Are you ready to let me in ? Feel it glowing I'm the young skin, tear to my naked flesh. I don't mind the pain itself, I've been trying to believe what I said is what I need.
La nuit tombe sur Brooklyn. J'ajuste la position de la casserole sur le feu et je tente de rattraper le morceau de viande qui y cuit doucement. J'aurais dû mieux surveiller. Leo me regarde par-dessus son livre et fronce les sourcils. Je ne lui montre pas que j'ai raté son repas. J'ai passé une mauvaise journée, je n'ai franchement pas la foi d'être la proie de ses petites moqueries.
Je finis par la perfectionner et je dépose le poulet dans son assiette. Il pose le livre sur la table mais continue de le lire en portant sa fourchette à sa bouche. Je tend la main et retire le livre. Il gromelle.
« Il me semble t'avoir déjà dit : pas de livre à table. »
Ne pourrait-il pas être comme tous les autres gamins scotchés à leurs téléphones ou à leurs consoles de jeux ? Mais Leo n'en a jamais voulu, ni de l'un, ni de l'autre, alors, que faire mis à part dépenser des mille et des cent dans des livres toujours plus gros.
Je soupire et prend la peine de glisser son marque page, qui est un ticket de caisse, entre les pages avant de le fermer et de le poser sur le comptoir de l'entrée. Je lève les yeux vers la porte et reste bloquée un instant sur les phares de voiture qui défilent derrière la vitre brouillée. Je fronce les sourcils. J'ai un mauvais pressentiment. Mais je secoue la tête et me détourne. Non. Ce soir, pas de tracas, j'en ai assez eu comme ça. Cette foutue invitation au salon du livre de Smith me trotte encore dans la tête.
J'imagine déjà la douceur d'un bon bain chaud et de la douce musique en fond, et un bon petit Connelly avant d'aller dormir. Je souris à cette pensée et retourne embrasser l'arrière du crâne de Leo.
« Tu manges pas maman ? »
Je jette un œil à sa nourriture et secoue la tête.
« J'ai déjà mangé. »
Pas la peine de lui dire que tout ce stress me tord l'estomac et que si j'avalais la moindre bouchée de ce repas, je finirais la tête dans les toilettes. Je préfère allez allumer la machine à café et opter pour un café latte.
J'ai d'abord cru que la machine avait un problème, mais en l'éteignant, j'entends clairement des toquements. Leo lance :
« Je vais ouvrir ! »
Avant même que je puisse réagir, mon garçon saute de sa chaise et se précipite dans le couloir pour aller ouvrir la porte.
« Non Leo ! »
Je pose ma tasse et me précipite à sa suite, le cœur battant. Peut-être est-ce l'instinct maternel ? Peut-être est-ce le pressentiment que ma journée pourrie n'était pas terminée ? Quoiqu'il en soit, je ne voulais pas qu'il ouvre. Mais Leo était plus rapide, et il ne lui fallut pas plus d'un tour de main pour tirer le battant en bois.
Sujet: Re: don't try to hide | ft. warren Dim 15 Jan - 13:09
Don't try to hide@Emma Greene & Warren Cooper Fin 2022, soirée, maison d'Emma et Leo
Il y a une semaine, j’avais à nouveau croisé la route des emmerdes. Enfin, pas vraiment me concernant mais je savais d’ores et déjà que je n’allais pas rester sans rien faire et qui disait agir, disait également foncer tête baissée dans les embrouilles. Lorsque cet homme m’avait approché, il avait déjà une tonne d’informations me concernant et il avait également une « mission » pour moi. Sur le coup, je l’avais laissé parler jusqu’à ce qu’il me donne quelques informations sur ladite mission et puis lorsqu’il a commencé à me parler d’une femme, j’ai mis un holà aussitôt afin de lui faire comprendre que j’avais un patron déjà et que ce dernier n’autorisait pas que l’on s’en prenne aux femmes – moi non plus d’ailleurs mais je me gardais bien de préciser cette partie. J’avais finalement réussit à convaincre l’homme de faire directement affaire avec mon patron… Puis avant le rendez-vous, j’avais prévenu Adrien pour que cette affaire n’aboutisse pas. Etant d’accord avec moi sur la façon de faire et les cibles potentielles, il a finalement été décidé de jouer double jeu. De laisser entendre que nous allions faire affaire avec lui mais que j’allais finalement retrouver cette cible et la prévenir qu’elle court un important danger.
Qu’elle ne fut pas ma surprise quelques jours plus tard de découvrir que la jeune femme n’était autre qu’une voisine de Rose que j’avais croisé à plusieurs reprises : Emma Greene et son fils Léo. Tous deux étaient arrivés en ville depuis un moment et finalement je m’entends bien avec son fils, un brin casse-cou, qui aime ma moto. Que cela soit en se baladant ou bien à l’épicerie du coin, elle a toujours une parole gentille et son fils est un vrai p’tit mec baroudeur comme je sais les aborder. Finalement, j’étais à la fois rassuré d’avoir dit non mais anxieux à l’idée que leur tranquillité ne soit gâchée par un connard qui les a pris pour cible. Après avoir eu l’autorisation du boss, j’avais pris la direction de leur logement pour prévenir la mère célibataire de l’épée de Damoclès qui se trouvait au-dessus de son foyer.
En remontant la rue à pied, après avoir prévenu Rose du problème, je m’étais dirigé vers la maison des Greene. Bien entendu comme je le faisais depuis une semaine, je prenais soin de veiller à ce que je ne sois pas suivit avant de frapper à la porte. Entendant la voix d’une mère qui visiblement était moins rapide que son fils, je souriais d’avance à l’idée que cela soit le p’tit bonhomme qui m’ouvre.
« Salut p’tit bonhomme… »
Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit de plus avant que sa mère n’arrive. Je relève les yeux vers elle et la salue à son tour.
« Bonsoir Emma, j’sais qu’il est tard mais j’aurais voulu discuter d’un truc important… »
Si elle connaît mon prénom, elle ne semble pas savoir que je suis un criminel repenti ou alors elle m’accepte tel que je suis, j’en sais rien. Dans les deux cas, je l’apprécie comme étant la voisine tranquille et j’ose espérer que ce sentiment est réciproque. En tout cas, le sourire qui traverse mes lèvres est sincère malgré la mauvaise nouvelle que je m’apprête à lui dire.
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