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 (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.

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MessageSujet: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 9:16



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

Rentrée universitaire rimait non seulement avec le retour au boulot, mais également avec le retour des fêtes étudiantes, et même non étudiante. C’est un peu comme une vieille tradition, on se retrouve tous à boire, manger et se remuer sur une pseudo piste de danse, jusqu’à ce qu’un coma éthylique s'ensuive ; ou pas. Comme dirait l’autre, c’est le jeu, ma pauvre Lucette. Ne croyez pas que Santiago était le genre de professeur coincé, qui allait rester chez lui en boudant la fête. Bien sûr que non. Il n’était pas débauché au point de finir en rampant au sol, mais il y allait chaque année depuis qu’il travaillait à l’université, cette année ne ferait donc pas exception. Surtout que, il était plutôt du genre sobre, le garçon. Il avait été trop proche de l’alcool dans sa jeunesse et, pour ne pas risquer de fiche sa vie et sa santé en l’air, il avait clairement freiné. D’ailleurs, n’importe qui pouvait voir qu’en soirée, en général, il touchait rarement un verre d’alcool. Ce soir, il ferait sans doute une exception, la seule dans l’année. Il avait raccroché pour plein de truc d’ailleurs, quand on y pense. L’alcool, la cigarette… Non, il ne parlerait pas de sa vie conjugale, ça ne regarde que lui. Soit, comme de bien entendu, il avait embrassé femme et enfants, avant de se tirer de chez lui en homme libéré de son devoir de femme au foyer.

Sur les lieux du crime, l’égyptologue retrouva quelques-uns de ses collègues de département, avec qui il prit la peine de discuter ci et là. Difficile de retrouver tout le monde dans ce genre de truc. Mais bon, toutes ces soirées commencent toujours par un discours du doyen et donc, en douceur. Cela faisait maintenant huit ans qu’il était dans le corps professoral et le vieux n’avait jamais changé de discours. Limite, il aurait pu mimer chacune de ses paroles, voir même le faire à sa place. La soirée d’intégration des professeurs, c’était toujours l’occasion de voir les nouveaux des autres départements, de saluer ceux qu’on ne voyait jamais et de revoir, aussi, ceux qui avaient pris leur pension. C’était assez amusant de voir réuni au même endroit, des sommités à plusieurs doctorats, comme des passionnés qu’on avait été décroché du terrain, sans parler de la tranche d’âge allant de vingt-cinq ans pour les plus jeunes chargés de cours, jusqu’à passé les 70 ans, pour ceux qui ne décrochaient pas, même après la retraite. Qu’on le fouette à sang, si jamais il fait pareil un jour.

Il est souvent difficile, dans ce genre de soirée, de retrouver quelqu’un en particulier. Pourtant, ses yeux cherchent bien une personne particulière dans la masse de professeur, qui s’agitent pour s’en aller soit au bar, soit au buffet ou s’installer à une table ensemble. Il a essayé de se raisonner, de ne plus songer à ce qui était arrivé au dernier repas de famille. Et je ne parle pas ici de la crise de Diego, mais bien de celle du père. Celle sur les escaliers, lorsque tout son organisme avait décidé de se transformer en volcan hormonal. Tiago n’avait jamais été très bon dormeur, mais depuis lors, c’était encore pire. Il cachait cependant assez bien son état de fatigue et les cernes étaient encore discrets sous ses yeux. En même temps, comment voulez-vous bien dormir, lorsque vous faites des rêves plus qu’érotique, mais qui ne concerne en rien la personne qui est en train de dormir à côté de vous ? Bref, tout ça pour dire que si sa tête tentait encore tant bien que mal de garder le cap, le cœur lui avait flanché et commandait impérieusement aux yeux de retrouver sa némésis, comme si cela faisait des siècles qu’il ne l’avait pas vu. Alors qu’en théorie, vous êtes d’accord, vu ses états de service, il devrait être en train de se planquer dans un coin en espérant ne pas tomber sur Rafael Ortega ! Jamais, il n’avait été en telle contradiction avec lui-même.

Le Guatémaltèque échoue finalement aux boissons où, une fois n’est pas coutume, il commence la soirée très sombrement, avec un bon vieux Coca-Cola. La soirée ne l’avait pas encore titillé au point de vouloir tester le punch planteur. Et c’est finalement comme ça, qu’il tombe sur le Chilien, quand il décide de ne plus chercher après. Logique, non ? « Oh. Bonsoir monsieur Ortega. J’avais peur que tu te sois perdu dans tout ce monde. » Okay, l’approche est bancale, mais au moins, calme et polie.


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Dernière édition par Santiago Madrigal le Jeu 29 Sep - 3:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 10:52


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Rituel quasi initiatique dans la vie universitaire, la fameuse soirée d'intégration. En tant que sociologue de formation, c'était toujours quelque chose qui avait beaucoup d'intérêt pour lui en termes de comportements humains et des ramifications ou des conséquences qu'avaient ces soirées sur les gens. Élèves comme profs d'ailleurs. Alors il se devait bien entendu de venir, et ce pour plusieurs raisons même. D'une, en tant que petit nouveau de cette année, le doyen lui avait finalement fait comprendre qu'il n'y couperait pas. De deux, il y aurait une fête avec de la bouffe et de l'alcool, autant dire qu'il venait surtout pour ça au final. Et la troisième raison, ma foi elle est un peu moins réjouissante pour lui. Deux jours auparavant a eu lieu le fameux rencard arrangé de sa mère avec la pauvre Alma. Comment dire... Le mot catastrophe ne serait pas une exagération pour décrire le déroulement de la soirée. Enfin pour sa part, parce qu'elle a sans doute passer une bonne soirée, se trouvant face à un homme qui l'écoutait parler sans l'interrompre. Si elle savait pourquoi Rafa était silencieux en sa présence, donnant l'air de l'écouter, elle aurait sans doute bien moins pris la chose.

Car inévitablement, après ce qui avait failli arriver sur les marches de la maison de ses parents, il n'y avait pas grand chose d'autre qui tournait dans sa tête au pauvre bougre. Est-ce qu'il avait imaginé tout ça, cette impression qu'il l'aurait laisser faire s'il s'était décidé à l'embrasser ? Est-ce qu'il ne ferait pas mieux de tout oublier à nouveau, pour ne pas créer la merde dans le couple de Tiago ? Même si bon, y avait déjà l'air d'y avoir un peu d'eau dans le gaz. Bref, il avait des remords quant à cette soirée car Alma ne méritait pas ça. Elle aussi méritait de trouver le bonheur avec quelqu'un, mais ça ne serait pas lui. Il espérait lui avoir fait comprendre en douceur lorsqu'ils s'étaient quittés en fin de soirée. Oui, sa mère allait lui en coller une autre derrière la tête la prochaine fois qu'il irait la voir pour ça, se faisait rabattre les oreilles une fois de plus sur le sujet de son célibat mais il était au moins honnête avec elle. Il n'allait pas lui donner de faux espoirs alors que clairement, il ne se passerait jamais rien avec elle. Pas qu'elle ne soit pas jolie, pas qu'il soit contre l'idée de devenir beau-père ou quoi, mais c'était trop injuste pour elle de lui faire miroiter un avenir alors que son petit corazón battait pour quelqu'un d'autre déjà.

Il serait là aussi d'ailleurs -forcément, duh- et c'était mine de aussi une bonne raison pour lui de se pointer ici ce soir. Même si pour une fois -chose rare pour lui-, il avait la boule au ventre. Pourquoi ? Tout simplement parce que depuis le repas, ils ne s'étaient plus croisés et qu'il se demandait comment l'autre prof allait réagir en le voyant après tout ça. Allait-il faire comme si de rien n'était ? Carrément lui faire la gueule ? Il n'en avait aucune idée et ça le travaillait assez fortement. Au point qu'il avait failli louper le début du discours du doyen, ayant laisser passer son métro sans le vouloir, absorbé par ses pensées, planté comme un idiot sur le quai de la station. Comme quoi c'était bel et bien vrai, l'amour ça peut vraiment vous rendre con. Bref, il se glisse en toute discrétion -ou presque- dans le fond de la salle et écoute le laïus rébarbatif du doyen en feignant y prêter toute son attention. Le calvaire terminé, il se voit collecté par ce dernier pour être présenté à d'autres profs et donateurs de la fac, presque exhibé comme un trophée. Enfin c'est l'impression qu'il en avait. Les secondes défilaient avec une lenteur affolante pour lui alors qu'il n'avait qu'une idée en tête, aller trouver le Guatémaltèque et voir sur quel pied il allait danser dorénavant.

Quand enfin on le libère de ses obligations, il prend directement la direction du bar parce qu'il a bien besoin d'un verre après tout ça et avant d'aller trouver l'autre latin. Mais bien sûr sans compter sur le fait qu'au final, c'était lui qui tombe dessus avant. « Señor Madrigal, mi saludo. » rétorque-t-il alors qu'il attrape son verre d'une main et qu'il trempe ses lèvres dedans sans plus de cérémonie avant de reprendre la parole.  « J'aurais préféré crois-moi, le doyen m'a alpagué pendant 20 minutes pour me présenter à dieu sait qui, j'ai pas retenu un seul nom. » confesse-t-il alors avec une moue qui crie son malaise. Une autre gorgée ingurgitée à la va vite et il le regard à nouveau, esquissant un léger sourire en coin. « Tu vas la garder alors ? Bien, c'est très seyant sur toi. » lâche-t-il en commentaire à son interlocuteur, soulagé au moins de voir qu'il ne semble pas lui faire la gueule. Quant à savoir s'il allait faire comme si de rien n'était ou pas, faudrait encore voir.
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Dernière édition par Rafael Ortega le Ven 30 Sep - 2:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 12:14



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

La dernière soirée en famille, il ne risquait pas de l’oublier de sitôt, pour une multitude de raisons. D’abord, parce que dès qu’il a eu mis les gosses au lit, ce jour-là, il s’était fait engueuler par sa femme, d’une belle manière. Alors que c’était clairement l’hôpital qui se foutait de la charité ! Après tout, à cause de qui est-ce que le gamin avait fait une crise ? Pas lui. Ce qui l’avait conduit à claquer la porte de la chambre conjugale et à dormir sur le canapé deux nuits de suite. Et même encore maintenant, il en avait encore un peu mauvaise. Donc oui, il y a de l’eau dans le gaz dans le couple Madrigal. Ensuite, comme il s’y était attendu, sa mère lui avait téléphoné avec ces seuls mots à la bouche : ‘Será mejor que vengas enseguida, o te repudiaré.‘ Autant vous dire, qu’il avait très vite fait le chemin, même en courant. Il s’était mangé la remontrance attendue, où elle l’avait comparé au démon, rappelé qu’il l’avait humiliée devant sa chère et tendre meilleure amie, sa presque sœur, Dolores – oui, à force des années, même les deux matriarches étaient devenues inséparables – et qu’il mériterait d’être foudroyé par la colère divine. Ce qui équivaut de ce fait à se faire foudroyer par sa mère. Quand enfin, il avait pu en placer une, après trois claques sur le crâne et deux sur l’avant-bras, elle avait fondu comme neige au soleil. De là, Carmen Madrigal s’était confondue en excuse, implorant le pardon de son fils bien-aimé et se fustigeant d’être une mauvaise mère. De quoi faire culpabiliser le Guatémaltèque encore un peu plus. Quel fils indigne quand même… Su pobre madre.

Pour poursuivre, en revenant chez lui, il avait trouvé Angelica gesticulante et hurlante pour lui passer le même savon, ce qui n’avait pas manquer de le fatigué d’avance. De nouveau, il avait dû écouter le sketch, avant de pouvoir se justifier et voir sa meilleure amie se retourner, en hurlant après sa femme. Là au moins, Naeemah avait payé sa connerie. Tout un weekend à se faire gueuler dessus et il ne s’était pas encore tiré une balle dans le crâne. Un vrai miracle. Même Dolores n’avait pas osé l’engueuler, mais sans doute parce qu’Angie était repassée chez sa dulce mamá avant qu’elle ne prenne le combiné pour l’appeler. Sauver donc du quatrième ouragan. Et ainsi pour finir, il y avait le souvenir cuisant de la séquence pseudo-romantique sur les escaliers, avec son crush d’adolescent, qui se trouvait être… ben son crush actuel quoi. Autant, vous dire que le cortex cérébral de Santiago Madrigal hissait désormais le drapeau blanc ; ou agitait la demande de congé forcé, c’est selon… Et comme en plus, son cerveau est plus rapide que la moyenne, c’était quasiment de la torture. Il avait repassé la séquence en boucle, comme un épisode de série, en changeant la fin de toutes les manières possibles et imaginables, le laissant tantôt las et triste, tantôt émoustillé comme des cheerleaders lycéennes. Il s’épuisait tout seul à force.

Depuis, il n’avait pas revu le Chilien et pas forcément par sa faute. D’abord, il n’osait clairement pas lui téléphoner. D’ailleurs pour lui dire quoi, hein ? ‘Salut, il faudrait qu’on discute de ce que j’ai fantasmé sur le perron de ta mère ?’ Clairement pas ! Ensuite, parce qu’il ne l’avait pas croiser dans les couloirs de l’université depuis, et ce, sans même chercher à le fuir. C’est juste qu’ils n’avaient pas eu le minutage, apparemment. De même, pourquoi serait-il allé le trouver dans son bureau ? C’était une aussi mauvaise idée que le coup de téléphone. Enfin, pourquoi serait-il le seul à blâmer, car l’autre non plus, n’a visiblement pas chercher à le contacter de quelque façon que ce soit ! Bon, il se met quand en pause, son cerveau là ? Non, parce qu’il va finir par faire une syncope. Mais, à cette soirée, ils ne pouvaient quand même pas se louper, si ? Bon, peut-être vu le monde, mais sait-on jamais.

Et il l’avait trouvé. Bon, ça s’est fait. Maintenant la suite. Comment on procède pour discuter de la chose, sans mettre les pieds dans le plat ? Est-ce qu’il a envie d’en discuter d’ailleurs ou est-ce qu’en bonne autruche, il va faire comme s’il avait juste eu un trop-plein de cris et de tape sur le crâne pour en arriver à imaginer tout ça. « Si, ça peut te rassurer, je ne connais pas tous les noms, même huit ans après. » En même temps, vous avez vu le nombre de personnes ? Même si Tiago a une excellente mémoire, c’est beaucoup trop ! Puis, à quoi bon, il ne bosse pas en collaboration étroite avec tous les départements. L’Histoire, les lettres, les sciences sociales et les langues okay. Mais les autres… L’égyptologue repose alors son attention sur Rafael, lorsqu’il fait une remarque sur sa barbe qui a bien poussé. En même temps, il a toujours eu la pilosité faciale facile. Passant sa main dessus, il réplique alors. « Je me suis dis que ça irait bien avec ta moustache. » Oh le con… oh l’oubli du filtre ! Mais heureusement, Santiago se fiche à rire pour désamorcer sa propre bombe. « Mais c’est gentil, je l’aime bien aussi. Elle est moins au goût de ma femme, en revanche. » Posant son regard sur la tenue de son ami, collègue et Némésis, il reprend. « Jolie chemise. Je sais donc que tu en as au moins trois et un pull à col roulé. » Et quel pull à col roulé… Santa maria… « Et donc, ce fameux rencard ? Comment ça été ? »

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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 13:13


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Par chance, si on peut dire, lui n'avait eu droit qu'à une seule séance d'engueulade, venant étonnamment, de sa sœur. On aurait pu croire que comme l'autre mamà, la sienne se serait montrée toute aussi outrée pour le remue ménage que sa disparition dehors avec Santiago avait causé ce soir là mais rien. Et il se demandait en fait, si ça n'était pas pire au final. Qu'elle ne dire rien, qu'elle ne lui hurle pas dessus en le traitant de tous les noms d'oiseaux. Un volcan qui sommeille, ça fait toujours bien mal quand ça se réveille. Mais bon, en un sens, il n'était pas le responsable de toute cette agitation, il était simplement aller le voir pour ne pas le laisser seul, solidarité masculine voilà tout. Bon, ok, on sait très bien que ça n'était pas que ça qui l'avait motivé à aller dehors mais on va pas chipoter là-dessus éternellement. Heureusement qu'il l'aime malgré tout sa frangine parce qu'il l'aurait bien remise à sa place s'il n'avait pas un tant soit peu de contrôle. Il a bon dos mais faudrait quand même pas pousser le bouchon trop loin Maurice !

