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 Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago

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MessageSujet: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyMar 20 Sep - 17:06


rien ne remplace la famille...
simple repas de familles ou guet-apens, la frontière est mince sur ce coup

Dans le genre idées à la con, on peut dire qu'en ce moment, sa soeur les enchaînaient. Entre le repas de l'autre fois et la magnifique qu'elle venait de sortir, il aurait pu la tuer cette fois-ci. Car oui, elle s'était surpassée niveau fourberie -involontaire il l'espérait, sinon elle devrait s'expliquer sérieusement un jour ou l'autre- en instillant l'idée de faire un repas de famille, "comme au bon vieux temps" qu'elle avait lancé avec tout son enthousiasme communicatif. A comprendre qu'elle avait profité d'une conversation de sa mère à elle avec celle du guatémaltèque pour soumettre l'idée d'un dîner commun pour célébrer le retour de Rafael et se retrouver comme à l'époque. Déjà, pourquoi y avait-il besoin de célébrer ça ? Il n'était pas non plus revenu à la maison sans avoir échangé le moindre mot avec sa famille pendant vingt piges, tel l'enfant prodigue. Puis il avait en un sens bossé toute sa vie pour en arrivé là, c'était pas comme si on l'avait catapulté à un tel poste sans raison. Mais bon, l'idée avait été plantée dans le bon terreau et quand ces deux là avaient décidé quelque chose, aucun de leurs enfants n'oseraient s'opposer à leurs volontés. Comme leurs cousins italiens, on ne dit jamais non à sa mamacita sous peine de s'attirer ses foudres et un ou deux coup de rouleaux à pâtisserie au passage.

Bon, au moins, il avait réussi à échapper -temporairement hélas- au rencard arrangé par sa mère en avançant l'argument qu'une soirée d'intégration sera le bon moyen pour lui de pouvoir en faire de même de son côté et que ça apporterait aussi de la matière à ses recherches. Avait-il menti à sa mère ? Non, pas réellement en tout cas parce que c'était vrai, les soirées d'intégration ça entrait pleinement dans le cadre de sa thèse parce qu'il était largement établi que ce genre de soirée avait tendance à produire des comportements spécifiques chez les nouveaux élèves -et pas qu'eux d'ailleurs, si on veut être honnêtes-. Mais là, le repas de famille en son pseudo honneur, il n'y couperait pas. Et avec tout ce qui c'était passé à la fac il y a maintenant une semaine, il redoutait déjà que la journée soit extrêmement longue. Au moins, il aurait un peu de répit de son côté puisqu'il arrivait le premier à la maison de ses parents, pour aider sa mère à cuisiner. Pas qu'il soit un cordon bleu, mais il aimait la voir faire et c'était un peu leur truc à eux deux, leur petit truc mère-fils. Puis tant qu'elle cuisinerait, elle serait concentrée sur ses casseroles plutôt que sur son célibat trop prolongée à son goût.

Il finissait de mettre la table quand la sonnette de la porte se fit entendre et il se préparait donc mentalement à ce qui allait suivre. Art qu'il maîtrisait à la perfection depuis le temps. C'est sa sœur qui arrive la première pour le coup, déjà une petite victoire en soi, sa présence ferait tampon et diversion et au pire, il se proposera de s'occuper de la marmaille si ça peut lui permettre d'éviter de mettre les pieds dans le plat par erreur ou de vendre la mèche de la même façon. Parce que croyez-bien que s'il y en a une qui savait voir le trouble chez son fils, c'était bien sa mère. Bizarrement, à ce jour, elle n'avait toujours pas compris que son cher fiston aimait aussi les hommes, mais bon, il se disait que peut-être elle avait simplement choisi de ne jamais lui en parler, pas tant qu'il ne viendra pas de lui-même le lui avouer. Salutations faites -comptez bien 5 minutes le temps que tout le monde se fasse la bise-, sa mère repartait en cuisine et lui se retrouvait avec les gamins dans le salon. Ce qui l'arrangeait bien car déjà sa sœur commençait à faire la pipelette avec sa mère, depuis ce même salon. Une habitude dont il avait horreur mais autant demander à un sourd de se mettre à entendre à ce stade là. Fort heureusement, ou pas vu la situation, les Madrigual arrivaient enfin et les hostilités pouvaient commencer. Rebelote, tout le monde se salue, ça serre la main et ça colle la bise, le tout en espagnol évidemment. Il y en a un qui échappe pourtant à tout ce cérémonial puisqu'il salue Santiago d'un simple hochement de menton. Way to go Rafa, discrétion assurée pour le coup s'il voulait qu'on ne se rende compte de rien sur la persistante gêne qui régnait entre son homologue et lui.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyMar 20 Sep - 17:44



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Au moment de l’annonce, Santiago avait sans doute dû ressembler à un poisson hors de l’eau ou, pour rester avec les oiseaux, à une chouette.  Sérieusement, qu’est-ce que c’était encore que cette mauvaise idée ; cette mauvaise blague ! Heureusement que sa mère ne pouvait pas le voir à l’autre bout du téléphone. Par chance sa femme n’avait pas été là ! Madre de dios… Une soirée complète avec les Ortega ‘comme au bon vieux temps’. Est-ce que quelqu’un veut bien l’achever, s’il vous plait… Il va tuer Angelica. Non, que dis-je ! Il va la tuer, l’enterrée, la déterrée et la retuer une seconde fois. Au moins comme ça, il sera sûr qu’elle sera bien morte. Mais le meurtre constitue un délit et que, malgré tout, il serait bien malheureux sans la Chilienne de son cœur. Mierda, ce qu’il peut être faible. Sans parler, qu’il n’oserait jamais, ô grand jamais, contredire su preciosa mamá. Et on ne parlera pas de la mère de Rafael et Angelica, qui est quasiment une seconde mère pour lui… Il faut dire qu’il en a passé du temps là-bas. Cette maison c’est autant de bons, que de mauvais souvenirs. D’ailleurs, il préférait garder les bons et là, clairement, ça risquait d’en forger d’autres moins agréables.

Pour une fois, il aurait aussi adoré que sa femme adorée lui dise qu’elle avait une vente aux enchères, qui allait se finir tard et qu’ils ne sauraient pas y aller. Mais non. Pareil pour son petit frère, qui avait sans doute déjà été mis au pas par sa mère. Connaissant le plus jeune, il aura tenté lui. Les réunions de familles latines, c’est loin d’être son truc. D’ailleurs, est-ce que c’est le truc de quelqu’un dans le fond ? Après, quand ils seront vieux, peut-être qu’ils seront comme ça aussi, ne jugeons pas. Bref ! Aucune échappatoire. « Tu vas te tenir cette fois ? » Lui lance Naeemah en le fusillant du regard. Oh, ça commence mal. « Je suis prévenu, cette fois. Et puis, si vous ne me cherchez pas, sans doute. » Est-ce que l’incident avait donné suite à une magnifique dispute de couple ? Évidemment. « En ce moment, tu es impossible, Santiago ! » En ce moment seulement ? Lui, il aurait dit qu’elle méritait déjà un golden globes pour l’avoir supporté aussi longtemps. « C’est bon, j’ai pris de quoi me calmer si besoin. » Vive la version portable du rubik’s cube. « Ce n’est pas ma faute, si on est obligé d’y aller. Moi, ça m’irait très bien qu’on reste ici, en famille à regarder un film. » Ou à leur deux, si sa mère voulait vraiment prendre les petits, mais il ne pouvait décemment pas imposer ça à ses enfants. Surtout à Diego.

Bref, la famille recomposée Madrigal/Berkeley s’était donné rendez-vous à quelques maisons de chez les Ortega, afin d’arriver en groupe. C’est toujours plus sympa, on ouvre la porte qu’une fois, mais c’est surtout beaucoup plus bruyant. Et plus bruyant que des latins qui se retrouvent comme s’ils s’étaient quittés il y a deux siècles, on ne connait pas. Et ça parle espagnole à une vitesse du feu de dieu, et ça se tombe dans les bras et ça s’embrasse. Bref, la chaleur latine. Sauf en ce qui concerne, évidemment, Rafael et Santiago… Ce serait trop beau, trop facile et surtout… le pire des malaises au monde… Mais, il y en a un autre, qui est perdu dans tout ce foutoir, c’est le petit de cinq ans qui refuse de lâcher la jambe de son père et de dire bonjour à qui que ce soit. La faute sans doute à sa mère, qui a annoncé avec trop d’entrain que papa allait partir en voyage avec aldjadu. Du coup, ce n’est plus un enfant, c’est une sangsue doublée d’un koala. Pas que ça déplaise à Tiago cela dit, lui et son instinct paternel surdéveloppé, son amour pour ses enfants, et surtout là, ça lui donne une bonne raison de s’occuper de quelqu’un en particulier. En essayant de faire abstraction de quelqu’un d’autre. Le quelqu’un d’autre qui est… trop à son avantage ce soir, pour ce qu’il en voit.

« Diego, si tu lâchais papa. » Fait entendre la matriarche Madrigal, mais le petit chouine et plante sa tête dans la cuisse paternelle avec ferveur. « C’est bon mamà, ce n’est pas grave. Ven mi ángel.» Et Tiago prend le gamin dans ses bras, qui se la joue encore plus koala en enfuyant son visage dans son cou, sans s’émouvoir de la barbe plus que naissante de son père. En passant, non loin de Rafael, il lui tend un paquet. « C’est parce que je n’ai rien su t’amener la dernière fois et, comme c’est ta soirée. J’espère que ça te plaira et, que… » Il baisse d’un ton. « Ça enterrera un peu la hache de guerre. » Ou pas ! Parce que croyez-le ou non, dans le paquet, c’est une chemise en coton égyptien. Au moins, c’est pratique et ça égaiera la garde-robe du Chilien.


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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyMar 20 Sep - 19:22


rien ne remplace la famille...
simple repas de familles ou guet-apens, la frontière est mince sur ce coup

Encore une fois, il tuerait des légions pour sa sœur si elle le lui demandait. Aucune raison demandée et pas la moindre question posée, mais là, clairement, il avait plutôt envie de la trucider de ses propres mains. Heureusement pour elle et pour eux, pour une fois l'autre latin ne semble pas avoir tout partagé avec sa meilleure amie sur l'état de leur relation et ce qui c'était passé à la fac parce que sinon, il n'y aurait pas a douté une seconde que tout ça serait encore pire pour l'un comme pour l'autre. Heureusement qu'il avait apporté avec lui deux bonnes bouteilles de vin, il aurait au moins le confort de pouvoir se calmer l'esprit en s'abrutissant un peu le cerveau avec un bon Château Margaux millésimé. Petite pensée à la belle Abigail pour le coup, ses recommandations lui seraient d'une inutilité inattendue et inédite. Puis de le voir avec un verre à la main n'éveillerait aucun soupçon puisque tous les invités connaissaient déjà tous son amour du nectar des dieux.

La maison se remplit peu à peu de la bonne odeur de la cuisine de sa mère. S'il y avait des mauvais côtés à avoir une mère latine, comme le côté entremetteuse, les réactions souvent un peu exagérées et les surnoms gênants en grandissant, il y en avait aussi de bon et la cuisine en faisait partie, sans le moindre doute. Mais même la perspective d'un repas préparé avec amour et délicieux ne parviendrait sûrement pas à lui changer les idées. Pas quand lui allait être là tout du long, le forçant à prétendre que tout est parfaitement normal de son côté. Mission quasi impossible pour Ortega qui sait que sa mère est pire qu'un détecteur de mensonges pour ces choses là. Enfants, Angelica et lui avaient rarement réussi à tromper leur mère avec leurs mensonges pour des bêtises alors là, sur un truc aussi énorme, autant se mettre un panneau autour du cou avec écrit "mentiroso" dessus. Il mise sur les autres pour brouiller le radar le plus longtemps possible mais vu qu'il est censé être le centre d'attention de la journée, c'est presque un fol espoir, mais auquel il se rattache comme une bouée à la mer.

Car il ne va pas tarder à sombrer maintenant que tout le monde est arrivé et qu'il sait qu'ils doivent encore attendre une bonne demi-heure avant que sa mère n'en est terminé avec le repas. Einstein avait bien raison, la relativité du temps, c'était bel et bien une évidence quand on est dans une telle impasse émotionnelle. Surtout qu'il ne manque pas de remarquer que maintenant, Santiago arbore une barbe... Est-ce qu'il se foutait de sa gueule en faisant ça ou est-ce qu'il voyait dans ces quelques poils des choses qui n'existaient pas ? Ça en avait quand même fortement l'air de son point de vue. « Ça ne te donne pas envie d'en avoir à toi, mijo ? » et il manque de tousser quand il entend la voix de sa mère surgir de la cuisine, pile au moment où il se traitait de con fini pour être jaloux d'un gamin et vouloir sa place. « Ne commence pas sur ce sujet, mamà, par pitié, je n'ai pas encore pu avaler un verre pour ça. » Tant pis si ça le fait passer pour un mec à deux doigts d'avouer être alcoolique par dépit devant toute sa famille et celle de Santiago.

