Help from where you wouldn't think Feat Callie & Thomas

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16 Juin 2022

Cela fait une semaine et demi que je suis à l'hôpital, ils m’ont autorisé à sortir aujourd’hui, mais sous la seule condition qu’une personne me ramène chez moi, ils m’ont surtout garder aussi longtemps, car je ne voulais pas rester loin de ma fille et que je ne mangeais presque rien, alors ils m’ont perfuser pendant quelques jours après l’annonce de ma fausse couche et par la même ocassion de ma grossesse, un déni de grossesse qui a duré pendant 4 mois et j’ai tout appris en perdant mon bébé, ma petite crevette, ma Simantha. Je n'ai parlé à personne que j’étais ici, je n'ai rien dit à Adrien et s' il était mis au courant par les hommes qui me suivent il serait venu me voir non? Enfin je le pense et je l'espère. Je n’ai rien dit non plus à Simon, je ne savais pas comment dire à l’homme qu’on aime qu’on a eu un bébé ensemble, mais qui est maintenant mort sans être née, cela le ferait replonger dans la drogue et je ne veux pas ça. Je sais que je vais devoir lui dire avant l’enterrement, mais je ne sais pas comment lui dire. J’ai donc envoyé un message au Docteur Thomas Hamilton, on ne se connait pas, mais je ne savais pas à qui envoyer un message, je n’est pas tant d’ami que ça et il m’avait dit qu’en cas de besoin je pouvais faire appelle à lui et quoi de mieux qu’une sortie d’hôpital après une hospitalisation pour faire appelle à lui. J’aurais pu demander à Callier, mais elle travaille toute la journée et elle a déjà fait tellement pour moi, comme faire en sorte que je vois ma fille tout les jours, qu’elle reste à la morgue avant l’enterrement au lieu d’être dans un funérarium, de lui donner un nom de famille, car normalement elle ne devait pas en avoir un, mais grâce à Callie ma fille s’appelle Simantha Lewis Parker, j’ai voulu mixer le prénom de Simon et moi et j’ai trouvais cela très beau et il valait de soit qu’elle porte nos deux noms de famille, car Simon est son père et que même si ont ne pourras jamais l'élever, elle est notre fille, notre petit ange partie trop tôt.

Ce matin les infirmière sont venues, elles m’ont fait signer différent papier et m’ont retiré ma perfusion, c’est comme ça que j’ai envoyer un message au Docteur Thomas Hamilton, je suis resté très vague dans notre échange, mais je préfère lui expliquer quand il sera prés de moi, comme dire à une personne qu’on a rencontrés qu’une fois qu’on était enceinte et qu’on a perdu le bébé par message et je n’avais pas la force de l’appelais pour tout lui expliquer avec les messages cela ne le dérangeait pas trop pendant son temps de travail, je sais que nous sommes dimanche, mais je ne doute pas qu’il travaille quand même. Ce midi j’ai mangé un petit peu, c’est déjà mieux que le lendemain de la nouvelle ou pendant 2 jours je n'ai rien mangé ni bu.

Avant l’arrivée du Docteur Hamilton je vais à la douche, j’ai besoin de me laver, ont ne m’a laver qu’avec un gant de toilette, car j’étais trop faible pour me lever, mais ce matin je me sens un peu mieux, en arrivant devant la glace je me regarde et je touche mon ventre qui est encore plus plat maintenant, j’ai perdu du poid cela se voit partout sur mon corps, alors qu’il aurait dû grossir avec ma grossesse, j’aurais du avoir un petit être à l’intérieur…les larmes coulent et je vais sous la douche je pleure et mes larmes se mêlent à l’eau chaude qui me fait du bien. Je sors de la douche après avoir pleuré pendant un bon moment. Je mets une de leur tenue, car personne n’est passé chez moi pour me chercher des affaires et je ne peux pas repartir avec les vêtements avec lesquelles je suis arrivée, ils sont couverts de sang. Je dois m’asseoir à un moment donné, car je me sens encore très faible de rester aussi longtemps debout et cela me provoque des douleurs dans le ventre, j’appelle donc les infirmières pour avoir un médicament contre la douleur. Je me brosse ensuite les cheveux et je me remets dans mon lit, le Docteur Hamilton devrait arriver bientôt. Je sais que l’on va amener ma fille aussi pour que je la vois avant l'enterrement, malgré tout ce que l’on m’a dit je ne veux pas qu’il ferme le cerceuil avant de la mettre en terre, je ne veux pas qu’elle soit dans le noir, c’est déjà trop dur de l’imaginer à la morgue et je m’en rends malade je susi sortie plusieurs fois de ma chambre pour dormir devant la porte de la morgue, mais ont me retrouvais et on me remonter dans ma chambre avant de me donner un somnifére. Je ne voulais pas laisser ma fille seule, j’ai demandé à Callie d’aller acheter un doudou et tous les jours je leur demander de me le rendre pour le mettre contre moi, pour qu’elle est mon odeur et demain je vais faire la même chose avec le tee shirt de Simon, je vais lui donner, pour qu’elle est avec elle un souvenir de sa maman et aussi de son papa.

Je verse encore quelques larmes au moment où on frappe à ma porte, je les essuie très vite et j’autorise la personne à entrer en essayant de garder le sourire malgré la situation.

@Callie Miller & @Thomas Hamilton

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I tell myself that I was not born in a good way, like I came out of my mother upside down and the words I hear I hear them upside down, the people that I should love I hate them and the people I hate...

Help from where you wouldn't think @Samantha Lewis, @Callie Miller & Thomas Hamilton16 Juin 2022 – Hôpital de Manhattan

En ce dimanche de mai je n’étais pas forcément en repos. A vrai dire les jours fériés et les repos ce n’était pas vraiment mon adage. A la place, une tournée matinale fut faite de mes patients quotidiens n’ayant pas de possibilités de se déplacer. Avant d’enchaîner avec des consultations sans prises de rendez-vous au cabinet. La journée s’annonçait bien remplie mais c’était sans compter sur un message un peu étrange de la Professeure Lewis… Samantha. Qui m’envoya un sms dans le courant de la matinée pour me demander de la retrouver au sein de l’hôpital de Manhattan. Sans vraiment d’explications, je n’avais qu’un lieu et un horaire comme seules instructions. Restant dubitatif suite à cet échange j’ai imaginé tout et n’importe quoi avant de me dire qu’elle m’aurait forcément prévenue par téléphone si elle était là-bas en tant que patiente. La raison de ce mystère devait être tout autre. Surtout que notre première rencontre s’est faite dans un hôpital également.

C’est donc sans inquiétude ou presque pas que j’ai contacté Callie dans la foulée pour potentiellement la voir. Elle est de garde aujourd’hui et je dois avouer qu’après la soirée que nous avons passé tous les deux lorsqu’elle est venue me voir en pleine nuit m’a fait bien réfléchir. Je la vois différemment certes mais comment enclencher les choses, je n’en sais strictement rien. Je suis surement devenu ringard mais l’idée de lui faire la cour me plaît bien.

La prochaine patiente entre alors dans le cabinet alors que je replace mon téléphone dans ma poche après avoir glissé un dernier message à Callie pour lui signifier que j’étais content de la voir. C’était vrai, au même titre que j’étais ravi de croiser à nouveau la route de Samantha qui était très intelligente et gentille. En espérant qu’elle ne se soit pas faite avoir par ce gang de requins comme elle se plait à les nommés.

