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 (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.

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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptySam 1 Oct - 7:14


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Si ça l'avait tellement pris de court, c'est justement parce que la partie de lui qui doutait encore s'attendait à ce qu'il lui sorte plutôt qu'il voulait tout arrêter là et que tout ce qui venait de se passer entre eux était une monumentale erreur. Pas à une telle question qui laissait peu de doutes sur le fait qu'il voulait être sûr de ne pas tout risquer si c'était juste un jeu pour lui. Oh ça non, pas question de jeu pour lui, ça ne l'a jamais été d'ailleurs. C'est tout ce qu'il a toujours espéré et désiré. L'avoir lui, simplement lui et pas juste parce que oui, il avait le corps à vous faire damner un curé qui a fait ses vœux. Ça c'était le gros bonus, on va pas se mentir. Non, quand il était tombé amoureux, c'était du gamin nerveux qui s'émerveillait devant un reportage sur la Vallée du Nil comme s'il admirait la plus belle chose au monde. Qui parlait des heures durant de ce qui le passionnait, dégageant une chaleur douce et enivrante qui lui avait pris le corps et le cœur à jamais. Celui qui l'avait parfois fait rire avec ses bourdes lâchées par erreur parce qu'encore une fois ses filtres n'avaient pas remplis leur mission. C'était bien ça l'amour après tout, pas vrai ? Aimer l'autre pour ses bons comme ses mauvais côtés. Puis si on plus on a la chance de pouvoir se rincer l'oeil au passage, bah tant mieux. De ce côté là, c'est vrai que les deux mamà avaient fait du bon boulot...

Sa réponse est instinctive et pleinement sincère. C'est vrai qu'il aurait pu mentir pour avoir ce qu'il voulait, ça lui était déjà arrivé de le faire, faut bien l'admettre. Mais là non. Il ne peut pas mentir pour la simple et bonne raison qu'il ne compte pas repartir, plus maintenant qu'il sait que ses sentiments sont partagés. Il est conscient que ça sera sûrement difficile après ça -comment pourrait-il en être autrement entre Naeemah, les enfants et leurs propres proches- mais le jeu en vaut largement la chandelle. Il pourrait tout à fait envoyer valser tout le reste si ça voulait dire qu'il pourrait passer le reste de sa vie avec le Guatémaltèque. Famille, boulot, réputation, tout. Et il espère bien que ses paroles et ce baiser feront comprendre ça à Santiago. Plus question de fuir, plus jamais.

Surtout que là, alors qu'il répond à son baiser en abolissant la distance entre leurs deux corps, il n'a qu'une envie, stopper le temps pour que cette nuit dure jusqu'à la fin des temps. C'est cliché encore une fois, ça déborde de bons sentiments mais c'est pourtant la réalité. Vingt années de sentiments enfouis, de pulsions réfrénées et d'amour inexprimé qui se libère enfin, forcément ça donne un mélange explosif, qui vous retourne le cerveau et le corps à la fois et qu'on voudrait faire durer éternellement. Surtout quand on se fait caresser et embrasser de la sorte. Rien ne lui avait pourtant filer un frisson pareil que de sentir les lèvres de l'autre sur sa peau tout en la lui brûlant au même moment. Je me répète ici mais quand c'est la personne que vous aimez et désirez depuis toujours, ce genre de contact est bien plus intense qu'on ne peut jamais l'imaginer. Et là, le pauvre il déguste... Tout autant que semble le faire l'autre vous me direz, au sens premier du terme par contre. Le compliment sur sa moustache le fait secouer la tête en riant mais sa voix est bien vite rendue silencieuse quand son pauvre lobe est attaqué par l'autre latin. Achievement unlocked: new kink discovered. Oh ça oui, ça serait une de ses faiblesses à l'avenir ce genre de cannibalisme charnel venant de sa part. Tout comme tout ce qu'il lui dit ensuite, qui lui fait manquer un battement de cœur, vu le ton sur lequel c'est dit.