Tiens, parlons-en de lui. Le voilà qu'il lui refile un cadeau maintenant ? Mais il se paie réellement sa tête en fait, parce que là, notre cher Chilien ne sait vraiment plus sur quel pied danser. Oh ça oui, ça allait être sa soirée, il ne croyait pas si bien dire. Surtout avec ce qu'il dit à voix basse. « Tu n'aurais pas eu besoin, mais merci. C'est très prévenant de ta part. » lance-t-il avec un entrain complétement feint. Il entrouvre la boîte et ses sourcils se froncent l'espace d'une seconde. Pied de nez ou réelle tentative d'apaiser les chose ? Il ne saurait dire, vu qu'il lui offre une chemise alors qu'il avait été le premier à demander à ce qu'ils laissent de côté cette soirée pour éviter de jeter de l'huile sur le feu. « Je vais pouvoir la baptiser pour mon rencard mardi soir, ça tombe bien. » Prends toi ça dans les dents mon grand. Le tacle est bien réel mais le sourire qui accompagne ses paroles lui n'est que de surface car intérieurement, il fulmine. Angie allait payer cher pour tout ça, il se le jurait.
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Dernière édition par Rafael Ortega le Mer 21 Sep - 2:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyMer 21 Sep - 2:31



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Que cela surprenne ne le choquerait pas, mais oui, Santiago n’avait rien dit à Angelica sur ce qui s’était produit à l’université. Pas plus qu’il n’oserait lui dire ce qui se tramait dans sa tête à chaque fois qu’il voyait Rafael depuis son premier coup d’éclat. Ce qui était fort suspect sans doute, du point de vue de la latina de son cœur. Sans parler de sa femme, d’ailleurs. Il avait noyé le poisson en disant répondant des banalités du genre ‘comme toujours’ ou ‘ouais, ça a été, c’était sympa’. Il ne mentait pas vraiment, on ne pouvait pas dire qu’ils en étaient venus aux mains non plus. Pour le reste, j’ai envie de dire, ça ne regardait qu’eux ce désamour constant. Ou plutôt, le poids des sentiments et attractions inavouées et inavouables pour des raisons diverses et variées, que ça prendrait trop de temps d’énoncé ici. Toujours est-il, que ce serait aussi difficile pour lui de cacher son mal-être, que pour le Chilien. Tiago ne sait pas mentir, ne l’a jamais su et en plus, à ça en horreur. Bon après, les pieux mensonges pour voir des étoiles dans les yeux des gamins, ça s’excuse comme mensonge. C’est même un pacte qu’on signe quand on devient parent, on est obligé de leur mentir un peu, pour la magie du truc. Mais mentir à sa mère ? Santa Maria, jamais ! Y’a pas que la mère Ortega qui avait un détecteur implanté. Heureusement pour le guatémaltèque, il a un avantage que l’autre n’a pas : des enfants ! Quoi de plus occupant, pour une abuela, que ses petits-enfants ? Bon pour le coup, il ne pouvait pas compter sur Diego, mais au moins le fait de devoir s’occuper du petit, ça évitait qu’il fasse trop attention à ce qui l’entourait. Et par voie conséquente à Rafael, ce qui éviterait aussi, que toute cette satanée histoire ne transpire par tous ses pores.

Il relève les yeux sur la mère des Ortega, lorsqu’elle évoque l’envie non présente de son fils d’avoir des enfants, en voyant Diego dans les bras de son père. Honnêtement, à cet instant précis, il serait à la place du prof de sociologie, il n’en voudrait pas. Un gamin de cinq ans, de mauvaise humeur, de mauvais poil et de mauvaise composition, qui chouine à demi en pleure et à demi en colère, qui n’a absolument pas l’intention de lâcher son père, ça ne donne pas envie ! Aussi mignon soit-il… Mais, il se retient de tout commentaire, car il le sait - il le sent à des mètres de distance – Rafael est plus tendu que la corde d’un arc qui va décocher. Pour une fois, que ce n’est pas lui le tendu de l’affaire ! Bon, il y a bien de la tension qui sort de l’égyptologue, mais pour une fois, elle ne se dirige pas contre Rafa’, mais contre Naeemah. Tout ce qu’il espère, c’est que tout se passera bien et qu’ils ne vont pas se voler dans les plumes l’un de l’autre devant tout le monde. Après, de nouveau, impossible que ça échappe à sa mère et à celle des autres latins. Espérons qu’elles soient assez concentrées sur le reste, pour l’oublier, lui. Pour une fois, ça lui ferait des vacances !

La tension de Rafale se confirme, lorsqu’il lui refile le paquet. « Ma mère m’a toujours appris à ne jamais venir les mains vides. » Et ironiquement, à cet instant, elles sont pleines avec le poids de son gamin, qui semble observer l’autre homme, comme si c’était un alien ou une sorte de monstre. À la décharge du petit, c’est la première fois qu’il voit le Chilien… « Tu pourras remercier Naeemah, c’était son idée. » Lui, clairement, il se serait contenté d’aller lui chercher une bouteille de vin, mais dans la mentalité égyptienne, ça ne se fait pas. Du coup… Encore une chance qu’il a su jauger les mensurations de Rafael de sa petite place. Alors, vous allez me dire, pourquoi c’est lui qui donne le paquet ? Alors, selon les propos de sa femme : ‘ Tu as merdé. Tu t’excuse.’ Alors, il avait déjà essayé de s’excuser, et jusqu’à preuve de l’inverse, le jury délibérait toujours dans le crâne d’Ortega. Ensuite, clairement, l’autre homme n’avait pas du tout envie qu’il lui offre quoi que ce soit. À la réponse de Rafael, Tiago se fend d’un sourire plein de sous-entendu, mais se retient de la réplique cinglante qui avait failli sortir. Pour donner une idée : ‘Oh, le petit Benmachin a fini par réussir son coup ?’ Mal venu n’est-ce pas ? Ouais, alors, il la boucle et se contente d’un truc bateau. « Je croiserais les doigts, ce jour-là. » Et pourtant oui, ça l’a bien touché en plein cœur, au point de le foutre dans une colère sourde, mais il en n’oublie pas qu’il doit rester calme et ne pas faire de vague. Faire le show à l’université, lorsqu’ils ne sont que leurs deux oui, mais pas devant la santa familia… Surtout pas. Puis provocateur, oui, sans aucun doute, il peut l’être, mais il n’est quand même pas suicidaire.

Cependant, l’aparté ne semble pas échappé à la frangine de Raf’ qui les observe de loin, avant de se lancer. « Bon, les deux vieux mariés, vous venez ? » Bien joué Angelica, mais dans le genre grandiose, on fait difficilement mieux. Clairement là, si vous voulez du malaise, ça peut monter très vite, alors avec son manque de filtre légendaire, Tiago désamorce la bombe. « Tu oses prétendre, que je te tromperais avec ton frère ? On croit rêvé. Nunca en mi vida amor de mis dias y mis noches. » Et après tout, là, Santiago ne dirait pas non de s’asseoir, parce que les dix-huit kilos du gamin commencent sérieusement à peser dans ses bras.

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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyMer 21 Sep - 3:50


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simple repas de familles ou guet-apens, la frontière est mince sur ce coup

La journée, tout allait plutôt bien quand il devait bosser. Il restait focalisé sur ses cours, sur ce qu'il devait encore effectuer comme tâches administratives sur le campus -fichue paperasserie, petite note perso au passage- et mettre en ordre ses notes pour ses recherches. Mais une fois le seuil de son appartement franchi, là c'était une autre histoire. La solitude n'avait jamais été un problème pour lui jusqu'à présent. Vivre seul non plus parce qu'en un sens, il était toujours plus ou moins entouré, par des collègues ou d'autres personnes quand il était dans d'autres endroits que New York. Lui qui était sociable, c'était toujours aisé de trouver quelqu'un avec qui tromper l'ennui si d'aventure il en voulait -et non, je ne parle pas que de sexe ici mais bien de présence physique-. Mais là il n'en avait même pas la force. Il restait dans son salon, incarnant le stéréotype du type déprimé parce qu'il ne peut pas avoir la personne qu'il désire. Croyez bien que l'ironie de la situation ne lui a pas échappé et ça n'arrangeait pas les choses pour lui car se rajoutait l'amertume à toute cette affaire et il aurait préféré noyer tout ça dans l'alcool mais ça n'avait jamais été son truc pour gérer ses sentiments. Non, lui c'était la fuite. Loin, toujours plus loin pour ne plus avoir à penser à tout ça. Une solution comme une autre mais maintenant qu'il était revenu et qu'il avait annoncé rester, plus d'échappatoire pour lui et ça allait être bien plus compliqué pour lui de gérer. Parce que s'il était parvenu à l'oublier avec le temps, une soirée avait suffit à tout faire revenir à la surface. Comme quoi, les œillères, ça avait quand même des limites.

Alors aujourd'hui il serrerait les dents, une fois de plus. Et avec un peu de chance, le fait qu'ils soient près d'une d'une vingtaine de personnes sous le même toit lui offrirait des occasions de se planquer ou des sujets de discussions qui ne tournerait pas autour de lui. Car même si l'idée partait d'une bonne intention -encore une fois-, il s'en serait franchement passé. Mais d'emblée, ça commence mal. La barbe, le cadeau et la réflexion bien sentie de sa mère, ça va être sa fête, c'est confirmé. « Je tâcherais de la remercier comme il se doit. » lance-t-il face à l'aveu de Tiago sur la réelle instigatrice du cadeau. Et là aussi il sent un poids dans son estomac. Naeemah est une jeune femme adorable, avec qui à n'en pas douter il pourrait très bien s'entendre et qui doit avoir mille et une qualités, mais là il le plus grand mal à ne pas être jaloux d'elle alors qu'il n'en a aucun droit. Et c'est sans doute pour ça qu'il balance son rencard à la figure de l'autre. Attendait-il de la jalousie de sa part ? Sans doute oui, mais ça faisait un peu diminuer sa rancœur que d'appuyer sur la plaie vu le numéro qu'il lui avait servi dans l'amphi au sujet de l'étudiant qui était venu le voir à la fin de son cours. « La soirée d'intégration ne m'aura pas sauvé, la date a simplement été avancée. Idée de ma mère, encore une fois. » Sainte femme aussi que sa mère, mais là il aurait clairement préféré qu'elle le laisse décider de quand il voulait aller dîner avec cette fille puisque déjà, il ne pouvait pas tout simplement décliner l'offre.

Mais c'est au tour de sa sœur d'en remettre une couche sans le savoir. Il fronce les sourcils vers elle en secouant la tête pour montrer sa résignation sur le fait qu'elle était irrécupérable dans son genre et il les laisse rejoindre le salon, écoutant l'autre latin sortir l'une de leurs habituelles phrases mielleuses dont ils ont le secret, sentant ses mâchoires se serrer d'une force à lui faire mal aux gencives. Heureusement pour lui, personne ne le voit faire alors qu'il dépose le cadeau dans le petit bureau attenant à la cuisine, qui autrefois était leur salle de jeux à sa sœur et lui. Des flashbacks lui reviennent de cette époque là et il reste un moment parfaitement immobile dans cette pièce alors que tout le monde s'agite dehors. Ou presque tout le monde car il entend les pas de sa mère se rapprocher. « Tout va bien, mijo ? Tu es bien silencieux depuis que tu es arrivé. Tu m'en veux encore pour ce rendez-vous ? » demande-t-elle alors que son fils transforme son air pensif en un sourire de circonstance, s'approchant d'elle pour lui déposer une bise sur la joue. « Tout va bien, mamà, je repensais juste à ce qu'était cette pièce avant et les bons souvenirs qu'on y a tous. » se défend-il d'abord avant de lui adresser un petit regard réprobateur pour ce qui est de la deuxième partie de sa question. « Je ne t'en veux pas, je ne pourrais jamais t'en vouloir maman. Mais je peux tout à fait me trouver quelqu'un et puis tu as déjà de merveilleux petits enfants. » « Je sais bien, pequeño, mais je serais encore plus heureuse de te savoir enfin heureux à ton tour. » qu'elle lui rétorque, déposant sa main sur sa joue.

Et la pierre tombe au fond de son estomac, avec force et fracas. Elle ne peut pas le savoir mais de l'entendre lui dire ça, ça lui fait mal. Pour un tas de raisons dont il ne peut rien dire. Parce qu'il s'en veut de savoir qu'elle s'en fait pour lui de la sorte, parce qu'il voudrait bien être heureux mais qu'il sait que ça ne sera jamais vraiment le cas parce que son stupide cœur est empêtré dans une impasse, parce qu'il se hait de lui mentir ainsi alors qu'elle a tout fait pour lui offrir la meilleure vie possible et qu'il ne peut même pas lui donner ce qu'elle veut. Mais là encore, en grand acteur qu'il est devenu, il sourit et embrasse l'intérieur de sa main doucement. « Je suis heureux, mamà. Mais tu devrais retourner t'occuper des tamales, ou tu auras fait tout ce travail pour rien. » Elle rit de bon cœur, elle a l'habitude de la répartie de son fils et retourne en cuisine tandis que lui va retrouver les autres au salon, où chacun a déjà un verre à la main. « Bah c'est sympa d'avoir attendu les autres dis donc. » clame-t-il alors, apparemment de retour à lui-même, se déplaçant jusqu'à la table basse pour attraper un verre à son tour, se servant avant de se trouver une place dans l'un des fauteuils. Autant vous dire qu'il savoure bien la première gorgée qu'il prend, espérant que les prochaines l'aident à se détendre alors qu'il met un point d'honneur à ne pas regarder dans la direction opposée, où se trouve Naeemah et Santiago.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyMer 21 Sep - 17:00



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Les mères latines, que voulez-vous. Ils ont beau les aimées, les adulées, les respectées et être malheureux par avance du jour, où elles ne seront plus, elles sont quand même sacrément casse-couilles quand elles s’y mettent. Vraiment. Cela lui rappelait la fin de son adolescence, lorsque les deux mères étaient encore persuadées qu’Angie et lui finiraient ensemble. Quelle idée saugrenue que celle-là. C’était limite si, elles n’avaient pas déjà prévu la cérémonie, le banquet, la robe, le costume, bref tout, à l’avance. Et pourtant rien. Ce n’était pas faute de les avoir prévenues que ça n’arriverait pas. Mais une mère latine, c’est têtu comme une mule. Avec humour, cela dit, les deux gamins avaient décidé d’aller ensemble au bal de promo, histoire de leur jouer un beau pied de nez, en plus de quelque part, réalisé pour une soirée, leur petit rêve qui ne se réaliserait jamais. Angelica avait trouvé chaussure à son pied, lui aussi. Enfin… Depuis quelque temps, il n’était plus si certain de cette affirmation. Peut-être que les deux matriarches avaient eu raison d’espérer en leur temps, que leurs familles s’unissent, mais elles n’avaient pas misé sur le bon Ortega. Et lui, n’avait pas voulu ouvrir les yeux. Il ne les avait pas encore totalement ouverts cela-dit, mais l’espoir était permis. Même si ça ne voulait pas dire que ça se finirait bien, loin de là.

