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 University on tour 〣 Rafael O.

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MessageSujet: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyVen 16 Sep - 12:22



University on tour!

Suivez le guide, mais avec un café ça passe mieux.

◊ ◊ ◊

À voir la tête de Santiago Madrigal ce matin, certains aurait pu croire qu’il avait littéralement dormi dans son bureau à l’université. Il avait bien dormi dans un bureau, mais chez lui. Il s’était endormi devant son ordinateur allumé, à force de relire encore et encore ses cours. Cela lui occupait l’esprit, les doigts et les pensées. C’était aussi souhaitable qu’un rubik’s cube dans le fond. Sa femme le savait, c’était comme ça chaque année, depuis qu’il travaillait à l’université. Alors, chaque année, elle mettait un réveil à deux heures du matin, afin d’aller remplacer le clavier de l’ordinateur par un oreiller et placé un plaid sur les épaules de son époux, lui retirer ses lunettes – qui de toute façon étaient de travers du coup-, avant de retourner se coucher. C’était réglé comme du papier à musique, et rien semble-t-il ne pouvait vraiment perturber sa rentrée universitaire. Rien, réellement ?

Lorsqu’il s’était retrouvé de bon matin dans le bureau du directeur de l’établissement, il avait absolument cru à une mauvaise blague. « Pourquoi moi ? » C’était sorti d’un trait, comme un cri du cœur. L’égyptologue fixait son vis-à-vis en priant tous les dieux, qu’il ne lui parle pas de la solidarité latine ! Sinon, il allait réellement s’énerver pour le coup. Oui, parce qu’on parlait quand même de faire faire le tour de l’université à Rafael Ortega présentement. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Tiago n’en avait, mais alors, vraiment pas envie ! « Ne me rendez pas la tâche plus compliquer, Madrigal, je vous en supplie. » Plaida l’éminence en face de lui. « Vous êtes toujours là à l’aurore et vous commencez vos cours que l’après-midi. Je n’avais personne d’autres, je vous assure. De plus… » Santiago hausse un sourcil, en se demandant s’il va vraiment dire ça. « Laissez tomber, si je le dis, vous allez vous foutre en rogne. » Et pas qu’un peu, mon neveu. « Sincèrement, je sais que personne n’aime faire ça, mais je vous le demande comme un service. Promis, l’année prochaine, je vous lâche avec ça. Je dirais même que je demanderai à monsieur Ortega, à charge de revanche. » Le directeur a de la chance, quand même, que Santiago ne soit pas insociable et qu’il a quand-même à cœur d’aider ses collègues. Et il a surtout de la chance, qu’il s’agisse du frère de sa meilleure amie et que la menace qu’elle lui tombe dessus s’il fait le con plane au-dessus de lui, telle l’épée de Damoclès. « Vous avez intérêt à méditer promptement ma demande de déplacement sur le site de fouille, que je vous ai soumise avant les vacances. Bonne journée, monsieur. »

Son sac à dos sur les épaules, Santiago quitte le bureau de son directeur et se dirige vers l’accueil de l’université, après avoir fait un crochet pour aller chercher deux cafés. Dans un sachet, du lait, du sucre et il attend, ses lunettes sur les yeux, en lisant un bouquin sur les Beattles, tout en levant de temps en temps ses yeux foncés vers les gens qui arrivent. Enfin, le chilien ramène sa charmante personne et il l’interpelle alors. « Tu n’as vraiment qu’une seule chemise dans ta garde-robe ? » Dit-il en observant la chemise, qu’il connaissait maintenant assez bien. La fameuse en lin de Patagonie, qui a vu passer le ketchup. « Bonjour. Il semblerait que je sois votre guide, monsieur Ortega, pour la découverte de notre charmant, mais non moins vaste, établissement. Ravi, n’est-il pas ? » Lui, il ne sait déjà pas s’il l’est ou pas, mais en tout cas, les souvenirs du dîner chez Angelica ont l’art de se balader dans son cerveau. « Café ? J’ai du lait et du sucre, si tu veux. » Quoi ? À sa décharge, il ne se souvenait pas d’avoir vu Rafa boire du café il y a vingt ans.


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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyVen 16 Sep - 17:15


University on tour
et c'est parti pour la visite du campus en -trop- charmante compagnie

C'était enfin la rentrée. Le grand jour était arrivé et il se réjouissait de découvrir ce nouvel univers là. Car il se doutait que l'université devait avoir bien évoluée depuis l'époque où lui même la fréquentait. Tant au niveau des bâtiments que des mentalités et comportements des étudiants. De quoi alimenter un peu plus encore ses recherches, c'était parfait. Il avait tenté de ranger un peu plus ses affaires chez lui, mais suite au repas de l'autre soir, il n'y était pas parvenu parce qu'il avait du se farcir une conversation téléphonique avec sa cadette de près de 3h heures d'une part, et que de l'autre, il avait été obligé d'aller voir sa mère parce qu'elle allait le déshérité s'il, je cite, "prenait encore un jour de plus depuis que tu es rentré pour venir visiter ta pauvre mère, la femme qui t'a enfanté et mis en ce bas monde". Un truc typiquement latin pour une mère que de faire culpabiliser ses enfants de la sorte. Puis il avait fait une petite visite à Abigail aussi mais celle-ci avait été bien plus agréable pour lui, et ça ne tenait pas qu'au fait qu'il avait pu au passage savourer un ou deux bons verres de vin en sa compagnie -mais ça a clairement aidé-. Bref, tous ses cartons étaient restés fermés, l'appart quasi désert mais il s'en accommodait très bien, étant habitué à vivre dans le dénuement avec le temps et ses nombreux voyages. Son appart c'était quasi Byzance en comparaison à certaines piaules où il avait pu crécher...

Ses cours, il a une bonne idée de ce qu'il va en faire, il a reçu les points principaux qu'il devra évoquer en cours et il a son emploi du temps mais autrement, Rafa c'est l'approche contraire de celle de Santiago. J'y vais à l'arrache, advienne que pourra, de toute façon je retomberais sur mes pattes si quelque chose ne va pas comme prévu. Ça évitait un maximum de stress et bon, en comparaison avec le sujet que traitait son homologue, sa discipline à lui demandait d'échanger avec ses élèves, donc de prévoir des temps d'échange et des changements de programme à l'improviste. Puis c'est aussi un peu pour son parcours aux quatre coins du monde qui avait convaincu le doyen de lui confier un poste. C'était pas mal d'avoir quelqu'un avec autant de bagages, sans mauvais jeu de mots. Puis si ça ne se passait pas bien, ils pourraient le virer vu qu'il n'était pas professeur titulaire. Chacun y trouverait son compte quoi qu'il arrive quoi. Là forcément, ce qu'il avait dit l'autre jour pendant le dîner chez sa sœur tomberait à l'eau, mais là, ça ne serait pas de sa faute et il n'aurait donc pas menti. Puis il pourrait rester quand même et se trouver autre chose au pire, il ne resterait pas sans rien faire bien longtemps, il le savait.

C'est donc sac sur l'épaule, veste sous le bras et lunettes sur le nez lui aussi, qu'il arrivait tranquillement sur le campus, prenant la direction de l'accueil où on lui avait dit de passer pour qu'on se charge de lui faire faire le tour du campus pour qu'il se repère plus facilement. Et quelle ne fut pas sa surprise en apercevant la silhouette de Santiago dans l'entrée. C'est donc lui qu'on avait choisi pour lui servir de guide ? Il devait le détester d'avance pour ça, il le savait. Mais là non plus, ça n'était pas de sa faute. Lui n'avait rien demandé. « Les autres sont encore dans les cartons que je n'ai pas eu le temps de défaire et puis je l'aime bien celle-là, elle m'a toujours porté chance jusqu'à présent. » qu'il balance en réponse à l'attaque de l'autre homme alors qu'il se rapproche. « Et si elle t'irrite, évite de la regarder comme tu le fais. » fait-il remarquer en penchant légèrement la tête sur le côté. Il l'écoute alors reprendre la parole et se retient de rire parce que s'il devait parier là, à la seconde, il dirait qu'il est tout sauf ravi de devoir jouer les guides pour lui. « Si ça n'était pas complétement ironique oui, mais on va faire comme si. » confirme-t-il alors en prenant ensuite le café qu'il lui tend. « Noir ça ira, merci. » Délicate attention mais il sait qu'il fait ça plus parce qu'il est du genre bien élevé que pare qu'il veut lui faire plaisir. « Commençons, que tu puisses te débarrasser de moi au plus vite. » C'était bien ce qu'il voulait et il le savait, c'était presque écrit sur son front, surtout vu comment leur dernière entrevue c'était soldée chez sa soeur il y a quelques jours.
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Dernière édition par Rafael Ortega le Sam 17 Sep - 10:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptySam 17 Sep - 8:41



University on tour!

Suivez le guide, mais avec un café ça passe mieux.

◊ ◊ ◊

L’attaque sur la chemise était de bonne guerre, autant qu’elle était facile, voire carrément évidente. Et le fait d’entendre Rafael lui dire qu’il n’avait pas encore défait ses cartons… Ta gueule Tiago ! Il se fit violence pour ne pas lancer ce qu’il avait sur le bout de la langue à savoir qu’il allait diminuer le temps qu’il donnait à l’autre homme pour repartir. Bon après, il se doutait qu’il n’avait pas vraiment eu beaucoup de temps pour lui, parce que c’est un latin. Et qui dit ça, dit : la Familia d’abord ! Il le sait, il a la même après tout. Lorsqu’il avait remis les pieds aux USA après son long séjour en Égypte, il n’avait pas pu déballer un carton avant au moins deux semaines. De dîner de famille en réunion, en passant par le temps avec son abuela qui allait promptement décéder. Pas beaucoup de temps pour s’attaquer aux boîtes. « Non, mais elle te va très bien. » Ah ça, pour lui aller. Ce qu’elle a laissé entrevoir à un moment, ce qui pourrait arriver à cette même chemise... Santiago, il est primordiale pour ta santé mentale, que tu ne finisses pas cette pensée. « Juste qu’elle finira sans doute par tenir toute seule, si tu ne déballes pas les autres. » Dit-il avec un rictus humoristique évident. Il se doute quand même que cette chemise a du passé par la lessive. Du moins, il l’espère. « Ai-je dis qu’elle m’irritait. C’est ton tour d’être sur la défensive, on dirait… » Bon, à la décharge de Rafael, il y avait de quoi l’être. « D’ailleurs, désolée pour le dîner… » Et c’était sincère ! Oui, monsieur ! Alors, qu’il ne l'attaque pas sinon, il pourrait effectivement mordre.

Qu’on se pose deux minutes. Ce n’était pas uniquement parce que c’était Rafael, qu’il n’était pas ravi de jouer le guide. Il déteste jouer le guide pour qui que ce soit ! Sauf peut-être dans les pyramides, et encore. Professeur oui, mais pour personne intéressée et passionnées, ce qui n’est pas le cas du commun des mortels en règle général. « Je t’informe que l’année prochaine, ce sera pour toi. Enfin, SI tu es encore là et si, il y a des nouveaux, ça va de soi. » Dit-il en le regardant par-dessus ses lunettes. « Et ce n'est pas le plus ironique. Si c’est moi, aujourd’hui, qui te sert de guide, c’est parce que le doyen estime que c’est pour la solidarité latine. Comme si j’allais te faire la visite en espagnole. On croit rêver. Oui et aussi sans doute parce que je suis un des rares professeurs qui a des cours l’après-midi et qui est là, dès le matin. » En même temps, que voulez-vous qu’il fasse seul chez lui ? Discuter avec le chinchilla, pendant que le chat pionce du sommeil du juste ? Le chien dites-vous ? Il est au bureau avec madame. Alors, autant être au boulot et réintégrer ses quartiers. Bien élevé oui, mais ce n'est pas pour ça qu’il aurait acheté un café à tous les nouveaux qu’il escorte. Il ne faudrait pas pousser mamy dans les ronces, non plus. On croît rêvé là.

