Règle n°1 : Ne pas mourir [Liz & Jake]

Règle n°1 : Ne pas mourir @Liz Parker & Jake Sheffield Juin 2023, milieu de la nuit, Chambre de l'hôpital de Manhattan

L’impression que l’air trop pur envahissait mes narines alors que je me sentais à la fois nauséeux et fébrile. Tout mon corps était endolori et pourtant je n’avais pas vraiment de souvenir de ce qu’il avait pu se passer ni même l’endroit où j’étais. Mes yeux s’ouvrent avec difficultés, aussitôt ébloui par une lumière trop aveuglante. Mes oreilles bourdonnent avant que je ne comprenne que le bip constant d’un rythme cardiaque est en fait mon propre rythme cardiaque. Mon regard cherche la pénombre dans la lumière et je constate qu’il fait nuit à travers la fenêtre. En ouvrant un peu mieux les yeux, je remarque que l’ambiance n’est pas si lumineuse, je suis même un peu dans la pénombre puisque seule une lampe de chevet éclaire la pièce.

Le souvenir flash qui m’assaille alors que je revois Sienna en pleurs au-dessus de moi, les mains pleines de sang et me suppliant de rester en vie. Mes pieds veulent bouger, tout comme mon corps tout entier mais la douleur qui irradie mon corps et si puissante qu’elle me fige sur place. Seules mes mains parviennent à bouger mais l’une d’elle est bloquée. Regardant à ma droite, je remarque le visage endormie, sur ma main, de ma bien-aimée, ma Liz. Bon sang, qu’est-ce qui s’est passé ? Je bouge ma seule main valide pour caresser son visage et replacer une mèche de ses cheveux afin de la réveiller en douceur.

« Liz… »

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Les mois s’enchaînent et ne se ressemblent pas, ton corps se transforme un peu plus alors qu’en toi, la vie prend forme, grandissant un peu plus. Tu es à la fin de ta grossesse et bientôt tu auras dans tes bras ce petit être que tu as conçu avec l’homme que tu aimes. Tu n’en reviens toujours pas, tu es heureuse, tu l’aimes tellement, tu as toujours peur de le perdre car tu ne sais pas si ton ex est toujours à tes baskets, cela fait quelques semaines que tu n’as pas reçu de message et tu ne sais pas vraiment sur quel pied danser. Assise dans ton canapé, tu caresses doucement ton ventre rond, tu attends le retour de l’être aimé, tu as préparé le repas et maintenant tu te reposes un peu, tu prends du temps pour toi alors que ce petit bout ne cesse de se faire sentir, réveillant parfois des contractions.

Ton téléphone se met à sonner, tu regardes le numéro, ne connaissant point l’interlocuteur, tu hésites à répondre avant de décrocher. Soudain, ton sang se fige à l’intérieur de toi alors que tu entends qu’à l’autre bout, il s’agit de l’hôpital, tu te redresses venant poser ta main sur ton ventre, la peur t’envahit un peu plus en apprenant qu’il s’agit de Jake. Tu réponds que tu arrives immédiatement et tu raccroches fébrile, tes mains tremblent sous l’émotion, des perles salées roulent sur tes joues, tu as peur de le perdre, tu as peur qu’il te soit enlevé. Tu frissonnes et pourtant, l’air est chaude, tu attrapes rapidement ton sac et tu montes dans ta voiture direction l’hôpital.

Le chemin te paraît comme une éternité et pourtant, tu n’as pas mis longtemps pour arriver, tu marches rapidement, te rendant au service que l’on t’avait renseigné. On t’explique ce qu’il s’est passé et que maintenant il va te falloir être patiente. On t’emmène dans sa chambre et tu ne peux qu’éclater en sanglots en le voyant ainsi, tu poses tes lèvres contre les siennes et tu t’installes à ses côtés, venant serrer sa main doucement. Tu ne sais pas combien de temps, tu es resté comme ça à le regarder, priant qu’il se réveille, tu as fini par t’endormir, ta main dans la sienne, la tête sur le bord du lit.

