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 On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago

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MessageSujet: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyLun 10 Oct - 10:48


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

Ils le savaient très bien, presque aussitôt que le dernier dîner de famille s'était terminé qu'il y en aurait un autre qui suivrait et cette fois chez les Madrigal. Quand exactement ça serait, ils ne l'ont appris que deux jours plus tôt mais nous y revoilà donc. Comme dit si bien le titre, on prend les mêmes et on recommence. Même si évidemment, il y a tout de même une différence majeure dans notre histoire depuis la dernière fois puisque maintenant, nos deux énergumènes ont franchis le pas et savent très bien que leurs sentiments sont réciproques. Ce qui promet à nouveau de rendre ce repas une épreuve pour eux. Et même doublement quand on y pense en fait, puisqu'il faudrait maintenant gérer la jalousie vu que sa mère irait sûrement encore lui coller un autre rencard en lâchant l'info pendant le repas et surtout ils allaient devoir mentir et cacher la vérité pendant tout le repas face aux deux têtes chercheuses qu'étaient leurs mères. Ouais, celui-ci serait aussi animé comme repas, vous pouvez me croire et il espère simplement que cette fois-ci ça ne finira ni dans les cris ni dans les pleurs.

Ça fait maintenant quasi deux semaines que la soirée d'intégration a eu lieu et autant qu'il se colle ce suçon dans le cou, souvenir mémorable de la nuit qui s'en était suivie et qui lui tirait un sourire en coin à chaque fois qu'il en voyait le reflet dans un miroir. Car oui, il l'avait bel et bien porté fièrement dès le lendemain, ce qui n'avait d'ailleurs pas échapper à une certaine personne dont je tairais le nom ici mais qui du coup, a un peu tiré la gueule en le voyant. Évidemment que lorsqu'il était allé garder son neveu et sa nièce trois jours plus tard chez Angie, elle aussi n'avait pu laisser passer ça et dieu merci pour lui, sa réputation de coureur de jupons offrait la couverture parfaite pour expliquer ce dernier. Même si quelque part, il s'était dit à la façon qu'elle avait eu de le regarder fixement quand il lui avait répondu au sujet de la provenance du suçon, elle se doutait qu'il ne lui disait pas toute la vérité. Intuition féminine ou même super-pouvoir que sa mère possédait ? Dans les deux cas, il se doutait qu'elle allait fourrer son nez là-dedans tôt ou tard. Et lui préférait clairement le plus tard possible en principe, qu'ils trouvent quoi dire et comment aborder au mieux leur situation mais une part de lui aimerait tout lui balancer. Juste pour ne plus avoir à mentir comme un arracheur de dents depuis des jours déjà.

Bref, il termine de boutonner sa chemise, celle offerte par Tiago au passage et il retourne dans le salon pour mettre de l'eau fraîche à son chien. Oui, il a un chien maintenant. Pour la faire courte, il s'est promené un soir pour se changer les idées, un corgi l'a suivi en rentrant, et après vérification chez un véto le lendemain, pas de puce d'identification sur la pauvre bête alors il l'avait adopté puisqu'il semblait décidé à ne plus le lâcher. Bon, ça lui faisait de la compagnie dans son appart, mais avec encore des cartons dans ledit appart, lui trouver un petit coin douillet c'était avéré plus compliqué que prévu. Mais il avait son coussin près de son bureau et il avait demandé à une voisine de le sortir dans l'aprem, histoire qu'il ne rentre pas avec une ou plusieurs petites surprises sur son plancher ce soir. Une fois sûr d'avoir tout ce dont il avait besoin pour y aller, il salua Grogu -oui, j'assume le nom, mais il a les mêmes oreilles- et quitta ses pénates pour se rendre dans le Queens, mais cette fois-ci destination la maison familiale de son cher et tendre amant.

Il se gare donc devant la maison, laissant l'allée libre pour les autres et en déduit donc qu'il doit être le premier arrivé comme il n’aperçoit ni la voiture de ses parents ou celle de sa sœur. Bonne chose ou pas, il n'en sait encore rien mais il prend la bouteille de vin qu'il a acheté pour l'occasion et met sa veste sur son épaule, s'avançant vers la porte d'entrée. Il sonne à la porte et range son portable dans sa poche arrière après en avoir couper la sonnerie. Il sait très bien ce que pensait les deux matriarches de ces machins là à la table, alors autant s'éviter des ennuis inutiles d'entrée. Y aurait déjà suffisamment à gérer comme ça, il n'en doutait pas une seconde vu comment ça avait été la dernière fois. Un sourire profond fend ses lèvres quand il voit l'hôte du jour lui ouvrir la porte et il lui faut toute la plus grande volonté du monde pour ne pas simplement se pencher droit sur lui pour l'embrasser. Mais il sait qu'il ne peut pas, pas ici en tout cas mais il se rattrapera dès que possible, comptez bien là-dessus. « Professeur. » lâche-t-il alors en guise de salutation et il sourit. « Pour une fois que je suis le premier, je tiens à ce qu'on le marque d'une pierre blanche. » Car clairement, qu'il soit là avant ses propres parents, c'était assez rare surtout quand on sait que lui venait de plus loin qu'eux, qui vivaient seulement à quelques rues de là. « A mettre au frais, si tu veux bien. » ajoute-t-il alors en lui tendant la bouteille de vin alors qu'il entre dans la maison, déposant sa veste sur le porte-manteau avant de le suivre vers la cuisine, mains dans les poches de son jean. « T'es tout seul ? » ne manque-t-il pas de remarquer, vu le calme ambiant qui est clairement évident pour le coup, en comparaison avec ce qu'on pourrait attendre.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyLun 10 Oct - 13:25



On prend les mêmes et on recommence...

Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Lorsqu’il y a deux jours, il était passé chez sa mère, comme le bon fils qu’il est, il ne s’était pas attendu à la voir dans tous ses états. Après, pour sa défense, il comprenait. Mettre plus d’une dizaine de personne dans son petit appartement, cela relevait d’un magnifique défi. Jouable entendons nous bien, mais ils risquaient d’être tous à l’étroit, surtout avec les enfants qui risquaient d’être remuant. De nouveau, on ne peut pas leur en vouloir, vu leurs âges. Donc oui, le balcon risquait d’être un peu étroit, - dangereux aussi -, pour les quatre monstres. Je vous laisse deviner le sketch que ça avait fait et le sérieux que Santiago avait dû conserver à grand peine. Il adore sa mère, mais clairement, la demi-mesure ça n’existe pas et elle a raté sa vocation de comédienne. Du coup, il avait bien compris qu’elle aurait fortement apprécié, qu’il la soulage de ce poids qué inconmensurable, para sus débiles hombros de pobre esposa y madre. Oui ce sont là ses propres mots. Du coup como buen hijo, Santiago avait cédé aux fausses larmes de sa tendre mamà, reprenant le poids du repas de famille, chez lui.

Effectivement, il y avait plus de place chez lui pour réunir à nouveau les saintes familias, mais ça voulait dire qu’il allait s’enfermer dans la cuisine pendant une bonne partie de la journée. Ce qui n’était pas pour lui déplaire, en soi. Pour une fois, sa femme serait bien obligée de s’occuper des enfants, de les amener à leurs activités du samedi – poney pour la petite et basket pour le petit-, pendant qu’il serait en paix chez lui. Vous me direz que comme ça, il pouvait réfléchir calmement, parce que du coup en deux semaines, il n’était pas plus avancé ! Eh ben non. Quand Tiago cuisine, il ne fait rien d’autres, même ses enfants le savent. Et s’il n’a pas vraiment pris le temps de réfléchir, c’est parce qu’il n’en a pas vraiment pour lui du temps. Entre tenir le foyer et travailler, le temps qu’il a pour lui, ça équivaut souvent au moment où il est en train de dormir. Et en ce moment, en plus, les disputes avec sa femme vont bon train. Il devait sans doute devenir parano de son propre mensonge, car il commençait même à se demander si elle n’avait pas un amant. Notez, ce serait le pompon et bien cocasse.

Bref, entre les fourneaux, la mise en place de la table, les autres corvées ménagères – sauf le linge, je vous rappelle que c’est un danger public en la matière-, il était près à l’heure. Chose absolument étonnante également. Chose autrement étonnante, sa femme était en retard. Bon, après, il connait Sagira, elle aura encore voulu faire le tour de tous les chevaux du centre équestre pour leur dire au revoir, donc ça se tenait. Finalement, lorsqu’on sonne à la porte, il regarde sa montre et se décide à aller ouvrir. Que lui soit le premier, ça aussi c’est étonnant. Serait-ce là, la journée de l’étonnement ? Bon ou mauvais augure ? En attendant, le Guatémaltèque est aussi tenté que l’autre de faire fi du reste et de l’embrasser, mais il a des voisins. Donc on va éviter de se faire choper bêtement. « Monsieur Ortega. » Répond-t-il avec un sourire amusé, avant de le laisser entré et de refermer la porte. « Je dois avoir ça dans le jardin, si tu veux vraiment. On la mettra en centre de table. Le jour où Rafael Ortega est arrivé avant tout le monde, à la suite d’un alignement cosmique parfait, que l’on avait plus vu depuis le couronnement de Ramsès II. » Après cette vaste blague, il prend la bouteille et acquiesce.

Direction donc, la cuisine où l’homme au foyer met la bouteille dans le frigo, avant de vérifier une marmite sur le feu. « Bien observé. » Répond-t-il en reposant le couvercle et se tournant vers son invité, en s’essuyant les mains. « Diego a basket le samedi matin. Sagira va à l’équitation juste après. Et comme ma mère m’a gracieusement laissé les rênes de ce repas de famille, j’ai bien dû envoyer, contrainte et forcée, ma femme s’occuper de cela. Et quelle paix, tu n’imagines pas… » Il soupire et pose le drap sur le plan de travail. « Ce qui veut dire, que si tu as l’intention de profiter de la situation pour m’embrasser, il doit te rester… » Il regarde l’horloge. « Cinq minutes à partir de maintenant. »

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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyLun 10 Oct - 14:43


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

Il avait échappé à ça pendant une vingtaine d'années mine de rien. Les repas de famille dominicaux à garde alternée. Bon, lorsqu'il était de passage, il y avait forcément droit vous me direz, mais là c'était une fois et puis il repartait derrière. Ça rendait la chose supportable car ponctuelle et unique. Loin donc de la séance hebdomadaire à laquelle il devait se plier ici et dorénavant sans pouvoir y couper. Sauf peut-être motif réellement valable, et là j'entends hospitalisation ou pas loin. Car Dolores Ortega n'admettait pas que ses enfants ne viennent pas à ces repas là, surtout quand cette fois-ci, ils sont invités. Et en effet, autant de monde dans le petit appartement de la madre Madrigal, ça n'allait pas vraiment être possible s'ils ne voulaient pas que ça devienne vite un capharnaüm sonore, qui a coup sûr, donnerait bel et bien lieu à des cris et des pleurs à un moment ou un autre.

C'était donc plus prudent et logique que Santiago les accueillent aujourd'hui. Il aurait bien aimé être une petite souris pour l'observer s'affairer en cuisine d'ailleurs. Il était sûr qu'il trouverait ça particulièrement captivant et que oui, jeu de mots assumé, ça lui ouvrirait l'appétit. Je vous laisse choisir duquel appétit je peux parler ici. Lui, la cuisine, il s'en sortait pas trop mal mais ça restait du basique. Il ne serait clairement jamais en mesure de préparer un repas comme celui que le pauvre Guatémaltèque se voit contraint de concocter par la force des choses. Lui se contenterait de tout commander chez un traiteur. Plus simple, gain de temps évident et surtout, là au moins il serait sûr que ça serait mangeable. Autant éviter de coller à tout le monde un mal de bide formidable, surtout que quand on a des mères comme les leurs, la nourriture c'est quasi aussi sacré que el buen Dios. Quant au reste, de son côté, il n'avait rien dit sur le sujet parce qu'il ne voulait surtout pas donner à Santiago l'impression d'être un gamin impatient à deux doigts de faire une crise si on ne lui donnait pas ce qu'il voulait. Il lui laisserait le temps qu'il faudra pour ça, pas le choix de toute façon.

Une fois prêt et présentable, il quittait donc son appart pour prendre la direction de la maison de Monsieur Madrigal fils et oui, chose étonnante, il était là avant tous les autres invités. Phénomène assez rare pour qu'il prenne la peine de le faire remarquer à l'autre latin quand il se présente à sa porte et une fois qu'il l'a salué en toute retenue. « J'aurais du aller jouer au loto alors, si ça remonte déjà à aussi longtemps. » ironise-t-il à son tour, se retenant encore une fois de laisser sortir un petit commentaire sur le fait qu'il le trouvait si mignon à glisser de cette façon une petite note de son domaine dans sa réponse. Bah oui, il était pas du tout objectif là, mais croyez-bien qu'il s'en foutait royalement -dire pharaonnement, ça rend pas pareil avouez-. Il se débarrasse alors de sa bouteille en la lui confiant, prenant à sa suite le chemin de la cuisine où flotte une odeur douce et familière qui fait du bien. Oui, qu'on se le dise, la cuisine latine ça vous prend aux tripes et ça vous réchauffe le cœur et tout ça, juste avec l'odeur alors imaginez le festin que c'était une fois en bouche.

