Promis juré, cette fois je suis innocent ! [ft Laura]

Laura était un peu sur les nerfs. Parce qu’elle faisait tout pour sortir Jared de ce mauvais pas et voilà qu’il allait frapper le suspect numéro 1 de cette affaire ! Elle ne savait plus quoi faire maintenant, parce qu’il allait sans doute avoir une plainte sur le dos d’ici quelques minutes. Parce que l’autre aurait parfaitement raison. Jared peut-être comprit qu’il venait de faire une connerie, mais il ne descendait pas. Orgueil de mec ! Elle commençait a s’énerver toute seule dans sa tête. Est-ce qu’elle ne lui mettrait pas une bonne claque pour lui remettre les idées en place ? Mais elle n’était pas comme ça Laura. Elle n’était pas le genre de flic à utiliser la force, même en cas de force majeur. C’est alors que Jared lui dit qu’il ne voulait pas lui créer de soucis. Il était sincère elle le savait. Elle soupira avant de reprendre :

« Vous excusez pas, c’est pas grave, il y a toujours moyen de s’arranger… »

Ils parlèrent alors des traditions dans le Bronx. Laura les connaissait bien, même si elle n’y avait jamais vécu. Elle avait été policière avant d’être lieutenant, elle savait ce qui se passait dans les rues même si ce n’était pas sa juridiction. Les commissariats parlaient entre eux, c’était toujours le cas. Il fallait se tenir au courant des choses qui se passaient dans la ville au cas où les choses dégénérèrent dans toutes les juridictions. Jared lui demanda alors pourquoi elle était si énervée si elle savait ce qui s’y passait, qu’elle ne devrait pas être étonner. Laura passa une main contre son visage et lui dit :

« Vous n’avez toujours pas compris n’est-ce pas ? »

La jeune femme prit place dans une chaise qui se trouvait au niveau du bureau avant de rajouter :

« J’essaye de vous sortir de ce mauvais pas parce que je n’ai pas envie de vous voir finir comme votre père. Je n’ai pas envie que vos frères et soeurs doivent voir un autre membre de leur famille en prison. Et parce que je vous aime bien Parker. »

Oui, elle venait de le dire. Elle aimait bien les Parker parce qu’ils avaient vécu tellement de choses qui ne méritaient pas. Et elle tenait pas à les voir tous sombrer. Certains allaient sans doute mieux s’en sortir que d’autres, mais si ce n’était pas le cas ? Elle demanda par la suite à Jared ce qu’ils faisaient et il lui répondit qu’il ne savait pas. Laura croisa les bras contre sa poitrine.

« Ce qu’on va faire déjà maintenant, c’est que je vais aller voir si Gabriel est arrivé. Il vous remontera peut-être le moral et vous ramènera à la raison. Ensuite, on avisera. Restez ici. »

Elle se leva et sortit de la pièce. Elle était encore un peu en colère contre Jared, mais un peu moins. A cette heure ci, la police scientifique était sans doute parti du garage du jeune homme et Gabriel devait être en bas en train d’attendre. Elle descendit les escaliers et quand elle le repéra, elle l’invita à la suivre.

« J’espère que vous avez un bon pouvoir de persuasion envers Jared. Vous pouvez entrer dans la salle, je vous laisse quelques minutes, le temps d’aller voir l’autre homme… »

Promis juré, cette fois je suis innocent !

J'ai l'impression qu'ils sont restés des heures au garage, ils ont tout fouillé... Mais ils ont laissé les choses à leur place, ils n'ont pas trop mis le bazar et heureusement. Je ne sais pas trop ce qu'ils ont fait mais ce qui compte c'est qu'on est un suspect. Tout ce que je veux c'est qu'on libère Jared et qu'il retrouve sa vie. Il n'est pas coupable alors ils ont intérêt à l'innocenter. Je le pense sincèrement innocent et la policière aussi... J'espère que je vais vite le rejoindre et le ramener chez lui. Hors de question qu'il reste en taule...

J'ai tellement envie de le voir... D'être rassuré sur son état de santé. Je suis tellement inquiet à son sujet. C'est fou comme en si peu de temps je me suis attaché à lui... Il fait partie intégrante de ma vie et pas seulement en tant que patron ou partenaire de sexe... Ce n'est pas vraiment un ami, c'est un peu plus que cela. Mais c'est impossible pour moi de le mettre dans une case. Je suis incapable de dire ce que je ressens pour lui. Tout ce que je sais, c'est que je tiens sincèrement à lui. On se complète, on se ressemble... Je remercie le destin de nous avoir mis sur la route l'un de l'autre. J'ai l'impression qu'on s'apporte beaucoup tous les deux.

Les policiers viennent alors m'annoncer qu'ils en ont terminé ici. Je suis soulagé. La policière m'a dit que je pouvais aller au poste quand ils auraient fini et je ne compte pas me faire prier. Je ferme le garage rapidement et je me mets en chemin jusqu'au poste. Une fois sur place je montre mes papiers et on me demande de patienter en attendant que quelqu'un vienne me chercher. L'attente est si longue... Je vais devenir fou... Je veux le voir, je veux le sortir d'ici... Et soudain, le lieutenant de police arrive enfin. Je lui souris à sa remarque mais l'inquiétude revient bien vite.

- Je ne sais pas... Pourquoi vous me demandez cela ? Il est innocent je n'ai donc pas à le persuader de quoi que ce soit... Prenez votre temps avec l'autre type...