La fin de matinée se passe très bien et je prends même le temps de me faire un vrai repas pour le midi, fait suffisamment rare pour être souligné. Le début d’après-midi arrive à grand pas et je prends alors la route de l’hôpital. Une fois sur place, je me dirige vers l’accueil comme demandé par Samantha et la demande. Cependant la réponse de l’agente d’accueil me fait froncer les sourcils, elle m’indique en effet un numéro de chambre ainsi qu’un service et non une salle de conférence ou de recherche quelconque. Je lui demande de me confirmer ses propos et l’agente d’accueil me précise que Samantha Lewis a été admise en tant que patiente le 28 Avril dernier par une arrivée aux urgences et qu’elle est désormais dans une chambre au sein du service Maternité/Gynécologie. Le lien se fait aussitôt dans mon esprit. Le 28 Avril c’est le soir ou Callie est arrivée en pleurs chez moi après avoir vu une patiente qui a fait un déni de grossesse et après avoir perdu son bébé. C’était le sujet principal de notre conversation et l’idée que cette patiente puisse être Samantha mais fais quelque chose. Comme une boule qui se crée dans ma gorge. Je dois respirer, il doit forcément y avoir une autre explication. Je me retrouve dans l’ascenseur après une halte à la boutique de fleurs pour prendre un bouquet de roses blanches. Dans le meilleur des cas, cela lui fera plaisir et dans le pire des cas, cela rendra hommage à cet enfant perdu. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent alors sur la maternité. Je dois avouer que passer devant la salle où les bébés sont présentés me fait quelque chose. Mais je dois rester concentrer il est bientôt 14h. Egoïstement, je suis content de savoir que je vais surement Callie. J’aurais besoin de ses bras après ce que je m’apprête à faire. Devant la chambre 21, je me calme et respire un bon coup avant de toquer, d’attendre la réponse et d’entrer lentement. Dans son lit, seule, Samantha est présente sans qu’aucun berceau ne soit présent à ses côtés…

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16 Juin 2022

Je n’arrête pas de penser à Simon, je cherche le moyen de lui dire pour notre fille, pour Simantha, mais je ne sais pas comment faire. Je sais qu’il va falloir que je lui dise, car l’enterrement a lieu demain et que je veux qu’il soit présent pour voir sa fille au moins une fois. J’ai demandé exprès à ce que le cercueil reste ouvert jusqu'au moment de la mettre en terre, car je veux que Simon puisse la voir et je ne veux pas faire de grande cérémonie, je veux que cela soit intimiste le plus possible. Je prends mon téléphone, je commence à écrire un message à Simon et je l’efface, je soupire et envoie à la place un message au Docteur Hamilton, j’ai besoin que quelqu’un me ramène à la maison et je ne sais pas qui appeler d’autre. Callie travaillant aujourd’hui je ne veux pas la déranger ce soir et en plus je n’aurais pas le droit de sortir après une certaine heure. Et puis le Docteur Hamilton m'a dit qu’au besoin je pouvais l’appeler. Je ne lui dit pas la raison pour laquelle j’ai besoin de le voir à 14H à l’hôpital, car je ne sais vraiment pas comment m’y prendre, comment dire à une personne que l’on ne connaît pas ou très peu que le jour de notre rencontre on était enceinte, en train de faire un déni de grossesse et que maintenant on a perdu ce bébé. Je n’arrive pas à lui dire et je n’arrive pas non plus à le dire à Simon, c’est tellement dur à dire, surtout que j’ai tellement d'autres choses à dire à Simon avant de lui dire pour le bébé. J’ai besoin de m’excuser, de lui dire qu’en réalité je l’aime, que je veux tenter de le reconquérir, que je veux passer ma vie avec lui, que plus jamais je ne cacherais les choses, que je dirai toujours les choses maintenant.

L’heure d’arrivée de Thomas approche et je vais sous la douche, j’ai besoin d’être un minimum présentable, j’ai besoin de montrer que je vais bien alors que ce n’est pas du tout le cas. Je ressemble doucement à un cadavre, j’ai la peau blanche, j’ai les traits tirés à force de pleurer, j’ai les joues qui commence à se crever parce que je ne mange pas bien, j’ai les cheveux ternes qui ne ressemble plus du tout à ma magnifique chevelure de sirène… sirène… la sirène de Simon… c’est le surnom qu’il me donner et moi je l’appeler mon cowboy… Je verse de nouveau quelques larmes sous l’eau chaude de la douche… je me sens tellement mal… je ne sais pas comment je vais tenir le coup… j’ai perdu l’homme qui est sûrement l’amour de ma vie, mais aussi notre fille. Je me laisse glisser sur le sol de la douche et je pleure de plus belle en posant ma tête sur mes genoux, je reste comme cela un bon moment, puis je me lave, je ne voudrais pas que le Docteur Hamilton me surprenne à la sortie de la douche, j’enfile une nouvelle tenue d’hôpital, une tenue que je commence à avoir en horreur, mais je n’est pas le choix, je retourne ensuite dans mon lit et alors que je me brosse les cheveux on frappe à la porte.

- Entrée…

Je souris doucement en voyant le Docteur Hamilton passé la porte.

- Merci d’être venu Docteur Hamilton. Ne restez pas sur le pas de la chambre, rentrez, venez vous asseoir, j’ai des explications à vous fournir je pense…

Je souris de nouveau et je lui montre le fauteuil à côté de moi, le fauteuil où seule Callie sait assise depuis que je suis ici. C’est une belle personne, je suis contente d’être tombée sur elle il y a une semaine à mon arrivée ici…

@Callie Miller & @Thomas Hamilton

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Help from where you wouldn't think @Samantha Lewis, @Callie Miller & Thomas Hamilton16 Juin 2022 – Hôpital de Manhattan

La voix au travers de la porte est faible. C’est une voix que je côtoie bien plus souvent que je ne le voudrais de par mon métier et malheureusement cela ne fait que m’inquiéter un peu plus. Néanmoins lorsque cette voix me dit d’entrée, je m’exécute.

Je pose alors mes yeux sur une jeune femme affaiblie et clairement en situation de détresse bien qu’elle essaye de le cacher. Je réponds à son sourire par un mouvement des lèvres qui se veut conciliant et bienveillant.

« Bonjour Professeur Lewis… »

J’aurais voulu dire plus mais elle prend la parole et je fais en sorte de ne pas l’interrompre. A la place, elle m’indique un fauteuil pour que je puisse m’asseoir. Je m’exécute et mes mains se joignent alors sur mes genoux tout en conservant mon regard sur elle.

« En effet, je ne dirais pas non à quelques explications… Mais prenez votre temps. A la vue du service dans lequel vous êtes, je me dis que cela ne doit pas être évident… »

L’être humain est complexe mais le corps féminin est une source supplémentaire à la fois délicate et compliquée. Il n’y rien là de misogyne dans mes pensées mais plutôt qu’une femme demande plus de vigilance qu’un homme d’un point de vue médical, de par les symptômes mais également les réactions aux traitements. Cependant, il n’est nul moment de me perdre dans des pensées de ce genre dès maintenant et à la place, avant qu’elle ne commence je me permets une première question :

« Avant que vous… Tu ne commences, j’aimerais savoir pourquoi moi ? Tu sembles seule mais pourtant tu devrais être entourée … »

La question peut paraître stupide d’un point de vue extérieur mais elle va surtout me permettre de définir une manière de réagir et d’agir. Si je suis là en tant que médecin, je n’aurais pas les mêmes gestes et paroles qu’un « ami » ou un parent. Même si je sais d’ores et déjà que je ne suis pas un parent…

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16 Juin 2022

Je souris doucement au Docteur Hamilton quand il rentre, malgré que je me sois lavé j’ai une tête horrible je le sais, mes cheveux ont perdu de leur éclat, j’ai le visage pâle et creusé, mais malgré tout je souris. Ma mère a toujours adoré cela chez moi que je garde le sourire en toute circonstance, parfois pour rire elle me disait: ma Sam, si un jour tu ne réussis pas tes études tu pourrais devenir mannequin photo vu le magnifique sourire que tu as. Après sa mort j’ai réfléchi quelque temps est ce que je devais me lancer dans le mannequinat pour rendre fière ma mère ou alors faire les études que j’avais toujours réver et la question sait régler toute seule, car Adrien est devenu mon tuteur et même si il m’aimais je ne pense pas qu’il aurait accepté que je devienne mannequin alors j’ai poursuivis mes études et je suis sur qu’elle est fière de moi maintenant. Enfin peut-être pas aujourd’hui vu ce qu’il m’arrive, mais elle aurait été présente pour moi et je vais devoir le dire à Adrien, car ma mère n'aurait jamais accepté que je ne lui dise pas, je comprends maintenant tout ce qu’elle a pu me dire dans le passé, devenir mère sans vraiment l’être est quelque chose d’horrible, mais qui nous ouvre les yeux sur tellement de chose aussi. Je regarde les fleurs du docteur Hamilton.