Soudain, tu sens une main sur ton visage et tu entends ton prénom, tu ouvres doucement les yeux et tu finis par te redresser rapidement quand tu le vois, ses yeux sont ouverts, sous le coup de l’émotion les larmes roulent une fois de plus sur tes joues “Jake…. mon dieu… tu… j’ai eu si peur…” Tu te lèves avec un peu de mal, tu sais que tu n’aurais pas dû te tenir comme cela ni même rester assise mais tu ne voulais pas le laisser, tu ne voulais pas être loin de lui. Tu viens délicatement poser tes lèvres sur les siennes “Ne me refais plus jamais ça…. Je vais aller chercher les médecins” Tu ouvres la porte et tu appelles quelqu’un avant de revenir vers l’homme qui fait battre ton coeur.

@Jake Sheffield

Règle n°1 : Ne pas mourir @Liz Parker & Jake Sheffield Juin 2023, milieu de la nuit, Chambre de l'hôpital de Manhattan

La douleur de mes plaies à peine recousues n’est rien comparé à la frustration de l’avoir fait pleurer et surtout qu’elle soit restée aussi longtemps dans cette position par ma faute alors qu’elle est sur le point d’accoucher. Je sens qu’une larme s’échappe à mon tour de mes yeux alors que mon regard se fixe sur elle. J’ai vraiment cru que j’allais y passer aujourd’hui. J’ai vraiment cru que j’allais faire de mon enfant un orphelin de père avant même qu’il ne pousse son premier cri.

« Je suis là… je suis vivant… »

Ma voix est faible mais ma main se cramponne à la sienne puisque je ne veux rien d’autre qu’elle en cet instant. Le contact de ses lèvres sur les miennes me fait du bien même si elle s’éloigne par la suite pour aller appeler un médecin. Je tourne la tête pour la suivre du regard et je sens bien que la douleur qui envahit mon abdomen se réveille en même temps que l’entièreté de mon corps.

« C’est promis… Mais c’était pour protéger Sien… »

Aussitôt je me redresse d’un coup réalisant ce qu’il s’est passé… Peu à peu des brides de souvenirs me reviennent en mémoire et le fait de me redresser d’un coup me rappelle à l’ordre. La douleur est telle que je retombe lourdement sur les draps chauds :

« Sienna… C’est ta p’tite sœur… Elle était avec moi… Elle va bien ? Elle est pas blessée… »

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Tu n’aurais jamais pensé qu’un jour, tu puisses réellement aimer un homme autre que tes frères mais quand tu regardes Jack, tu sais qu’il est fait pour toi et que tu feras tout pour qu’il soit heureux. Tu as eu si peur quand tu as posé tes yeux sur lui, peur qu’on te retire cet homme que tu aimes par dessus tout. Tu t’es endormi, la fatigue de la fin de grossesse a eu raison de toi mais tu ne pouvais pas rester ne pas être aux côtés de l’homme que tu aimes, tu ne pouvais pas le soutenir dans cette épreuve. Tu t’en fous d’être mal assise, toi ce que tu veux c’est surtout être à ses côtés au moment où il se réveillera, où il prononcera ton prénom alors qu’il ouvrira les yeux.

Alors que tu dors, tu sens sa main venir caresser ta joue, tu te redresses et les larmes sous le coup de l’émotion roulent sur ton visage, tu te lèves et viens l’embrasser , tu lui souris alors qu’il te fait la promesse de ne plus jamais faire cela. Tu sais parfaitement qu’avec son métier, il lui sera parfois difficile de tenir cette promesse, rien n’est jamais acquis. Puis tu le vois se redresser, tu fronces les yeux alors qu’il parle de ta petite soeur, tu ne comprends pas d’un coup “Quoi ? Sienna? J’ai…. J’ai pas de nouvelle… Je ne sais pas….”

Tu sens ton coeur se serrer dans ta poitrine, personne ne t’a mis au courant pour Sienna, ton souffle est rapide et tu tentes de te calmer alors qu’une douleur vive vient se faire ressentir au niveau de ton ventre. Tu tournes la tête alors que la porte s’ouvre, un médecin apparaît et tu te pousses pour le laisser examiner l’homme de ta vie. Tu t’appuies contre le mur et tu regardes ce qu’il se passe, tu poses tes mains sur ton ventre, tu serres doucement les dents et tu respires lentement une fois de plus tout en écoutant ce que vient à dire le médecin.

Une fois qu’il a fini, tu t’approches d’eux “Excusez-moi docteur, avez vous des nouvelles de la jeune femme qui l’accompagnait ?” Le médecin t’explique qu’elle n’a rien de grave et cela te soulage dans un sens mais tu finis par t’installer sur une chaise proche de Jake ne pouvant pas rester debout plus longtemps. Tu viens attraper la main de Jake essayant de faire abstraction des contractions qui commencent à pointer le bout de leur nez, tu penses qu’il s’agit juste une conséquence de ce qu’il vient de se passer et du stress subi.