Je lui souris. Je veux passer le plus de temps possible avec Jared, vérifier qu'il va bien et le rassurer. Je la laisse me guider jusqu'à la salle et une fois la porte ouverte j'entre. Je bug durant cinq six secondes quand je le vois dans un coin de la pièce... j'attends qu'il se tourne un peu plus et là je le vois, je vois son visage... Il est bien abimé, putain ils ne l'ont pas raté à ce que je vois... Son visage... Je passe ma main sur mon crâne. Il a le visage plein de bleus, il est limite déformé car gonflé... Et sa lèvre... Cette lèvre que j'aime sentir sur ma peau... Je dois rester calme... Je ne dois pas montrer la rage qui grandit en moi. Je m'approche de lui lentement alors que j'ai envie de courir pour le serrer dans mes bras. Je n'imagine même pas dans quel état est le reste de son corps...

- Jared... Comment tu vas ? Putain ils t'ont pas raté... Elle t'a dit ? Ils ont un suspect... Tu vas sans doute sortir... Enfin j'espère...

N'y tenant plus je viens le prendre tout doucement dans mes bras. J'ai peur de lui faire mal. Je me retiens de l'embrasser alors que j'en meurs d'envie. De toute façon je ne peux pas, cela serait sans doute trop douloureux pour lui. Je le colle juste tout contre moi, comme si je ne l'avais pas vu depuis des semaines. Je tente de faire très attention pour ne pas lui faire mal. C'est fou comme il m'a manqué... Je caresse doucement son visage en souriant tristement. Je n'aime vraiment pas le voir comme ça, mais maintenant je sais que c'est moins grave que ce que j'imaginais...

@Jared Parker et @Laura I. Harris

Codage par Libella sur Graphiorum

Je m’étais mis dans une bien belle merde. Tout seul, comme un grand cette fois. Chassez le naturel et il revient au galop, c’est ça qu’on dit non ? Hier j’étais la victime, je n’avais rien fait de mal, rien à me reprocher. Mais là c’était une autre histoire car je n’avais pas à frapper cet homme, même avec ce qu’il avait fait. Il était entre les mains de la police, qui faisait son travail. Le Lieutenant Harris faisait son travail, pour moi, pour m’aider, et elle le faisait bien. Mais j’avais cette foutue tendance à vouloir me saboter tout seul. Je crois que je n’avais jamais eu autant affaire à elle dans une affaire, d’habitude c’était plutôt pour de petites choses, comme cette dernière fois où elle m’avait attrapé en train de me battre dans un bar et que j’étais ressorti du poste très peu de temps après. Alors il est vrai qu’habituellement je m’amusais un peu d’elle, là ou aujourd’hui j’en découvrais un peu plus. Elle me semblait vraiment sincère et au-delà d’être une bonne flic, elle avait surtout l’air d’être une bonne personne. Elle me disait de ne pas m’excuser alors que je devais pourtant le faire. Et puis après s’être assise elle évoqua même ma famille, après évidemment cette question qui m’avait piqué une nouvelle fois. Qu’est-ce que je n’avais pas compris ? Qu’elle voulait me sortir de ce mauvais pas et m’éviter d’aller en prison. Comme mon père. Elle évoquait mes frères et sœurs aussi et c’était aussi gênant que touchant de voir qu’elle en connaissait autant sur moi, mais que cela lui importait. Mais ce qui fut le plus touchant, c’est quand elle ajouta qu’elle m’aimait bien. Elle m’aimait bien ? Pourquoi, qu’avais-je fait pour ça ? Je ne répondis rien sur le coup, un peu étonné et en pleine réflexion avec moi-même. Je m’étais sacrément apaisé, calmé tout du moins. Je relevais finalement le regard vers elle sans véritablement me retourner vers elle pour autant. Elle parla de Gabriel et mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Quoi comment ça ? « Gabriel ? Ici ? » Il n’avait jamais été question de ça jusqu’à présent. Mais elle s’en était déjà retournée en me laissant seul ici, avec tout un tas d’interrogations.

Il ne fallut que quelques minutes à peine pour que Gabriel entre dans la pièce. Il reste d’abord immobile en me regardant et je fuis alors son regard. Il doit vraiment se demander ce qu’il est venu foutre dans ce garage avec moi. Les flics, un patron amoché en salle d’interrogatoire. Je m’attends presque à ce qu’il me dise d’une minute à l’autre qu’il démissionne, malgré nos beaux moments partagés. Mais lorsqu’il prend la parole ce n’est pas pour ça. Je le regarde du coin de l’œil, acquiesçant simplement à ses questions. Je ne veux pas qu’il s’inquiète de trop pour moi alors, oui ça va. Et oui je sais qu’ils ont un suspect sauf que … j’ai trop honte de lui dire ce que je viens de faire. Mais déjà il s’approche pour me prendre dans ses bras et c’est sûrement ce dont j’avais le plus besoin actuellement. J’ai mal, je suis épuisé, et au milieu de tout ça Gabriel est une bulle de réconfort absolu. Je me laisse alors un peu aller dans ses bras, posant ma tête sur son épaule et soufflant légèrement pour refouler les émotions qui sont en train de me gagner. C’est dur à vivre tout ça, même avec mon passif. « J’ai tout fait foirer Gabriel … Je fais toujours tout foirer autour de moi ... » Je n’avais pas envie de le perdre, mais je me devais aussi d’être honnête. J’avais carrément merdé et dans l’affaire, il comptait lui aussi. Parce que j’étais son patron et qu’un patron derrière les barreaux ça ne le fait pas. Mais au-delà de tout ça, c’était surtout car nous nous attachions l’un à l’autre, qu’on le veuille ou non, et me retrouver derrière les barreaux aurait aussi un impact sur lui. « Je suis désolé, je voulais pas t’embêter avec tout ça moi … les flics, venir ici … » Pour le coup je n’étais pas responsable mais je m’en voulais un peu quand même. Cependant j’ajoutais quand même. « Mais je suis heureux que tu sois venu. » Mes yeux se fermèrent un instant pour profiter de sa présence qui je l’imaginais serait limitée dans le temps, alors que mes bras refermés dans son dos ne voulait plus le lâcher. J’avais besoin de lui.

