Fini de jouer - feat. Rose&Warren

Fini de jouer

Adrien O'Connor & Rose E. Taylor & Warren Cooper

La patience n’a jamais été ma meilleure vertu. Je crois avoir été assez clair avec Cooper. Comme je n’ai toujours pas de nouvelles de lui, j’ai décidé de prendre les choses en main, c’est-à-dire de lui forcer un peu la main. J’ai une cliente qui attends et je ne suis jamais en retard. C’est pourquoi j’ai envoyé Dmitri ce soir. Il s’est rendu chez la charmante Miss Rose Taylor et s’est introduit chez elle en douce, aussi subtil qu’une ombre. Il sait ce que j’attends de lui. Il connait mes exigences. C’est pourquoi il a opéré dans le plus grand des respects envers sa victime.

Alors qu’elle s’apprêtait à aller dormir, il a pu se glisser jusque derrière elle pour placer un bout de tissu sur sa bouche et son nez. Le tissu en question étant imbibé de la juste de dose de chloroforme, voilà Miss Taylor assoupie. Ses genoux ont flanché sous son poids mais Dmitri l’a vite rattrapée pour éviter qu’elle se blesse. Ainsi, il pu la soulever avec aise et l’emmener jusqu’à la voiture, pas sans s’assurer qu’elle n’aurait pas froid. C’est ainsi qu’il l’a conduite jusqu’à notre entrepôt, là où je les attends. À peine arrivé qu’il a prit la victime et l’a installée dans une petite pièce, sur un lit de camp installé là pour qu’on puisse s’y reposer. À partir de là, il ne m’a fallu qu’attendre qu’elle se réveille dans cette pièce fermée à clé. Impossible pour elle de sortir. Et aussitôt qu’elle fut levée, Dmitri m’a accompagné jusqu’à elle.

Il est le premier à entrer dans la pièce, intimidant, l’air de lui vouloir du mal, exprès pour la faire reculer. Derrière lui, j’entre en souriant, calme et presque respectueux. Elle peut reconnaître mon visage, elle l’a déjà vu avant, bien que je n’aie été qu’un simple passant sur la rue qui lui a fait la discussion un petit moment. Si elle m’a oublié, je ne serai guère offensé. Dmitri referme la porte derrière moi et la surveille comme un parfait chien de garde. « Bonjour Miss Taylor. » Dans la poche de mon veston, j’ai mon téléphone portable que je sors de ma poche. « Je suis terriblement désolé de vous avoir fait emmener ici de cette façon. J’ai malheureusement besoin de vous pour faire venir un de mes vieux amis. » Je lui montre mon index pour lui faire signe de patienter. « Juste un instant. » Je sors donc mon téléphone et commence l’appel.

Une voix masculine me répond. Il devait sans doute être prêt à dormir, ou même endormi vu l’heure. « Warren ! » J’ai l’air enthousiaste de lui parler. Un grand sourire décore mes lèvres. Dmitri s’assure alors que la femme dans la pièce ne m’approche pas. « L’heure tourne mon ami ! Que fais-tu ? … J’ai quelqu’un ici qui meurt d’envie de te voir. » Je me retourne pour regarder Rose et lui montre le téléphone tout en gardant mes distances. « On dit bonsoir ? » Je continue de sourire, remettant ensuite le combiné sur mon oreille. Mais alors mon sourire disparait et je deviens sérieux. « Fini de jouer Cooper. Ma patience à des limites. Viens à l’entrepôt. J’ai du travail pour toi. » Sans en dire plus, je raccroche. Il sait où se rendre. Je regarde alors Rose. « Sois sage et tout ira bien. » Sur ces mots, je sors de la pièce et Dmitri me suit, verrouillant soigneusement la porte à nouveau.

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Fini de jouer

feat. @Adrien O'Connor & @Warren Cooper

Depuis cette fameuse nuit passée avec Warren, Rose se sentait bien. En fait, elle savait qu’elle était toujours suivie par cet homme donc son amant lui avait parlé, mais maintenant qu’elle savait pourquoi, elle avait un peu moins peur. Bien sûr, elle avait toujours l’impression que quelque chose allait lui arriver, mais pour l’instant, ce n’était pas le cas et elle relâcha légèrement sa vigilance les jours suivants.

La journée avait été éprouvante pour Rose. Elle avait eu droit à deux décès d’animaux, des clients qui se bousculaient à la porte, des rendez vous qui s’enchaînaient. Le midi, elle n’avait eu le temps de manger que quelques fruits avant d’aller aider un collègue qui avait du mal à canaliser un chien qui s’était blessé. Elle s’était d’ailleurs fait mordre par le chien. Rien de bien grave, une petite entaille, mais juste assez pour saigner et devoir bander le tout. La jeune femme avait l’habitude, ses vaccinations étaient à jour. Elle promit à ses collègues de passer chez le médecin à la fin de la journée ce qu’elle fit. Une nouvelle vérification pour être certaine que la blessure n’était pas trop grave, un nouveau bandage, un vaccin contre la rage une nouvelle fois. La jolie blonde pu finalement rentrer chez elle, il était déjà plus de 19h. Le temps de se prendre un repas sur la route avant de rentrer chez elle. Elle était épuisée. Elle mangea plus par automatisme que par envie. Elle attrapa son téléphone et envoya un sms à Warren. «Désolée, ce soir, je suis trop fatiguée pour rester sur mon téléphone... J’espère que tu me comprendras. Je vais dormir, mais promis, je me rattraperais... =) Bonne nuit mon bel amour.». Souriant pour elle même, Rose alla prendre rapidement une douche, prenant soin de protéger son bras. Puis, elle enfila un pyjama et entra dans sa chambre. Elle attrapa son téléphone pour regarder si elle n’avait pas un message, mais sentit une présence derrière elle. Elle essaya de se retourner, mais on lui plaqua un morceau de tissu contre le visage. Son téléphone tomba au sol et Rose essaya de se débattre, mais la personne derrière elle était trop forte et il n’était pas venu seul : elle se sentait déjà partir dans les vapes, son corps l’abandonnant complètement. Puis, ce fut le noir.