Évidemment qu'il lui a obéit, en bon garçon bien élevé qu'il était... Puis il se doutait que c'était à lui de prendre les rênes pour cette fois-ci, même si par moments, il l'a largement laissé prendre ses propres initiatives, et je vous laisse moi aussi imaginer ce que vous voudrez sur les implications de ces quelques mots. Bref, une fois leurs corps enfin rassasiés -ou vidés de toute énergie, au choix-, la nuit était venir cueillir les deux amants du jour et arrivait maintenant le moment tant redouté. Le réveil. Au sens littéral du terme. Qu'est-ce qui allait arriver maintenant que le rush été passé ? On allait être vite fixé. Enfin pour le moment, monsieur dormait encore vaguement, affalé dans le lit où l'autre était censé se trouver aussi et c'est ça qui achève de le tirer des bras de Morphée. Il ne sent plus cette chaleur près de lui et il le cherche de la main mais trouve juste l'autre côté de son lit vide. Il ouvre alors un œil, priant tous les saints pour qu'il soit simplement debout ou dans la salle de bains plutôt que parti à la faveur du jour. Et il est rassuré de voir sa silhouette debout plus loin, plantée devant son armoire encore à moitié vide. « ¿Ya se arrepiente de algo? » qu'il demande en rompant le silence de la chambre, se retournant vers lui, s'appuyant sur son coude pour faire reposer sa tête sur sa main.
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Dernière édition par Rafael Ortega le Dim 2 Oct - 10:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptyDim 2 Oct - 6:56



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

Le réveil n’avait effectivement pas été loupé dans tous les sens du terme, en tout cas pour Santiago. D’abord, parce qu’il n’allait pas se mentir, même si son cœur et son corps avaient été comblés de bien des manières, il n’avait plus vingt ans et tout ça pesait dans ses muscles endoloris – délicieusement endoloris, devrais-je dire-. Ensuite, comme il était d’un naturel à assez peu dormir, il s’était éveillé bien avant l’autre latin et par voie conséquente, son cerveau s’était lancé dans l’analyse de la situation avec son empressement habituel. Pour en venir à une seule et même conclusion : ¡Está metido en la puta mierda! Il avait ainsi fixé le plafond durant de longues et interminables minutes, sans parvenir à réellement se dépêtrer entre la raison et les sentiments. Comment il avait pu faire ça, sérieusement ? Il venait de commettre tous les actes qu’il reprochait à son géniteur depuis des années. Il ne valait pas mieux que lui et ça commençait à peser dans son estomac, d’une bien méchante manière. Bon, à la différence du Colombien, il n’avait pas l’intention de faire un abandon de foyer, en se tirant sans rien dire à sa femme et ses gosses. Pour autant, cela ne sauverait pas son âme devant la justice divine de sa mère et de sa femme, le jour où ça se saurait. Oui, parce qu’il n’est pas dupe, ça se saurait. On est toujours attrapé après tout et il ne sait pas mentir… Il a d’ailleurs intérêt à apprendre très vite, si vous voulez mon avis.

Pour autant, est-ce qu’il le regrette ? Alors, qu’il se retrouve sur le ventre, la tête à demi dans l’oreiller, à observer Rafael qui dort encore à côté de lui, ça claque dans son crâne une évidence : Non. Non pas le moins du monde. C’est justement là tout le problème, n’est-ce pas ? Savoir qu’on a merdé en beauté, que l’on devrait se fustiger et se flageller. En être pourtant incapable parce qu’on a la sensation d’enfin être à sa place. Por el santo nombre de Dios... Este es el final. Discret, il pousse un soupir à fendre une âme, parce qu’il est perdu et bien perdu. Son cœur cogne encore trop fort dans sa poitrine, à mesure qu’il réfléchit et que son stress face à la situation augmente. Ses entrailles se serrent douloureusement et il enfouit sa tête dans le coussin, avec une envie viscérale de hurler contre lui-même. C’est à vous faire péter un câble ce genre de situation. Une fois de plus, c’est de sentir l’autre latin qui dort toujours du sommeil du juste et d’entendre sa respiration régulière qui parvient à l’apaiser assez pour qu’il ne fasse plus qu’une seule chose pendant de longues minutes : le regarder dormir, en calquant sa propre respiration sur la sienne.