Puis il se demande si en fait, sa mère n'a pas éviter d'exploser suite à tout ça pour ne pas lui donner une raison d'annuler son rencard. Manipulatrice la maman Ortega ? Bien entendu que oui, comme toutes mères quand elles veulent voir leurs enfants faire ce qu'elle ont prévu pour eux. Parlons-en de ce rencard. C'est aussi sa mère qui s'était occupée des réservations et bien entendu, elle avait savamment choisi un restaurant avec une ambiance bien romantique et mielleuse, espérant que ça le mettrait dans de meilleures conditions. Lui ça l'a juste mis super mal à l'aise d'entrée de jeu. Il avait un premier rencard, il n'allait pas faire une demande non plus. Quoi que, Dolores n'aurait pas dit non et il le savait. Plus vite elle caserait son fils et mieux elle se porterait. Pas qu'elle ai la moindre raison d'aller mal, hein, mais son plus grand malheur dans cette triste vie c'était de voir son premier né sans une alliance à son doigt et sans un monospace où caser la ribambelle de petits enfants tant attendus. Du coup, les bons trois quarts de la soirée, c'était Alma qui avait fait la conversation, lui ayant trop peu de matière grise en état pour se montrer aussi sociable qu'il aurait pu l'être dans d'autres circonstances. Mais que voulez-vous, à sa place, vous aussi vous auriez l'esprit ailleurs en permanence. On va pas se mentir.

Et c'est précisément parce que ça ne lui sortait pas de la tête qu'il n'avait pas appelé Tiago ou tenter d'aller le voir. Il savait d'avance que s'il se retrouvait seul avec lui d'une manière ou d'une autre, ça pourrait très vite partir en vrille. Puis mine de, il avait aussi du taf de son côté. La paperasse a finaliser pour son contrat, ses cartons à défaire -deux boîtes de plus avaient été ouvertes... mais pas forcément vidées-, il avait du passer quelques coups de fils à d'anciens amis et collègues en Australie et donc resté debout à cause du décalage horaire. Puis surtout oui, bah il avait les foies le con. Qu'est-ce qu'il ferait s'il se prenait une belle claque dans la tronche si le latin lui disait que ce qui s'était passé l'autre jour était à oublier ? Il faudrait bien qu'il accepte pour de bon cette fois que tout espoir était perdu et il n'était pas encore prêt à accepter cette idée. Surtout pas quand son instinct lui disait que ça n'avait pas été que son esprit qui s'était fait des films sur ces marches. Rajoutons à ça le désastre de son rencard deux jours plus tôt, ouais, il lui avait fallu un peu de temps pour s'en remettre et puis il savait qu'au pire il le croiserait sûrement ce soir. Pas vraiment dans un cadre idéal pour aborder le sujet qui le taraudait mais il ferait avec. Sous réserve que l'opportunité s'en présente -car clairement, lui n'irait pas mettre les pieds dans le plat de but en blanc-.

C'est souvent quand on arrête de chercher que ce qu'on cherchait vous tombe dessus. Il le trouve donc au bar -quelle surprise- une fois qu'il a réussi à échapper au doyen. Attendez deux secondes, est-ce qu'il l'avait cherché qu'il dise ça ? Hum, arrête de te faire des films Ortega, ça vaudra mieux. « Ça aide un peu. » avoue-t-il en haussant un sourcil, car si même lui avec sa mémoire d'éléphant n'y arrivait pas, il n'avait pas à s'en vouloir de ne pas avoir retenu un seul nom après une seule discussion. Difficile de ne pas remarquer cette barbe sur un tel visage, surtout quand c'est un petit "kink" personnel. Heureusement qu'il ne buvait plus quand le prof d'Histoire Ancienne lui répond parce qu'il aurait manqué de s'étouffer. Qui avait parlé de pieds dans le plats ? Là c'est carrément le plongeon. Et il se retient de lui rétorquer ce qui lui traverse l'esprit suite à ces quelques mots. Oh y a pas qu'avec sa moustache que ça irait bien.... « Su pérdida. » qu'il lance sur un ton de jugement. Elle ne savait clairement pas à côté de quoi elle passait la pauvre. Puis Santiago revient à la charge avec sa chemise. Et il sourit en baissant son regard sur sa chemise avant de le regarder à nouveau. « C'est aussi un cadeau. Y bravo, puedes contar hasta tres. » qu'il balance en imitant la voix irritante de Dora l'Exploratrice pour le taquiner. Mais le sourire amusé qu'il avait sur le visage disparaît bien vite à le mention du rencard. « Sans doute le pire rencard que j'ai jamais eu, et c'est dire que c'était horrible parce que ça dépasse le rencard où la nana se pointe avec son mari à son rencard pour me proposer un plan à trois. » qu'il admet, vidant son verre d'une traite à l'évocation de ce souvenir.
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 16:13



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

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Si on analysait bien, il n’y avait qu’une seule cause à tout ce remue-ménage de l’autre et elle s’en tirait encore bien. Ce n’est pas elle qui avait frôlé la migraine, loin de là. Après, on ne va pas se mentir, ça avait jeté un nouveau froid entre lui et sa femme, du coup les enfants étaient assez intenable. Et comme c’est quandmême toujours le même qui passe le plus clair de son temps avec, c’était à lui de gérer. La Santa Madre de Dios. Déjà le plus jeune en crise c’est une chose, mais quandmême sa sœur – la plus raisonnable- embraye, je vous laisse imaginer le bordel à la maison. Et on s’étonne qu’il soit crevé ? Non. On s’étonne qu’il a soit envie de vidé les lieux pendant quelque temps, soit envoyé sa femme à l’hôtel le temps qu’elle réfléchisse à sa connerie ? C’est peut-être extrême. Toujours est-il qu’il avait été à deux doigts de demander l’asile politique à Angelica ou à sa mère. Le seul avantage à ce merdier, c’est qu’il avait été trop occupé mardi soir, pour réfléchir au fait que Rafael avait son fameux rencard avec Alma Rodriguez. Il faut bien voir le verre à moitié plein quelque part, non ? Pour autant, il ne l’avait pas oublié.

En même temps, vu tout ce qui courrait dans son esprit à propos du Chilien, difficile que ce genre de détail horripilant ne lui sorte de la tête. Pourtant, cela devrait. Il devrait s’en foutre éperdument ! Il devrait souhaiter le meilleur, le plus beau et le plus prompt des bonheurs au frère de sa meilleure amie et pas l’inverse. Il ne le souhaitait aucun mal, ça non, mais pas de se caser. C’est con, hein ? C’est de la jalousie dans sa plus simple expression. Mais, à quoi bon ? Quel est le pourcentage de chance, que l’autre ressente la même chose que lui ? Après, cette conviction avait pris un sérieux coup dans l’aile sur le perron et il devait l’admettre, aussi, à sa remarque sur la barbe qui ornait dorénavant son splendide visage de latin dans la fleur de l’âge. Pas qu’il en retire de l’orgueil, mais il trouvait que vus la quarantaine entamée, ça lui donnait enfin une apparence un peu plus mature, un peu plus sérieuse avec son statut de père de famille… De… NON ! Il va vite oublier le qualificatif du Benmachin du cours d’Ortega hein… Sinon, on n'est pas sorti de l’auberge. À la remarque de Rafa’, il hausse les épaules. Il est des sujets sur lesquels sa femme et lui ne sont pas d’accord. Comme dans tous les couples. Lorsqu’il imite Dora l’exploratrice, Santiago lève à nouveau son majeur en direction de l’autre homme et prend une gorgée de son coca avant de répondre. « Eh sinon, ça t’arrive d’acheter tes fringues toi-même ? » Et vlan… Putain, les filtres, on a dit ! Santiago ! Bon clairement, il lance ça en blague et pas en attaque, heureusement, mais il n'y peut rien, il l’a cherché avec Dora ! D’ailleurs, a-t-on idée de faire regarder ça aux enfants ? C’est totalement abrutissant !

Il allait boire de nouveau, mais par chance pour sa survie, le verre n’était pas arrivé jusqu’à sa bouche au moment des paroles. Pause. Bug. Au secours. Il ne sait pas ce qui est le pire dans ce qui se passe dans sa tête et même dans son corps à ce moment-là. Est-ce que c’est la vague de colère sourde, témoin d’un élan de jalousie incontrôlable, qui pousse ses pupilles à se dilater en menaçant son pauvre verre ? Ou alors, les images ô combien inopportune qui se joue dans son esprit, comme si soudainement, il avait malencontreusement allumé la télévision sur une chaîne au contenu pour adulte exclusivement ? Vraiment, il ne saurait pas dire. Paix à l’âme du verre de Coca Cola. Paix à son âme d’être involontairement plongé dans un film X, avec les conséquences physiques qui vont avec ! « Hmmm… ouais…je… je comprends en effet, que ce soit gênant. » Comme cette putain de révélation ! Hey Ortega, la prochaine fois réfléchit avant de lâcher une bombe pareille ! Tiago porte machinalement l’ongle de son pouce à sa bouche et le mordille avec un intérêt particulier. « Pauvre Alma, elle est gentille pourtant. » Essaie de noyer le poisson, Santiago… Il inspire profondément, en se disant que ça va passer et aphone son verre de soda, avant de se retourner vers le bar. Ouais, là, il va avoir besoin d’un sacré verre. Par ici le punch planteur ! « Et la semaine, ça a été, les élèves, les cours… On n'a pas vraiment eu l’occasion de se croiser… » Oh, un verre de punch. Oh, il l’a presque vidé d’un trait…Que Dios tenga piedad.

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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 17:01


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

En principe, sa mère veut ça très précisément pour son fiston. Le bonheur conjugal, et si ça pouvait lui apporter au passage 4 ou 5 petits enfants en plus, elle ne dirait pas non. Sauf que lui, même s'il n'était pas complétement réfractaire à l'idée, bah ça ne lui démangeait pas vraiment non plus. Certains ont l'instinct paternel et ça en eux de façon innée, bah lui non. Enfin... Remarquez, il était un tonton gâteau avec ces neveu et nièce -quand il était là-, il ne s'était jamais rien passé de mal quand ils étaient sous sa surveillance et il savait être strict sans être méchant. Comme quoi son boulot l'aider pour ce genre de choses, à parfois désamorcer les crises des petits parce qu'il se doutait du pourquoi de cette dernière. Après tout, lui et sa sœur en avaient eu des disputes dans le temps. Et souvent pour des trucs idiots. C'est l'apanage de tous les gamins qui ont un frère ou une sœur minimum. Compétition imposée et subie. Puis qu'on ne lui parle pas des mères qui affirmaient ne pas avoir de favori. Il y en a toujours un, toujours. Et heureusement pour sa pomme, c'était lui. M'enfin, en ce moment, vu comment elle lui prenait le chou à le caser, il en doutait un peu.

Car encore une fois, lui n'avait rien contre la jeune Rodriguez et il aurait peut-être même du faire un effort pendant le rendez-vous. Puisque il n'avait pas de compte à rendre sur ses fréquentations et surtout pas à Santiago. Alors pourquoi avait-il eu l'impression de lui faire affront ? Deux idiots qu'on vous dit depuis le début. Précisément faits l'un pour l'autre pour ces mêmes raisons. Enfin, ça jusqu'à ce qu'ils le comprennent... Quoi que, avec l'autre jour, c'était peut-être enfin sur les bons rails. Faut dire que ça n'était pas passé loin. D'ailleurs il lui en voulait un peu de jouer avec ses hormones en s'affichant avec une telle barbe le bougre. Une rancœur sourde certes, mais bel et bien présente et qui penche quand même plus du côté de l'envie, voir du désir en fait. Car clairement, ça lui donne un air distingué et plus mature et aussi oui, des airs de star du X. Enfin de ceux plus raffinés, quand même. Et Rafa ne manque pas de souligner que Naeemah ne sait pas ce qu'elle rate de le préférer rasé de près mais on évoquera le pourquoi un autre jour, ça vaut mieux sinon on va carrément versé dans une version censurée. Il lui offre son plus beau sourire de crétin en réponse à son doigt d'honneur avec sa pique sur ses capacités incroyables à savoir compter et il roule des yeux quand il s'en prend encore à ses fringues. « Ça arrive, mais en général où j'étais ces derniers temps, les chemises c'était plutôt superflu tu vois. » Est-ce qu'il lui dit ça juste pour lui refiler des images assez vivaces de ce que ça pouvait donner comme spectacle ? Oh ça carrément, vous pouvez en être sûrs.

Il savait qu'il allait lui demander comment s'était passé le rencard. Pas parce qu'il avait un intérêt personnel à ce que ça soit un fiasco, mais parce que ça avait été le sujet principal du repas l'autre soir, donc difficile de ne pas vouloir savoir comment ça c'était fini. Alors il lui répond, sans cacher le fait que ça n'avait pas été reluisant. Au point que oui, il classait ce rencard comme étant le pire qu'il ai jamais eu à ce jour, sachant contre quoi celui-ci était en lice. Si Madrigal avait des filtres, Ortega lui n'en avait pas, et encore moins en général quand il parlait de sexe. « Elle l'est. Mais bon, elle a bien pris la situation et elle m'a même remercié d'avoir été sincère avec elle plutôt que de simuler. Alors je pense que j'arriverais ptet à éviter que ma mère me hurle dessus quand elle apprendra qu'il n'y a toujours pas de fiançailles en vue. » ironise-t-il, pas totalement sûr mais il pouvait bien espérer. Il l'observe alors se prendre un verre et esquisse un sourire sans commenter pour autant. Il l'avait connu moins sage niveau boisson lui, ça l'amusait donc de le voir faire ça puisque depuis, il s'était calmé de ce côté là. « Est-ce que je t'aurais manqué que tu dises ça sans t'arracher la langue après, dis-moi ? » le taquine-t-il avec délice -oui, laissez le profiter un peu, c'est tellement amusant de lui mettre les nerfs en pelote-. « La semaine est passée trop vite, les élèves se décoincent un peu plus chaque jour et participent enfin et les cours, toujours pas encore viré, donc je dirais que ça va. » résume-t-il pour lui répondre avant de lui retourner la question. Enfin pas tout à fait la même. « Et toi, les femmes de ta vie t'ont pas fait trop chauffer les oreilles ? Tu es encore en un morceau alors je présume qu'elles en sont restées aux paroles pour une fois. » qu'il dit en le jaugeant du regard de bas en haut. Avouez, vous aussi vous en feriez de même à sa place.
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 17:41



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

C’est qu’à force de se jouer du X dans la tête, les deux finiront par pouvoir se reconvertir en porn-star ou en scénariste… à domicile. Ou pas. On ne sait après tout pas encore de quoi leur avenir sera fait, n’est-il point ? Oui, l’attaque vestimentaire était facile, mais que voulez-vous, on se défend avec ce qu’on a et surtout, on attaque avec ce qu’on a. Afin de faire redescendre les montées hormonales, les augmentations de température sanguine, tout comme les pulsions sexuelles instinctives. Sans parler de la jalousie sous-jacente à tout ceci. Savant cocktail que tout ceci, qui pourrait rendre dingue n’importe qui, au point de faire une connerie, mais Santiago n’en est pas encore là. Pour l’instant, il a encore un tant soit peu de contrôle et d’amour-propre pour ne pas partir en live. Même si l’autre abruti lui renvoie une salve d’image impie dans la tête, en parlant du fait qu’en Australie, il n’avait pas tant besoin que ça de chemise. El hijo de... Non, il ne peut pas dire ça, pas de cette chère Dolores, qui a enfanté le crétin à côté de lui. Mais, il contre-attaque. « Tiens, en parlant de chemise, la taille de celle qu’on t’a achetée était bonne ? » Quoi ? Il l’avait bien taclé en disant qu’il la mettrait pour le rencard, non ? Retour de l’ascenseur bonjour.

Oh en général, des filtres, il n’en a pas tant, mais c’est que pour le coup, il s’y attendait pas à celle-là. Et qu’en plus, allez-y pour relancer derrière quand clairement, vous avez le film qui passe dans le cerveau, tiens ! Il n’allait pas non plus se mettre à le plaindre, l’autre. Il était bien content que ça ait foiré, faut pas croire. Maintenant, il n’irait pas le dire ouvertement. Pas encore. « En même temps, elle ne mérite pas qu’on se joue d’elle. » Puis à la remarque concernant sa douce maman, il sourit diaboliquement. « Que tu dis et que tu crois. Je ne parierai pas là-dessus. On parle quand même de Dolores Ortega… » Et oui, la même Dolores qui même en l’absence de son fils parlait de lui avec le désespoir de toutes les mères latines qui ont un fils célibataire. Celle qui jurait que c’était le pire affront que su querido hijo, su bebé de amor a pu lui faire. Vous voyez une telle mère laisser passer ça ? Pas lui.