Rose mit un moment avant de reprendre ses esprits. Elle ne savait pas où elle se trouvait, mais ce n’était certainement pas chez elle. Elle ouvrit les yeux avant de les refermer. La lumière était trop forte. Elle prit une grande inspiration pour calmer l’angoisse qui montait en elle. Elle savait parfaitement ce qui venait de se passer. L’homme qui en voulait à Warren l’avait sans doute enlever. La jeune femme s’assit sur le lit. Son bandage était toujours en place, c’était déjà ça... ce n’était pas le moment d’avoir une infection sur cette blessure et au vu de l’endroit, il ne devait pas avoir été nettoyer depuis longtemps... Elle se leva et s’approcha de la porte. Combattant sa peur, elle lança :

«Laissez moi sortir !»

On déverouilla la porte et un homme rentra. Il était imposant et Rose ne pouvait pas se battre contre lui... Elle recula doucement jusqu’à ce que le lit touche le derrière de ses jambes. Elle vit un autre homme entré et c’est avec de grands yeux qu’elle le regarda. Elle le connaissait ! Elle lui avait parlé dans la rue ! Il savait déjà qui elle était avant même que Warren ne parle de son passé ! L’homme la salua et lui dit qu’il était terriblement désolé de l’avoir emmener là. Rose pressa ses bras contre sa poitrine. Elle décida de ne pas parler. La jeune femme le vit sortir son téléphone et son coeur fit un bond lorsqu’il prononça le prénom de Warren. Elle avait donc raison, elle était là comme monnaie d’échange. Elle regarda l’homme qui lui présenta le téléphone, à distance. Elle allait faire un pas, mais se ravisa.

«Warren ! Reste où tu es...»

Elle ne put finir sa phrase. Rose ne voulait pas que Warren vienne parce qu’elle savait parfaitement ce que ça signifiait : L’homme voulait que le jeune homme paye ses dettes... La vétérinaire ne voulait pas qu’il se mette en danger pour elle, mais elle savait parfaitement qu’au moment où il allait raccrocher, il allait débarquer ici... L’homme lui dit alors qu’elle devait être sage et que tout ira bien. Elle les vit sortir de la pièce et couru presque sur la porte pour essayer de l’ouvrir avant qu’elle ne soit verrouiller, mais c’était déjà trop tard. Elle tambourina la porte en hurlant :

«Laissez le tranquille ! Je peux payer à sa place ! Laissez le avoir une vie normale !»

Mais personne ne revient la voir. Elle arrêta de frapper la porte au risque de se casser quelque chose dans la main et recula de quelques pas. Les larmes menaçaient de couler. Elle avait été stupide, elle n’avait pas fait attention. Elle venait même à se demander si elle avait bien fermer la porte d’entrée lorsqu’elle était arrivée chez elle. Elle n’avait entendu aucun bruit... La jeune femme se laissa tomber sur le lit, remonta ses jambes contre sa poitrine et posa son front contre ses genoux. Après tout ça, Warren allait venir et devoir rempiler pour un tour... Et c’était de sa faute...

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Fini de jouer - Ft. @Rose E. Taylor & @Adrien O'Connor

J’étais au refuge ce soir. C’était moi qui faisais la fermeture à 19h. La journée n’avait pas était forcément des plus évidente pour plusieurs raisons. Déjà il y avait eu du monde toute la journée, entre les divers cours de self-defense et les entrainements des jeunes et les deux altercations que j’ai du stopper entre des jeunes. J’étais vanné mais content que la journée touche à sa fin. J’avais pris l’habitude d’avoir mon téléphone sur moi en fin de journée pour savoir quand Rose était rentrée chez elle.

Purée, j’avais une copine… C’était tellement nouveau pour moi ce genre de truc et j’espérais que malgré tout le bordel qui me trottait dans la tête avec O’connor, j’arriverais bien à m’en tirer sans trop de dommage. D’ailleurs, il fallait que je l’appelle, mais jamais pas franchement le courage. Je voulais profiter de ma liberté fraichement acquises et du peu de bonheur dont j’avais le droit en ce moment.

19h arriva rapidement et je fermais la salle. J’avais reçu un sms de rose pour me dire qu’elle était rentrée. J’allais faire de même après être passé chercher quelque chose à grignoter. Alors que je rentrais enfin chez moi, mon téléphone bipa. Je me doutais que c’était ma douce Rose qui m’écrivait à nouveau. Avant d’ouvrir ma porte, je lisais le message disant qu’elle était épuisée. Je répondis rapidement : « T’en fais pas princesse, je t’appelle demain. Reposes-toi bien. Bonne nuit ma belle. » Je rangeais alors mon téléphone en entrant dans mon appartement.

Alors que je m’installais pour manger, j’avais un mauvais pressentiment. Le genre de frisson dans le bas du dos qui m’avait fait être prévoyant en prenant mon arme auprès de moi. J’étais pas rassuré tout en ne sachant pas dire pourquoi. Un fond de télévision dans l’appartement alors que je pris ma douche tranquillement. Je n’avais quasiment plus de bleus sur la peau. Pour une fois que mon corps entier n’était pas couverte de marque j’étais assez content du résultat et fier de pouvoir enfin montrer un corps à Rose qui n’avait pas d’ecchymoses.

Cela faisait près de deux heures que j’avais envoyé un message de bonne nuit à Rose et je n’avais qu’une envie c’était prendre ma moto pour la rejoindre sous la couette. Mais elle devait dormir à poings fermés alors je me résignais en lançant mon téléphone sur le lit. Alors que je retirais mon t-shirt, j’entendis la sonnerie. Fronçant les sourcils en me demandant qui pouvait m’appeler vu l’heure, je durci encore plus mes traits en voyant le numéro d’Adrien qui s’affichait. Je décroche sans dire un mot et j’entends sa voix. Rien que de l’entendre, j’ai les nerfs en pelote.

« Je sais que je devais te rappeler… »

Mais il me coupe en me précisant que l’heure tournait avant de m’annonçait que quelqu’un voulait me voir… Je ne comprenais rien jusqu’à ce que….

