et de son bébé, nous arriverons à surmonter cette peur que j'ai de ne jamais avoir d'enfant.

Je n'avais jamais parlé auparavant à Thomas de mon envie de devenir maman. Je n'avais jamais éprouvé ce besoin, mais... Je le ressens désormais. Je sais que je peux me confier à lui sur ce sujet. Et ce n'est pas seulement à cause de Samantha que je le fais. J'ai juste l'impression que c'est le moment. Un peu comme si nous passions encore une étape lui et moi... Nous sommes proche tous les deux, un peu plus chaque jour... Les mots qu'ils prononcent me vont droit au cœur. Je n'arrive pas à imaginer un monde où il ne serait pas là... Sans lui... Je ne tiendrais pas. Je serais anéantie... Je ne peux envisager cela... Ce serait si horrible... Il fait partie intégrante de ma vie. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans lui... Et je ne veux pas imaginer cela.

- Ne dis pas ça... Je ne peux imaginer ce genre de chose... Je ne le veux pas... Je préfère croire que tu t'en serais sorti tout seul... Parce que le monde a besoin d'un homme comme toi... Je le sais mon Thomas...

Il me le fait comprendre et me le dit parfois. Je le vois dans ses gestes, dans son regard. J'aime cela. Tout comme j'aime être tout contre lui en cet instant. C'est étrange comme sa proximité est agréable. Je recherche de plus en plus son contact... Je ne saurais expliquer ce qui se passe en moi. Cela fait juste un bien fou... Il arrive à me réconforter si facilement. J'ai eu quelques relations, très peu et en y réfléchissant bien, j'ai toujours su qu'elles se seraient que des relations à très court terme, qu'ils n'étaient pas de ceux avec qui j'envisage de fonder une famille. Mais en écoutant parler Thomas, j'ai envisagé qu'il soit le père de mon enfant. Surement parce qu'il restera à jamais mon meilleur ami et qu'il sera à jamais dans ma vie. Nous le savons l'un comme l'autre et c'est ce que nous voulons tous les deux... Rester dans la vie de l'autre pour le soutenir, pour l'aimer, pour passer de bons moments avec. Et de ce qu'il me dit, il va m'aider à avoir un enfant. Il ne m'aidera peut être pas de façon naturelle mais nous trouverons une solution ensemble. Pourtant, cette petite idée germe dans ma tête... Une pensée qui me fait sourire et qui me donnerait presque envie de rire. J'ai l'impression de vivre ces films romantiques que j'aime regarder. Un pacte avec le meilleur ami, et finalement les deux tombent amoureux. Mais nous ne sommes pas dans un film Thomas et moi. Tout ce qu'on vit est réel et magique... Je vis une belle histoire d'amitié.

- Oui, j'ai un Thomas à mes côtés... Un homme incroyablement bon...

Je soupire de plaisir quand je me retrouve contre lui. Je caresse doucement son dos, puis ses cheveux si doux, respirant l'odeur de son cou. Je m'enivre de ce parfum... S'il savait combien je suis sincère dans mes mots... Il est la personne la plus chère à mon cœur... Celle pour qui je serais capable de tout plaquer s'il avait besoin de fuir le pays... Celui a qui je dirais toujours oui... Je me redresse un peu et embrasse sa joue, pas très loin de la commissure de ses lèvres. Nous ne regardons et il se passe alors quelque chose... Nos visages sont si proches, je sens même son souffle caresser mes lèvres lorsqu'il se remet à parler.

- Oui Thomas ?