Promis juré, cette fois je suis innocent !

Je ne sais pas à quoi je m'attendais à entrer dans cette pièce. J'ai eu le temps de tout imaginer depuis le moment où le lieutenant est venu me parler. Je l'ai imaginé mort, gravement blessé, un trou dans le ventre. Je l'ai imaginé défiguré... J'ai eu le temps d'imaginer mille et une choses mais ce que je vois... Cela me brise le cœur. Il est dans un meilleur état que je ne l'imaginais mais... Il est salement amoché... Il reste toujours aussi beau... Mais... Putain ils ont déformé son visage... Ils l'ont ravagé. J'ai mal pour lui, et j'enrage... J'espère qu'il ne souffre pas trop... Putain... Je ne devrais pas avoir ce genre de pensée, je ne devrais pas vouloir le prendre dans mes bras mais notre relation est tellement particulière. Je n'ai pas en face des yeux mon patron en cet instant... Non... J'ai un homme que... Que j'aime, un homme qui compte tellement à mes yeux... Je respire un peu mieux quand je le prends enfin dans mes bras. Il est vivant, il est debout... Ça va aller... Je pose ma main dans sa nuque quand il pose sa tête sur mon épaule. Je veux qu'il sente que je suis là pour lui, que je ne le lâcherais pas.

Je ne comprends pas ce qu'il dit... Pourquoi il aurait foiré ? Il n'est pas coupable, il n'a rien fait et on a un suspect ! Toujours tout foirer ? Mais de quoi il parle ? Je voudrais me décaler de lui pour le regarder dans les yeux mais je n'en ai pas la force et surtout pas l'envie dans le fond. Je veux le garder dans mes bras, son corps collé contre le mien...

- Jay... Tu n'es pas coupable, tu n'as rien fait foirer... Tu vas sortir...

Je ne suis pas au courant de ce qu'il a fait... Pour moi il est juste un innocent retenu pour rien dans cette pièce alors qu'il devrait être chez lui, ou chez moi, pour reprendre des forces et panser ses blessures... Et voilà que maintenant il se met à s'excuser. S'il n'était pas aussi abimé je l'aurais secoué pour lui remettre les idées en place. Putain ce qu'il m'agace à s'excuser alors qu'il n'est pas coupable... Cela me fait tellement mal de le voir comme ça... Je parle alors un peu durement...

- Arrête de t'excuser ok ? Ce n'est pas de ta faute. Et j'ai choisi de venir, de t'aider. Si je n'en avais pas eu envie je ne l'aurais pas fait. Tu ne m'as pas forcé ok ? Donc stop ! Avec moi tu n'as pas à t'excuser, jamais !

Est-ce qu'un jour il va comprendre qu'il compte réellement pour moi et que je serais toujours là pour lui ? Qu'il soit coupable ou innocent d'ailleurs... Il aura forcément une bonne raison de faire telle ou telle chose. Je caresse doucement son dos et je sens qu'il me serre un peu plus fort. Lui aussi n'a pas envie d'arrêter cette étreinte. Je recule tout en le maintenant pour nous diriger vers la table. Une fois que je la sens dans mon dos je me décale et je le force doucement à s'asseoir sur la table et je me place entre ses jambes pour le reprendre dans mes bras.

- Tu vas sortir d'ici rapidement et ensuite tu vas te reposer, tu as besoin de récupérer. Et que tu le veuilles ou non, je serais là pour toi.

S'il a besoin de quelques jours de repos, j'irais bosser seul réparer les caisses. Cela ne me gêne pas. Et s'il a besoin de ma présence à ses côtés pour prendre soin de lui je le ferais aussi. Mais je ne veux pas m'imposer, je ne veux pas lui montrer à quel point j'ai besoin d'être près de lui et à quel point j'ai envie d'en prendre soin... Je ne sais pas si ce que je ressens est réciproque. C'est pourtant visible comme un nez au milieu du visage, mais non... Moi je ne le remarque pas...

@Jared Parker et @Laura I. Harris

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Il ne comprend pas. Comment le pourrait-il, il n’a vu que la belle partie de moi, il ne connaît rien du reste de ma personnalité, de celle qui est même majoritaire à mes yeux. Il ne sait pas à quel point je peux aussi être carrément stupide, crétin, impulsif et toutes ces autres choses. Je ne peux pas accepter tout ces jolis mots qu’il me dit car j’ai l’impression de ne vraiment pas les mériter mais sur le coup je le laisse dire, je le laisse m’emmener jusqu’à cette table où il me fait m’asseoir. Mais je me sens aussi de plus en plus mal. Ses derniers mots sont le coup de grâce. J’aime les entendre mais … putain non je ne les mérite pas ! Alors sans lui laisser le choix je me relève pour m’écarter de lui et lui faire dos. Je croise à nouveau mes bras contre mon torse comme pour me protéger de tout ça. Je ne suis pas le genre de gars qui s’attache normalement, je n’ai pas l’habitude de ça. « Tu comprends pas Gabriel … Je suis pas une bonne personne. Je suis pas celui que tu décris. » Ce n’est pas parce que pour une fois je suis la victime que ça efface tout le reste. Je suis comme ça, je fais des conneries et j’accuse le coup derrière. Je ne veux pas qu’il se retrouve mêlé à ça, je ne veux pas qu’il ait des problèmes par ma faute. Je souffle un moment, essayant de ne pas me laisser submerger par tout ce que je ressens. J’ai besoin de lui … tellement besoin de lui. Je ne veux pas le perdre mais comment faire sans lui mentir ?