Santiago se fait violence pour ne pas avoir à lever les yeux au ciel et surtout, pour ne pas en rajouter une couche en lui disant que : il va le dire à sa sœur. « Deux secondes, je finis ma page. » Et il replonge quelques secondes dans son bouquin, avant de le refermer et de le ranger. « Tu es tout aussi pressé de te débarrasser de moi, n’essaie pas de le cacher. Étrange, pour quelqu’un censé me surveiller. » Ah, si tu pouvais fermer ta gueule, Tiago… Ça nous ferait des vacances. Non, mais en même temps, il s’imaginait parfaitement la discussion houleuse entre le frère et la sœur après cet incident. Mais il n’en soufflerait mot. Dès lors, son sac à dos remit en place, il prend la direction de l’intérieur. « Alors. Par où commencer… » Le pratico-pratique, le béa bat ou la visite complète ? « En vrai, qu’est-ce que tu veux savoir ? » Non parce que, à son souvenir, Rafa est venu ici en tant qu’étudiant, donc il doit connaître des trucs. Lui, avait eu besoin d’une grande visite, vu qu’il avait été ailleurs…


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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptySam 17 Sep - 11:14


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et c'est parti pour la visite du campus en -trop- charmante compagnie

Eh, le pauvre, ça ne faisait qu'une semaine qu'il était rentré et il était seul pour tout déballer, rappelons-le alors excusez-le de ne pas encore avoir eu le temps de tout mettre en place et d'aimer porter des vêtements confortables et qu'il aime. Déjà qu'il avait pris la porter au pressing pour être certain de ne pas l'abîmer en tentant de faire sortir la tâche par lui-même. Puis pourquoi une telle réflexion sur sa chemise alors qu'il ne tiquait même pas sur le fait qu'il avait aussi des lunettes ? S'il avait été à sa place c'est par là qu'il aurait commencé mais bon, peut-être qu'en effet, il était finalement de mauvais poil ce matin. « Serait-ce un compliment sortant tout droit de votre bouche, M. Madrigual ? Je me sens flatté dis donc. » rétorque-t-il avant de rouler des yeux à la réflexion suivante. « Parce que tu sembles te focaliser là-dessus sans raison et même si je comprends, tu peux l'être Angie m'a tenu la jambe 3h le lendemain... à 8h du matin en plus. » Bah oui hein, ça ne pouvait pas attendre un peu plus tard. Elle avait de la chance qu'il l'aimait sa sœur, ou croyez bien qu'elle aussi aurait eu droit à un petit soufflet pour le coup.

Oh il se doutait que l'idée de faire faire le tour du campus à quelqu'un l'emmerdait déjà en soi, mais là il devait le faire avec lui, double peine, il se doutait donc qu'il préférerait être partout ailleurs plutôt qu'à ses côtés. « Merci pour l'info. » Ma foi, si en effet l'année prochaine il devait s'y coller, il le ferait sans problème. Rencontrer les nouveaux c'était toujours une bonne occasion d'enrichir ses horizons. Il écoute alors Tiago lui expliquer pourquoi c'est lui qui se retrouve de corvée et un bref sourire passe sur son visage. Un brin stéréotypé la réflexion du doyen mais bon, en un sens, il lui en est reconnaissant, ça lui fait une bonne excuse pour le revoir. « Tu sais qu'il existe une vie en dehors du boulot, dis moi ? Enfin tu dois le savoir, tu as des enfants après tout. Sinon je plains la pauvre Naeemah... » Vient-il réellement de faire un tel sous-entendu ? Oui, et il l'assume. Il adore son boulot -il n'aurait pas passer 20 piges à parcourir le monde sans ça- mais il aimait la vie aussi et en profiter au maximum et pour le coup, il se demandait si l'autre professeur parvenait de temps en temps, entre deux crises de panique, à en faire de même. Sinon bonjour l'infarct' d'ici quelques années à ce rythme là, moi j'vous dis.

Il accepte le café et lui dit ensuite qu'ils peuvent y aller, histoire qu'il se débarrasse de sa punition au plus vite puisque clairement, sa présence lui donne de l'urticaire. Il se mord l'intérieur de la joue, se retenant de sourire quand il lui dit qu'il veut d'abord finir sa page. Pas de colère, non, au contraire ça le fait sourire parce qu'il trouve ça tellement idiot mais digne de lui mais il ne vaut mieux pas le montrer. Il hausse cependant un sourcil à ce qu'il dit ensuite. « Pas le moins du monde, je n'aurais rien contre passer la journée à te suivre mais vu l'autre jour, je me doute que ça soit partagé. Je suis simplement prévenant, certains apprécient ça tu sais. » Il lui emboite le pas quand il entre dans le bâtiment et il redécouvre les lieux qu'il a quitté il y a deux décennies en arrière et qu'il a arpenté pendant sa propre scolarité supérieure. « Je pense que ça n'a pas trop changé depuis mon départ, je dirais donc la salle des profs, la cafétéria et le département des sciences sociales, ça devrait suffire, le reste je trouverais bien tout seul ou je demanderais mon chemin à de charmantes jeunes femmes. Je suis un grand garçon, je devrais m'en sortir tout seul. »Il n'avait pas besoin d'une baby-sitter mais bon, le doyen voulait sûrement le mettre à l'aise, lui montrer qu'il était le bienvenu et tout ça, mais pour le coup, ça pouvait potentiellement créer la situation inverse s'ils continuaient ainsi.
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptySam 17 Sep - 14:00



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Suivez le guide, mais avec un café ça passe mieux.

◊ ◊ ◊

Les sourcils froncés, Santiago est désormais parfaitement convaincu que le chilien est de mauvaise humeur. Réellement. Bon après, est-ce que c’est vraiment sa faute si, Angelica, l’a tenue trois heures au téléphone dès huit heures du matin ? Oui et non. Peut-être parce que effectivement, il n’avait pas su gérer ses émotions et que ça, c'était mal fini. Mais c’est quand même pas sa faute si Angie est fêlée au point de faire ça au petit matin ! Lui, il aurait au moins attendu l’après-midi. Quoi c’est la moindre des choses. « Je ne me focalise pas… Madre de dios, Ortega ! Juste que je la trouve bien et qu’elle te va bien. J’ai le droit de le penser, de me servir de mes yeux et de le dire, non ? Et que j’ai pas eu l’occasion de te le dire au dîner. Tu préférerais que je commente tes baskets ou tes lunettes peut-être ? » Dès lors, il se masse les tempes avant de soupirer. « Je plaide non coupable pour le fait qu’elle t’ait appelé à 8h du matin. Je ne lui ai pas demandé de le faire. En fait, je plaide non coupable pour le fait qu’elle t’ai appelé tout court. » Non, lui pour une fois, il n'a rien demandé à personne. Et surtout, dans le fond, il n’en voulait pas à Rafael. Il en voulait à Angie et à lui-même, alors pourquoi aller le faire chier ?

Une fois de plus, il se retient de lever les yeux au ciel. Bien sûr, qu’il sait qu’il y a autre chose que le boulot dans la vie. Il en est même très conscient. Quelque part, il trouverait même ça gonfler de la part de Rafael de lui balancer ça, alors que justement, l’homme en question ne s’est jamais vraiment posé, à cause du boulot.  « C’est gentil de te préoccuper de ma vie privée, mais oui, je suis au courant. Précisément parce que j’ai une femme et deux enfants. Que je dois d’ailleurs aller chercher à l’école sur le coup de midi, pour les emmener déjeuner. » Raison aussi pour laquelle, il était tôt au boulot, parce que l’école est à côté de l’université, qu’il les y dépose avant d’aller bosser. Quant au sous-entendu concernant sa vie maritale, volontairement, il choisit de l’ignorer. Sinon, ce serait encore cinglant. Après tout, sa femme lui avait bien dit de faire un effort et que ça n’avait pas été très charitable de sa part de ne pas gérer son putain de stress.

Soit, voici donc qu’ils étaient à l’intérieur, et que Santiago devait l’admettre, il ne savait pas trop par où commencer, afin de ne pas être rébarbatif pour l’autre homme. Simplement prévenant hein ? Bah tiens. « L’autre jour, c’était l’autre jour. Tu comptes le ressasser longtemps, monsieur, je suis la prévenance ? » Qu’il arrête de ressasser, parce que du coup, il ressasse aussi et clairement, ça va finir par le mettre en colère. « Car si tu étais si prévenant, t’arrêterais de parler de ça. » De son index, il remonte ses lunettes sur son nez et de l’autre main, il recommence à faire tourner son anti-stress. « Okay, donc… ben la cafétéria. C’est par là. » Il indique du doigt avant de prendre le chemin indiqué, sans relever un seul des mots que l’autre a sorti. D’ailleurs, il ne comprend pas pourquoi ça l’énerve de l’entendre parler comme ça, de charmantes jeunes femmes. Ou qu’il ne veut pas comprendre, ce serait plus exact. « Je sais que le département des sciences informatiques bosse sur une application de plan du campus. »  


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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptySam 17 Sep - 14:49


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Oh mais il était de bonne humeur en arrivant et tout à fait prêt à laisser couler les choses mais il avait fallu qu'il le cherche et lui fasse clairement comprendre que ça l'emmerdait au plus haut point de devoir jouer les guides. Superbe entrée en matière, vous l'admettrez. Et puis pour quelqu'un qui ne focalisait pas, il en parlait toujours de cette pauvre chemise. « Je préférerais qu'on évite de parler de ma garde robe tout court en fait. » Ça valait mieux oui, surtout vu ce qu'il venait de dire parce que sinon, ça pourrait vite glisser sur un terrain qu'il voulait éviter à tout prix parce que s'il ouvrait cette brèche là, il savait que ça dégénérerait. Si c'était un mec sans vergogne, il l'aurait fait, plutôt deux fois qu'une parce que bon sang, y avait de quoi damner un saint avec cette tête là mais non, c'était ptet un séducteur mais pas un salop. Il se contiendrait même si ça ne serait pas facile. « Le jury reste en délibéré pour le sujet. » se contente-t-il de répondre parce qu'en un sens, oui, c'est pas sa faute si sa frangine est sans gêne mais c'est à cause de ce qui c'est passé qu'il y a eu le droit.

La balance vie privée et vie professionnelle, ça il gérait très bien. C'est aussi parce qu'il aimait voyager qu'il l'avait fait. De pouvoir allier boulot et passion c'était très pratique, voilà tout. Mais de ce qu'il avait pu en comprendre, la vie de l'autre professeur était quand même bien routinière même si bien entendu, devoir gérer la vie de famille ça remplissait bien les journées. « Hum hum. » se contente-t-il de répondre, ne préférant pas dire le fond de sa pensée pour ne pas jeter de l'huile sur le feu surtout que là, ça flambait déjà bien. Il essaie même d'apaiser les choses en affirmant que lui n'a rien contre le fait de passer du temps avec lui mais visiblement même quand il est sympa, ça lui revient dans la face. « Message reçu, je la ferme. » Croyez bien qu'il ne l'évoquera plus mais que Tiago ne vienne pas en reparler de son côté non plus ou là, il lui ferait la remarque et ça serait bien senti. Ils entament donc la visite après qu'il lui ai fait part de ce qu'il avait besoin de connaître principalement, car pour le reste, il se débrouillerait ou se ferait aider par quelqu'un que ça n'emmerderait pas de le faire. « Ils servent toujours ce jus de chaussette qui ne saurait pas réveiller un mort ? En tout cas, c'est toujours aussi déprimant niveau décoration. » constate-t-il avec dépit. Pourtant c'était un lieu central sur un campus, ça tâchait un peu l'image de la fac pour le coup.