Qu'est-ce qu'il veut me dire ? Je passe ma langue doucement sur ma lèvre sans le quitter du regard. Nos têtes se rapprochent doucement. Nous sommes si proche... Je retiens ma respiration. J'ai cette envie... Celle de m'avancer encore un peu mais je ne bouge pas. Je n'avais encore jamais eu ce genre de pensée pour lui... Je tente de reprendre une respiration calme et lente, de ne pas bouger. J'attends et le temps se suspend. Mon cœur bat si vite en moi, j'ai des fourmis dans ma colonne vertébrale. Mais ce moment est interrompu... Je ressens un peu de... Chagrin ? Je ne saurais dire... Je sursaute lorsque son téléphone retentit. Je bats plusieurs fois des paupières pour revenir à la réalité, pour revenir à moi. Je ne comprends pas ce qui vient de se passer. Je continue de regarder Thomas. Je voudrais lui dire d'aller répondre, mais une partie de moi n'en a pas envie... Je lui souris quand il caresse ma joue. Reste... Mais il faut qu'il travaille...

- Le travail t'appelle... Je comprends ne t'en fais pas.

Le travail avant tout... Je suis comme lui à ce sujet. Je pousse un soupire lorsque sa main quitte ma joue. Je le regarde s'éloigner. Il va dans son bureau comme à chaque fois et je me retrouve ainsi seule. Je caresse ma joue puis mes lèvres cherchant à comprendre ce qui vient de se passer. Mais je ne comprends pas. Néanmoins, pour être honnête, il a fait taire mon chagrin. Enfin, la plus grande partie a disparu. J'ai confiance en lui, je sais qu'il sera toujours là. Mais... J'aimerais comprendre ce que nous venons de vivre comme moment. Je pose une main sur mon cœur et je souris. Sourire qui se transforme en bâillement et finalement Thomas revient. Il a le droit à un vrai sourire qui se reflète dans mes yeux. Mon regard reste posé sur lui, tentant d'y lire quelque chose... La fatigue se lit sur son visage et sans doute sur le mien. J'ai eu une très longue journée. Une de celles riches en émotion... Je rêve d'une bonne douche et d'une bonne nuit de sommeil... Et comme si Thomas lisait dans mes pensées il me dit les mots parfaits, les mots qu'il faut...

- Monsieur Hamilton... Est-ce que vous lisez dans mes pensées ? Je pense que je suis un peu trop fatiguée pour un bain, je risquerais de m'endormir dedans... Mais je ne dirais pas non à une bonne douche chaude. Et j'accepte volontiers de dormir ici. Il ne serait pas prudent que je reprenne la route maintenant...  

Je ne compte plus le nombre de fois qu'on s'est retrouvé à dormir l'un chez l'autre... Nous n'avons pas une maison mais deux dans le fond. Il a une chambre d'ami qui est devenue ma chambre. Je m'y sens comme chez moi... J'ai mes petites habitudes chez lui. En fait, nous sommes comme un petit couple lui et moi sans la partie sexuelle. Non nous sommes plus qu'un couple... Nous sommes vraiment des âmes sœurs... Amicales...


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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyLun 5 Sep - 17:38

La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami... @Callie Miller & Thomas Hamilton29 Avril 2022, Soirée, Maison de Thomas, Staten Island

Même si je me croyais égoïste de penser ainsi, j’étais dans le fond heureux de savoir Callie auprès de moi ce soir. Sa présence me faisait du bien, et pouvoir la réconforter était un but silencieux que je m’étais fixé depuis le décès d’Izaline. Finalement alors que les années passaient, nous sommes devenus amis et même de très bons amis mais ce soir quelque chose change. Ce soir, il y a eu des frissons, des idées, des envies et finalement lorsqu’elle me complimente sur le fait que je suis toujours présent, je fais de même. Si je me montre toujours disponible et présent pour elle, Callie le fait également avec moi. Elle a toujours un instant à me consacrer lorsque je l’appelle, que je lui envoie un message ou que je la croise. Elle a toujours ce sourire apaisant et réconfortant. Elle a toujours cette bonté d’âme qui la caractérise. J’apprécie sa présence à mes côtés et je mesure alors la chance que j’ai. Sans elle, je le sais, je ne serais plus là. Bien sûr, j’avais ma famille et mes amis mais rien ne remplacera jamais la place que Callie avait dans mon esprit, mon cœur et mon âme. C'était ce soir que j'en prenais pleinement conscience.