- Elles sont pour moi??

Je le regarde ensuite s'asseoir et je me redresse un peu sur mon lit en grimaçant, je redresse également le lit pour être plus droite et je souris de nouveau à Thomas. Il prononce des mots qui me touchent beaucoup, il est très gentil de me laisser le temps de trouver mes mots, car cela n’est pas facile du tout a vrai dire.

- Merci Thomas…

Je tends la main vers mon verre d’eau qui se trouve sur l’adaptable et je bois une gorgée, j’ai tout d’un coup la gorge très sèche, je prends une grande inspiration et je perds un peu mon sourire, je l’écoute reprendre la parole et je pousse un soupire.

- Je…je ne savais pas qui appeler d’autre… La sage-femme qui s’occupe de moi travail aujourd’hui et elle ne peux donc pas me ramener chez moi et malgré le faite que j’ai un grand frère je ne l’est pas informé de mon état…je ne voulais pas le déranger il a beaucoup a faire… et euh…le…

Je prends une grande inspiration, je sens les larmes monter, mais je ne dois pas craquer, je dois être forte. Je m'éclaircis la voix et je souris de nouveau

- Et le père n’est pas au courant à vrai dire… Je vais vous expliquer vous comprenez mieux.

Je bois une nouvelle gorgée de mon verre et je le finis d’une traite. Je respire un grand coup, je replace une mèche de mes cheveux et je regarde Thomas.

- En Décembre 2021 j’ai rencontré un jeune homme, notre relation a été un peu bizarre je l'ai fuis plusieurs fois au début, puis nous avons fini par avoir un rapport sexuel… Nous avons ensuite décidé de nous revoir pour continuer cette relation sans nous mettre ensemble. Nous avons couché plusieurs fois ensemble. Et en février il m’a avoué ses sentiments… j’ai eu peur et je l'ai repoussé on ne s'est plus vu depuis ce soir-là. Sauf qu’il y a 1 semaine j’ai appris que je faisais une fausse couche mais aussi un déni de grossesse depuis février. J’ai mis au monde une petite fille qui est morte avant de naître et je n'ai pas prévenu le père, car il y a 1 mois il a fait une tentative de suicide par overdose… je ne voulais pas qu’il recommence alors qu’il est sorti du coma il y a 15 jours.

Je lui raconte toute mon histoire ou presque, je ne veux pas lui mentir et puis je lui dois bien ça il est venu ici alors qu’on ne se connaissait presque pas. Je tends la main pour prendre la bouteille et je remplis mon verre. Je bois une nouvelle gorgée, j'ai toujours la gorge sèche.

@Callie Miller & @Thomas Hamilton

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Help from where you wouldn't think @Samantha Lewis, @Callie Miller & Thomas Hamilton16 Juin 2022 – Hôpital de Manhattan

Légèrement déstabilisé par la vision de cette femme dont j’avais en mémoire une image de femme forte lors de la conférence, j’avais oublié les fleurs. Je file prendre un vase sur la table de la chambre avant de les tendres à Samantha. Il y a toujours un vase à disposition dans les hôpitaux. Finalement offrir des fleurs était peut-être un peu trop banal mais la relation amicale que j’avais avec Samantha n’était pas très développée cela étant.

« Oui, elles sont pour toi. »

Je m’installe ensuite dans le fauteuil tout indiqué et prend la parole car en effet je ne dirais pas non à quelques explications mais je peux également comprendre que parler n’est pas le plus évident. Mais surtout je voulais savoir pourquoi moi tout simplement.

L’entendre parler de sa sage-femme me fait aussitôt penser à Callie. Je songe également à l’idée qu’elle ne doit pas être loin et que je pourrais la voir plus tard. Même si je vais devoir ramener Samantha chez elle pour le coup. Je l’écoute me parler des autres personnes potentielles pour être au courant de sa situation mais elle n’a prévenu personne. C’est un choix personnel certes mais ce n’est pas le bon. Elle a besoin d’être entourée après une telle épreuve.

Je l’écoute m’expliquer la situation très compliquée avec le père du nourrisson mort-né. Et mon regard sur elle s’emplit de peine. Je suis navré d’une telle perte que j’ai moi-même connu en quelque sorte. Je la laisse boire avant de poser doucement ma main sur son avant-bras en signe de soutien.

« Samantha, je suis profondément désolé d’apprendre cela. Toutes mes condoléances pour cette perte immense qui je le sais sera probablement longue à guérir… »

Je reprends mon souffle car les mots que je dois trouver doivent être les bons afin de ne pas la blesser ou la heurter mais plutôt de la soutenir.

« Tu sais, je ne peux que te conseiller de prévenir tout de même le père. Il a le droit de savoir qu’il doit pleurer son enfant. Ne le prive pas de son deuil. C’est important pour lui, pour toi et pour vous deux… J’ai perdu ma femme il y a quelques années et elle était enceinte lorsqu’elle est décédée, je ne peux que comprendre la douleur que tu traverses et saches que je suis là pour t’aider à faire ton deuil également mais je ne suis là qu’en tant qu’ami, ta famille et tes proches seront là pour toi. Et ils seront peut-être plus à même de t’aider puisqu’ils te connaissent. »

Ma main sur son avant-bras est rejointe par ma seconde main qui se pose sur sa main à elle alors que mon regard plonge dans le sien, empli de compassion et de bienveillance.

« Si tu veux pleurer, tu peux, ne retiens pas tes larmes devant moi… Je ne serais jamais là pour te juger. »

Je m’apprête à me redresser pour potentiellement m’approcher et la prendre dans mes bras au cas où mais un bruit me fait rester sagement assis, les mains toujours en direction de Samantha. Quelqu’un frappe à la porte et entre doucement, sûrement du personnel soignant.

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Help from where you wouldn't think @Samantha Lewis, @Samantha Lewis & Thomas Hamilton16 Juin 2022 – Hôpital de Manhattan

C'est aujourd'hui que sort Samantha. Elle doit rentrer chez elle... Je lui ai donc proposé de lui amener une dernière fois sa fille pour qu'elle puisse lui dire adieu avant l'enterrement. Ce sera la dernière fois qu'elle la verra dans un environnement « normal » si on peut dire cela comme ça. C'est la dernière fois qu'elle pourra la bercer, la toucher avant de lui dire adieu, et l'emmener dans sa dernière demeure... Ces derniers jours ont été durs pour elle et les prochains le seront tout autant. C'est pour cela que j'essaie d'être présente pour elle, de la soulager du mieux que je peux. J'ai essayé de lui faire comprendre qu'elle a besoin d'être entourée mais je n'ai jamais vu de visiteur dans sa chambre... Samantha a peur de déranger son entourage... Depuis son arrivée ici, elle a du tout gérer seule... Et cela ne lui a pas réussi. Elle s'est mal alimentée, Elle dormait très peu... Surtout la journée où nous avons du garder le corps de son enfant le temps de faire l'autopsie. Certaines nuits, j'ai du aller la récupérer devant les portes de la morgue quand j'étais de nuit. Samantha n'arrivait pas à se séparer de son petit ange... Hélas, il va le falloir pourtant... Aujourd'hui, je vais me montrer patiente, je vais essayer de lui parler un peu plus, de la préparer à ce qu'elle va vivre... Et lui demander encore une fois de ne pas enterrer son enfant toute seule... Surtout pas. Elle a besoin de partager sa peine, d'être consolée, qu'on lui donne de l'amour... Elle a besoin de parler également... De se confier sur ce qu'elle ressent...

