New York, New York
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 i've a bad feeling about this || ft. Rafael O.

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MessageSujet: i've a bad feeling about this || ft. Rafael O.   i've a bad feeling about this || ft. Rafael O. EmptySam 3 Juin - 9:38



i've a bad feeling about this...

On avait dit 'vacances'...
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Le moins qu’on puisse dire, c’est que soit le retour du Chilien pour de bon à New York avait soufflé un vent de nostalgie sur les deux familles. Soit, les madre sentaient poindre l’âge et avait décidé de faire un bon dans le temps. Dans les deux cas, le résultat était le même : ils allaient tous ensemble en vacances ! Et pas n’importe où, non. Évidemment que non… Cela faisait des mois, que Santiago était au courant de l’affaire, mais malgré tout, il s’était accroché à l’idée qu’elles avaient dit ça en riant ou qu’elles allaient lâcher l’affaire. Mais un seul regard d’Angelica et il avait compris que non. « Les Catskills… » Marmonnait-il dans sa barbe, alors qu’il conduisait la voiture familiale sur le chemin qui menait à l’ancestrale – j’exagère à peine – village de vacances de leur adolescence. « Je pense que de ma vie, je ne pensais pas y remettre les pieds. » Il ouvre la vitre de son côté et jette le trognon de la pomme, qu’il venait de rageusement finir de manger. Il est tendu, ça vous étonne ?

La seule consolation, c’est que vu le nombre qu’ils sont désormais, ils n’iraient plus dans la même maison. Déjà à l’époque, vu qu’il avait dû se coltiner de dormir avec Rafael, elle était à peine assez grande pour quatre adultes et quatre enfants… Ils sont quatorze aujourd’hui à se retrouver là-bas ! Vous parlez d’une mauvaise idée. Mais ce que mère veut, elle obtiendra toujours, surtout quand on parle de mère latine. Sa propre mère avait ainsi embarqué dans sa voiture son frère et sa petite amie. Il faut dire que ça marchait plutôt bien entre eux et ça réjouissait pas mal Santiago, et en même temps… Eh bah il a pitié de son pauvre frère, qui du coup doit essuyer les attaques maternelles quant au fait qu’elle espère bientôt des fiançailles. Jamais pressée, Carmen, jamais… Je ne vois pas de quoi vous parler.

Si Angelica avait sa clique dans sa propre voiture et les parents Ortega géraient la route à deux, naturellement, le Guatémaltèque avait embarqué Rafael sous couvert de : ‘Comme ça on change de conducteur et je rappelle que j’ai deux monstres à l’arrière.’ Ce qui était passé comme une lettre à la poste, surtout qu’en plus des dit enfants, il y avait aussi les chiens. Qui, disons-le, était bien plus calme que les enfants de l’égyptologue. Dommage que ce soit interdit par la loi de leur filé des relaxants. Du coup à la place, ils s’étaient farci les chansons Disney tout du loin et pousser la chansonnette pour le père de famille, vous vous en doutez. En même temps, jetez-lui la pierre, il les connait par cœur à force. Et c’est évidemment, à moins d’un kilomètre de l’arrivée, que Diego s’est endormi comme une masse sur son siège auto. Sinon, ce n’est pas drôle.

Et à l’arrivée, c’est le coup de nostalgie attendu évidemment. Un peu la vision fantôme. Il jurerait se revoir en train de balancer Rafael à l’eau avec Angelica, là plus loin. Ou encore, griller des marshamallow autour du feu de bois. Bon allez, il l’admet, il n’a pas que des mauvais souvenirs dans le coin. Alors, qu’il soulève Diego endormi de son siège, pour le porter, il regarde alors le touchant tableau de famille des madres qui se tombent dans les bras comme si elles ne s'étaient pas vue deux jours plus tôt. Alors, il se tourne vers Rafael. « Tengo un mal presentimiento... pero uno real. » Il marque un silence avant de soupirer. « Sagira, donne un coup de main à tío Rafa, s’il te plait. Je vais déposer ton frère dans un fauteuil. »


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MessageSujet: Re: i've a bad feeling about this || ft. Rafael O.   i've a bad feeling about this || ft. Rafael O. EmptyDim 4 Juin - 6:46


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plus on est de fous... plus y a de chance que ça tourne mal...