Un court instant, il eut la sensation que Rafael redescendait d’un cran dans sa tension, mais ça ne devait durer qu’une fraction de seconde. Il savait bien des choses maintenant, notamment qu’il avait ce penchant pour les hommes et qu’il avait quelqu’un qui ne quittait pas ses pensées – encore à des lieux d’imaginer que ce soit lui, hein, entendons-nous bien, l’autruche n’a pas encore sorti la tête du sable-. Bref, se retrouver obligé d’aller à un rencard organisé par sa mère qui, veut qu’il se case pour avoir d’autres petits enfants… Pas drôle du tout. Et sa réflexion était peut-être mal tombée, mais en même temps… Bah ouais, ça le rendait jaloux. Et il aurait bien dégommé un mur pour se sortir cette idée du crâne, tant, c'était absurde et mal. Parce qu’en définitive, il n’a pas le droit de ressentir ça, pour pleins de raisons. Ses enfants, en première position. Sa femme, ensuite. Rafael, parce que clairement, ça n’allait pas l’aider et que malgré leurs prises de bec, ça reste un de ses vieux amis. Enfin, le reste de la famille. « Je suis désolé de ne pas pouvoir t’aider davantage. » Et il aurait vraiment bien aimé le faire, ça se voit dans le fond de ses yeux et de toute façon, il ne sait pas mentir ! Il pose sa main libre sur le biceps de l’autre homme, frottant son pouce sur le tissu du col roulé de Rafa’, dans un geste de réconfort – enfin, il l’espère-. « Todo estará bien. » Il ne sait pas trop bien qui, il essaie de convaincre là. Lui ou l’autre ?

Bref, Angelica survient comme un clown fou hors de sa boîte et, afin de ne pas que le malaise perdure ou ne se montre, il choisit la pirouette habituelle. Cela lui permet également de rejoindre le salon, pour s’asseoir et se soulager du poids de son fils. Qui ne le lâche pas pour autant, mais soit. Au moins, le poids se répartit mieux sur ses jambes, que sur ses bras. « Je préfèrerais de l’eau, s’il te plait, amor de mi vida. » Réclame-t-il à sa meilleure amie, avec son plus beau sourire, alors que sa femme le rejoint, en s’asseyant près de lui. « Si tu le mettais à terre. » Lance-t-elle à mi-voix. « Si tu le laissais tranquille ? » Répondit-il sur le même ton, catégorique et sans appel. De toute façon, à part faire piquer une crise de colère au gamin, cela ne servirait à rien. Il le sait, il le connait, il le garde assez tous les jours, non ? Bref. Il préfère se reconcentrer sur son fils, qui se cache dans son torse, en triturant sa chemise foncée, que de s’occuper de la mauvaise humeur de son épouse, voir de quiconque dans la pièce. Pour le coup, il serait presque dans son monde, à essayer de distraire Diego avec l’un de ses dinosaures en plastique. Il réussit à lui tirer un sourire, mais pas à le décrocher.

Lorsque Rafael revient avec sa magnifique pique lancée et qu’il semble un peu plus lui-même, les gens trinquent pour de bon, une fois madame Ortega sortie de sa cuisine. Et d’ailleurs, ça sent diablement bon, comme toujours. « Dolores, si tu nous parlais un peu de cette jeune demoiselle, que Rafael doit rencontrer. » Ouch. Tiago concentre son regard sur son fils, en tâchant de ne surtout pas fusiller sa chère mère du regard. Il relève cependant ceux-ci sur le frère de sa meilleure amie, se demandant s’il va rester calme ou pas. « C’est la petite Rodriguez, c’est ça ? Elle est adorable ! » Alma Rodriguez ? Oui, charmante, si on aime les filles avec deux de tensions et sans la moindre prétention intellectuelle. Sa main libre se crispe sur sa jambe, et il se mord l’intérieur de la joue. « Est-ce qu’elle n’a pas déjà un petit-garçon ? » Là, pour le coup, c’est sa femme qu’il risque de fusiller, alors il reprend son jeu avec Diego et le tricératops en plastique. « Oui, la pauvre est devenue veuve si brusquement… Mais elle a toutes les qualités. Gentille, serviable, et c’est une excellente cuisinière. » Mouais, si on veut finir intoxiqué avec une paella aux fruits de mers par fraîches. Comme à la dernière fête du quartier.  Là, pour le coup, il ne peut pas retenir un demi-rire. « Désolé, je me souvenais de la paella de l’an dernier… » Et là, son frère explose de rire. Pour une fois que ce n'est pas lui.

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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyMer 21 Sep - 17:53


rien ne remplace la famille...
simple repas de familles ou guet-apens, la frontière est mince sur ce coup

Si à l'époque ça l'avait amusé au début, quand sa mère s'était mise en tête que sa sœur et son meilleur ami finirait un jour par se marier, l'idée lui semblait bien moins amusante. Attention, comme dit auparavant, il n'était pas jaloux de la relation que ces deux là avaient, non, il était plutôt jaloux de cette proximité qu'il ne pourrait jamais avoir avec Santiago. Quant à sa mère et son obsession de le caser, c'était aussi un peu ce qui l'avait motivé à partir loin, histoire d'avoir la paix. Surtout que si elle savait la vérité sur son fils et ses penchants, elle aurait sûrement compris pourquoi quoi qu'elle fasse et qui qu'elle tente de lui refiler, ça ne prenait jamais. Pourtant c'était pas faute d'avoir essayé lui aussi. Mais il finissait toujours par rompre parce qu'il ne voulait pas donner de faux espoirs, c'était pas censé être basée sur le mensonge une vraie relation. Car dans le fond, il veut aussi tout ça. Le bonheur, la famille et même les gamins, il a avec ses parents la preuve que d'avoir la bonne personne à ses côtés ça n'a pas de prix. Mais il sait que ça n'arrivera pas alors il s'était fait une raison. Enfin ça c'était ce qu'il avait fini par croire à force de se le marteler comme un mantra pendant plus de vingt ans.

Maintenant qu'il était ici et que tous ses sentiments étaient revenus au galop, le rappel douloureux de cet amour impossible devenait de plus en plus insupportable. Surtout vu la tournure qu'on pris les choses sans qu'il ne sache encore vraiment comment c'en était arrivé là. Enfin si, il savait pertinemment comment mais chez lui aussi la tête est encore bien planquée dans le sable, simplement avec l'approche inverse. « J'ai accepté mon sort, pas comme si j'avais le choix. » Parle-t-il du rencard ou du reste ? Hum, sûrement des deux mais ça l'autre latin ne peut pas le savoir. Le réconfort pourrait être efficace si son geste le provoquait pas tout un autre sentiment chez lui et en lui. « La esperanza es la vida » se contente-t-il d'affirmer, là encore avec un sous-entendu qu'il est le seul à pouvoir comprendre. Ça oui, l'espoir faisait vivre et sa mère continuait d'espérer que son fils lui donne un jour lui aussi des petits enfants. Elle l'avait souligné juste avant et elle enfonçait le clou lorsqu'elle le trouve dans le bureau alors qu'il dépose son cadeau pour ne pas qu'on y touche -y a mine de rien une demi douzaine de gamins dans les parages ou presque, c'était plus sûr-. Petit échange tendre entre eux mais il évite la suite de la conversation gênante avec sa mère en lui rappelant que ses casseroles l'attendent bien sagement dans l'autre pièce.

Il prend une seconde pour renfiler le masque et rejoint les autres au salon, ne manquant pas de faire remarquer le manque de politesse de tout le monde de ne pas l'avoir attendu pour se servir un verre. Ce qu'il s'empresse donc de faire avant de s'installer à son tour. Comme au bon vieux temps hein ? Sauf que là clairement, même si personne ne le dit, effectivement on sent bien une tension ambiante et il est un peu soulagé de se dire que ça ne vient pas que de lui, vu le regard que lance le beau-père de Santiago à sa moitié, qui en profite pour changer de sujet en demandant à la mère de Rafael de leur en dire plus sur son prochain rencard. Oh ce qu'il donnerait pour être une souris là tout de suite, pour pouvoir se barrer dans un trou en trois secondes deux. Sa main se pose sur son front une seconde et il croise le regard du guatémaltèque avant de regarder vers sa mère qui commence à vanter les mérites d'Alma comme si elle avait une liste de points à remplir pour être digne de son fils. « Je persiste à dire que je n'ai pas besoin d'aide pour trouver quelqu'un. » Ça non, loin de là et Tiago en a eu la preuve l'autre jour d'ailleurs. Il ne peut pas réprimer le petit rire qu'il a à l'évocation de la fameuse paella. Il n'était pas présent, mais vu ce que sa sœur lui avait rapporté sur le sujet, c'était tout comme.

« Personne n'en doute mijo mais je suis sûre qu'elle ferait une épouse parfaite pour toi, vu qu'elle doit déjà gérer un enfant, elle saura bien en gérer un deuxième. » Est-ce qu'il vient de se faire tacler par sa propre mère ? Oui, vous ne rêvez pas et toute l'assemblée se met à rire pour le coup. Et vous comprenez aussi de qui lui vient son sens de la répartie. « Puis si je me souviens bien elle avait déjà flashé sur toi à l'époque. Donc elle doit pas bien être difficile. » lance alors sa sœur, sourire aux coins des lèvres et il lui lance un regard noir. « Hey ! Je te permets pas de dire ça. Envejezco como un vino fino » qu'il dit pour contre-attaquer, passant sa main sur sa barbe et en bombant légèrement le torse pour bonne mesure. « Puis j'ai simplement accepté un rencard, ne commence pas à prévoir un mariage mamà et je suis sérieux, je te connais. » qu'il ajoute en pointant un index accusateur vers sa mère qui lève les mains au ciel, faisant l'innocente, ce qui prouve bien qu'il a raison de l'avertir. L'atmosphère se détend un peu, dieu merci, ils rient à nouveau mais lui espère carrément qu'ils ne vont pas s'éterniser sur le sujet parce qu'il finira par dire une connerie le cas échéant, il le sent.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyJeu 22 Sep - 5:48



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Santiago ne regarde peut-être pas sa mère, mais il sait qu’elle n’a qu’une envie, c’est de lui sauter à la gorge pour savoir ce qui se passe avec sa femme. C’est d’ailleurs pour ça, qu’il ne la regarde pas, entendons-nous bien. Et puis, parce qu’il se connait, il sait qu’il risque d’exploser et ça finira comme le dîner chez Angelica, quelqu’un partira. Et il y a de forte chance, cette fois, que ce soit lui avec Diego dans les bras. Non parce qu’il n’a pas fallu longtemps à Sagira pour partir jouer avec ses ‘cousins’. On sait, ce ne sont pas ses cousins, mais comme toutes les familles latines hyper liées, on fait des raccourcis et puis, ce ne sont jamais que les enfants de sa marraine, donc c’est tout comme. N’allons pas épiloguer sur le sujet. Du coup, si ça barde, il y a de forte chance qu’il s’en aille avec le nœud du problème, c’est-à-dire le petit, et qu’il laisse sa femme avec sa fille sur place. Après, pour une fois qu’il ne tire pas la gueule et que c’est Naeemah qui le fait, on ne va quand même pas lui tomber dessus, si ? D’ailleurs, il ne comprend même pas pourquoi. La dispute a eu lieu, c’est bon, c’est fini, c’est passé. Pour ce qui est de Diego, c’est autre chose…

Heureusement, son beau-père est d’un tempérament plus calme que tous les latins du coin, - de même que son petit frère -, et surtout Carmen Madrigal a assez de jugeote pour ne pas s’en mêler cette fois. En revanche, une fois en présence de Dolores, c’est Rafael qui morfle. Et lui aussi, mais ça, il se la ferme et il se focalise sur le jeu pour distraire le gamin et se distraire dans le même temps. « Je suis on ne peut plus d’accord avec lui. Vous savez qu’il est assez grand non ? Il a vécu vingt ans sans vous, il se trouvera bien quelqu’un aussi. » Il dit ça avec bonhommie et humour, en faisant un baiser volant à la mère Ortega, avec son air charmeur de latin, qui veut dire ‘vous êtes chiante, mais je vous aime’, qui fait tomber n’importe qui. Même sa mère, même Dolores, davantage Angelica. Pas sa femme par contre. Qui s’empresse de serrer son genou dans sa main, pour qu’il se calme. Il n'a même pas encore commencé. Et puis oh ! La solidarité masculine, ça existe aussi, d’abord. Et puis voilà LE tacle. Pour le coup, elle est plus forte à ce jeu-là, que son propre fils. Même si, pour le coup, il rit jaune l’égyptologue. La remarque est assez réductrice pour cette pauvre Alma, quand même. Parce que oui, c’est une gentille, une courageuse, mais surtout, elle ne s'est jamais remise de la mort de son soldat de mari. Et ça soit l’assemblée en fait fi, soit elle ne s’est confiée qu’à lui, lorsqu’il l’a ramassée en larme après le coup de la paella.