Je lui confirmais qu'elle n'était pas seule et sa réponse me fit sourire. Bien sûr j'étais à ses côtés et cela pour toujours. Nous n'étions pas un couple mais parfois dans nos paroles c'était le genre de promesses qu'un couple pourrait se faire. Rapidement nos corps se rapprochent dans une étreinte que je savoure en même temps qu'elle. Son parfum, son toucher, son regard sur moi, tout me fais penser de façon irrationnelle et spontanée. Sur l'instant, l'envie qui monte en moi est que je veux l'embrasser, sentir ses lèvres contre les miennes et échanger un contact que je n'ai pas connu depuis tant d'années et que je voudrais partager avec personne d'autre. Mes pensées s'entrechoquent dans mon esprit alors que nos visages se rapprochent et je bredouille son prénom comme une permission suppliée de passer à l'étape suivante de notre relation. Elle me réponds dans le même ton. Son souffle est aussi court que le mien et je sens nos corps qui s'aimantent. Mais alors que dans un silence amoindrit par les battements de nos cœurs, nous allions nous laisser à nos tentations, c'est la raison professionnelle qui nous rappelle à l'ordre. Je m'éloigne bien malgré moi et je la quitte à regrets, non sans une dernière caresse à défaut d'un baiser.

Lorsque je reviens quelques minutes plus tard, je m'excuse alors d'un regard triste tout en me rasseyant à ses côtés. Mais la proximité qui nous incombais il y a encore quelques minutes est terminée. Je le sais maintenant, notre moment est passé et je n'ai pas su saisir ma chance avec elle. D'ailleurs penser ainsi me fait réfléchir sur mes propres sentiments et mes propres volontés alors que j'ignore encore si elle partage les miennes. Je chasse tout idée malvenue de mon esprit et lui propose chastement de dormir à la maison. Je m'inquièterais qu'elle reparte chez elle en pleine nuit, même si elle n'habite pas loin, je préfère ne pas prendre de risque. Je croise alors son regard et son sourire. Elle accepte volontiers et en même temps, cela n'est pas étonnant. Il n'est pas rare que 'lun dorme chez l'autre dans la chambre d'ami tout simplement parce que nous nous voyons souvent le soir et que finalement c'est la fatigue qui nous gagnent. Je lui souris en retour avant de me lever et de lui tendre la main pour l'aider à se relever :

« Vas pour une douche alors... Je te laisse monter, tu connais la maison. Je vais ranger avant de monter. »

Elle ne va pas tarder à s'en rendre compte mais j'ai pris le temps, après avoir su qu'elle viendrais de préparer des serviettes sur son lit. Même si c'est une chambre d'amis, je la considère plus comme la chambre de Callie. Alors qu'elle monte l'escalier, je la regarde en silence avant de ranger rapidement les chocolats chauds et les biscuits. J’éteins ensuite les lumières et je monte dans ma chambre. Rapidement je me retrouve torse nu mais je me rends compte que j'ai laissé quelque chose dans la salle de bain occupée alors par Callie. Patiemment, je laisse la porte de ma chambre ouverte pour entendre quand elle sortira de la salle de bain pour y passer à mon tour mais c'est alors que je suis en train de retirer ma montre et de ranger les boutons de manchette que j'entends la porte s'ouvrir...
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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyMer 7 Sep - 17:16



La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami


29 Avril 2022 - 00h45 environ

Me confier ainsi à cet homme est apaisant, un peu triste également mais cela me fait du bien. Je n'ai plus à porter ce poids toute seule. Je m'en veux malgré tout de lui avouer tout cela... Je sais que parler d'enfant n'est pas simple pour lui... Mais ce soir... Les choses sont différentes... Il se passe quelque chose que je ne contrôle pas... Je m'exprime sur des sujets qui étaient tabous hier encore... Jamais je n'avais osé lui confier la vérité sur mon accident, jamais je n'avais parlé de ce rêve secret que j'ai... Il m'a semblé que c'était le bon moment, qu'il le fallait... Il est celui qui sait trouver les bons mots, qui sait trouver les bons silences également et ce n'est pas donné à tout le monde... Il écoute comme jamais on ne m'avait encore écouté. Je sais qu'avec lui, toutes nos conversations, tous nos moments passés ensemble, ont de la valeur, de l'importance. Nous serons toujours là l'un pour l'autre et il me le montre encore une fois ce soir... Il est d'une bonté rare... Pour lui, je serais prête à tout. Il est la personne la plus chère à mon cœur.