« Rose ! Rose… »

Mon sang ne fait qu’un tour alors que j’entends sa voix frêle… Putain mais quel con je suis. Alors que mon poing fini dans le mur et le traverse, j’entends que le téléphone arrive à nouveau à l’oreille de O’Connor :

« Si tu la touches… »

Mais Adrien me coupe à nouveau pour me donner un lieu de rendez-vous. Sa voix me fait comprendre très clairement qu’il ne sera pas patient alors je songe que j’ai tout intérêt à me bouger le cul… Surtout si je veux sortir rose de cet enfer où elle y est par ma faute.

Après avoir raccroché, je renfile un t-shirt, et ma veste en cuir. Je songe à prendre mon arme mais c’est peine perdue, je serais fouillé dès mon arrivée et j’ai bien assez de force avec mes poings pour la défendre. Je reprends mon casque de moto mais avant de partir je songe à un dernier truc. Je fais demi-tour, me mets à genoux devant le lit pour attraper une caisse qui se trouve en dessous. Il s’agit de mes affaires de l’époque où je bossais pour Adrien. Un haut bleu marine en cuir et un masque me couvrant le bas du visage et le nez. Je me fais la réflexion que s’il veut vraiment me donner une mission, autant prendre mon équipement. Alors je mets tout ça dans un sac avec ma ceinture pour y accrocher un couteau et une arme avant de filer en courant jusqu’à ma moto.

En arrivant je retire rapidement mon casque, les gars me reconnaissent et m’ouvre en prenant soin de conserver mon sac, ce dont je me doutais déjà. J’entre dans l’entrepôt quand je vois Dimitri et Adrien qui me tourne le dos :

« Elle est où ? »

Je fonce non pas sur Adrien parce que je sais que cela ne sert à rien mais sur Dimitri pour l’attraper par le col en le regardant dans les yeux :

« Si tu lui as fait le moindre mal je te jure que tu auras à faire à moi. »

Dimitri se dégage sans aucune difficulté mais je suis sur les nerfs. Mon regard se tourne alors vers O'Connor et je me sens plus désespéré que jamais. Tout ce que je ne voulais pas est en train d'arriver... Je la sortirais de la coûte que coûte :

« Sérieux Adrien , elle est où ? »

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Adrien O'Connor & Rose E. Taylor & Warren Cooper

La porte verrouillée, j’entends la copine de Warren frapper à la porte en demandant de laisser son amoureux tranquille. Elle souhaite payer à sa place mais ça n’a jamais été une option. Elle ne comprend pas l’ampleur de la situation et moi, j’ai une cliente qui attend. « Assure-toi que la porte soit surveillée, et si quelqu’un la touche, c’est à moi qu’il en répondra. » Dimitri hoche la tête et poste quelqu’un à l’entrée de la pièce. La porte ne devra être ouverte sous aucun prétexte. Une fois ceci fait, il vient me rejoindre dans l’entrepôt où je suis en train de regarder des papiers quelconques concernant les affaires. Je suis en train de discuter avec lui quand la porte s’ouvre. Je continue de discuter, n’ayant pas l’habitude de m’interrompre pour quiconque. Je me doute cependant que c’est Warren qui arrive.

Sa question résonne dans la pièce et je me retourne en même temps que Dimitri. Je n’ai même pas le temps de dire quoi que ce soit que Warren a déjà attrapé mon homme de main par le col, le menaçant. Je souris alors. « Allons Warren. Tu sais bien que j’ai horreur qu’on fasse du mal à une femme. Mes ordres ont été clairs. » Dimitri s’est déjà dégagé sans aucune difficulté. Warren est sur les nerfs et je peux le comprendre. La seule chose de bien dans sa vie vient de lui être confisqué. Si on me confisquait Laura, moi aussi je deviendrais mauvais, et encore bien plus que ce pauvre Cooper. Le désespoir se fait lire dans le regard de ce vieil ami et je souris doucement, presque bienveillant, quand il me demande où elle est. Je lui fais signe de me suivre de la tête, allant déposer mes papiers sur une table en passant. « Ne t’en fais pas, elle va bien. Elle est en un seul morceau, mais peut-être seulement un peu secouée par la situation. » Sur ces mots, je le conduis à la petite pièce où elle est enfermée. « On l’a même installée dans un lit pour qu’elle puisse être confortable. » Normalement, les gens que je fais enlever se retrouvent ligotés à une chaise et maltraités tant et aussi longtemps que je n’ai pas ce que je veux.

Pendant que Dimitri s’occupe à déverrouiller la porte, je me retourne vers Warren, l’air ferme. Il n’est pas dans son intérêt de me doubler. « Je te fais une faveur en te laissant la voir, seulement parce que c’est toi, mais ne t’attend pas à la faire sortir d’ici ce soir. Tant que tu n’auras pas payé ta dette, elle restera ici. » Il y a des limites à me prendre pour un imbécile. Je ne vais pas laisser partir ma seule monnaie d’échange. Dimitri parle alors à Rose en lui disant fermement de reculer avant d’ouvrir la porte.

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feat. @Adrien O'Connor & @Warren Cooper

Au moment où Rose s’était réveillée dans cette petite pièce, elle savait que les choses allaient être compliqué. Ce monsieur qui l’avait fait enlever, elle le connaissait ! Elle le connaissait avant même que Warren et elle ne parlent du passé du jeune homme. La vétérinaire l’avait croisé dans la rue un jour, s’était accrochée pour finalement s’excuser et discuter quelques minutes avec lui. Elle n’avait rien dit d’important sur elle alors comment avait-il fait pour la retrouver ? Elle secoua la tête. Les hommes qui la suivaient depuis des semaines. Elle en avait parlé avec Warren et ils en étaient venus à cette conclusion. Son esprit était légèrement embrumé. Elle était fatiguée... On venait de refermer la porte sur elle, la laissant dans le déni, malgré le fait qu’elle ai dit qu’elle pouvait payer la dette de son petit ami, personne n’était revenue... Elle était allée s’installer sur le petit lit de camp, inconfortable et s’était renfermée sur elle même, ses jambes contre sa poitrine, sa tête contre ses genoux et ses bras autour de ses jambes. Elle ne se sentait pas très bien. Est-ce à cause de chloroforme ou de la fatigue ? Sans doute un peu des deux, voir même à cause de ce sentiment grandissant d’être un poids lourd, un boulet pour Warren. Comment pouvait-elle ignorer si elle avait fermé correctement sa porte d’entrée ? Elle n’avait pas entendu celui ou ceux qui étaient entrés chez elle. Sentant qu’elle allait passer de longues heures dans cette pièce, frissonnante de froid, elle s’allongea sur le petit lit. On avait laissé la couverture dans lequel on l’avait emmener. Au moins, cet homme avait du respect pour ses victimes... ou alors est-ce parce qu’elle était la petite amie de Warren ? Elle ne savait pas qu’Adrien ne s’en prennait jamais aux femmes, physiquement du moins. Personne n’allait la toucher. Elle posa la tête sur l’oreiller et ferma doucement les yeux, mais ne dormit pas longtemps. Est-ce qu’elle avait dormi ? Rose entendait des voix derrière la porte et il semblerait que Warren soit là. D’un murmure, elle prononça :

«Oh non Warren...»