L'année scolaire était passée à une vitesse folle, c'est le moins que l'on puisse dire puisque tous les deux étaient à présent libérés de leurs obligations à l'université pour les mois à venir et les enfants à la maison en permanence dorénavant. Neuf mois d'écoulés, et autant que les deux idiots étaient ensemble ou presque. Et tout autant de temps à devoir mentir et cacher tout ça à leurs familles. Bon, Angelica était au courant depuis peu mais elle aussi commençait à sentir le poids de ce que c'était que de garder un tel secret face à leurs chères mamà. Parce que même si Dolores s'était calmée sur les rencards arrangés, les réflexions sur le célibat de Rafael, elles continuaient bel et bien, même si en plus petite quantité. La dernière en date ? La matriarche Ortega espérait en effet, que leur petit séjour dans les Catskills allait être une opportunité formidable pour faire voir à son fils ce que d'avoir une famille à soi pouvait apporter comme bienfaits. Alors soit, il était pas contre l'idée du retour vers le passé nostalgique du duo infernal des mères latines mais il préférait largement que ça en reste là pour le reste. Surtout que bon, dans les faits, la famille il l'a déjà... Mais ça évidemment, personne parmi les autres ne le savent. Ce qui était bien le fond du problème, encore une fois.

Autant vous dire que l'organisation du voyage avait été un sujet de stress pour une bonne partie de cette petite smala qui s'en allait en petit convoi au nord de New York pour rejoindre la région de leur destination. Car même si l'excuse était passée crème pour que Rafa fasse le voyage avec Santiago, n'en restait pas moins que le trajet allait être long et pas seulement parce que tout le long, ça serait chansons Disney à plein tube. Ça encore, ça ne lui faisait pas grand chose parce qu'il en connaissait une bonne partie lui aussi -bah oui, il est ptet pas père de famille mais c'est un tonton gâteau, ne l'oublions pas... et un grand gamin lui-même-. Non, ce qui le stressait c'était plutôt de se retrouver coincé là-bas pendant deux semaines avec tout ce monde là à proximité. Parce qu'autant, supporter ici et là les repas de famille, ça pouvait se gérer relativement facilement maintenant qu'il avait pris le pli. Mais quinze jours, avec les deux madre dans les parages et autant de possibilités de gaffer par erreur parce qu'ils seraient fourrés ensemble non-stop... ouais, bizarrement lui aussi ça le tendait légèrement. Il le cachait peut-être un peu mieux que sa moitié.

Mais oui, de toute façon, ils n'auraient eu aucun moyen d'y échapper, sans risquer la répudiation maternelle automatique alors autant accepter l'idée de leur malheur annoncé. Arrivés à bon port après ce périple de quelques heures, lui aussi est frappé de voir à quel point l'endroit n'a pas bougé d'un pouce depuis les deux dernières décennies et les images et souvenirs remontent à la surface au galop. Le ponton où les deux jumeaux diaboliques l'avaient balancé dans le lac, les chalets disposés les uns à côté des autres, les arbres immenses... Une capsule temporelle ouverte sans préavis. Lui non plus pensait ne jamais remettre les pieds ici de sa vie. « On y est... » Constat sans appel et il tourne la tête vers le Guatémaltèque quand il prend la parole à son tour pour lui confier son mauvais présentiment. « ¿Crees que es demasiado tarde para dar marcha atrás y volver a casa? Preferiría que encontraran mi cuerpo en New York que flotando en ese lago... » répond-il tout en optimisme. Car oui, il l'a aussi ce mauvais pressentiment. Peut-on le leur reprocher quand on sait comment on tendance à se solder les réunions de famille Ortega-Madrigal depuis le retour du Chilien ? Non, pas vraiment.

Mais pas réellement le temps de trop s’appesantir sur le sujet pour le moment, il fallait décharger la voiture et rentrer tout ça dans la maison. Aider de la petite, le sociologue commence dont à faire les allées et retours pour vider la voiture, aidant ensuite les autres à en faire de même. Parce que oui, vous pensez bien, mais quatorze personnes partant en vacances pendant deux semaines loin de tout ou presque, ça en fait une quantité de bagages à vider. Sans compter aussi les plats préparés par les deux matriarches pour le premier soir, évidemment. Au moins, tant qu'ils sont occupés à faire ça, pas de risques que les choses dégénèrent et il se raccroche à ça pour le moment, plaisantant avec son cher beau-frère sur la playlist de leur véhicule respectif. Car lui aussi y avait eu droit après tout. Deux semaines... Il allait falloir survivre deux semaines... Ou déjà simplement survivre à leur arrivée parce que le pressentiment de Santiago était plus que ça, et ils n'allaient plus trop tarder avant de le constater.
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Dernière édition par Rafael Ortega le Mar 27 Juin - 10:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i've a bad feeling about this || ft. Rafael O.   i've a bad feeling about this || ft. Rafael O. EmptyDim 18 Juin - 10:25