Il hoche la tête simplement à ce qu'ajoute Santiago sur l'application. Pas très pratique pour se repérer si c'est pas encore fini. En parlant de ça, son téléphone vibre dans sa poche et il le sort pour voir de quoi il s'agit. Un sourire zèbre son visage en voyant qui est l'expéditeur et il le range dans sa poche après avoir fait disparaître la notification du pouce. Il y répondrait plus tard quand il serait au calme. « La cuisine est mangeable ou mieux vaut rapporter ses propres repas ? Pas que j'ai l'estomac fragile mais quitte à payer pour un repas, autant que ça soit un truc qui vaille le coup. » Attention, il n'est ni radin ni près de ses sous mais il aime manger et oui, se coller des plats surgelés mal réchauffés ou des sandwichs à moitié vide pour faire du profit, il passerait son chemin. Son portable vibre à nouveau et il le consulte à nouveau, secouant la tête en souriant avant de le ranger une seconde après. Une amie qui lui écrivait de Sydney pour lui demander comment se passait sa rentrée et s'il avait déjà jeter son dévolu sur quelqu'un. Incorrigible Gigi. Grande friande de potins, vous avez du le deviner avec tout ça. Il serait tenté de dire oui alors que son regard se porte sur la silhouette de l'autre professeur qui est en train de lui répondre, mais il sait que s'il ouvre cette porte là, elle va en faire des tonnes et il n'aime pas mentir à ses proches, alors il va détourner le sujet à la place en lui parlant plutôt de son dernier rendez-vous à elle.
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptySam 17 Sep - 18:09



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Suivez le guide, mais avec un café ça passe mieux.

◊ ◊ ◊

Effectivement, il est fort à parier qu’ils allaient vite épuiser les sujets de conversation. La garde-robe devenait prohibée. La sœur aussi quelque part, car ce serait difficile de parler d’elle, sans évoquer le dîner complètement rater de l’autre soir. Auquel d’ailleurs, il avait été spectateur le reste du temps, plus occupé à ressasser ce qui s’était produit dans la cuisine, comme dans un mauvais film romantique. Enfin, de ce qu’il avait pu en voir avec sa femme, parce que ce n'était pas trop sa came, les films romantiques. Et puis… non, ça ne s’était pas vraiment passé comme ça… Si ? Ou c’était le vin qui lui était trop monté au cerveau ? Cela doit être ça. Non parce qu’il ne pensait pas sincèrement à ce que ça ferait de déboutonner cette satanée chemise en lin de Patagonie… Non… Non ! Soit, le sujet de la meilleure amie encombrante avec son frère aîné était clos.

Tellement clos, qu’il sentait bien que si par malheur, il reparlait -même en excuses – de ce qui s’était produit, il allait clairement le regretter. Donc, il allait s’employer à fermer sa grande gueule sans filtre ! Oui, monsieur ! Alors que Rafael aborda la question du café, il porta son propre café à ses lèvres avant de répondre. Ah, le café ! Le saint des saints ! « Il est passable. Mais l’avantage, c’est qu’à une rue d’ici, il y en a du bon. Enfin, de mon point de vue. Ça dépend du tien sur le contenu de ton gobelet. » Après tout, chacun ses goûts non. Et tous les goûts sont dans la nature. « Ouais… il y a des travaux à faire, mais je te laisse tout le loisir d’en informer le doyen. J’ai déjà tenté ma chance, sans succès. » Après, il n’avait pas vraiment les qualifications requises en matière d’aménagement d’intérieur. Surtout d’université. Après, pour ce qu’il se souvenait d’Harvard, puis d’Oxford en Erasmus… Ouais, c’était peut-être un peu mieux.

Une fois la cafétéria atteinte, ils s’arrêtèrent et Tiago prit le temps d’observer l’autre homme avant de répondre. Le temps que ce dernier semble absorber par son téléphone quelques secondes. En tout cas, il ne sait pas qui s’est, mais, ça rend l’autre au moins plus heureux que d’être avec lui, ça, c'est certain. Après, il ne va pas lui jeter la pierre, vu qu’il fait tout pour involontairement, pour que ça ne se passe pas si bien. « Je n'en sais rien. En général, je prends de chez moi ou je mange avec les enfants, donc. Les rares fois où j’ai pris ici, c’était mangeable. Ce n’est pas du cinq étoiles, mais ce n'est pas non plus du surgelé réchauffé en vitesse. Après, ce sont sensiblement les mêmes trucs. Sandwich garni, panini, hamburger, hot-dog… Ah si ! La soupe est bonne. » Ca il le sait, parce qu’il en prend tous les jours à quinze heures. De quoi se réchauffé le cœur et l’esprit. Surtout l’esprit en général. « Prochain arrêt, la salle des professeurs. Si vous voulez bien vous donner la peine, monsieur. » Lui dit-il en lui ouvrant la porte et en arpentant le couloir, les mains dans les poches. « Et en vingt ans, tu n’as jamais eu envie de te poser, à part aujourd’hui ? » No filtre a encore frappé bonjour. Après, c’était un sujet comme un autre, pendant le temps que durait la marche jusqu’à la salle de détente des professeurs.


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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptySam 17 Sep - 18:46


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et c'est parti pour la visite du campus en -trop- charmante compagnie

A n'en pas douter, cette résolution là était intenable, aussi bien d'un côté que de l'autre. C'était sa sœur et la meilleure amie de Tiago... Ils n'allaient pas pouvoir éviter de parler d'elle bien longtemps. Mais bon, il prendrait sur lui dorénavant. Est-ce que l'autre prof se sentirait moins bête de savoir qu'il avait lui aussi été un vrai cliché de protagoniste de rom-coms à passer sa soirée à se demander si oui ou non il avait senti quelque chose entre eux quand ils avaient échangé ce fameux regard prolongé. Sans parler des pensées libidineuses qui s'en étaient suivies mais dans un tout autre genre cinématographique, si vous voyez ce que je veux dire. Non, mieux valait pour le moment qu'ils jouent les autruches sur le sujet de la soirée pour éviter de relancer de l'huile sur le feu. Faire comme si de rien n'était même si pour le coup, ça n'était pas trop dans ses habitudes.

La visite entamée, il regardait autour pour s’imprégner des lieux -heureusement les bâtiments avaient eu un ravalement de façade pour certaines zones depuis son départ- et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'un campus, ça restait toujours semblable même deux décennies après. La cafétéria n'avait elle quasi pas changée, hélas. Ces tons de gris déclinés à l'infini, un côté presque aseptisé d'hosto... Clairement, ça pouvait largement être amélioré mais bon, quand on sait le peu de budget qu'avaient les facultés pour ce genre de choses, il se disait que c'était déjà pas mal qu'elle ne tombe pas en lambeaux. « Du moment que ça me tient éveiller, je suppose que ça me conviendra aussi. Sinon je demanderais à un ami de m'envoyer du café de Colombie. » Un autre avantage d'avoir roulé sa bosse un peu partout, on trouve souvent des petites pépites de producteurs locaux. « Je me vois mal lui demander quoi que ce soit alors que c'est lui qui finance mes recherches. » Clairement, pour ça, il ne serait pas en position d'influencer qui que ce soit par ici.

Bah vous vous seriez content de sentir que la personne face à vous préférerait ne pas avoir à être là avec vous ? Non, on est bien d'accord, alors oui, quand il reçoit des messages d'une de ses amies, il retrouve déjà un peu plus le sourire, surtout vu les conneries que celle-ci lui sort. Autre sujet potentiellement litigieux pour lui: la nourriture. La réponse que lui apporte Santiago lui confirme qu'il optera pour la bouffe perso, et que le reste sera réservé pour les cas d'urgences -parce que oui, se connaissant, y a des jours où il allait oublier ça chez lui-. « Noté, casse-croûte maison ça sera. » Pas qu'il dénigre la ''mal-bouffe'' ou qu'il pense à sa ligne, mais amoureux de la bonne cuisine, il préférait ne pas finir par détester les lieux. Ils prennent ensuite la direction de la salle des profs, qui s'il se souvient bien, est quand même à une petite distance de la cafet. Il suit donc le mouvement, adoptant une posture similaire, mains dans les poches et le regard s'égarant ça et là. « Je me suis posé. Plusieurs fois, mais je suppose que vu ta position, pour toi ça reste de l'errance. Puis oses me dire que si on t'avait donné l'opportunité d'aller sur tous les sites de fouilles que tu voulais tu n'aurais pas sauter dessus et tu aurais dit non ? » Il connaissait déjà la réponse et si l'autre osait dire le contraire, il le lui ferait remarquer. « Puis tout le monde n'a pas la chance de trouver la personne avec qui se poser. » ajoute-t-il l'air pensif soudain. Surtout quand on sait qu'on l'avait peut-être sous son nez depuis le début...
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyDim 18 Sep - 5:04



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Suivez le guide, mais avec un café ça passe mieux.

◊ ◊ ◊

Au moins, depuis qu’ils avaient clos les deux sujets, on peut dire que la tension était largement redescendue d’un cran ou deux. Tiago n’était plus aussi crispé et, même s’il continuait de faire joujou avec son anneau anti-stress, il restait bien moins tendu. Comme quoi, il vaut mieux éviter les sujets qui fâchent. Et puis même s’il détestait jouer le guide touristique de fac, ça tenait son esprit occupé et ça l’obligeait à ralentir. Après, ça ne chassait pas spécialement ses idées si peu pieuses de son imaginaire, dès qu’il regardait dans la direction de Rafael. Il lui faudrait sans doute plus de temps que ça, pour y parvenir. En ce qui concernait le café, il retient surtout une remarque cinglante sur la provenance de celui-ci. Oh, en Colombie, il n’y a pas que le café qui peut tenir éveillé hein. Après, ce n'est pas très légal en soi. Soit ! Le demi-colombien en lui va garder sa langue fourchue derrière ses dents. « Ça fait le taf, ouais. Après, j’ai investi dans une machine à café dans mon bureau. Si, d’aventure, ça peut te dépanner, un jour. Estime-toi dans le droit d’en disposer. » Madre de Dios, il a dit ça ? Et il l’a dit avec une nonchalance et une sincérité absolue ? Ce jour est à marquer d’une pierre blanche. « Je ne pense pas qu’il y ait grand monde qui se sente en position de le lui faire remarquer. À part les comités estudiantins. Qui sait, ils arriveront peut-être à leurs fins. » Non parce que quasiment tous les professeurs sont surtout intéressés par le financement de leurs recherches et pas par l’état de l’université. Il ne fait pas exception. Ce n'est pas parce qu’il a l’air planqué dans son job, qu’il l’est forcément.