Les rares fois, où il a dû passer la nuit avec le Chilien – en vacances le plus souvent -, il l’avait déjà regardé comme ça en silence, en se disant que c’était sans doute l’un des moments qu’il préférait avec lui. Le moment où le charmeur de ses dames, le petit con qui bougeait sans arrêt était enfin k.o et montrait un peu son vrai visage. Il ne saurait pas dire de quelle facette d’Ortega, il était tombé amoureux en premier. Son côté protecteur, qu’il voyait quand il prenait la défense de sa sœur – et parfois la sienne par extension-, dévoilant son cœur profond d’artichaut. Ou celle de pitre en série, qui lui arrachait des rires sincères et lui remontait le moral sans le savoir. Son côté charmeur aussi, il faut l’admettre, ça lui avait fait beaucoup d’effet, en plus de le rendre fou. En même temps, vu que c’était à lui qu’on donnait les numéros de téléphone et les mots doux, je vous laisse imaginer. Puis, il y avait ce plaisir coupable, lorsque, adolescent, il volait l’instant de le regarder dormir, en se disant que ce serait tout ce qu’il aurait de lui. S’il avait sû, el bello tonto. Oui, s’il avait su qu’il n’avait eu qu’à tendre la main ce jour-là, et saisir l’instant. Il n’en serait justement pas là !

Alors quoi faire maintenant ? Il n’en sait rien. Dans les mauvaises comédies romantiques, il se serait levé et se serait barré. Dans les bonnes, il serait sans doute resté au lit, allonger sur le ventre comme désormais, la tête dans la paume de sa main, en attendant que son amant se réveille. Ou alors, il se serait quand même levé, aurait renfilé son boxer et une chemise qui ne lui appartenait pas, pour aller préparer le petit déjeuner. Mais on n’est pas dans une comédie romantique, that’s real life bitch. Alors, Santiago pose simplement ses lèvres sur l’épaule de Rafael, se tire du lit tout de même, avant de s’étirer comme un chat après une sieste trop longue. Il est bien courbaturé le Guatémaltèque… Dans le foutoir de vêtement, il retrouve son dessous et l’enfile, toujours sans vraiment savoir ce qu’il va faire, dire… Et il s’échoue devant la garde de robe d’un air circonspect. Bon alors, il en a combien de chemises le Chilien ? Pas vraiment la réaction escomptée, n’est-ce pas ? Mais je vous ai déjà dit que les mathématiques ça le détend et vu que le stress remonte, maintenant qu’il n’est plus à côté de l’autre homme.

Il en est à compter les chemises, lorsque la voix de l’autre prof le cueille avec une certaine brutalité. On en est déjà à cette question ? Belle entrée en matière… Tiago tourne son regard vers Ortega, en se disant que s’il s’écoutait, il lui sauterait de nouveau dessus pour lui prouver que des regrets, il n’en a pas. Mais, il faut croire que la raison et surtout son cerveau sont rentrés de vacances. « Sí. Por esperar más de veinte años. » Puis, il se détourne de la penderie pour faire face à l’autre homme. « Y por romper una pobre camisa. Me gusta mucho el azul marino, no quiero que le pase lo mismo. » Ajoute-t-il avec un sourire en coin des plus espiègle, avant de revenir s’asseoir sur le matelas à côté de Rafael. Revoilà la scène des clichés. Les deux amants, après une nuit passionnée, qui en sont à se partager leurs regrets, leurs remords ou pas. Mais surtout qui se regardent dans le blanc des yeux, avec une phrase qu’on n’ose pas sortir et qui transparait quand même. « Por lo demás, no. No, no me arrepiento. » Et pourtant, il détourne un instant ses yeux bruns sur sa cheville douloureuse à cause du carton, avant de soupirer largement.

« Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? » Dit-il sérieusement en relevant ses yeux sur Ortega, avec l’air de l’homme qui ne sait quand même pas trop où il en est. En même temps, à sa place, vous ne le seriez pas ? D’un côté, il a une vie de famille, avec des enfants qu’il aime plus que tout au monde et une femme. De l’autre, l’homme qu’il a toujours voulu avoir, sans pour autant se l’avouer pendant un très long moment. Derrière, vous avez également les familles latines, plus catholique que le Pape, qui vont certainement faire un infarctus en apprenant tout ça. Et lui, il est pile au milieu. Toutefois, il a deux certitudes. La première, il ne renoncera jamais à ses enfants. La seconde, il ne veut pas perdre à nouveau Rafael.


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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptyDim 2 Oct - 11:00


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

C'est ça le problème quand on cède à ses pulsions, ça a souvent des conséquences et là forcément, vu ce qui venait de ce passer la nuit dernière, difficile d'éviter la claque du retour à la réalité très concrète de la situation conjugale du Guatémaltèque. Ne croyez pas qu'il n'y avait pas pensé. Encore une fois, il n'avait réellement rien à reprocher à l’Égyptienne, si ce n'est de n'avoir en un sens pris sa place. Bon, s'il s'y était ptet mieux pris à l'époque, on en serait pas arrivé là mais c'était pas le cas alors faudrait bien faire avec maintenant. Surtout qu'il savait bien combien Santiago détestait son père pour les avoir abandonner lui et sa mère à l'époque, dans des circonstances similaires. Oui c'était un con, mais certainement pas un mec sans cœur. Il savait aussi que ça allait faire du mal à sa mère, pour plusieurs raisons en plus, mais qu'est-ce qu'il y  pouvait lui ? Son cœur s'était entiché d'une personne et d'une seule de toute sa vie, c'était pas de sa faute si c'était tombé sur le meilleur ami de sa sœur, non ? Mais bon, même avec tous les arguments valables au monde, il savait bien que sa mère lui réserverait la peine maximale. Sans compter de ce qu'on irait raconter quand tout ça se saurait... Ouais, ils n'avaient pas choisi la facilité les deux cocos là, faut bien l'admettre.

Et s'il dormait paisiblement en apparence, ça cogitait sec aussi dans sa cervelle. Qu'est-ce qu'il pouvait faire lui ? Est-ce qu'il était réellement en droit de lui demander de tout plaquer pour rester avec lui ? Avait-il droit de briser un mariage qui durait juste parce qu'enfin ils avaient compris ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre ? Est-ce que l'ancienneté de ces mêmes sentiments pouvait lui donner une sorte de passe-droit sur la relation que Santiago avait bâti en son absence ? Était-il prêt à ce que ses proches lui tournent le dos parce qu'il pouvait enfin avoir ce qu'il avait toujours désiré ? Ouais, de quoi bien vous donner du grain à moudre malgré la fatigue -aussi bonne soit-elle- que le corps ressent après une telle décharge d'adrénaline et d'hormones en pagaille. Puis de se dire que pour une fois justement, son lit ne serait pas vide en se réveillant, ça lui avait permis de dormir profondément pour la première fois depuis un bon bout de temps. Bah ouais, ça jouait mine de, surtout que là, on parlait de Santiago et pas de n'importe qui. Mais lorsque son cerveau commence à émerger et qu'il sent, très concrètement, que le lit est vide à côté de lui, c'est le retour des doutes et voilà pourquoi c'est cette question là qui sort plutôt que l'une des habituelles phrases à la noix qu'il aurait pu sortir à ce moment précis. Du genre, "Alors heureux ?" ou "Au moins je vois que tu peux encore tenir debout, ça me rassure". Mais non, c'est bel et bien la réalité qui est là avec eux dans la pièce et difficile de faire autrement que d'adresser l'éléphant dans la chambre maintenant qu'ils étaient éveillés.