Rafa remarque alors aisément que l'autre est seul chez lui puisqu'on pourrait presque entendre une mouche voler tant il règne ici un silence quasi anormal. Ce qui évidemment le surprend et il écoute l'autre prof lui dire que c'est parce que les enfants ne sont pas là, ni sa chère et tendre qui pour une fois doit jouer son rôle de mère. Il se contente de hocher la tête quand il lui avoue avoir profiter de la paix que son absence lui a offert. Il ne veut pas entrer dans le sujet pour le moment, se doutant que ça ne devait pas être simple pour Tiago de ce côté là si elle continuait à l'engueuler à la moindre occasion. Mais un léger sourire fini malgré tout par se dessiner sur son visage quand son amant reprend la parole pour lui dire qu'ils ont une petite fenêtre  de cinq minutes à eux s'il avait dans l'idée de profiter pour venir l'embrasser avant de ne plus être en mesure de le faire. « Je peux faire un tas de choses en cinq minutes, tu sais... » lâche-t-il en le dévisageant sans équivoque, prenant possession de ses lèvres, une fois encore sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit en contre-argument. Fallait pas lui dire des choses pareilles d'abord ! Évidemment qu'il allait en profiter, il serait bien con de ne pas le faire. Mais pourtant, il fini par reculer de lui-même après une trentaine de secondes, se bridant tout seul pour ne pas créer une situation trop gênante à gérer pour eux si disons, certains indices venaient à se voir un peu trop sur leurs personnes. « Te he echado de menos. » glisse-t-il dans un souffle, relevant son regard pour croiser le sien et on peut y lire ce manque là, limpide comme de l'eau de roche.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyLun 10 Oct - 16:32



On prend les mêmes et on recommence...

Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Ce serait peut-être une des rares raisons qui pousserait Santiago à dire qu’il était content de partir pendant un mois, louper au moins un repas de famille ! Surtout maintenant, qu’il se décidait visiblement que ça allait être les deux familles d’un coup, tous les mois. Non, mais je vous jure, Angelica, il va l’enclencher un jour, même s’il l’aime d’un amour fou, ardant et passionnellement amical. Vous me direz, vingt ans se sont écoulés, on est tous heureux de se voir, oui mais… Le mais étant que désormais, il y’en avait deux qui devaient mentir et subir en silence, et que sans le moindre doute, ça ne tiendrait pas longtemps. D’abord, parce que lui ne sait pas mentir. Deuxièmement, parce que le second a une grande gueule, qui pourrait malencontreusement en dire trop. Et puis, on n’oublie pas sacrosanto detector de mentiras de la madre. À côté berner la police serait un jeu d’enfant, même avec un détecteur de mensonge.

Après que ce soit lui qui s’y colle, ce n’était pas plus mal. D’abord, parce qu’ils pourraient mettre les enfants dehors avec le chien. Cela ferait courir le dit Yoda, et ça le ferait dormir pour la nuit. Sans parler des enfants ! Les joies du jardin. Ensuite, parce que du coup, comme c’était lui aux fourneaux, il avait la paix pour la journée et si ça merdait autour de la table, il avait une excuse pour disparaître. Enfin s’éloigné serait plus exact, vu que la cuisine est ouverte. Mais ce serait déjà ça de gagner. Pour le reste, Tiago adorait cuisiner, même s’il ne se décrivait pas comme un cordon bleu, sa mère lui avait maintes fois dit que son jocon était meilleur que le sien. Alors, pour qu’une mère latine vous sorte ça, c’est que ça ne pouvait être un mensonge. Et il n’y avait qu’à la voir finir le plat, pour en être parfaitement convaincu. D’ailleurs, c’est ce qui mijotait gentiment sur le feu, parce qu’il était évident que s’il ne l’avait pas fait, elle l’aurait incendié. Eh puis c’est quand même toujours lui qui cuisine à la maison, vu que madame n’a pas le temps et surtout, n’aime pas ça. Du coup, il est un peu obligé d’assurer, l’homme au foyer. Et ça le détend, donc c’est tout bénéfice.

Le premier des invités – et non des moindres – parvenu en ces lieux, Santiago ne peut s’empêcher de le chercher un peu et il faut le dire, de profiter de la situation. Ils sont seuls, les autres arrivent certes, mais vu qu’ils sont bien obligé de sonner à la porte, ça laisse de la marge. Quant à sa femme, il aura tôt fait de l’entendre rentrée avec les deux révolutionnaires, et d’avoir le temps d’arrêter quoi que ce soit, avant qu’elle ne passe du hall d’entrée à la cuisine. Il aime jouer avec le feu, mais il n’est pas suicidaire l’animal. Pourtant, à la remarque du Chilien, ses joues s’embrasent d’un feu, qui le pousse à remercier le ciel d’un, avoir une carnation foncée, et de deux, une barbe bien fournie maintenant. Oh il se doute qu’il peut en faire des choses en cinq minutes et son cerveau met le bouton on en marche, à la vitesse de l’éclair. Soit, il n’a de nouveau pas le temps de lancer une réplique absolument cinglante, parce qu’il en vient au fait et l’embrasse. Clairement le meilleur moment de la journée, messieurs, dames. C’est plus bref qu’il ne le souhaiterait, mais il ne faut pas jouer avec le feu, ça brûle. Alors, il esquisse un sourire satisfait en fixant Ortega. « Yo también te eché de menos. Esto va a ser muy complicado. El infierno parece casi envidiable. »

Glissant sa main sur la joue de Rafael, il lui vole un baiser bref et trop court, mais c’est déjà trop jouer que d’en prendre davantage. « Tengo un gran gusto para las camisas. » Dit-il en lissant un pli imaginaire sur la chemise de son amant, en lui envoyant un clin d’œil. Et comme il le supposait, il entend la clé qui tourne dans la serrure, suivit du raffut des enfants qui rentre du sport. « On dit bonjour, on range ses affaires et à la douche ! » Lance-t-il avec un sourire aux lèvres, alors que ses enfants font irruption dans la cuisine. « Qué bien. Tu sens le poney, Sagira. » Il rit et embrasse son aînée sur la tête, avant qu’ils ne disparaissent de sa vue pour la salle de bain, non sans avoir dit bonjour. Sa femme arrive alors, une tête d’enterrement. « Leurs vêtements sont prêts sur le lavabo. » Soupire-t-il avant de retourner à ses casseroles. « Bien. Bonjour Rafael. Tu m’excuse, je vais m’occuper des enfants. » Il ne savait pas bien pourquoi elle tirait la tête cette fois, mais il s’en fichait. Mais le retour de Naeemah, ça voulait dire que le reste des familles allaient arrivées.

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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyMar 11 Oct - 5:30


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

Un autre reproche que sa mère avait eu à lui adresser suite à son départ de New York vingt ans en arrière, si vous voulez bien y croire. Il osait partir si loin d'elle déjà, un outrage impardonnable en soi pour commencer, mais en plus il raterait les repas familiaux de façon prolongée. Que mal hijo il était quand même, un monstre je vous le dis. D'ailleurs, ça l'étonnait qu'elle n'ai pas aussi remis ça sur le tapis depuis son retour. Qui sait, ça allait peut-être venir plus vite qu'il ne le pensait. Surtout si en effet, le rassemblement consisteraient dorénavant à réunir Madrigal et Ortega à chaque fois. D'une, ça en fait une flopée de convives à caser à chaque fois, sans compter le volume sonore engendré par un tel ameutement, mais ça voulait surtout dire pour ces deux là une séance de torture en bonne et due forme. Clairement, échapper aux flics avec le meurtre parfait serait plus simple pour eux que de réussir à mentir indéfiniment face à leurs génitrices. Car oui, sa grande gueule finirait tôt ou tard à leur jouer des tours. Les probabilités pour que ça arrive étaient élevées en tout cas. Même si pour le moment, il tenait bon et c'est pas faute de ne pas faire d'efforts mais hélas pour lui, sa sœur les connait par cœur tous les deux alors forcément, elle se doutait bien que quelque chose se tramait, mais elle était pourtant loin d'imaginer que le nœud du problème était conjoint à nos deux spécimens. Ou peut-être pas si bien que ça, si elle n'avait toujours pas compris ce qui se tramait entre son frère et son meilleur ami.

La cuisine, lui, il préférait la déguster, on va pas se mentir. Hédoniste sur les bords, clairement, il ne dira jamais non à un bon petit plat, surtout qu'il a la chance d'être entouré de personnes ayant l'art et la manière d'en faire assez souvent. Bon, au cours de ses voyages il avait goûté à un tas de plats, dont certains qui en révulseraient plus d'un -non, j'vous passerais les détails pour cette fois, je suis gentille- mais la cuisine de sa mamà resterait toujours la meilleure à ses yeux. Était-ce parce que c'était fait avec un amour inconditionnel ? Allez savoir mais c'était quand il allait mal et qu'il était à des milliers de kilomètres de chez lui qu'il se disait que peut-être, il aurait quand même du rester à New York, juste pour avoir ses bons petits plats pour le requinquer et lui remonter le moral. Une chance pour lui qu'il avait appris à ne plus bouffer ses émotions, sinon il aurait bien pris dix kilos depuis son retour, avec toute cette agitation. Quoi que, si ces repas allaient devenir un rituel, il les prendraient tout de même bien en fin de compte, ces dix kilos... Mais quelque chose me dit qu' il pourrait sans aucun doute compter sur une aide précieuse de la part de Tiago pour éliminer les calories en trop dans ce cas de figure.

Récompense suprême pour lui, d'arriver pour une fois le premier avant tous les autres, il a le droit à un accueil des plus chaleureux de la part de l'hôte du jour. Clairement, ils jouaient avec le feu mais ils n'auraient sans doute pas une autre occasion de le faire avant un bon moment, alors pourquoi s'en priver, surtout quand c'était demandé si gentiment. Bien sûr qu'avant de joindre le geste à la parole, il se permet de répondre à sa façon, se doutant très bien l'impact que ses quelques mots auraient sur l'autre latin. C'était bien pour ça qu'il avait balancé ça, vous pensez bien. Il aurait largement préféré pouvoir continuer sur sa lancée mais ils devaient rester prudents quand même. Se faire prendre en flag' comme ça, c'était l'assurance de faire les gros titres dans la presse le lendemain. "Double homicide dans le Queens, un adultère tourne au drame familial, la suite de l'article en page 2". Alors il prend déjà ce qu'il peut avoir et lui fait part de son manque, car oui clairement, monsieur est accro et ne comptait pas décrocher de si tôt. « Que la fuerza esté con nosotros. » qu'il réplique avec un fin sourire coincé au coin des lèvres, fier de sa référence.

Sourire qui s'élargit un peu plus encore avec ce nouveau baiser volé et le commentaire qui suit. « Está claro que sí, aunque esperemos que este sobreviva lo suficiente, me gusta mucho. » C'est vrai que le rouge lui va bien au teint en plus... Mais la petite bulle d'intimité à deux éclate à nouveau prématurément et il recule par réflexe, les gamins ne tardant pas à envahir la cuisine, ce qui signifiait que la mère n'était pas loin derrière. Masque de circonstance remis en place, il salue la progéniture comme à son habitude et assiste à l'échange entre les deux autres, qui clairement est loin d'être chaleureux. Il échange un regard avec Santiago, s'apprêtant à dire quelque chose mais une autre voiture se gare dehors et il reconnait le klaxon idiot de son beau-frère qui fait résonner la Cucaracha dans tout le quartier. « Un jour, je lui ferais bouffer ce klaxon je te jure. » qu'il lâche dans un soupir exaspéré. Il se charge d'aller ouvrir la porte à sa sœur, qui porte avec elle le gâteau qu'elle a du faire pour l'occasion, pendant que les deux gamins fonçent déjà sur lui en hurlant "Tío Rafa!" à plein poumons. « Tranquilos niños, dejad a vuestro tío de una pieza, no va a ir a ninguna parte esta vez, ¿verdad? » Belle entrée en matière Angelica, viser direct la jugulaire. « Bonjour à toi aussi ma très chère sœur. » dit-il simplement en tendant les mains pour l'aider à se débarrasser de la boite à gâteaux, ne voulant pas entrer dans son jeu trop vite. C'était sans compter sur le fait qu'elle ne croyait toujours pas à son mensonge de l'autre jour. « Le rouge c'est pour qu'on voit moins ton suçon ? Si c'est ça, c'est raté. » Ouais, ils vont déguster tous les deux aujourd'hui...
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyMar 11 Oct - 16:17



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Jamais deux, sans trois...

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Après sa mère, la personne que Santiago redoutait le plus, c’était évidemment Angelica. Même pas sa femme, c’est fou hein ? En même temps, ce n’est pas une latine et elle rate souvent des choses qu’elle a sous le nez, à force de toujours penser au boulot. Mais Angie… Il suffirait qu’elle le prenne entre quatre yeux, qu’elle le travaille au corps, et il avouerait tout ! Absolument tout. Trente trois ans d’amitié, une vie quoi, elle le connaissait aussi bien que sa mère. Et la réciproque était également vrai, mais pour le coup, sa meilleure amie n’avait peut-être pas un secret aussi lourd que le sien à cacher. Donc, franchement, le nombre de personnes à craindre aujourd’hui, augmentait considérablement à mesure qu’il y réfléchissait. Rien n’étant fait pour le rassurer. Heureusement qu’il cuisine, dites-moi !