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On avait dit 'vacances'...
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Le pire dans cette histoire, c’est tout de même que, de base, il est optimiste le Guatémaltèque. Il essaie de voir le verre à moitié plein, peu importe la situation. Mais là…il a beau essayé, il n’y arrive vraiment pas. Et ce n’est pas la réplique de Rafael concernant la possibilité qu’on retrouve leurs corps en train de flotter sur le lac, qui va l’y aider. «¿Tal vez exageras un poco? Pero realmente un poco... » Non parce que même lui ça le tend cette histoire. Quinze jours avec toutes les familles au grand complet, ça à de quoi vous tendre de toute façon. Surtout oui, quand on sait comment finisse les repas de famille en général, à l’exception de nouvel an. Et bon, allez, les derniers en date ne s’était pas si mal passé. Il faut dire qu’entre la nouveauté de Benjamin en couple et le divorce de Santiago, il y avait autre chose comme blé à moudre, que le célibat continu de Rafael. Mais, eh bien oui, c’était fini ce temps-là. La copine de son cadet était désormais bien ancrée dans le paysage des familles et était charmante au demeurant. Le divorce de Santiago était enfin prononcé, même si la séparation des biens tardaient encore un peu, mais c’était dorénavant un homme libre. Officiellement bien sûr, officieusement, nous savons qu’il est pris et bien pris. Du coup, il avait quand même évité de dire à son cher et tendre que sa propre mère avait ses propres attentes le concernant avec ces vacances qui, ne sont pas différente de celles de Dolores. Vous me diriez qu’elles ont décidé de les envoyer ensemble à une soirée célibataire au club du village de vacances, j’y croirais ! En fait, c’est même carrément ce qu’elles ont fait, ne nous leurrons pas.

Toutefois, naïvement sans doute, Santiago se dit que les problèmes ne vont pas commencer tout de suite, puisqu’ils sont tous occupé. Rafael a déchargé avec d’autres, lui à déposer le gamin dans le canapé de la maison de vacances, avant de se retrouver à devoir faire entrer les provisions dans le frigo et le garde-manger. Mission d’importance s’il en est, mais qui frôle parfois avec ‘impossible’. Sincèrement, elles ont préparé de quoi nourrir quasiment tout le village de vacances ! Bon allez… les voisins de chaque côté sur deux chalets. Et le frigo n’est pas aussi grand que ceux qu’ils ont chez eux, les placards sont rudimentaires aussi. Il est temps de jouer à Tetris… C’est sans doute pour ça que c’est lui qu’on colle à cette tâche, vu qu’il est extrêmement doué pour ça et les rubick’s cube. Aidé d’Angelica qui lui passe patiemment les choses, Tiago tente l’impossible : faire tout rentrer.

Et évidemment, à peine posé, Diego se réveille et cherche à rejoindre son père. « Vamos, hijo, deja en paz a papá. Quédate con la abuelita. » Carmen récupère le gamin et rejoint Dolores dans le salon, en pleine réunion pour une affaire d’état. Et laissez moi vous dire, que s’il avait su ce qui se produirait ensuite, il aurait gardé le gamin accroché à sa jambe ! « Il n’y a pas trente-six solution, Dolores… » Lance alors la matriarche Madrigal, en ajustant les vêtements du petit, qui s’étaient mis de travers durant sa sieste improvisée. « Mais tu sais qu’adolescent, ça ne passait pas entre eux. Tu pense vraiment qu’ils ne seront pas dérangés de dormir ensemble ? » Dieu bénisse les oreilles d’Angelica, où le fait qu’elle passait justement à côté pour tenter de sauver les meubles. « Rafa et Tiago ? Vous êtes sérieuses ? » Clame-t-elle assez fort pour attirer l’attention de son jumeau maléfique, qui sent poindre l’accident nucléaire. « Vous n’allez pas les faire dormir ensemble quand-même ? Bien sûr que ça va les déranger. Ce ne sont plus des enfants, enfin… Mamà » Tente-elle avec son plus bel air crédule. Bien tenter, Angie…