Bref, le Guatémaltèque en avait fini avec la sagesse du soda, pour s’enfiler du punch comme un shoot de vodka ou presque. En même temps, les images débridées étaient tellement imprimées dans son esprit, qu’il lui faudrait plus qu’une hyperglycémie pour les faire passer. À la remarque du Chilien, il pose ses grands yeux sombres sur lui. Oh que oui, il lui avait manqué toute cette putain de semaine, comme les vingt dernières années, mais il faudrait encore au moins quelques verres avant qu’il le sorte à voix haute. « Dit tout de suite que tu es atrocement dérangé par l’idée que je puisse me tracasser de toi et de ton intégrité mentale. » Il faut dire que vu la soirée et aussi, le début de carrière en tant que professeur, ça doit le secouer le petit. Enfin, pas si petit. « Effectivement, je dirais que c’est sur la bonne voie pour toi. » En attendant, Tiago regarde le fond de son verre vide, avant de répondre à la question posée. « Mon corps et mon cerveau sont intacts, je n’en dirai pas autant de mes tympans, ni de ma vie conjugale. » Il repose son regard blasé sur Ortega. « J’ai miraculeusement échappé a tu madre. Peut-être parce que ta sœur m’a fait la morale avant d’aller chez elle. Ou alors, Dolores m’attend avec le couteau de cuisine en main et se chargera de m’achever. Je ne sais pas. » Clairement, il n’a pas encore crié victoire à ce sujet. « Combien de temps, tu crois, avant qu’on reçoive l’invitation pour le prochain dîner de famille, chez la mienne de mère ? » Question purement rhétorique, bien sûr. Ils le savent que ça arrivera plus vite qu’ils ne le veulent et qu’Angelica sera sans aucun doute derrière tout ça, encore une fois !

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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 18:29


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

S'il avait choisi de jouer sur les premières impressions pour son premier cours, ça n'était vraiment pas sans raison. Il savait très bien qu'il avait un certain effet sur le sexe opposé et pas que et il en avait joué. Et pas que pour cette occasion là, vous vous en doutez bien. Donc à forcément se chercher de la sorte depuis son retour, il prenait la pique sur sa chemise comme une habitude entre eux maintenant. C'était clairement l'équivalent pour les deux latins du gamin qui tire les couettes de la petite fille qu'il aime bien. Puis fallait bien que le guatémaltèque trouve à redire sur sa tenue vestimentaire puisqu'il le faisait depuis le début. « Parfaitement taillée, tu féliciteras ta femme, elle a l’œil. » S'il savait seulement que c'est lui qui avait deviné ses mensurations plutôt que sa chère et tendre... Il se serait sérieusement posé des questions, quant à savoir comment il avait pu en arriver là. Et ce que ça pouvait bien vouloir dire. Puis il n'allait pas se laisser attaquer sans se défendre, surtout que c'était tellement plus marrant ces petites joutes verbales à deux.

D'ailleurs, ils s'en donnent à cœur joie du coup. On était loin de l'ambiance à couteaux tirés d'il y a quelques semaines. « Non, clairement pas. Puis son gamin mérite un vrai père, et vu mes états de service niveau maturité, pas sûr d'avoir les qualifications. »Bah c'est vrai, y avait aussi le petit qui rentrait en compte dans l'histoire. Il ne pouvait donc vraiment pas lui donner de faux espoirs sur une éventuelle relation. Car il était certain que sa mère l'avait mis en avant, limite si elle ne l'avait pas carrément enjolivé au-possible. Quand on prend la fierté d'une mère comme ça et qu'on y ajoute sa fervente envie de collectionner les petits enfants comme on peut collectionner les voitures de collection, ça donne vite un mélange explosif. « El aguafiestas lo hará. » Il sait que l'autre à raison mais c'était dans son intérêt, pour sa tranquillité mentale, de continuer de prétendre le contraire. Puis si elle voulait des petits enfants, fallait bien qu'il reste en vie, il était donc quand même relativement à l'abri de l'infanticide matriarcal.

Ça lui faisait plaisir qu'il s'inquiète de la sorte pour lui même s'il se doutait que c'était plus pour faire la conversation qu'autre chose et il continue de l'emmerder en s'en amusant à ses dépends. « Dérangé non, intrigué serait plus juste. » Bah ouais, si vraiment il s'en faisait autant à son sujet, pourquoi il n'avait pas pris une seule fois de ses nouvelles pendant les 20 dernières années, hein ? Les téléphones et les mails, ça va dans les deux sens... Soit, il répond malgré tout à ses questions et le bilan est somme toute positif pour l'instant. Il a son éternelle approche nonchalante de la vie qui lui permet de ne pas stresser autant que son voisin à la moindre occasion. Il hoche donc la tête pour confirmer ce que reprend Santiago comme conclusion à son sujet avant de lui demander ce qu'il en était de son côté. Et là c'est à lui de se réjouir de la bonne/mauvaise nouvelle, dépendant de quel côté on prend la réponse du guatémaltèque. Serait-ce une brèche pour lui, dans laquelle se faufiler même s'il reste, quelque part dans le fond de son esprit, une petite voix qui lui dit qu'il n'en a pas le droit. « Me solidarizo. » Bah alors, Monsieur Ortega, on ne vous a jamais dit que c'était pas beau de mentir ? Mais faut bien préserver les apparences. « C'est là tout le paradoxe de la mère latine, elle voudrait t'écharper de ne pas faire ce qu'elle veut mais elle ne peut pas te toucher parce que ça serait pêché que de s'en prendre à la niña de sus ojos.» énonce-t-il comme un principe de math, et tous les deux savent qu'il dit vrai. « Pas bien longtemps, malheureusement. » confirme-t-il quant à la proximité du prochain événement familial conjoint. « Reste juste à espérer qu'elle m'arrange pas encore un autre rencard entre temps. » conclu-t-il avec un soupir, lui aussi blasé.

Verre à sec pour se vider des souvenirs de ce rencard horrible, il dépose ce dernier sur le comptoir et fait un signe de la main au serveur pour qu'il lui remette la même chose. « En tout cas ils ont au moins fait l'effort sur le bar et le buffet. » lance-t-il comme remarque bateau pour changer de sujet alors qu'il reprenait son verre. Accompagné d'une serviette cette fois. Où figurait un prénom et un numéro de téléphone. Il esquisse un sourire amusé et fait part de sa découverte à son collègue. « Au moins quoi qu'il arrive ce soir, j'aurais pas tout perdu. » Rajouter du sel sur la blessure vous dites ? Non, si peu... Puis c'est quand même pas sa faute à lui si le type lui à refiler son numéro.
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Dernière édition par Rafael Ortega le Dim 25 Sep - 1:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 24 Sep - 20:18



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Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

On va pas se leurrer, le coup de la pique sur la chemise, c’était devenu le running gag du moment entre les deux. Ça avait mal démarré certes, mais on peut dire que ça se finissait plutôt bien, si maintenant le Chilien se détendait sur sa garde-robe. L’idée de révélé que sa femme n’avait rien avoir dans le respect des mensurations de l’autre homme. D’ailleurs, il ne le confierait même pas la tâche de trouver une chemise à sa taille à lui, donc bon. Mais au lieu de lâcher une bombe, ou même de répondre à Ortega, il se contente de sourire comme un imbécile, avec un air de ‘si tu savais seulement’. Après, il n’avait pas mentit, c’était bien sa femme qui avait déclarer qu’ils devraient lui offrir une chemise, vu l’état de celle qu’il avait le jour de l’incident avec le ketchup. Et venu le temps de la choisir, elle allait clairement prendre deux taille au-dessus, si il l’avait laissée faire. Mais bon, du coup, il était ravi de savoir qu’il avait l’œil affûté concernant l’anatomie de l’autre latin.

« Tu te sous-estime peut-être. » Répond-il alors sur le ton de la conversation. Après, sans aucun doute, Dolores l’aura plus qu’encenser auprès d’Alma, mais qui pouvait en vouloir à une mère aussi fière de son fils ? Personne. Toutefois, même s’il rassurait un peu son nouveau collègue quant au fait qu’il n’était peut-être pas aussi immature qu’il le prétendait, ça l’arrangeait bien quand-même qu’il le pense assez pour ne pas se lancer dans une quelconque relation avec Rodriguez – ou quiconque.- Pour le reste, que oui, la seule personne qui pourrait faire en sorte Dolores se venge de ce nouvel affront à sa perfection maternelle, ne portait qu’un seul nom : Angelica. Espérons que sa chère et tendre meilleure amie ne le fasse pas, sinon il ne pourrait pas la protéger de la colère de Rafael. À vrai dire, il n’en aurait certainement même pas envie.

Question de ne pas prendre de nouvelles pendant vingt ans, le Chilien n’était pas mal non plus. Non parce qu’il n’avait pas plus reçu de lettre, sms, e-mails ou coup de téléphone. Après, des nouvelles, il en avait demandé, mais par le biais d’Angelica. Pas sa faute s’il avait mieux fait l’autruche que l’autre en soi. Puis, on ne peut pas franchement dire qu’ils étaient de grands et bons amis avant son départ à Harvard, et celui du Chilien pour ailleurs. Donc en soi, rien de surprenant à ce qu’ils fassent chacun leur vie de leur côté, tout en niant l’existence de l’autre. Et il ne l’avait pas tant nié que ça… Je vous rappelle le prénom du gamin ou ça ira ? Soit, il n’épiloguera pas sur le sujet, parce que clairement, il ne gagnerait pas. En fait, ce serait plutôt, une fois de plus, un partout et balle au centre. Ah le vaste sujet de la mère latine et de ce qu’elle peut/va faire. « Une chance pour nous, cela dit. Si, elles n’étaient pas si pieuses et attacher a su sangre y a su carne on serait déjà mort. » Et enterrer, puis déterrer, et réenterrer. Si, si. Personne n’est dupe. Pas plus en ce qui concerne le troisième épisode des crimes en famille version télénovela, qui se profilait déjà à l’horizon, depuis que le précédent s’était terminé sur un cliffhanger d’anthologie. Ce serait juste avant octobre ou juste après le début du mois en question. Surtout que maintenant, le compte à rebours tournait pour lui… Novembre serait vite là, finalement. « Rezo por ti. » Assure-t-il, mais aussi un peu pour lui-même faut bien l’avouer.

Lui aussi pour le coup, il s’offre un verre supplémentaire et croyez-le, dans son cas, ça commence à peser, parce qu’il n’a plus l’habitude de boire autant. À moins que ce ne soit la conjugaison des effets désinhibant de l’alcool, couplé à ses désirs profonds et sa jalousie maladive ? Hum peut-être. Parce qu’il n’a pas le temps de répondre au sujet du buffet et du bar, qu’il voit clairement rouge quand l’autre pingouin du bar se prend un petit délire en balançant son numéro à Ortega. Santa Madre, dale fuerza. Et finalement, la soupape saute probablement et il réagit d’une façon qu’il n’avait pas prévue ; ni vu venir. Les émotions l’emportent clairement sur sa raison, il chope la serviette, qu’il balance à dieu sait où. Et rien à battre de ce que peut penser le serveur, alors lui, c'est vraiment le cadet de ses soucis. En revanche, il est clairement mal barré face à Rafael. Allez lui expliquer ça. Et pourtant, il le fixe présentement avec un regard, qui gueule la jalousie à en faire pâlir n’importe qui. Au moment où ses neurones reprennent un semblant de vie, qu’il réalise la merde dans laquelle il est et qu’il n’a, mais aucune idée, de comment il va en sortir. Sauvé par le gong.

« Tiago ! » Une main se pose sur son biceps, impérieuse et surtout, surexcitée. Il détourne son attention du Chilien, pour apercevoir le visage de sa collègue enseignant le latin. Ah oui, merde, il avait zappé de faire attention à la musique tiens. « Tu viens, c’est l’heure ! Oh, bonsoir, je vous l’emprunte un instant. Promis, je vous le rends. » C’était effectivement l’heure pour lui de danser le rock avec Sonia, leur petit rituel annuel et, il devait l’admettre, une belle porte de sortie. Il pourrait remettre de l’ordre dans sa tête et notamment, trouver comment il allait justifier ce qu’il venait de faire, en y mettant des filtres. Ou pas, on le saura plus tard. « J’arrive. » Et non, il ne s’excuse pas de son comportement. C’est le bordel dans sa tête et dans tout le reste de son putain d’organisme. Alors pitié, oui, juste un petit break pour remettre de l’ordre et il y retourne. Il l’affrontera, mais pas immédiatement. Alors, il vide son verre d’un trait – mauvaise idée -, et il se laisse tirer sur la piste par la dame.

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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyDim 25 Sep - 2:39


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Non mais elle est en très bon état sa chemise, qu'on se le dise. Voilà ce qu'il aurait rétorqué si l'autre avait trahi le pot aux roses sur qui avait réellement choisi la chemise offerte au repas. Le pressing avait même réussi à faire sortir la tâche sans l'abîmer. Bah oui, il n'avait pas menti, il y tenait à celle-là. Et ça n'était pas de sa faute si une bonne partie de ses fringues étaient des cadeaux. Peut-être qu'il avait la tête d'un type à qui on a envie d'offrir des vêtements parce qu'on se doute que sinon il ne mettrait jamais les pieds dans un magasin par lui-même ? Pas faux, il n'était pas fan des centres commerciaux bondés et de l'appel au consumérisme ambiant qui y régnait.

Oh bien sûr qu'il se sous-estimait le sociologue. Un autre petit paradoxe avec lui. Il avait la confidence qu'on tous les latins -ou presque tous... ahem- pour certaines choses, qui donne l'impression qu'il est sûr de lui, de sa valeur alors qu'en fait il doute, comme n'importe qui d'autre, voir peut-être même un peu plus à cause du reste. Car s'il était vraiment si immature, il n'aurait pas eu son poste ici, pas pu vivre comme il l'avait fait toutes ces dernières années et agir de la façon qu'il fallait avec Alma. « Peut-être. » répète-t-il simplement, n'ayant pas forcément très envie de s'étendre sur le sujet ici et maintenant. C'était ni l'endroit ni le bon timing. Il espérait en tout cas que sa mère n'irait pas l'écharper d'avoir éconduit la jeune femme -une de plus-. Il y aurait des envolées lyriques, ça c'était certain, sans doute une ou deux tape derrière le crâne aussi mais pas de mise à mort. Pas pour l'instant encore, elle les voulaient ses petits enfants après tout.

Alors oui, ça lui semblait un peu étrange pour lui que l'autre prof semble se soucier à ce point de sa petite personne d'un coup après un silence radio de deux décennies. Pour défendre sa position à lui, vous voudriez vous prendre des nouvelles de la personne que vous tentiez d'oublier par tous les moyens au point d'aller vous perdre sur un autre continent ? On dit aux alcooliques et autres addicts d'éviter de s'exposer à la substance qui peut leur causer une rechute. Bah pour lui ça avait été pareil. Pourquoi est-ce qu'il irait demander comment il allait quand il savait d'avance que la réponse lui ferait du mal ? Ouais, on avait là deux bonnes autruches dans leur genre. « Morts, enterrés et maudits sur trois générations, voir plus. » surenchérit-il en plaisantant, même si leurs deux mères seraient tout à fait capable de faire ce genre de choses lors d'une leur colère maternelle. Voilà pourquoi à ce stade là, Rafa lui espérait simplement qu'entre temps, la sienne ne se décide de lui coller un autre rencard imposé avant le prochain repas chez les Madrigal.

Puisqu'ils sont là pour se socialiser et profiter des largeurs -trop rares- de l'université, il reprend un verre alors qu'il venait de lancer un commentaire sur l'organisation de la soirée et il se retrouve avec un petit bonus en récupérant son verre. Le serveur a saisi sa chance en lui refilant son numéro sur une serviette -et un autre cliché, un- et il s'en amuse avec le Guatémaltèque qui pour le coup lui, n'a pas l'air amusé du tout. Mais alors pas du tout puisqu'il attrape la serviette d'un geste fulgurant et le balance dieu sait où. Rafael suit des yeux vaguement l'envol du papier avant de regarder Santiago un sourcil haussé, clairement surpris du geste et d'un tel comportement venant de sa part. Ça y est, il recommence à voir des choses en plus dans le regard de l'autre. De la jalousie. Oui, c'est bien ça qu'il peut lire dans son regard et ça le fait tiquer à plein tube. Pourquoi ça le mettait tant en rogne qu'on lui refile un numéro ? C'est pas comme s'il avait des vues non ? Il n'avait pas évoqué l'épisode des marches avec lui, donc il partait du principe qu'il s'était simplement fait des films et que l'affaire était donc enterrée mais visiblement il se trompait sur le sujet.