La force, ils allaient en avoir besoin et en dose massive, direct en intraveineuse. D’ailleurs, ça commençait assez fort. Entre sa femme qui rentre de mauvaise humeur, les enfants qui sont survoltés ; le tout brisant l’aparté dans le temps et l’espace qu’ils venaient de se faire… L’avant-goût d’une après-midi de rêve, je vous dis. Pour le coup, il était loin de jouer le mari parfait, parce qu’il n’avait pas pris le temps de lui demander ce qu’elle avait à tirer la tête, mais vu la vitesse à laquelle, elle avait emboîté le pas aux enfants. On ne pouvait pas vraiment le blâmer, si ? Tant pis. Mais la cucaracha retentit, exaspérant à la fois le Chilien et le Guatémaltèque. A-t-on seulement idée d’avoir un klaxon pareil. « Ce jour-là, appelle-moi, je te donne un coup de main. » Dans le genre cliché du latino absolument immondement fier de ses origines. En vrai, c’est juste de mauvais goût, qu’on se le dise.

Il laisse partir Rafael en éclaireur, le temps de remuer ce qui cuit encore gentiment sur un coin du feu. Mais il arriver juste à temps pour l’envoie en direct du crochet du gauche de sa meilleure amie et, il se dit en lui-même qu’il aurait peut-être dû y aller mollo ce soir-là. « Angelica, ici c’est le no man’s land, merci de respecter la quiétude et la neutralité des lieux. » S’amuse-t-il en croisant les bras sur son torse. « Les règlements de compte entre Ortega, ce n’est pas sous mon toit, en vous remerciant de votre compréhension. » Non, mais vraiment, ne faut pas qu’elle commence, sinon ça va être difficile à gérer. Après avoir salué les enfants et le mari d’Angie, il tend les bras à cette dernière. « Ah, mi amor, ¿cómo puede seguir mi vida sin ti? » Comment vous dire, que ce n’est pas parce qu’il se tape son frère, qu’il va renoncer à ces petits commentaires mielleux et dégoulinants à souhait. En même temps, il le ferait, ça éveillerait les soupçons. Tiago lui claque alors une bise sonore sur les deux joues. « Pero no estaba bromeando. Esta casa es Suiza.»

Autant tenter de couper les premiers signes de problèmes de suite. C’est bon, ils avaient assez ramassé au repas précédent, et celui encore avant. Sur ces entrefaites, il voit sa mère et le reste des convives qui rappliquent à pied. Dios, danos fuerza. Du coup, au moins, ils peuvent tous rentrer après les salutations d’usages et, l’égyptologue peut s’en retourner dans sa cuisine, à l’abris des contrariétés. Ou pas. « Bastet, tu descends de ce plan de travail, tout de suite. » Lance-t-il à la Siamoise montée en douce, dans l’espoir de séduire son propriétaire de ses grands yeux bleus. Mais Santiago est sous pression et l’animal sait, qu’elle n’aura rien, sauf si elle obéit.

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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyMer 12 Oct - 3:01


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

Y avait de quoi avoir peur de sa sœur, faut bien dire ce qui est. Parce que si déjà Dolores avait le don de vous faire vous sentir petit quand elle se mettait à jurer en espagnol une fois contrariée, elle au moins s'en tenait aux insultes et à l'éventuelle claque derrière la tête. Angie par contre, elle saura tout à fait capable de violence physique. Bon, il saurait s'en tirer si jamais mais il préférait éviter de se la mettre à dos quand même. Sauf que là, avec son mensonge de l'autre jour, il s'est mis dans une position de faiblesse face à elle et il le sait. Première erreur de sa part mais il ne pouvait rien lui dire aussi ! C'était donc pas de sa faute, si ? Bon, je sais, vous allez me dire que justement, s'ils sont si proches et qu'en plus on parlait de son meilleur ami, elle devrait être capable de prendre les choses avec modération. Mais justement, c'est bien parce qu'il n'était pas sûr de sa réaction exacte qu'il ne disait rien. Elle avait beau les aimer tous les deux follement, rien ne lui garantissait qu'elle saute de joie en apprenant la vérité alors autant mentir pour l'instant, c'était plus sûr. Douloureux et chiant, certes, mais le seul moyen d'éviter l'implosion en plein vol.

Pourtant d'un naturel optimiste de base, même Rafael estimait que toute la Force de l'univers ne suffirait pas à les aider à supporter le repas du jour vu l'entrée en matière qui venait d'avoir lieu quand les enfants revenaient accompagnés de leur mère, elle aussi déjà bien dans le mood. Vous parlez d'un contraste saisissant avec leur petit moment à deux... Il ne va même pas demander ce qui peut bien prendre à sa femme à Tiago et de toute façon, il n'en a pas vraiment l'occasion puisque sa sœur et son équipage arrivent dans la foulée. Difficile de louper une telle arrivée, avec un klaxon pareil. Cliché exaspérant et de mauvais goût avéré, clairement. « A deux on creusera plus vite le trou, bonne idée. » qu'il lâche tout en se dirigeant vers la porte pour aller ouvrir à sa cadette. Et vu ce qu'elle lui balance direct à la tronche en arrivant lui fait se demander s'il était possible que la mauvaise humeur soit contagieuse même à distance. Mais il doit lui tirer son chapeau en un sens, elle visait direct là où ça faisait mal, sans pitié. Comme il l'aurait fait si les rôles étaient inversés et comme sa fierté, piquée au vif le faisait lui répondre ainsi. « C'est pas de ma faute si le dernier suçon que ton mari t'as fait doit remonter à des années lumières. » Et croyez-bien que là, il reste correct parce qu'il y a les enfants dans les parages parce qu'il aurait bien dit autre chose, qui expliquerait sa mauvaise humeur d'une façon bien plus explicite.

La tentative d'apaisement du Guatémaltèque est admirable mais lui sait que quand sa sœur est lancée comme elle l'est là, neutralité n'est pas un mot qu'elle est capable d'assimiler dans son vocabulaire. Et en prime, il doit rester de marbre face à l'autre qui évidemment, lui peut entrer dans son jeu, histoire de bien prouver que tout est parfaitement normal ici. Non mais pourquoi il s'infligeait ça en fait ? Oui, parce qu'il n'avait pas le choix, je sais bien mais là, à ce rythme, il aurait besoin d'un putain de verre et le plus vite sera le mieux. Il roule donc des yeux et se dirige plutôt vers l'extérieur, d'une pour laisser sa sœur seule et hors de portée, et pour prendre l'air car il préfère éviter de prendre un autre commentaire s'il allait taper dans le bar avant même le début du repas. Pourtant, là, à cet instant très précis, il priait pour un bon double whisky sec. Mais le reste des Madrigal arrive alors, c'est donc la poursuite des salutations qui se fait et avant d'en avoir fini avec eux, ce sont ses propres parents qui arrivent alors on enchaîne les bises et les accolades.

Et il n'y coupe pas, sa mère se raidit après l'avoir salué quand elle aperçoit le suçon dans son cou, lui penchant la tête sur le côté pour examiner la preuve compromettante comme si c'était une marque du diable. « ¿Qué es esto, hijo mío? ¿Quién te hizo esto y por qué no me dijiste que estabas viendo a alguien? » Dolores Ortega everyone, ou comment donner l'impression à son fils d'avoir à nouveau 15 ans direct et de ne pas avoir droit d'avoir une vie privée. « No te voy a decir eso mamá. Soy un hombre adulto, puedo hacer lo que quiera con quien quiera cuando quiera. ¿Recuerdas? » qu'il rétorque à sa mère, qui lui relâche le menton d'un geste réprobateur et le regard qui va avec. « J'espère au moins que tu nous la présenteras un jour. Ça serait le moindre des choses, si elle compte continuer d'abîmer mon fils de la sorte. » Il lui faut toute sa force intérieure pour ne pas répliquer, croyez-le bien parce que ça le démange fortement. Si elle savait que le responsable était seulement à quelques pas d'elle en ce moment même... « Mamá, no empieces ahora, por favor.» supplie-t-il, sachant très bien qu'il ne sera pas écouté par sa chère mère, alors qu'ils entrent tous dans la maison.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyMer 12 Oct - 14:00



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Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Un instant, Santiago se demande s’il aura assez de draps blancs pour les agiter en cas de guerre ouverte. Ce qui ne manquerait pas d’arriver, il en est maintenant certain et intimement convaincu. Il a bien essayé de désamorcer Angelica, - même si c’était sans doute peine perdue d’avance -, mais avec ce que Rafael balance derrière. Bon et si finalement, il faisait des Lunchs paquet à tout le monde et qu’il les renvoyait chez eux ? Non ? C’est vrai que ça risquerait de créer un incident diplomatique entre le Guatemala et le Chili, mais est-ce que la tranquillité de sa santé mentale n’en valait pas la peine ? Sans parler que l’Égypte allait s’y mettre aussi, sous peu. Lui en revanche n’aurait clairement pas eu le filtre du Chilien pour le coup… mais effectivement, sa meilleure amie était d’une humeur de chacal. À se demander si elle n’était pas en communication avec Naeemah juste avant. Mais ce serait sans doute bien trop capillotracté. Enfin, rien n’est jamais impossible. Non, mais les Ortega, sérieusement. L’après-midi va être très longue.

Mais bon, l’égyptologue bas en retraite à ce moment-là et retrouve ses casseroles, ainsi que la reine de son cœur, qui négocie sa part du butin de guerre. Du coup, comme c’est la bonne fille à son papa et qu’elle écoute, elle y a droit. Pour l’instant, de son côté, tout va bien, mais il se doute que l’autre latin est en train d’en prendre pour son grade. Mais son tour arrive, ne vous en faites donc pas. En moins de deux minutes, il se fait attaquer par son fils, qui vient de s’agripper à sa jambe. Il va vraiment falloir qu’il pense à prendre rendez-vous chez le pédiatre, parce que depuis qu’il sait que papí se barre bientôt, il ne décroche toujours pas. Ensuite, c’est le bruit sourd du sac à main d’Angelica sur le plan de travail qui le fait sursauter. « Il ose me mentir ! » Hein ? Il a raté un épisode ? « Mais encore ? » Demande innocemment Tiago sans se douter, qu’il va réellement devoir mentir de son mieux dans deux minutes. « Ne me dit pas, que tu n’as pas vu ce qu’il a au cou ? ¡Es tan claro como la nariz de tu cara! » Effectivement, il est mal. « Et il ne veut pas me dire son nom ! » Respire Tiago, respire… ça va aller. « En même temps, on a tous notre jardin secret et vie privée, non ? » En disant cela, il essaie de faire lâcher son fils, qui va finir par lui couper la circulation de sa jambe. « Et toi, tu ne sais rien ? » L’air suspicieux d’Angelica, ça risquerait de le liquéfié sur place ça. De le réduire en cendre ! « ¿Por qué debería saber algo? » Il prend son plus bel air incrédule, en priant que ça passe. « Apenas somos amigos. Soy su colega, no su conciencia. » Oh le mensonge… ça lui brûle méchamment la gorge à sortir ça. Lo siento, Señor.

Ils restent à se fixer un long moment, où Santiago est réellement en train de prier tous les dieux égyptiens qu’elle le croit. Et finalement. « Ouais… ce n’est pas faux. Mais je veux savoir et tu vas m’aider ! » Oh, dulce Jesús y todos los santos. Oui, Angie, il va t’aider compte là-dessus… Le Guatémaltèque se pince l’arête du nez, plus affligé que jamais. « Angélica, mi amor, ¿no crees que somos demasiado mayores para esto? Deja a tu hermano en paz, por favor. Y me gustaría pasar una tarde sin pelear, ¿es posible? » Et il joint ses mains devant lui dans la supplique. Non parce que franchement, il se fait déjà limite engueuler par sa femme tous les jours, il en peut plus ! Et vu l’air contrit de sa meilleure amie, elle a l’air de bien vouloir le lui concéder un tant soi peu. Mais ça ne durera pas. Il le sait, il n’est pas con, il la connait ! « Tu veux bien, amener l’apéritif au salon ? Le temps que je me débarrasse de ma sangsue. » Il plaisante évidemment, il l’aime cette sangsue de cinq ans, mais quand même. La fille Ortega prend le plateau, et juste avant de prendre le chemin du salon, lui lance. « Mais tu me le dirais, si tu savais quelque chose ? » Elle ne lâchera jamais… Jamais ! Alors, le latin soupire. « Cela dépend duquel des deux serait le plus créatif en matière de menace. File ! » Une façon détourné de ne surtout rien lui promettre, car le jour où… Il se ferait tuer !