Tiago continue de suivre la discussion, tout en jouant avec son fils et en surveillant que sa tête ne se ramasse pas contre la table basse. Il le tient par les bras, pendant que le petit se penche en arrière en riant, quand son père ouvre les jambes pour le faire descendre, avant de le remonter en les refermant. « Si, on doit retrouver toutes les filles qui ont flashé sur lui à l’époque… On est pas sorti, corazón.» Lance-t-il à Angelica, qui le regarde d’un drôle d’air. « Quoi ? Y’en a quelques-unes qui voulaient que je leur arrange le coup à une époque. J’ai décliné, quand après la première, ton frère m’a littéralement fusillé sur place de son regard de braise, qui voulait dire ‘Essaie pour voir et je te tue.’ Je n’ai plus essayé. Depuis, je suis totalement partisan de le laisser se débrouiller tout seul. » Après, à l’époque déjà, ça l’avait bien arrangé, il ne va pas dire l’inverse. Arrangé les rencards, ce n'était pas son truc, hein. Rien que pour inviter sa femme, il avait dû passer par le père de celle-ci, alors ceux pour Rafa’. Puis déjà à l’époque, quand les filles l’approchaient pour avoir accès à Ortega, ça le foutait en rogne donc. La jalousie est un sentiment très ancien dans les veines du Guatémaltèque.

Ah ça, pour se bonifier… Ahem. Il n’a pas pensé ça non… non… Et son col roulé ne lui va pas à merveille d’être si près du corps, au point qu’il n'essaie pas d’imaginer ce qu’il y a dessous. Absolument pas. D’ailleurs, depuis quand ce genre de vêtement est si indécent à ses yeux ? Reconcentre-toi sur ton gamin, Tiago, ça vaut mieux. Ah ça, pour planifier les mariages… « Ce serait effectivement triste de devoir annulé ce genre d’évènement, une seconde fois. » Santiago relève les yeux vers Angelica, avec un air de ‘non t’as pas dit ça… T'as pas osé.’ Et si… Elle l’a fait. « Là, t’as été vache Angie, même moi, j’aurais pas osé. Pero por eso te quiero. » Elle lui lâche son plus beau clin d’œil, et relance. «Para, me estás calentando.» Et le regard noir de Naeemah s’abat sur lui, comme le tonnerre sur la plaine et il soupire. Son frère manque de se noyer dans son verre, tellement il rigole. Son beau-père est plus mesuré, mais clairement, il rit dans sa barbe. Quant à sa mère et Dolores, elles en ont tant l’habitude, qu’elles lèvent les yeux au ciel. « Un point pour toi. Je m’incline pour ce soir. » Non parce que clairement, ils pouvaient aller vraiment plus loin ces deux-là. Vraiment.


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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyJeu 22 Sep - 10:23


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simple repas de familles ou guet-apens, la frontière est mince sur ce coup

Lui peut difficilement dire qu'il peut s'en aller vu que cette soirée est censée être pour lui. Dommage parce qu'il aurait bien préféré rester chez lui, une bonne bière bien fraîche devant son ordi pendant qu'il continuait un peu de ranger ses cartons. Mais bon, comme dit plus tôt, sa mère avait parlé alors il obéissait en bon garçon à sa maman qu'il était. Que voulez-vous, même à l'approche de la cinquantaine, il resterait toujours son fiston chéri et ce jusqu'à la fin -qu'il espérait encore très lointaine-. D'ailleurs le jour où l'un de ses deux parents y passera, vous pouvez bien croire qu'il sera au fond du trou. Il a beau faire le dur et cacher son attachement sous des airs d'indifférence mais dans le fond, c'est un grand sentimental le Rafa. Mais tout fils à maman qu'il est, ça ne le protège pas des tacles de cette dernière qui s'amuse à lui faire comprendre qu'il devrait s'assagir s'il veut se caser un jour. « Traicionado por mi propia madre, increíble. » s'exclame-t-il alors en secouant la tête.

Et surprise, Santiago prend sa défense pour cette fois. « Ah merci, lui il comprend. »dit-il alors en tendant le bras vers lui pour dire aux autres d'y aller mollo avec lui et qu'il était parfaitement en capacité de trouver chaussure à son pied par ses propres moyens. C'était sans compter sur sa sœur qui en remet une petite couche derrière, lui décochant un air à la fois dépité et colérique, vu comment il la fusille du regard. « Et tu, Brutus ? Traidora. » Qu'est-ce qu'il y pouvait lui si déjà à l'époque il faisait tourner des têtes ?  Mais la remarque de l'autre professeur le fait tiquer et il grimace doucement. « En fait, quand vous disiez que ça serait ma soirée, c'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. » pointe-t-il à voix haute, croisant les bras sur son torse en signe de protestation. Ouais, elle avait raison sa mère, par moments oui, c'était encore clairement un gamin, même si là c'était surtout pour plaisanter qu'il faisait ça. « Regard de braise, hein ? » Oh celle-là il ne pouvait pas la laisser passer. Il avale une bonne gorgée de son verre pour s'empêcher de dire le fond de sa pensée et il jette un coup d’œil vers les enfants au passage.

Mais ce dernier se retourne bien vite sur sa sœur, qui en effet, ose sortir ça devant les deux madre. Surtout avec ce qu'elle rétorque à Tiago ensuite. Et là c'est lui qui a chaud, mais pas pour les mêmes raisons. Quelle idée aussi de mettre un pull à col roulé alors qu'on est encore qu'en septembre. Mais encore une fois, il avait fait avec ce qu'il avait réussi à déballer de ses affaires. Un petit "bing" résonne alors, signe que le repas est prêt et il saisit l'excuse pour se lever de son fauteuil. « Je vais t'aider mamà. » annonce-t-il en prenant le chemin de la cuisine avec elle pour l'aider à amener tout ça à table, parce qu'autant vous dire, qu'il y a à manger pour un régiment. Même si à leurs deux familles, on en était pas loin dans les chiffres. Et à peine seul à seule, sa mère lui en colle une derrière la tête comme s'il avait cinq ans et qu'il venait de dire une bêtise aussi grosse de lui. « Aïe! ¿Por qué hiciste eso?[/i] » qu'il demande en se frottant l'arrière du crâne de la main. « Parce que tu es un ingrat et que tu pourrais tomber sur bien pire qu'Alma. » qu'elle lui explique tout en sortant son plat du four. « Je ne suis pas ingrat mamà, mais tu ne préférerais pas que je sois plutôt avec quelqu'un que j'ai choisi par moi-même ? » qu'il ose répondre en arborant un petit air de chien battu, qui là aussi ne manque pas de faire céder n'importe qui, et surtout sa mère. « Lleva esto a la sala, estúpido. » est la réponse qu'elle lui donne, le terme idiot étant bien entendu un sobriquet affectif pour le coup. Même si oui, clairement, c'est un idiot. Mais il sait que si elle réagit ainsi, c'est que dans le fond elle lui donne raison sur le point qu'il vient d'évoquer. Il lui sourit bêtement et prend donc un plat avec lui avant de revenir chercher le plat de chili avec lui et le dépose à la table où les autres ont pris place entre temps, s'essuyant le pouce en bouche. Il le dirait toujours, sa mère avait rater sa carrière de cuisinière, elle aurait fait fortune avec ses talents si elle avait pu ouvrir son propre restaurant. « Qui veut commencer par le chili ? » lance-t-il à l'assemblée pendant que sa mère ramène le reste des plats à table.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyJeu 22 Sep - 12:23



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Pour ce que la dernière fois, c’était Santiago qui ramassait, là, c'était Rafael. Bon sang, à cet instant, il était pleinement satisfait d’être casé et qu’on lui fiche la paix avec ça. Il était même heureux de s’être casé avant de réapparaître aux USA, surtout après la mise en scène avortée par leurs mères. Parce que clairement, si Angelica et lui ne s’était pas fiancé avant de réapparaître, ils en auraient encore vu passer beaucoup ! Désolé, Rafa’ c’est effectivement ta soirée et pas que dans le bon sens. D’ailleurs, saluons que Tiago est le seul homme à lui venir en aide, quand tous les autres craignent trop leurs épouses/mère/belle-mère pour le faire. Toutefois, il est certain que son beau-père est d’accord avec lui, mais il est trop proche de Carmen Madrigal pour tenter quoi que ce soit, sous peine de finir avec une claque à l’arrière du crâne. Oh oui, il comprend… Il comprend notamment que le jour du rendez-vous, il a intérêt à être occupé pour ne pas y songer, maintenant que l’autre lui a dit quand c’était ! Jalousie, quand tu nous tiens… Le professeur d’histoire antique hausse un sourcil, lorsque Rafael tique sur cette histoire de regard de braise. « Fait pas comme si tu n’en avais aucunement conscience, Rafa’. » Oh ça, il est persuadé que le chilien le sait. Après, sortit de sa bouche à lui, ça devait peut-être sonner bizarre pour lui. « Hacía demasiado calor como para olvidarlo. » Marqué à vie, le Tiago, presque traumatisé par ce regard. Jamais plus, il essaiera de se mêler de la vie sentimentale de Rafael. Jamais !

Bref, le voici sauvé par le gong ou plutôt la minuterie. Si Rafael s’en sort pour ce tour, lui en revanche va avoir un autre problème sur les bras : Diego. Parce que le garçon n’a toujours aucune envie de quitter son père, pour aller s’asseoir près de sa sœur et ses ‘cousins’. C’est que les jambes de Santiago seraient si confortables que cela ? Pas du point de vue de l’enfant sans doute. Le repas n’étant pas encore servi, le guatémaltèque reporte le problème un rien plus tard, en prenant place avec le petit sur ses genoux, alors que clairement, Naeemah désapprouve. Sa mère à lui ne comprend sûrement pas pourquoi son petit-fils est aussi difficile, comme personne d’ailleurs. Non pas que Diego ait toujours été un enfant de chœur, mais en général, il ne fait pas autant de scène et ne colle pas son père de la sorte. Jusqu’à trois ans, il avait plutôt tendance à scotcher sa mère, mais ça, c'était son complexe d’Œdipe, qui lui était bien passé depuis.

Seulement voilà, le drame devait bien finir par arriver, en même temps que les plats sur la table. Tiago essaie de raisonner l’enfant en douceur, même s’il râle, et qu’il est près d’y arriver. Surtout que, la place du petit n’est pas si loin de lui que ça, hein, mais bon, quand on a 5 ans, 2 mètres ça doit paraitre énorme. Naeemah se lève soudain, empoigne le garçon en s’exclamant. « Maintenant, Diego ça suffit ! » Et le petit hurle à plein poumon, dans une rage noire, en attrapant la chemise de son père. Les boutons sautent littéralement en l’air, les paroles s’arrêtent et finalement, devant le côté animal de l’enfant, sa mère le relâche aussi sec. Diego en profite pour mettre sa tête dans la chemise de Santiago, pour se cacher en pleurant. Autant, vous dire, que le regard du Guatémaltèque est noir de rage à son tour quand il le porte sur son épouse. Au point que personne n’oserait seulement le titiller à ce moment-là, où il explose de colère. Et il ne dit rien. Ce qui est encore plus flippant, si vous voulez mon avis. De toute façon, à ce moment-là, son regard en dit plus long qu’un beau discours. Il inspire longuement pour contenir les paroles acerbes qui risquent de sortir et finalement. « Bravo, tu as encore gagné. »

À ses mots, Tiago se lève en forçant à son tour son fils à sortir de sa chemise. C’est que ça commence et à bien faire, et à être humide avec ses pleurs et le reste. « Diego Rafael Ali Benjamin Madrigal, ya es suficiente. ¡Déjalo tú! » Et il le charge en sac de pomme de terre sur son épaule, alors qu’il crise encore un peu plus, en lui perçant un tympan au passage. Il sort de la pièce avec le garçon, passe par la cuisine. « Lo siento, Dolores. Vuelvo enseguida. » Et il sort à l’extérieur de la maison, où il dépose l’enfant qui pleure toujours à chaudes larmes, en tendant ses petits bras vers lui, en lui servant du papa à tout vas. Un enfant en crise quoi. « ¡No! ¡Ya no es posible, Diego! ¡Aún no me he ido! ¡No voy a desaparecer, maldita sea! »

Franchement, il va étriper sa femme… Comme il va étriper sa meilleure amie ! Il soupire, puis se met à genou devant le petit garçon. « Cálmate, corazón. » Il l’observe et il sait. L’enfant est fatigué au possible, il est en colère de savoir que son père s’en va et surtout de les avoir entendus se disputer. Bref, c’est le trop-plein pour lui. En plus, il doit se farcir la réunion de famille. Alors, il s’assied sur les marches de l’extérieur, prend son fils dans ses bras et le berce en lui chantant une berceuse. Le reste du monde peut aller se faire foutre pour l’instant et essentiellement sa femme.