C'est fou comme j'ai besoin d'être blottie contre lui, de sentir son odeur, ses bras, sa peau... Je me sens mieux à côté de Thomas... Je sais que je peux tout supporter avec lui à mes côtés... Et qu'il sera là pour m'aider à réaliser mon rêve... De n'importe quelle façon. Je me retrouve alors à le fixer du regard, nos soufflent se mêlent, se caressent entre nous... Il suffirait d'un rien pour que nos lèvres se touchent, se goutent, s'apprivoisent pour la première fois... Cette pensée devrait me faire reculer, et pourtant, je ne bouge pas. Je respire moins vite, mais mon cœur, lui, bat cent fois plus vite. Comme s'il savait qu'il allait se passer quelque chose d'important. Le temps s'arrête. J'ai envie, sans savoir pourquoi, de rapprocher ma tête, de retirer cet espace entre nous alors que je n'avais encore jamais pensé de cette façon en regardant Thomas. Je ne comprend pas cette attirance soudaine, mais elle est très agréable. Elle me perturbe juste un peu... Mais tout s'arrête au moment où retentit la sonnerie de téléphone de Thomas... Je ferme les yeux à sa caresse et le laisse répondre.

Je l'attends sagement et retrouve un rythme cardiaque normal. Je n'arrive pas à comprendre ce qui vient de se passer mais cela n'a pas d'importance. C'était surement sur le coup de l'émotion. Il finit par revenir tout triste. Mais je ne lui en veux pas. Il se devait de répondre... Nous avons des métiers qui ne peuvent pas attendre ; des vies en dépendent. Il s'installe de nouveau à mes côtés mais ce n'est pas comme tout à l'heure. Il y a comme une petite distance entre nous. Heureusement, la conversation reste des plus agréable. Il se montre encore une fois comme un parfait gentleman en m'invitant à passer la nuit ici. J'accepte bien volontiers, précisant que je vais aller me doucher avant de me coucher. Je prend sa main tendrement pour qu'il puisse m'aider à me relever. Je lui souris. Dans le fond, rien n'est gâché, tout est toujours parfait à ses côtés. Ce qui s'est passé juste avant que son téléphone ne sonne n'était qu'un moment à mettre sur le compte de l'émotion, un moment à oublier et à ne pas mal interpréter surtout.

- Merci Thomas. À tout de suite, je ne serais pas très longue promis.

Je monte rapidement en jetant un dernier coup d'oeil à mon meilleur ami puis me dirige vers ma chambre, enfin la chambre d'amis. Je souris en voyant les serviettes. Un parfait gentleman... Il pense vraiment à tout... Je les prend et me dirige jusque dans la salle de bain. Je prends une douche assez rapide et je me rends compte que je n'ai pas prévu de pyjama... Je vais devoir demander à Thomas de me prêter un de ses hauts... Je serre donc correctement la serviette autour de moi pour cacher tout ce que je peux et je sors de la salle de bain pour aller en direction de la chambre de mon ami. La porte est ouverte, je me dis que je peux entrer mais je suis gênée d'être ainsi dans cette tenue... J'aurais peut être du remettre mes vêtements d'aujourd'hui... Mais il est trop tard pour cela. Je fais deux pas et me retrouve dans l'embrasure de la porte. Mon cœur a un raté. Et je sens le rouge me monter aux joues. Il est torse nu... Je le regarde un peu avant de baisser les yeux, honteuse, gênée. Mon dieu qu'il est beau...

- Euh... Désolée de te déranger Thomas... J'ai oublié que je n'avais pas de pyjama... Pourrais-tu me prêter un de tes hauts ou un pyjama ? S'il te plait ?