« Bah non ça va pas les dérranger. » Sort Diego en fixant sa tìa comme si elle sortait le plus gros mensonge de sa vie – ce qui est probablement le cas -. « Ils dorment souvent ensemble à la maison. » Angelica ouvre grand les yeux, cherchant à faire comprendre à l’enfant de se taire, bien entendu. « ¿Qué estás diciendo, muchacho? ¿Estás seguro de que papá duerme con el tío? » Et Santiago n’a pas le temps d’arriver à la rescousse évidemment, ce serait trop beau. « Diego… » Qu’il commence, stopper dans son élan par sa mère qui lève une main impérieuse, l’obligeant à laisser parler le petit. « Sì. Et même que parfois, ils font des batailles d’oreillers, parce que ça fait beaucoup du bruit. » C’est. La. Merde. L’égyptologue relève les yeux vers sa meilleure amie en silence, la main sur la bouche, le cœur qui fait du dix milles kilomètre à l’heure et l’estomac au bord des lèvres. La porte s’ouvre sur le mari d’Angie, Rafael et les maris des mamans. C’est l’heure de se faire défoncé… Non parce qu’aucune des deux n’est dupe quant au fait que la bataille d’oreiller signifie bien autre chose. Et vu l’air coupable de Santiago, difficile d’imaginer que le pire ne vient pas de se produire. « Diego… » Son père le regarde du coin de l’œil. « Va jouer dehors avec ta sœur et tes cousins, tu veux. » Le gamin semble vouloir faire de ses airs et c’est la couche en trop. « ¡Obedece ahora! ¡Date prisa! » Et il n’en faut pas plus pour que le petit obéisse en voyant l’air pas commode de son paternel.


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MessageSujet: Re: i've a bad feeling about this || ft. Rafael O.   i've a bad feeling about this || ft. Rafael O. EmptyMer 28 Juin - 9:10


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plus on est de fous... plus y a de chance que ça tourne mal...

Ah mais de base, rappelons-le quand même pour le coup, c'est Rafael l'éternel optimiste. Il essaye toujours et au maximum de trouver ne serait-ce qu'un bon point à une situation, mais là quand même, on ne pouvait pas réellement lui reprocher d'être pour une fois le pessimiste de service vu ce qui les attendaient là. Surtout quand on connaît leurs 'états de service' en matière de repas familiaux. Alors là oui, il avait de quoi être un tant soit peu moins enclin à croire que tout allait bien se passer. Car plus on y regardait de près et plus y avait de quoi vous faire monter la tension artérielle. Déjà le fait d'être virtuellement coincés ici, sans possibilité de simplement quitter la maison pour se barrer en cas de crise ou de pétage de plomb imminent. D'avoir les deux madre sur le dos... non-stop... pendant deux semaines... Vous aussi vous commencez à comprendre pourquoi le Chilien parlait de corps flottant dans le lac maintenant ou pas ? Même Indiana Jones risquait moins sa peau face aux pièges du Temple Maudit que ces deux là ne vont avoir à le faire dans les jours, que dis-je, heures à venir. « Ya me conoces, siempre me contengo. » souligne-t-il avec une bonne dose d'ironie avant de l'abandonner pour commencer à aider à décharger leur caravane de bagages s'ils voulaient espérer déposer tout ça en place le plus vite possible.

Ainsi commence donc le petit ballet des allers et retours pour lui et son beau-frère, aidés de Sagira qui prend la tâche très à cœur d'ailleurs. Sans doute qu'elle avait aussi besoin de se dégourdir les jambes après le trajet et de se sentir une vraie "grande" en participant aux mêmes activités que les adultes, même s'il s'agissait de quelque chose d'aussi trivial. Du coup, oui, en principe, pendant qu'ils se chargent d'acheminer chaque bagage là où ils sont censés finir leur course, avant d'aller dans les chambres une fois que celles-ci seraient répartie, il se tenait loin des emmerdes pour le moment. Car oui, vous vous doutez bien que tout ça demandait une organisation précise. Qui dépendait évidemment, on s'en doute quand on les connaît, des deux matriarches, qui menaient toujours leurs troupes à la baguette. Sauf que vu qu'il n'est pas dans la maison pour le moment, il ignore qu'en fait, le pire se préparait déjà. Bon, rien ne le laissait présager en vérité. Quelles étaient les probabilités qu'ils se fassent outer de la sorte, par pur hasard, parce que le petit assistait à une conversation à laquelle en théorie il n'aurait pas pris part s'il était resté collé comme à son habitude à son père ? Assez minimes quand même. Mais justement, en excès d'optimisme, aucun des deux n'avait vu ça venir. Et quand on sait leur 'chance' avec les réunions de famille... Ils auraient du jouer au loto avant de venir en fait... M'enfin, qu'auraient-ils fait du fric une fois passés l'arme à gauche après l'infanticide maternel ?