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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyJeu 22 Sep - 13:22


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Comme il l'a dit l'autre jour dans son premier cours, il a la peau dure mais ce qui l'agace surtout là, c'est qu'on persiste à s'occuper de sa vie privée de la sorte. Pour peu, il se croirait être un prince à qui on fait rencontrer toutes les prétendantes possibles parce qu'il faut absolument un héritier pour perdurer le royaume. Comparaison bancale je sais, mais on en est pas loin quand même vu qu'il n'a guère son mot à dire dans l'histoire. Mais on ne lutte jamais contre sa mère et tous les hommes présents ce soir le savent très bien. Et bien entendu qu'il ne peut que tiquer quand il entend le guatémaltèque dire un tel truc à son sujet. Surtout quand on sait où ils en sont en ce moment. « Oh ça j'en ai pleinement conscience crois-moi, et je sais très bien m'en servir en général mais que tu oses l'admettre de ton propre accord, ça c'est nouveau. » Et il dirait bien aussi que ça l'intrigue, mais ça il ne peut pas le dire.

Le temps de passer à table résonne en même temps que le timer du four et en bon garçon, il va aider sa mère. Comment ça, il est vil d'utiliser cette excuse pour s'extirper de sa situation de cible principale de l'assemblée ? Pas du tout, c'est une simple coïncidence si ça fait cesser -il n'en doute pas, que temporairement- les hostilités. Mais visiblement sa mère elle n'en a pas fini avec lui comme le prouve la bonne petite tape qu'il se prend une fois qu'ils sont dérobés au regard des autres invités. Petit sermon de la matriarche Ortega qui lui rappelle qu'il devrait la remercier et qu'il pourrait trouver pire comme compagne mais il contre-attaque en jouant sur la corde sensible de sa mère. C'est petit, il le sait mais elle sait aussi qu'il a raison, se forcer à aimer quelqu'un juste pour lui faire plaisir à elle n'aboutirait à rien. Elle abandonne donc ce round et l'envoie mettre les plats sur la table. Ce qu'il fait sans broncher mais pendant qu'il se faisait rabrouer par sa mère, la tension était remontée d'un cran dans la salle à manger. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva.

Le stéréotype des latins -trop- expressifs n'était pas basé sur du vide qu'on se le dise. Et vous en avez la preuve encore une fois ici. Il ne sait pas trop ce qui se trame avec le petit mais y a clairement anguille sous roche si la douce Naeemah s'énerve ainsi. Y aurait-il de l'eau dans le gaz chez les Madrigal ? Ta gueule toi supplique-t-il à son cerveau qui commence de suite à se faire des films tout seul. Il doit bien y avoir une explication à tout ça et ça devait être plus profond que la soirée de l'autre jour. Quelque part, il se sent mal pour eux, jamais facile de s'engueuler devant témoins mais une part de lui ne peut s'empêcher de jubiler malgré tout. Mais la sensation ne dure qu'un temps lorsqu'il entend l'autre homme réciter sur un ton impérieux le nom complet de son fils, comme le fait tout parent latin quand son enfant fait le con -sa mère avait prononcé cette même phrase des centaines de fois par le passé, de quoi aussi vous traumatiser-. Est-ce qu'il a bien entendu ? Ils ont vraiment donné son prénom au gamin ? L'info a du mal à être assimilée, faut bien le dire, surtout que son cerveau tourne à pleine allure pour une toute autre raison. Bah oui, que voulez-vous, de voir Tiago ainsi, ça lui colle des images en tête dont il ne peut se défaire et il s'enfile d'une traite le reste de son verre pour tenter de s'en débarrasser avant que ses joues ne deviennent écarlates. Déjà qu'il a senti une bonne montée en pression quand la chemise s'est ouverte suite à la crise du petit...

Autant vous dire que l'ambiance est plombée à présent et bizarrement, c'est le silence qui règne autour de la table alors que chacun se sert à présent, Dolores insistant pour qu'ils mangent pendant que c'était chaud. Ou autant dire qu'elle les forçaient à ignorer l'éléphant dans la pièce, ça aussi une bonne habitude latine que d'ignorer ce genre de choses. La tension redescend peu à peu à mesure que le temps passe et il jeta un coup d’œil vers l'extérieur. Ça commence à faire un petit bout de temps quand même. Il se lève donc et attrape l'assiette vide de l'autre prof, lui met quelques bricoles dedans et sort pour aller la lui porter. Il n'irait pas s'interposer avec le gamin, mais ils devraient quand même manger quelque chose si en plus, le petit ne voulait pas faire par dessus tout une crise d'inanition. Il ouvre doucement la porte et l'observe en approchant doucement, l'assiette tendue vers lui telle une branche d'olivier. « Coman, les hará bien a ambos. » dit-il lentement, son autre main dans sa poche alors qu'il sourit au petit qui le dévisage à nouveau d'un air suspect. Et c'est en voyant ce genre de réaction un peu flippante qu'il se dit qu'il est content de ne pas à avoir à enseigner à des gamins ou ça fait longtemps qu'il aurait changé de taf. De plus, sa petite sortie agite les autres convives qui se demande bien pourquoi c'est lui qui s'y colle plutôt qu'Angie, qui en théorie, en tant que meilleure amie et maman, était en principe plus équipée pour gérer la situation.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyJeu 22 Sep - 15:35



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Pour toutes les mères latines, leurs fils sont aussi sacrés que des princes et doivent – par définition – faire leur devoir d’héritage. Eh ouais… Difficile de passé à côté. Surtout en plus, quand vous avez une mère plus catholique que le Pape, comme Santiago. Et vous vous demandez encore comment il a pu faire l’autruche pendant autant d’année sur son penchant pour les hommes ? Bon, la chrétienté n’était pas la seule en cause, mais en étant, évidemment, un facteur assez conséquent. Soit, il avait vu juste, c’était le fait que ce soit de sa bouche que sorte la qualification, qui avait fait tiquer Rafa’. Lui choisi de ne pas en rajouter, même si ça le démangeait méchamment. Cela aurait été Angelica, il ne se serait pas gêné, mais la relation avec son frère n’est clairement pas la même. On va éviter de lui faire faire une syncope, déjà qu’il morfle plus qu’à son tour ce soir.

De toute façon, l’huile est jetée sur le feu d’une autre manière et, clairement, une façon qu’il aurait préféré éviter. Jusqu’ici, il y était parvenu, mais le fait que Naeemah perde patience avec le petit et qu’il finisse avec une chemise à semi-ouverte, impossible à reboutonner en plus, ça l’avait clairement mis en rogne. Et puis, elle le cherchait depuis le début de la soirée. Pire, depuis qu’il était rentré du boulot.  Alors, il est bien gentil le guatémaltèque, mais à un moment ça ne peut plus passer. D’ailleurs, elle a de la chance et l’assemblée aussi, qu’il se soit contenté de lui lancer une simple réplique et non d’avoir étalé leur vie privée en hurlant et en gesticulant. Comme quoi, il a beaucoup de maîtrise de lui ce soir. Peut-être même qu’elle devrait remercier son fils d’avoir gardé son père aussi occupé et donc, calme. Et que ce soit lui qui se fasse remonter les bretelles et non elle. De la chance également, qu’il préfère réellement passer un savon au petit hors des murs de la maison des Ortega et pas dans la salle à manger. Bref, qu’il soit simplement bien éduqué, le Madrigal.

Honnêtement, il ne s’attendait pas à ce que qui que ce soit le rejoigne dehors. Typiquement latin, effectivement, d’essayer d’ignorer ce qui s’était passé, et surtout de le laisser gérer le problème seul. Le problème, c’est que ça prenait du temps, oui. Déjà, faire passer la crise de larme de Diego. Ensuite, qu’il se calme lui-même et qu’il redescende. Sinon, il y’en a une qui allait devoir demander l’asile politique dans un hôtel. Surtout qu’il est rancunier l’animal. La seule personne qu’il imaginait capable de braver son état nerveux, c’était éventuellement sa mère. Même Angelica ne se serait pas risquée à ça, surtout pas vu le regard qu’il avait lancé à sa femme. Clairement, s’il avait eu des rayons lasers dans les yeux, elle était morte. Quelle surprise donc, quand il entend la voix de Rafael, et qu’il le voit arriver avec une assiette et de quoi manger. « Gracias. » Répond-il en prenant l’assiette et en réinstallant son fils sur ses genoux, en lui tenant l’assiette devant lui. Lui, il n’a pas faim, mais le petit se jetterait bien sur la nourriture, s’il n’était pas si impressionné par le Chilien. « Come. No te va a comer. » Alors, il se met à manger, pendant que son père soupire largement, en posant sa tête dans le dos du petit. « Lo siento mucho. No era mi intención que sucediera así. » Dit-il à l’adresse de Rafael. Clairement, pour une fois, il voulait que ça se passe parfaitement bien, que tout le monde soit content et qu’ils rentrent tous chez eux, avec le sourire. En entendant du bruit à l’intérieur, il regarde derrière lui. « Je pense que je vais me faire tuer, non ? » Sa mère va lui arracher la tête, le clouer au pilori en place publique. Enfin, tant qu’elle ne le renie pas.

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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyJeu 22 Sep - 16:26


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simple repas de familles ou guet-apens, la frontière est mince sur ce coup

C'est vrai que ça aussi c'est un stéréotype qui colle à la peau des latins. La ferveur religieuse. Que ce soit n'importe quel pays d'Amérique du Sud, vous pouviez être sûr d'y trouver des bastions bien ancrés de communautés chrétiennes qui étaient bien plus pratiquants que les pays qui pourtant avaient vu naître la religion en question. Bon sang ce qu'il avait haït de passer ces dimanches matins à la messe, à écouter les sermons de leur reverando, assis bien sagement dans le beau costume que sa mère le forçait à porter pour y aller. Puis ne parlons pas de l'année où elle avait eu la sublime idée de le faire devenir enfant de cœur... Imaginez deux secondes celui-là, gamin, dans une aube blanche, censé incarné le parfait petit angelot quand tout le monde le connaissait d'ores et déjà comme le clown de service. Mais bon, les voies de la mamacita sont impénétrables parfois.

En tout cas oui, c'était bel et bien sa soirée vu combien il s'en prenait dans la tronche pour le moment. Attaqué par son propre camp en plus. C'était bas, très bas... Et c'est Tiago qui vient le soutenir, ou la dernière personne qu'il aurait cru dire quelque chose sur le sujet après la réflexion qu'il lui avait balancé en fin de cours à propos de son étudiant flirteur. On peut donc bien lui accorder sa remarque à l'adresse de l'autre prof. Heureusement pour lui, le dernier plat est enfin prêt et ils peuvent tous passer à table. Sauf que c'est loin d'être la fin des péripéties pour la soirée. Il manque de nous faire une petite syncopa au passage quand il regarde vers Santiago quand le petit lui déchire la chemise. Retour de karma de l'autre soirée ? Qui sait, mais il manque de saigner du nez pour la peine. Par chance, le centre d'attention a changé de point de focalisation alors sa réaction passe inaperçue dans le chaos engendré par la crise du petit et la quasi dispute entre les deux époux. Et il n'y a bien que lui pour être quelque peu émoustillé par ce qui vient d'arriver. Que voulez-vous, quand il s'agissait de Santiago, rien ne tournait plus très rond chez lui.

Et presque comme dans une série b, on a l'impression qu'on est passé à une autre scène sans explication tant c'est évident que tout le monde fait comme si de rien n'était, s'agitant autour de la table pour déguster les bons petits plats concoctés par sa mère. Vous vous étonnez encore qu'il soit parvenu à garder le secret sur tout ce qu'il ressentait en voyant ça, pas moi. Seul problème avec une telle stratégie, c'est que ça fini toujours par vous exploser à la gueule à force de tout garder dedans, façon cocotte minute. C'est pourquoi il fini par se lever et se saisir du plat vide, sous le regard silencieux mais empli de jugement quand même des autres convives. Il allait pas les laisser dehors sans au moins quelque chose de chaud à avaler pour compenser l'énergie dépensée avec tout ça. Les nerfs, ça creusait. Il sort donc pour les rejoindre et tend sa branche d'olivier vers le petit et Tiago. Il se contente de hocher la tête quand il le remercie pour signifier qu'il n'avait pas à le faire, il ne faisait qu'être charitable. Lui aussi, sa mère l'avait bien élevé après tout. Restant à bonne distance quand même, il est visiblement quand même trop proche vu la réaction de Diego, mais l'appétit fini par vaincre ses appréhensions et les mots rassurants de son paternel. « Lo sé. No te preocupes, ellos también lo saben. » Il regarde vers le ciel et puis vers l'intérieur lui aussi quand il entend le bruit derrière eux. « Pas publiquement en tout cas, ça laisserait trop de témoins. » plaisante-t-il en haussant les épaules nonchalamment. L'humour à la con pour désamorcer la tension, sa signature en bonne et due forme. Il lui lance un sourire compatissant et rentre à nouveau dans la maison pour ressortir quelques secondes plus tard avec sa veste dans les mains. « Enfile au moins ça si tu comptes rester là. Ça serait con d'attraper froid. » Oh mais c'est qu'il est protecteur quand ça lui prend dis donc. Pas qu'il ai quelque chose lui contre la chemise à moitié ouverte sur l'autre latin mais s'il tombait malade suite à tout ça, il s'en voudrait quand même un peu.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyJeu 22 Sep - 17:53



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Heureusement, sa mère a lui n’avait jamais eu une si mauvaise idée. Non parce que clairement, ça l’aurait mis dans une situation de stress intense et, si encore maintenant il a bien du mal à le gérer, imaginer à l’époque. Donc, la messe tous les dimanches oui, l’enfant de chœur non ! Mais pour le coup, il s’était bien moqué de Rafael en son temps. En même temps, jeter lui donc la première pierre, si vous n’auriez pas fait de même. Après, depuis qu’il avait des enfants, il était bien obligé de se la refarcir tous les dimanches la messe, afin qu’el diablo ne s’en prenne pas aux âmes de ses enfants, selon les dire de sa très chère mamá. Et ce n’est pas son épouse qui s’y collerait, puisqu’elle n’était pas de la même confession religieuse. Toutes les médailles ont leur revers, non ? Encore une façon aussi, de dire que les enfants Madrigal passaient bien plus de temps avec leur père, que leur mère.