De mon côté, suite à ma première rencontre avec Samantha, j'ai eu besoin de me réfugier dans les bras de Thomas. Je savais qu'il saurait me réconforter, apaiser mon chagrin. J'ai choisi ce moment pour lui avouer mes craintes suite à l'accident de voiture que j'ai eu il y a quelques temps... Ce soir-là, il s'est passé quelque chose d'étrange, un moment de flottement où le temps s'est arrêté. Je ne saurais décrire ce que j'ai ressenti. Mon cœur a palpité et mes lèvres se sont posées si proche des siennes... Une envie si vite arrivée et si vite repartie. Une envie venue surement de la peine que je ressentais à ce moment-là... Parler de famille et d'enfant... Thomas est l'homme idéal, l'homme parfait... Un homme qui ferait un merveilleux père. Mais ce n'est pas ainsi que je le vois. Pour moi il est mon meilleur ami, l'homme qui compte le plus au monde... J'ai besoin de lui dans ma vie...

Depuis ce matin, je travaille. J'ai commencé de bonne heure. Mais il est maintenant l'heure de rejoindre Samantha. Je prépare alors son petit ange puis je l'enroule correctement dans un lange. Je regarde ce petit bout endormi à jamais... J'ai un pincement au cœur. Il est si petit... Aucun vêtement à sa taille... La taille prématurée est trop grande pour lui. Mais j'ai pris quelques tenues pour que Samantha puisse choisir, pour ne pas que son enfant parte dans sa dernière demeure seulement dans un lange. Une fois tout prêt, je me dirige, avec le petit être dans mes bras et un sac à l'épaule, vers la chambre de ma patiente. Une fois devant, j'ai un moment de doute ; j'ai cru entendre la voix de Thomas dans la chambre. Je crois que je pense un peu trop à lui... Je frappe pour indiquer que je vais entrer et je passe là porte.

Et là... Thomas... Thomas est dans cette pièce et au vue de la situation, il allait prendre ma patiente dans les bras... Leurs regards... Cette intimité... Je comprends alors... Thomas est le père de l'enfant que je tiens contre moi... Samantha m'a dit n'avoir que son frère et le père de l'enfant et je sais que Thomas n'est pas le premier... Mon dieu... Il doit vivre encore la perte d'un enfant... J'ai mal pour lui mais... J'ai mal pour moi aussi... J'ai l'impression que quelque chose vient de se briser en moi... Mais je fais comme si de rien était. La tristesse qui peut se lire sur mon visage est due à la situation, due au fait que mon ami vit encore une perte... Je m'approche doucement du lit, sans regarder Thomas.

« Bonjour... Je t'apporte... Je vous apporte le petit ange ainsi que quelques vêtements pour que tu puisses choisir une tenue Samantha... »

Je dépose doucement le petit dans ses bras puis le sac au bord du lit et je recule. Il faut que je sorte de cette pièce... Je dois partir... C'est bien trop dur pour moi de les voir tous les deux. Je n'aime pas ressentir cela... Je ne veux pas les déranger. Ils ont besoin d'un moment d'intimité. Surtout que cela doit être la première fois que Thomas voit son enfant. C'est un moment qu'ils doivent partager ensemble. Je n'ai pas à être là. Je suis de trop...

« Je vous laisse... J'ai d'autres patients à voir... Une collègue passera tout à l'heure... Je...Prenez tout le temps que vous voulez... Je repasserais si je peux... »

Et sans attendre, je prends la fuite. Je marche un peu plus vite. J'ai besoin de prendre l'air... Besoin de souffler... Je suis tellement triste pour mon ami. Mais soulagée qu'il sache et qu'il puisse affronter cela avec Samantha. Ils ne sont plus seuls, ils vont pouvoir faire leur deuil ensemble... Je vais m'effacer... Je me retiens de courir dans le couloir. Il faut que j'agisse normalement même si je marche bien plus rapidement que d'habitude. Il ne faut pas qu'on voit mes larmes qui montent...

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16 Juin 2022

Je souris à Thomas, j’essaie de faire bonne figure, je dois montrer que tout va bien, je ne veux pas que Thomas vois que je vais mal. Je lui demande si les fleurs sont pour moi et il me dit que oui et je souris une nouvelle fois. Il prend le vase qui est dans la chambre et met les fleurs dedans puis il me les tend, je prends la bouteille d’eau devant moi et je remplis le vase pour que les fleurs tiennent longtemps. Je les pose ensuite sur l’adaptable.

- Merci Thomas

Il se remet sur le fauteuil près de moi et je le regarde avant de me lancer dans mes explications, je n’omet aucun détail enfin il me semble que je n’en omet aucun, je lui explique tout d’une traite, je sais que je n’aurais pas la force de continuer si je ne dit pas tout d’un seul coup. Il ne m’interrompt pas et j’en suis contente. Je l’écoute à mon tour et je fais un peu la moue. Il pose sa main sur mon bras et je souris un peu.

- Merci Thomas c’est gentil.

Je souris doucement puis je l’écoute reprendre la parole et je sais qu’il a raison, je le sais au fond de moi, mais c’est tellement dur de penser à Simon et de me dire que je vais encore une nouvelle fois le faire souffrir, il ne mérite pas cela, il ne mérite pas de m’avoir rencontrer et que je lui pourrisse la vie comme je l’est fait.

- Je sais que tu a raison Thomas, mais c’est dur de lui parler, car si il a fait cette tentative de suicide c’est de ma faute, car je lui est brisé le cœur, alors que moi aussi je suis amoureuse de lui depuis le début de notre relation, mais j’avais trop peur de souffrir, trop peur de m’ouvrir à quelqu’un et que cette personne ne me laisse. Toute mes condoléances pour ta femme et ton enfant. Je vais le dire à mon frère quand je serai prête… mais pour le moment je n'ai pas le courage de l’affronter.

Je sais qu’Adrien ne va pas être mauvais, il va être compatissant et de mon côté même si j’ai tort sur toute la ligne enfin d'après moi j’ai tort, car j’ai fait souffrir Simon et moi par la même occasion. Il pose sa seconde main sur la mienne et je la serre doucement en le regardant avec compassion dans les yeux, il est le mieux placé pour savoir ce que je ressens j’ai bien choisi de l’appeler. Ce qu’il me dit me touche tellement et je renifle.

- Merci Thomas… je… gère plutôt enfin j’essaie…

J’allais ajouter quelque chose, mais on frappe à la porte et je dis à la personne derrière d’entrée. Callie entre avec ma fille et je souris.

- Bonjour Callie, c’est vraiment gentil de ta part. Merci vraiment pour tout.