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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyMer 12 Oct - 14:48


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

Il aurait peut-être mieux fait de les renvoyer quand même, tant pis pour l'incident diplomatique. Parce qu'au rythme où ça allait déjà, ils n'atteindraient pas le dessert cette fois-ci encore. Et s'il aurait du lui aussi privilégier l'apaisement avec sa sœur, histoire de ne pas jeter de l'huile sur le feu, ça aussi ça aurait pu paraître suspect. Inextricable tout ça, moi j'vous l'dis. Puis comme un malheur n'arrive jamais seul, après sa sœur et son crochet du droit en pleine tronche, il se prend le revers par sa propre mère qui agit avec lui comme s'il avait commis un crime alors qu'il a simplement passé du bon temps. Manquerait plus qu'elle commence à la sermonner pour faire ça hors mariage et là il péterait une pile définitivement, au point de refaire ses cartons et se tirer à nouveau. Bon, ok, il ne partirait pas, plus maintenant et avec ce qu'il a promis à Santiago mais ça deviendrait compliqué avec sa mère, je vous le cache pas. Il l'adore plus que tout au monde, mais qu'elle ne lâche toujours pas l'affaire pour ça, à la longue, ça pourrait créer un réel problème entre eux.

La porte refermée, il n'ose s'aventurer dans la cuisine où il aperçoit sa sœur et passe directement au salon avec les gamins et son père qui lui adresse un regard d'excuse. Il sait combien sa femme peut être lourde quand elle veut et il voit bien que ça travaillait son fils. Après tout, c'était marrant cinq minutes de le taquiner sur le sujet, mais d'en faire une sainte croisade, c'était peut-être un peu trop. « J'espère au moins que tu te protèges, si tu la connais à peine. » Il ferme les yeux aussitôt et ses yeux roulent si loin qu'il est sûr de pouvoir voir l'intérieur de son crâne. « Encore une fois maman, je n'ai plus 15 ans, et aux dernières nouvelles, se protéger n'aide pas si tu veux des petits enfants en plus, faudrait savoir ce que tu veux. » Il n'aurait pas du dire ça, surtout pas sur ce ton là et il le sait. Il sent le regard assassin de sa mère sur lui mais là, il espère bien que ça la mettra sur la touche pendant un temps, qu'elle comprenne que de continuer sur le sujet finirait mal. Et son père vient à sa rescousse pour une fois. « Amor mío, sabes que si fuerzas demasiado el destino, sólo lo alteras. Encontrará a la persona adecuada cuando llegue el momento. Ya llevas años esperando, unos meses más no supondrán ninguna diferencia, ¿verdad? » Il voulait bien faire, il le savait, mais son père venait quand même d'en remettre une couche involontairement et Dolores reste silencieuse, ce qui n'est pas bon signe et les deux hommes le savent très bien.

Et voilà que débarque Angie, le plateau d'apéritifs en main et elle voit son frère, son père et surtout sa mère qui tient fermement son sac dans ses mains. Achevez-le sur place, s'il vous plaît, faites preuve de merci. Mais étrangement, pas la moindre remarque ou commentaire, le plateau est déposé sur la table et il se charge alors de servir les boissons. Bonne excuse pour lui d'enfin pouvoir se servir un verre sans craindre de faire trop désespéré. Les gamins, à présent tous ensemble, vont dans le jardin pour jouer et qui pourrait les blâmer de préférer aller dehors vu l'ambiance qui règne au salon. Bon, eux n'ont pas du tout conscience de ce qui peut se tramer en vérité, ils seraient sortis jouer quoi qu'il arrive, mais au moins, ils n'ont pas à subir tout ça. Pour la seconde fois, c'est son père qui joue les arbitres et rompt le silence. « Bon, à part le suçon dans le cou de mon fils, quelles sont les nouvelles depuis la dernière fois ? » Il ne savait pas s'il devait le remercier ou aller se pendre direct pour le changement de sujet effectué avec autant de tact de sa part. Ou carrément balancer la vérité, là, de but en blanc et de laisser l'Apocalypse se déchaîner pour ne plus avoir à subir ça un mois de plus. Autant vous dire qu'il siffle son verre d'une traite et qu'il laisse les autres répondre à la question, puisque de son côté, il a déjà donné d'être le centre d'attention de l'assemblée depuis qu'ils étaient tous arrivés.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyMer 12 Oct - 16:07



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Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Finalement, heureusement que ce n’était pas lui qui avait dû faire le dessert, parce que pour le coup, il l’aurait presque mal pris. En soi, peut-être fallait-il y voir un message subliminal ? Ne faites pas de dessert, si vous voulez y arriver sans encombre. Si vous arrivez au bout du repas, improvisez le dessert, car ce sera déjà un miracle. Ou mieux encore ! Arrêtez de vouloir réunir les deux familles, ça ne marche pas ! Mais du coup, ça risquait d’être assez dur à vivre pour ces messieurs qui, s’ils réussissaient à faire leur coming-out un jour, devraient se priver de réunion de famille. Comme c’est dommage… Oui, vous aussi vous la sentez l’ironie ? Mais oui, les secrets c’est toujours délétère dans les familles, c’est pour ça qu’il déteste mentir. Puis, son géniteur étant un menteur pathologique, il s’était un peu juré de ne jamais faire pareil et… eh bah c’est loupé en beauté, on ne va pas le cacher. D’ailleurs, il s’étonnerait presque que sa mamà ne lui soit pas encore tomber dessus à lui. Bon après, l’excuse de la cuisine, ça marche pas mal.

C’est finalement quand Sagira revient de la salle de bain, que Diego accepte de le lâcher, pour prendre la main de l’aînée. Ce faisant, les enfants se barrent dans le jardin. Un problème de moins tiens… Et il voit le chien suivre, c’est encore mieux. Je vous dis cette partie du plan consistant à fatiguer le canin et les enfants, ça se déroulait comme prévu. En revanche, dans le salon, c'est loin de se passer comme prévu. Si bien qu’il retourne dans sa cuisine, dès qu’il entend Dolores balancer ses conseils sur la contraception à son fils. Oh, por el amor de Dios... Elle est sérieuse ? Il lui faut bien tout pour garder son sang-froid, à mi-chemin entre exploser de colère et de rire. C’est qu’il commence sérieusement à regretter son côté possessif et d’avoir marqué le cou de l’autre. « Tu n’es pas encore au salon ? » Manquait plus qu’elle tient. « Hmm ? J’allais mettre Bastet dans le bureau. Pour éviter qu’elle ne commence à mendier. Ça va toi ? Tu as l’air contrarié ? » Le meilleur moyen de désamorcé sa femme ? Prendre de ses nouvelles. « Honnêtement ? C’est bien parce que j’aime ta mère. » Oui, enfin… lui aussi aime sa mère, mais pour le coup, l’idée était mauvaise depuis le départ. Mais il n’a pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, qu’il la regarde partir. Du coup, pour ne pas mentir, il prend son chat et la met au bureau. Désolée, votre majesté.

Du coup, il se pointe enfin dans le salon, lorsque la question qui fâche est posée. Heureusement qu’il n’a rien dans les mains et surtout rien dans la bouche. Lui, il n’a rien à répondre à ça, alors il hausse les épaules et secoue la tête. En même temps, vous le voyez arriver la bouche en cœur et lâcher : ‘c’est moi qui me tape votre fils, qui suit responsable de ce foutu suçon et qui lui ai acheté cette magnifique chemise, qui lui va comme à un dieu vivant.’ On va éviter les crimes en famille non ? Et pourtant, je vous jure que ça le travail, parce que ça lui va loin de mentir comme ça. Mais si le père Ortega avait su ce que Carmen Madrigal répondrait, il l’aurait sans doute fermé. « Moi, j’ai du nouveau. Notre petit dernier a quelqu’un dans sa vie. N’est-ce pas, angelito ? » Alors, entre le petit en question, qui pique un fard, ne sachant pas où se mettre. James Berkeley, aka le mari de la Carmen, qui la fixe comme si elle venait de confesser le crime du Président. Santiago qui sait clairement plus où se mettre, mais qui fixe Dolores, parce qu’il sent bien que ça va partir en couille. Ils sont beaux les Madrigal et les Ortega là... « Mamá, qué has hecho... » Marmonne le Guatémaltèque, qui serre son verre comme si sa vie en dépendait. Que Dios se apiade de ellos, de sus almas y de todo.


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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyMer 12 Oct - 17:07


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

Au stade où il en était à cet instant très précis, il accepterait comme une libération l'excommunication des repas de famille s'il devait en arriver à tout balancer. Bon, ça ferait quand même mal de se voir rejeter comme ça mais il s'en doute que de toute façon, quand la nouvelle tombera, vu les grenouilles de bénitier qu'ils ont pour mères, ça ne se ferait pas sans pertes et fracas. Pourquoi vous croyez qu'il n'a jamais dit à aucun de ses proches qu'il était bi ? Il savait très bien ce qui arriverait alors et là aussi, bizarrement... il choisissait plutôt la fuite, enfin l'évitement plutôt. Instinct de survie invoquerons-nous ici. Et pour le moment, le même instinct lui hurle de se barrer avant que ça ne dégénère pour de bon, de feindre être souffrant ou que sais-je mais ça serait bien trop suspect alors il serre les dents -va avoir mal à la mâchoire ce soir s'il persistait sur cette voie durant tout le repas- mais il n'a pas le choix.

Une lueur d'espoir apparaît pourtant quand enfin, les mouches changent d'âne, si vous me permettez l'expression. La matriarche Madrigal fait sa petite annonce et savoure son effet, ça y a pas de doute à avoir, vu la tête qu'elle fait. Il s'en veut un peu de se réjouir qu'on lui lâche enfin les miches vu la tête que fait le demi-frère de Tiago, mais à lui de souffrir un peu maintenant. Il prie simplement pour que sa propre mère ne saute pas sur l'occasion pour balancer un commentaire bien senti, de tout son être parce que sinon, il allait devenir bestial -et pas dans le bon sens du terme-. « Verás, no es tan difícil, si te lo propones... » qu'elle balance en commentaire personnel, dit assez fort pour qu'il n'en perde pourtant pas une miette, vu qu'il est assis à côté d'elle. Il ne réplique pas et il la ferme. Ça lui coûte, il rassemble toutes ses forces pour ne pas laisser paraître la moindre réaction et autant vous dire qu'il mériterait un Oscar pour ça, surtout que sa sœur glousse non loin, elle aussi a tout entendu du commentaire et il la fusille du regard pour la peine. Le regard qu'elle lui retourne est limpide. Un "je t'emmerde" oculaire monumental.

Mais bon, au moins on le laisse tranquille maintenant. Il écoute d'une vague oreille ce qui se dit et compatis quand même avec le gamin. On a beau dire, la famille c'est super, y a rien de plus important mais y a quand même des moments où vous voudriez bien les buter pour avoir ce genre de comportement avec vous. Il s'écoule donc quasi une heure de palabrement avant qu'ils n'achèvent l'apéro et passent enfin à table. Et là, nouveau round d'entamer. Par un "heureux" hasard, cette fois-ci il se retrouve assis à côté de Naeemah. Comment vous dire qu'il a l'impression d'être maudit ou qu'on a fait une poupée vaudou de lui quelque part et qu'on s'amuse à lui en faire baver un max ? Puis à deux à tirer la tronche, ça va être sympa comme repas. Bon, ils n'ont pas la même raison pour être de mauvais poil vous me direz, mais il aurait bien voulu s'asseoir à la table des gamins pour cette fois. Ou carrément rentrer chez lui pour finir sa bouteille de gin pour se passer les nerfs. Surtout que face à lui, Angelica lui lance elle un regard inquisiteur qui lui donne l'impression qu'elle compte lui percer un trou dans la cervelle si elle persiste assez longtemps comme ça, histoire d'obtenir la vérité sur l'origine de ce suçon de la discorde. Une fois tout le monde servi et la bénédicité achevé, ils attaquent donc leurs assiettes. « C'est tout simplement délicieux Santiago, bravo. » lance mamà Ortega, repartant à la charge une fois de plus. Ouais, dans la famille, ils sont tous butés, que voulez-vous. « Tu vois mijo, si tu apprenais à bien cuisiner, ça aiderait sûrement aussi. Tu n'aurais pas toujours ce corps là tu sais... » Sa main se serre sur son genou au point de s'en faire mal et de blanchir ses articulations, mais il tient bon. Enfin, presque. « Personne à ce jour n'a eu à se plaindre de mon corps maman. Bien au contraire. » Oh y avait un témoin à charge dans la pièce pour le confirmer mais ça, il n'y a que lui que le savait.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyJeu 13 Oct - 2:02



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Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Pour être sincèrement et tout à fait honnête, Santiago ne pensait vraiment pas qu’ils allaient rester calme et se focalisé sur son petit frère. Enfin calme, tout est relatif évidemment. Entre la mère Ortega qui est prête à relancer à tout moment. Angelica qui se paie la tête de son frère, qui lui ronge méchamment son frein… Carmen qui se gausse comme si c’était l’information du siècle, face à son cadet qui, s’il l’avait pu, serait rentrer dans le canapé pour se cacher. Sa femme, elle, qui ne décroche pas un mot et se contente de fixer le fond de son verre d’eau. Mais oui, tout va parfaitement bien. Quant aux pères présents – et il se compte dedans du coup – à part attendre de subir la charge suivante, ils ont tous l’impression d’être assis sur une bombe, qui ne tardera pas à exploser. Et le pire dans tout ça ? C’est que l’égyptologue, il voudrait vraiment s’excuser auprès de son amant de le foutre dans une situation pareil. Bon, c’est clairement pas totalement de sa faute, mais un peu quand même. À part les enfants dans le jardin, qui s’amuse vraiment ici ?