Le chemin jusqu’à la salle des professeurs étaient un peu plus longs. Surtout qu’en réalité, il n’y en avait pas qu’une étant donné l’étendue du campus. Mais celle qui intéressait le chilien était celle du département des sciences sociales, mais aussi d’histoire, de géographie, géologie… j’en passe et des meilleures. Du coup, au lieu de faire le trajet en silence, comme deux idiots qui se font la gueule, Santiago lance un sujet comme ça au pif ; ou peut-être celui qui le taraude le plus, mais il ne va pas l’avouer. « Ça se tient. » Répond-il en haussant ses épaules. « Qui a dit que je ne l’avais pas fait ? » Dit-il en regardant Rafael. « Je ne  suis professeur que depuis huit ans. » Et vlan. « Après le diplôme, j’ai été voir ailleurs si j’y étais. Notamment en Égypte, où j’ai bossé avec un des plus brillants archéologue local et j’ai épousé sa fille. Quand Sagira est venue au monde, il a fallu faire un choix. Alors, je me suis posé et on a eu Diego. Maintenant qu’il a l’âge d’aller à l’école, que j’ai trouvé un chargé de cours et que ma femme et moi, on est d’accord, je vais repartir plusieurs fois par an. Enfin, si le doyen me lâche la grappe plutôt. Il ne reste que lui pour me retenir. Mon beau-père a déjà le site et les autorisations pour. » Et sur ces bonnes paroles, il termine son café.  « Puis tu sais l'avantage d’avoir une femme égyptienne, d’être à moitié Guatémaltèque et Colombien, c’est qu’on partait dans ces pays-là. J’avais toujours bien un truc à aller grattouiller par ci, par là. C’est une organisation différente, certes, mais pas toujours incompatible avec une vie de famille. » De là à dire qu’ils ne s’étaient jamais pris le chou, ça, il ne faudrait pas pousser, mais ça, c'est dans tous les couples. « Tu n’as peut-être pas assez ouvert les yeux. » Répond-il alors de nouveau avec nonchalance. « Enfin, espérons pour toi, que tu finisses par trouver, si c’est dans tes plans. Je suis sûre que ta mère te tanne déjà à ce propos, donc je ne vais pas le faire. » Et il rit à ces mots. Ah les mères latines… À peine mère, elles se veulent grand-mère, c’est bien connu.

Bref, sur ces bonnes paroles, voilà qu’ils arrivent dans la salle des professeurs. « Bienvenue dans notre aire de repos. Ah au fait. » Il fouille sa poche et sort la clé d’un casier. « Cher ami, vous voilà en possession du casier numéro 43. Juste de quoi déposer une tasse, des couverts et un peu de vaisselle au cas où, mais on est quand même heureux de pas se faire piquer ses affaires. Je te déconseille le café de la machine, c’est de l’eau colorée. » Et il lui colle la clé dans la main.



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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyDim 18 Sep - 6:34


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Même si en soi, elle était souvent contre-productive, la politique de l'autruche était bien pratique dans certaines circonstances et là clairement, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour eux que de tout simplement laisser cette soirée de côté. Ça finirait par refaire surface, mais pour le moment, le drapeau blanc s'agitait sur ce terrain houleux. Ce qui ipso facto avait ramené un peu plus de sérénité dans leur échange. Oh, croyez bien que Rafa continuait de ruminer en son for intérieur mais puisqu'il lui fallait quand même se repérer un minimum pour ces premiers jours, il faisait un effort. Comme pour le vin, monsieur préférait la qualité quitte à en avoir moins et oui, pas sa faute si la Colombie produisait l'un des meilleurs cafés au monde, entre autres choses pour lesquelles le pays était connu. « Votre Grâce est trop généreuse. » qu'il lance en inclinant la tête accompagné d'un vague geste de la main pour emphase. Quant au fait d'user de persuasion sur le doyen, comme n'importe quel prof dans ce pays, c'était presque plus probable qu'il trouve un jour El Dorado que de convaincre un bureaucrate que d'investir dans les infrastructures quand chaque dollar était discuté par deux ou trois comités avant d'être dépensé. « Qui sait, l'éternel optimiste en moi voudrais bien y croire, mais le réaliste qui connait le système n'est pas convaincu. » ajoute-t-il avant de prendre une gorgée de café avant de lâcher un petit soupir. Si c'est au regard de la complexité bureaucratique du pays ou la caféine qui commence à faire son petit effet, on ne saura pas.

Le chemin vers la salle des professeurs étant plus conséquent, il fallait bien occuper le temps, le silence c'était pas leur truc à tous les deux même si vu la tension, ça aurait peut-être était plus raisonnable. La question de l'autre homme a une nouvelle fois, des petits airs de reproche mais il se retient de le souligner et il lui répond malgré tout avec une note de provocation avec ce qu'il dit vers la fin. Pourquoi il devrait se justifier d'avoir eu envie de parcourir le monde et de vivre sa vie comme il l'entendait parce que l'autre avait préféré se caser ? Il l'écoute sans broncher, il ne peut rien dire à ça, parce que c'était simplement des choix que chacun avait fait à l'époque. « Je n'ai jamais prétendu dire le contraire, mais tu as toujours été plus du genre casanier qu'aventureux. » Et il ne parlait pas que des voyages ici mais ça il ne le dirait pas. Si à l'époque il en avait été autrement, peut-être qu'il serait resté justement et tout aurait été bien différent... « Ils étaient ouverts, crois-moi mais désirer quelque chose qu'on sait qu'on ne peut pas avoir, ça ne mène nul part. » Et vlan dans les dents. Il roule des yeux en avalant une nouvelle gorgée de café quand il évoque sa mère et son obsession de jouer les entremetteuses. « M'en parle pas, elle m'a déjà prévu un rencard dans 2 semaines. » Il ne plaisantait pas, la première chose qu'elle lui avait dite après qu'il l'ai salué en allant la voir c'était qu'elle lui avait arrangé le coup avec la fille d'une amie de son club de lecture. Comme si lui avait besoin qu'on l'aide à trouver quelqu'un...

Toujours est-il qu'ils atteignent enfin la destination désirée avec tout ça et il doit dire que ça correspond bien à l'idée qu'il se faisait d'une salle des profs dans une faculté. il jetait un rapide coup d’œil alentours avant de reporter son attention vers Santiago qui l'interpellait à nouveau pour lui donner les clés de son casier comme on donne un fer rouge qui vous brûle la main. « Je tâcherais de m'en souvenir. » dit-il en allant jeter son gobelet dorénavant vide dans une poubelle un peu plus loin et il salue d'un geste de la tête et un sourire amical une jeune femme présente un peu plus loin avant de revenir vers l'autre latin. « Pas de clés de bureau je suppose ? » demande-t-il alors parce qu'en toute logique, même si ça devait être une pièce minuscule quelque part dans le coin, en théorie on lui avait dit qu'il aurait son propre bureau et qu'il aurait d'ailleurs aussi des permanences à assurer pendant la semaine. Mais bon, du moment qu'il pouvait aménager l'endroit comme il le voulait, il parviendrait à s'habituer aux quatre murs qui seraient son antre assez vite.
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyLun 19 Sep - 7:18



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Suivez le guide, mais avec un café ça passe mieux.

◊ ◊ ◊

Nous n’épiloguerons guère sur le système bureaucratique qui gère les tenants et aboutissants des universités de ce magnifique pays. Enfin, quant au magnifique, le jury délibère encore. Si on lui posait la question, il ne dirait pas cela des USA, préférant largement son pays natal, mais soit. Il est mauvais juge et jury en règle général. Quant au fait qu’il n’a jamais été un grand aventurier dans l’âme, ça… Lorsqu’on réfléchi toujours beaucoup plus et plus vite que la normale, on ne saurait pas vraiment ne pas être pragmatique. Les personnalités comme la sienne ne sont pas connues pour être des personnes aventureuses ou alors, le voyage est extrêmement planifié pour éviter tous les problèmes potentiels. « Pour paraphraser le grand Alan Grant, il y a deux sortes de petits garçons. Ceux qui veulent devenir astronaute. » Et il pointe du doigt ce cher Rafale. « Et ceux qui veulent devenir astronome. » Et là, il se désigne. « Ou quand la pop culture a résolu si bien le mystère de l’existence. Et puis, ça aurait peut-être été différent, si j’avais trouvé la personne avec qui vouloir partir à l’aventure. Mais j’ai trouvé Naeemah et ça me va très bien.» Il ne peut pas franchement dire que sa femme soit de ce genre-là. En même temps, en travaillant dans une entreprise de vente aux enchères d’œuvre d’art. Elle était encore plus planquée et casanière que lui. La plus grande aventure de sa vie, à l’en croire, ça a été de quitter l’Égypte pour les USA. Et probablement d’épouser une boule de stress ambulante.

Les sourcils du latin se froncent aux paroles de son compagnon de visite, lorsqu’il évoque l’idée qu’il ait pu tomber sur la bonne personne, mais qu’à l’en croire, c’était un peu mission impossible. « Wow… navré pour toi. Cela ne doit pas être facile tous les jours… » Dit-il sincérement. Met bien ta tête dans le trou ma petite autruche… Bref, il devait admettre que c’était assez gênant comme sujet et il aurait finalement dû la fermer. Comme toujours. Allez savoir pourquoi pourtant, l’idée qu’il y ait quelqu’un à qui l’autre homme tenait, le mettait mal à l’aise. Enfin, il lui semblait que ça le mettait mal à l’aise. Alors que c’était complètement débile en soi. De quel droit pouvait-il se sentir ainsi ? Dès lors, il préféra se concentrer sur le sale coup que la mère Ortega avait tendu à son fils. « Condolencias. » Ironise-t-il avant de reprendre. « C’est ballot, dans deux semaines, il y a la soirée de reprise et d’intégration des professeurs. » L’air innocent ne l’était peut-être pas. Ce n’était qu’une perche tendue à l’autre homme, à lui de voir s’il voulait s’en servir contre ce rencard forcé, ou pas. Il tendait, l’autre disposait.

La salle des professeurs découverte, Santiago en profite pour déposer un truc dans son propre casier, avant de rejoindre le chilien. « Hey, ne casse pas tout mon effet. J’y venais à ton bureau. » Non mais c’est qu’il est vraiment pressé maintenant le latinos ! À ces mots, il sort de la salle des professeurs pour entrer dans le département concerné/ Oui, il y a aussi sans doute un peu de ça aussi, pour lequel, c'est lui qui fait le guide, c’est que les sciences sociales et l’histoire sont relativement proches l’une de l’autre. Pour ne pas dire intimement proche. Jetant un œil au papier avec le numéro du bureau, Santiago se retient de tout commentaire. Les numéros, il les connait par cœur. Il sait où chacun se situe et celui-là… « Nous y voilà. » Il s’arrête face à la porte, qui porte désormais fièrement le nom de son collègue, et lui tend la clé en feintant la nonchalance. « Les amphithéâtres sont par là. Et les salles de classes plus petites sont à l’étage du dessus. Je dois encore avoir le plan que je m’étais fait à l’époque, dans mon bureau, si tu veux. » Et il n'allait pas lui dire de suite, qu’il suffisait de faire un demi-tour pour se retrouver dans son bureau. Après l’homme à des yeux, il l’aura vite repéré, ce n'est pas comme si les bureaux étaient anonymes…


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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyLun 19 Sep - 12:37


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Non, mieux valait là aussi laisser ce sujet là de côté au risque de définitivement comprendre que sur bien des choses, ce grand pays s'affirmant partout comme supérieur ne l'était pas tant qu'on le disait et souvent pour de -très- mauvaises raisons. Pas surprenant que la grande majorité des gamins de ce pays quittaient le système scolaire sans savoir placer un pays européen sur une carte vu le peu de financement que recevait l'éducation dans ce pays en comparaison des sommes astronomiques que reçoivent les départements de la défense ou de la sécurité. Mais encore une fois, nous ne sommes pas là pour lancer un débat -même s'il y aurait tant à dire-. « Jurassic Park. » lance-t-il un sourcil haussé, presque amusé. « Je t'aurais plutôt vu préféré La Momie pour le coup, mais très bonne référence. » Bah oui, pour un paléontologue oui, là il aurait compris. « C'est ça avec les choix, on ne peut jamais savoir ce que ça aurait donné si on avait fait autrement. » Et ça, monsieur Ortega il était très bien placé pour le savoir...