Alors oui, pour le moment, Rafael redoute plus le repas du soir à venir, parce qu'il sait qu'il va avoir droit à une nouvelle attaque de sa mère sur le sujet à nouveau brûlant de son célibat. Oh et il n'est pas dupe. Il sait que vu que Carmen est faite sur le même modèle que la sienne, il subodorait bien que maintenant qu'officiellement Santiago était un homme libre, sa mère s'attendait à ce qu'il ne le reste pas éternellement. Et heureusement qu'il n'était pas spécialement jaloux de nature, parce que sinon on lirait sur son visage tout le bien qu'il pensait à cette idée... Mais à choisir, il aurait peut-être mieux valu que ça soit ça qui ait vendu la mèche ou mis la puce à l'oreille des deux mamà parce que là au moins, il aurait pu faire une pirouette, utiliser sa verve et son éternel sarcasme pour éviter l'implosion catastrophique qui se profilait ici sans même qu'il le sache. Et puis là, il n'aurait eu qu'à s'en prendre à lui-même au moment de désigner un coupable car il ne pourrait décemment pas en vouloir au petit, qui lui, n'avait rien fait de mal, si ce n'est d'être un gamin ignorant qu'il venait de saboter la tentative de sauvetage de sa tante...

En tout cas, quand le sociologue franchi le pas de la porte en compagnie des autres mâles adultes, il sent directement les cheveux sur sa nuque se hérisser vu la tension qui régnait dans la pièce. Un regard vers Tiago lui confirme que ça y est, Ragnarok est arrivé. C'est ballot quand même... ils n'auront même pas profiter de leurs vacances...ou de leurs vies, ils étaient encore jeunes après tout... Une fois le petit sorti avec les autres sur ses traces, il attend de se prendre la foudre en pleine tronche. Parce que vu la tête qu'ont les deux madre en cet instant, ça allait tomber. Et les secondes de silence total qui précède le déluge sont absolument insoutenables. « Creo que ahora tienes que dar muchas explicaciones, hijo. » Oh ne vous y méprenez pas, la formulation est timorée mais vu le regard qui l'accompagne, Rafael sait que le volcan ne va plus tarder avant d'entrer en phase d'explosion. Alors après un bref regard vers sa moitié, il passe une main sur son visage tout en poussant un soupir résigné, et avec la résolution des condamnés à mort, il se lance. Après tout, foutu pour foutu, autant qu'il vide son sac...

« Avant tout chose, je tiens à dire que si on en est arrivé là, c'est en grande partie de votre faute à toutes les deux, grenouilles de bénitier. » commence-t-il en pointant un index accusateur en direction des deux matriarches. « Oui, Santiago et moi sommes ensemble. Depuis plusieurs mois même et on ne vous a rien dit parce que vous êtes ce que vous êtes. On a pas fait ça de gaieté de cœur, croyez-le bien mais c'était plus simple, entre le divorce et le reste. Je l'aime depuis plus de 20 ans déjà et après avoir fait la plus grosse connerie de ma vie en partant, j'ai eu une seconde chance et je l'ai saisie. Je ne compte pas m'excuser pour ça non plus et je compte bien finir le reste de mes jours à ses côtés. » finit-il sa tirade, quasi à bout de souffle vu que tout était sorti d'une traite. « Même si vu vos têtes, je me doute qu'ils ne seront plus très nombreux... » ajoute-t-il en mettant ses mains sur sa taille, par réflexe et aussi parce qu'il ne sait pas s'il devait prendre leur silence complet depuis le début comme un bon ou un mauvais signe. « Di algo ahora, por favor. ¡Cualquier cosa! » les harangue-t-il finalement, ses mains quittant sa taille, manifestant sa nervosité grandissante face à ce silence de plus en plus pesant.

Regard échangé entre les deux mères de famille, rapide coup d'oeil du Chilien vers son homme, qui restait immobile et silencieux lui aussi, attendant comme lui la sentence divine. « Te dije que tenía razón sobre esto, me debes $200,Carmen. » fini par dire Dolores, tendant sa main vers sa meilleure amie, un sourire triomphant sur le visage alors que cette dernière grimace, visiblement mécontente d'avoir perdu son pari. « Debería haber sabido que no podría resistirse a abrirlo. » Il n'y a guère qu'elles qui savent pourtant de quoi elles parlent là car tous les autres sont un peu trop sonnés pour dire ou faire quoi que ce soit. Rafael regarde vers sa sœur, puis vers sa mère et enfin vers Tiago, qui a l'air à deux doigts de nous péter un petit anévrisme à en juger par la tête qu'il faisait à cet instant très précis. Le Chilien secoue la tête, yeux fermés, ayant encore du mal à ingérer l'information, tellement elle lui paraissait impossible. « Attends... Vous saviez? » Dolores se lève et approche de son fils, qui reculerait presque par réflexe, et elle lui caresse la joue d'un geste maternel, lui qui s'attendait pourtant à recevoir une bonne baffe. « Mon chéri, une mère sait toujours tout. » S'il s'y était attendu à celle-là...
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MessageSujet: Re: i've a bad feeling about this || ft. Rafael O.   i've a bad feeling about this || ft. Rafael O. EmptySam 22 Juil - 9:16