Je me mord la lèvre légèrement et vérifie que ma serviette tient bien. Je le regarde de nouveau, je me retrouve à avoir un peu chaud. Je ne dois pas penser ainsi... C'est peut être la pleine lune ce soir. Oui cela doit être ça. Ce n'est rien, ce n'était que passager. D'ailleurs j'arrive à le regarder un peu plus facilement. Je suis juste gênée à cause de ma tenue...


@Thomas Hamilton
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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptySam 10 Sep - 17:38

La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami... @Callie Miller & Thomas Hamilton29 Avril 2022, Soirée, Maison de Thomas, Staten Island

J’entends l’eau qui cesse de couler mais j’ignore pourquoi cela ne me fais pas plus réagit que cela. A la place, je me perds dans mes pensées tout en rangeant mes affaires. Je songe à l’instant où j’ai failli embrasser Callie, mademoiselle Callie Miller. Songer à cet instant me faire me mordre la lèvre inférieure tout en fermant les yeux rien qu’un instant. Son parfum me revient rapidement en mémoire, la douceur de ses joues, la sensation de son souffle se mêlant au mien. Quel con, je suis de penser à ce genre de chose. Elle était la meilleure amie d’Iza et elle est devenue la mienne par la suite. J’ai un immense respect pour elle, plus que quiconque peut-être sauf ma petite sœur de cœur. J’ai une profonde affection pour elle parce qu’elle mérite d’être aimée, choyée et bien traitée. Ce soir, j’ai failli mettre à mal toute notre amitié pour un simple baiser, une simple pensée du plaisir de la chair plutôt que du plaisir d’être son ami tout simplement. Je suis son ami et j’ai bien conscience qu’il faut que cela reste ainsi. Elle compte bien trop à mes yeux pour risquer cette amitié qui dure depuis tant d’années.

C’est alors que je referme le tiroir contenant mes boutons de manchettes et mes deux montres, que j’entends sa voix. Aussitôt je me redresse et me retourne pour voir Callie dans le chambranle de la porte de ma chambre. Elle ne porte qu’une serviette et je déglutis doucement en posant mes yeux sur elle. J’imagine sans difficultés son corps qui se trouve en dessous. Non Thomas, ne pense pas ainsi. Ce n’est pas correct. Ce n’est pas gentleman. Je me racle alors la gorge en lui répondant :

« Hum hum… Oui, attends… »

Je me dirige rapidement vers mon armoire pour en sortir un de mes t-shirts. Il est simple et sobre, blanc en col rond. Je me dirige alors vers Callie et plus je me rapproche plus je sens mon cœur battre à tout rompre.

« Voilà mademoiselle Miller. »

Un regard complice, un sourire aux coins des lèvres, je lui tends le t-shirt et frôle sa main en lui donnant. Une fois ma main libre, je la glisse jusqu’à son visage pour remettre une mèche de cheveux en conservant mon regard dans le sien. Elle est si belle et j’aime beaucoup le regard qu’elle pose sur moi en cet instant.

« Si tu n’utilises plus la salle de bain, je vais y aller… Bonne nuit Callie… »

Les derniers mots ont été prononcés non sans un certain désir de prolonger cet instant. Mais il est tard, nous sommes tous les deux fatigués et nous sommes amis, de très bons amis… Je ferme les yeux rapidement pour déposer un baiser sur son front avant de me glisser en dehors de ma chambre et filer dans la salle de bain. Je n’avais pas prévu de prendre une douche mais je file finalement sous le jet d’eau froide pour me remettre les idées en place. Cette femme est trop bien pour moi d’une part ou peut-être que je lui conviendrais mais ce n’est pas convenable et ce n’est pas ce qu’elle veut, sinon elle en aurait parlé… Enfin je suppose…. Non, nous sommes amis, de très bons amis… Finalement la mélancolie et la douleur de cette soirée à laisser sa place au doute et à l’interrogation d’une relation trop profonde pour être modifiée et modifiable…