Comme le confirme ce qu'il dit alors au sujet d'avoir eu les yeux ouverts mais de ne pas pouvoir avoir ce qu'il voulait. Et intérieurement, il se demande justement ce qu'il doit répondre à ça. Parce que d'un côté, il a envie de lui faire comprendre de qui il parlait en disant ça, pour peut-être créer un précédent. De l'autre, il y a la morale. Celle qui lui dit qu'il n'a pas le droit parce que ça pourrait mal tourner. Vous voyez la scène vue et revue, du petit diable sur une épaule et sur l'autre un ange. Il en est là le pauvre. Et cette fois-ci, c'est le diable qui gagne la mise. « Non, surtout quand cette personne tu vois la personne quasi tous les jours et que tu ne peux rien faire. » Bon, la victoire était relative pour le coup, parce qu'il restait vague. Ça pouvait être pas mal de personnes dans son entourage qui pouvait correspondre. Ça le culpabilisait un peu moins d'avoir cédé. Puis qui sait, peut-être que ce fameux rencard arrangé par sa mère serait concluant pour une fois. Non, il le savait d'avance mais il essayerait quand même pour le principe mais surtout pour qu'il ne se fasse pas engueuler par sa génitrice. Il hoche donc la tête pour le remercier de ses condoléances offertes et se gratte le menton en entendant parler de la soirée d'intégration. « Si je tourne ça bien, ça pourrait me sauver la mise. » Il devrait amener ça tout en délicatesse mais l'avantage d'être le fils à maman, c'est qu'elle ne pouvait pas lui en vouloir bien longtemps, puis là c'était pour le boulot hein... Elle comprendrait.

Une fois le tour de la fameuse salle des profs fait et ses clés de casier confiées, il demande s'il a aussi à tout hasard un bureau, même ça serait sûrement une pièce aussi grande qu'un cagibi mais ça serait toujours ça de pris. « Disculpa. » s'excuse-t-il avec une once de sarcasme dans la voix en l'entendant répondre de la sorte. Le suivant à la trace, il laisse trainer son regard ça et là, sur les portes pour repérer les noms et oui, il remarque bien quel nom se trouve face à la porte derrière laquelle se situe son bureau mais il n'en pipe pas mot pour le moment. Il pourra toujours faire l'étonné plus tard, s'il avait un jour besoin d'une excuse bidon pour venir le voir. « Je te remercie bien Charon, je te libère de ta besogne, je pense que je devrais m'en sortir tout seul. Je dois déposer ça avant d'y aller. » annonce-t-il en jetant un regard à sa montre. « Mon premier cours commence dans 1h. Ça me laisse le temps de m'installer un peu avant de me jeter dans le grand bain. » ajoute-t-il en prenant la clé pour ouvrir la porte et entre dans la pièce, déposant son sac sur le bureau, retirant sa veste sur sa lancée. « Merci de t'être fait violence pour jouer les guides. Je dirais au doyen combien tu as été le comité d'accueil idéal. »
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyLun 19 Sep - 17:24



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◊ ◊ ◊

Santiago leva promptement les yeux au ciel. Non mais sérieusement, pourquoi toujours le rattacher à sa passion pour l’Égypte ancienne. Il était quand même capable d’aimer autre chose que ça. Ses choix cinématographiques étaient plus varié qu’on ne le pensait, même si le plus pur style romantique n’avait pas sa préférence. D’ailleurs, il connaissait quasiment tous les Disney par cœur, parce qu’il prenait le temps de les regarder avec ses enfants. Les chaînes du géant américain étant d’ailleurs devenues son programme quotidien, avant l’arrivée de la plateforme de streaming du même nom. Mais bon, une fois de plus, il préféra ne pas relever la pique sur le sujet. Et oui, avec des ‘si on met Paris en bouteille’, comme dit l’adage. Ce pourquoi, il préférait ne pas trop s’attarder sur ça aussi. La vie est ce qu’elle est. En vérité, on lui demande ce qu’on aimerait, mais au final, elle n’en fait qu’à sa tête, celle-là.

Dans sa poitrine, son cœur semble se serrer, sans vraiment savoir pour quelle raison. Est-ce qu’il a réellement de la peine pour Rafael, ou est-ce qu’il y a quelque chose d’autre, qu’il n’apprécie pas dans cette idée ? Encore une fois : la tête dans le sable. « C’est pour ça, que tu as quitté Sydney ? » Bravo monsieur Madrigal, encore un bel exemple de pieds dans le plat. « Pardon, je n’ai pas à me mêler de ça. Cela ne me regarde pas après tout. » Est-ce qu’il y a une once de déception qui se dessine dans sa voix ? Pour le coup, il se taperait bien la tête, mais au lieu de ça, il fait à nouveau tourner sa bague dans un sens, puis dans l’autre. Et puis, au fond de lui, il se dit que la femme dans la tête de Rafa’ a quand même bien de la chance. Une chance qu’elle aura laissée passer. Oui ! Dans l’esprit étriqué du guatémaltèque, il ne peut s’agir que d’une femme. Après tout, il suffit de voir Ortega avec, justement, les individus de sexe féminin, non ?

Soit. Ils en étaient venus à la fin de leur voyage initiatique. Rafael était arrivé à destination et lui aussi d’ailleurs. « Con mucho gusto. » Dit-il avant de faire demi-tour. « Buena suerte para la continuación. » Ajoute-t-il en sortant la clé de son bureau, et d’y disparaître à son tour. Exactement, comme il l’avait laissé, ou presque. Plus propre peut-être vu que le ménage avait été fait avant la rentrée scolaire. D’ailleurs, il devrait songer à remettre un poisson rouge dans l’aquarium, maintenant que le précédent avait chez une de ses élèves, qui l’avait beaucoup trop aimé. Que voulez-vous, si ça lui faisait plaisir d’avoir un poisson de compagnie, lui ça lui épargnait de devoir le transporter de nouveau fin d’année. Alors, que le temps passe et qu’il s’occupe de ses affaires, il sort un dossier de son sac et… tombe sur un autre paquet de document qu’il était sensé donné à Rafael. « Eh mierda» Soupire-t-il. Comment est-ce qu’il a pu oublier ça ! Franchement…

Bref, en avisant l’heure, il se rend compte que sa némésis doit être prêt à démarrer son premier cours. Génial. Vu son emploi du temps, il décide de s’y rendre, afin de remettre promptement les dits document à l’autre homme. Plus vite c’est fait, plus vite il est tranquille après tout. Son sac sur l’épaule, le voilà qui débarque dans l’amphithéâtre, comme n’importe quel élève, tout en s’asseyant quand même dans le fond. Histoire d’observer, sans piquer la place d’élèves disons plus assidu.



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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 2:06


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Bon ok, c'était un peu méchant et réducteur de sa part d'avoir dit ça mais c'était pour plaisanter. Lui ne regardait pas que des films traitants à son boulot non plus, même si en un sens, ça l'était toujours un peu mais passons. Pour en revenir au plus important, oui, avec des si on referait sans cesse le monde mais la vie, en effet aime n'en faire qu'à sa tête, mais elle a aussi le don de rabattre les cartes de façon inattendue et de corriger certaines erreurs du passé. Comme remettre celui-ci sur le passage de l'autre professeur vingt ans plus tard... Karma is a bitch afterall.

Serait-ce la pitié qu'il détecte chez ce dernier quand il évoque le fait qu'il n'a pas pu trouver chaussure à son pied ? Ma foi, ça y ressemblait en tout cas. Mais à être trop subtile, il constate que l'indice n'a pas atteint sa cible. Tant pis. Et après vous vous étonnez qu'il n'a jamais tenté sa chance quand on voit comment Tiago peut être dans ces moments là. Il rit un peu jaune à la question et la réaction presque immédiate qu'il a à ses propres paroles. « Non, c'est vrai mais ça n'est pas pour ça. J'ai quitté Sydney parce qu'on m'a offert le poste ici, sinon j'y serais encore. Le tempérament australien me convenait très bien. » avoue-t-il en toute franchise. Il est vrai que c'était un peuple connu pour être assez "chill" de caractère, ce qui lui correspondait bien, sans compter qu'il faisait quasi toujours bon là-bas. Mais il est temps que la visite s'achève. ils ont fait le tour de la question niveau découverte des lieux et remise de clés. Il ne va pas occuper son temps si précieux plus longtemps et ça le soulagera de ne plus avoir à supporter sa présence une fois de plus. « Muy apreciado. Hasta luego. » lance-t-il en prenant congé de son homologue et il commence donc à déposer ses affaires dans son bureau avant de prendre le chemin de l'amphi quelques minutes plus tard, histoire d'être à l'heure pour son premier cours. Autant donné une bonne impression à ses élèves et il savait bien ce que cette dernière avait comme impact et il allait d'ailleurs en jouer d'emblée pour son entrée en matière.

Peu de temps avant l'heure fatidique, l'amphi commence à se remplir et le brouhaha se répand dans la salle. Tout est prêt en principe, il a installé son ordi, sorti sa bouteille d'eau posée pas loin et il observe le premier flot d'étudiants qui entrent. Il y a de tout, comme toujours avec sa matière. Et c'est très pratique pour lui car ainsi, il peut avoir une audience plus large et surtout interagir plus facilement en confrontant les points de vue. Puis quand vient l'heure de débuter et que la porte cesse de s'ouvrir pour plus de deux minutes, il se lance. « Bonjour à tous, vu la matière qui nous intéresse, des présentations sont d'usage, n'est-ce pas ? » plaisante-t-il, sourire aux lèvres et mains dans les poches. « Je suis Rafael Ortega, votre professeur de sociologie pour ce trimestre, pour ceux qui abandonneront avant la fin de l'année, et pour l'année pour ceux qui resteront. » continue-t-il toujours sur le ton de la plaisanterie même s'il sait que c'est un fait, une partie d'entre eux ne sera plus là d'ici quelques semaines déjà. Mais ça brise la glace dès le départ et donne le ton de ses cours en même temps. « Si vous êtes là, c'est que le sujet vous intéresse à minima un tant soit peu et je vous en félicite, c'est un sujet infini et fascinant. » lance-t-il  en parcourant vaguement la foule du regard sans voir qu'un élève un peu particulier s'est glissé dans les rangs.