Doucement je me retourne, le regard vers le sol car je n’ose pas le regarder pour lui dire ce que j’ai à dire. « J’ai frappé le suspect. Toi et le Lieutenant Harris vous avez pris du temps pour moi, pour me sortir de là et … au final si j’ai tout fait foirer … Comme d’hab. Parce que je suis un crétin qui sème la merde partout autour de lui, je suis comme ça ! » Je me retourne à nouveau. Je ne veux pas affronter son regard face à ces révélations que je lui fais, j’ai trop honte. Et c’est peut-être la première fois que j’en ai honte comme ça. D’habitude je n’en ai rien à foutre. Je me fais prendre, j’attends au commissariat le temps qu’il faut pour qu’on me libère et terminé. C’est la première fois que je m’investis autant dans tout ça. Et que j’ai quelqu’un de si investi avec moi. Il y a bien eu mes sœurs avant, Liz souvent, Sienna parfois, mais je ne sais pas c’est différent là. Comme si pour les filles ça avait toujours été normal – ce qui ne devrait pourtant pas l’être – mais que Gaby lui venait de l’extérieur de ma famille et que tout était alors différent. « C’est pas la première fois que je me retrouve ici Gabriel. Les commissariat de New York je les connais. Jamais pour des faits grave c’est sûr mais … je les connais … Le garage, c’est la partie visible de l’iceberg. Et je ne veux pas te faire couler en te laissant me côtoyer. » ça me fait mal de dire ça car je ne veux absolument pas qu’il me quitte, mais je ne peux pas être égoïste. Toujours retourné, je laisse alors mes nerfs parler pour moi et je met un coup de poing dans le mur pour essayer de lâcher la pression. « Fait chier ! » Lâchais-je alors en geste d’humeur envers moi-même. Pourquoi est-ce que je devais toujours être aussi con !

Promis juré, cette fois je suis innocent !

Je l'installe sur la table pour mieux le prendre dans mes bras et être tout contre lui. Je tente par tous les moyens de le rassurer. Je n'aime pas qu'il culpabilise... Il n'a rien fait... Je ne comprends pas ce qu'il veut me dire... Pourquoi il ne serait pas une belle personne ? C'est vrai qu'on ne se connait pas encore si bien que ça mais ce que j'ai vu chez lui me plait et pour moi il est une bonne personne... Il fait de son mieux, il aide les gens au garage... Et pourquoi il me fuit ? Pourquoi il s'éloigne et me tourne le dos ? Je n'aime pas qu'il prenne ses distances comme ça... Parce que je ne comprends vraiment pas...

- De quoi tu parles Jared ? Pourquoi tu n'es pas une bonne personne ? T'es pas coupable...

Je ne peux pas deviner, je ne peux pas tenter de le comprendre car je ne sais rien et cela pique un peu... J'ai l'impression de me retrouver face à un inconnu et putain que je n'aime pas ça... Parce que j'aime cet homme, je me suis attaché à lui... Je n'arrive pas à croire que je me trompe sur lui, c'est juste impossible. Et je comprends enfin de quoi il parle. Il a frappé le suspect... Mais moi aussi j'aurais eu envie de le faire, et peut être que je l'aurais fait... Mais il n'a pas foiré... Ce n'est pas à cause de ça qu'il a tout fait foirer... Et comment ça il sème la merde ? Putain mais je comprends rien. Et je n'aime pas qu'il fuit mon regard. Il a honte mais de quoi ? Il n'a pas à avoir honte d'avoir frappé un sale type qui lui a pourri la vie !

- Mais putain Jared ! Je comprends pourquoi tu l'as frappé ! Ça ne fait pas de toi un sale type ! Tu n'as pas foiré, tu as juste un peu merdé mais n'importe qui aurait fait comme toi ! Tu as vu dans quel état tu es par sa faute ? Il serait en face de moi je te jure que je lui foutrais une droite. T'es pas un crétin !

Je me laisse un peu emporter... Mais je n'aime pas le voir comme ça... Je n'aime pas qu'il se rabaisse. Parce que pour moi, il décrit quelqu'un qui n'est pas lui. Je ne l'ai jamais vu semer la merde... J'ai envie de le prendre dans mes bras mais je n'ose pas bouger. J'ai peur qu'il me repousse. Il a l'air d'aller tellement mal sans que je ne sache le fond du problème... Et il lâche enfin le morceau... Il est connu des services de police pour des petits trucs... Ouah... la dernière phrase qu'il dit... Elle fait mal...

- Ok tu as fait des conneries dans ta vie et alors ? Tu le dis toi-même, ce ne sont pas des faits grave... Je m'en tape que ton casier ne soit pas vierge. Tu as fait quoi ? Tu as volé ? Tu te bagarre ? Tu as dégradé des choses ? J'ai envie de dire... C'est pas la mort... C'est rien... Je m'en fout Jared ; ça ne fait pas de toi une mauvaise personne qui foire tout. Et je suis assez grand pour savoir ce que je fais. On s'entend bien toi et moi, on bosse bien ensemble. Je ne coulerai pas avec toi car tu ne vas pas couler. Tu ne veux plus qu'on se côtoie ? Et si moi je veux qu'on continue ? Je veux pas changer de travail et perdre un... Un ami comme toi...