Je prends mon petit ange dans les bras et je l’embrasse sur le front, je sens les larmes monter d’un seul coup, cela risque d’être la dernière fois que je la sens contre moi, que je la prends dans mes bras. Je ne prête plus trop attention à Callie ou à Thomas, je ne remarque pas vraiment la gêne dans la voix de Callie ou dans sa façon d’être. Je caresse doucement le visage de ma fille et je redresse la tête vers Callie en fronçant les sourcils.

- Attends Callie, j’aimerais faire les présentations…

Je n'ai pas le temps de dire autre chose qu’elle sort de la chambre précipitamment, je ne comprends rien, je regarde Thomas puis la porte. J’ai manqué quelque chose…peut-être que Callie et Thomas se connaissent, je regarde Thomas sans comprendre ce qu’il se passe.

- Qu’est ce qu’il vient de se passer??

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Help from where you wouldn't think @Samantha Lewis, @Callie Miller & Thomas Hamilton16 Juin 2022 – Hôpital de Manhattan

Trouver les mots dans n’importe quelle situation n’est jamais facile mais je tente néanmoins d’avoir les mots d’apaisement, de soutien, et de courage pour en transmettre une partie à Samantha qui vit un des pires traumatismes de la vie humaine : la perte de son enfant. Peu importe l’âge, peu importe la situation, peu importe les individus, perdre son enfant est le mal absolu et démesuré qu’une personne peut ressentir. Je le sais pour avoir traversé cette épreuve par le passé.

Samantha me remercie à plusieurs reprises mais c’est normal et naturel pour moi de l’aider et de la soutenir et cela même si l’on ne se connaît pas vraiment. C’est également pour cela que je lui ai donné mon numéro de téléphone et le fait qu’elle en a fait usage est déjà un immense pas en avant. Je m’apprêtais à la prendre dans mes bras pour accentuer mon soutien à sa personne tout en reprenant la parole mais l’on frappe à la porte de sa chambre et cela me couche légèrement dans mon élan si bien que je me rassois avec un mouvement au ralenti alors que la porte s’ouvre et que je croise rien qu’une seconde le regard de Callie. J’avais déjà fait le rapprochement entre les deux femmes alors que Samantha me racontait son histoire mais la voir ici dans cette pièce me soulage en même temps que la situation pesante me peine. D’autant plus que bien rapidement mon regard descend vers ses bras qui tiennent ce petit être frêle et sans vie. Mon regard s’attriste aussitôt alors que je ne me rends même pas compte que la situation m’échappe totalement. Ma main se fixe sur le bas de mon visage, couvrant ma bouche en partie alors que mes yeux abattus de par la situation restent sur cette poupée emmaillotée qui arrive rapidement dans les bras de Samantha. J’oublie la présence de Callie une seconde et repense à des souvenirs bien douloureux du passé qui m’avaient torturés pendant des jours, des semaines et même des mois : la perte de mon propre enfant qui n’a jamais vu le jour.

Des pensées troublées et nostalgiques qui m’empêchent de voir la douleur dans les yeux de ma meilleure amie, mais également de voir son mal-être. Je ne relève les yeux vers elle que lorsqu’elle est en train de repartir :

« Callie, attends… »

Je la regarde mais la porte se referme sans que je n’aie pu ajouter un mot de plus. Rapidement je me retourne vers une Samantha étonnée alors que je suis également dans la stupéfaction :

« Je … je ne sais pas. Tu m’accordes un instant, je vais discuter avec elle, je reviens… »

Je ne sais pas trop comment réagir mais surtout je veux savoir comment va Callie. J’ai eu un moment d’égarement qui m’a perturbé mais outre le bien-être de Samantha qui me semble d’ores et déjà préoccupant, je veux m’assurer du bien être de Callie qui est inestimable à mes yeux. Je me lève alors et me glisse rapidement jusqu’à la porte que j’ouvre et referme avec délicatesse en faisant attention à ne pas être brusque dans mes gestes malgré la volonté de rattraper mon amie.

Malheureusement après quelques pas dans une direction puis dans l’autre, je constate avec douleur qu’elle a disparue. J’attrape alors mon téléphone pour écrire rapidement un SMS à son attention mais je me résigne finalement à retourner dans la chambre sans avoir eu la moindre nouvelle de sa part. Quelques instants plus tard, j’ai à nouveau pris place sur le fauteuil aux côtés de Samantha et de sa fille. Le regard à nouveau triste je murmure quelques mots à Samantha :

« Je suis navré de m’être éclipsé. Callie est une … elle compte beaucoup pour moi et j’avais pensé qu’elle serait restée. De ce fait, j’ai supposé qu’elle avait un souci mais elle a disparu rapidement. Je prendrais de ses nouvelles tout à l’heure ne t’en fais pas. »

Mes yeux se posent alors sur le petit ange qui se trouve dans les bras de Sam et je posai alors ma main sur l’avant-bras de mon amie toute récente avec compassion :

« Je suis sincèrement navré Samantha… Que puis-je faire pour t’aider ? »

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16 Juin 2022

Thomas est vraiment une personne sur qui ont peut compter, je ne le connais pas vraiment, car nous n’avons pas eu le temps d’apprendre à nous connaître après la conférence, c’est surement de ma faute, trop prise par le travail et l’alcool, puis il y a eu ma fausse couche et j’ai eu besoin de quelqu’un et il est venu. Je suis heureuse de l’avoir fait, car il a les mots parfait pour me réconforter, il a les mots parfait pour que j’aille parler avec Adrien, mais aussi et surtout avec Simon, qui est le principal concerné. J’aimerais revenir en arrière et prévenir Adrien puis Simon, je fait vraiment tout de travers, je me replie sur moi-même en réalisant que j’allais encore faire plus de mal à Simon que ce que je ne voulais à la base, je ne veux plus le faire souffrir, je veux le rendre heureux, je veux que l’on surmonte tout ensemble. Je regarde Thomas et je souris doucement, c’est vraiment une belle personne qui n’a pas eu une vie facile au vue de ce qu’il me dit par rapport à sa femme et au bébé qu’elle porté.

Alors qu’il ouvre la bouche pour prendre à nouveau la parole, la porte s’ouvre sur Callie et ma fille dans ses bras. Je souris alors que l’instant d’avant j’avais les larmes près à couler, je ne prête pas attention à Thomas qui est sous le choc de voir un aussi petit bébé, je ne vois pas non plus le regarde de Callie qui en réalité en dit bien long sur ce qu’elle peut penser de la situation actuelle, je ne vois que mon petit ange ma Simantha. Je l'ai vu a peine partir, alors que j’allais lui présenter Thomas, qu’elle connaît en réalité déjà, mais cela je ne le sais pas. Thomas l’appelle par son prénom et je fronce les sourcils, je réalise alors qu’ils se connaissent, c’est peut-être sa petite amie… Je l'interpelle sur ce qu’il vient de se passer et il s’excuse.

- Oui bien-sûr.

Il sort de la chambre et je me retrouve seule avec Simantha, je l’embrasse sur le front et je souris comme une idiote.

- Toi non plus tu comprends rien à ce qui se passe pas vrai…

Je risque de passer pour une folle si Thomas rentre, mais je m’en m’occupe, je sais qu’elle est morte et qu’elle ne m’entends pas, car ce n’est qu’une coquille vide sans personne à l’intérieur, mais lui parler me fait du bien, pendant un instant je ne pense plus qu’elle est morte, je pense que je suis une vraie maman avec un bébé vivant. Je soupire en regardant mon bébé mort né alors que Thomas revient quelques instant plus tard et se remet sur le fauteuil près de moi, je souris malgré ce qu’il me dit.

- Oh tu connais Callie, c’est une femme extraordinaire cela ne m’étonne pas qu’elle compte beaucoup pour toi, elle a tellement fait pour moi depuis que je suis ici. J’espère qu’elle va bien, j'espère sincèrement la revoir avant ma sortie de l’hôpital.