Mais personne ne pouvait l’entendre, sa voix était faible, elle était fatiguée, transit de froid dans son pyjama qui n’était pas du tout chaud. Elle entendit celui qui l’avait enlevé dire à Warren qu’il avait même installé un lit pour qu’elle soit confortable. La jeune femme était tout sauf confortable. Elle se redressa avec difficulté, serrant la couverture autour d’elle pendant qu’on jouait avec la serrure de la poignée. Peut-être aurait-elle eu plus de force, elle aurait eu le courage de se tenir devant la porte et de la pousser de toutes ses forces pour sortir de là, mais ce n’était pas le cas. La jeune femme resta assise sur le lit, entendant quelques mots de la conversation qui se passait derrière la porte sans pour autant les entendre clairement. Cependant, elle entendit les mots «elle restera ici» et la panique envahi doucement son corps. Rester dans ce trou ? Ce n’était pas possible. Quelqu’un allait sans doute se rendre compte que Rose n’était pas à son travail ? Mia allait sans doute s’inquiéter de ne pas avoir de nouvelles de sa meilleure amie... Déjà qu’elle n’en donnait pas des masses... Les larmes qui menaçaient de couler depuis quelques minutes déjà glissèrent sur les joues de la jeune femme au moment où l’homme de main d’Adrien ouvrit la porte. Elle posa ses mains contre son visage pour le cacher et ne bougea pas du lit. Elle ne voulait pas que Warren la voit. Elle était pitoyable. Rose n’avait jamais autant perdu pied que maintenant et elle s’en voulait. Elle n’était pas du genre à laisser tomber, mais aujourd’hui, avec cet enlèvement et la fatigue, la vétérinaire baissait les bras, ce qu’elle n’avait jamais fait. Puisqu’elle avait dit qu’elle pouvait payer pour Warren et que personne n’avait réagit, elle savait une chose : Il allait devoir remettre ça. La jeune femme sentit le regard de plusieurs personnes sur elle et elle leva les yeux de ses mains, loin d’être honteuse de se retrouver dans cette situation. La première personne qu’elle vit, c’était lui. Warren, le visage inquiet, rongé par la colère qui l’animait. Elle s’en voulait d’avoir baisser la garder, de ne pas avoir vérifier comme chaque soir que sa porte était bien fermée. Elle s’en voulait de ne pas lui avoir dit de venir chez elle ce soir, peut-être est-ce qu’elle aurait pu éviter tout ça ? La couverture glissa de ses épaules lorsqu’elle essaya de se lever, mais ses jambes ne la supportaient pas tellement elle était fatiguée et affaiblie par sa journée de travail et maintenant ça... Ses genoux heurtèrent le béton et elle sentit le flot de larmes qu’elle essayait de retenir couler sur ses joues.

«Je suis désolée Warren... J’ai essayé de te sortir de là...»

Rose serra les poings contre elle, fermant les yeux, priant pour que son enlèvement ne rend pas les choses plus difficile que prévu...

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Si je savais qu’Adrien ne faisait pas de mal aux femmes de manière générale, je savais également que Dimitri n’avait pas les mêmes méthodes bien qu’il suive scrupuleusement les ordres de son patron. Pourtant je me sentais obliger de me montrer menaçant avec le chauve. Ce dernier ne répondit rien, en revanche il se libéra sans difficulté de mon emprise alors que O’Connor me confirmait qu’il avait donné l’ordre de ne pas faire de mal à Rose. Si une part de moi en était soulagée, l’autre était dépité que finalement il s’en soit pris à elle. Il aurait tellement voulu ne pas la mêler à toute cette merde qu’était son passé…

Je m’adressais finalement à Adrien pour lui parler en toute franchise. Il pouvait lire dans mon regard, dans mes paroles et dans mes gestes que je tenais sincèrement à Rose. Il avait trouvé mon point faible et l’avait exploité jusqu’à la moelle, à mon grand regret. Il me confirma qu’elle allait bien et qu’elle était en un seul morceau. C’était à la fois bon et mauvais signe car oui c’était possible chez Adrien de retrouver les personnes en plusieurs morceaux et cela n’augurait jamais rien de bon en général. J’eus un léger soupir de soulagement en le suivant. J’allais la revoir, la prendre dans mes bras, la rassurer, lui dire que tout allait bien se passer… Je savais que maintenant c’était mille fois trop tard pour fuir. Je devrais faire ce qu’ il veut. En chemin vers la cellule de Rose, Adrien me précisa même qu’elle avait un lit, fait au combien rare, et signe qu’il avait du respect pour moi. Je retenais cela dans un coin de ma tête car le respect d’Adrien est quelque chose de rare et de précieux.

Arrivés devant sa cellule, il fait ce que l’on pourrait appeler une mine au point. J’acquiesce d’un signe de tête en le regardant dans les yeux, sans rien répondre. Je ferais ce qu’il demande de toute façon, je ne voulais pas qu’il arrive quelque chose à Rose. La porte s’ouvrit et je m’engouffrais dans la pièce le plus rapidement possible, comme si j’avais peur que la porte se referme avant que je puisse la voir.