Il veut qu'on arrête quoi en fait ? Qu'on se parle ? Qu'on baise ensemble ? Ou pire ? Qu'on ne bosse plus ensemble ? Et qu'on ne se voit plus du tout ? Pourquoi est-ce qu'il agit comme ça ? Pourquoi est-ce qu'il me repousse et tente de me faire fuir ? Je comprends qu'il ne va pas bien, qu'il a peur parce qu'il a frappé ce mec mais... Je suis là pour lui. Je m'en fout de ce qu'il a fait dans le passé... Et soudain... J'entends, plus que je ne vois, le coup de poing qu'il donne dans le mur. Je me précipite vers lui et attrape son poing avant de venir l'enlacer pour le prendre dans mes bras. Je parle d'une voix forte et rauque tentant de ne pas perdre le contrôle...

- Je t'interdis de te faire du mal, tu m'entends ? Ne fais plus jamais ça Jared ! Calme toi...

Je le maintiens fermement contre moi. Hors de question que je le lâche. Je ne veux plus jamais le voir se faire du mal comme il vient de le faire. Je ne veux pas le voir violent envers lui-même. Hors de question que je laisse passer ça !

@Jared Parker et @Laura I. Harris

Codage par Libella sur Graphiorum

Je n’ai pas l’habitude de réagir comme ça entre ces murs. J’ai l’habitude d’être un crétin qui répond à tout le monde, sans avoir peur d’aggraver son cas. Le genre qui balance même des blagues au flics qui ne font rire que moi. A ça, je n’ai pas l’habitude de me retrouver ainsi, aussi mal en pleine salle d’interrogatoire, et encore moins avec mon … ami ? C’est bizarre de ne toujours pas savoir nommer ce que nous sommes avec Gabriel. On est collègues, on passe du bon temps ensemble … et après ? Je ne sais pas. Toujours est-il qu’encore une fois et dans une cadre très personnel cette fois, il est là pour moi. On est devenus si proches en si peu de temps, c’est assez insensé. Et j’ai peur de le décevoir maintenant qu’il découvre une face plus sombre de moi. Je lui avoue alors que j’ai frappé ce mec, le suspect, et je ne m’attendais pas à une telle réponse de sa part. Après tout, je viens de me prendre une soufflante par le Lieutenant Harris, alors je pense que je m’attendais un peu à la même chose. Lorsqu’il demande si j’ai vu dans quel état je suis, je me referme légèrement sur moi-même, resserrant ma propre étreinte contre mes cotes douloureuses. Mais déjà il me dit que s’il était en face de lui, lui aussi lui foutrais une droite. Cela m’arrache malgré tout un mince sourire alors que je le regarde un instant du regard. Je crois que j’avais besoin de savoir que quelqu’un était de mon côté, chose qui n’arrivait jamais habituellement. Entre ces murs, j’avais affaire aux flics qui comment Laura essayaient de me faire la morale. Par le passé, j’avais eu le droit à Liz et une fois à Sienna, qui venaient me chercher et n’étaient pas des plus tendre à ma sortie. Là je crois que c’était la première fois, que quelqu’un me disait qu’il aurait fait pareille.

Mais je ne peux pas nier ce que je suis pour autant. Je connais les commissariats de New York comme ma poche. Parce que j’ai l’habitude de faire tout un tas de conneries diverses et variées. Je ne peux pas lui dire que je vend de la came, c’est sans doute un peu trop tôt pour ça. Il commence à me faire un listing de ce que j’ai pu faire et il a certaines bonnes réponses. J’ai volé oui par le passé, plus tellement maintenant. Les bagarres ? Régulièrement ça par contre, pour de nombreux motifs. Comme des histoires de nana dans les bars, le Lieutenant Harris est bien placée pour le savoir, c’est ce qu’il s’est passé la dernière fois qu’elle m’a ramené ici, du moins la dernière fois avant aujourd’hui. Il me dit qu’il est assez grand pour savoir ce qu’il fait, comme si j’étais en train de le priver d’un choix me concernant. Je voulais juste le prévenir moi. J’avais peur qu’il déchante en apprenant la vérité, c’est tout. Alors, c’est très naturellement que je secouais la tête pour répondre non quand il me demandait si je ne voulais plus qu’on se côtoie. Non vraiment, ça n’avait rien à voir avec ça. « Moi non plus je ne veux pas perdre … un ami comme toi ... » Lui répondais-je alors en répétant ses propres mots. Je ne savais pas trop quoi penser, où donner de la tête. C’est pour ça je crois que j’ai frappé ce mur, pour essayer d’évacuer toute cette pression accumulée depuis hier soir sur mes épaules, et qui n’étais pas vraiment redescendue vu ma nuit courte et surtout compliquée. Mais déjà il m’avait rejoint, attrapant mon poing pour que je ne recommence pas. Et surtout, il me reprit, dans mes bras, me tenant fermement comme s’il avait peur que je recommence. Ses mots étaient fort, directs. Il voulait que je me calme et finalement je posais mon front sur son épaule. Une larme perla sur mon joue, roulant dessus. Je ne voulais pas pleurer, j’étais un mec, un homme, mais là c’était trop de pression. « Je suis désolé … je perds un peu la tête ici ... » Lui répondais-je simplement. Peut-être que c’est réellement l’enfermement et le manque de sommeil qui me faisait totalement perdre la tête. J’avais hâte de sortir, tellement hâte ...