Je regarde de nouveau mon petit ange et je me tourne ensuite vers Thomas.

- Merci… Déjà je voudrais te présenter ma fille. Alors Thomas voici Simantha Sienna Adrien Lewis Parker… mon ange voici Thomas Hamilton un très gentil médecin…

Je regarde une nouvelle fois ma fille morte née et je lui dépose un baiser sur le front. Je la déplace pour la mettre un peu mieux contre moi et je regarde ensuite de nouveau Thomas.

- J’ai besoin de quelqu’un pour me ramener chez moi… les médecins ne veulent pas que je rentre seule et Callie travaille toute la journée elle ne peut donc pas me raccompagné et vu que je n’est prévenue personne j’ai penser à toi, désolé de te demander une telle chose, mais je me voyais pas dire à mon frère je suis à l’hôpital viens me chercher, il aurait débarqué avec des dizaines et des dizaines de médecin, une ambulance privé et je ne sais quoi encore pour me ramener chez moi, il est un peu protecteur avec moi depuis qu’on a perdue notre mère et qu’il est devenu mon tuteur…

J’aime beaucoup mon frère, mais je le connais, il aurait été compréhensive et tout, mais il en aurait fait des tonnes pour qu’il ne m’arrive plus rien qui à ce qu’un de ses chiens de garde me suivre H24 et encore même là je ne sais pas si ça aurait été suffisant pour le rassurer.

@Callie Miller & @Thomas Hamilton

Codage par Libella sur Graphiorum

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Sometimes

I tell myself that I was not born in a good way, like I came out of my mother upside down and the words I hear I hear them upside down, the people that I should love I hate them and the people I hate...

Help from where you wouldn't think @Samantha Lewis, @Samantha Lewis & Thomas Hamilton16 Juin 2022 – Hôpital de Manhattan

Je ne sais pas où aller... Je sais juste que j'ai besoin de respirer et surtout de ne pas me mettre à pleurer. Je ne sais même pas pourquoi j'ai aussi mal de les avoir vu ensemble... Peut être parce que je me rends compte que Thomas souffre encore... Il a encore perdu un enfant... Sans doute aussi parce qu'il ne m'a pas dit avoir rencontré une charmante rouquine... Il n'a pas eu envie de partager son bonheur avec moi... Pourtant, j'aurais été contente pour lui... Je ne veux que son bonheur. Il est la personne la plus chère à mon cœur... J'avance et soudain je l'entends... Il n'est pas très loin derrière moi alors j'accélère encore et je me cache dans la salle de repos. Je pousse un soupir et vais m'assoir. Mon téléphone vibre rapidement. C'est Thomas... Je ne lis même pas son message. Je n'en suis pas capable... Je n'aurais pas du prendre la fuite ainsi... Cela n'est pas professionnel... Mais en sa présence j'ai oublié où j'étais et ce que j'étais entrain de faire... Je n'ai retenu que le fait que je tenais sa petite fille dans mes bras... Sa petite fille qu'il ne verra jamais grandir... Et j'ai vu combien il était proche de Samantha. Je ne l'avais encore jamais vu ainsi... En dehors de ma meilleure amie... C'est peut-être aussi pour cela que j'ai réagit ainsi... Je sais que nous avons fait le deuil de notre si belle Izaline... Mais savoir et voir sont deux choses totalement différentes... Je crois que je ressens également une petite pointe de jalousie... Peur de moins le voir, de ne plus pouvoir me blottir tout contre lui quand j'en ai envie... Je ne pourrais plus débarquer à l'improviste pour une petite soirée en tête à tête...

Qu'il est dur de devoir supporter ces émotions tellement contradictoire... De la joie et de la tristesse... En temps normal, je serais allée me réfugier dans les bras de Thomas, pour apaiser mon cœur ; mais je ne le peux pas... A la place, je décide de me concentrer sur mon travail. Je ne dois pas oublier mes patients... Je sors donc de ma cachette et je vais dans la salle des médecins. Je regarde les plannings. Voyant qu'il manque du monde en néonatalogie, je décide de m'ajouter. Je comble les trous de mon emploi du temps pour être occupée le plus possible... Ce service est dur pour moi en ce moment mais les petits bout de chou ont besoin de quelqu'un pour en prendre soin. Je le ferais avec amour et avec application... Le reste de la journée et de la soirée se passent rapidement. Je rentre chez moi, épuisée, et je vois que j'ai encore des messages de Thomas. J'y réponds, peut être un peu froidement il faut l'avouer. Je cherche à garder une petite distance... Et c'est le cœur lourd que je reporte notre rendez-vous... Je ne pourrais pas le voir dans les jours à venir même s'il va terriblement me manquer. Je dois lui laisser du temps avec sa petite amie... Leur laisser le temps de faire leur deuil ensemble, de se retrouver et de s'aimer... Les prochains jours vont être si durs... Mais je pense à son bonheur... Et je ne fais que repousser notre rendez-vous... On se reverra... Et il me présentera la femme de sa vie... Je serais prête à ce moment-là... Je m'endors en pleurant, avec la peur de perdre mon ami... Et par peur des sentiments que je n'arrive pas encore à comprendre....

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Help from where you wouldn't think @Samantha Lewis, @Callie Miller & Thomas Hamilton16 Juin 2022 – Hôpital de Manhattan

Avoir croisé Callie dans cette chambre avait apporté son lot de réponses mais également un flot encore plus impressionnant de questions. Pourquoi avait-elle fuit ainsi ? Pourquoi ne répondait-elle pas à mes appels ? Quel était son lien exact avec Samantha ? Est-ce que Sam était vraiment la jeune femme dont m’avait parlé Callie le soir où l’on avait failli s’embrasser ? Tant de confusions que me rendait de plus en plus perplexe alors que je regagnais la chambre de Samantha et de son petit ange. Confus, je retrouvais ma place dans le fauteuil avant de mon confondre en excuses auprès de Sam qui, la pauvre, n’avait rien demandé et qui vivait d’ores et déjà un enfer sur terre.

Elle ne m’en tient pas rigueur et me présente même sa fille. Je lui souris doucement et regarde ce petit être sans vie qui pourrait presque être endormie tant elle semble paisible. Mon cœur se serre mais je retiens toutes mes émotions pour Sam. J’ai déjà perdu un enfant, je connais cette sensation et la peine des autres n’aide en rien à surmonter la sienne. La douleur de la perte d’une enfant est une telle torture qu’elle est surement semblable aux pires châtiments que l’univers peut réserver à l’homme. Mais une femme m’avait dit un jour que seuls les êtres les plus forts peuvent survivre à ce genre d’épreuve. J’ai mis du temps mais j’ai survécu, de là à dire que j’en suis ressorti plus fort il y a un fossé. Néanmoins, je veux être présente pour Sam et l’aider à surmonter cette épreuve comme l’on m’a aidé. Je serais son médecin, je serai là pour elle.

« Bonjour petit ange… »

Je n’arrive pas à davantage lui parler mais je me montre souriant et le plus calme possible pour Sam. Je me permets alors de lui demander précisément si elle besoin de quelque chose. Si je sais qu’elle ne m’a pas appelé pour rien, je n’ai pas encore le détail de la mission qu’elle souhaiterait me confier. Alors qu’elle s’adresse à moi, je repose mon regard sur elle et la regarde avec bienveillance. Malgré le fait que je lui ai conseillé de prévenir ses proches, elle ne semble pas déterminée à le faire dès maintenant et voudrait plutôt rentrer chez elle. Je hoche la tête en silence tout en réfléchissant. Mon regard dévie vers le bout de son lit où est accroché son dossier médical.