Je découvre alors ma belle et douce Rose assise sur le lit de fortune, en pleurs, les mains que son visage Alors que je m’approchais d’elle, elle leva les yeux vers moi. Je ne pus que me sentir encore plus mal. Tout ça c’était de ma faute :

« Oh Rose… »

Ma voix était rauque, elle faisait ressortir toutes l’inquiétude que je ressentais pour elle alors que la jeune femme tentait de se lever. Ses jambes fléchirent aussitôt et elle se retrouva à genoux par terre. Je n’attendis pas plus longtemps pour me retrouver à genoux également devant elle. Une main retirant la mèche de cheveux qu’elle avait devant le visage et l’autre l’enserrant contre moi alors qu’elle s’excusait en pleurant contre mon épaule :

« Chuuut, je suis là… Ce n’est pas ta faute… Calmes-toi… C’est à moi de m’excuser ma princesse… je vais te sortir de là. Tu as ma parole. »

Doucement je l’écartais de mon épaule pour voir son visage, d’un revers de main, j’essuyais les larmes qui coulaient avec abondance sur ses joues.

« Ça va aller. Je te le promets. »

Mon regard quitta le sien pour se poser sur son avant-bras qui avait un bandage. Je ne pouvais pas croire que Dimitri lui ait fait du mal. Mais je sentais la colère qui montait en moi. Je bouillonnais en voyant son bras. Je me relevais doucement en l’aidant elle aussi à se lever pour s’asseoir à nouveau sur le lit. Je la gardais contre moi, ne voulant pas la laisser dans un tel état ici. Mes bras l’enserrait doucement afin qu’elle se sente en sécurité l’espace d’un moment et qu’elle se calme. Mon regard en revanche se posa sur Adrien :

« Ce sont tes hommes qui lui ont fait ça ? »

Je montrais du menton le bras de Rose. Posant une main dans les cheveux de ma belle pour les aressait et la consoler, j’ajoute alors :

« Je ferais tout ce que tu demandes sur le champ, mais elle rentre chez elle… Sous garde si tu veux mais je ne la laisse pas ici. Adrien, je sais que j’ai une dette à payer et je vais la payer… par une mission ou même plusieurs mais elle rentre chez elle. Tu sais qu’elle est innocente et qu’elle obéira, elle restera chez elle mais pas ici… »

Je n’avais pas quitté Adrien des yeux. Il verrait dans mon regard que j’étais sérieux et que je ferais ce qu’il veut. Il verrait que je ne bluff pas, que je serais à nouveau sa marionnette s’il le faut. Il verrait que j’étais prêt à tout pour elle.

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C’est l’heure des retrouvailles. Dimitri ouvre la porte pour laisser Warren voir Rose. Il s’écarte et immédiatement Warren entre pour aller retrouver sa douce, en larme sur le lit de fortune. Rose essaie de se lever et tombe à genoux par terre où Warren la rejoint. Je ne suis pas un monstre, j’aime l’amour. Je mentirais si je disais que cette scène ne me touche pas. Je peux comprendre qu’on m’en veuille après cela. Après tout, si on me faisait la même chose avec Laura, je perdrais les pédales. Je tuerais la personne qui lui ferait du mal. En revanche, je ne peux pas fléchir les genoux maintenant. J’ai besoin de Warren sur cette affaire, et le temps est compté.

Une question m’est adressée et je regarde Warren qui montre le bras de Rose du menton. « Si c’était le cas, tu aurais trouvé le cadavre de celui qui lui a fait du mal en entrant. » Il ne faut pas me prendre pour un idiot. Mes hommes savent ce qu’il ne faut pas faire pour me mettre en colère. D’autant plus que j’ai fait exprès d’envoyer Dimitri pour que ce soit fait dans le meilleur des respects. J’ai plus confiance en lui qu’en n’importe qui d’autre.

Warren reprend la parole en me disant qu’il fera tout ce que je demande. Moi debout et lui à genoux, je le regarde de haut en haussant un sourcil. La renvoyer chez elle ? Prendre le risque qu’elle prévienne la police, ou encore les personnes concernées ? Non. Pas maintenant du moins. Pas avant qu’il ait commencé son travail. Warren me parle comme s’il avait le droit de décision dans cette affaire et je souris, presque sadique. « Cette décision ne te revient pas. Je ne suis pas du genre à prendre un tel risque et tu devrais le savoir. Elle restera ici tant et aussi longtemps que je le déciderai Warren. Ce n’est pas discutable. » Je pose les yeux sur Rose qui pleure dans les bras de son homme. « Je suis désolé Rose qu’on en soit arrivé là, mais c’était ma dernière option pour que Warren se décide à bouger. Sois assurée par contre que tu ne risques absolument rien. Je vais t’emmener dans un endroit bien plus confortable où tu seras surveillée, mais du reste, tu retrouveras ta liberté aussitôt que Warren aura fait le travail que je veux qu’il fasse. » J’ai un bel appartement qui me servait de garçonnière fut un temps. Évidemment, il ne me sert plus. Il sera parfait pour elle.

Je jette un regard sur Warren avant de me retourne. « Retrouve-moi dès que tu as fini. Plus vite tu fais ton travail, plus vite elle sera libre. » Je regarde Dimitri qui hoche la tête, sachant exactement ce que je veux lui dire. Je me tais donc et m’éloigne pour gagner mon bureau.