Dès lors, il était sans doute aisé de comprendre la réaction de Diego, lorsqu’il avait brutalement appris que son cher paternel, allait partir rejoindre son grand-père pour des fouilles de l’autre côté de l’atlantique, pendant plus d’un mois. Évidemment, à part Naeemah et Sagira, personne dans la maison n’était au courant de cela. Ce qui ne contribuait pas à aider Santiago face aux jugements qui avaient sans doute lieu durant qu’il était assis dehors. Et il était fort à parier que ni sa fille, ni sa femme, n’allaient en soufflé mot. La première parce qu’elle était bien trop occupée à s’amuser et qu’elle n’avait quand-même que 8 ans. La seconde, sans conteste par conscience qu’elle venait de merder brillamment. Et en toute sincérité, même s’il se calmait, le Guatémaltèque commençait à se dire qu’il allait plier bagage avec son gamin. Au moins comme ça, il ne dérangerait personne et il pourrait mettre son fils au lit, qui en avait cruellement besoin.

Cependant, l’arrivée étonnante de Rafael changeait un rien la donne, puisque cela lui faisait momentanément une présence adulte à l’extérieur. Non pas qu’il avait compté partir sans rien dire, hein, mais il avait plus eu l’intention de se lever, de saluer tout le monde dans la foulée et basta volver a casa. Là, il avait encore un peu de répit pour se calmer et surtout, son fils mangeait. Bonne raison de rester assis à se geler, tout à fait. Pour une fois, Santiago sourit amuser à la remarque du Chilien, l’aidant à se calmer et à désamorcer sa mauvaise humeur. « Je t’avoue ne pas être rassuré à l’idée d’être seule avec mi querida madre, désormais. » Ah ben là, il va se faire voler dans les plumes, jusqu’à ce qu’il crache le morceau, l’oiseau à la tête dans le sable. Sans parler qu’elle commencera par prendre la défense de son épouse, en pure solidarité féminine, bien évidemment. Bon sang, il a déjà mal à la tête rien qu’en y songeant.

La suite, il ne l’aurait même pas imaginé en rêve, très sérieusement. Lorsque sa némésis disparait, il prend un truc dans l’assiette, histoire quand même de ne pas mourir lui d’inanition. Il en est à se lécher les doigts, quand Ortega réapparait avec sa veste à lui, pour éviter qu’il chope la crève. « Merci… » Dans sa tête, ça s’emmêle comme une lycéenne qui a obtenu le t-shirt du capitaine de l’équipe de foot. Madre de Dios, que c’est crétin quand-même. Il pose l’assiette à côté de lui et enfile la veste de Rafael, en se disant qu’elle sent quand même diablement bon… Ce qui est très mauvais pour son pauvre cœur, son pauvre ventre et on ne va pas parler de son cerveau. Diego quant à lui rassasié, se blottit contre son père en baillant à s’en décrocher la mâchoire. Ah, s’il pouvait s’endormir, ce serait si bien. « Tu peux rentrer, si tu veux, je vais attendre encore un peu. Il va sans doute s’endormir et ça évitera qu’on se prenne encore la tête avec Naeemah… Mierda. Ne prends pas froid, toi non plus. » Enfin avec son putain de pull à col roulé…

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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyJeu 22 Sep - 18:34


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Oh elle en avait d'autres de bonnes idées au fil des années sa mère. Le coller enfant de cœur alors qu'elle savait qu'il ne pouvait pas tenir en place plus de 2h d'affilée, de lui faire faire du foot alors qu'il avait horreur de ce sport, de lui couper les cheveux elle-même pendant les premières années de sa scolarité -oui, les photos de l'époque existent encore, comme si une telle mère n'aurait pas pris de photos de son fils-, et j'en passe. Il n'avait eu d'autre choix que de subir car si déjà adulte on ne répondait pas à sa mère, c'était encore plus vrai quand on est enfant. Mais bon, pour la première, il avait réussi à combattre en se faisant renvoyer par le curé parce qu'on l'avait trouvé à se siffler du vin de messe. Quant à la spiritualité, Rafael lui était plutôt devenu athée au fil des années, ses études lui ayant ouvert les yeux sur d'autres formes de croyances, qui collaient parfois plus avec ses propres idéaux mais là n'est pas le sujet donc revenons-en à nos deux spécimens.

Oui, même si au départ, il s'était dit que la soirée serait compliquée à gérer pour les raisons qu'on connaît, au final c'était compliqué pour une toute autre raison. Et forcément de le voir ainsi, ça le travaillait. Revirement de situation total si on y regarde bien mais que voulez-vous, ces deux là étaient remplis de contradictions. Il dévoile sa facette empathe et prévenante envers lui et le petit et tente, tant bien que mal de lui faire retrouver un peu le sourire en étant fidèle au Rafa qu'il connaissait. Et ça semblait fonctionner. « Oh ça je voudrais pas être à ta place en effet. Je crois que même El proprio Diablo aurait peur d'affronter ta mère après ce qui vient de se passer. » Tu n'aides pas en remuant le couteau dans la plaie, mon grand. Mais il est sincère et n’exagère pas vraiment quand il dit ça. Ça n'allait pas être beau à voir et en plus, il était probable qu'il prenne double peine avec Naeemah par la suite. C'est précisément dans ces moments là qu'il se disait qu'il était bien à rester célibataire.

Le soleil commence à se coucher et l'air devient plus frais assez rapidement alors il rentre pour aller chercher sa veste. Il allait quand même pas le laisser se geler ses jolies miches dehors de cette façon. Ils sont peut-être butés dans leur genre mais il n'en oublie pas les bonnes manières. A nouveau, le hochement de tête pour signifier que c'est normal et il se frotte les mains une seconde car pull à col roulé ou pas, on est quand même mieux à l'intérieur. Il l'écoute prendre la parole pour lui dire de rentrer mais lui compte bien rester là. Surtout si ça lui évite de s'en reprendre plein la tête quand il aura remis les pieds dans la salle à manger. « Je suis très bien où je suis. » lui rétorque-t-il et sa voix est sans appel. Il se déplace un peu plus loin et choppe la couverture que sa mère garde toujours sur la balançoire du perron quand elle lit ses magasines people l'après-midi après le déjeuner et la lui tend pour qu'il couvre le petit. « Ça l'aidera à s'endormir aussi. » Oui, il est pas forcément toujours à l'aise avec les gamins -peut-être parce que dans sa tête il en est encore un par moments- mais il n'est pas sans cœur non plus. « J'ai passé trois mois en Laponie en plein hiver, je pense que je survivrais à un petit air frais new-yorkais. » Il ne pouvait pas simplement le remercier de se soucier aussi de lui. Ça serait admettre que ça le touchait et sa fierté, bien que mise à mal ce soir, était encore assez présente à cet instant là pour qu'il réponde ainsi, surtout devant le petit. Ah, quelle saloperie cette fierté masculine j'vous jure.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyVen 23 Sep - 4:43



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Peut-être que le fait qu’il était fils unique très longtemps, avait aidé à ce que sa mère ne le traumatise pas trop. Craignant sans doute que si elle était pareille à celle du Chilien, qu’il finisse par la haïr et la fuir une fois adulte. Allez savoir, il n’irait pas demander à Carmen. Et en même temps, au début, elle n’avait pas non plus les mêmes moyens, donc fatalement certaines preuves ont disparu dans la bagarre. Il a échappé aux ciseaux maternels, parce que sa grand-mère l’amenait chez le coiffeur avant qu’on en arrive là. Certes, la fierté de la Guatémaltèque l’empêchait d’accepter le moindre dollar de ses ex-beaux-parents, mais elle les remerciait silencieusement tous les soirs, en prière, pour tout ce qu’ils faisaient pour le petit. Il avait peut-être un connard comme géniteur, mais c’était le seul membre de sa famille qu’il détestait. Les autres avaient tous des allures de saint dans sa tête. Même si, il n’était pas particulièrement croyant non plus. Mais comme tous les latins, il est forcé et contraint, jusqu’à la mort de sa mère, de l’écoutée sans broncher et de soumettre à sa divine autorité toute-puissante. Amen. Et croyez-le, il espère qu’elle vivra plus que centenaire, ou même, s’il pouvait mourir avant elle, ça l’arrangerait, parce qu’il n’était pas prêt. Il n’était déjà pas prêt pour son abuela, alors su dulce madre… Non, impossible, elle est immortelle. Bref, revenons aux deux manchots sur le perron.

Le diable se cachera toujours dès qu’une mère latine s’énerve sur un de ses enfants. Même la fureur divine lui semble un doux châtiment, par rapport à la colère de sa mère. Il endurerait les 10 plaies d’Égypte sans broncher, mais pas le sermon maternel. Il a déjà la scène en tête. Il ne pourra jamais en placer une, juste fixer ses pieds, avant de se faire descendre parce qu’il le fait. Et enfin, quand elle l’autorisera à plaider pour sa défense, elle tombera peut-être des nues avant de repartir dans un sermon contre sa belle-fille. Ouais… ça donne envie. Et encore, dans le lot, la possibilité qu’il se ramasse des tapes par-ci, par là est loin d’être exclue ! « Si je meurs, je veux qu’on grave comme épitaphe sur ma tombe : ‘Ce n’était pas une lumière, mais il s’est éteint.’ Comme ça, il y a au moins quelqu’un qui est au courant. Je peux compter sur toi ? » Ironise-t-il à nouveau, car clairement, c'est dramatisé. Mais au moins, ils en sont à plaisanter sur un sujet, sans se voler dans les plumes, comme jusque-là, ils ont si bien pu le faire. Comme quoi hein, tout arrive.

Donc, monsieur Ortega est très bien dehors… « Tu m’étonnes tiens. » Plaisante-t-il à nouveau. « C’est le moment où on fait un plan diabolique pour faire payer ta sœur ? » À coup sûr, ce serait une véritable première, qu’ils se liguent ensemble contre Angie, mais pour le coup, elle le méritait amplement. Surtout que ça craignait pas mal, car ne dit-on pas toujours ‘jamais deux sans trois’ ? Il remercie Rafael d’un signe de tête pour la couverture et recouvre de son mieux le petit qui ferme déjà les yeux, en serrant un pan de sa chemise foutue dans sa main. Qu’est-ce qu’ils sont mignons quand ils dorment… D’ailleurs, heureusement qu’il est contre lui, sinon il se choperait un rhume de poitrine avec sa chemise dans cet état. Il repose ses yeux foncés sur son compagnon de sortie forcée. « Si tu t’asseyais déjà, tu me donnerais presque le tournis. Puis, je ne vais pas te manger. » Ni même le gamin, maintenant qu’il sombre gentiment dans les bras de Morphée. « Certes, ça ne doit pas t’empêcher de vouloir être au chaud plutôt qu’à te peler avec un condamné à mort. » Il rit alors, avant de secouer la tête et de soupirer en jetant un œil à sa chemise. « Dommage, je l’aimais bien cette chemise. » Bon après, il sait très bien qu’il peut la filer à sa mère et sa panoplie de boutons en tout genre. Elle aura tout dépareillé, mais ça fait son charme et un certain look.

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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyVen 23 Sep - 5:31


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Tout partait d'une bonne intention en général, aux yeux des matriarches quand elles venaient avec ce genre d'idées. Ça servirait à le sociabiliser, à lui apprendre justement à se contrôler et à rester en place plus de cinq minutes. Ça lui apprendrait la valeur de l'argent et j'en passe. En effet, des leçons charitables mais qui pour les gamins en eux-même avaient quand même plus l'air de châtiments. Alors imaginez ce que ça aurait pu être si Rafael n'était pas un fils à maman ? Oh Angie a vite été la petite princesse de la maison après sa naissance, mais vu qu'elle était plus sage que son aîné, sa mère le gardait forcément toujours un peu plus à l’œil. L'amour vache dans toute sa splendeur comme qui dirait. Qu'elle puisse seulement continuer à l'emmerder de la sorte aussi longtemps que possible qu'il se disait malgré tout. Il donnerait son âme sans hésitation à qui lui garantirait que sa mère les enterrent tous, pour ce qu'elle pouvait avoir de valeur de toute façon...