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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) EmptyDim 11 Sep - 6:05



La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami


29 Avril 2022 - 00h45 environ

Cela me fait très bizarre de rejoindre Thomas dans sa chambre. Encore plus dans cette tenue... Je n'ai qu'une serviette pour cacher mon corps nu... Cela n'est vraiment pas approprié pour aller voir son meilleur ami... Meilleur ami avec qui il s'est passé quelque chose lorsque nous étions dans le canapé. Je ne sais pas trop ce que c'était mais... Quelque chose est vraiment passé entre nous... J'ai eu cette envie de l'embrasser... D'ailleurs je l'ai presque fait en posant mes lèvres si près des siennes... Un moment de faiblesse, d'égarement... Sans doute à cause de ce qu'il m'a dit pour me consoler... Il m'a fait tellement de bien au moral. Il a su me réconforter comme lui seul sait le faire... Et... Ce désir de baiser... Ce n'était rien... J'arrive finalement jusque devant sa chambre, je n'ose pas rentrer dans cet endroit. Il s'agit de son espace personnel, de son jardin secret... Je me signale en parlant et lorsqu'il se tourne vers moi... Mes yeux dévient vers son torse, vers ses abdominaux... Je ne peux me retenir de mordre ma lèvre et baisse le regard, gênée. Nous sommes gênés tous les deux... Je le regarde chercher dans son armoire et je lui souris. Il s'approche de moi et ma respiration se fait plus courte. Je ne bouge pas d'un millimètre et je fini même par retenir totalement ma respiration. Je ne comprends vraiment pas ce qui m'arrive... Je dois me ressaisir...

- Je vous remercie monsieur Hamilton. Qu'est-ce que je ferais sans vous...

Je lui souris et prend le haut qu'il me tend. Sa main glisse sur la mienne et je ressens une petite décharge électrique se propager dans tout mon corps... Une nouvelle apparaît lorsque sa main touche mon visage. Je le regarde avec tendresse et je me mord à nouveau la lèvre, toujours légèrement rouge.

- Je... Non c'est bon, tu peux y aller... Bonne nuit mon Thomas... Dors bien...

Je regrette que nous allions déjà nous coucher... Je serais bien restée encore un peu avec lui mais cela ne serait pas raisonnable... D'autant plus que je suis vidée de toute énergie... Je suis si fatiguée à cause des émotions que j'ai ressenti aujourd'hui... Je ferme les yeux lorsqu'il embrasse mon front. C'est si bon... J'ai toujours aimé ce geste affectueux... Je reste un instant sans bouger, alors qu'il est déjà parti vers la salle de bain. Je pousse un petit soupir, regarde sa chambre, puis fais demi tour direction ma chambre. Je ferme derrière moi la porte et je laisse la serviette glisser le long de mon corps pour enfiler le haut de Thomas. Je ferme les yeux en inspirant profondément. J'aime l'odeur de sa lessive... C'est un peu son odeur... Je ramasse la serviette et la pose sur la chaise puis me glisse sous les draps. Mes pensées s'envolent dans la salle de bain... Là où est Thomas... Est-ce qui lui aussi pense à moi ? Pourquoi est-ce que j'ai envie de le rejoindre ? Callie... Mets cela de côté immédiatement... Il est ton meilleur ami... Et il était marié à ta meilleure amie... Si une histoire d'amour aurait du naitre entre nous... Elle aurait déjà commencé. Ce qui n'est pas le cas. L'amitié est bien plus importante... Je ne désire pas perdre ce que j'ai avec Thomas alors je dois cesser de réfléchir à cette envie si soudaine qui est apparue et qui est si vite repartie... C'est sur cette pensée que je fini par m'endormir, mettant de côté ce que je n'ai pas réussi à comprendre et ne gardant que l'amitié forte que je ressens pour lui.


@Thomas Hamilton
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MessageSujet: Re: La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)   La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas) Empty

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La mélancolie ne peut disparaitre que dans les bras d'un ami (pv Thomas)
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