Laura avait laissé du temps pour Gabriel de calmer Jared. Au fond, elle se doutait que le jeune homme avait une bonne influence sur Parker. Peut-être qu’il ne savait pas même pas que Jared avait un casier judiciaire, mais il était là. Laura eut un petit sourire en traversant le couloir. Oui, Jared avait trouvé un bon employé, mais quelque chose lui disait qu’il y avait bien plus que ça entre eux et ce n’était pas plus mal. Un peu d’amour ou à défaut, une forte amitié pourrait sans doute aider Jared, elle en était certaine.

Pendant que les deux jeunes hommes discutaient ensemble, Laura était retournée dans l’autre salle d’interrogatoire. Elle n’était pas encore entrée, elle allait écouter et regarder comment Smith s’en sortait avec le suspect. Ce dernier avait la mâchoire légèrement enflée, mais rien de grave. Au fond, Laura se disait qu’il méritait ce qu’il avait eu, mais elle n’oserait pas le dire devant Jared. Après tout ce qu’il avait vécu, c’était une réaction logique. Mais elle lui avait quand même fait la morale parce qu’elle ne voulait pas perdre la face devant lui. Déjà qu’elle avait du mal à garder pied avec cette histoire d’harceleur… Bien que ce ne soit que le début, elle était loin de se douter que les choses allaient prendre une dimension encore plus grande dans les prochaines semaines. Elle secoua la tête. Ce n’était pas le moment de penser à ça. Smith venait de poser une série de questions auxquelles le criminel en face de lui refusait de répondre. Mais tout allait dans son sens. Lorsque l’officier lui dit qu’il allait dormir en cellule pour quelques années parce qu’il y avait plusieurs chefs d’accusations contre lui, l’homme leva les yeux vers lui et balança le nom de ses complices. Est-ce qu’il faisait ça pour se dédouaner un peu ? Peut-être. Mais Laura n’avait pas l’intention de le lâcher. Il avait été signalé dans d’autres états et elle était certaine que les autres commissariats allaient adorer le charger aussi. La jeune femme passa la porte qui menait à la salle d’interrogatoire et lança :

« Merci pour le nom de vos complices, mais vous savez que vous êtes rechercher dans tous les pays. Votre activité s’arrête maintenant. Oh et soi dit en passant, vous avez aussi un meurtre sur le dos. »

L’une des victimes dans l’état du New Jersey avait été tellement frappé plusieurs fois et à des endroits « stratégiques » qu’elle n’avait pas survécu. Jared avait eu de la chance hier soir. Le suspect la regarda avec de grands yeux. Manifestement, cela n’avait jamais été dans leurs plans. Une erreur de parcours qui rajoutait un chef d’accusation. Laura fit un signe de la tête à Smith pour lui dire de continuer et elle ressortit avant de toquer doucement à la seconde salle d’interrogation. Elle ouvrit la porte et ce qu’elle vit l’attendrit un peu plus. Jared n’était pas une mauvaise personne, il avait juste de mauvaises fréquentations. Le voir dans les bras de Gabriel avait quelque chose de touchant. Elle referma la porte et toussa légèrement avant de prendre la parole, le temps aux deux garçons de reprendre leurs esprits.

« Vous allez être libre Jared. Votre agresseur et voleur a balancé ses complices. Il y a aussi des preuves dans d’autres états que c’est lui et sa bande. Malheureusement pour lui, il va être charger niveau chefs d’accusations parce que dans un autre état où ils ont sévit, la victime n’a pas survécu. Hier soir, vous avez eu de la chance. Vraiment. Je suis contente que vous vous en soyez sortit. Et désolé pour ces heures perdues en cellule. C’était la procédure… »

Laura ouvrit la porte et se décala un peu.

« Vous êtes libres Jared. Passez à l’accueil pour signer les papiers de sortie et vous pouvez partir. Vous n’aurez plus de soucis avec cet homme. Et encore une fois, je suis désolée… »

Elle avait baissé les yeux, mais c’état surtout parce que son téléphone avait encore une fois vibré. R. ? Sans doute, elle avait presque peur maintenant d’ouvrir son téléphone. Enfin, peur. Ce n’était rien comparativement à ce qui allait suivre dans les jours à venir.

Promis juré, cette fois je suis innocent !

Je comprends vraiment pourquoi il a cogné ce type. Il le méritait et finalement heureusement que cela s'est passé au poste... Il n'a pas pu le frapper trop fort, il a été arrêté à temps, mais au moins il s'est un peu défoulé. En dehors de ces murs je pense qu'il aurait continué de le frapper pour se venger, pour se soulager. En toute honnêteté, j'aurais croisé ce mec et j'aurais su qu'il était responsable de l'état dans lequel est Jared... J'aurais utilisé mes poings encore et encore pour lui faire comprendre de ne plus jamais recommencé. Je ne me bats quasiment jamais. Je n'utilise pas ce que j'ai appris à la boxe, mais avec lui, j'aurais fait une exception. Ce qu'il a fait était gratuit, il s'en est pris à quelqu'un qui ne le méritait pas. Et... Jared fait parti de ma vie, de plusieurs façons, alors je l'aurais défendu, protégé.

À cause de toute cette histoire, il s'éloigne de moi et je n'aime pas ça. Je ne supporte pas de le voir dans cet état. Il fuit mon regard, il me tourne le dos, il me dit des choses qui me blessent. Qu'il puisse sous entendre qu'il ne veut pas que je reste dans sa vie me fait vraiment mal. C'est sans doute idiot mais j'ai besoin de lui. Je m'en fout du boulot, je pourrais en trouver un autre, mais je ne retrouverais pas une personne comme lui... Il n'y a qu'un Jared mais des milliers de garage... Je m'emporte un peu dans mes mots. Sans doute à cause de mes sentiments pour lui. Je suis un peu brusque mais c'est plus fort que moi... Il faut qu'il comprenne que je ne vais pas le lâcher, que je tiens vraiment à lui et que j'en ai rien à foutre de son casier judiciaire. Heureusement il me rassure en disant qu'il ne veut pas me perdre. Mais je ne peux même pas répondre car il se fracasse le poing contre le mur... Et ça. Non ! C'est hors de question. Il n'a pas intérêt à se faire du mal, encore moins en ma présence. Je lui bloque le poing et le colle à moi, refusant de le lâcher. Mon cœur bat si vite dans ma poitrine... Je pose ma main sur sa nuque et le maintient en place.