Mais pas le temps de lui demander d'expliquer son geste puisqu'une nana vient les rejoindre, réquisitionnant le prof d'Histoire Ancienne pour une danse. Il ne peut que hocher la tête en signe d'acceptation et la laisse le kidnapper, il ne peut pas lui dire "attendez deux secondes là, il doit d'abord m'expliquer pourquoi il me fait une crise de jalousie alors que monsieur est déjà marié" ou quelque chose dans ces eaux là. Alors il inspire un bon coup, grince un peu des dents et avale son verre d'une traite après quelques secondes passées à les observer de loin. Fuck it, il a besoin de prendre l'air parce qu'il sent une certaine colère monter en lui et que s'il peut s'éviter de faire une scène à son tour devant tout le personnel de l'université, il préfère. Il est censé bosser avec eux encore un bout de temps, autant éviter qu'ils le prennent pour un cinglé avant la fin de l'année. Il quitte donc la salle, croisant quelques étudiants déjà en train de se fricoter dans les couloirs et il peste avec un grognement qui vient des tripes et il pousse les portes battantes pour se retrouver sous l'auvent du bâtiment où il balance le verre qu'il avait encore en main plus loin, marmonnant quelques petits mots bien senti en espagnol que je tairais ici pour ne pas choquer les plus jeunes mais dont vous devez aisément deviner leur contenu.
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyDim 25 Sep - 5:00



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

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Et dire que tout se passait bien, ou à peu près bien. Gardons ici, une certaine relativité sur la relation s’améliorant entre le Guatémaltèque et le Chilien, qui pouvait à tout moment repartir dans leurs travers et leur lutte intestine. Nous ne sommes jamais à l’abris d’une rechute, mon bon docteur. Jusqu’ici, même celui qui passait son temps à dire tout ce qui lui passait par la tête, avait réussi à se tenir à quelques exceptions près. Sinon, ce ne serait pas drôle. D’ailleurs, il n’y avait pas de quoi faire un drame sur les sujets évoqués jusque-là. Bon, peut-être le rencard, mais si vite rassurer, Santiago avait laissé couler l’affaire, avec même une pointe de sympathie pour la jeune femme éconduite. C’est pour dire à quel point il était correcte et aimable ce soir. Et ils n’allaient pas se fâcher sur le sujet de leurs chères mamans, puisque pour le coup, ils en étaient à la solidarité masculine latine. À part compatir à la douleur de chacun et espéré ne pas finir au ban de la société matriarcale qu’était la leur, il n’y avait rien de plus à dire. Sans conteste, ils auraient pu finir la soirée comme ils l’avaient commencé, en discutant gentiment, comme deux garçons bien élevés, qui se retrouvent après vingt ans, en découvrant qu’ils peuvent être amis sans se voler dans les plumes et en buvant un verre, mais non. C’était beaucoup trop facile ! Carrément utopique même.

Tout ça, à cause d’un serveur qui s’est senti poussé des ailes, probablement émoustillé par la moustache de l’autre ou par les paroles concernant les plans à trois. Allez savoir, en tout cas, Tiago n’allait pas lui poser la question à ce pequeño bastardo blanco. Qu’il avait absolument occulté, la demi seconde après son geste de rage envers, cette pauvre serviette qui n’avait jusque-là rien demandé à personne, à part remplir sa fonction première et finir ensuite à la poubelle. Mais cette pauvre chose était l’objet délit ; l’arme du crime. De base, Madrigal n’est pas un être jaloux. Incroyable non, quand on voit sa réaction ? D’ailleurs, sa femme l’avait déjà secoué à ce sujet, parce qu’elle l’était. Lui, tant que ça restait correct, et que ça ne mettait pas Naeemah dans l’embarras, ses confrères masculins pouvaient l’approcher. En même temps, c’est une très belle femme, et les gens ont des yeux. C’était souvent elle qui coupait court à tout. Mais Rafale c’était différent, sans qu’il mette le doigt sur le pourquoi ! Et ça le rendait fou. Voilà, comme une pauvre serviette, se retrouve en boule et jeter quelque part, sans espoir de voir une poubelle de près avant la fin de la soirée. On va la plaindre, bien sûr. En attendant, lui est dans la merde et une belle. Parce que oui, son annulaire gauche témoigne bel et bien de son état civil. Que cette alliance pèse un point démesuré sur sa phalange actuellement et on ne parlera pas de sa raison. La jalousie, la colère, l’alcool sont des choses dangereuses, et il est clairement en perdition.

La porte de sortie est clairement inespérée pour lui, et même s’il hésite une fraction de seconde à la prendre, il doit bien admettre, qu’il en a besoin. Cruellement, besoin. Il n’a jamais été si peu concerné par ce rendez-vous annuel avec Sonia. Rien de suspect, juste de l’amitié et surtout, une bonne dose de rire en général. Santiago n’a pas le cœur à la fête et, comme il ne sait pas mentir, ça se voit ; ça se sent. Toujours est-il qu’il est irréprochable dans les enchaînements de pas, de danse et même pour le peu de conversation qu’il a avec la latiniste. Au moins, il se concentre pour ne pas exploser devant tout le monde. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il ne peut parler de ce qu’il ne ressent à personne. Personne ! Vous le voyez en parler avec Angelica ? Il se ferait désintégrer sur place ! Sa mère ? ¡Por Dios y por todos los santos, no! Cela la tuerait. Peut-être son jeune frère, mais rien n’était moins sûr et pareillement pour son beau-père. Quant aux collègues, ils sont bien aimables, mais c’est le genre de chose dont il ne parle pas au boulot. Et d’ailleurs, heureusement pour lui, sa petite crise de nerf était encore relativement calme et discrète. Sauf pour ceux qui étaient proches à ce moment-là et ils ne furent pas nombreux. « Est-ce que ça va ? » Lance Sonia entre deux envolées de pas rythmer. Est-ce qu’il va bien ? Non, clairement pas. Il a l’estomac qui fait le grand huit, le cœur qui cogne au point qu’il pense qu’il va crever, le cerveau dans un ascenseur ; bref, c’est la panique. « Ouais, ça va. Petite dispute amicale. » Est-ce là, un mensonge ? On dirait bien.

Finalement, lorsque la danse se termine, il en est quand même toujours au même stade : comment justifier son comportement ? Plusieurs options s’ouvrent à lui, tandis qu’il retourne au bar pour prendre un nouveau verre, en le demandant à un autre serveur, et en notant au passage que le Chilien s’est barré. Bon, option numéro 1, il se barre en catimini, il rentre chez lui, fait l’autruche et implore la pitié divine pour le salut de son âme. Option numéro 2, il fait comme si de rien n’était, et argumente qu’il est fatigué et que le côté sans gêne du serveur l’a poussé à bout. Difficile à soutenir, quand on sait qu’il dégueulait de jalousie l’instant d’après. Option numéro 3, il se bourre la gueule jusqu’à tomber dans le coma et potentiellement mourir, comme ça, il serait sûr qu’à son enterrement, il serait encore un saint pour tout le monde. Option numéro 4, il prend son courage à deux mains, il retrouve le latin et il l’affronte… Je vous laisse deviner l’option choisie, lorsque finalement, l’égyptologue avale son verre d’un trait, et passe les portes de la salle. Dans le couloir, il trouve un de ses collègues, qui lui refile deux infos primordiales : oui, il a vu passer Ortega et oui, il a une cigarette pour lui. Al infierno con el cáncer de pulmón.

Cigarette aux bouts des lèvres, une main dans la poche de son jeans bleu foncé, il finit par retrouver Rafael, là où il pensait le trouver et où on lui avait dit qu’il le trouverait. Et là, c’est le blanc. Qu’est-ce qu’il dit et qu’est-ce qu’il fait. Il tire sur le poison le plus dégueulasse du monde, en se disant qu’il a intérêt à faire disparaître les preuves, sinon sa femme va le tuer, tout en observant l’autre latin. Et puis, il y a un truc qui sort de lui, comme ça, sans qu’il y ait trop réfléchi. « Je te demanderais bien pardon, mais en fait, j’en ai ni l’intention, ni l’envie. » Et à nouveau, il souffle cette fumée toxique, comme s’il cherchait à extirper de lui, la toxicité de ses sentiments. « No puedo evitarlo. Cada vez que te veo, cada vez que pasa algo así, me enfado. » Et là, c’est l’ongle de son index qui finit entre ses dents, parce que la colère remonte, oui. « Pero estoy enfadado conmigo mismo, no contigo. En lo que pienso, lo que siento y lo que podría hacer. » Il a du mal à déglutir, du mal à garder les idées claires, parce que putain, ça fait mal de sortir la tête du sable. En même temps, depuis le temps qu’elle y est, ça doit se rapprocher de la pierre.


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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyDim 25 Sep - 5:52


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

C'est vrai que ça aurait presque pu durer cette nouvelle accalmie entre eux. Bon, ça aurait toujours été un peu bancal par la forces des choses -ou plutôt, devrais-je dire par la force de leurs sentiments- mais ça aurait pu éventuellement se résoudre pacifiquement à la longue. Non mais qui j'essaie de berner là en disant ça ? Personne, enfin sauf peut-être ces deux idiots. Mais une serviette en avait décidé autrement. Pas la serviette elle-même en tant qu'objet capable d'avoir ses propres pensées évidemment. Plutôt le serveur qui ma foi oui, c'était peut-être dit en laissant trainer ses oreilles qu'il pouvait tenter sa chance. Et en théorie, il en avait parfaitement le droit et Rafael de la lui donner. Il était célibataire et sans attaches après tout. Pas comme quelqu'un d'autre ici présent qui lui tapait une crise de jalousie en bonne et due forme ou en tout cas, ça en avait tous les critères habituels. Regard assassin et comportement erratique, ouais, tous les signes sont là. Et c'est bien ça le problème d'ailleurs. Pourquoi ça lui fait cet effet là s'il est bien avec sa femme ? Car oui, les disputes ça arrive à tous les couples, ça voulait pas non plus dire qu'il avait cessé de l'aimer ou qu'ils allaient se séparer, il était peut-être optimiste dans son genre, mais pas non plus naïf à ce point là.

Seulement, encore une fois pour eux, le timing des autres ne leurs laissent pas l'occasion de l'avoir, cette conversation qu'ils devraient avoir eu y a bien longtemps déjà. Et je ne veux pas forcément parlé de leur première échauffourée à son premier jour à la fac. Alors oui, il tente au mieux de contenir le bordel monstre qui lui scie le cerveau et lui serre le cœur présentement mais ça reste un latin, il a quand même ses limites et de le voir à danser con la otra zorra, c'en est trop pour lui. Il faut qu'il remette de la distance, qu'il ne puisse plus le voir lui et sa foutue barbe -sans parler du reste de sa personne-. C'était bien plus facile de jouer les autruches à des milliers de kilomètres. Il pourrait se baffer d'avoir cru qu'il été parvenu à se débarrasser pour de bon des sentiments qu'il avait toujours eu pour Santiago. Stupido ! Non mais franchement, qu'est-ce qu'il pouvait vraiment être con quand il le voulait. Bref, il s'éclipse le plus discrètement possible, pas évident vu le nombre de personnes qu'il y a ici, et il va dehors pour laisser s'exprimer sa frustration avec un autre objet inanimé qui n'avait rien demandé. Le tout en version originale s'il vous plaît.

Sa petite tirade achevée, lui aussi se voit face à plusieurs options. Rentrer chez lui, se mettre minable pour tenter de fermer l’œil plus d'une heure et après prier pour qu'il parvienne à garder les apparences en vie assez longtemps pour qu'il puisse à nouveau tenter de tourner la page. Faire une grosse connerie en allant dans un bar ou une boite, ramasser n'importe qui et évacuer sa rage en s'envoyant en l'air, option qu'il considérait fortement pour l'heure. Et la dernière, plus grosse encore, prendre la fuite à nouveau. Tout abandonner pour s'offrir un espoir de ne pas finir complétement misérable à force de devoir prétendre pour le restant de sa vie qu'il ne ressentait rien pour le Guatémaltèque. Là, pour sûr, sa mère le tuerait lui et se tuerait elle ensuite. Mais quel autre choix il avait à ce stade hein ? Chacun son mécanisme de défense et il n'avait jamais prétendu être le plus brave des hommes quand il s'agissait de gérer ses émotions. Pouvait pas renier ses origines le pauvre.

L'air frais ne l'aide pourtant pas à descendre dans les tours. Il a laissé sa veste au vestiaire et il se les pèlent un peu mais il ne peut pas bouger d'ici tant qu'il est dans cet état, au risque de vendre la mèche aussitôt. Alors il fait les cent pas, marmonnant dans sa moustache comme un dément. Tellement à vif qu'il ne remarque même pas que la raison de son ire est à présent à quelques pas de lui. Et il s'arrête net quand sa voix retentit soudainement. C'était censé vouloir dire quoi tout ça ? C'était sa faute à lui s'il ne savait pas contrôler sa jalousie ? C'est en tout cas ce que ça lui faisait passer comme message. Mais avant qu'il puisse lui glisser deux mots sur le fond de sa pensée, il est interrompu par l'autre latin qui poursuit. Et là, si on avait été dans un cartoon, une petite ampoule se serait sans doute allumée au-dessus de la tête de Rafael. C'était bien de la jalousie ! Mais de quoi il pouvait être jaloux au juste ? Oh la réponse il l'a, mais rappelez-vous, les œillères...

Et puis là il parle carrément de ce qu'il ressent et pourrait faire. Il rit jaune pour le coup, c'est une caméra cachée, pas possible que ça soit autre chose. Il se passe la main sur se front et se tourne vers lui pour le regarder enfin. « Et tu t'as pas demandé ce que tout ça me faisait à moi ? » qu'il balance, sans doute avec un peu trop de violence dans son ton. « Un minuto estás soplando frío y al siguiente caliente, sin que parezcas darte cuenta de que eso tiene un impacto en mis sentimientos. Pero eso es secundario, me lo he ganado por estar exiliado durante veinte años, ¿no? » Voilà, voilà. Les vannes sont ouvertes et autant vous dire que le barrage a tellement accumulé d'eau depuis le temps que ça va pas sortir en un doux petit filet d'eau, mais plutôt en un putain de jet gigantesque.
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyDim 25 Sep - 6:37



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

Nous n’allons peut-être pas nous lancer dans le comptage des points, pour savoir lequel est le plus con des deux, mais il est clair et net, qu’ils se valent bien. De nouveau, il est plus sage de dire qu’ils sont purement et simplement ex-aequo. Chacun ses torts, ses raisons, des remords, ses regrets… Toujours est-il qu’il fallait bien que ça finisse par exploser. En bon latin, ça allait être bien explosif, mais au moins une chose était certaine tout serait mis à plat et après… Là de nouveau, il y avait plusieurs options. Soit, ça signerait le début d’un air de haine incommensurable entre les deux, qui pousseraient la famille à s’interroger et rendrait leur situation invivable. Soit, les choses à plats, ils reprendraient le cours de leur existence comme si de rien n’était – sans aucun doute la meilleure solution pour la paix dans leur famille-. Soit, ils en arriveraient à plus grosse connerie et ce serait le début de la saison deux de leur télénovela. On prend les paris ?

Toujours est-il que cette soirée avait eu le don de faire rejaillir tous les vices de Santigo. Il avait bu plus qu’il ne l’avait escompté, ce qui participait sans aucun doute à sa perte de contrôle et à anesthésier la douleur qui résultait de la sortie violente de sa tête du sable. Peut-être aussi, que ça l’aidait un peu à se tenir là, dehors dans le froid, face à cet imbécile de Chilien. Il avait touché à nouveau à la cigarette, alors qu’il avait juré, craché, qu’il ne le ferait plus, à sa femme, sa mère, sa meilleure-amie, toda la sagrada familia. Mais pour le coup, ça l’aide à rester d’un calme relatif, comme en témoigne le fait, qu’il est déjà en train de se bouffer l’ongle de l’index gauche. Il navigue dans une zone trouble entre la colère et le stress, mais il sait qu’il doit en passé par là. S’il veut aller mieux, s’il veut pouvoir faire le point avec lui et aussi, réfréner ses élans de jalousie maladive, il n’a pas le choix ! Il doit se prendre une droite cuisante, se faire rembarrer comme il faut, comme ça, il pourra peut-être se sortir Rafael de la tête et de la peau… ¡Espera un momento! Il vient de dire quoi l’autre tonto del bigote ?