Puis il a besoin de savoir qu'il ne va pas le haïr à cause de tout ça, quelque part. Ce qu'il pourrait éventuellement comprendre. En un sens, il avait abusé de la situation la veille. Il aurait très bien pu simplement lui en coller une bonne, faire une croix définitive sur lui et poursuivre sa vie comme il l'avait fait jusque là. Il s'était menti toutes ces années, il aurait pu le faire jusqu'à la fin en théorie. Mais il avait fait les égoïstes et il avait saisi sa chance, ne pensant qu'à ce que son cœur et son corps voulaient depuis une éternité. Tant pis pour le romantisme du lendemain matin. Il écoute la réponse de Tiago et un léger sourire fend son visage l'espace d'une seconde. Ça le rassure un peu oui, mais pas encore totalement, car il sent que ces quelques mots vont être accompagnés d'un 'mais'. Un brin retardé par ce qu'l ajoute alors à propos de ses chemises. « Estás realmente obsesionado con mis camisas. » qu'il rétorque alors en riant un peu alors qu'il le regarde revenir le rejoindre dans le lit et il se baffe mentalement de ne se dire qu'une chose: "bordel il est encore plus canon au saut du lit". Et encore une fois, les doutes s’amenuisent un peu plus quand il lui dit qu'il ne regrette pas ce qu'ils ont fait mais il en reste toujours un peu, parce qu'il se doute que vu comment fonctionne l'autre, ça finirait forcément par venir. « Es bueno saberlo. Yo tampoco. » confirme-t-il quand même, comme si ça n'était pas déjà évident, vu comment il le regarde et s'en fait pour lui de le voir ainsi.

Et voilà la question tant redoutée. Qu'est-ce qu'ils allaient faire ? Et là il s'en veut de lui imposer ça, à nouveau juste par pur égoïsme. Alors il s'accorde deux secondes de répit, se redresse de sa position pour venir l'embrasser, histoire de quand même lui dire bonjour de façon correcte, avant de le regarder à nouveau, achevant de se redresser contre la tête de lit, ne prenant pas la peine de remonter le drap sur lui -il a tout vu hier, pourquoi se cacherait-il encore ?- et met ses mains derrière sa tête. « Je ne vois que deux options: soit on garde ça entre nous, ce qui implique qu'on devra mentir à tous nos proches pour sauver les apparences, sans oublier que je devrais continuer à devoir me farcir les rencards arrangés de ma mère indéfiniment. Soit on fait face ensemble. Et advienne que pourra. » Bah oui, y a avait pas non plus 36 000 solutions pour eux, faut pas se leurrer. « Et je sais que dans cette affaire là, tu seras le grand perdant alors je comprendrais si tu préférais faire comme si de rien n'était. J'ai pas réellement le droit de te demander de tout plaquer pour ma belle gueule. » Oui, il est réaliste le Chilien. Bien sûr qu'il espère du plus profond de son être que l'autre dira qu'il fait erreur mais il se prépare quand même à cette alternative, pour préserver son petit cœur de la cassure définitive si c'est cette voie là qu'il choisirait. Ça serait clairement plus que douloureux, mais pour son bonheur à lui, il serait prêt à renoncer au sien.
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Dernière édition par Rafael Ortega le Mar 4 Oct - 4:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptyMar 4 Oct - 2:17



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

Pour sûr, le réveil avait été dur et surtout direct, mais effectivement, il est inutile de tourner autour du pot, même si leurs familles leur ont bien appris à le faire. Une chance peut-être, qu’ils aient pas garder cette sale habitude. Quoi que… Certains préféreraient sans doute continuer de se voiler un peu la face, histoire que ça se passe en douceur. Ce qui est sans compté sur Santiago, mais surtout son cerveau qui se lance bien trop rapidement dans l’analyse de sa situation. Qu’est-ce qu’il aimerait avoir un bouton off parfois… Son petit comptage des chemises présentent dans l’armoire aura au moins réussi à détendre un brin l’atmosphère, avant que les hostilités ne commencent réellement pour lui. « No puedo evitarlo. Siempre me han gustado las camisas y tú aún más. » Lance-t-il avec le même humour, mais non moins de sincérité. Oui, il vient largement d’admettre reluquer l’autre honteusement depuis un temps… En même temps, c’est pas comme si après la nuit dernière, ça tenait du scoop. « Especialmente los que están cerca del cuerpo. » Faut dire qu’il a le physique pour les chemises cintré, le Rafael. Lui en étant plus trapu, c’est moins classe et moins efficace.