L’avantage d’être l’homme de la cuisine, c’est que pendant une heure, il a pu faire l’aller-retour entre le salon et la cuisine. Qui n’est jamais bien loin, entendons-nous bien, mais vu que personne ne l’y suit, ça lui fait des vacances. Du coup, les plats servis sur la table, sans qu’aucun autre début de pugilat n’ai eu l’air de s’annoncer, il se dit qu’il peut peut-être souffler. Mais non… douce utopie ! Entre son amant assit à côté de sa femme. Elle-même à sa gauche parce qu’il est en tête, pour avoir plus facile retourné aux marmites. La pitié n’existe pas dans ce monde. La prochaine fois, il désigne des places, franchement. Et si on lui avait dit un jour, que son amour pour la cuisine, et ses maigres talents en la matière, allait servir pour attaquer le frère de sa meilleure amie, il ne l'aurait pas cru ! « Merci, Dolores… » Répond-t-il en fixant son plat et en priant tout ce qui est possible que ce cirque s’arrête bordel ! Vraiment, ça en devient pénible. Mais l’ouvrir et se foutre en colère, ce serait à un nombre incalculable de tranchants. D’abord, on n'engueule pas une mère latine, sinon c’est la guerre assurée. Deuxièmement, l’autre latina de la table allait en remettre une couche, parce que ce n’était pas normal qu’il s’énerve pour aider son frère. Troisièmement, c’est l’égyptienne qui allait s’énerver aussi, parce que visiblement, elle n’est pas dans son assiette et toujours de mauvaise humeur. Bref, vous la voyez l’impasse.

Oui, le témoin à charge, il voit très bien ce qu’il veut dire. Il est bien en forme de ce côté-là, le Chilien, et il s’en plaindrait pas. Devant un tribunal, il plaindrait bien coupable pour les images que cette phrase renvoie dans son esprit. « Il ne sait peut-être pas cuisiner, mais il sait choisir le vin. » Place-t-il mine de rien en portant son verre à ses lèvres, avant de le reposer. « On ne peut pas avoir toutes les qualités, Dolores. » Oui tient, parlons de nourriture, de boissons, de ce qu’on veut, mais arrêtons de parler de l'état civil d’Ortega fils, s’il vous plait ! « Vous pourriez vous donner des cours mutuellement, chicos. » Lance Carmen l’air de rien. Mais bien sûr ! Pourquoi ils n’y ont pas pensé plus tôt tiens… « Ou organiser ensemble le prochain repas ! » Encore pire, merci Angie… Comment vous dire que ces deux-là dans la même cuisine, ça risque de prendre un temps considérable pour obtenir quelque chose de potable, parce qu’ils seraient largement occupés à autre chose. Laquelle, il tue en premier là ? Non, vraiment parce qu’il a l’embarras du choix : Carmen, Dolores ou Angelica ? « Oui et pendant ce temps-là, vous allez toutes faire du shopping, la bouche en cœur, en faisant de nouveaux plans pour nous faire tourner sot ? » Lance-t-il avec son manque de filtre habituel et en plissant les yeux. « Santiago. » Oh, la voix de Naeemah, il se retourne vers elle et son regard incendiaire. « Pardon. Mais on ne peut pas dire que les deux  repas de famille se soient passé comme dans un rêve. Depuis le début, je me demande à quel moment ça va vraiment exploser. J'ai même déjà préparé les plats pour les départs précipités. » Ce n'était pas tout à fait vrai, mais l'idée y était clairement.

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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyJeu 13 Oct - 10:08


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repas de famille, le match retour

Oh les trois principales attaquantes du jour doivent quelque part s'amuser puisqu'elles reviennent à la charge sans arrêt. Mais lui clairement, il ne s'amuse pas. Si en temps normal, c'est le premier à blaguer sur son côté dragueur et à ne pas avoir peur de parler de sexe, là, ça l'énerve. Pour la simple est bonne raison qu'il en a assez qu'on lui reproche les décisions qu'il fait pour sa vie à lui. S'il n'avait pas voulu se caser jusque là, c'est bien lui et uniquement lui que ça regardait en définitive, non ? Bon, on sait tous pourquoi il était encore célibataire à ce jour mais elles non, et il ne pouvait certainement pas avouer ça maintenant. Alors il ne disait rien et il espérait bien qu'on arrête de le pourrir maintenant que la cible du moment été passée à quelqu'un d'autre. Mais autant espérer gagner au loto sans y avoir jouer à ce stade, il aurait eu plus de chance de gagner quand même. Parce que oui, la trêve n'aura durée qu'un temps et alors qu'ils entament le repas, les hostilités reprennent.

Rafael est quelqu'un de détaché, qu'on qualifie assez facilement de cool et de posé, que pas grand chose n'ébranle ou ne fait sortir de ses gonds mais là, les efforts combinés des deux madre et de sa frangine l'ont mis à bout. Et ça n'allait pas être beau à voir, ça je vous le dit.  Toujours se méfier de l'eau qui dort, dit bien le dicton. Oh il apprécie que Tiago tente de venir à son secours en essayant de dévier le sujet sur autre chose mais non, elles persistent et Angelica enfonce le clou final dans le cercueil. Clairement, la plus mauvaise idée au monde s'ils voulaient espérer avoir un truc à manger au bout du compte parce qu'ils passeraient leur temps à faire tout sauf de la cuisine si ça devait se faire. Mais surtout il en avait assez de cette ambiance de merde -n'ayons pas peur d'appeler un chat un chat- et donc, avec la goutte de trop versée auparavant par sa sœur, fait déborder le vase. La déflagration va faire des dégâts... Il tape du poing sur la table et expire profondément, on sent déjà dans ce geste qu'on a franchit un point de non-retour de son côté. « Bordel ! Maintenant ça suffit ! Pour la dernière fois, et je ne me répéterais pas- » qu'il lance en direction de sa mère, qui se retrouve telle une biche face aux feux d'une voiture qui va la frapper de plein fouet, surprise que son fils daigne réagir de la sorte -surtout en public en plus, il signe son arrêt de mort là qu'on se le dise- « Ce que je fais en privé et avec qui je le fais, ça ne regarde que moi et personne d'autre ! ¿Entiendes? » qu'il poursuit en dévisageant les trois instigatrices de son craquage.

Le silence est énorme maintenant et il pourrait s'en tenir là, exprimer ce qu'il avait sur le cœur et clôturer là-dessus mais les vannes sont ouvertes maintenant, et puis Angie méritait bien ce qui allait suivre, à force de le chercher et de se vexer alors que c'était en grande partie de sa faute s'il en arrivait là. « Pour le bien de tout le monde, on va donc arrêter de toujours parler du même sujet, ça évitera que ça dégénère à chaque repas. Et au lieu de toujours te reposer sur les autres pour ça, pourquoi le prochain ça ne serait pas toi qui l'organise, hein ? mi queridísima hermanita» Oh les mots sont peut-être plein d'amour en principe, mais vu la façon dont il les prononce, clairement, c'est carrément de la rage qu'il fait passer dans ses mots. Il vide alors son verre d'une traite et se lève, sortant de table sans même adresser le moindre regard à sa mère, qui, il se doute, va fulminer de le voir faire ça mais là, franchement, il s'en tape. Il avait bon fond, était un type correct mais même lui avait ses limites et rajouté ça avec le poids du mensonge, bah oui, il craquait. Il sort sur le perron et s'assoit sur les marches, expirant longuement pour tenter de se calmer, à deux doigts de tout simplement rentrer et prendre sa veste pour rentrer chez lui. De toute façon, vu ce qu'il venait de faire, impossible de reprendre le repas comme si de rien n'était cette fois-ci. Pas sans qu'une des trois femmes ne viennent s'excuser en tout cas. Et là, c'était du fifty-fifty pour prendre les paris quant au fait que ça arrive, vu le caractère entêtée des trois.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyJeu 13 Oct - 13:57



On prend les mêmes et on recommence...

Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Et ce qui devait arriver, arriva. Et quand un taureau de corrida est lâché dans l’arène, on ne l’arrête pas à moins d’être un véritable matador. Ce que Dolores devrait en principe être, mais puisque son fils n’a pas la réputation de foncer dans le tas, elle doit être un peu sonné. Comme la plupart des gens autour de la table. Lui le premier, même si le comment du pourquoi n’a rien de surprenant. À sa place, il aurait déjà explosé depuis bien plus longtemps. Ou il aurait fini en crise d’angoisse, c’est selon. Et il a entièrement raison, cela dit. Et elles ont pris chère toutes les trois, mais pour le coup, il se demande bien ce qui va tomber sur le coin de la tête de Rafael, car on ne réagit pas comme ça impunément. Oh Dios, no. Et dès que le Chilien a passé la porte, c’est un silence de mort qui s’installe autour de la table. Le genre où on entend les mouches volées et où tout le monde regarde son assiette, en se demandant qui va oser le rompre en premier.

Santiago soupire alors, s’essuie la bouche et balance sa serviette sur la table, avec l’air de celui qui sera le prochain à exploser. Mais il ne dit rien. Il se contente de fixer tour à tour Dolores, Angelica et Carmen, en terminant son verre de vin. « J’adore les réunions de famille, je vous l’ai déjà dit ? Non ? Eh ben c’est fait… » Et il vide le verre cul sec. « Que personne, ne prononce une seule parole contre lui, là. Personne. » Et ses yeux foncés fixent méchamment Angelica. « Je voudrais bien comprendre en fait, vous cherchez quoi au juste ? À le pousser à repartir ? Parce que si c’est ça, continuez donc, je pense que ça va finir par marché. » Pas sûr que lui reste, si jamais Rafael explose une quille au point de refaire ses valises, mais ça non plus, il ne peut pas le dire. Et vu l’air coupable certain que prenne les trois latines d’un coup, ça fait peut-être son chemin tiens. « Vous n’avez pas idée, à quel point, je vous étranglerais parfois. Je pourrais vous tuer, je crois, de chagrin, entendons-nous bien. Étouffante, voilà c’est le mot que je cherchais. Je vais arrêter là, parce que je sens que sinon, je vais prendre dans la tronche pour lui et pour moi aussi. » Et il repose son verre avant de regarder sa femme. « Et tant qu’on y est, tu as un truc à dire ? Pour me justifier les trois semaines d’engueulade quotidienne que je me prends sans raisons ? Après tout… au point où on en est. »

Et là, franchement, il s’attendait à en prendre pour son grade pour de bon, qu’elle lui hurle dessus à plein poumon et c’est finalement un très calme : « Je suis enceinte. » Qui sort sur un ton froid. Est-ce que c’est un verre qui vient de se briser là ? Il relève les yeux vers sa mère, qui est celle qui a perdu le contrôle de sa main. « Oh mais c’est une bonne nouvelle... » Entonne Dolores, qui redescend d’un coup en voyant la tête de Santiago, qui ne doit pas être belle à voir, sans parler de Carmen et Angelica qui font non de la tête, en mode alerte rouge ! Parce qu'elles savent, que ce n'est théoriquement plus possible, de son côté, à lui. « Okay. » Et là, avec un calme olympien, le Guatémaltèque se lève et remet sa chaise en place. « Je vais être clair et sans appel. Vous allez tous, vous levez en silence et rentrez chez vous, dans le même religieux silence. Je ne veux rien entendre, rien. Sinon, ça finira dans le sang. » Et puis, il pointe sa femme du doigt et il ajoute. « Et toi, tu as exactement une heure, pour trouver un hôtel et faire ta valise. Mamà, tu peux prendre les enfants, s’il te plait ? Parfait. N’oubliez pas de prendre vos lunchs paquets, ils sont déjà prêts. »

Et il tourne les talons sur ces mots, chope sa veste dans le hall et celle de l’autre latin. Dernier tour dans la salle à manger, tout en sortant son paquet de cigarette caché dans un tiroir. « Et inutile de me téléphoner pour m’engueuler, je ne décrocherais pas. Adiós y que tenga un buen día. » Dans le genre ironique. Il allume ladite cigarette et sort de chez lui en claquant monstrueusement la porte. « En un sentido de mierda, una puta mierda. » Il avise Rafael sur les marches et lui tend sa veste. « Tu as le choix, soit tu reste là et tu attends de voir le défiler sortir, soit tu viens avec moi faire un tour. Mais je ne reste pas ici. » Il tire sur sa cigarette avec une main qui tremble sous l’assaut de ses nerfs, il est clairement prêt à craquer et à défoncer n’importe quoi. En même temps, l’assaut de ses émotions, ça fait un long moment qui le refoule là. Il suffirait d’un mot pour qu’il explose et ce serait aussi laid qu’Ortega tout à l’heure. Et quand il entend le remue-ménage et les cris de sa mère, probablement sur sa femme, derrière la porte, il décide de pas spécialement attendre et se met à marcher les mains dans les poches.