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On avait dit 'vacances'...
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

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Péché par excès d’optimisme, ça il ne l’avait encore jamais fait. Mais effectivement, dans tous les plans qu’il avait pu entrevoir pour finir par cracher le morceau, jamais il n’avait eu l’idée que ce soit par le biais de son gamin ! Santiago avait ainsi totalement négligé la possibilité infinitésimale que son fils se doute de quelque chose. Enfin presque… Parce que bon, du fait des résumés du pédopsychiatre, il savait que Diego voyait Rafaël comme un adversaire. Mais de là à croire qu’il savait déjà à presque six ans, que son père et son oncle se fréquentaient autrement qu’amicalement… Il avait un fameux instinct le gosse ! Sans parler que, malgré tout, il estimait avoir été suffisamment discret sur l’aspect charnel de leur relation. Morale de l’histoire : il va falloir changer de literie. Une question se dessinait soudain sous ses boucles qui devenait de plus en plus poivre et sel : Et Sagira ? Parce que si elle aussi s’en doutait, alors c’est que pour le côté discrétion, ils allaient vachement repasser.

Donc oui, Ragnarok était bien là, du fait de son propre enfant, mais il ne pouvait sciemment pas lui en vouloir. En revanche, le protéger de l’éruption volcanique, digne du Vésuve en 79 ACN, ça il pouvait. D’où l’envoie à l’extérieur de l’entièreté de la marmaille. Se faire crucifier oui, mais évitons de traumatiser les enfants. Un regard vers Rafaël, puis vers Angelica, et Tiago semble ensuite disparaître dans les limbes de son cerveau trop rapide, dans lequel se joue tous les scénarios possibles et imaginables, au point de quasiment lui filer la nausée. Avec la réaction qu’on peut attendre de lui : commencer gentiment à hyperventilé. C’est suffisamment discret pour n’alarmer personne et surtout pas sa propre mère. En même temps, vu que son homme décide de l’ouvrir et de lâcher la bombe une bonne fois pour toute, l’intérêt de tous les gens présents se focalise sur lui.

Ses yeux chocolat s’écarquillent lorsque d’entrée de jeu, le Chilien met les deux mères face à leurs responsabilités dans cette affaire. Alors oui, le côté très -trop- religieux n’y est pas étranger, mais il faut quand même admettre, qu’ils auraient pu au moins se parler ! Donc ne minimisons pas le syndrome de l’autruche. Qui est inhérent à leur éducation catholique, nous sommes d’accord. Mais enfin a-t-on idée d’attaquer ces démons de l’enfer de façon si frontale ?! Instantanément, - et puisqu’il ne peut décemment pas fumer à l’intérieur de la maison de vacances – le Guatémaltèque porte ses doigts à sa bouche et commence à ronger ses ongles, car bien incapable de ronger son frein. Il faut dire qu’à ce stade, il n’en a un peu plus rien à faire de se prendre une remarque sur cette sale habitude. Mais alors, c’est le cadet de ses soucis.

Et l’attente qui survient, juste après la fin de la tirade du sociologue est insupportable. Sincèrement, il aurait préféré qu’elles sortent une arme à feu directement et qu’elles tirent une fois pour toute. Et finalement… Rien. Enfin si, mais rien dans le sens, rien de péjoratif. Ah non… Et à ce stade, il ne sait pas trop s’il préfère ça à l’engueulade, en fait. Parce que de s’être si bien démonter la tête, avec les pires scénarios, voir finalement les deux femmes en venir à avouer qu’elles ont pariés sur lequel des deux parleraient le premier, ça frôle l’absurde ! A tel point, qu’il fini par mordre la chair sur le côté de son doigts, grimaçant en sentant le goût métallique de son propre sang et qu’il émet le premier son depuis longtemps : « Aïe. » Platement, calmement, à tel point qu’on se demanderait d’où ça sort.