Typiquement oui, Tiago s’attendait à se faire méchamment rembarré par Rafael. En même temps, c’est un peu ce qu’il craignait depuis l’adolescence, et une des nombreuses raisons qui lui ont fait fermer sa grande gueule tout ce temps. Non mais vous imaginez ce qui se serait passé à l’époque, s’il avait dit à Ortega qu’il avait crusher sur lui et que ça s’était mal passé ? C’était l’équivalent de l’apocalypse ! Pour lui et son petit cœur déjà, mais pour le reste de l’entente familiale avec ! Et là, n’est que la partie immergée de l’iceberg, bien sûr. Mais entendre l’autre parler de ce que ça peut lui faire à lui, de ce qu’il ressent et un peu, expliquer pourquoi este tipo de estafa s’est barré pendant vingt ans, ça lui retourner méchamment les viscères et il tire rageusement sur sa cigarette. Il voit aussi rouge que l’extrémité du rouleau de tabac incandescent et il reprend. « ¡Completamente! ¡Te lo mereces totalmente, idiota! » Ce n’est plus de la colère, c’est de la rage et ça le dévore de l’intérieur, au point qu’il se rapproche d’Ortega, jetant la cigarette au sol, et l’empoigne par le col de sa chemise, pour continuer de lui dire ses quatre vérités en face. « Fuiste el mejor. ¡Se suponía que eras el más maduro! ¡¿Entonces por qué no dijiste nada?! Era más fácil huir. ¡Sé que lo fue! Yo hice lo mismo. Aun así, ¡yo era el que más pensaba en ello! Y cuando volví de Harvard ese verano, ¡te habías ido! Dios, cómo te odiaba...» Et comme dans un putain de mauvais film romantique, c’est évidemment à ce moment-là, qu’il se met à pleuvoir hein. Continuons dans le cliché, bien sûr. « Eres un grano en el culo, Ortega. ¡Todavía me pregunto cómo puedo estar enamorada de un imbécil como tú! ¡Así que échame, de una vez por todas! O huir, como has hecho muy bien hasta ahora. ¡Pero haz algo! ¡DI ALGO! »


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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyDim 25 Sep - 7:42


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qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Oh clairement non, ne nous lançons pas là-dedans, on s'en sortirait plus sinon. Bien sûr qu'ils étaient tous les deux en tort ici, et que tous les deux avaient des raisons valables de faire ce qu'ils avaient fait. Mais là clairement, le cocotte minute était arrivée au moment fatidique où la pression doit s'évacuer et celle là a été sur le feux plus de vingt ans alors j'vous laisse imaginer ce qui allait pouvoir y avoir comme conséquences. C'était le moment de vérité, le point de non retour, qui allait en effet tout changer entre eux et ce, de façon définitive et sans appel. Lui parierait plutôt sur la première option, les chances ne sont pas de son côté après tout. Il a quoi à lui offrir lui, hein ? Contre une femme et des gamins dont il lui a confirmé être prêt à tout pour éviter de les perdre ? Non, y a pas à dire, la balance penchait pas de son côté.

Et il le sait. C'est peut-être aussi pour ça que les reproches de l'autre latin ne passent pas. A quoi bon frapper un homme déjà à terre ? Bon, Santiago pouvait pas savoir mais il aurait du! Y avait eu des signes, des mots et des regards. Mais non, ça n'avait jamais suffit avec lui, bon sang il aurait pu choisir de tomber amoureux d'un type avec un peu plus de jugeote. Alors forcément, maintenant qu'il est au pied du mur, face à l'objet de sa frustration et de ses envies, la dernière once de retenue qu'il pouvait encore avoir par égard à Naeemah ou leurs familles respectives, elle vole en éclats. Et c'est clairement des années de silence qui s'expriment enfin, malheureusement pas de la bonne façon. On vous rappelle à qui on a à faire là ou pas ? Non, pas besoin. Alors oui, ça passe vite sur le ton des reproches et le venin sort enfin. Parce que si lui ça l'avait chamboulé de ne pas savoir quoi faire à son égard, pourquoi ça ne pouvait pas en être tout autant de son côté ? Ça il ne l'avait pas envisagé visiblement et il ne va pas laisser passer ça. Sa fierté de latin le lui interdit.

S'il s'était barré si loin c'était parce que ce crétin était parti à Harvard plutôt que de rester avec lui. Oui, c'est complétement adolescent comme réaction et ressenti mais c'est pourtant bien comme ça qu'il a vécu son départ lui. C'était lui qui était parti le premier pour aller étudier dans une autre fac à des centaines de bornes. Ou forcément il allait pouvoir trouver mieux comme partenaire qu'un éternel adolescent qui ne savait même pas exprimer ses sentiments sans avoir recours à l'humour pour cacher sa gêne. Alors qu'il lui tienne rigueur de sa fuite alors qu'elle était la conséquence directe de la sienne, c'était trop gros à accepter. Il ne l'éructe pas pour ne pas que quelqu'un les entendent mais on lit clairement le mot "Jódete!" se dessiner sur ses lèvres alors que l'autre se rapproche pour l'empoigner par le col, prêt à continuer son acte d'accusation à son encontre. Il a simplement la présence d'esprit, ou peut-être trop de colère en lui, de ne pas lui coller tout bonnement son poing dans sa gueule de bellâtre guatémaltèque.

Restons sur la thématique des clichés et du timing de merde, la météo dehors elle aussi tourne à l'orage et il commence à pleuvoir. Mais soit, il ne sent même pas les premières gouttes lui tomber dessus parce qu'il est trop anesthésié par ce que vient de lui balancer Santiago à la figure. Oui, il avait lâché le mot. Il ne l'avait pas imaginé cette fois, vu comment ça semblait sortir du plus profond de son être en le disant. Et pendant une seconde, qui dure sûrement même plus que ça, c'est le vide sidéral dans sa caboche. Il ne réagit même pas à l'autre qui lui crie vraiment dessus à présent. Mais l'info semble malgré tout atteindre sa cible et là, c'est la fin. Alea jacta est, comme dirait ce bon vieux César. Les dés sont jetés. Dans son cerveau, les rênes se sont brisés et c'est son cœur qui prend les commandes, envolées par la fenêtre sa raison et sa logique. Et son regard trahit ce qu'il va faire, sans même qu'il le sache. Non, il n'allait pas parler, il allait être bien plus clair que ce que n'importe quel mot pourrait traduire à ce moment très précis. Sa main droite se soulève soudain et se dépose avec force sur le pli du cou de l'autre latin et il l'attire à lui pour l'embrasser. Ce qu'il aurait déjà du faire l'autre soir et encore plus des années auparavant. Simplement s'abandonner à ce qu'il voulait, sans réfléchir aux conséquences, sans se demander ce qui adviendrait après. S'autoriser pour une fois d'assumer ses envies, de faire ce qu'il voulait faire et pas ce qu'il convenait de faire. De laisser s'exprimer son désir pour le meilleur ami de sa sœur. Autant vous dire que 20 piges d'amour refoulé qui se manifestent d'un coup, ça vous donne un baiser qui peut vous mettre le feu à une ville entière...
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyLun 26 Sep - 2:23



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

Le pari de Santiago ? Première option. Bien qu’il pourrait dans le fond, parvenir à la seconde. Il faudrait du temps, pour y parvenir, mais il pouvait le faire. Cependant, tout ça ne dépendait pas uniquement de lui et de son avis. Et tel qu’il concevait la réaction de la partie adverse, ça se passerait très mal. Vraiment très mal. Après, si on évalue les chances de façons objectives, c’est clair que c’était la première option qui remportait le prix et de très loin. Mais comme on dit, ne jamais vendre la peau de l’ours, avant de l’avoir tuer. Quant à la troisième, il était évident que dans la logique des choses, il devrait l’éviter à tout prix, afin de ne pas avoir d’autres soucis. Toutefois, si on considère les paramètres suivant : la vie est une garce finie, il est désinhibé et il crève de jalousie… Elle est tout aussi envisageable, n’en doutons pas. Pauvre option deux, qui restera à jamais la mal aimée de nos propositions, mais néanmoins la plus sage.

Et dire qu’en théorie, il est censé être celui qui a le cerveau le plus développé et donc, selon l’avis du monde, le plus intelligent de part son QI. Cela ne veut pas dire qu’il s’en sert à bon escient tout le temps, ou qu’il est capable de tout analyser de façon nette et précise. Oh non, loin de là. Puis, il est de notoriété publique, que les gens avec un tel développement cérébrale sont des êtres logiques, ne comprenant que les choses directes et donc, bien mal en veine de comprendre des signaux quand ils sont trop discret, mal envoyé et encore plus émotionnel. Émotions et logique, ça n’a jamais pu aller dans la même phrase, quand on parle de sentiment amoureux, en tout cas. D’autres le sont, mais nous n’allons pas épiloguer là-dessus. Santiago n’avait visiblement pas le bon récepteur pour comprendre les signaux de Rafael, et sans doute que l’autre n’avait pas tout à fait le bon émetteur. Partageons les torts une fois de plus, je vous prie ; une fois n’est pas coutume.

Si Tiago savait que l’autre lui reproche de s’être barré le premier, parce qu’il avait eu la chance de pouvoir intégrer Harvard, il allait le dézingué. Sérieusement ? Oui, il aurait pu dire qu’il restait à New York, mais qui dit non à une aussi prestigieuse université ? Surtout quand on est un petit Guatémaltèque, qui sort du Queens, et qui était déjà pas sûr de pouvoir aller à l’université tout court ? Évidemment, qu’il n’a pas dit non ! Pas plus qu’à l’Erasmus à Oxford. On ne dit pas non, d’aller dans les meilleurs établissements, en fait. Il y peut rien, si l’autre s’est fait un film tout seul, en imaginant qu’il se barrait pour le fuir et qu’il allait trouver quelqu’un de mieux que lui. Faux et encore faux, monsieur Ortega. Aucune affirmation correcte, vos données sont erronées et l’équation non résolue. Il n’avait pas fuis ce jour-là. Il avait fuis d’autres jours, ça, il n’allait pas le nier… Comme la fois, où il était entré malencontreusement dans la salle de bain chez les Chiliens, et qu’il avait couru hors de la maison dans les deux minutes suivantes. Mais Harvard, c’était pas une fuite ! Juste une putain d’opportunité, qu’il avait décidé de saisir. Bref, en attendant, il lui volait bien dans les plumes au Chilien, parce qu’en définitive, lui ne s’était pas barré vingt ans, contrairement à Rafa’. Il avait quand même de la chance, que son petit mot mimé, ne le pousse pas à lui en coller une, ou à lui répondre ‘avec plaisir’. Clairement, ça lui brûlait la gorge. Et il ne doutait pas, que l’autre avait une envie pressante de lui en décoché une. Et il était préparé. Oh ça oui, il y était prêt à se manger une droite, mais pas à ce qui avait suivi !

Car oui, Santiago Madrigal restait au fond de lui, profondément persuadé que Rafale n’avait pas les mêmes sentiments que lui. Ce serait trop beau et sa vie n’a jamais vraiment été aussi belle que ça. En plus, quelque part, il se raccrochait à cette idée qu’il allait se faire rembarré, parce que c’était quand même le mieux dans sa situation ! Femme, enfants… Cela ne pouvait être autrement. Du coup, c’était à la foi de la bravoure que d’affronter le problème à bras le corps, que de la stupidité pure et dure. Dans tous les cas de figure ! Se manger un pain, se faire rembarré, ça allait lui défoncé le cœur à coup de bulldozer. Et le cas inverse, il était vraiment mal barré, parce qu’il n’était pas bien sûr de ce qu’il serait capable de faire. On parle de plus de vingt ans de frustration, de sentiments refoulés et de désirs physiques. Le genre de cocktails explosifs qu’il aurait été plus sage de laisser dans un coin, même si ça allait bien finir par exploser. Pour le coup, il devait admettre avoir ressenti une certaine levée de pression, lorsque ivre de rage il avait sorti la nature de ses sentiments, comme on crache un poison qui vous pourri la vie. Cela fait mal, mais qu’est-ce que ça fait du bien quand c’est dehors.

Pourtant, alors qu’il tient toujours cette maudite chemise pourpre dans ses mains, lorsqu’il voit les yeux de l’autre latin, son cerveau se met en mode : danger imminent. Pourtant, il ne remue pas le petit doigt pour mettre la sacro-sainte distance de sécurité entre eux. Non, au lieu de ça, il se laisse happé par l’instant et surprendre par la suite. Dans sa tête, il en est toujours au stade, je vais me faire taper dessus. Dans son cœur, ça explose comme un feu d’artifice un jour de fête nationale. Naviguant entre deux eaux, il se demande une fraction de seconde, si ce qui lui arrive est réel. Alors oui, un baiser qui a mis vingt ans à venir, ça vous liquéfie n’importe qui, ça vous brûle dans les entrailles et ça transforme votre système sanguin en torrent de lave. Le genre de chose qui, clairement, ne laisse personne indemne à la sortie. Les mains de Santiago relâche le col de cette pauvre chemise, et ses bras s’enroule clairement et possessivement autour du cou de Rafael. Et il y répond à ce baiser, en envoyer chier sa conscience, sa raison, et tout le reste. Il n’y a plus rien qui compte, appart cette putain de scène de mauvais film romantique, où deux protagonistes s’embrassent à perdre haleine sous la pluie. Ce moment où ils se disent : bordel, si j’avais su que ce serait si bon, je l’aurais fait plutôt. Et il ne réalise pas, à cet instant, à quel point il se fou dans la merde, parce qu’il en a mais rien à battre ! La seule sensation qui parcoure son organisme c’est : je ne veux pas que ça s’arrête, je veux me fondre en toi et plus jamais te lâcher. Et si l’autre ne le comprends pas cette fois, il ne peut plus rien pour lui.


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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyLun 26 Sep - 13:09


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Ah vous savez ce qu'on dit de la pratique et de la théorie, pas vrai ? Einstein en disait ceci "La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Si la pratique et la théorie sont réunies, rien ne fonctionne et on ne sait pas pourquoi". Vous ne trouvez pas que ça résume parfaitement ces deux idiots et leur relation depuis les 20 dernières années ? Bref, s'il fallait retenir une chose avec eux, c'est qu'on ne pouvait jamais rien prédire à l'avance parce eux-mêmes ne savaient jamais réellement où ils en étaient l'un face à l'autre. Un jour, ça peut être civil et presque chaleureux, et le lendemain, se chercher des poux dans la tête pour des broutilles. Alors celui qui pourrait dire avec justesse ce qui allait se passer là devrait jouer au loto, parce qu'à ce stade, y avait à peu près autant de chance de gagner le jackpot que d'avoir la bonne option.

En bon sociologue qu'il est, il pourrait très bien vous dire que l'intelligence ne voulait rien dire quand on touchait au ressenti, à cette partie précise du cerveau qui justement, ne répondait pas à la logique quand elle était stimulée. Loin de moi l'idée de vous faire un cours de psycho-sociologie ici, mais on en avait bien la preuve éclatante -de colère- devant nous. C'est ce qui se passait aussi quand un type lambda, bien sous tous rapports, pète une pile en trouvant sa femme au pieu avec un autre, par exemple. Le crime passionnel, où le motif admis est la perte de contrôle et de la raison parce que ses sentiments et son cerveau disjonctent au point de commettre l'irréparable. Mais en effet, à sa décharge au pauvre Santiago, notre cher crétin Chilien aurait du être plus direct. Même si ça aurait quand même été difficile à l'époque car lui se serait dit que c'était mieux de le garder comme ami que de le perdre si jamais leurs familles -à comprendre ici leurs parents- apprenaient les sentiments qu'il avait pour le Guatémaltèque. Donc oui, encore une fois, un partout et balle au centre, la situation n'était pas idéale et comme souvent dans ces cas là, bah les actes manqués et les mauvaises décisions s'enchaînent sans qu'on puisse y faire quelque chose.