« Je peux consulter ton dossier ? »

J’attends son autorisation avant de me lever pour prendre le dossier et le consulter rapidement pour me confirmer intérieurement qu’elle peut en effet sortir de l’hôpital. Je n’ai aucun doute sur les compétences de Callie mais c’est une vilaine habitude que j’ai et l’expérience qui me fait préférer deux vérifications plutôt que de laisser passer des erreurs. Dans le cas présent, le dossier de Sam est parfait et je reconnais l’écriture de ma Callie qui est douce et délicate. Cela me fait sourire légèrement avant de finalement refermer le dossier pour regarder Samantha.

« Je vais voir le bureau des infirmières pour voir pour les bons de sortie, je reviens. »

Je m’éclipse à nouveau de la chambre pendant plusieurs minutes pour organiser la sortie de Sam. Malheureusement, je ne croise pas Callie et je vérifie même mon téléphone mais aucunes nouvelles. Cela m’inquiète mais en même temps, je sais qu’elle me répondra. Elle répond toujours et puis je ne dirais pas non à un peu de réconfort ce soir… Même si je crois que mes sentiments personnels envers Callie sont … plus développés que je veux bien me l’avouer. Je secoue rapidement la tête et me reconcentre sur mes formulaires avant de repartir dans la chambre. Sam est toute seule, j’imagine qu’entre temps, l’infirmière est repassée pour venir chercher sa fille. Je me dirige vers le lit à nouveau et posa ma main sur la sienne.

« Quand tu es prête, on y vas Sam. Doucement surtout, prends le temps… »

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16 Juin 2022

Je ne comprends vraiment pas ce qu’il se passe entre Callie et Thomas, je suis perdue, mais pour le moment cela m’est un peu égal à vrai dire. Je suis égoïste à ce moment précis, car je tiens mon petit ange dans les bras, plus rien d’autre ne compte qu’elle. Je souris et j’excuse Thomas qui part vers la porte pour sortir. Je parle alors à ma fille. Je lui parle de Simon, de qui est Thomas, de mon frère Adrien et encore de Simon. Je lui parle un peu tous les jours à chaque fois que Callie venait me la déposer

Je caresse la petite tête de ma fille et quand Thomas revient je lui souris et je lui présente ma fille. Il sourit doucement et je vois de la tristesse dans son regard, c’est vrai qu’il a perdu sa femme et le bébé qu’elle portait donc il comprend et connaît la douleur que je ressens depuis une semaine maintenant. Et je dois être forte, je sais que je le peux.

Il me demande ensuite pourquoi je l’est appeler, je lui explique donc tout, que j’ai besoin de quelqu’un pour me ramener chez moi, car je n’ai personne pour le faire. Je vais appeler Simon demain pour l’enterrement et aussi par la suite mon frère, mais pour le moment je ne suis pas prête. Thomas me demande si il peut consulter mon dossier, je tourne la tête vers lui en souriant.

- Oui bien sûr… je pensais même que tu pourrais faire mon suivi médical après ma sortie de l’hôpital.

Je baisse la tête et je rougis un petit peu. Cela me fait bizarre de demander cela à Thomas, surtout qu’il doit déjà avoir vraiment beaucoup patient, mais je ne me vois pas aller voir quelqu’un d’autre que lui, je lui fais confiance et il va connaître mon dossier dans quelques instants donc il sera sous le serment des médecins.

Il consulte donc mon dossier et je regarde de nouveau ma fille en souriant doucement, je viens un peu la serrer contre moi, alors que Thomas me dit qu’il va aller dans le bureau des infirmières pour mes papiers de sortie.

- D’accord, merci Thomas.

Il s’en va et je reste encore à parler avec ma fille quelques minutes, quand une infirmière viens pour finir par rentrer dans ma chambre et me dis qu’elle dois reprendre ma fille, car les pompes funèbres sont là et qu’ils sont venus la chercher, je me mets à pleurer, car cela veut dire que je vais l’enterrer le lendemain. Les larmes coules et je demande à l’infirmière d’attendre un peu, mais elle me dit qu’elle ne peux pas, qu’elle doit leur amener ma fille, car elle a d’autres chose à faire, elle est un peu froide et cela me brise encore plus le cœur, je pleure en embrassant ma fille, je lui donne la tenue que les pompes funèbres vont devoir lui mettre pour demain l’enterrement. J’embrasse une dernière fois ma fille et l’infirmière prends ma fille pour la ramener à la morgue pour que les hommes des pompes funèbres puis la préparer pour demain.

Je me retrouve alors seule pendant quelques minutes et je me mets à pleurer, je ramène mes genoux contre ma poitrine et je me tourne dos à la porte pour pleurer tranquillement. Je ne fais pas attention au bruit de la porte, j’entends juste Thomas me parler. Je renifle alors et je me tourne vers lui.

- Je… oui dans quelques instants… désolée… l’infirmière a repris Simantha et elle n’a pas était très gentille.

Je renifle une nouvelle fois et je sens les larmes couler de nouveau sur mes joues, je les essuies rapidement et je me m’assois de nouveau dans mon lit. Je soupire et retire la couverture pour le lever du lit, ce que je fais aussitôt d’ailleurs, je ne veux pas faire perdre de temps à Thomas, il doit avoir plein de monde à voir. Je soupire en voyant que je suis en tenue d’hôpital.

- Est ce que tu pourrais aller me chercher des affaires à la boutique s’il te plaît je n’est rien à me mettre mes affaires ont étaient mis à la poubelle vu leur état.

Je lui donne mon portefeuille en souriant.

- Désolée de te demander cela Thomas, je n’est pas eu la force d’y aller toute seule et je n’est pas osée demander je n’aime pas déranger les gens.

Je me mets à rougir un peu en baissant la tête vers mes pieds alors que je suis assise sur le bord du lit.

@Callie Miller & @Thomas Hamilton

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Help from where you wouldn't think @Samantha Lewis, @Callie Miller & Thomas Hamilton16 Juin 2022 – Hôpital de Manhattan

En me levant ce matin, je n’aurais pas pensé que j’allais vivre une journée aussi complexe mais surtout aussi difficile. Certes, je suis préparé à ce genre de situation mais quand cela arrive, j’ai toujours un pilier ou une aide à laquelle me raccrocher : Callie. Dans le cas présent, Callie avait tout simplement disparue alors que sa présence m’aurait été d’un grand secours et d’un immense soutien.

De retour dans la chambre de Samantha, je mets toutes mes peines et mes doutes de côtés et j’enfile alors le masque de médecin que je mets toujours dans ces cas-là. Je m’oublie au passage et me concentre sur les autres, ici Samantha et sa fille décédée. Après avoir demandé la lecture de son dossier, je me lève doucement tout en la regardant :

« Bien sûr, cela serait un honneur pour moi d’être ton médecin. »

Le sourire ne quitte pas mes lèvres jusqu’à ce que je tienne le dossier en main. Là, la concentration prend alors le dessus et j’enregistre les informations concernant Samantha. Je reconnais même l’écriture de Callie ce qui me conforte dans l’idée que sa prise en charge a forcément été parfaite. Une fois les informations recueillies, je relève la tête pour m’adresser à Samantha avec douceur, l’informant alors que je m’occupe de sa sortie. Puis je quitte la pièce à nouveau quelques minutes. Le temps d’aller au bureau des infirmières, de remplir les papiers pour Samantha mais également pour les pompes funèbres concernant sa fille. Je règle également quelques frais annexes sans grandes importances pour moi mais qui seront alors un souci de moins pour Samantha. Je croise un confrère qui m’accapare également quelques minutes mais avec lequel il est toujours plaisant de discuter. Je lui confirme prendre en charge Samantha Lewis et il me demande de lui donner des nouvelles rapidement. Pendant la conversation, je remarque une infirmière qui passe avec la petite fille de Sam. Outre son air peu commode, elle semble surtout agacée de sa tâche. Je la suis du regard alors qu’elle s’adresse à mon confrère en lui disant que faire de tels ronds de jambes pour une mère qui a perdu son enfant n’est pas la bonne manière de l’aider. Je ne me peux pas me retenir de lui répondre à la place de mon confrère :