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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyJeu 13 Oct - 14:43


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

Qu'elles aillent au diable pour cette fois -et je reste polie là, lui pensait un truc un peu plus cinglant vous voyez-, il avait eu sa dose. Ok, sa mère voulait le voir caser pour qu'il soit heureux en mariage comme sa sœur et qu'elle puisse avoir d'autres petits enfants. Mais est-ce qu'elle avait jamais pris en compte ce que lui voulait ? Évidemment que non, c'est une mère latine, elle part du principe que ses enfants feront toujours plus ou moins ce qu'elle leur dit de faire. Par le savant mélange du poids de la culpabilité et de l'amour immodéré qu'on leur porte, une arme infaillible en théorie, utilisée avec brio par toute mère qui se respecte dans ces familles là. Seulement là non, ça ne passait plus. Et même si ça lui faisait mal d'agir ainsi, précisément parce qu'il savait que ça lui retomberait dessus quoi qu'il arrive et ce même s'il avait tous les droits d'agir ainsi vu les circonstances, il fallait que ça sorte. Mais forcément, à avoir attendu aussi longtemps pour le faire, ça donnait tout de suite un résultat détonnant et venant de lui, qui en temps normal ne haussait jamais la voix, ça témoignait bien qu'elles avaient épuisé ses ultimes réserves de patience.

Et fort heureusement qu'il se trouve dehors pour la suite des événements parce que croyez bien que là, ça aurait réellement fini avec du sang. Il tente de se calmer comme il peut, en essayant un exercice de respiration mais non, il est trop remonté pour espérer redescendre juste avec ça. Puis il n'est pas chez lui alors il ne peut rien exploser, ce qui n'aide pas non plus, ça au moins, ça lui passerait un peu les nerfs. Sa jambe tressaute sur la marche, signe d'une nervosité rarement atteinte chez lui. La dernière fois qu'il a été comme ça, c'est quand Angelica lui a appris que Santiago partait pour Harvard... Il a fait un discours à un congrès devant près de 4000 personnes, s'est volontairement mis en danger pour aller rencontrer certaines tribus pendant ses voyages et ses recherches -et je ne plaisante pas là-dessus-, mais là, il est dans tous ses états et le pire dans l'affaire, c'est qu'il sait qu'avec tout ce qu'il vient de faire, il est encore au devant de pas mal d'emmerdes avec sa mère. Parce que là, sa sœur, il préfère même pas la calculer parce que sinon, il repart direct et je ne parle pas simplement de retourner à son appart mais bien de repartir du pays. Comme le souligne si bien le Guatémaltèque dans le salon sans qu'il ne puisse le savoir.

C'est une putain de chance qu'il n'y soit pas d'ailleurs. Parce que s'il savait ce qui vient de tomber comme nouvelle, il n'y aurait pas eu de quartiers. Même si du coup, une partie de son plus gros problème vient de se simplifier pour lui. Il jure dans sa barbe, les insultes fusent en version originale, comme toujours mais au moins ça le détend un peu. Il appuie les paumes de ses mains sur ses tempes un moment pour chasser la migraine qu'il sent monter pour ne rien arranger et sursaute en entendant claquer la porte derrière lui. Ok, sa mère vient pour son exécution. Ça n'aura pas tarder. Mais ça n'est pas elle qui est là, mais Santiago. Ok, là il a du se passer un truc, parce que certes, ça fait peut-être vingt ans qu'il est parti et qu'il n'avait plus été présent pour pouvoir dire avec facilité que l'autre était énervé, si ce n'est autant que lui, mais ça se lit dans son langage corporel, comme le nez au milieu de la figure. Et en plus, il a une cigarette d'allumée. Ragnarok a donc bel et bien commencé. Il n'hésite pas longtemps face à ses options et enfile sa veste pour lui emboiter le pas, histoire d'éviter la confrontation directe et surtout de rester avec lui car s'il fait une crise d'angoisse maintenant, seul et remonté comme ça, hors de question qu'il laisse ça arriver. Alors ils marchent tout simplement côte à côte, en silence. Putain de repas de famille.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyJeu 13 Oct - 17:04



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Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Oh ça, pour payer, ils allaient payer en beauté. Enfin, peut-être que Carmen Madrigal sera plus clémente avec son fils, que Dolores avec le sien. Après tout, elle avait plus gros sous la dent maintenant que sa belle-fille venait d’avouer avoir et toujours tromper son mari, depuis un bon moment. Non parce que ça devait au moins faire ça, pour être enceinte non ? Et c’est d’ailleurs ce qui tourne le plus dans sa tête. Depuis quand, il est le dindon de la farce, en fait ? Parce qu’il se souvient de la longue discussion avec elle, après la naissance du deuxième. Elle n’en voulait plus et lui était déjà bien content avec deux, donc le terrain avait été entendu en moins de deux. Et après des années à jouer avec les contraceptifs divers et variés, ils avaient décidé d’opter pour une version plus radicale dirons-nous. Ce qui ne lui avait pas paru être un grand sacrifice de sa part et surtout beaucoup moins risquer pour la santé, il avait opté pour la vasectomie. Alors oui, ça arrive les accidents en post-op immédiat, mais là, ça fait quand même un an, donc c’est scientifiquement impossible. Et vu comme ça avait été dit, il n’avait aucun doute. Et plus il remet les pièces du puzzle en place, plus ça paraît évident en fait. Les réunions tard le soir, les jours de travail supplémentaires… La vache, ça doit au moins faire quasiment un an voir plus ! Il tire un peu plus fort sur son poison personnel, en tâchant de ne notamment pas perdre le contrôle de ses nerfs.

En soi, il n’allait pas le nier, ça faisait ses affaires – et celles de Rafael par extension direct -, mais personne n’aime se réveiller en apprenant que ça fait un moment qu’on le prend pour un pigeon. Dans le cas de Santiago, ça a d’autant plus un goût amer en bouche, du fait qu’il a vachement culpabilisé de la tromper, en se disant qu’elle ne méritait pas qu’il soit salaud avec elle, par exemple. En se disant qu’il l’avait déracinée, pour mieux la jeter – un peu direct, mais je vous rappelle qu’il a vécu le schéma avec son propre père-. Dès l’instant où, il avait décidé de prendre un avocat en vue d’un divorce, il avait augmenté sa culpabilité intérieure. Il s’en voulait de faire du mal à sa femme et à Rafael, en ne se décidant pas clairement et surtout rapidement. Même se regardé dans la glace le matin commençait à devenir compliqué. Tout ça pour quoi finalement ? Se rendre compte que le plus con dans cette histoire, c’est encore une fois, lui. Y al diablo con ello. Il termine sa première cigarette et écrase le mégot par terre, avant de le ramasser pour le mettre dans une poubelle publique. Il n’a pas encore décroché un mot ou même un regard à Ortega avec ça. Il ressort son paquet de clope et allume la seconde, avant d’en proposer une à son accompagnateur de promenade improvisée. Le tout toujours en silence d’ailleurs.

Comment il va expliquer ça aux enfants d’ailleurs ? Bon, peut-être que sa mère préparerait le terrain. Après tout, il avait bien foutu Naeemah à la porte devant eux, sans vraiment le calculer. Et s’ils étaient déjà au courant en fait, et que leur mère les avait fait juré de rien dire ? Cela expliquerait pas mal le comportement de Diego. D’ailleurs, il n’avait pas été dupe pour une chose : sa femme n’avait jamais voulu du deuxième non plus. Ce serait mentir de dire que ce n’était pas un accident, mais ils avaient bien discuté longtemps de savoir s’ils le gardaient. Et le résultat étant celui qu’on connait. En revanche une chose est sûre, divorce il y aurait donc, mais il est hors de question qu’il perde ses enfants. En même temps, qu’est-ce qu’il n’a pas fait pour eux ? Qui s’en occupait le plus ? On est plus à l’époque où le poids de la mère prime sur celui du père dans une procédure de divorce, Gracias a Dios. D’ailleurs, il a beau avoir une certaine rancœur contre sa mère et sa meilleure amie en ce moment, mais il doit bien reconnaître que pour plaider sa cause, elles seront parfaitement utiles et virulentes. Il va donc peut-être devoir faire des excuses en bonnes et dues formes pour s’assurer leur aide. Enfin, il n’en est pas encore là.

Bref, ça fait son chemin, ça travaille, ça l’énerve. En plus, pourquoi attendre si longtemps pour lui dire ? Dire que ça aurait franchement pu arranger les choses qu’elle lui sorte ça plus tôt. Il n’en serait pas là bordel ! Ce serait déjà régler et, ça aurait facilité les choses dès le retour de Rafael. Non ? Peut-être oui, il n’en sait rien. Il va finir par se choper une migraine d’enfer. Et puis, il se rend quand même compte, qu’il marche en silence avec le sociologue depuis un moment, que sa poche arrière vibre méchamment depuis plusieurs minutes. Et lorsqu’il regarde enfin son téléphone, il voit défiler les noms : sa mère, son frère, son beau-père, Angelica, Carmen et même Francisco. Pas de traces de Naeemah, ce qui valait peut-être mieux. Alors, il remet son téléphone en poche et regarde sa main gauche en même temps. Et là, ça sort d’un coup, un rire un peu dément ; le genre de rire qui vous prend quand vous réaliser toute l’ironie de la situation et surtout le ridicule de tout ça. Le tout symbolisé par l’anneau qui est toujours autour de la phalange de son annulaire. Et il ne fait pas dans la dentelle, il le retire purement et simplement, avant de le glisser dans sa poche. C’est symbolique, mais surtout, ça fait du bien. Un peu comme une liberté retrouvée, un vent de fraicheur et l’utopie qu’avec ça, tout ira bien par la suite. C’est un peu l’euphorie, ne faut pas se mentir, mais ça redescendra bien vite.

Finalement, il s’arrête près d’un pont au-dessus d’un petit cours d’eau et s’appuie sur la rambarde, en tirant sur sa cigarette et soufflant la fumée lentement. Il se calme petit à petit et finalement, il regarde Rafael pour la première fois depuis qu’ils ont quitté la maison. « Estamos muertos. Lo sabes, espero. » Parce que clairement, ils vont en prendre une bonne dans la tronche sous peu. Il repose ses yeux foncés sur le cours d’eau et réfléchis à la façon d’annoncer la chose. Finalement, il n’a jamais eu de filtre, pourquoi il en aurait maintenant ? « Ma femme est enceinte et l’enfant n’est pas de moi. » Il reporte la cigarette à ses lèvres. « J’ai fait une vasectomie, il y a un an, pour éviter d’avoir un troisième. Elle en voulait pas d’autre, elle avait déjà mal vécu de tomber enceinte de Diego. Du coup, je me suis dit qu’entre l’anesthésie locale et vingt minutes d’intervention sur moi et l’anesthésie général et une heure d’intervention pour elle, je pouvais bien faire ça. » Et il rit de nouveau en soufflant la fumée et puis il soupire avec un air désabusé. « Dans un sens, au moins, ça me permet de le savoir. Sinon, l’aurais-je seulement su ? Elle a bien caché son jeu. »

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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyJeu 13 Oct - 18:03


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repas de famille, le match retour

Là dans la seconde, il se contrefoutait de savoir qu'il l'attendait en rentrant. Il se ferait pourrir comme jamais il ne l'avait été dans sa vie et quand on sait les conneries qu'il a pu faire plus jeune et les savons que Dolores lui avait passés à l'époque, autant vous dire que ça allait être salé. A côté la Mer Morte ça serait light, niveau teneur en sel, si vous voyez ce que je veux dire. Il a haussé la voix sur elle, l'a remise à sa place et le tout devant tous leurs proches. Qu'on éparpille ses cendres sur une plage de Nouvelle-Zélande, vous serez bien gentil d'exaucer le dernier vœu d'un condamné à mort. Bon, j'exagère un peu là, elle ne le tuera pas de ses mains mais ce qui l'attend est en quelque sorte pire que la mort. L'ignorance. Le quasi déni d'existence et la mise au banc de la famille. C'est ce qui l'attendait déjà en théorie, quand ils apprendraient pour Santiago et lui mais bon, disons que là pour le coup, il prenait de l'avance. Et bien sûr qu'il avait des circonstances atténuantes, surtout qu'on l'avait cherché et pas qu'une fois, mais ça ne pèserait pas pour grand chose dans la grande balance du jugement dernier de Dolores Ortega, vous pouvez en être sûrs.

Le silence c'est pas si mal parfois. De toute façon, qu'y avait-il à dire de plus pour le moment ? Rien, de son côté en tout cas vu qu'il n'était pas au courant du petit largage de bombe qui s'était produit suite à sa sortie théâtrale. Il sent l'autre à côté plus tendu qu'il ne l'a jamais été, si bien qu'il sait qu'il ne vaut mieux rien dire et encore moins le toucher. Pas la peine de faire une autre connerie maintenant et je ne parle pas ici du fait qu'on les surprenne, mais juste de se le mettre à dos aussi. En principe, il est de son côté mais encore une fois, lui part sur le fait qu'il s'est fait aussi engueulé par sa faute, pas parce que sa femme vient d'annoncer l'avoir fait cocu depuis des mois. Du coup, il est un peu rassuré de le voir lui tendre son paquet une fois sa première cigarette terminée et il ne se fait pas prier. Il aurait préféré un verre -la bouteille pour être plus précise- mais à défaut, il va faire avec ce qu'il a sous la main. Il tire une longue taffe et expire longuement ensuite, continuant de marcher sans rien dire, regardant droit devant lui de peur de se créer encore plus de problèmes à cause de son coup de sang, pourtant entièrement justifié.