Le Chilien ne lui en voulait pas réellement d'être parti à Harvard, il savait très bien ce que cette offre représentait pour l'autre latin. Mais maintenant que la cocotte était à deux doigts d'imploser, bah ça sortait tout seul. La frustration et la colère, ça fait jamais bon ménage, surtout quand on a un ou deux verres dans la gueule. A sa place il aurait aussi sauté sur l'occasion et en un sens, il l'a fait quand il a fait ses recherches, lui le passionné de voyages. C'était simplement la parfaite couverture pour lui. De dire que c'était son boulot qui exigeait qu'il bouge de cette façon et qu'il reste toujours si loin de New York et donc du cher meilleur ami de sa sœur. Et vous voulez savoir un truc ? Le destin les avaient pourtant remis sur la route l'un de l'autre sans qu'ils ne l'aient jamais su. En effet, peu de temps avant que Santiago ne rencontre sa femme, Rafa était en Égypte lui aussi. Pas si loin de là où se trouvait alors le prof, avec potentiellement des chances de se croiser par hasard. Mais ce dernier avait décidé que non, ça ne se ferait pas et vous connaissez la suite. Fast forward jusqu'à maintenant où on arrive au climax du film, la scène cruciale où soit ça passe -avec la scène bonus classée X- ou ça casse, avec possibilité de finir à l'hosto.

C'est quand on voit où ses deux idiots en sont à ce jour qu'il faut se dire qu'en fait, parfois, mieux valait se prendre une veste directement que de laisser les années filées en se demandant 'et si'. Parce qu'ils se seraient évités bien des problèmes en faisant ça. Et ça n'irait pas en générer de nouveaux sous peu avec les conséquences de ce qui allait suivre. Bien sûr, c'est douloureux, la fierté en prend un coup, mais au moins on est fixé et le temps peut vous permettre de repartir à zéro ensuite. Pour leur défense, ils avaient chacun eu leurs raisons de la fermer mais avouez quand même que c'était un beau gâchis. Surtout que maintenant, ça pourrait bien être le moment où la déchirure va se transformer en plaie béante que rien ne pourra sauver. On est à la limite du pugilat pur et simple alors qu'ils se disent leur quatre vérités, et en espagnol s'il vous plaît ! Et oui, ça attaque sec d'une part comme de l'autre. Normal, il ne pouvait pas en être autrement, l'alcool aidant sûrement à exacerber leurs inhibitions. Sacré cocktail en effet, sans mauvais jeu de mots.

Et là le couperet tombe. La vérité sort enfin de la bouche du Guatémaltèque et frappe le Chilien en pleine figure. Ils n'en sont pas venus aux mains, mais l'effet est quasi le même sur lui. Mais le choc absorbé, il rend le coup. Simplement pas de la façon qu'on aurait pu penser. Plutôt même carrément l'opposé puisqu'il se décide enfin à l'embrasser, comme il aurait du le faire l'autre soir sur les marches. Ouais, le parfait cliché du baiser passionné, qui ne laisse aucun doute sur la nature des sentiments entre les deux personnages -avec en 'featuring', la pluie pour théâtraliser ça un peu plus encore-. Et autant vous dire ce celui-là, ils s'en souviendraient un bon moment. Même si là, leurs neurones respectifs devaient être en PLS avec cet afflux massif d'hormones et d'informations nerveuses. Et croyez-bien que cette fois le message passe comme une lettre à la Poste. D'ailleurs le Chilien remercie la Santa Madre, el Buen Dios y todos los Santos en sentant que plutôt que de le repousser, l'autre lui rend son baiser. Et pas qu'un peu d'ailleurs. Ce qu'évidemment, lui prend comme une invitation à continuer sur sa lancée -no shit Sherlock, comme s'il allait s'arrêter alors qu'il a enfin ce qu'il veut entre les pattes-.

Tiens, en parlant de pattes, la main qui tenait son cou se fait plus pressante sur sa peau, ses ongles griffant légèrement cette dernière, tandis que l'autre s'ancre à la taille de l'autre latin pour le coller à lui, comme si soudainement, quelques millimètres de distance entre eux était devenu insupportable pour lui. Si les latins ont la réputation d'être chauds, là j'peux vous dire qu'on est en-dessous de la vérité avec ces deux là. Parce qu'entre les vapeurs d'alcools et l'avalanche d'hormones qu'il y a chez l'un comme chez l'autre, on est pas loin du magma volcanique, niveau température. Autre petit cliché -promis au 10è on vous offre la une glace sur votre carte de fidélité-, Rafael les fait reculer jusqu'au mur le plus proche et plaque Tiago contre, presque comme s'il avait peur qu'il s'échappe le cas échéant, histoire de l'immobiliser sur place en se servant de son corps comme barrière physique. Pas la plus désagréable des barrières en plus, vous m'direz. Puis il ressent tout 100x plus fort là. La chaleur de sa peau sous ses doigts, son souffle chaud contre ses lèvres et j'en passe. Hiroshima et Nagasaki à côté, c'est presque trop petit en terme d'explosion en comparaison -humour noir, oui je sais, mais pour lui c'est bel et bien ce qu'il ressent-. Bordel, qu'est-ce que c'était bon... et oui, il s'était toujours dit que les lèvres du Guatémaltèque étaient un appel à la luxure sans nom -et pas que ces lèvres d'ailleurs hein...-
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyMar 27 Sep - 2:14




¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

Tout œil extérieur aurait effectivement cru en entendant les deux hommes en venir à user de leur langue maternelle, qu’ils allaient s’entretuer. Après, il faut relativiser, ce sont des latins, ils ont le sangs chaud, ça crie fort, beaucoup et en gesticulant, mais dans le fond, c’est un peu comme les chiens, tant que ça crie, ça ne mord pas. Bon, personne n’irait nier que l’empoignade en bonne et due forme de Santiago sur la chemise de Rafael, aurait pu dégénérer – c’est un cadeau, qu’il a dit ! -, surtout si il y tenait. Bref, personnellement, je n’aurais guère été surprise de voir un combi de flic débarquer, parce qu’un témoin en panique s’était sentie des ailes de justiciers. Heureusement, point de témoins officiels et donc pas de flics. En revanche, lorsque la scène tourne à l’inverse totalement opposée du pugilat, n’importe quel témoin ce serait assis avec du popcorn sur un banc – votre dévoué servante en premier.-

Pour deux personnes qui avaient littéralement mis des milliers de kilomètres entre eux pendant des années, il allait maintenant être compliqué de les détacher l’un de l’autre. Tout du moins, jusqu’à ce qu’ils commencent à manquer d’oxygène, ou qu’ils soient véritablement trempé ou encore qu’ils réalisent pleinement ce qu’ils font en public. Voir un mélange des trois, ne soyons pas si sélectif. Pour autant, ce n’est pas le Guatémaltèque qui se plaindrait – pas encore, on s’en doute, ça viendra-, accroché comme un naufragé à sa bouée, les lèvres clairement scellées à celle du Chilien, tellement dans son univers magique, qu’il n’en ressent pas la griffure de Rafael dans son cou. Eh vas-y pour l’expliquer à ta femme celle-là, après… Non, je ne vais pas lui demander de redescendre, c’est impossible pour l’instant. Personne ne redescendrait dans ce genre de moment, où après tant d’année de rien du tout entre eux, il avait tout en une fois. Bam, dans ta tête, dans ton cœur et dans ton corps. D’ailleurs, ce n’est plus un corps, c’est une fournaise ! Il se consume comme une bougie allumée par les deux extrémités et pourtant, il tremble à chaque assaut des mains d’Ortega ; à chaque mouvement de ses lèvres contre les siennes. S’il avait encore une once d’analyse à ce moment, clairement, il se paierait sa propre tête.

Il ne réalise pas non plus, à quel point il risque d’avoir des hématomes à expliquer, lorsqu’il se prend le mur dans le dos, coincé comme un criminel qui tenterait de s’enfuir, par l’inspecteur Rafa’. Le choc lui fait lâcher le cou de l’autre homme, pendant un quart de seconde, parce que ça lui coupe un peu le souffle faut l’admettre. Puis l’autre, l’écraserait presque pour être sûr qu’il ne se barre pas. Or, il n’a aucune envie ou intention de se barrer, comme en témoigne sa jambe qui littéralement happe celle du Chilien, histoire de jouer le tortionnaire à son tour et l’empêcher de reculer. Ou encore, sa main qui s’agrippe à son crâne, tout en découvrant à quel point c’est agréable de se promener dans les cheveux de l’autre. Il brûle vif, il souffre, mais qu’est-ce que c’est bon. Il souffre d’être coincé contre un mur glacial – qui ne tardera pas à se réchauffé vu la chaleur des deux - ; de son corps qui s’enflamme de désir purement physique – je vous laisse imaginer à quel point il peut être tendu dans une certaine zone- ; de ses lèvres qui pourraient finir à sang à force de chercher celles de l’autre ou encore, de ses poumons qui vont commencer à appeler le 911. Le cerveau, lui, il l’a déjà perdu entre le moment où il se préparait à se prendre un crochet du droit et celui où, à la place, il a choper la bouche de Rafael. Il a pris sa valise et il est parti en vacances. 'Ciao, sans rancune, Santiago !'

Bref, à un moment, il finit quand même par arrêter d’en redemander, repousse gentiment l’autre professeur, en appliquant une main sur sa poitrine. « Espera.» Il parle à sa némésis autant qu’à lui-même là, parce que clairement, il suffit de le regarder deux secondes dans les yeux, pour comprendre qu’il va repartir en un quart de tour. Mais son souffle est court, autant qu’il est brûlant, et son cerveau semble refaire une apparition soudaine, du genre : ‘avant de partir pour de bon, j’ai oublié un truc !’. Attend, mais il a toujours sa jambe enroulée autour de celle de Rafael, une main sur sa poitrine où il sent précisément les battements de cœur alourdis des pulsions du Chilien, et l’autre dans son dos histoire qu’il se barre quand même pas en courant. Une fraction de seconde, Santiago prend donc conscience qu’ils risquent de se faire choper, et qu’on ne s’envoie pas en l’air sous la pluie, contre le mur d’une université sans avoir de problème judiciaire. « Podríamos quedar atrapados. »


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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyMar 27 Sep - 5:12


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Agir avec modération... Modération, vous dites ? Nan, ce mot là en général ne fait pas trop partie du vocabulaire qu'ils ont acquis dans leurs familles respectives et clairement, là, ça se voit. Ça se déchire comme des chiffonniers en proférant des injures véhémentes vu que bon, crier sur n'importe qui en espagnol, je vous assure que c'est tout de suite un peu plus flippant et intimidant. Rajoutez à ça deux décennies de non-dits et d'envies insidieuses et voilà le résultat. En effet, n'importe qui d'extérieur à la scène aurait donc eu le nez creux d'appeler les flics pour éviter un bain de sang parce que si ça avait pris cette route là, comme pour le reste, ils n'y seraient pas aller de main morte. Fort heureusement c'est un virage à 180° qui se produit quand la vérité jaillit enfin de la bouche du Guatémaltèque. Et là on verse direct plutôt dans une scène de film romantique, où enfin après moult péripéties, les deux protagonistes en arrivent enfin à la conclusion qui s'imposait pourtant depuis le début. N'importe qui aurait alors pris une place à ce spectacle, de préférence au premier rang -tant qu'à faire hein-.

Le jour et la nuit en effet. On était passé de la distance et l'évitement à la ventouse et l'emprisonnement physique. Et clairement, le fait qu'ils soient en public, dans la cour du bâtiment est le cadet de ses préoccupations pour le moment à notre moustachu. Lui, il n'a qu'une chose en tête et ça tient en un mot: Santiago ! -Oh c'est beau, ça rime- Vingt ans à ne rien pouvoir faire alors maintenant qu'il peut, c'est all hands on deck comme on dit et il regrette presque de n'en avoir que deux parce qu'il se servirait bien d'une paire en plus là tout de suite. C'était tellement irréel de pouvoir enfin faire à l'autre tout ce dont il avait rêvé tant de fois -et certaines fois de façon très vive d'ailleurs...- Pourtant il sentait bien que c'était réel, parce qu'il ne pouvait pas imaginer cette chaleur qu'il sentait sous ses doigts et contre sa peau alors qu'il restait glué aux lèvres de l'autre latin. Et c'est le sentiment le plus merveilleux et intense qui soit au monde que de vivre ça enfin après tant d'années. Il donnerait sans hésitation son âme au diable pour que ça ne s'arrête jamais  et clairement, impossible de lâcher l'autre maintenant ou de lui demander de se calmer. On arrête pas un ouragan quand il est lancé à pleine puissance, ça serait suicidaire.

D'ailleurs, il aurait peut-être du être plus délicat pour éviter à Tiago de se taper des bleus mais comme dit, son cerveau ne répond plus, c'est l'instinct qui a pris le contrôle et c'est primal en lui, il doit laisser sortir toute cette frustration. Puis c'est pas comme si ça avait l'air de déranger le professeur d'Histoire Antique de ce qu'il peut en sentir. Parce qu'il lui rend la pareille à sa façon mais clairement, pas de signe de sa part d'une quelconque tentative de fuite et il s'en réjouit, sans pour autant arrêter de se coller à lui comme du velcro. Surtout que sa main qui se balade sur son crâne de la sorte, ça a un effet direct très réel lui aussi sur son entrejambe. Deux ado en rut, vous dites ? Complétement. C'est muy caliente comme étreinte, et ce en dépit de la fraîcheur de l'air à cause de la pluie. D'ailleurs, il ne la sent même plus à ce stade celle-là. Ses sens sont bien trop surchargés par toutes les sensations délicieusement charnelles que son corps éprouve pour le moment pour avoir encore conscience du monde qui l'entoure. Et qui l'en blâmerait.

Mais ils n'en restent pas moins humain tous les deux, et faut bien qu'ils reprennent leur souffle s'ils veulent pas faire un malaise -au pire moment possible du coup-. Il recule donc doucement quand Santiago le lui intime avec sa main, se léchant les lèvres par réflexe et le fixe un brin anxieux quand même. Est-ce qu'il allait le rembarrer ? Oui, il y a un instant le doute dans son esprit mais pourtant tous les signes sont là pour dire le contraire mais là encore, y a un court-circuit entre son cœur et son cerveau. Le temps lui semble s'allonger beaucoup trop jusqu'à ce que l'autre latin reprenne la parole et le ramène deux secondes à la réalité très concrète de leur position actuelle. Lui arrachant un petit grognement de frustration au passage. C'est qu'il était bien parti lui, mais il doit écouter la voix de la sagesse et il le sait. Ça serait vraiment con de se faire griller comme ça et sans compter ce que ça engendrerait comme problèmes à la fac. Autant s'éviter ça, même si mettre sur pause leur petit intermède s'annonçait compliqué vu leurs état à chacun. « Vamos a mi casa. »Vu le ton sur lequel il dit ça, c'est clairement pas une proposition mais bel et bien un ordre.

Tant bien que mal, ils parviennent à se calmer un peu, assez en tout cas pour ne pas se faire repérer direct en revenant dans la salle où se tient la soirée, se dirigeant chacun à son tour vers les vestiaires pour récupérer leurs vestes -bah oui, ensemble ça serait trop suspect- et ô miracle, ils arrivent même à retrouver un peu de logique, chacun prenant un taxi de son côté pour aller chez lui, histoire d'éviter de passer le trajet à se rouler des pelles devant témoin. Surtout que bon, en principe, ils ne sont pas en état de conduire. Autant s'éviter aussi des problèmes pour rien. Tout aussi surprenant, ils arrivent à se contenir en entrant dans son immeuble -on sait jamais qui peut être là et jouer les voyeurs- et jusqu'à franchir le seuil de sa porte. Mais cette dernière refermée, il ne faut pas plus de deux ou trois secondes avant que Rafa ne reparte à l'assaut et il y a fort à parier que bientôt sa belle chemise finira au sol, tout comme celle encore sur le dos du Guatémaltèque vu comment les hostilités repartent. « T'es trop habillé » lui fait-il remarquer alors qu'il commence à remédier au problème de sa propre initiative, ses mains s'affairant sur les premiers boutons de sa chemise alors qu'il le guide en reculant jusqu'à sa chambre, tout en continuant de l'embrasser comme si sa vie en dépendait. Toujours impressionnant ce qu'on arrive à faire sans s'en apercevoir quand on laisse l'adrénaline prendre le dessus...
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyMer 28 Sep - 2:22



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

L’un des paradoxes de l’existence tiendrait-il en l’énoncé suivant : respirer ou continuer d’embrasser este encantador bastardo ? En tout cas, il y’en a un qui a dû y mettre toute sa conviction sur l’idée que respirer était vital, afin de repousser légèrement la glue collé à lui ; scellé à ses lèvres comme s’il était une bombonne d’oxygène. En soi, c’est plus que plaisant – il suffit de regarder l’état dans lequel il est -, mais potentiellement mortel pour chacun d’eux. Ou menant à de grave lésion cérébrale, si le manque du précieux O2 ne les tue pas, mais que la durée de désoxygénation est trop long. Alors, ils sont déjà pas bien malin de base – enfin ça dépend pour quoi -, mais si en plus, ils en arrivent à ce genre d’extrémité, ça risque pas de s’arranger ! Et puis, s’ils mourraient là, on explique ça comment aux familles ? Parce que clairement, il n’y a aucune véritable trace de lutte et pas assez de sang pour conclure à un règlement de compte en règle. Soit.