Si pour beaucoup de personnes, les télénovelas étaient sur-jouées dans la catégorie dramatique et disputes à tout va, clairement c'est parce qu'ils n'avaient pas conscience que ça se passait bien souvent comme ça en vrai et nos deux loustics étaient bien placés pour le savoir. Le Chilien se souvenait encore très bien -au point de parvenir à ressentir la trace de la main de sa main sur sa joue dès qu'il y repensait- du jour où il avait couper les cheveux de sa sœur parce qu'elle n'arrêtait pas de dire qu'elle voulait avoir la même coupe que sa copine à l'école. Pensez bien, lui, il avait voulu l'aider comme tout bon grand frère qu'il était alors il avait pris les ciseaux de couture de sa mère et... Je vous laisse imaginer le massacre qu'un gamin de 10 ans peut faire aux cheveux de sa sœur quand la coupe l'autre gamine ressemblait à une perruque de Playmobil. Autant vous dire que cette dernière l'avait aussi maudit pendant un petit bout de temps, elle qui devait se coller une coupe courte alors qu'elle avait de longues et belles boucles jusque là. Alors oui, il sait ce qui attend Santiago dans les prochains temps et il ne l'envie pas, surtout qu'il n'a pas l'air d'être le principal responsable de la situation mais ça c'est peut-être pas très objectif de sa part comme point de vue.

Il parvient quand même à faire un peu retomber la tension en usant de son sens légendaire de l'humour et c'était aussi un peu pour ça qu'il était sorti, au-delà de s'assurer que les deux allaient bien. « Poétique et sarcastique, j'approuve. » qu'il confirme en hochant la tête tout en faisant une légère moue approbatrice, avant de hausser aussi bien les épaules que ses sourcils. « Tu peux, mais si la mienne me fait disparaître pour effacer les traces, ça n'aura pas servi à grand chose. » Bien sûr qu'ils exagèrent, largement, car jamais aucune des deux femmes n'en arriverait là mais c'était plus marrant de faire redescendre la tension de cette façon. Comme quoi oui, ils pouvaient être capables de se parler sans se chercher des poux pour une fois, ça les changeaient mais combien de temps ça durerait, ça... Qui pouvait le dire. En attendant, il s'échine à leur éviter d'attraper froid comme il le peut, histoire qu'en plus de toute cette scène, ils ne se collent pas en plus une bonne semaine de nez coulant et toux carabinée. Quitte à ce que ça soit lui qui finisse dans le même état. Car clairement, il préférait la fraicheur de l'extérieur au volcan en sommeil qui doit bouillonner maintenant dans la salle à manger où sont tous les autres.

« Tu serais vraiment prêt à retourner ta veste contre elle ? Hum, permets-moi d'en douter, votre passif me fait dire le contraire. Mais je considères l'idée quand même parce que là, elle les collectionne les idées à la con. » Clairement, ça serait une première mais autant vous dire que la demoiselle en prendrait pour son grade parce que s'il y a une chose que Rafa avait toujours aimé faire petit, c'était ce genre de coups fourrés. Surprenant, hein ? Non, bien sûr que non. Ce qui l'est plus par contre, c'est le fait que l'autre lui demande de venir s’asseoir à côté quand ils ont fait tour leur possible pour s'éviter jusqu'à présent. « Faut pas dire des choses pareilles devant moi, Madrigal. » fait-il remarquer en haussant un sourcil équivoque. Non, c'était même à éviter. Vu les images que ça généraient quasi aussitôt dans son esprit, surtout avec ce que l'autre fait alors qu'il approche pour prendre place sur les marches. « Mais qui suis-je pour refuser les dernières volontés d'un condamné. » ajoute-t-il alors qu'il pose ses fesses sur les marches à ses côtés. « Oh drama queen, ce ne sont que des boutons, elle est récupérable ta chemise. » assène-t-il alors qu'il inspire un bon coup, le regard levé vers le ciel, histoire de ne pas prêter trop d'attention à cette fichue chemise.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyVen 23 Sep - 6:46



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

Ah le sarcasme ; ah la poésie. Bon, Santiago n’était clairement pas le genre d’homme qui passe sont temps à lire et/ou déclamer de la poésie, mais il aimait encore bien les bons jeux de mots et surtout, quand ça pouvait rendre aussi bien. Puis dans la situation actuelle, il trouvait que ça collait bien et que ça rajoutait de l’humour sur le drame à venir. Il devrait peut-être appeler la télévision locale, ça deviendrait la nouvelle télénovela de New York. ‘Où comment Carmen Madrigal tua son fils premier-né…’ Le suspense est absolument insoutenable ! À la réflexion de l’autre latin, il ne peut que rire ouvertement. « Imagine les gros titres : Deux mères latines assassinent leurs fils dans un élan criminel d’un sadisme sans nom. » Je crains qu’ils ne soient lancés sur une série de conneries longue comme le bras ces deux-là, qui n’était pas sans pousser Tiago à se souvenir des rares moments de complicités qu’il avait pu avoir avec Rafael. Et j’insiste sur le rare. Non seulement, parce qu’il était plus souvent jumelé avec Angelica, mais aussi parce que même à l’époque il y avait une certaine distance. D’abord celle que tous les plus jeunes ont avec les aînés. Trois ans ça semble ridicule, mais quand on est enfant, c'est énorme ! Puis l’adolescence venant, les attirances honteuses avaient fait le reste. Sans parler de l’éducation, la spiritualité, l’étroitesse d’esprit… Continuez donc la liste, car personnellement, j'abandonne là.

Est-ce qu’il serait prêt à se retourner contre sa meilleure amie ? Si elle refait un coup pareil, oh oui sans hésiter. Peut-être que là, pas encore, mais il est pragmatique, il sait que ça va arriver et il se tient prêt. « Si, elle en ressort une comme ça ? Ô que oui. Et tu sais autant que moi, que ça arrivera. Jamais deux sans trois, Rafa’. Donc considère moi comme partant d’avance. » Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’avec eux deux face à elle, elle va déguster. Santiago fronce alors ses sourcils, se demandant ce qu’il a bien pu dire pour que le Chilien lui dise ça. « Qu’est-ce que j’ai dit ? » Bonjour le déni… oui, bonjour le déni… Mais soit. « Eres un santo, amigo. » Lâche-t-il lorsque l’autre homme prend finalement place avec lui sur ces fiches escaliers, vachement inconfortables. Le condamné continue de couver sa progéniture du regard, alors qu’il sent clairement le souffle du petit qui ralentit, signe que le sommeil l’a enfin emporté. Et vu où est la tête de l’enfant, il ne peut pas louper ça. Sans parler du fait, que son poids s’accentue sur ses jambes et sur son bras gauche. Soit, avant de bouger d’un millimètre, il préfère encore attendre qu’il s’approfondisse, afin d’être sûr qu’il ne s’éveillera pas lorsqu’il rentrera. « Latin, pas drama queen. » Lance-t-il avec un sourire amusé. « J’aimais surtout qu’elle ait les mêmes boutons, ce ne sera plus le cas après. »

À son tour, il regarde le ciel en se demandant ce qu’il a bien pu faire pour mériter ça. Se sentir à la fois si calme et apaisé par la proximité du Chilien et de l’autre, avoir le cœur qui accélère comme un con et le cerveau qui sautille dans sa boite crânienne. En même temps, la proximité, la chaleur de Rafael qui lui arrive de fait, l’odeur de ce dernier à cause de sa veste sur ses épaules… Il va finir par se liquéfier, alors pour essayer de ne pas faire ou dire de connerie, il se lance enfin dans une vraie explication. « Diego est contrarié, parce que je m’en vais rejoindre mon beau-père. Normalement en novembre. J’ai plein de chose à faire avant que ça ne se fasse réellement et, donc rien n’était officiel. » Il pousse alors un large soupire. « Mais Naeemah a lancé la bombe aujourd’hui aux enfants et, il l’a très mal pris. D’où le fait qu’il me colle comme si j’allais soudainement disparaître. Il est… du genre hyperémotif depuis qu’il est tout petit et elle le sait. Elle a perdu patience et voilà… Je déteste quand ça arrive. Je déteste me fâcher sur eux, surtout que ce n’est pas sa faute. Il a du mal à comprendre que c’est provisoire. Je suis avec eux plus qu’à mon tour depuis qu’ils sont nés, c’est la première fois qu’ils vont rester avec leur mère sans moi. Visiblement, ça ne passe pas bien. » Ironique lui ? Absolument pas. « Je me demande si je ne ferais pas mieux d’annuler et de rester ici… Soit. Maintenant que j’ai fait mon calimero et que je t’ai bien saoulé avec mes problèmes, on va pouvoir rentrer. Et nous éviter à tous deux d’être malade. » En souriant, il pose les yeux sur Ortega, avant de froncer ses sourcils. « Tu as… » Mais avant de finir sa phrase, il lèche son pouce et essuie la tache de sauce sur la joue de l’autre homme, en bon père de famille. « Tu n’as jamais appris à manger le chili de ta mère sans en mettre partout. » Cliché ? Cliché ! Mais surtout que pour le coup, même lui est gêné de ce qu’il vient de faire. « Pardon. » Oh le con…

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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyVen 23 Sep - 7:56


rien ne remplace la famille...
simple repas de familles ou guet-apens, la frontière est mince sur ce coup

Il s'était demandé un jour s'il aurait pu être un comédien valable, du genre à faire des stand-ups et à remplir des salles comme certains grands noms en la matière. Il avait le bagoût pour, ça c'est certain, la gueule qui passait bien devant un public masculin comme féminin -ahem- et l'intelligence pour être capable de rebondir sur pas mal de sujets. Puis s'il avait réussi, il aurait aussi eu la possibilité de voyager un peu partout en plus. Mais non, il préférait ce qu'il faisait même si admettons-le, il n'aurait sans doute pas cracher sur l'argent que ça aurait pu lui apporter. « Et en sous titre, "mais ils l'avaient cherché à être de mauvais fils". » ajoute-t-il en mimant ledit sous-titre d'un geste de la main. C'est souvent comme ça quand on commence de la sorte, on a toujours du mal à ne pas enchérir, surtout quand la situation s'y prêtait comme ici. Finalement oui, il y avait là aussi un peu de ce fameux "bon vieux temps" dans leur échange, sans tacles ou sous-entendus à peine cachés et où on pourrait presque croire qu'il ne s'était jamais rien tramé entre ces deux là qui puissent altérer cette belle entente.

Puis vient le moment où le guatémaltèque évoque l'idée d'un pacte pour rendre la monnaie de sa pièce à sa sœur après le coup fourré qu'elle leur avait une nouvelle pondu ce soir. Une première pour lui parce qu'en général c'était la Sainte Alliance entre les deux autres contre sa pomme, alors il reste méfiant et on ne peut pas l'en blâmer. Mais la réponse qu'il lui offre face à ses doutes le faire rire une seconde avant de perdre le sourire à l'idée qu'en effet, le proverbe avait de fortes chances de se réaliser. « Je retiens. » se contente-t-il de répondre, hochant la tête par la positive une fois de plus. Et, la fin justifiait les moyens et puis pour rester dans les dictons à la con, l'ennemi de mon ennemi... Et vous connaissez la suite. Puis il lui lâche une énormité pareille, complétement inconscient du sous-entendu gigantesque qu'il vient de sortir en toute innocence face à Rafa. Qui préfère secouer la tête pour répondre parce que s'il l'ouvre lui, il va en dire une de connerie. « Cállate. » le rabroue-t-il en souriant. Il ne dirait certainement pas ça à son sujet s'il avait un bref aperçu des pensées qu'il venait d'avoir une seconde plus tôt sur sa petite personne. « Vu le contexte, c'est des synonymes. » plaisante-t-il à son tour. Car clairement, vivre et grandir dans de pareilles familles, ça laissait des traces...

Serait-il plus rassuré s'il savait que le sociologue était dans un état tout à fait similaire au sien ? Humm, il en ferait sûrement une attaque plutôt mais c'est pourtant la vérité. surtout que c'est mine de plutôt intime comme configuration tout ça, aussi proche l'un de l'autre, coupé de toute l'agitation qu'il devait y avoir derrière la porte. Il tourne la tête vers lui quand il reprend la parole et s'explique sur ce qui est à l'origine de toute cette tempête familiale. Ça tenait la route, yep. A la place du petit, il serait sans doute aussi passer en mode ventouse et pas seulement parce qu'on parlait de Santiago ici -si si je vous assure, il peut penser à autre chose-. Si à son âge, on lui aurait dit que sa mère allait partir à des milliers de kilomètres de lui sans pouvoir comprendre le concept de voyage de travail, il aurait été dans tous ses états. « Je vais faire preuve de sagesse ici- » commence-t-il à dire, lançant un regard appuyé à l'autre quand il s'apprête à le couper en disant que ça serait sans doute une première venant de lui et il poursuit « Mais ne le fais pas. Ça vous servira à tous les deux cette séparation. Ça te fera un break de tes devoirs de femme au foyer et il apprendra aussi à s'endurcir. » déclame-t-il, en effet avec une certaine sagesse dans ses propos. « Enfin sauf si tu préfères qu'il joue les koalas avec toi jusqu'à ses trente ans. » Ouais, c'était trop beau pour durer cette soudaine modération chez lui.