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Il était là, il était là en chair et en os et pourtant, elle se demandait encore si elle rêvait. Rose se doutait bien qu’elle n’était qu’une simple monnaie d’échange dans cette histoire. Tout avait commencé ce soir où elle avait sortie Warren de cette ruelle. Pourtant, jamais elle n’aurait pu le laisser tout seul là-bas. Non. Ce n’était pas son genre de laisser les gens mourir au bout de leur sang ou de leurs blessures. Et elle était tombée amoureuse. Malgré le passé trouble du jeune homme, malgré tout ce qui allait se passer. Elle était là, toujours debout, prête à se battre pour lui. Elle n’avait jamais ressenti ça de toute sa vie. Lorsqu’elle l’avait vu passé le pas de la porte, elle s’était effondrer. Parce que ses jambes ne pouvaient plus la tenir, parce qu’elle était fatiguée par sa garde de la journée, parce qu’elle se sentait nulle d’avoir été si négligente dans sa propre sécurité. Elle aurait dû vérifier les serrures plus d’une fois, elle aurait sans doute dû demander à Warren de venir chez elle ce soir. Avec des si, elle pourrait refaire le monde… Mais c’était sans importance maintenant. Les bras de Warren venaient de se poser autour d’elle, elle se sentait en sécurité. Elle lui dit que ce n’était pas de sa faute, qu’il allait la sortir de là. Les larmes continuaient de couler contre ses joues et allèrent se perdre dans le cou du jeune homme. Il venait de lui redresser doucement le visage pour essuyer ses larmes et lui promit que tout allait bien aller. La jeune femme hocha doucement la tête et le laissa la redresser doucement pour l’asseoir sur le lit. Il avait vu sa blessure, demandant à Adrien si c’était l’un de ses hommes qui lui avait fait ça. Elle n’eut pas le temps de répondre que son bourreau répondit que Warren aurait trouver le cadavre de celui qui lui avait fait ça si c’était le cas. La jeune femme regarda l’homme, son visage à moitié caché contre l’épaule de Warren. Au moins, il n’était pas du genre à taper sur tout ce qui bougeait. Alors qu’elle allait dire à son amant la raison de son bandage, ce dernier demanda à Adrien de la libérer. Mais Rose n’était pas bête. Elle connaissait déjà la réponse de l’homme. Ce n’était pas négociable, elle allait devoir rester enfermer jusqu’à ce que Warren accepte et fasse le boulot auquel il était destiné. Bien malgré elle, les larmes coulèrent de nouveau contre ses joues et Adrien s’en rendit compte. Presque empathique, il lui dit qu’il était désolé d’en être arriver là, mais que c’était sa dernière option face à Warren. Il la rassura en lui disant qu’elle ne risquait rien et qu’elle allait être emmener dans un endroit plus acceptable. Est-ce que c’était une bonne chose ? Elle ne savait pas. Elle allait être surveiller à toutes heures de la journée. Et son travail ?

« Et mon travail ? Je dois leur dire quoi ? Je n’ai pas pour… habitude de m’absenter. »

Rose essaya de rester calmer, mais la fatigue la faisait presque trembler. Et elle avait peur. Peur pour Warren qui allait replonger dans un truc qu’il avait laissé de côté depuis longtemps… La vétérinaire voit Adrien partir en disant à Warren qu’il devait le retrouver dès qu’il aurait fini. La jeune femme se serre encore plus contre son petit ami. Elle ne voulait pas le laisser. C’était sans doute égoïste, mais elle ne voulait pas qu’il y aille.

« N’y vas pas… s’il te plait… »

Mais elle savait déjà que c’était inutile de résister. D’une manière ou d’une autre, elle savait qu’il allait devoir y aller… Elle serra encore plus son blouson entre ses mains, autant que sa force lui permettait.

« J’ai peur Warren… peur pour toi.. et si après ça, il te demande encore plus de choses ? Combien de temps est-ce que ça va durer… Je… je suis si fatiguée… »

Plus de 24h sans vraiment dormir, elle commençait à perdre pied, chose qui ne lui arrivait que rarement. Elle était en train de carrément péter un câble. Elle pleurait sans pouvoir s’arrêter alors qu’elle était plutôt du genre à maitriser ses émotions. Elle se sentait trembler et elle détestait ça. Elle se sentait faible et inutile… Que tout s’arrête et vite…

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De retour dans ma vie, je suis de nouveau sur les rails, tu es là, je n'arrive juste pas à y croire

Fini de jouer - Ft. @Rose E. Taylor & @Adrien O'Connor

Je me doutais que ni Adrien ni ses hommes n’étaient responsables du bras de Rose parce que je le connais trop bien. O’Connor est un homme à principe. Et ne pas faire de mal aux femmes et aux enfants était la première règle qu’il fallait retenir lorsque l’on entrait dans ses rangs. Personnellement c’était un principe que je comprenais et que je respectais bien avant de faire partie de son équipe alors cela m’aurait étonné aussi que ses hommes ait pu faire cela à Rose mais Adrien comprit très bien pourquoi je posais la question. Tout simplement parce qu’il avait compris que j’aimais cette femme.

Par la suite, en gardant ma Rose au plus près e moi pour la rassurer et la consoler, je voulais négocier un autre endroit pour sa détention. Pour moi, il était hors de question qu’elle reste dans ce trou à rat une minute de plus. Ce n’était pas un endroit pour elle et je voulais la protéger maintenant que je l’avais entrainée dans cette galère avec moi. Je culpabilisais déjà assez comme ça que l’avoir entrainé là-dedans alors si elle était affaiblie ou fatiguée en plus, je ne voulais pas qu’elle soit encore plus mal.

Adrien me répond qu’il est hors de question qu’elle rentre chez elle. Et puis il s’adresse directement à Rose. Cela ne me plait pas mais je me retiens de lui foncer dessus pour lui en coller une. Cela ne ferait qu’aggraver les choses… A la place je regarde ma douce et je la serre un peu plus dans mes bras. Il va demander de l’emmener ailleurs, dans un endroit plus confortable. J’ai une vague idée de l’endroit où elle sera pour avoir déjà surveillé des « otages » par le passé. Je sais que cela sera mieux qu’ici. Même si elle ne sera pas chez elle. Rose répliqua aussitôt par rapport à son travail. Silencieusement je lui presse la main pour la calmer. Avec Adrien il ne faut pas en demander plus… C’est déjà très bien qu’elle ne reste pas ici.

Lorsqu’il s’adresse à nouveau à moi pour me dire qu’il va m’attendre dehors. Je sais alors que je vais devoir faire sa put*** de mission et sauver ma Rose pour payer mes dettes. Alors qu’il sort, je me réinstalle pour faire face à ma bien-aimée. Doucement je pose mes mains de part et d’autres de son visage. Je plonge mon regard dans le sien :

« Tout va très bien se passer Rose. »

Elle est inquiète, elle pleure et je sais qu’à cet instant, je ne reviendrais peut-être pas auprès d’elle. Mine de rien chacune des missions d’Adrien est risquée. Je pourrais très bien me faire tuer, ou pire me faire choper par la police et repartir en taule. Je savais une chose à propos de la prison. J’avais tellement souffert d’y avoir été par le passé que j’avais déjà prévu que si j’y retourne, je me suiciderais. Je ne pourrais pas survivre à un second séjour derrière les barreaux. Enfin bref… pour l’heure je suis devant ma belle et je veux profiter encore de ces précieuses secondes avec elle. Je l’embrasse avec passion, tout en gardant mes mains de chaque côté de son visage. Elle me dit qu’elle a peur pour moi. Je l’entends mais je ne veux pas qu’elle soit encore plus inquiète alors je m’efforce d’être rassurant pour elle.