Son portable aussi doit avoir des notifications en pagaille à ce stade mais il ne le regardera pas. Il l'a toujours en silencieux pour les repas de famille et il a pas réellement eu l'esprit à penser à le remettre en vibreur en sortant. Il se torture l'esprit sur un tas de choses, à un tel point qu'il ne remarque même pas l'autre retirer son alliance ou même le rire qui accompagne le geste. Est-ce qu'il ne venait pas tout simplement de gâcher sa seule chance de tenter d'amener le sujet de leur relation de façon paisible ? On a aussi le retour du "est-ce que je peux réellement détruire sa relation juste parce que je n'ai jamais su aimer quelqu'un d'autre" avec en featuring, le "peut-être que j'aurais mieux fait de ne jamais revenir, ça aurait été plus simple pour tout le monde". Tout le monde non, pas pour lui, clairement mais bon, si ça avait pu éviter tout ça, ça aurait peut-être mieux valu, non ? Ouais, le Rafa sûr de lui est bien loin à ce moment là, aux abonnés absents même.

Lorsque Tiago s'arrête, il fait de même mais s'appuyant de dos sur le pont, clope au bec, bras croisés sur le torse et se disant encore qu'il vaut mieux éviter de le regarder sans y être invité explicitement. « Créeme, lo sé y siento haberla cagado, pero no podía aguantar más. » s'excuse-t-il dans un premier temps. Il sait qu'il a merdé monumentalement mais il a craqué. Il pouvait le comprendre, non ? Faute avouée à moitié pardonnée après tout. Et en parlant de faute avouée... Ses sourcils se froncent immédiatement au point presque de se toucher quand il entend ce que lui annonce son amant. Alors oui, y a une part en lui qui exulte, on va pas se mentir. Si c'est en vérité une salope, ça le fait culpabiliser un peu moins de ce qu'ils ont fait l'autre soir mais là on entrait quand même dans une catégorie de salope hors concours si vous vouliez son avis. « Comme quoi, le célibat... » ironise-t-il simplement en tirant une dernière fois sur sa cigarette avant de l'éjecter plus loin d'un petit claquement de doigt.

Il laisse la fumée s'évacuer par ses lèvres et fixe une seconde le sol devant lui avant de redresser la tête, regardant toujours un point imaginaire devant lui parce qu'il redoute de voir de la rancœur dans son regard, même s'il n'a rien fait contre lui. « J'aurais jamais du accepté cette offre. Tout ça serait pas arrivé si j'étais resté à Sydney. Lo siento. » Oh il sait que si Naeemah a commencé à le tromper y a des mois de ça, techniquement, il n'y est pour rien, mais le point déclencheur à toute cet enchainement de catastrophes c'était son retour. Et là dans l'état où il est, il ne peut pas faire grand chose si ce n'est se convaincre que ce qui arrive à Tiago est quand même de sa faute et qu'il le blesse alors que c'est bien la dernière chose qu'il voulait faire. Il se décolle de la rambarde d'un coup et commence à vouloir repartir en sens inverse. Autant aller à l’échafaud au plus vite, qu'il en finisse maintenant qu'il a sûrement tout fichu en l'air sur un coup de sang.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyVen 14 Oct - 3:40



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Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Le seul qui a vraiment toutes les cartes en mains en ce moment, c’est lui. Il n’a pas encore annoncé non plus, qu’il a tellement bien pris la défense de Rafael après sa sortie théâtrale, qu’effectivement, ça va lui souffler dans les oreilles d’une belle manière. Mais une fois de plus, le fait qu’il se soit fait bouffé des semaines durant par sa femme, qui est une garce de première donc, ça lui évitera la potence ou le pilori, c’est certains. Surtout maintenant que sa mamita querida allait devoir s’occuper des enfants plus qu’à son tour. Ah ben oui, entre les rendez-vous avec les avocats, le juge, le boulot… Il a beau être le père de famille modèle – en apparence, mais il vaut toujours mieux que sa femme pour le coup -, il n’allait plus avoir beaucoup de temps pour lui. Donc ayuda a la mamá… Qu’est-ce qu’il ferait sans elle, quand même. Il lui a pourtant sortit texto qu’elle était étouffante, mais il parviendra bien à se faire pardonner. Parce que Carmen n’est quand même pas tout à fait aussi borné que sa meilleure amie, elle sait sans aucun doute qu’elle a bien merdé. Mais il devra quand même faire amende honorable et lui sortir son plus beau regard de chien battu. C’est de bonne guerre.

Toujours est-il qu’ils en sont enfin à ouvrir le bec, après s’être un peu intoxiqué les poumons, sur un pont comme deux condamnés à mort, fumant leur dernière clope. D’ailleurs, ça aussi, ça risquait de lui revenir en pleine tête avec exposant mille. Il finira pas arrêter de nouveau, mais ce n’est pas vraiment le moment. Pour l’instant, il en a vraiment besoin de sa cigarette, n’en déplaise à quiconque. D’ailleurs, il finit à nouveau la sienne et se débarrassé du résidu, en écoutant Rafael parler. « No te culpo. La culpa es sólo de ellos. Sólo espero que lo hayan entendido, porque no volvería a hacer el mismo discurso. La próxima vez bajaré uno. » Et inutile de vous dire de laquelle il s’agit. Il n’oserait jamais s’en prendre physiquement à Carmen, ni à Dolores. Donc par voie conséquente… Et le pire, c’est qu’il l’a déjà fait, donc il peut très bien recommencer. Elle va devoir sérieusement s’excuser la Angelica, parce que Santiago est un être rancunier au possible et là, elle a franchi les limites de sa patience aussi. Et sur ces mots, il allume la troisième cigarette. À ce rythme, il va fumer le paquet entier, je vous le dis.

La suite est bien moins réjouissante, je vous l’accorde. Au moment où Ortega décide de faire son mea culpa, en passant par la phase ‘’j’aurais jamais dû revenir’’, Tiago commence gentiment à voir rouge de nouveau. Autant vous dire, que c’était la chose à lui sortir après tout ça, sans parler de l’amorçage du mouvement de fuite. Alors, il tire une grande taffe sur sa cigarette pour tenter de rester le plus calme, courtois et poli possible. Car clairement, c’est pas gagner, il a déjà les poils qui se dressent sur ses bras. Il se redresse alors, et envoie sa main valser à l’arrière du crâne de Rafael, avec une force modérée, qui est pas sans rappeler la façon dont toute mère latine, fout une claque à l’arrière de la tête de ses enfants. « Idiota. ¿Realmente te estás haciendo el tonto, o estoy soñando? » Au moins, ça le force à s’arrêter et il le retourne face à lui. « ¿Porque honestamente crees que todo esto es tu culpa? ¿En qué momento, eh? Con o sin ti, al final habría salido y el resultado sería el mismo. » Bon effectivement, le risque de se faire bruler vif par leurs mères ne serait peut-être pas là, mais Naeemah n’aurait pas pu éternellement lui cacher qu’elle était enceinte. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle comptait faire en fait… Espérer qu’il lui dise ‘Oh ce n’est rien mon cœur, élevons-le tous ensemble, comme une famille.’ Il ne faudrait quand même pas pousser mamie dans les orties !

Enfin, ce n’est pas le sujet, là, il est remonté contre tout le monde maintenant, sans exception. Il soupire largement, avant de secouer la tête et il reste calme, très calme. « Me importa un carajo tener problemas con la familia, si estás conmigo para lidiar con eso. Te quiero como eres, como siempre has sido, estúpido. Pero si te vas ahora, no tiene sentido volver. ¿Me oyes ? » Et ça fait mal de dire ça, croyez le bien, mais s’il peut créer un petit électrochoc dans le cerveau de l’autre latin, pour qu’il comprenne que bordel, rien n’est sa faute, ce sera déjà ça. Alors, il lui saisi la nuque et le prend contre lui, dans un geste affectueux. Histoire quand même qu’il ne pense pas que lui aussi va le tuer. « Pero juraste que nunca más me dejarías. ¿Habrías mentido, Rafael? Si es así, mátame ahora, porque no lo soporto.» Ca non, il ne le supporterai pas. Surtout pas maintenant. Le Guatémaltèque sent déjà que ses nerfs vont lâchés, ses yeux lui piquent sévères, mais il ne veut pas pleurer. Pas par fierté, mais parce que pour l’instant, il doit plutôt parvenir à calmer le Chilien. Il l’embrasse sur la joue – faudrait quand même pas se faire choper par tout le voisinage de suite – et lui souffle à l’oreille. « Te quiero. Tú eres todo lo que quiero. »


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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyVen 14 Oct - 10:54


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

La solitude en soi ne le dérangeait pas, il s'y était fait à force de ne jamais rester trop longtemps au même endroit au cours des deux dernières décennies. Il s'en sortait bien seul en général mais là ça serait autre chose que d'être ignoré volontairement par ses proches. Vous me direz, vu comment il est remonté contre sa mère et sa sœur pour le moment, mieux valait laisser un peu de temps passer pour que la situation se décante. Mais il sait que ça repartira en fanfare dès qu'elles apprendront qu'ils sont ensemble. Enfin, techniquement non, ils n'ont pas défini ce qu'ils étaient mais lui part du principe que c'est acté. Avec ce qu'ils ont fait l'autre soir, c'était plutôt évident mais c'est vrai qu'ils n'avaient pas parlé de ça le lendemain. Bon, ils n'en avaient pas réellement eu la chance faut dire avec l'appel de Naeemah à son mari mais dans le fond, ils n'auraient pas à l'avoir cette conversation là. Parce qu'il se fichait de quelle étiquette on voudrait coller dessus, du moment qu'il était avec lui, le reste c'était superflu et la dernière de ses préoccupations.

Non, celles de l'instant sont plutôt de s'en vouloir pour avoir éclater de la sorte et gâcher un repas de famille de plus. Surtout que Santiago s'était en gros tapé toute la cuisine pour rien. Y avait ça en plus du reste ouais, la liste s'allongeait à mesure qu'ils continuaient de marcher en silence, côte à côte. Pourtant dans sa tête, il est à des années lumières de là puisqu'il ne revient à lui que quand l'autre latin lui propose une cigarette. C'est sans doute même le fait qu'il ai fourré son bras dans son champ de vision qui l'a fait réagir, sinon comme le rire ou le retrait de la bague, ça lui aurait passé bien au-dessus. Quand ils se posent enfin, il est encore dans son mantra culpabilisateur et oui, il s'excuse pour avoir foutu la merde. Il est bien élevé malgré tout et contrairement à ce que doit penser sa mère avec tout ça. Et il comprend avec ce que lui dit Tiago qu'il a pris sa défense après son départ et il hoche simplement la tête pour confirmer qu'il serait bon d'en arriver à la violence si jamais une des trois se décidaient à remettre ça après tout ce qui venait de se passer. « Esperemos que esta vez hayan captado el mensaje y que no se llegue a eso. » Peut-on croire que le pire serait éviter vu où ils en étaient arrivés cette fois-ci ? Hum, si on sacrifiait une ou deux douzaines moutons ou faisait brûler un camion entier de cierges, peut-être bien...

Toujours est-il que ce qu'il apprend de ce qui a été dévoilé après sa sortie, il repart dans la spirale mentale précédente. C'est plus fort que lui, il sait en toute logique qu'il n'est pas responsable mais ça n'aurait pas pris de telles proportions s'il était resté en Australie. Ok, ça n'aurait rien changé pour Naeemah et Santiago, mais leurs familles auraient été épargnées de son coup de gueule, même si ça aurait aussi pété contre l’Égyptienne à la fin. Alors oui, si c'était lui l'élément disrupteur dans l'équation, y avait pas 36 000 solutions pour rétablir l'équilibre. Il délire, dit une connerie plus grosse que lui et heureusement que le Guatémaltèque fait ce qu'il fait parce qu'il avait besoin de ça pour sortir la tête du trou où elle était tombée. Oh oui, il se stoppe net quand il se prend la claque, posant sa main sur le point d'impact mais il ne lance ni juron ni onomatopée pour souligner sa douleur. Il ne lutte pas non plus quand il le force à le regarder et à l'écouter. Il sait qu'il a raison, que ça n'est pas de sa faute mais il s'en veut toujours de ne pas être parvenu à se contrôler. Et il ne peut rien lui répondre parce qu'il n'y a rien à dire. Puis si c'était pour encore empirer la situation, ça ne servait à rien, il avait assez fait de conneries comme ça pour aujourd'hui.