« Et nous allons commencer d'emblée notre plongée dans le sujet. Je vous découvre aujourd'hui comme vous en faites autant avec moi. » annonce-t-il remontant ses lunettes sur son nez. « Certains me voient peut-être déjà arrivé avec mes grands sabots... Mais nous allons parler d'un concept bien connu en matière de sociologie: la première impression. » Il laisse un léger chuchotement parcourir la foule, sourire aux lèvres avant de reprendre rapidement. « Je vois que ça fait réagir, et c'est une bonne chose. Ça me prouve que vous n'êtes pas des robots dénués de sentiments. Un point qu'on évoquera plus tard dans le cursus d'ailleurs, l'éthique morale dans la technologie, mais je m'avance un peu ici. Revenons-en à notre sujet. » dit-il en faisant quelques pas sur le côté, avant de se retourner vers son auditoire. « Qui ici n'a jamais émis de jugement sur une personne de prime abord, en se basant uniquement sur l'image et l'apparence de cette dernière ? » Il attend quelques secondes en parcourant les rangs du regard et sourit quand il constate qu'il n'y a aucune main de levée. « Super, au moins vous êtes tous honnêtes avec vous même. Oui, c'est un fait, on juge toutes et tous les gens autour de nous, qu'on le veuille ou non. C'est ce qu'on appelle dans notre domaine un biais. Et on va voir comment ceux-ci sont construits et pourquoi malgré l'évolution des mentalités de notre temps, certains sont toujours ancrés en nous. » annonce-t-il, un léger rictus sur le visage en voyant déjà certaines réactions sur les visages des étudiants. « Je lance le bal. Quelle impression est-ce que je vous renvoie ? Vous pouvez parler librement, il n'y aura pas de renvoi si je n'aime pas votre réponse. J'ai le cuir solide à mon âge. » plainsante-t-il en venant s'asseoir sur le rebord du bureau, attendant les premières réponses.
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 4:52



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Au final, alors qu’il laisse l’autre latin devant sa porte de bureau, Santiago Madrigal en conclu une chose : Ortega sera toujours un mystère pour lui. En même temps, mon petit gars, si tu t'ouvrais les yeux, ça ne le serait plus ! Mais laissons cela pour plus tard, car pour l’instant sa tête d’autruche est bien enfoncée dans le sol, et il n’a pas l’air de vouloir l’en sortir. D’ailleurs, on continue dans le champ lexical des oiseaux, puisqu’en plus d’être une tête d’autruche, il a une cervelle de linotte. C’est qu’il a pris un abonnement à National Geographic, section zoologie… Bref, on ne peut cependant pas dire que ça lui ressemble d’oublier quoi que ce soit, mais Rafa’ a le don de lui mettre le cortex en vrac. Même si de nouveau, il va mettre ça sur le compte de sa nuit la tête sur le bureau, plutôt que sur le retour du Chilien. Bref, cela ne l’émeut pas le moins du moins – ou presque – et il prend l’une des pires décisions de sa vie, si vous voulez mon avis. Vous ne le vouliez pas ? Tant pis.

Comme un élève lambda, le voici donc dans l’amphithéâtre à observer ce dernier et le professeur de sociologie qui s’apprête à donner cour. Ou faire le show, selon les pensées présentes dans la tête de Tiago. Après, qu’il ose seulement lui lancer la première pierre, car quand il est question de faire le show, les élèves d’histoire n’ont généralement qu’un nom à la bouche. Soit, ceci n’est pas le sujet. Sa veste de costume posé sur le côté de sa tablette et ses manches retroussées, il attend avec la patience d’un ange. Jusqu’à ce que ça glousse à côté de lui et que ça lui fasse tourner la tête. Okay. Deux choses l’une. Soit, les élèves l’ont reconnu, soit elles se demandent ce qu’un homme de son âge fait dans cet amphi. La dernière option, il la chasse avant de l’approfondir, car ça le mettrait mal à l’aise. Et vu qu’il est avec des premières années… Madre de Dios… Pour bien parfaire l’illusion qu’il est là pour apprendre, Santiago sort un bloc note et son stylo fétiche. Au départ, pas pour prendre des notes, mais il s’applique à s’inventer des équations et à les résoudre, le temps que le speech commence.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas déçu ! La première impression. Il ne peut pas s’empêcher d’étouffer un rire, quand il analyse la première impression que les deux demoiselles, à côté de lui, lui ont fait. Puis, il repense à la première fois qu’il a vu Rafael. Il avait quoi… Dix ans et l’autre treize. Voilà qui ne le rajeunit pas le moins du monde. Il venait de se faire tabasser à l’école et Angelica l’avait ramené avec elle, parce que sa mère travaillait tard. Les genoux écorchés, le nez en sang et la pommette gauche ouverte. Il s’était retrouvé face au grand frère de sa meilleure amie, qui l’avait d’emblée assez impressionné en plus d’être glacial. Après, l’autre avait fait un malaise à la vue du sang et ça avait un peu rompu la glace. Soudainement, ses sourcils se froncent méchamment. Rafael a toujours eu peur du sang et… Ses yeux foncés se portent sur son pansement au niveau du doigt. Dafuck. Il se reconcentre un maximum sur sa Némésis en train de donner son cours, alors que désormais ses doigts grattent des mots de ce qu’il est en train de dire. Son pouce gauche atterrit entre ses dents et il le mordille, mais pas par stress. La position typique de Tiago, lorsqu’il est intéressé par le sujet en cours.


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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 5:49


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Pourtant, c'est un livre ouvert en matière d'émotions notre cher Rafa, quand on prend la peine de voir les choses, non de les occulter au plus profond de soi... On comprend bien vite quand il ne vous aime pas ou qu'il est au contraire intéressé. Comme quoi, à vouloir avoir une approche plus subtile pour ne pas froisser les gens, ça n'envoie pas le bon message. Ou ils étaient tout simplement tous les deux trop butés pour ouvrir les yeux sur ce qu'ils pouvaient ressentir pour leur vis à vis. Ce qui évidemment, était bel et bien le cas, vous l'aviez compris à présent.

L'heure est venue pour lui de se lancer dans son premier cours. Après tout, il n'est pas à proprement dire un ''vrai'' prof dans le sens où il n'a pas passé le diplôme pour ça mais vu son expertise dans son domaine, il peut heureusement s'en passer -notamment aussi grâce au fait qu'à la fac, les profs ne sont pas tenus légalement de prendre des cours spécifiques pour enseigner, tant qu'ils ont un diplôme universitaire-. Mais assez de papotage sur le système éducationnel américain. Comme prévu, il improvise son entrée en matière et se laisse l'option de voir où ça va le mener, tout en précisant tout de même de quoi il va leur parler en ce premier jour. Il trouvait ça adapté de parler de ce sujet le premier jour puisque c'était précisément ce qu'ils étaient tous en train de vivre, en direct live, si on emploie les termes de nos jours. Et son approche semble porter ses fruits puisqu'il a l'impression que c'est un public plutôt réactif et intéressé qu'il a devant lui. Au moins, il y a de l'espoir pour l'année scolaire si ça se maintenait comme ça, pense-t-il.

Pour les mettre plus en confiance, il se met volontairement en porte à faux en leur demandant quelle était la première impression qu'il pouvait leur faire. Osé mais c'était mûrement réfléchi, croyez-le bien. Rappelons que sa nonchalance apparente n'est qu'un leurre et qu'il est plus malin que ce qu'il ne le laisse penser le bougre. On entend des hésitations, des coups d’œil interrogatifs sont lancés entre étudiants pour savoir s'il est sérieux ou si c'est un piège. « N'ayez pas peur, je ne mords que si on me le demande. Gentiment en général. » précise-t-il, jouant évidemment sur son air de latin à la sensualité innée. « Vraiment ? Personne ? » demande-t-il alors en ouvrant les bras, mains ouvertes, un air presque déçu sur le visage. « Vous êtes tout à fait le genre d'homme qui entre dans la catégories des DILF. » retentit soudain une voix masculine dans un coin de l'amphi et Rafa ne peut s'empêcher de rire de surprise. Ok, celle-là il ne s'y attendait pas, ou peut-être un peu si, mais pas formulée de cette façon. « Un compliment dès le départ, je suis flatté. » dit-il en portant la main sur son cœur.

Bah oui, c'était flatteur, un peu sexiste et stéréotypé mais flatteur. Puis c'est bien sur ça qu'il voulait jouer, donc il ne pouvait pas s'en offusquer. « Mais essayons d'éviter de me faire renvoyer dès le premier jour en tombant direct dans le cliché du transfert élève-professeur si vous voulez bien. » lance-t-il alors en souriant, se retenant de rire plus avant. Il y avait des chances que ça arrive en plus, ça n'était pas devenu un cliché pour rien -encore plus véhiculé par certains films plus ou moins récents-. « Vous avez demandé d'être honnête, je ne fais que jouer selon vos règles, Professeur. » Le dernier mot est prononcé avec un ton quasi provocateur et séducteur. « Et on évoque déjà aussi le concept de règles et la relation de pouvoir. Très bon début jeune homme. Je sens que vous allez participé au cours avec enthousiasme. J'aime ça. » Bon, peut-être aurait-il du établir dès le départ que tout ça n'était que du teasing pour installer le débat mais on parle de Rafael ici, le côté charmeur c'était aussi qui il était et ça démontrait bien que les premières impressions avaient du poids, alors il n'allait pas agir différemment maintenant qu'il les y avaient incités. Çà serait bien hypocrite de sa part et ça serait clairement contre-productif pour le reste de son année de montrer à ses élèves qu'il ne tenait pas parole.
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 8:10



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Quand je vous disais, que c’était l’une des pires idées qu’il avait eu, que de se rendre à ce cours… Bon, après ce n’est pas encore la pire idée, dans la longue et triste histoire des mauvaises idées, mais dans son histoire à lui, elle arrivait déjà haut dans le palmarès. Au sommet, celle de boire de la vodka sur la pyramide de Khéops et de hurler en pleine nuit. La migraine du lendemain, ne se racontera pas. Soit. Comme son cerveau était focalisé sur l’apprentissage de quelque chose de nouveau, Santiago paraissait très calme et quelque part, il l’était. Dire qu’il était détendu, cependant, serait tout relatif. Au fond de lui, il y avait la crainte de se faire choper par Rafael à un moment et… bon sang, l’adrénaline dans les veines ça fait du bien quand-même. Depuis combien de temps, il n'avait pas trouvé un plan foireux comme ça ? En même temps, sa complice de plan foireux était aussi rangée et casée que lui, donc ça devenait un peu plan-plan. Est-ce que ça manquait à Angie, comme ça lui manquait à lui ? Peut-être. Il faudrait qu’ils y songent pour leurs quarante-cinq ans tiens. Bref, il s’amusait bien actuellement de voir la tête des élèves, quand l’orateur se soumettait à leur jugement avec bonhommie. Allez qui allait lancer les hostilités…

Et celle-là, il ne l’avait pas vu venir non plus. Bon après, pour la défense du jeune homme, il n’avait absolument pas tort. Mais il faudrait tuer Tiago pour qu’il le dise à haute voix. Pause, est-ce qu’il vient vraiment de penser ça ? Ouch. Est-ce que le gamin vient de se lancer dans un quasi flirte avec son professeur ? Est-ce que ça le dérange fortement, au point que de son mordillement innocent, il en est venu à se ronger l’ongle du pouce quand Rafa’ a embrayé ? Son cœur qui s’est accéléré dans sa poitrine et ses entrailles qui se tordent dans une colère sourde. Non, mais il déraille ! Il déraille complet ! Madrigal retire enfin son doigt de sa bouche et inspecte son ongle, avec intérêt. Va falloir qu’il le lime pour cacher ça à sa femme, sinon elle va encore l’engueuler. Il repose ses yeux foncés, assombrit par la colère dont il ne parvient pas à éteindre réellement le feu sur le professeur de sociologie. Le problème, c’est qu’il ne sait pas pourquoi ça le fou en rogne. De nouveau, si, mais il ne veut pas l’admettre, c’est tout.