« Santiago Joaquín Antonio Juan-Pedro Miguel Esteban Madrigal ! » Éclate alors Carmen, ramenant sans doute un peu tout le monde à la réalité et surtout au fait qu’elle sait effectivement gueuler. L’égyptologue se raidit d’un coup, en essayant de cacher son pauvre doigt meurtri. Peine perdue. Il se fait choper comme un gosse de trois ans et embarqué dans la cuisine, en se faisant sermonner. Enfin, au moins, elle ne l’a pas appelé Suarez, c’est qu’elle n’est pas hors d’elle. « ¡No es posible! ¡Cuarenta y tres años y todavía tengo que cuidarlo como si tuviera tres! ¡Dame esa mano ahora mismo! » Et il s’exécute, avec l’air d’un gamin chopé par sa mère, ramassant par la même cette fameuse claque à l’arrière du crâne. « ¡Pensé que habías dejado de hacer eso! ¡Sabes que odio eso! » Oh que oui, qu’il le sait. « Qu’est-ce que j’y peux ! Si tu m’avais dit que tu savais, ça ne serait pas arriver ! » Ouh la chose à ne pas dire… Et il voit le regard de sa mère qui change, il se recroqueville sur lui-même au moment où… l’alcool atterrit sur son doigt blessé.

« Ça t’apprendra ! ¡Hijo indigno! ¡Te atreviste a mentirme, así que ya está! » Il tente tant bien que mal de reprendre sa main, mais elle a de la force l’air de rien. Petite, mais coriace la madre… « Lo siento mucho. Lo siento mucho. No era mi intención pero... » Et finalement, il a droit au même traitement que le chilien. Sa mère qui lui balance ses bras autour du cou, pour le serrer dans ses bras en lui frictionnant la nuque pour le calmer. « Lo sé... era por los niños. Pero mi pobre amor... no tenías que cargar con todo. »



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MessageSujet: Re: i've a bad feeling about this || ft. Rafael O.   i've a bad feeling about this || ft. Rafael O. EmptyMer 26 Juil - 11:22


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plus on est de fous... plus y a de chance que ça tourne mal...

Allez, soyez objectifs deux secondes, vous non plus vous ne l'auriez pas vu venir de cette façon là. Alors mettez vous aussi deux secondes à leur place, deux cervelles comme les leurs, capables d'imaginer tout un tas de scénarios catastrophes chacune de son côté et pourtant aucune des deux n'avait ne serait-ce qu'effleurer cette option là... Pas étonnant donc qu'ils se prennent tous les deux une sacrée claque dans la gueule en se retrouvant face au fait accompli. Affichés -pour ne pas dire autre chose de moins délicat- devant tous les autres même si c'était fait par inadvertance, le pauvre Diego ne saisissant pas totalement les enjeux en place ici -même si oui, ayant tout de même compris certaines choses malgré son jeune âge... mais bon, vu qui il a pour père aussi, pas tant surprenant que ça en vérité-. Mais bon, puisque maintenant le pot aux roses était dévoilé au grand jour, autant s'engouffrer dans la brèche et puisqu'on connait tous la subtilité et la délicatesse dont est capable notre Chilien préféré, on peut clairement dire qu'il y saute, tête la première et à pieds joints, je vous prie.

En effet, plus de raison à présent de se cacher puisque tout le monde avait bien compris que les batailles d'oreillers étaient loin de n'être que ça entre nos deux spécimens -même si en vrai, il y avait bien eu une ou deux fois où ça avait commencé comme ça...-. Plus de raison aussi de nier puisqu'ils étaient mis au pied du mur, que dis-je, de la grande muraille maternelle et pas de la façon la plus simple qui soit puisqu'ils n'ont ni choisi le lieu ou le moment pour. Mais bon. Ce qui est fait est fait alors autant vider son sac dans la foulée. C'est en tout cas le raisonnement qu'adopte le sociologue pour le coup. En mode "légère tendance suicidaire" on peut bien le dire, de s'attaquer en frontal et sans pincettes, aux deux mères de famille, leur exposant en pleine face qu'ils ne leur avait rien dit parce qu'elles étaient un peu trop versées dans leurs bondieuseries et que de ce fait, ils préférait ne rien dire plutôt que de subir leur jugement. S'il avait su ce qui allait se passer juste derrière, peut-être se serait-il abstenu de ce passage là. Car pour le reste, il pense bel et bien chaque mot prononcé, surtout ceux concernant son intention de finir ses jours auprès du Guatémaltèque. Pas réellement le moment ou l'endroit de lui adresser ce qui s'apparente nettement à une déclaration mais bon, dans le feu de l'action c'est sorti tout seul on va dire... puis ça n'était pas comme si venant de lui, ça surprendrait grand monde.