« Ne t’en fais pas, je suis costaud tu l’as bien vu. Il ne va rien m’arriver d’accord. Tu vas suivre Dimitri, il ne te fera pas de mal. Tu vas obéir à tout ce qu’on te demande. D’accord ? Ils vont vouloir te bander les yeux pour t’emmener dans un endroit secret mais tu seras mieux qu’ici. Ne fais rien de stupide. Prends soin de toi le temps que je revienne à tes côtés. »

Je l’embrasse à nouveau avec passion, pressant mes lèvres un peu plus durement contre les siennes comme si je voulais le fondre en elle en cet instant. Je sais qu’elle va me manquer durant le temps de cette mission :

« Ne t’en fais pas pour ton travail ou tes amis. Ce qui compte c’est toi, ta protection. Je serais plus serein si je sais que tu vas bien et si je sais qu’ils ne te feront rien. D’accord… Je t’aime ma Rose. Je t’aime ma princesse. »

Je me lève doucement en lui prenant la main pour qu’elle se lève aussi doucement. J’entends le grognement de Dimitri, signe que je dois me presser. Je la prends dans mes bras une dernière fois, embrassant son front au passage :

« Je t’aime, fais attention à toi Rose. »

Un dernier baiser sur ses lèvres délicates et je me retourne vers Dimitri. Je n’aime pas ce colosse au crâne rasé mais il obéit bien à Adrien. Je sais qu’avec lui et si Rose obéit bien, il ne lui arrivera rien. Je le regarde d’un air entendu avant de sortir de la cellule. Je regarde une dernière ma Rose. Je voudrais rester avec elle, la rassurer encore et encore, l’aimer, la chérir mais je ne peux pas. A la place je lui souris doucement. Je veux que – dans le cas où il m’arrive quelque chose – sa dernière image de moi soit un sourire et non des larmes ou de la colère.

Dès que je détourne les yeux et que je quitte son champ de vision, je retrouve mes bonnes vieilles habitudes. Je perds mon sourire, mon regard devient froid et menaçant alors que je retrouve Adrien devant son bureau.

« Je suis prêt. C’est quoi cette fameuse mission ? »

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Adrien O'Connor & Rose E. Taylor & Warren Cooper

Je ne suis pas un homme cruel. C’est du business. La situation dans laquelle je mets Rose n’est pas une situation que j’aime. J’ai l’impression de me rapprocher de ce qu’était mon père et ça me dégoute. Je n’ai pourtant pas le choix. Il me faut être très prudent dans cette situation, car la victime que Warren visera est un homme très bien protégé. Du coup, je m’excuse à Rose et me retourne en invitant Warren à venir me rejoindre quand il aura terminé avec sa dulciné. Je ne suis pas un homme cruel. Je respecte l’amour. J’aime l’amour. Mon but n’est pas de les séparer. Et il n’y a que lui qui puisse rassurer sa douce.

Dimitri reste là à surveiller la porte et je quitte pour regagner mon bureau. Peu de temps après, Warren me rejoint. Dans ses yeux, je vois que quelque chose à changer. Je ne souris pas. Je suis sérieux moi aussi, mais j’aime ce que je vois. De toute façon, je me doute que cette attitude est un moyen de survie pour lui dans ce… métier. À sa question, je l’invite à s’asseoir devant mon bureau et je sors un dossier d’un tiroir. J’en sors une première photo, celle d’une femme, que je glisse devant lui. « Jessica Hartman. C’est la femme qui engage nos services. Une veuve noire qui est récemment sortie de prison après avoir tenté d’assassiner son ex-mari. » Je sors alors du dossier une photo d’un homme. « Henry Mitchell, l’ex-mari en question. PDG de la Mitchell Corp… »

J’explique plus en détail les informations que j’ai, autant sur la famille Mitchell que sur Mme Hartman, puis j’entre sur le sujet de la mission. « Mme Hartman souhaite que Monsieur Mitchell soit éliminé. Et c’est exactement pour cette raison que c’est toi qui dois exécuter cette mission. » Je lui tends le dossier pour qu’il l’examine sans intention de le laisser partir avec, car si quelqu’un tombe dessus, ce pourrait être incriminant. « La famille Mitchell est une famille puissante et il serait stupide de s’en faire des ennemis. C’est pourquoi c’est toi qui dois t’en occuper. N’importe lequel de mes hommes pourrait facilement dépasser les bornes et tuer cet homme, mais toi, j’ai confiance que tu n’iras pas jusque-là. » Warren ne tue pas. Ça a toujours été comme ça. C’est pourquoi c’est le mieux placé pour ne pas faire de bêtises dans cette mission. Même Dimitri pourrait facilement se laisser emporter.

J’explique mon idée, la mission, plus en détail, puis reprend le dossier. « Monsieur Mitchell est actuellement à la recherche d’un garde du corps. C’est là ta porte d’entrée pour passer les sécurités autour de lui. » Je réitère qu’il est impératif qu’il en sorte vivant et lui assure du soutien si les choses tournent mal. De toute façon, ce n’est pas un secret que je prends soin de mes hommes. Je veille sur eux et leur apporte le soutien nécessaire quand ils se retrouvent dans la merde. Si Warren se fait choper, je vais m’occuper de le sortir de là sans aucun problème. « Des questions ? »