Dans son sac, il prend sa gourde avec la discrétion qui s’impose lors des cours et en avale une partie du contenu, afin de refroidir ses circuits qui sont proches de la surchauffe. Qu’est-ce qui l’énerve le plus ? Le gosse ou Rafael ? Que le gosse flirte avec Ortega ou que ce dernier ne s’en offusque pas ? Ou simplement parce qu’ainsi son cerveau a raccourci l’information à la suivante : et si le frère de sa meilleure amie n’était pas uniquement attiré par les femmes ? Et si du coup, cela ouvrait involontairement une porte fermer à de multiples tours dans l’esprit de l’égyptologue depuis qu’il avait au moins quinze ans… Une porte dont il niait l’existence depuis trop longtemps du coup. Finalement, c’est la sensation d’un pied contre son mollet, qui le fait redescendre, alors que la gamine blonde à côté s’excuse. Enfin, s’excuse avec l’air de celle qui n’a pas vraiment envie de s’excuser. « Ce n’est rien. » murmure-t-il avec un sourire aimable, avant de tenter de se reconcentrer sur le cours. Bien qu’en définitive, il ne rêve que de se lever et de partir s’enfermer dans son bureau. Bon, équation à combien d’inconnues cette fois ?


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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 9:30


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Quand on maîtrise son sujet, c'est toujours plus facile de pouvoir se laisser certaines libertés et c'est clairement sur ça que misait Rafael pour son premier cours et ses premiers pas en tant que professeur. Pas qu'il n'ai jamais pris la parole par le passé. Il avait fait quelques conférences et cours magistraux au cours des années et il n'avait jamais été timide ou réservé de nature, mais là c'était différent pour lui, car il avait une obligation de résultat à la fin. Les élèves étaient censés être testés en fin d'année, il fallait donc qu'il fasse quand même un minimum d'enseignement théorique pour ça. Cependant, pour un sujet aussi faste que la sociologie, il avait devisé cette approche là pour l'entame, se disant que ça briserait la glace dès le départ. En parlant de ça, oui, il avait tourné de l’œil direct en apercevant le visage de Santiago quand Angie l'avait ramené chez eux ce jour là. Lui et sa phobie du sang, ça ne s'arrangeait pas avec le temps, que voulez-vous. On aurait pourtant pu le croire avec ce qui c'était passé l'autre soir dans la cuisine, mais non. S'il n'a pas fait de malaise cette fois-ci c'était pour une toute autre raison, que lui aussi refusait de reconnaître. Comme quoi, ils se méritaient bien l'un et l'autre, petit duo d'autruches qui auraient bien besoin d'une baffe pour se réveiller et enfin voir la vérité en face.

En parlant de vérité, la réponse que lance un étudiant dans la salle en sort une de belle. S'il avait plus ou moins attendu l'image du latin charmeur, il ne s'était pas préparé au bel acronyme annoncé par ce dernier. Mais pouvait-on lui donner tort ? Non, clairement pas. Et loin de se dégonfler, comme sûrement la prudence aurait été de mise, lui en joue et rebondit sur l'occasion pour évoquer d'autres points de cours qu'ils verront au cours de l'année. « Allez, une autre réponse s'il vous plaît, vous êtes près de 200 ici, vous devez bien avoir votre mot à dire. » Un appel du pied sonnant et trébuchant, qu'il n'aurait peut-être pas fait s'il avait vu qui d'autre se trouvait là en ce moment même. « Votre moustache fait vieil acteur de porno. » résonne alors dans le fond, près de l'autre professeur et ça ricane dans l'amphi. Rafa hoche la tête en souriant, ricanant de concert, loin de le prendre mal. « Des bons pornos j'espère, pas ceux sans queue ni tête niveau scénario. » Oui, il vient vraiment de faire un tel jeu de mots et d'accepter le fait qu'aux yeux de certains, il pouvait renvoyer cette image là.

Après deux ou trois autres réponses qui fusent une fois l'hilarité générale retombée, il remet les mains dans les poches et balaie la foule du regard. « Je crois que nous avons établit à présent que l'image est une chose plus qu'essentielle dans une société comme la notre. Qui ici pense que c'est une construction contemporaine ? » Une vaste majorité de mains se dressent alors, certaines à moitié, incertaines et il sourit, amusé d'une telle réaction. « Bravo à ceux qui ont gardés leur main bien basse parce que c'est évidemment faux. Car si le dicton ''l'habit ne fait pas le moine" nous prône le principe de ne pas prendre les apparences pour vérité, l'habit a bel et bien depuis toujours fait le moine. Au Moyen-Âge, dans une grande majorité des pays européens, vous pouviez être capables de dire le métier d'une personne, son milieu, sa religion, son statut social ou sa richesse en vous basant simplement sur leurs vêtements. Et déjà avant ça même. Les grands Khans en Mongolie ou les premiers empereurs de Chine fonctionnaient sur le même principe. Et ne parlons pas de nos chers amis les Romains et leurs toges qui signifiait littéralement leur statut de citoyen de la Ville Éternelle. » Et voilà, monsieur était à présent lancé dans son sujet et ils allaient voir que s'il était sans conteste un latin charmeur, il avait aussi en lui toute la passion qu'on associe généralement avec cette ethnie et pas seulement en matière de contacts physiques et intimes.
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 12:08



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Afin de conserver son calme apparent, Santiago venait de se pondre une sympathique petite équation corsée, comme il les aime tant. Vous me direz, comment un type qui fait autant de mathématique, peut être devenu Historien ? Mieux encore, Egyptologue ? Disons qu’il n’a jamais eu qu’un seul centre d’intérêt au niveau des études et que ce n’est pas la première fois, que pour tuer le temps, il se faufile dans un amphithéâtre. Evidemment, les sciences logiques ont sa préférence, étant donné son cerveau ampli de logique et de besoin de concentration. Mais, ça lui était déjà arrivé de finir dans un amphi littéraire bien sûr. Enfin, la sociologie c’était quand même la première fois depuis son cursus. Pas que le sujet n’était pas passionnant, ni quelque part étroitement lié à l’étude des civilisations perdues après tout. Il aimait bien aussi, assisté aux cours de Samantha Lewis, l’anthropologue du coin avec qui, il était déjà parti effectuer des fouilles ci et là. Mais vu comment avait commencé le cours de Rafael et l’effet sur son cerveau, il en revenait aux maths.

Et cela aurait pu vraiment marcher, sans l’intervention d’un de ses voisins de rangée, pile au moment ou il allait à nouveau boire. Mais, il parvient à ne pas s’étouffer ou même recracher d’une quelconque façon. En revanche, merci pour l’image. Tiago inspira longuement, en rebouchant sa gourde avec une nouvelle application, tandis que son cerveau avait mis le mode ‘je me fais un film’ en route sans demander son avis. Le genre de film, précédemment évoqué et qu’il est de bon ton que personne ne connaisse actuellement. Surtout pas, le principal concerné. Là, pour le coup, il se sentait plutôt… tendu à l’extrême. Et Dieu merci, son teint de latin cachait à merveille qu’il était en train de rougir de ses propres pensées libidineuses et merci aussi, au mauvais éclairage au fond de l’amphithéâtre. La gourde retourna dans le sac, avant qu’il y ait un accident quelconque, et il en sortit un rubik’s cube miniature. C’est lui où, il fait vraiment chaud dans cette pièce gigantesque ?

« Ça va ? » Demande alors la demoiselle à côté de lui, d’un air sincère, inquiet. « Vous êtes tendu. C’est votre premier jour aussi ? » Donc, elle le prend réellement pour un homme qui a décidé à quarante ans de reprendre des études ? Okay… Les gens sont quand même étranges. « Oh, ça va passer… juste que… je n’aurais jamais osé dire ça à un professeur. » Aussi diablement sexy et ouvert d’esprit soit-il. Ta gueule le cerveau ! L’élève rit discrètement, alors que sa voisine glousse comme une poule. « Attendez, je vais vous aider. » Et sur ces paroles, elle lui prend sa main gauche, qu’elle commence à triturer, dans une sorte de réflexologie palmaire. « J’ai appris ça pour me détendre quand je suis stressée, vous allez voir, c’est génial. » Là, son cerveau est en pleine surchauffe, crie méchamment au secours et pourtant… Eh ben oui, la technique de blondie fonctionne. Santiago inspire, puis expire calmement et parvient à se reconcentrer sur le cours. Après, est-ce qu’il fait bien de se laisser toucher comme ça par une élève ? En vérité, il imagine bien d’autres mains faire ce qu’elle est en train de faire et encore une fois, merci à l’éclairage et à sa peau foncé.



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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 12:54


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La sociologie s'était imposée à lui tout naturellement en fait. Sociable de nature -sans doute un peu trop pour certain(s)...- et plutôt curieux d'en apprendre toujours plus, la pluralité de la discipline lui apportait la perspective de ne jamais être à court de sujets à découvrir et de cultures à explorer. De plus, il s'intéressait aux langues depuis toujours et de jouer au globe-trotter l'avait forcément poussé à devenir polyglotte pour plus de facilité lors de ses déplacements. Mais il aurait tout aussi bien devenir prof de lettres ou journaliste mais bon, chacun suit sa voie quand il l'a trouvé, pas vrai ? Un peu dommage que pour ces deux là ça voulait dire que l'un devait sortir de la vie de l'autre pour une période si longue.

Maintenant que la tension de la première prise de parole était redescendue pour les élèves, la porte était ouverte et il était agréablement surpris de constater que peut-être, cette fournée là pourrait être intéressante et qu'il arriverait à leur faire comprendre certaines choses qui les aideraient à naviguer dans la vie avec un peu plus de perspective et de force mentale. Son coup de poker avait fonctionné et il profitait d'avoir accroché leur attention pour entamer le réel cours. Et on peut voir à quel point il est habité par ce qu'il raconte. Il fait quelques pas, ça et là, parle des mains et ponctue la conversation de petits traits d'esprit dont il a le secret. Si bien que lorsque résonne cette magnifique mélodie mécanique au possible qui annonce la fin du cours, il se voit forcé de se couper dans son propre élan en promettant de reprendre où ils en étaient à la prochaine séance. Il regagne donc pupitre et ramasse ses fiches qui au final ne lui auront même pas servi -oui, il n'était pas réellement venu les mains dans les poches, je vous l'ai dit, c'est un faux dilettant notre cher Rafa-.

Il est en train de ranger ces dernières dans sa sacoche quand une voix familière retentit derrière lui et il se retourne pour faire face à l'élève du début du cours. « Excusez-moi pour tout à l'heure, c'était sans doute un peu extrême comme déclaration. » « Peut-être oui, mais ça semblait venir du cœur. » se permet-il de faire remarquer et il n'a pas l'air offusqué pour autant. C'est lui qui leur avait dit de le faire après tout. « Mais tâchons de ne pas tomber dans le cliché évoqué tout à l'heure. Pas que je ne sois pas flatté Mr. ... » dit-il en laissant un blanc volontairement pour l'inciter à dire son nom. « Bentley. » « Mr. Bentley, mais j'aimerais bien conserver mon poste au moins une petite année. » conclu-t-il et l'élève, beau joueur, incline la tête en souriant et prend congé de lui dans la foulée. Il secoue la tête doucement en souriant et termine de ranger ses affaires, se penchant par dessus la table pour attraper sa veste restée bien sagement posée sur la chaise quand il sent une présence derrière lui à nouveau. Monsieur Bentley serait-il revenu à l'assaut malgré tout ? Mais c'est un tout autre visage qu'il aperçoit quand il se retourne. « Tiago ? Qu'est-ce que tu fais là ? » demande-t-il, sourcils froncés, clairement surpris de trouver l'autre homme ici.
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 13:28



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Finalement, le rubik’s cube n’aura pas vraiment servi et, il devait l’admettre, il allait se renseigner sur l’automassage des mains, parce que ça fonctionnait vraiment pas mal ce truc. Cela étant, il y avait aussi l’autohypnose qu’il s’était promis d’essayer, mais sans jamais franchir le pas. Moins rationnel comme truc, donc il y allait plus à reculons dirons-nous. Il échange un sourire avec sa voisine de place et se laisse emporter par la suite du cours, reprenant des notes de ci, de là et résolvant son équation mathématique en même temps. « Vous donnez des cours particuliers en math ? » Sa nuque se raidit en sentant le souffle de la jeune femme très proche de lui. « J’ai toujours été nulle. » Ses yeux se posent sur ceux de sa voisine, qui papillonne des cils. « Euh… je peux éventuellement, mais ce n’est pas… » Et la sonnerie retentit. ENFIN ! Libérer, délivrer… Non, il va oublier cette chanson très vite aussi. Sagira lui a assez percé les tympans avec. « Au fait, je m’appelle Cassie. J’espère te revoir aux prochains cours de monsieur Ortega. On te gardera une place. Et… » En se levant, elle pose ses mains sur ses épaules qui se tendent d’un coup, d’un seul. « On parlera de comment te détendre davantage… » Pourquoi les filles gloussent toujours comme ça ? C’est dérangeant. D’ailleurs, il vient de ce passé quoi au juste ? Entre la montée hormonale de son imaginaire et le comportement de blondie, il sait plus trop où il est.