@Jake Sheffield

Règle n°1 : Ne pas mourir @Liz Parker & Jake Sheffield Juin 2023, milieu de la nuit, Chambre de l'hôpital de Manhattan

Si à mon réveil, j'avais conservé cette impression d’être entouré de coton, cet effet disparut aussitôt lorsque je me souvenais de Sienna. Elle était avec moi lorsque j’ai pris des balles pour elle. Je me souviens l’avoir plaqué au sol et même avoir riposté avec mon arme avant de m’effondrer dans un océan sombre et noir qui m’avait engloutie tandis que Sienna criait mon prénom. Et je m’étais réveillé là, en présence de Liz, à laquelle j’avais fait le lien de parenté avec Sienna pendant notre dernière ronde.

Malgré moi, je réveille mes blessures et mes douleurs. Cet état cotonneux ne dure pas et c’est bien mes plaies qui me rappellent mon état et que je n’aurais pas dû me redresser aussi vivement. Mais je n’aurais également pas dû inquiéter Sienna de cette manière.

« L’on va demander aux médecins t’en fais pas, je suis certain qu’elle va bien. Je me souviens l’avoir protégé. »

De fait, le médecin entre et me pose plusieurs questions sur mon état. Je réponds avec le plus de précisions possibles. Il m’informe que les balles qui ont été utilisées étaient des balles perforantes, de gros calibre et qui avait une forte vélocité. Ce qui a entrainé la perforation de mon gilet pare-balles et mes blessures. De façon générale, un gilet pare-balles stoppe la plupart des calibres, mais il arrive parfois que les personnes en face soient très armées et ayant les moyens de faire des dégâts. D’où mes blessures assez graves, j’avais pensé que le gilet les aurait arrêtés, mais cela n’a pas été le cas.
J’acquiesce aux conseils et aux informations du médecin avant d’écouter Liz demander pour Sienna. Fort heureusement, elle va bien. Je soupire de soulagement en entendant cette bonne nouvelle avant de voir ma petite femme se poser dans le fauteuil non loin de mon lit. Le médecin était sur le point de partir, mais je l’interpelle :

« Excusez-moi Doc… Mais ma femme est enceinte et elle ne devrait pas tarder à accoucher. Avec le stress subit, est-ce que l’on pourrait voir un docteur pour qu’elle soit auscultée ? Être sûrs que tout va bien ? »

Le médecin est d’accord et nous confirme qu’il nous envoie quelqu’un avant de partir. Je me retourne vers Liz qui je suppose ne sera pas ravi, mais je me colle ça sur le dos :

« C’est pour me rassurer ma belle… Je veux que tu ailles bien. Et que notre petit bout est en bonne santé. »

Je tends ma main vers elle pour prendre la sienne et la regarde dans les yeux :

« Je t’aime mon amour… »

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Tu es là assise sur cette chaise et tu te poses tellement de questions que tu as l’impression que ta tête va exploser. Tu regardes l’homme que tu aimes et voilà qu’il t’annonce que ta soeur était avec lui, une angoisse aussi profonde que celle que tu as ressenti quand ils t’ont appelé pour te dire que Jake avait eu un accident. Tu fais un signe de tête à l’homme que tu aimes et tu regardes le médecin faire son entrée dans la chambre. Tu écoutes la conversation mais ton esprit vague ailleurs, tu te demandes si ta soeur est là elle aussi, si c’est grave…. Si…. soudain une contraction beaucoup plus forte se fait ressentir, tu respires doucement essayant de rien montrer, tu ne veux pas inquiéter Jake, tu veux juste savoir qu’il va aller bien, qu’il n’a rien de grave et que c’est la même chose que ta petite soeur.

Tu finis par demander si ta soeur va bien et voilà qu’il te répond que oui, tu soupires de soulagement, tu ressens enfin le poids sur tes frêles épaules partir loin de toi. Tu te remets dans le fauteuil, les contractions se font de plus en plus ressentir mais comme toujours, tu mets ça sur le compte du stress que tu viens de ressentir mais au fond de toi, tu sais que l’enfant que tu portes ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez. Tu finis par poser ton regard sur l’homme que tu aimes, tu fais non de la tête, tu te dis que ça va passer, qu’il faut penser à lui avant de penser à toi, c’est comme ça que tu es, pour toi, il passe bien avant toi.