Mais oui, le silence de plomb et le manque de toute réaction concrète -et attendue- de la part des deux matriarches met une sacrée pression dans la pièce, au point que Rafael les supplie de le faire, même si c'était pour les achever. Et là oui, on sombre quasiment dans une autre dimension parce que là encore, celle-là, ils ne l'avaient mais alors, vraiment pas prévu ! Que leurs mères aient pu parier sur qui des deux finirait par lâcher le morceau le premier, tout bonnement inimaginable pour l'un, comme pour l'autre et y a qu'à voir la tête de tous les autres pour en avoir la confirmation. Nouvelle claque dans leur petite tronche à tous les deux, deux pour le prix d'une, leur jour de chance... Et lui s'attend à s'en prendre une, une vraie cette fois-ci, quand sa mère s'approche finalement et qu'elle lui confie, telle une bonne marraine la fée dans un Disney, qu'une mère savait toujours ce genre de choses. Ouais bah lui aurait quand même sévèrement préféré qu'elle le lui dise avant, qu'ils puissent s'épargner avec Tiago, toutes ces angoisses et scénarios catastrophiques qu'ils avaient prévus au moment de leur avouer, sans compter que lui n'aurait pas eu à accumuler les dettes de couverture auprès de sa sœur au passage. Car oui, croyez bien qu'Angie allait se rappeler à ses bonnes grâces, d'une façon ou d'une autre. Ah c'est beau l'amour fraternel...

L'énonciation -dans un seul et même souffle s'il vous paît- de tous les prénoms de son homme ramène effectivement tout le monde à la réalité, et sépare les deux amants aussi, puisque pour le coup, l'égyptologue se retrouve tiré -presque par l'oreille- dans la cuisine par sa génitrice, ce dernier face à toute cette scène, ayant repris ses mauvaises habitudes et fait payer le prix à son pauvre pouce, maintenant en sang. Rafa jette un coup d’œil éclair en direction de la cuisine avant de retourner son regard sur sa mère, qui a toujours sa main fichée sur sa joue mais avec un sourire sur le visage. Et là lui aussi se retrouve presque subitement des décennies en arrière, gamin face à sa mère, ne sachant pas réellement à quelle sauce il allait être mangé. Au moins, ce qui le rassurait, c'est que les autres étaient là, trop de témoins directs pour Dolores, pour tenter quoi que ce soit pour l'instant. Pas qu'elle ne puisse pas parvenir à tous les forcer à mentir face aux flics en cas de meurtre mais bon, il espérait quand même survivre à tout ça puisqu'au final, Ragnarok n'avait pas eu lieu.

Soudain, une ampoule s'éclaire dans sa petite caboche et là encore, ça sort sans filtres. « Pero si lo habías sabido todo este tiempo, ¿por qué me obligaste a ir a esas malditas citas a ciegas? » demande-t-il, sourcils froncés et là encore, il n'est pas préparé à la réponse que lui offre alors sa chère et tendre maman. « Sólo quería ver cuánto tardarías en decirme por fin que ya no eres un rompecorazones, cariño. » En gros, s'il l'avait ouverte plus tôt, il aurait pu s'éviter deux rencards arrangés absolument horrifiques et surtout, pas mal de mourons et complications avec Tiago. Il l'aimait sa mère, plus que tout ou presque -oui, le bouclé était en sérieuse concurrence dorénavant- mais là, il pourrait presque la tuer d'avoir eu un tel raisonnement merdique. « Así que planeas pasar el resto de tu vida con él, ¿verdad? Espero que planees hacer de él un buen hombre algún día, muy pronto, el día... » Et là, il baisse la tête, yeux fermés mais malgré tout, léger sourire au visage parce que sa mère a beau l'épuisé là dans la seconde, mais il sait que c'est sa façon à elle de lui dire qu'elle approuvait leur relation, et qu'elle était heureuse pour lui. Sous condition bien entendu, qu'ils rendent ça absolument officiel un jour. « odo está arreglado, mamá, no te preocupes. Esta vez no voy a dejar que se vaya. » Oh ça non, il avait bien l'intention de le coller jusqu'à la fin -tant pis pour lui- et il en était même si certain, que peut-être, je dis bien peut-être... monsieur avait déjà fait un achat en conséquence... mais je dis ça, je ne dis rien hein... vous connaissez le spécimen depuis le temps. Dolores sourit à son fils et lui embrasse le front d'un baiser bien sonore, qui aussitôt déclenche l'hilarité de sa sœur, à laquelle il adresse un majeur dressé dans la seconde qui suit. Retour à la normale pour les Ortega ? On dirait bien...
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