Il l'écoute poursuivre et l'électrochoc a bien lieu. Il voit bien dans son regard et son attitude que s'il se barrait maintenant, il pouvait faire une croix définitive sur lui. Il ferme les yeux, sentant la tension de son propre corps se dissoudre quand il le prend contre lui et il l'enlace comme un gamin se cale contre sa mère après une chute, comme si magiquement, tout allait mieux. Il se mord  cependant l'intérieur de la joue quand il lui rappelle ce qu'il lui a juré l'autre jour et non, il n'a pas menti en disant ça mais il était simplement trop sur les nerfs et il disait n'importe quoi parce qu'il avait peur de l'avoir perdu. Et avec ce qu'il ajoute ensuite, il se calme enfin, jouant toujours les boa constrictor avec l'autre latin. « Lo siento. No era mi intención, sólo pensé que después de eso, podrías cambiar de opinión sobre mí. No estaba mintiendo. Mientras me quieras, me quedaré aquí contigo. Lo siento mucho. » Bordel ce qu'il voudrait pouvoir l'embrasser là pour lui montrer qu'il était sérieux et pour se faire pardonner d'être un con. Mais il ne peut rien faire, alors il pose sa main sur l'arrière de sa tête et le serre un peu plus contre lui -bon, en évitant quand même de l'étouffer, ça serait ballot de le faire clamser d'asphyxie maintenant qu'il n'y a en principe plus d'obstacle à leur histoire-. « Te dije que estabas loco por amar a alguien como yo. » qu'il lâche alors en riant un peu lui-même, les derniers relents de tension et de peur s'évacuant de son système à mesure qu'il laissait la chaleur de l'autre prend la place, le relâchant un peu en reculant sa tête pour qu'il puisse le voir à nouveau, léger sourire en coin de retour sur son visage. Qu'il pouvait être con quand même... Heureusement pour lui, c'était un con attachant...
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Dernière édition par Rafael Ortega le Sam 15 Oct - 9:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyVen 14 Oct - 17:43



On prend les mêmes et on recommence...

Jamais deux, sans trois...

◊ ◊ ◊

Oui, pourvu qu’ils n’en arrivent pas là, mais rien n’est moins sûr. Cela étant, il est déjà à la porte d’un divorce, que serait un supplémentaire avec sa meilleure amie, si la situation l’imposait. Enfin, le plus probable était sans aucun doute qu’il soit renié par sa mère, une fois le fond de l’histoire divulgué. Dans le fond, il n’était pas obligé de lui dire qu’il avait trompé sa femme avec le frère de sa meilleure amie. Ce ne serait qu’un mensonge par omission, pour le coup. En même temps, l’ironie quand même… Culpabilisé d’avoir trompé quelqu’un qui vous trompait déjà. Quel était le pourcentage de chance, sérieusement ? Il n’en revenait pas vraiment, mais bon, il se ferait une raison. Peut-être que Naeemah aussi, avait finalement trouvé la personne qui lui fallait et que leur temps ensemble n’avait été qu’une parenthèse bien agréable. Oui parce que là, elle passait sans aucun doute pour une salope finie, mais il l’avait aimée aussi, sinon il ne l’aurait pas épousée. Puis enfermer dans les carcans et les normes de la société, il n’avait peut-être pas vu s’éteindre ce qui les avait animés à l’époque, jusqu’à finir par devenir quelque part l’ombre de ce qu’ils furent.

Mais bon, il réfléchirait peut-être à tout ça à tête reposer. Car après tout, le craquage de mariage en réglé, ça soulevait pas mal de choses à gérer. Il savait qu’il pourrait compter sur sa dulce mamita, son frère, son beau-père et même Angelica, mais ils importaient peu, si Rafael décidait de réellement péter un plomb, et de repartir dans le premier avion pour Dios sabe dónde. Et là, je vous laisse imaginer l’étendue des dégâts. Heureusement, qu’il a un tant soit peu la tête sur les épaules et de jugeote pour le ramener fissa sur terre, avant qu’il ne fasse une connerie monumentale pour rien. Car clairement, il n'avait rien à se reprocher, du point de vue du Guatémaltèque. Pour les autres, ça, c'était sans doute autre chose, mais il n’en avait rien à carrer lui. Et surtout, il n’avait pas envie de l’entendre dire qu’il se cassait, alors que leur obstacle majeur se levait de lui-même. Puis, aussi, il n’avait aucune envie d’affronter le reste sans lui. Alors, il tape où ça fait mal, parce que ça lui fait mal.

Il se laisse serrer, au point d’en avoir mal, mais de savoir encore respirer, en se mordant la lèvre inférieure, pour réfréner la même envie viscérale de l’embrasser, pour lui prouver que tout ira bien. Mais il sait que s’il découvre le pot aux roses maintenant, ça va être très difficile à défendre. Il en faut bien un qui reste les pieds sur Terre, même si quelque part ça lui coûte et qu’il en a marre de toujours devoir être l’adulte responsable. Plus de vingt ans à attendre et il s’imagine qu’il va l’envoyer à la merde pour une perte de sang-froid ? Non. Ils ne sont pas au bout de leurs peines, ça ne fait que commencer. « Se necesitaría más que eso. Y lo peor aún no ha pasado, lo sabes tan bien como yo. » Dit-il avec un réalisme effrayant. Mais il a peur, Santiago. Pourquoi le caché après tout ? Il a peur de ce que l’avenir réserve malgré tout, de tout ce qu’il pourrait perdre dans cette histoire. Alors oui, la réaction du Chilien n’est pas pour le mettre en confiance non plus. S’il réagit comme ça maintenant, qu’arrivera-t-il ensuite… C’est qu’il a toujours été très réaliste, malgré sa tendance à l’optimisme. Pourtant, il y croit aux excuses de son amant et il lui pardonne bien volontiers en prime.

Quand il se détache de lui, Santiago lève les yeux au ciel à sa réplique et lui fout une tape sur l’épaule. « Eres un tonto. Por suerte para ti, eres mi tonto. Y no vuelvas a hacerme eso.» Et il lui décroche un sourire sincère, avant de reporter sa cigarette toujours allumée à ses lèvres. « Allez ramène toi, on va se trouver un truc à manger, en attendant que ma femme vide les lieux. C'est que j'ai faim, moi. » Et il glisse son bras sous le sien, dans un geste qui pourrait simplement être vu comme de l’amitié et non mal interpréter par les gens du coin.


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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptySam 15 Oct - 10:53


On prend les mêmes et on recommence...
repas de famille, le match retour

Pour être tout à fait honnête, ça le ferait bien chier que sa famille cesse de lui adresser la parole simplement parce qu'il est avec un autre homme. Est-ce que ça passerait mieux si c'était quelqu'un d'autre que Santiago ? Il n'en savait rien et en soi, le fait que ça change quelque chose était peut-être même pire en vérité. C'était sa famille, il était de leur chair et de leur sang et juste parce que son bonheur se trouvait dans les bras d'un homme et non d'une femme, ça devait les faire cesser de l'aimer et de le respecter ? Oh, en tant que sociologue, croyez bien qu'il est au fait de l'impact que peut avoir la sexualité sur les liens familiaux, les proportions catastrophiques que ça pouvait même parfois prendre des deux côtés de l'équation. Mais vraiment, il espérait au plus profond de lui qu'ils n'en arriveraient pas là. Ça serait douloureux, mais pas insurmontable. Pas si c'était ce qu'il fallait pour qu'il puisse enfin être avec Tiago. Le choix ne se posait même pas pour lui.

Mais c'est vrai que là, avec les nerfs à vif des piques incessantes, le choc de l'annonce de la tromperie de Naeemah et les implications de celle-ci pour l'autre latin et ses enfants -et sa famille on s'entend bien-, sans compter ses propres angoisses qui se mixent dans sa petite caboche, bah ouais, ça déclenche le réflexe de fuite chez lui. C'est complétement idiot et contradictoire, c'est sûr, il peut enfin avoir ce qu'il veut, mais il a horreur de créer des problèmes et là, son retour a quand même foutu la merde même si en théorie, l'avalanche de dominos avait commencé avant ça, sauf que personne n'en savait encore rien. Heureusement pour lui, le Guatémaltèque adopte la bonne approche et le remet sur les rails direct. Plus efficace qu'un bouton reset, moi j'vous le dis. Puis le fait qu'il le prenne contre lui pour le calmer et qu'il lui dise que ça n'était pas si peu qui allait le faire changer d'avis sur lui achève de faire le boulot. Oh il va rester, ça oui, et il va tout faire pour être là pour lui, ça il s'en fait la promesse. Quitte à devoir s'improviser beau-papa du jour au lendemain -ça pouvait pas être si différent que d'être tonton, non ?-.

Il sait oui qu'ils sont au devant de pas mal de tracas mais qu'importe. Ils feront face ensemble. « Lo sé y lo superaremos, lo juro. Cueste lo que cueste. » qu'il lui promet une fois de plus tandis qu'il continue de le serrer contre lui. Sa réaction avait de quoi foutre le doute à son amant, ça forcément, mais il sera là. Plus question de partir, ou alors si, mais ensemble, si c'était au final la seule solution pour eux afin d'être enfin heureux à deux -non j'oublie pas les gamins mais vous voyez ce que je veux dire par là-. Car il comptait bien se battre à ses côtés pour qu'il en ai la garde. Pas question que Naeemah, qui n'a jamais été une "vraie" mère pour eux l’obtienne alors qu'en plus, en principe, c'était elle qui était en tort. Bon, eux aussi vous me direz, mais si on prend les choses chronologiquement, c'était elle qui avait commencé tout ça. Il pourrait sans doute même faire pencher la balance du côté de Tiago avec certaines de ses connexions... Il verrait bien si demander quelques faveurs s'avérerait utile pour ça dans le futur, mais il n'hésiterait pas à le faire. Pas forcément super réglo comme méthode, mais la fin justifiait les moyens pour cette fois.

Le mode constrictor enfin désactivé, il reprend ses bonnes vieilles habitudes et essaie de détendre l'atmosphère en lui rappelant qu'il était un peu cinglé d'être amoureux d'un type comme lui et il sourit quand il le tape à l'épaule pour lui répondre que c'est un crétin. Et comme il le dit si bien, c'était son crétin et cette petite précision le rend fier, mine de rien. « No lo haré, no volverá a pasar. » Ils recommencent donc à marcher ensemble, mais cette fois bras dessus bras dessous et il sourit en l'entendant dire qu'il avait faim. « J'aurais même pas pu goûter ton fameux jocón. » fait-il remarquer en souriant. Il s'en faisait une vraie joie en plus, sans mentir. Mais clairement, retourner là-bas juste pour ça, pas envisageable. Il se rattraperait une prochaine fois, tant pis. « Je connais un super food truck pas loin, je t'invite. » annonce-t-il en relevant la tête pour se repérer avec le nom de la rue et si ses calculs étaient juste, il était à 10 minutes à pied. Il se retient de dire qu'il lui doit bien ça pour la merde qu'il a causé mais le sous-entendu est là quand même. Le temps qu'ils y aillent à pied et mangent avant de faire chemin inverse devrait largement laisser le temps à Naeemah d'avoir pris ses affaires et aux autres d'être rentrés chez eux.
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MessageSujet: Re: On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago   On prend les mêmes et on recommence... 》pv Tiago EmptyDim 16 Oct - 11:48



On prend les mêmes et on recommence...

Jamais deux, sans trois...

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Soudainement, l’idée lui vient qu’il va devoir annuler son séjour en Egypte. C’est qu’il ne se voit pas vraiment débarqué, la fleur au fusil, devant son futur ex-beau-père, comme si de rien n’était. Il doit d’ailleurs être au courant ou pas loin de l’être. De plus, même s’il espérait encore divorcer à l’amiable, le fait qu’il se barre un mois – même pour le boulot- elle avait le temps de farcir la tête des gens de n’importe quoi. D’ailleurs, ceci expliquait sans doute pourquoi, elle avait foutu la merde en balançant l’info aux enfants, comme on envoie un missile nucléaire. Elle n’avait sans conteste pas envie de se retrouver à les gérer tous les deux, alors que sa grossesse avançait, la fatiguait et que les deux ainés seraient moins tenables parce que papa n’est pas là. Et ça, il en était bien conscient qu’ils étaient moins faciles quand il n’est pas là. La seule personne qui les tiennes bien à part lui, c’est sa mère. La sacrosanta abuela. Bref, partie remise en soi. Le divorce d’abord.

Mais à quoi bon se battre, si on est seul finalement. Comme si éloquemment souligné, Santiago avait tout à perdre dans l’histoire. Ses enfants, sa famille et si en plus le Chilien lui foutait le doute, tout ça allait vraiment mal se finir. Heureusement, ils parviennent à se remettre en selle et repartent sur les bases plus ou moins saines de leur relation naissante. Et ils vont devoir s’accrocher l’un à l’autre, avec la force d’une montagne à la croûte terrestre, parce que l’offensive ne fait que débuté. Eh oui, Ortega passera bientôt du rôle de sympathique ‘’tío’’ – du fait que c’est le frère de sa marraine, ça fait des raccourcis les enfants – à suegro. Eh non ce n’est pas franchement le même boulot. Il est peut-être temps de songer à vous plonger dans les bouquins parentaux, monsieur le sociologue.

Bras dessus, bras dessous, voilà que les deux latins s’en vont se trouver à manger, vu que le repas est foutu pour de bon. En même temps, il n’a pas plus envie que Rafael de revoir qui que ce soit avant plusieurs jours. Bon, il devra bien récupérer ses enfants demain après-midi, afin de les conduire le lundi à l’école. On ne s’improvise pas père, dans le fond. « Ne t’en fais pas pour ça, j’en avais fait pour un régiment et je t’en avais mis de côté. » Ironise-t-il. Mais oui, il avait effectivement prévu le coup, au cas où tout le monde se barrerait avant l’heure. À l’invitation, qu’il devine être ‘pour se faire pardonner’, il lève les yeux au ciel, mais ne dit rien. Il aura tout le temps de se faire pardonner et d’une autre façon désormais.

- THE END -

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