- Plus jamais tu te fais du mal tu m'entends ? Je suis très sérieux ! Tu veux briser ta main ? Et ne plus pouvoir gérer ton garage ? Ça sert à quoi de te faire du mal ? Ça t'avance à quoi ? Tu rajoutes juste de la douleur pour rien...

Je caresse son dos lentement malgré mes mots rudes. Soudain j'entends quelqu'un tousser. Je tourne la tête et vois le lieutenant. Je me décale de Jared à contre cœur. Je m'en fiche qu'elle pense qu'il se passe un truc entre lui et moi, c'est juste que... Peut être que je n'ai pas le droit de le prendre ainsi dans mes bras vu qu'il est en garde à vue... J'écarquille les yeux en l'écoutant parler. Il est libre ! Pour de vrai ! Mais ce qui me choque le plus c'est la suite... Une victime est morte ? Jared aurait pu.... Non... Je ne veux pas penser à cela.

- Il est vraiment libre ? Aucune poursuite rien ? Il peut porter plainte pour coups et blessures ? Pour faire plonger plus longtemps cet enflure...

Pour que ce type ne sorte plus jamais de taule... Qu'il y pourrisse et que la société soit débarrassée d'une raclure de son genre. On peut partir, Jared est un homme libre... Il n'a plus qu'à signer leurs foutus papiers et il pourra rentrer... Il doit être soulagé comme je le suis... Je fais quelques pas en avant, vers la sortie. J'ai envie de le tirer par la main pour partir le plus vite possible mais je me retiens. Je remercie Laura en lui souriant et attend que Jared se mette en route. Je suis pressé de mettre toute cette histoire derrière nous...

@Jared Parker et @Laura I. Harris

Codage par Libella sur Graphiorum

J’ai frappé ce mur. Pas dans le but de me faire du mal non, je voulais simplement laisser sortir mon mal-être actuel. Cette histoire m’a retourné beaucoup plus que je n’aurais pu l’imaginer et je crois que le fait de prendre conscience d’à quel point je tiens à Gabriel ne m’aide pas à cet instant, j’ai un cap à franchir. Parce que jamais je n’ai aimé quelqu’un au point d’avoir à ce point peur de le perdre, et là j’ai l’impression d’être rattrapé par mes conneries passées, que c’est un boulet que je vais traîner toute ma vie derrière moi. Pourtant il est là, il n’est pas parti et il me rassure même. J’ai posé mon front sur son épaule et une larme a même perlé sur ma joue alors qu’il en remet une couche. Là j’ai juste envie de lui dire de se taire par contre, que j’ai compris. Je suis totalement épuisé par toute cette histoire, par le fait que j’ai peu dormi derrière les barreaux. Je me sens mal alors je ne réponds même pas à ses questions. Je veux juste rentrer chez moi. Je le sens me serrer fort contre lui, me caresser le dos et c’est d’avantage de ça que j’ai besoin. J’ai besoin de sentir sa présence, sa chaleur, d’être rassuré. Comme personne n’a su le faire avant avec moi. Mais on entend alors tousser légèrement, comme pour nous faire remarquer une présence. Je m’écarte alors de Gabriel, passer ma main sur ma joue pour essuyer cette larme. Je ne veux pas qu’elle voit que j’ai pleuré même si c’est sans doute trop tard. J’ai ma fierté, elle le sait parfaitement, elle me connaît assez bien. Elle prend alors la parole et moi je ne retiens qu’une seule chose. Je suis libre. C’est terminé. J’entends quand même qu’elle me dit que j’ai eu de la chance, et qu’elle est désolée pour les heures perdues en cellule, mais moi je lâche surtout un énorme soupire de soulagement. Elle ouvre la porte en se décalant, me répétant que je suis libre avant de m’indiquer la procédure. J’allais réagir mais Gabriel le fit avant moi. Il chercha alors à en rajouter une couche et instinctivement, je posais ma main sur son bras tout en le regardant. « Gabriel … je veux juste rentrer chez moi là. S’il te plaît. » Je n’avais pas le courage de porter plainte ou ce genre de choses. Peut-être que j’aurais du car il le méritait, mais j’étais bien trop épuisé pour le moment.

Doucement, je m’avançais alors vers le Lieutenant Harris, la regardant de ce regard fatigué avant d’inspiré un grand coup une fois à coté d’elle. « Merci Lieutenant Harris. Merci de m’avoir cru, de ne pas vous êtes arrêté à ces fausses preuves … Merci pour tout ... » Elle aurait très bien pu le faire après tout. Ce type avait été jusqu’à faire en sorte que mes empreintes se retrouvent sur un flingue, je crois que ça n’aurait pas fait d’un flic un mauvais flic que de s’arrêter à cette information vu mon casier. Au final, que je me mette moi-même dans la merde ou non, elle avait toujours tout fait pour moi et aujourd’hui, je commençais enfin à le réaliser. Est-ce que cela changerait notre relation la prochaine fois que nous nous reverrions ? Une fois reposé et la tête remise à l’endroit ? Sans doute pas. Je restais Jared, une tête brûlée qui aime pousser les autres dans leurs retranchements. L’exception, c’était aujourd’hui. Alors qu’elle m’avait indiqué que j’avais des papiers à signer à l’accueil, j’ajoutais cependant. « Et pour mes affaires ? » Elle avait récupéré tous mes papiers, mes clefs … et aussi un joint dont j’avais peu d’espoirs de revoir la couleur. Peut-être que ce serait à l’accueil aussi après tout, en même temps que les papiers.