Santiago est tout aussi frustré que Rafael, lorsqu’il doit jouer l’adulte mature, sage – le bon père de famille…- et ramener tout le monde à la raison, alors qu’il a littéralement les idées, les pulsions d’une personne qui a régressé en âge mental. Mais déjà que la situation sera analysé prochainement comme la pire merde dans laquelle il a pu se mettre ce serait peut-être bien qu’il n’aggrave pas cela, en ayant en prime des problèmes avec le doyen. En plus, je vous raconte pas, s’ils se font viré pour exhibitionnisme à caractère plus que sexuel, allez-y pour retrouver du boulot après ça. Il aurait pu, sans aucun doute redescendre pour de bon et reprendre ses esprits, mais malgré tout, l’alcool avait anesthésié sa raison et le désir actuel, lui avait foutu le coup de grâce, on va pas se mentir. Donc, il acquiesce bien gentiment à l’ordre de l’autre latin en feu, le laissant partir en premier. Du coup, il en profite pour souffler un grand coup, en s’infligeant une remontrance morale qui doit donner : ‘mais sérieusement, pourquoi t’as attendu si longtemps, espèce de con…’ Pas franchement, celle qu’il aurait dû avoir après ce genre d’embrassade passionnée, au point qu’il en avait mal partout. Ay, al día siguiente.

Il ne préfère pas réfléchir, ou rappelez son cerveau de vacances, il admettra facilement, qu’il a suivi une sorte d’instinct primaire, tout en ayant une certaine logique, lors du dérouler du chemin jusque chez Rafael. Comprenant la récupération de ses affaires, l’alibi auprès de Sonia afin que quelqu’un confirme bien qu’il était éméché – mais pas saoule -, et donc qu’il avait quitté la soirée tôt, pour aller dormir chez un ami. Sans précisé l’ami bien sûr, ni même l’effet qu’à l’ami en question sur sa personne. Dans le taxi, il a le bon réflexe, qui sans doute sauvera ses tympans demain, d’envoyer un message à sa femme pour lui dire la même chose : ‘ Suis pas en état. Vais dormir chez un ami près de l’unif. À demain.’ Point d’effusion amoureuse ? Oh ça ne la surprendrait pas et en plus, ça garantissait qu’elle croit réellement qu’il était mort saoule. Comme quoi, c’était peut-être une façon de se dire que malgré tout, ce qui allait advenir, il le voulait. Même s’il risquait de clamer qu’en pleine possession de ses moyens, il l’aurait pas fait ! Menteur… c’est pas bien de se mentir à soi-même, Santiago.

Lui non plus, pour le coup, n’a aucune foutue idée, de comment ils ont tenu entre le hall d’entrée et l’arrivée dans l’appartement. Peut-être parce qu’il oscillait encore entre ‘je rêve’ et ‘c’est la réalité’. Toujours est-il que la dite réalité le rattrape rapidement et d’une manière pour le moins aussi directe, qu’attractive. C’est à peine s’il a le temps de se débarrasser de sa veste, qu’il se fait choper de nouveau par le Chilien, et qu’il s’y agrippe de nouveau, comme si sa vie en dépendait. Agression, monsieur ! Enfin, la victime dans ce cas-ci est amplement consentante, donc ranger les appels aux flics. Et il se fait embarquer, il ne sait pas où, même s’il s’en doute clairement. Du coup, ça chauffe un tour de plus, sans parler que l’autre latin lui sort la plus noble phrase dans ce genre de moment, tout en essayant de lui enlever sa chemise, qui du coup aurait bien besoin de sécher. D’ailleurs, quelle idée de mettre des chemises! Y’a trop de boutons ! Surtout quand vous avez deux hommes emportés par leur désir, qui devient limite une urgence vitale. Même si Tiago attaque celle de Rafael par en bas et l’autre par au-dessus, ça ne va quand même pas assez vite. Malgré tout cela, ses doigts sont maladroit, empressé de toucher enfin la peau d’Ortega, mais ce n’est pas vraiment lui, qui provoque l’accident. Mais la caisse en carton. Bon et le fait qu’ils regardaient clairement pas devant eux. Santiago se prend largement les pieds dedans, et ses mains s’agrippent à la chemise, qui cède lamentablement à son assaut final. Adieu petite chemise, on t’aimait bien, ou pas… Et il en est même pas désolé, même si pour le coup, il est un peu choqué de son geste. « Je t’en achèterais une autre… » Est tout ce qu’il trouve à dire, avant de se débarasser de la sienne et de se coller serrer à Rafael, en l’embrassant avec le feu divin dans les entrailles, les mains plus brûlantes de la braise, alors qu’elle peuvent enfin touché la peau délicate de son torse. Santa Maria, gracias !


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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyMer 28 Sep - 4:08


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Fichus poumons ! C'est presque la réflexion qu'il se fait quand en effet, faut bien qu'ils arrêtent deux secondes de s'embrasser s'ils ne veulent pas tomber dans les pommes ou pire. Remarquez, lui aurait considéré ça comme une belle mort mais oui, comment on aurait pu expliquer leur trépas ensuite, ça ça aurait été une sacré affaire. Alors même si c'est un mal pour un bien, qu'il sait que l'autre a raison, il ne peut s'empêcher de montrer un peu sa frustration. Le comportement d'un ado contrarié quand on lui interdit quelque chose clairement, mais avec tout ça, ils en sont revenus à cet âge mental là tous les deux. Enfin au moins le temps qu'ils se galochent sous la pluie pendant dieu sait combien de temps. Parce que là de toute évidence, il a perdu la notion du temps et de tout le reste en fait parce que lancé comme il était, si Tiago n'avait pas mis le holà, c'est certain qu'on les auraient embarqués pour exhibitionnisme. Que voulez-vous, une fois lâché, il ne faisait jamais les choses à moitié le Chilien.

Après un bref moment de doute où il se demande si il ne va pas quand même changer d'avis malgré tout ce qui vient de se passer, il comprend qu'il peut faire taire cette petite voix en lui qui disait que tout ça était trop beau pour être vrai. Pour le moment en tout cas, elle reviendra peut-être lui botter le cul par la suite. La solution qui s'imposait alors pour régler leur problème c'était de s'éclipser de la fac et d'aller ailleurs. Et là pas vraiment d'autre choix que d'aller chez lui -bah oui, l'habituelle question du  'chez toi ou chez moi?' ne pouvait décemment pas être posée ici vu que la chère et tendre épouse de l'autre prof était là-bas à cet instant très précis-. Oh, il aurait été tout à fait capable de l'emmener dans une salle vide ou dans l'un de leurs deux bureaux, il avait fait ça dans de pires conditions après tout, mais allez savoir, il voulait quand même que leur première fois ensemble se fasse dans un minimum de confort. Ça serait donc chez lui, et ça leur donnerait suffisamment de temps aussi de redescendre dans les tours. Pas une mince affaire pour sa part que de se calmer après un tel échange mais fallait bien parvenir à se barrer de la soirée sans éveiller les soupçons dès qu'ils franchiraient la porte. D'ailleurs, il s'étonne que personne ne dise rien quand il débarque, complétement trempé et se dirige direct vers les vestiaires. L'avantage d'une soirée pareille sûrement, trop de monde au même endroit, tous occupés à faire autre chose ou à s'éclater en profitant de l'alcool et de la nourriture gratuite.

Lui n'a fort heureusement pas besoin d'un alibi contrairement au Guatémaltèque. Pas de comptes à rendre à qui que ce soit sur ses allées et venues, un détail de la vie d'éternel célibataire qu'il appréciait pas mal, faut bien dire. Sa veste enfilée, camouflant sa chemise aux yeux des autres alors qu'il avance vers la sortie, il s'assure que l'autre n'est pas loin derrière mais assez pour qu'on ne pense pas qu'ils partent ensemble, puis il monte dans un taxi, direction son appartement. Heureusement pour lui, le chauffeur ne semble pas du tout se préoccuper de sa personne une fois l'adresse lâchée parce que le Chilien se met à marmonner en espagnol, comme s'il se tapait l'une des crises de paniques dont à le secret notre cher Tiago. Et ouais, s'il affiche toujours un air -trop- sûr de lui et qu'il joue les cons avec aisance, là on parle de ce dont il a toujours espéré et rêvé pendant près de vingt ans qui se réalisait enfin. C'était quelque chose d'énorme, et encore, le mot ne traduisait pas l'énormité de tout ça pour lui. De quoi vous mettre dans un drôle d'état, surtout qu'il se demande s'il peut réellement faire ce qu'ils s'apprêtent à faire. Car oui, faut pas croire, il a des scrupules le bougre. Il a peut-être multiplié les conquêtes mais il n'a jamais été assez stupide pour s’empêtrer dans une histoire d'adultère, avec un homme ou une femme d'ailleurs. Mais là, forcément... C'est différent. On parle de Santiago Madrigal. L'objet de ses fantasmes d'adolescent et le seul type qui peut lui faire un tel effet rien qu'en étant dans la même pièce que lui. Puis ce cher Oscar a peut-être raison dans le fond, en disant que le meilleur moyen de résister à la tentation c'était d'y céder...

Bref, arrivé à destination, la tentation attend quand même encore un peu avant de pouvoir être assouvie, mais pas bien longtemps non plus. C'était bien beau d'être sages parce qu'on pouvait les voir, mais là, enfin seuls et sans surveillance, autant vous dire que le Chilien ne perd pas de temps à reprendre où ils s'en étaient arrêtés. Ils en ont déjà assez perdu de temps comme ça faut dire. Deux décennies pour être précise. Tu parles d'un foutu gâchis... Alors oui, il se fait une mission de veiller à ne plus en perdre et sa veste à lui tombe au sol d'un mouvement des épaules sec alors qu'il l'embrasse à nouveau, la fièvre au corps -espérons que c'était pas les premiers signes d'un bon rhume-. Et le constat qu'il fait est sans appel. Le Guatémaltèque est bien trop couvert à son goût et ce problème doit être solutionné au plus vite. Avis partagé par l'autre latin puisqu'il s'occupe aussi de lui retirer la sienne. Et s'ils avaient été dans un appartement normal, peut-être que cette pauvre n'aurait pas connu un tel sort funeste. Mais oui, il y a encore pas mal de boîtes en carton un peu partout et vu le peu d'attention qu'ils accordaient à leurs pieds pour le moment, arriva ce qui devait arriver. RIP la chemise. Ton sacrifice pour la bonne cause ne sera jamais oublié.

Un léger rire s'échappe alors de ses lèvres -qui ont réussies à se décoller plus de deux secondes de celles de Tiago, je tiens à le faire remarquer- quand il voit la tête qu'il fait. Clairement, pas une once de regret sur son visage concernant sa chemise et ça l'amuse beaucoup. Bon sang ce qu'il pouvait être adorable dans ces moments là, son petit cœur en reprenait un petit coup, juste pour confirmer une fois de plus pourquoi il n'avait jamais réussi à l'oublier. « Me importa un bledo esa camisa, lo único que me importa eres tú » a-t-il tout juste le temps de glisser avant qu'ils ne reprennent leur séance intensive de bouche-à-bouche, sa chemise rejoignant l'autre au sol sans plus attendre. Oh il a chaud, comment pourrait-il en être autrement mais pourtant, sa peau se couvre de chair de poule quand la main de l'autre latin trouve enfin son chemin sur son torse. Et il signe son arrêt de mort. Après avoir senti ça, non, plus question de s'en passer un jour de plus. Au diable ses scrupules et tout le reste. Cette réalisation a pour résultat très concret de pousser sa main sur le bord du jeans du meilleur ami de sa sœur, dont elle suit le contour sur quelques centimètres avant de descendre sur son fessier pour s'y ancrer avec force. Avait-on idée d'avoir de telles fesses aussi, franchement. Et si déjà c'est grisant de pouvoir faire ça de la sorte, il ne doutait pas que c'était encore mieux sans avoir le tissu qui faisait obstacle alors évidemment, de son autre main il s'attèle à s'occuper de sa ceinture. Qui disait que les hommes ne pouvaient pas faire plusieurs choses en même temps...
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyJeu 29 Sep - 3:43



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

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Dans les bonnes comédies romantiques, - même souvent les mauvaises-, il y aurait sans doute eu cette scène mémorable, où l’invité aux festivités aurait eu le temps de regarder autour de lui, et prononcer ces mots avec un air débile sur le visage : ‘C’est sympa chez toi.’ Là, on ne joue pas dans le même registre, c’est certain. Les clichés, c'est bien, mais d’abord, il ne faut pas en abusé et puis, vu le diable qu’ils avaient au corps tous les deux, ce n'était pas tout à fait le mood du moment. Voir absolument pas ! Il y avait déjà une victoire par KO au palmarès de Santiago Madrigal, et c’est la pauvre chemise -mais non moins splendide lorsqu’elle était sur Rafael -, qui venait d’en faire les frais. La faute n’étant quand même pas que de son fait. Oui, c’est lui qui était en train de la détacher, avec trop d’empressement et une certaine forme de maladresse. Pour sa défense, elle était bien trop près du corps du Chilien et trempée, ce qui ne rendait pas la tâche aisée. Ensuite, il y avait eu la caisse en carton. A-t-on idée de laissé trainer ce genre d’objet inanimé, mais non moins sournois, sur le chemin qui mène à une chambre ? Non. C’était limite heureux, que ce soit la chemise qui soit au sol en pièce et pas Tiago non ? Après, il parierait, vu leur état conjoint, que Rafael l’aurait très vite rejoint à terre. Parlons-en, de la responsabilité d’Ortega dans la mise à mort, sans scrupules de cette chemise… S’il n’était pas littéralement en train de le faire se transformer en volcan, ce ne serait peut-être pas arrivé. Enfin, le résultat est le même et jamais, ô grand jamais, Santiago ne viendrait à regretter le sort de ce misérable amas de tissus.

Aurait-il pu croire que quelques mots, dans leur langue maternelle, aurait-pu être aussi électrocutant ? Cette langue, il la parle tous les jours ; l’entend chaque seconde dans son esprit. Mais sortit de la bouche d’Ortega, c’est totalement autre chose. Dire que moins d’une demi-heure plutôt, ils se jetaient des injures avec elle, et là, elle lui provoque de violente vague de désir. Le Guatémaltèque pourrait faire une véritable carrière désormais, à devenir un véritable koala avec le Chilien. Tant de temps à rattraper en même temps, il y a quelque chose dans votre cerveau qui allume un gyrophare hurlant, pour vous le signaler et qu’il est temps d’y remédier. Précisément ce qu’il fait à cet instant. Brûlant, mais non moins frissonnant. Trop d’émotions contradictoires et pourtant pas l’ombre de panique pour autant. Pour quelqu’un qui gère mal le stress, il était cette fois très calme de ce côté-là. Ou alors, c’est que de toute façon, comme il avait dépassé le stade de toutes les émotions, les neurones ne faisaient plus d’autres connexions que : ‘Rafael’. Rafael et ses lèvres qui le privent encore de sa respiration, comme il s’applique à faire de même ; Rafael et ses mains qui descendent sur ses fesses, en lui arrachant le plus grand frisson de son existence. Comment d’ailleurs est-ce Dieu possible d’encore frissonner davantage à ce stade ? Le corps humain et ses mystères, qui repousse les limites de la logique et surtout de la bien séance. Et cette main qui s’applique à le libérer de cette ceinture, qui serre beaucoup trop, comme si elle aussi s’appliquait à l’étouffer pour de bon. Santa Madre, ¿morirá?

Respirer, c’est la clé. Il se détache légèrement de la bouche de Rafael, passant lentement sa langue sur les lèvres du frère de sa meilleure amie, tout en inspirant cet air si précieux à leur survie. Mais ce n’est plus à cette partie de sa personne, qu’il décide de s’attaquer. Oh non. Il y en a des zones du corps du sociologue, qu’il a envie de torturer. Alors que ses mains se baladent sur son torse, jusqu’à la ceinture où il les laisse un peu trainer, avant de les faire agir – en même temps quatre mains dans la même zone, avec deux hommes collés serrer, ça va devenir compliqué-, sa bouche dévie sur la joue du latin, jusqu’à la base de l’oreille. La ceinture cède assez aisément – plus doué avec les pantalons, que les chemises, Tiago…-, ses lèvres et sa langue atteignent le cou de l’autre homme, tandis que ses mains descendent clairement explorer l’anatomie basse, mais en restant sagement au-dessus du sous-vêtement. Un peu de teasing quand même, on n'est pas des sauvages. En revanche, prenez ça pour une vengeance personnelle, ou un trop-plein d’émotion, mais lorsque le Chilien va se regarder dans la glace demain, il risque d’avoir une surprise. Marque d’affection ou de propriété ? Pourquoi pas les deux ? On le sait maintenant, qu’il est jaloux et possessif avec Rafael. Et puis, le Chilien l’a bien griffé, lui !