Tu attrapes sa main et tu lui souris “Je t’aime aussi… Je t’aime tellement…” Ta main vient serrer la sienne sous la contraction que tu viens de ressentir, tu respires comme l’on t’a appris et tu regardes le médecin “Elles sont comment ?” Tu sais qu’il parle des contractions, tu soupires et tu regardes Jake, tu n’as pas envie de le contrarier “Elles sont régulières et de plus en plus fortes…. mais ça doit être le stress” Tu lui souris et il demande immédiatement à t’ausculter, tu acceptes et il contrôle le temps des contractions. “Madame le travail a commencé, je vais demander que l’on prépare la salle afin que l’on vienne mieux vous ausculter”

Tu regardes Jake un peu paniquer car tu ne veux pas le quitter et si l’enfant que tu portes doit naître aujourd’hui, tu veux que ce soit dans cette chambre aux côtés de l’homme que tu aimes “Je ne peux pas quitter Jake… Je dois rester avec lui…” Tu regardes Jake alors que la panique te prend, tu as peur qu’en revenant il ne soit plus là et rien que cela te fait peur. “On va faire en sorte qu’il puisse être présent si vous accouchez aujourd’hui mais il va falloir être raisonnable Madame.” Tu regardes Jake, tu veux son approbation avant de faire quoi que ce soit.

@Jake Sheffield

~~Règle n°1 : Ne pas mourir~~
Règle n°2 : donner la vie @Liz Parker & Jake Sheffield Juin 2023, milieu de la nuit, Chambre de l'hôpital de Manhattan

Décidément cette journée était pleine de surprises… Plus tôt dans la journée, ou peut-être était-ce la veille étant donné ma blessure… j’avais appris que Sienna, ma petite protégée à la brigade, n’était autre que la petite sœur de la femme que j’aime… Et puis tout c’était enchainé, l’appel dans une zone à risque, la prise en embuscade, les coups de feu, le souvenir de Sienna paniquée sur moi et de Kiah ensuite qui me parle et qui me demande de rester en vie… Et maintenant me voilà dans un lit d’hôpital avec ma chère et tendre à côté de moi et notre enfant qui visiblement a décidé que c’était le bon moment pour sortir.

Je ne suis pas certain d’être tout à fait en état mais je serre les dents et je me redresse lorsque les médecins sont là. Déjà Sienna va bien, c’est important pour mon état… je m’en serais voulu s’il lui était arrivé quelque chose. Mais l’état de Liz me préoccupait tout autant et j’avais alors demandé à ce qu’elle soit auscultée également…

Le verdict tombe rapidement et elle est en travail déjà. Aussitôt, je sens mon corps qui se tend et même si les points de sutures me font mal, j’ignore la douleur pour serrer la main de ma petite femme qui doit avec mal. Je ne dis rien parce que je laisse les médecins faire mais je pose sur elle un regard inquiet… Et pourtant lorsqu’elle me regarde j’ai des mots rassurants et doux pour elle :

« Ça va aller ma puce, j’suis là… j’reste avec toi… »

J’ose un regard vers les médecins en même temps que Liz dit qu’elle ne veut pas me quitter… Mais elle ne peut pas accoucher ici. Il va forcément falloir changer de salle… Je croise à nouveau le regard de Liz et sans quitter sa main, je me redresse :

« Je peux rester dans un fauteuil et être près d’elle... J’veux être là pour la naissance de mon enfant… »

J’embrasse la main de Liz et la regarde doucement :

« Je te lâche pas ma puce… je suis avec toi. »

Les médecins acceptent et s’en vont quelques instants pour mettre tout en place… Je m’approche de Liz tant bien que mal et l’embrasse :

« On va avoir notre p’tit bout mon amour… »

Quelques minutes plus tard, nous avons changés de salle, je suis sur un fauteuil roulant avec ma perfusion accrochée à mon fauteuil et je déguste la douleur sans broncher puisque ma femme est en train de s’allonger sur un lit d’accouchement et qu’elle est prête à donner la vie… Mon visage près du sien, je serre sa main et la laisse me broyer les doigts à chaque contraction. Notre bébé est là et même si j’ai failli mourir, c’est le plus beau jour de ma vie…

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