Alors, qu’il ramasse ses affaires, il remarque un numéro de téléphone dans son bloc note, avec tout ce qu’il faut pour comprendre les intentions de la demoiselle. Petit cœur et le petit ‘appel moi’ en dessous. Bordel, il va vraiment falloir qu’il détruise ça, avant que sa femme ne tombe dessus. Bref, il remballe et sort le dossier qu’il doit donner à Rafael, avant de descendre rejoindre le Chilien. En pleine conversation avec le mec qui l’a qualifié de DILF… Charmant, charmant. Ah ça, Tiago ne peut pas le louper le petit con en question. Avec une chemise rose aussi immonde, qui jure avec son teint trop porcelaine, il risque de pas l’oublier. Est-ce qu’il est en train de tenter de se voiler la face en ce faisant policier du mauvais goût vestimentaire, pour essayer d’effacer le réel pourquoi de sa colère face à ce gamin ? Mais oui. Et il le jurerait sur tout ce qu’il aime, le gamin ne serait pas contre une petite relation prof-élève. Ce qui serait malvenu pour Ortega, même si nous avons ici que des élèves quasiment majeurs et consentants.

Bref, le guatémaltèque prend son mal en patience et attend que l’imbécile lâche la grappe au frère de sa meilleure amie, pour se rendre sur l’estrade, non loin du bureau. Ah comme effet de surprise, il ne l’aurait pas mieux fait. « Moi ? Je passais dans le couloir, j’ai vu de la lumière et je me suis dit que j’allais entrer… » Ouh. Mauvaise technique pour camoufler sa colère contre le jeune blanc-bec, mais ça reste du grand Santiago Madrigal. Dès lors, il se pose à moitié assis sur le bureau face à l’autre homme. « En fait, si vous permettez professeur, j’ai quelques questions sur votre cours. Il était passionnant d’ailleurs, je n’ai jamais pris autant de note aux cours de socio à Harvard. Mais, je pense que le temps ne joue pas en ma faveur donc, je passerais en reparler. Soit. » Et il est sincère, franchement ! Pas une once de moquerie ou de sarcasme, rien. Bon, il passera sous silence ce que l’évocation de sa ressemblance avec un acteur du X a suscité chez lui, mais c’est de bonne guerre. Il lui tend alors le dossier de documents. « J’ai oublié de te donner ça, en fait. Donc, avant que je n’aie plus d’autres occasions de te voir aujourd’hui, je voulais te les donner. Histoire de ne pas avoir de soucis avec le doyen et toi non plus d’ailleurs. » Il laisse son regard s’attarder sur les élèves qui sortent et notamment, le gus d’Ortega et sa blonde gloussante. Elle qui lui refait le geste du ‘appel moi ‘ et l’autre qui, clairement, n’en a pas fini avec son collègue. « Je crois que tu risques d’avoir un rencard sous peu. Donc, je vais peut-être te laisser, hein ? Encore une fois, felicidades mi amigo. »

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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 14:23


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Il est à l'aise, c'est son turf après tout et il profite de chaque seconde, bien plus qu'il ne l'aurait cru de prime abord. Après tout c'était pas forcément gagné d'avance pour lui. Son petit impromptu était à double tranchant, soit ça passait soit il aurait du affronter un flop retentissant. Fort heureusement pour lui -et sans doute grâce à sa présence naturelle indéniable-, c'était la première option qui été sortie victorieuse, lui donnant l'assurance de suivre son plan initial jusqu'au bout. A un tel point qu'il n'avait pas vu le temps passé quand la cloche retentit, annonçant la fin du cours. Plutôt un bon signe s'il été parvenu à captiver son auditoire aussi longtemps, surtout pour un coup d'essai. Il pouvait être fier de lui sur ce coup et peut-être même se convaincre qu'il pourrait effectivement se plaire dans l'exercice sur le long terme et lui faire passer son sempiternel besoin de se délocaliser aux quatre coins du monde. A croire qu'il fuyait quelque chose dans le fond. Ou plutôt quelqu'un...

Aujourd'hui était le jour des surprises aussi, fallait croire. Parce que d'abord, il ne pensait pas que l'étudiant aurait les cojones de venir lui parler après cet échange et surtout qu'il reviendrait à l'assaut de façon à peine voilée. Mais surtout, il ne s'attendait pas tomber nez à nez avec le guatémaltèque à présent puisque monsieur était censé préférer son absence ces derniers temps plutôt que sa compagnie. « Bien sûr, toi, qui d'autre sinon?  El Espiritu Santo peut-être ? » qu'il dégaine devant l'énormité de sa réaction face à sa question. Il boucle sa sacoche quand il le voit se poser à côté de lui sur le bureau -vue qui ne manque pas de lui donner envie de se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas vendre la mèche sur l'effet qu'elle lui fait- et il fronce les sourcils sec quand il comprend par ses paroles qu'il semble avoir assisté à son cours. « Qui surveille l'autre au final, on se le demande. » Petit tacle qui allait sûrement devenir un running gag entre eux par la force des choses mais il a presque un moment de passage à vide quand il l'entend lui glisser un compliment sur son cours. Ainsi il a vraiment été là tout du long... Super.

Mais il donne le change ce con, il n'a fait que ça pendant des années face à lui, alors il sait comment faire comme si de rien n'était et collé à son image de Dom Juan incorrigible. « Et pourquoi tu as attendu la fin pour ça ? Tu aurais très bien pu les déposer dans mon casier en salle des profs, non ? » Oooh... En voilà une de bonne question. Ça servait aussi à ça en plus les casiers alors pourquoi avoir pris la peine de le faire en mains propres surtout après avoir clairement persisté de donner l'impression de vouloir se débarrasser de son rôle de commis du doyen ce matin ? Elle resterait hélas sans doute sans réponse connaissant l'autre latin dans de telles de situations. « Gracias. » lance-t-il malgré tout avant de relever son regard vers le haut de l'amphi, où se trouvaient les deux jeunes en train de quitter les lieux avant de regarder son portable pour le mettre en poche dans la foulée. « Pas mon type, je les préfère de mon âge. Et avec plus de pilosité faciale. » Pourquoi ? Pourquoi vient-il de dire ça et pourquoi il persiste à tenter de lui ouvrir les yeux alors qu'il sait que ça ne servira à rien ? Là encore, bonne question et elle aussi restera probablement à jamais sans réponse. « Merci pour les documents, je les lui déposerais demain, je m'en voudrais de te causer des soucis avec lui dès mon premier jour. » réplique-t-il alors pour couper court à toute gêne que pourrait créer ces dernières paroles. Même s'il est sans doute déjà trop tard pour ça quand on sait comment est Santiago face à de tels appels du pied venant de sa part.
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MessageSujet: Re: University on tour 〣 Rafael O.   University on tour 〣 Rafael O. EmptyMar 20 Sep - 15:37



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Suivez le guide, mais avec un café ça passe mieux.

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Et voilà, c’est reparti pour un tour. Combien de temps avant la catfight ? Bon après l’égyptologue n’a pas à faire de commentaire, c’est lui qui a relancé les hostilités après tout. Involontairement pour une fois. Ce n’est pas sa faute si de voir l’autre gus se pavaner devant Rafa’ le fout en rogne quand même ? Bien qu’il n’en ait en définitive pas le droit entendons-nous bien, mais soit. Face à la réplique de son collègue, il se met à sourire comme un idiot et relance : « Prefiero a la Santa Virgen. » Apprends, à la fermer, s’il te plait, Santiago… Et puis, son regard s’assombrit lorsque le coup de la surveillance revient sur le tapis. On avait dit qu’on en parlait plus de la soirée et d’aucune façon, non ? Eh ben voilà. Bravo, monsieur Ortega ! « Disons, un partout et balle au centre ? Ça te va ? » Ah pour une fois, c’était presque filtré là. Presque.

Mais ce n’est pas ce qui fait le plus tiquer Tiago à ce moment-là, mais le flot de question sur sa présence dans l’amphithéâtre et pourquoi il n’a pas pensé à le taper dans son casier. Bah déjà, il n’y a même pas pensé en fait. C’est vrai que ça comportait une logique intéressante, d’utilisé les casiers, qui sont prévus pour ça. « Je n’ai pas pensé aux casiers. » Eh oui, il bug complètement en disant ça, parce que ça témoigne d’un truc qu’il n’a absolument pas envie de s’avouer et du coup, ça le laisse un peu beaucoup comme un con. « Je suis arrivé trop juste au début du cours, je n’allais pas te déranger. Puis, ça m’arrive souvent d’assister à des cours, qui ne sont pas de ma spécialité. Et je n’ai pas à m’en défendre. Je te rappelle que j’ai un besoin d’apprendre supérieur à la moyenne ? Je t’avoue qu’il ne s’est pas arrangé avec l’âge. » Est-ce qu’il vient de répondre à la question ? Oui. Etonnant non ? Mais il l’a fait.

Bug numéro deux. Donc, effectivement, son cerveau n’a pas fait de connerie quand il a fait le précédent raccourci, sur l’idée que Rafael était aussi un homme à hommes. Lui cependant ça bug un peu. Il faut le temps que l’information descende aux orteils et reviennent au cerveau. Et le malaise qui le reprend autant cardiaque, qu’abdominale n’y arrange que dalle. Pourtant, il s’entend clairement dire avec humour : « C’est vrai que, ça colle avec la moustache d’acteur X. » Et de s’entendre penser, qu’il faudrait qu’il se laisse repousser la barbe. Santa mierda. « Vaut mieux en rire, non ? Elle te va très bien cette moustache. » Est-ce qu’il veut une pelle, pour continuer de creuser ? Oui, absolument. « Pour faire la conversation. » Parce que oui, dès qu’il va passer la porte, il va irrévocablement sentir comme un manque et qu’il en profite encore un peu, quitte à faire chier Rafael. Esprit de contradiction quand tu nous tiens… « De nada. Tu ne m’en as jamais causé, en fait… Je m’en cause bien tout seul. » Et sur ces mots, il lève son postérieur et charge son sac sur ses épaules. « À un de ces jours, quand on se croisera. Les petits m’attendent. Cuidate, Rafa. » Et sans rien ajouté se dépêche de sortir de l’amphithéâtre, tant pour ne pas être en retard pour ses enfants, que pour échapper à la présence de Rafael, qui lui cuisine bien trop le cerveau.

(c) oxymort

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University on tour 〣 Rafael O.
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