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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyJeu 29 Sep - 13:01


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Oh là non, l'ambiance n'était clairement pas à ce genre de scène tout à fait mignonne mais complétement superflue ici. On nageait plus dans une scène de Fifty Shades là -pour le côté érotique de la chose, pas pour le reste on s'entend bien-. Parce qu'on entre direct dans le vif du sujet une fois la porte fermée derrière eux. Faut bien rappeler, d'une, que ça fait plus de vingt ans qu'ils attendaient ça l'un comme l'autre, et de deux, ils ont du se stopper en plein élan, c'était donc normal qu'ils repartent à présent de plus bel. Quitte à sacrifier au passage une pauvre chemise qui dans le fond l'avait bien cherché. Non, c'est faux mais pour sa défense à lui, il n'avait toujours pas eu le temps -et la motivation surtout- de défaire tous ses cartons. Clairement, mieux valait pour eux que ce soit le vêtement qui paye les frais de ce petit accident de parcours, même si personnellement, tout semblant d'ébriété s'est évaporé de son corps à ce stade, le désir ayant largement pris le dessus à présent. Rien de tel qu'un bon rush d’adrénaline et une large dose de testostérone dans l'organisme pour vous faire dégriser.

Puis pour être honnête et comme il le précise à l'autre latin quand il promet de lui en racheter une neuve, il s'en fout de cette chemise, ou de celle qui est encore sur le dos du Guatémaltèque, enfin pour quelques secondes encore. Son attention est dirigée sur une seule chose: lui. Et là ça lui vient en espagnol. C'est sa langue maternelle après tout, mais là bizarrement, ça a aussi un côté beaucoup plus intime et intense. Petit paradoxe de cette très belle langue d'ailleurs, puisqu'on avait retrouvé la même intensité un peu plus tôt pour dire carrément le contraire. Avec ces deux là, on en était plus à un près non ? Et leurs corps en éprouvent un beau aussi, à la fois complétement brûlants du désir qui se consume en eux et la réaction épidermique que provoque chaque toucher et caresse de la main de l'autre. Et niveau toucher, Ortega se fait plaisir maintenant qu'il n'a plus à se retenir. Première "victime", les fesses du Guatémaltèque. Osez dire que vous n'en auriez pas fait de même direct avec un cul pareil ? Non, sérieusement c'était un appel à l'obscénité puis surtout moulé dans un jeans pareil... Tiens, d'ailleurs maintenant que la chemise avait viré, ce dernier devenait tout aussi encombrant que la première et il comptait bien s'en débarrasser à son tour. C'est un peu brouillon, trop de mains dans la même zone pour le moment, mais ça n'est pas ça qui allait les arrêter.

Enfin son cerveau s'arrête et son cœur aussi quand Tiago passe sa langue sur ses lèvres. S'il avait été cardiaque, vous pouviez être sûr que ça lui aurait coller une crise direct. Cette seconde d'absence permet à l'autre de se diriger vers une autre zone d'attaque et il se laisse faire avec la plus grande des joies. Il penche même légèrement la tête sur le côté pour lui laisser plus d'accès et retient un gémissement quand sa main s'aventure plus bas, inspirant un grand coup tout en se mordant la lèvre, ses ongles s'enfonçant par réflexe sur la peau de son postérieur. La sensation est... inqualifiable. Tout simplement. Pas de mots pour dire ce qu'il ressent et ce que son corps absorbe comme décharges. Largement de quoi devenir accro et très vite... Comme s'il allait s'en plaindre ! « ¿Marca su territorio? » lâche-t-il, sourire au coin des lèvres alors qu'il glisse sa main sous le bout de tissu qui recouvre encore pour le moment le fessier de l'autre professeur. Lui il n'a clairement rien contre le fait qu'il le fasse. Il sera même plutôt fier d'arborer ça devant tout le monde, presque à faire le paon avec. Surtout qu'il s'amuse d'avance du fait que Tiago allait devoir le voir se trimbaler avec à la fac sans pouvoir dire un seul mot sur le vrai responsable de la provenance de ce beau suçon qu'il s'évertue à lui coller à l'instant présent. Qu'il le marque autant qu'il voudrait, de toute façon il était déjà sien sans ça. Il l'avait toujours été en vérité, sans qu'il n'ose jamais le lui avouer.
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyVen 30 Sep - 14:06



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

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Oh laissez-moi vous dire, que dans les veines de Santiago, il y a désormais plus d’adrénaline et d’hormones, que de résidu d’alcool. Pas certains d’ailleurs, qu’il y ait encore des érythrocytes qui soit charger d’autre chose que de ça, et d’oxygène. Quand-même, gardons la base, sinon ce ne serait pas très compatible avec la vie. Ce qui serait quand même vachement ballot, n’est-il pas. Pour l’instant, mise à part des douleurs dans les dos à cause du mur de la fac, et de potentielles courbatures demain matin, Tiago devrait s’en sortir honorablement, en vie et en bonne santé. En revanche, l’état mental au réveil risque d’être un chouilla plus compliqué. Oui, car vu le dégrisement total de son organisme, jamais il ne va pouvoir se voiler la face en disant : ‘j’étais bourré’. Ah non, il est pleinement conscient de ce qu’il fait, juste qu’il a envoyé chier sa raison et sa logique. Il ne répond plus qu’à son plus pur instinct primaire, à ses désirs refoulés de vingt ans et à l’obscénité ambulante qu’est devenu Rafael, surtout depuis qu’il n'a plus sa chemise. Déjà avec, c’était difficile qu’il ne reluque pas, mais sans, comment voulez-vous qu’il résiste à le toucher ? Impossible. Et il en profite aussi honteusement que l’autre.

Chemises au sol, pantalons ouverts et en passent de glisser vers les mêmes abîmes. Les mains possessives d’Ortega sur ses fesses sont un réel encouragement à toujours vouloir plus. N’en déplaise donc, à ce magnifique suçon dans le cou du Chilien. À ses mots, il esquisse un sourire, que l’autre ne peut pas voir, fière de son coup et absolument espiègle. Le genre de sourire qui dit ‘et tu n’as encore rien vu.’ Bon en revanche, il ne faudrait pas que lui soit trop marqué physiquement par ce soir, sinon devant la cour d’assise judiciaire conjugal, ça allait être difficile de se défendre. « Para mantener a un estudiante en particular lejos de ti.» Même s’il se doute, que Rafael n’en a vraiment que faire de ce petit insolent, mais il est rancunier, je vous l’ai déjà dit. Et à ses mots, il glisse sa langue contre la base du cou du sociologue, en laissant lui échapper un soupir d’une aise absolue, malgré le griffage en règle de son magnifique postérieur. On n’est peut-être pas dans Fifty Shades pour tout, mais il y a des actes comme ça qui sont d’une lubricité incroyable, et qui mènent à une forme de violence relative. Très relative.

Lorsqu’il repère enfin que la destination finale est proche, Santiago pousse littéralement Rafael sur le lit. Dans la demi-seconde, c'en est fini de son pantalon, de ses chaussures, mais il ne lui fait pas le plaisir de se déshabiller complètement pour la cause. Il s’est barré vingt ans ? Il va attendre encore un peu, l’enfant. En attendant, il se pose à califourchon sur sa pauvre victime consentante, une main de chaque côté de son visage et son regard brûlant dans le sien. « Dime que nunca más me dejarás... » Et oui, ça sort un peu de ses entrailles à ce moment-là. Autant l’expression d’une crainte profondément ancrée dans ses chairs, qu’une pseudo déclaration d’amour. Un besoin viscéral d’être rassuré, que malgré tout ça, ce n’est pas un rêve et surtout qu’il ne va pas faire la plus grosse connerie de sa vie pour rien. Eh oui, quelque part, il a vraiment besoin d’être rassuré, car contrairement au Chilien actuellement sous lui, il n’a jamais connu la chair avec un homme. Alors, même s'il est très excité, fou de désir, il y a quand même une partie du cerveau, qui se souvient des détails.


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Dernière édition par Santiago Madrigal le Sam 1 Oct - 4:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptyVen 30 Sep - 16:37


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Il aurait fallu encore une demi-douzaine de verres pour qu'il puisse dire qu'il aurait été saoul et on en était pas arrivé là ce soir. C'est qu'à force, entre le vin et les différents alcools qu'il avait pu ingurgiter pendant ses voyages, son seuil de tolérance à l'alcool lui était plus haut que celui de l'autre latin. Mine de, pour une grande partie de tribus et peuples, pas mal de rituels de passage importants passaient par la consommation d'alcool et forcément, s'il voulait se faire accepter, fallait bien qu'il s'y mette aussi. Il en aurait de belles à raconter sur le sujet d'ailleurs, mais ça serait pour une prochaine fois si vous voulez bien, parce que là clairement, c'est ni l'endroit et certainement pas le moment. Non, là sa priorité #1 c'est de désaper le Guatémaltèque aussi vite que possible. Et faut pas croire, lui il pense déjà au lendemain, espérant simplement que lorsque le moment arrivera, Santiago ne prendra pas la fuite en lui disant que tout ça avait été une erreur et qu'il ne devrait jamais en parler et l'oublier. no se puede hacer, 20 ans et des milliers de kilomètres n'avait pas pu en venir à bout alors après une telle nuit, c'était mission impossible, littéralement.

On avançait bien dans l'effeuillage de vêtements à présent et chacun s'en donnait à cœur joie à laisser mains et lèvres allaient là où bon leurs semblait. Et visiblement celles du professeur d'Histoire Antique venaient de trouver un spot qui leurs convenaient bien puisqu'il se chargeait de lui coller un suçon, vu l'acharnement à attaquer cette zone là en particulier. Ce qui évidemment l'amuse beaucoup et il ne peut s'empêcher de lui demander ce qu'il fait et la réponse le fait rire encore plus. Mais c'est qu'il est vraiment jaloux. Il aime ça, mais il n'ira pas lui dire. Pas maintenant en tout cas, on sait jamais, il peut en jouer encore un peu d'ici là. « Ya te lo he dicho, no es mi tipo en absoluto. No tienes nada que temer. » Oh ça rien à craindre du tout même. Encore moins maintenant qu'il est là, dans son appartement à moitié à poil et qu'il peut enfin faire tout ce qu'il veut faire avec lui. Comme par exemple oui, molester le fessier du pauvre homme mais il n'a pas l'air de s'en plaindre alors il continue et grogne carrément quand la langue de l'autre décide de se balader contre sa peau quand elle a fini d'accomplir son marquage au fer rouge. Puis si vous pensiez que là on versait déjà dans le chaud, attendez la suite parce que clairement, là, ils ne faisaient que commencer, et Fifty ferait presque office de version édulcorée à côté.

Ils arrivent mine de à destination -et personne n'est tombé sur un carton au passage, on les applaudit- et Rafa se laisse faire quand l'autre homme le pousse sur son lit. Heureusement que c'était un des premiers trucs qu'il avait installé dans l'appart, sinon ça aurait été moins facile dans le canapé. Il l'observe se dévêtir avec tant d'envie qu'heureusement pour Santiago, son regard ne peut pas le brûler parce que sinon le résultat ne serait pas beau à voir. Contrairement à ce qu'il avait à cet instant très précis sous les yeux. Maldita, avait-on idée d'être fichu pareil, franchement ? Ses mains remontent le long de ses côtes lorsqu'il vient s'installer sur lui et caresse son dos pendant qu'il soutient son regard sans ciller. Il pourrait se noyer dans ce regard là d'ailleurs... On l'avait déjà regardé avec envie et désir, mais là, c'est 100x plus fort. Et ce que dit alors Tiago le prend de court. Lui qui se disait qu'il y avait peut-être une chance pour qu'il se ravise après tout ça, faut bien dire que ça le surprend, mais fort heureusement, dans le bon sens. Le coin de ses lèvres remonte alors légèrement vers le haut dans un sourire aux lèvres qui est rempli d'amour et l'une de ses mains se pose doucement sur sa joue, caressant sa pommette de son pouce alors qu'il le fixe avec attention. « Te lo juro. Mientras me tengas, seré tuya. Para siempre. » Oh il n'a jamais prononcé quelque chose avec autant de vérité de sa vie. Il se redresse alors un peu et vient l'embrasser doucement pour appuyer sa déclaration et on sent dans ce baiser qu'il ne ment pas. C'est doux et bien plus sage que ce qu'ils ont pu échanger jusque là comme baisers, mais le message est on ne peut plus limpide pourtant. A voir si cette fois-ci il serait assez direct pour que l'autre comprenne ce qu'il tentait de lui dire sans le moindre mot.
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. EmptySam 1 Oct - 5:57



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

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Oui, c’est encore terriblement cliché, ce moment de lucidité avant le plongeon finale. Et en même temps, peut-on seulement lui en vouloir ? Il sait ce qui va se passer, - il le veut même, entendons-nous bien, il va pas faire marche arrière - et qu’après, il n’y aura plus de retour en arrière possible. Si tout semble si simple pour l’instant, les complications viendront après et d’une bien violente façon. Est-ce qu’il va regretter ? Il n’en sait rien. Actuellement, il ne veut pas savoir et il s’en fou complètement. Parce que si sa physionomie à lui semble mettre le Chilien dans un état de braise, l’inverse est également vrai. Et le pire dans tout cela, c’est qu’ils n’y sont pour rien. Si Rafael veut un responsable pour le fait qu’il soit si agréable à regarder, qu’il s’en prenne donc à Carmen Madrigal. Lui ira déposé plainte contre Dolores Ortega, d’avoir foutu à son fils un corps divin et un regard à damné les Saints et toutes les âmes du paradis. Mais voilà, ça sort d’un coup, comme quand on arrache un pansement sur une plaie, histoire sans doute que ça ne fasse mal qu’une fois. Et puis, l’autre latin s’est barré vingt ans, il y a toujours une pile de carton dans l’appartement – donc sa cheville va se souvenir -, il a de quoi un peu flipper. Vous flipperiez pas vous ? Ah.

Cet instant s’évapore aussi vite qu’il est venu, lorsqu’Ortega lui répond enfin. Et même si certains diraient qu’il pouvait avoir dit ça comme ça, Tiago ne serait pas d’accord. Parce que ses mots, il les sent percuter son âme pour y rentrer et s’y loger ; il les goûte lorsque Rafael l’embrasse avec cette douceur tellement caractéristique et d’une pure simplicité, qui veut simplement tout dire. Et ça lui colle le frisson de sa vie, que le contact des doigts de son désormais ‘amant’ sur sa joue ne fait qu’augmenter. Un coup à faire faire une crise cardiaque, même à un sportif de haut niveau, en parfaite santé et avec une hygiène de vie irréprochable. C’est comme ça qu’on passe du feu primal, au feu divin dans les entrailles, qui vous colle des papillons qui s’agitent dans tous les sens prisonniers de cet organisme, où ils ne devraient pas être. Et il fond à tout cela, comme la cire d’une bouge. Il répond à ce baiser avec la même douceur sincère, passant sans doute un message plus similaire à Rafael, alors qu’il se love complètement contre son corps, avec cette envie qu’on les amant de se fondre dans l’autre, jusqu’à ce que le reste s’en suive – voir la mort dans certaines histoire tragique-.

Et il l’embrasse ainsi, jusqu’à ce que l’oxygène lui manque, que le désir brûlant des débuts lui reprennent le corps et la raison. Il repart à l’assaut de la mâchoire d’Ortega, avec une précision chirurgicale, jusqu’à descendre sur le haut de son torse, qui si souvent inspirer ses pensées les plus lubriques ces derniers temps. Ca et le commentaire sur cette ô combien fabuleuse moustache. Et finalement remonter pour lui mordiller le lobe de l’oreille et souffler en même temps : «Enséñame a amarte... » Pour le reste, je vous laisse imaginer ce que deux hommes fou de désirs et d’amour, peuvent faire totalement déshabiller dans un lit après ce genre de début. J’en appelle ainsi à votre imagination la plus romantique et primaire.


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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. Empty

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