Laura voulait que cette enquête se finisse rapidement et ce fut le cas. En quelques heures, c’était réglé. La jeune femme avait réussi à faire savoir à ses supérieurs que ce n’était pas Jared le coupable et surtout, avec l’aide de Gabriel, ils avaient trouvé le véritable couple. Ce dernier d’ailleurs, n’avait même pas chercher à se cacher. Comme s’il voulait montrer que personne ne l’avait jamais arrêté. Mais ce temps était terminé. Laura n’allait pas le lâcher et maintenant qu’elle avait des preuves, il allait plonger. Sans doute qu’il allait aussi plonger pour d’autres crimes. Elle allait faire remonter le dossier aux autres commissariats. Il n’allait plus causer de soucis, elle en était presque certaine. Alors qu’elle revenait dans la salle d’interrogatoire, elle du toussé un peu pour faire savoir sa présence. Les deux jeunes hommes se séparait. Est-ce que Jared avait pleuré ? Peut-être. Elle n’en était pas certaine, mais elle décida de ne pas y prêter attention. Elle resta professionnelle. Elle dit à Jared qu’il était libre et elle vit un soulagement sur son visage. Mais Gabriel posa plein de questions et Laura fronça les sourcils. Elle allait répondre, mais Jared posa une main sur le bras du jeune homme et lui dit qu’il voulait juste rentrer chez lui. Laura les regarda tous les deux avant de se tourner légèrement vers Gabriel et lui dit :

« Jared est totalement en droit de porter plainte s’il le veut. »

Elle n’était pas la mère de ce jeune homme. Elle ne pouvait que le conseiller. Jared la remercia, de l’avoir cru, de ne pas s’être arrêter aux fausses preuves. La jeune femme lui offrit un sourire, un des rares sans doute. Elle n’était pas du genre à laisser tomber des gens. Surtout quand elle les connaissaient. Jared ne méritait pas de finir en prison. Elle leur ouvrit la porte et Jared lui demanda pour ses affaires.

« Vous pouvez tout récupérer à l’accueil. Smith aura tout remis à l’agent de l’accueil. »

Laura les regarda pendant un instant avant de dire à Jared.

« Plus de bêtises Parker. Je le serais. »

Elle les regarda partir. Elle espérait vraiment qu’elle n’allait pas le revoir de sitôt. La jeune femme avait maintenant autre chose à penser… Ce fameux R.

FIN DE RP POUR LAURA

Promis juré, cette fois je suis innocent !

Je n'aime pas le voir comme ça... Le voir si fragile, si triste... Cela me fait tellement de peine... Je sais que c'est un homme fort qui a juste besoin de craquer un peu à cause de l'injustice qu'il est entrain de vivre. Je comprends qu'il culpabilise pour beaucoup de choses mais nous faisons tous des erreurs et il faut apprendre à se pardonner parfois... Accepter qu'on n'est pas parfait. Et à cause de ce que je ressens pour lui je ne peux m'empêcher de lui parler durement, de dire des choses qu'il sait déjà... Et puis il doit être épuisé... Il n'a pas besoin que je lui fasse une petite morale. Alors je me tais et je lui caresse le dos tendrement. Je veux qu'il sache que je suis là, que je le soutiendrais du mieux que je peux. Mais soudain nous sommes interrompus... Le lieutenant est de retour... Déjà... Mais ce qu'elle dit est parfait. Il est libre ! Il ne risque plus rien. Il peut rentrer chez lui ! Mais je demande alors s'il peut porter plainte. Parce qu'il est en droit de le faire. Il faut pourrir ce sale type enfermé un peu plus loin. Pourtant, Jared ne le souhaite pas. Il désire juste rentrer. Ce que je peux comprendre... Alors finalement je me tais et le laisse faire. Il remercie le lieutenant et je souris. C'est vrai qu'il a eu de la chance sur ce coup. De tomber sur un lieutenant qui a su ne pas s'arrêter à ce qu'elle avait sous les yeux.

Le lieutenant m'indique qu'il peut porter plainte s'il le désire. On verra plus tard... Comme il a dit, pour l'instant il veut rentrer alors je n'insisterais pas. Et puis pour être honnête, plus vite je le vois dehors, plus vite je me sentirais mieux. Elle lui indique qu'il peut récupérer toutes ses affaires à l'accueil. Je lui souris quand elle lui demande de ne plus faire de bêtises.

- Allez viens, je te ramène chez toi. Tu vas pouvoir retrouver un vrai lit confortable.

Et bien évidemment je vais lui préparer un petit truc à manger, car il n'a pas du être nourri correctement ici. Je veux juste lui faire oublier ce passage en garde à vue... Je veux juste qu'il se sente un petit peu mieux même si je pense qu'il va lui falloir du temps. Ce n'est pas rien d'être accusé à tort...

- Bonne soirée Lieutenant et merci pour tout.

Je m'avance vers la sortie sans oser lui prendre la main ou le pousser doucement devant moi. Alors que j'ai envie de le tirer par le bras pour le sortir le plus vite possible de là. Je pousse un petit soupir de soulagement.

@Jared Parker et @Laura I. Harris

Codage par Libella sur Graphiorum