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Fini de jouer

feat. @Adrien O'Connor & @Warren Cooper

Rose n’arrivait pas à se dire qu’il était possible qu’elle ne puisse plus voir Warren. Sa mission, est-ce qu’elle était dangereuse ? Sans doute. Est-ce qu’il pouvait se faire prendre ? Il y avait un risque. Son cerveau était à cent à l’heure alors qu’elle n’avait pas dormi depuis la veille. Elle se sentait perdre pied dans un monde qu’elle ne connaissait pas. La vétérinaire ne savait plus quoi penser, quoi faire pour empêcher Warren d’y aller... Les larmes coulent sur son visage plus qu’elles n’ont coulés au cours de sa vie. Pourquoi est-ce qu’elle était dans cet état ? Peut-être parce qu’elle s’était rendue compte que c’était plus qu’un simple coup de foudre... Que même s’ils étaient aller vite dans leur relation, ce n’était peut-être pas plus mal... Les mains de Warren étaient toujours de chaque coté de son visage, l’embrassant avec passion. Elle, elle essaye de prendre du courage en lui... et lui, il essaye de la rassurer, lui disant qu’il était plus costaud qu’elle ne l’avait vu. Il n’allait rien lui arriver et surtout, Rose allait suivre Dimitri et que ce dernier ne lui fera pas de mal et surtout, elle devait obéir... Ce n’était pas le genre de Rose qui n’avait pas pour habitude de se laisser marcher sur les pieds, mais dans la situation actuel, elle devait le faire. Il lui explique comment ça allait se passer, qu’ils allaient devoir lui bander les yeux pour la déplacer, mais ce serait mieux que l’entrepot... Ne rien faire de stupide... Et il fallait qu’elle prenne soin d’elle jusqu’à ce qu’il revienne. Avant qu’elle n’est le temps de répondre quoique ce soit, il vient l’embrasser de nouveau avec passion, pressant ses lèvres contre ses lèvres, presque comme un baiser d’adieu. Elle sent que les larmes montent une nouvelle fois avant de couler contre ses joues.

Warren lui dit alors qu’elle ne devait pas s’en faire pour ses amis et son travail et ce qui comptait c’était elle et sa protection. Rose ne savait pas trop quoi penser de ça, parce qu’elle aimait son travail, mais actuellement, c’était sa vie qui était en danger, enfin pas trop en danger si elle faisait ce qu’on lui disait de faire... Warren lui dit alors les trois mots qu’elle n’avait jamais entendu jusqu’à présent, de sa bouche ou de celle de quelqu’un d’autre. Elle se lève doucement avec l’aide de celui qui fait battre son coeur à cet instant même. Il la prend dans ses bras et l’embrasse sur le front et répété les mots... Il l’embrasse finalement sur ses lèvres de nouveau avant de se détourner et partir vers l’homme de main. Plus Warren s’éloigne, plus elle se sent mal...

«Je t’aime aussi...»

Elle résiste aux sanglots qui arrivent doucement, elle doit rester à sa place et obéir... Tout ira bien... Warren se retourne vers elle et lui sourit doucement. Elle n’y arrive pas, elle se demande alors si elle ne va pas rester dans cette histoire si Warren ne réussit pas. Il doit réussir... Elle le regarde s’éloigner puis, elle se tourne vers l’homme de main qui est devant elle. Elle fronce les sourcils avant de le voir sortir un morceau de tissu, comme l’a dit Warren. Elle se laisse faire et on la guide jusque dans une voiture puis un nouvel endroit. La jolie Rose ne sait pas où elle est, mais ce qu’elle sait, c’est qu’elle allait avoir beaucoup de temps à tuer... Il fallait que Warren réussisse... Il ne lui restait plus qu’à attendre le dénoument qui pouvait être... inattendu.

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De retour dans ma vie, je suis de nouveau sur les rails, tu es là, je n'arrive juste pas à y croire

Fini de jouer - Ft. @Rose E. Taylor & @Adrien O'Connor

Je crois qu’en cet instant, laisser Rose avec Dimitri fut une des choses les plus difficiles que j’ai eu à faire. Je ne voulais pas penser au pire mais travailler à nouveau pour Adrien c’était m’exposer au danger, à la justice mais également à la mort et aux représailles alors une part de moi savait pertinemment qu’il y avait une possibilité que je ne revienne pas en un seul morceau, ni même que je revienne en vie. En quittant la pièce, j’imprimais dans mon esprit le regard que la belle et douce Rose avait pu poser sur moi ces dernières semaines, j’imprimais également le gout de ses lèvres sur les lèvres et son parfum qui s’insinuait dans mes narines lorsque je la prends dans mes bras.

En aucun cas, je n’avais envie de la laisser mais je n’avais plus le choix. Désormais il fallait que je fasse face à mon passé, mes douleurs profondément enfouies qui revenaient peu à peu tout comme ma colère et ma volonté de cogner sur autrui. Il fallait que je redevienne ce mec-là, plus froid et plus dur, afin de réussir ma mission qui s’incombait à moi.

Arrivant devant Adrien, j’avais le regard différent, la mâchoire serrée, le teint légèrement plus pâle. Je récupérais mon sac avec mon ancien « costume » et mon masque sans même savoir si j’allais m’en servir. Me postant devant l’homme qui était autrefois mon patron, je demandais les détails de ma nouvelle mission. Détails qui ne firent pas attendre longtemps…

Une veuve noire qui a échoué dans ses essais et fait de la prison et qui veut se venger… Rien de plus classique d’une certaine manière… Sauf que l’ex-mari en question était un homme important et influent, ce qui avait le mérite de compliquer un peu la donne. Quand Adrien me parle dans un premier temps d’élimination, je fronce les sourcils parce qu’il sait pertinemment que ce n’est pas mon domaine. Faire peur oui, cogner oui mais tuer non… La seule et unique personne que j’ai tué m’a valu un séjour en prison et je refuserais de recommencer… Mais je le laisse poursuivre tout de même en silence. Et je comprends par la suite. O’Connor ne veut pas que le PDG y laisse la peau, d’où ma présence ici. Je retrouve un certain calme. Même si je dois m’en prendre à un des hommes les plus importants de New-York, Adrien me précise bien qu’il ne doit pas mourir. Ce qui me rassure d’une certaine manière. J’acquiesce en silence alors qu’il poursuit pour entrer dans les détails. Finalement, nous voyons ensemble la tournure de la mission que je vais devoir faire et je réalise que Rose devra m’attendre plus de 24h car ce genre de mission demande du temps…

--- Fin du RP ---

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