Ça fait toujours du bien de pouvoir vider son sac de cette façon, et il le savait, voilà pourquoi même si en ce moment leur relation n'était pas au beau fixe, il restait là pour lui malgré tout. « Sé que puedo ser un idiota, pero si necesitas hablar, siempre estoy aquí. » Et il pense chaque mot qu'il vient de prononcer -y compris le crétin-. Ses sourcils font de même quand il le voit tiqué sur quelque chose et il sent son cœur raté un ou deux battements avec ce qui suit. Il déglutit avec grand mal et il lutte pour ne pas laisser sa mâchoire se serrer comme un piège à loup dans la seconde. Oh oui, cliché mais on en était plus à un près avec eux. Parce qu'il ne peut s'empêcher de passer sa langue sur sa lèvre inférieure et que quelque par dans son cerveau, il est à 2 petits doigts de faire une TRÈS GROSSE connerie. Il est juste à côté de lui. Il n'aurait qu'à s'avancer de quelques centimètres pour l'embrasser et bordel, il ne peut penser à rien d'autre à cet instant très précis mais on entend des bruits de pas qui arrivent derrière eux et d'un claquement de doigts, le retour à la réalité est brutal mais sans appel. « Vamos, los dos, ahora. » Et vu le ton sur lequel elle vient de dire ça, pas la peine de protester, car elle a le même regard que sa mère quand elle est en colère. Toute résistance serait futile. Même s'il aurait bien eu besoin de quelques secondes de plus à rester assis avant de rentrer rejoindre toute la troupe dans la salle à manger, si vous voyez ce que je veux dire.
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyVen 23 Sep - 12:14



Rien ne remplace la famille.

Même si parfois, on s'en passerait.

◊ ◊ ◊

« C’est vrai que c’est un motif de meurtre tout à fait logique pour une mère latine. Je pense même que le jury plaiderait non coupable. » Ah ça, rien déjà que dans leur esprit, c'était imprimer comme on marque le bétail au fer rouge : on ne peut pas décevoir sa mère, quand on est latin. Mais quelque part, ce soir, les deux avaient déçu, les deux paieraient cet affront en temps et en heure. Et que Dieu dans sa miséricorde ait pitié de leurs âmes. Trop dramatique ? Mais non voyons. En attendant, l’absence de la hache de guerre entre eux, ça fait du bien. Beaucoup de bien. Venait-il de signer un pacte avec le diable, en proposant de se liguer contre la bien-aimée frangine ? Sans doute, mais elle le mériterait sans conteste. Puis, on peut rarement faire confiance au karma pour que la vengeance soit prompte. Alors, autant prendre les devants. Il n’en saurait guère plus sur ce qu’il avait pu dire pour que Rafael lui dise deux fois de se taire, mais heureusement qu’il était trop crevé par sa crise de nerfs pour encore se vexer.

Leur proximité était autant salvatrice, que tentatrice pour le Guatémaltèque, même si – on s’en doute – monsieur faisait encore un peu l’autruche, en se disant qu’il était mal à l’aise parce qu’encore récemment, il se prenait le bec avec le latin. Or, si on pouvait doser les hormones qui courraient actuellement dans son système vasculaire, il aurait une preuve irréfutable que NON. Il était bel et bien dans l’état de tous les adolescents face à la proximité de leur ‘crush’, à se prendre la cascade hormonale qui va avec, et de silencieusement devenir liquide sous l’assaut de la chaleur augmenté de son sang. Donc, pour éviter de trop y penser, de continuer silencieusement de se jouer des films, qui font affluer le sens vers des zones très singulières de sa personne, il avait décidé de se débarrasser du poids qu’il avait sur le cœur et l’estomac depuis le début de la soirée. Sans vraiment demander son avis à Rafael, mais bon, il lui avait dit qu’il pouvait le laisser aussi. Oh oui, il aurait été ravi de lui balancer une réplique cinglante sur sa prétendue sagesse, mais comme l’autre ne lui avait pas laissé l’occasion de le faire. En revanche, il lui décocha un beau doigt d’honneur au coup de la femme au foyer. Non, mais il l’emmerde ! Même si sur le fond et les fait, il devait bien avouer qu’il avait la charge physique et mentale d’une femme au foyer, clairement. Après tout, c’est lui qui s’occupait des petits le matin, les déposait à l’école, manger avec eux à midi, souvent les reprenait le soir – sauf quand il avait des cours en soirée -, revenait à la maison, faisait les devoirs en même temps que le dîner. Et seulement alors, sa femme rentrait et prenait éventuellement le relais pour le bain et la mise au lit. Mierda, c’est un homme au foyer ou presque… Eh oui du coup, Rafael n’avait pas tort, à tous les niveaux. « Tu sais, je ne pensais pas aimer quelqu’un aussi fort un jour. Je n’ai même jamais pensé que j’aurais un jour des enfants. » Ses yeux foncés se reposèrent sur Diego endormi. « Je pense que la vie peut me prendre ce qu’elle veut, mais qu’elle ne touche pas à mes enfants. Dios mío, puedes oírme. Suenas como mi madre.» Ironise-t-il pour chasser l’idée même de perdre un jour sa fille ou son fils. La confession est vachement profonde et intime pour le coup, mais il ne l’a même jamais énoncé à voix haute à personne. Après ne dit-on pas que la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre.

Les autres paroles du latin font leur chemin dans son cerveau et la gratitude se lit dans le fond de ses yeux, parfois trop expressif. Il hoche simplement la tête silencieusement, se mordant la langue pour ne pas lui dire que oui, c’est un crétin, mais un beau crétin. Ce n’est pas le moment. Surtout après ce qui se passe ensuite. Ce qu’il venait de faire, était venu avec un naturel déconcertant. Il faisait ça tous les jours avec les petits, c’était quasiment instinctif. Mais il devait bien l’avouer, même pour lui, ça avait fait monter la température dans son petit corps et fait bouillir sa matière grise. Après tout, il ne se souvenait pas d’avoir été si proche de Rafael un jour. Sauf peut-être quand on les faisait dormir ensemble en vacances, mais qu’on avait cessé parce qu’ils se seraient écharpés pour la place dans le lit. Ce qui n’arrivait pas avec Angelica. Soit, l’égyptologue s’était un instant perdu entre : j’ai fait le con et putain il fait beaucoup trop chaud. Le mouvement sur la lèvre inférieur du Chilien, il ne l’avait absolument pas loupé et même lui avait eu du mal à avaler sa propre salive, en se disant soudainement qu’elle lui semblait être une pierre à avaler. Il avait les yeux qui clairement criaient ‘embrasse-moi’ et le cerveau qui lui reculait en mode : oh putain de bordel de… Et finalement.

Il ne savait pas s’il devait remercier Angelica, ou la maudire, mais toujours est-il qu’il allait devoir redescendre fissa. Bref, il se racle la gorge et regarde devant lui avant de poser sa main sur le genou de Rafael, d’un geste amical avant de déclarer. « C’était sympa, comme discussion. » Et puis, il se relève en faisant attention à son fils et emboîte le pas à sa meilleure amie. « No, pero tú no me hablas así. » Eh oui, les autruches ont cette faculté incroyable de passé du coq à l’âne, mais surtout de faire comme si de rien ne s’était passé. De retour au salon, il dépose Diego emballé comme un paquet dans le canapé, en lui reprenant le pan de sa chemise hors de sa main, alors que sa fille amène le doudou du petit. Puis, elle s’assied à côté de son frère, pour le surveiller pendant qu’il dort. Le genre de tableau qui fait pousser une exclamation d’attendrissement infinie à tout le monde. Lorsqu’il reprend sa place à table, après être allé remettre la veste de Rafael dans l’entrée, et en s’excusant à nouveau platement pour le comportement du petit, plus que le sien du coup, il ne porte pas de regard sur sa femme. Non, pour le coup, il l’a encore bien mauvaise et même s’il fait comme si ce qui s’est passé dehors lui trotte encore en tête. Naeemah cherche pourtant à lui prendre la main, mais il lui refuse en la ramenant à lui, tout en faisant semblant d’arranger sa chemise qui lui fait toujours un décolleté du tonnerre.

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Dernière édition par Santiago Madrigal le Sam 24 Sep - 6:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago   Rien ne remplace la famille... 》pv Tiago EmptyVen 23 Sep - 17:05


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simple repas de familles ou guet-apens, la frontière est mince sur ce coup

Bien que marqué au fer rouge de son côté aussi, il savait très bien qu'il l'avait déjà déçue sa mère. Déçue et un peu blessée quand il lui avait annoncé qu'il se tirait sur un autre continent pour dieu sait combien d'années. Pour le coup, l'envol du nid de son premier né avait été rude pour elle alors qu'elle l'avait toujours dorlotée jusque là. « Clairement des circonstances aggravantes à notre charge d'être de si mauvais enfants pour des mère si parfaites. » qu'il conclu avec un lent hochement de tête pour acquiescer aux derniers propos de Tiago. La preuve, ils en viennent à s'allier pour faire payer à Angie ses coups tordus. Pacte avec le diable, sûrement oui, parce qu'en un sens, ça peut aller dans les deux sens avec lui, vu comment ils sont en ce moment, mais bon, il ne va pas le souligner et gâcher ce petit moment de répit. Faut pas croire, à lui aussi ça fait du bien de ne pas devoir être sur la défensive en permanence. Mais c'est à double tranchant pour lui, parce que ça lui prouve qu'ils peuvent aussi très bien s'entendre quand ils le veulent. Dommage qu'il faille un tel prétexte pour qu'ils en arrivent là.

S'ils en sont à tous les deux se sentir comme des ados en pleine crise d'hormones, c'est peut-être parce que si tout c'était bien passé à l'époque, cette crise là ils l'auraient faite à l'époque et ça aurait peut-être tout débloqué entre eux à ce moment là. Mais bon, le destin ou leur entêtement à se planquer la tête dans un trou en avait décidé autrement. Imaginez... 20 ans de sentiments et désirs refoulés d'une part comme de l'autre et là il se tiennent côte à côte, dangereusement près, avec l'un à moitié torse-nu. Évidemment que tous les deux avaient le sang qui bouillonnait intérieurement sans pouvoir le montrer. Le changement de sujet est donc le bienvenu, parce que ça détourne son attention un temps des pensées libidineuses qui lui vrillent le cerveau et il se permet de donner son avis à l'autre latin. Oui, il peut faire preuve de sagesse, oui c'est rare aussi mais pas tant que ça et il lui fait comprendre qu'il ne peut pas prétendre le contraire pour le coup. Mais il s'attendait à une réaction beaucoup plus nette pour le petit tacle de la femme au foyer, même si en y regardant bien, bah il l'était. Et il sourit au doigt, se retenant à son tour de dire quelque chose du genre 'mais c'est comme ça que ta mère t'as élevé' parce que ça ne doit pas forcément être agréable pour lui d'admettre que Rafa avait raison. Lorsqu'il reprend la parole, il reste silencieux parce que même s'il comprend le sentiment, il ne peut pas réellement se projeter. Il se jugeait trop immature comme type pour élever un enfant, puis la vie d'errance c'était pas idéal pour les petits, surtout quand on a un boulot prenant. « C'est vrai, elle n'aurait pas dit mieux mais ça peut se comprendre. Es tu carne y tu sangre, no luchas contra ella. »

Le moment redevient plus sérieux quand il lui dit que malgré le fait qu'il soit un crétin fini, il sera toujours là pour l'aider ou l'écouter s'il en avait besoin. Bon, en théorie, ça c'est typiquement le rôle de sa frangine, mais parfois, il s'imagine qu'il y a des choses dont il ne pourra pas parler avec elle alors il se propose pour ces occasions là. Quand ça lui prend, il sait faire la part des choses et mettre ses émotions de côté et agir en adulte. Mais forcément, à force de jouer les cons, les gens et ses proches avaient tendance à l'oublier. Comme lui avait pu agir instinctivement avec sa blessure l'autre soir, Santiago jouait les papas poules avec lui parce qu'il avait une trace de sauce sur sa joue et la lui retire avec son pouce, prenant la peine de le passer en bouche avant. Mayday! Mayday! Son cerveau grille une bonne seconde et il jure qu'il ne va pas tarder à faire une crise cardiaque avec ce qui vient de se passer. Il serait si facile d'abuser de la situation, d'envoyer foutre ses principes par la fenêtre et de l'embrasser, ici et là, comme il avait voulu le faire depuis des lustres. Surtout qu'il croit voir dans son regard une invitation à le faire. Mais non, le voilà le 3è coup fourré de la frangine. Se pointer au pire moment qui soit pour les engueuler en bonne femme latine qu'elle est, leur intimant de rentrer sur le champ. Tu parles d'un timing de merde...

Il se mord l'intérieur de la joue et hoche la tête à ce que dit l'autre prof quand il se relève et il expire un bon coup quand il est le seul sur les marches. S'il fumait, typiquement c'est dans un tel moment qu'il aurait bien pu vouloir en griller une mais voilà, lui son poison c'est le vin. Alors à son tour, il retourne à l'intérieur, affrontant le regard noir de sa sœur avec un sourire -qui l'énerve encore plus mais ça lui fera les pieds pour ce qu'elle venait de faire- et il rejoint les autres à table. On pourrait presque en rire si ça n'était pas si mauvais qu'ils fassent tous comme si de rien n'était de la sorte mais on ne les changera plus. Il ne manque pas de voir le froid glacial entre l'autre couple et il s'efforce de se calmer en vidant verre après verre de vin parce que la chemise reste désespérément ouverte, dépourvue de ses boutons -récupérés au sol par sa mère dans l'otique de la réparer-. Il s'en souviendrait longtemps de ce repas de famille là, ça je peux vous le dire.
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-THE END-
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