« La façon dont un deuil est géré est propre à chacun. Si madame Lewis a besoin de voir sa fille pour accepter son décès, ce n’est pas un jugement dont elle a besoin mais de soutien par le personnel médical. »

Mon confrère me présente ensuite à l’infirmière en précisant qu’en plus d’être médecin, je suis celui de Samantha et enfin qu’il est du même avis que moi. Le teint de l’infirmière devient livide et elle repart à sa tâche en silence, après nous avoir salués. Je la suis du regard un instant avant de prendre congés pour retourner dans la chambre de Sam. Comme j’aurais dû m’en douter, elle est très accablée par la douleur et peut-être même le comportement limite de l’infirmière que j’ai croisée dans le couloir.

« Ne t’en fais pas… Prends ton temps. »

Je la regarde, ne sachant pas trop quoi faire pour ne pas paraître déplacer mais alors qu’elle tente de se lever, je lui propose tout de même ma main afin qu’elle puisse s’appuyer sur moi. Sa demande me fait alors sourire, pas de moquerie mais plutôt de l’affection pour cette jeune femme qui se retient de me demander service alors que je suis là pour ça.

« Pas de problème, je suis là pour toi. Je peux te laisser emballer le reste de tes affaires je reviens. »

Je lui fais signe que je n’ai pas besoin de son portefeuille avant de quitter la pièce. Je prends la direction de la boutique et choisit des vêtements confortables qui sont tout de même plutôt féminins. Je n’ai jamais été un grand fan de shopping mais surtout cela fait des années que je n’ai pas fait les magasins hormis chez mon tailleur pour mes costumes. Quelques minutes plus tard, je remonte dans la chambre de Samantha et lui tend alors le sac du magasin.

« J’espère ne pas m’être trompé sur ta taille mais j’avoue ne pas être un expert. Je t’ai également pris des sous-vêtements si tu as besoin. »

Je la laisse se changer dans la salle de bain et j’en profite pour regarder mon téléphone. Aucune nouvelle de Callie. Ne pas avoir de ses nouvelles m’inquiète un peu mais je ne montre rien surtout que Samantha ressort de la salle de bain. Je me retourne alors vers elle, un doux sourire bienveillant sur les lèvres.

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16 Juin 2022

Je caresse la joue de ma fille, cela me fait du bien, je me sens un peu apaisé en cet instant, mais les larmes montent de nouveau, car je sais que demain, je ne sentirait plus cela, cette sensation de plénitude quand l’on tiens son enfant dans les bras… Non, à partir de demain, cela sera de nouveau le vide en moi, suite à ma séparation avec Simon, et je n’aurais qu’à m’en prendre de nouveau à moi-même. Je demande à Thomas qu’il soit mon médecin, car je sais que je vais devoir avoir un suivi médical et je dois avouer que je n’ai jamais vraiment eu de médecin, le peu de fois où je suis déjà tombé malade, j'avais Liam qui était là pour me donner les médicaments dont j’avais besoin et avant de le connaitre, j'avais le médecin de ma mère, qui est parti en retraite maintenant, il me semble. Je souris à sa réponse.

- Merci, je vais être une gentille patiente je te promets.

Je fais un peu d’humour, car j’en ai un peu besoin, je vais devoir essayer de reprendre une vie normale, même si je sais au fond de moi que je n’y arriverais jamais. Il va déjà falloir avant tout que je parle à Adrien, j’ai besoin de mon grand frère même si j’ai 32 ans. Il sourit et j’en fait de même, son sourire est contagieux, je dois bien le reconnaitre tout comme celui de Callie. Il prends mon dossier et je le laisse faire, il est mon médecin à présent après tout. Je me concentre sur ma fille et il m’informe qu’il va faire les papiers de sortie, je le remercie une nouvelle fois et je me concentre de nouveau sur mon petit ange, je lui parle encore, je lui explique ce qu’il va se passer maintenant, je lui dis que demain, elle va rencontrer son papa.

Alors que je lui parle encore de son père, j’aime lui parler de Simon, l’infirmière arrive et m’arrache presque des bras ma fille, en me disant que les hommes des pompes funèbres sont là. J’essaie de rester forte, mais je n’y parviens pas, je dois dire. Je lui demande de lui faire un bisou, mais il n’est pas assez long pour moi, heureusement demain, je pourrais le faire, j’ai transmis des instructions à Callie à l’écrit et ils ont étaient transmises à pompe funèbre.

Je me retrouve alors seule, je rumine mon chagrin seule dans ma chambre, comme je le fait depuis 10 jours, je m’en veux de plus en plus de ne pas avoir accepté la demande de Callie d’appeler Simon ou même Adrien, ils auraient pu être là pour moi, mais de toute façon, j’ai passé 10 jours à dormir quasiment tous les jours à cause du chagrin.

Thomas revient alors que je craque de nouveau, j’essuie rapidement mes larmes, il ne faut pas que je craque, je dois commencer à faire mon deuil. J’indique cependant à Thomas que je n’ai pas de vêtement et je lui demande de m’en apporté des nouveaux, je lui donne ma carte bleue, mais il la refuse, je soupire, mais je ne dis rien.

- Oui, je n’ai pas grand-chose de toute manière.

Je prends un sac plastique dans l’armoire avec toutes les affaires personnelle que j’avais avec moi et je prends ma mallette qu’un de mes étudiants à déposer ici après que je me suis évanouie en pleine salle de classe. Je mets tout à l’intérieur et je prends aussi ce que j’ai besoin. Je m’assoit de nouveau sur le lit un peu avant que Thomas ne revienne avec un sac avec quelques vêtements. Je souris un sourire sincère et remplis de gratitude.

- Merci infiniment Thomas. Je pense que la taille sera parfaite, j'ai perdue du poids vu que je ne me suis pas alimenté pendant plusieurs jours, mais tu as dû le voir dans mon dossier.

Je me lève de nouveau en prenant le sac, je lui souris une nouvelle fois et je vais dans la salle de bain pour m’habiller avec les vêtements que Thomas m’a choisis et comme je le disait, ils sont un peu trop grands, mais ce n’est pas grave, au moins je suis à l’aise dedans et je peux me cacher à l’intérieur. Je reviens après avoir repris deux trois petits trucs dans sa salle de bain que j’ai fourré dans le sac des vêtements.

- On peux y aller si tout est bon au niveau des papiers.

Je souris et il acquiesce, je prends ma mallette, mais Thomas me la prends des mains ainsi que l’autre sac. Je regarde la chambre en soupirant, je récupère, la petite couverture où été Simantha, Callie me l’a donné ce matin avant que j’appelle Thomas. Je la sens et je prends la direction de la sortie. Je cherche Callie du regard, mais elle n’ai pas là et je soupire, j’aurais tant aimé lui dire au revoir. Je sors de l’hôpital et je suis à présent Thomas vers sa voiture pour qu’il me ramène chez moi, je soupire en regardant l’hôpital une dernière fois, puis je monte dans la voiture de Thomas en grimaçant quelque peu. Il prends la route que je lui indique, à part mes indications un silence règne dans la voiture, mais pas un silence gênant, non un silence apaisant, je dois bien l’avouer.

@Callie Miller & @Thomas Hamilton

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