Au moins, ils sont fixés quant à leur non regrets des évènements de la veille et surtout, sur la même longueur d’onde. Vous allez me dire, qu’Ortega est célibataire, donc dans le fond cela paraît logique. Mais la connerie, ils l’ont fait à deux, même si le plus débile dans l’histoire ça reste celui qui est marié et père, on est d’accord. Celui qui depuis qu’il est en âge de comprendre, voue une haine sans bornes et sans limites à son géniteur, et qui au final ne vaut pas mieux. Oui, pour le coup, il est très dur avec lui-même, car clairement, il ne joue pas dans la même catégorie que son père, mais Tiago a toujours eu tendance à être très dur et exigent avec lui-même pour ne pas décevoir sa famille. Particulièrement bien raté sur ce coup-là. Et clairement, son stress naturel est en train de remonter en flèche, alors qu’il est assis sur le matelas avec son amant, qu’il l’embrasse en retour pour le saluer comme il se doit, avant de l’observer s’installer pour la discussion. Santa Madre por ayuda. Faut pas déconner, ça va pas être aussi facile de se concentrer sur la discussion avec un homme nu et désirable à souhait en face de lui.

Heureusement, les paroles de Rafael le garde suffisamment sur Terre, autant qu’elles sont difficiles à entendre. Ca se répercute dans ses neurones, comme l’écho dans les montagnes. Garder ça pour eux. Cela comporte une certaine logique. Après tout, ce serait peut-être plus sage. Cela éviterait à tout le monde autour d’eux de souffrir de la révélation en mode uppercut de leurs réels sentiments l’un envers l’autre. Cela éviterait un divorce et les problèmes liés pour les enfants. Cela éviterait qu’ils finissent chassés par leurs mères, haït jusqu’au dernier jour de l’univers. Bref, quand on le prend comme ça, c’est tentant, non ? Pourtant, ça comporte des failles à tous les niveaux. Premièrement, il ne va certainement pas savoir se tenir longtemps face aux rendez-vous galant de Rafael. Ce qui engendrera forcément des disputes entre eux et on sait ce que ça peut donner. Ensuite, ça finira quand même pas se savoir et les conséquences pourraient être vraiment plus désastreuses encore. Enfin, Santiago ne sait toujours pas mentir, alors sur du long terme… Mission impossible.

La seconde option est alors, me direz-vous, la meilleure et celle qu’il devrait envisager de prendre. Seulement voilà, pour les mêmes raisons que citer précédemment, c’est complexe. Foncé comme un taureau fou dans la brèche, ce serait rompre avec tellement de chose et risquer de perdre tout d’un seul coup. Il est pas prêt pour ça non plus. Je vous l’avais dit que c’était une situation de merde. Tiago passe sa main dans ses boucles sombres en soupirant largement, déchirer entre l’envie de hurler et celle limite de pleurer de frustration. Oui, un homme ça pleure, on arrête de dire que non ! Et dans sa situation ça se comprend et ça s’applaudit de laisser les émotions sortir plutôt que de devenir une cocotte-minute. «No lo sé. Estoy perdido. » Et finalement, il se déplace, pour s’installer à côté de Rafael, en laissant sa tête tombé sur l’épaule du frère de sa meilleure amie. « Podrías. Si no tuviera a los niños, ya lo habría hecho. » Parce que oui. Au final, ce qui l’arrêtait le plus dans cette histoire, c’était bien les enfants. Il ne veut pas qu’ils vivent la même chose que lui au même âge. Car quand on y regarde bien, sa fille à huit ans, il en avait sept lorsque son père s’est tiré.

Ses yeux se perdent dans le vide, tout en bougeant de gauche à droite, puis de droite à gauche, avant de soupirer largement. « Laisse-moi du temps. En attendant, gardons ça pour nous, si tu veux bien. Je tâcherais de n’étriper personne, si ta mère te plaque un nouveau rencard. » Sage décision que celle-là. Ou presque mais clairement, il lui faudra plus de cinq minutes de réflexion pour savoir quoi faire. Ses yeux bruns cherchent le contact de ceux du sociologue. « Et donc tu es partit vingt ans, à cause de moi… Je ne sais pas si je dois me sentir flatter, ou avoir envie de me défenestrer pour ça. » C’est bien sûr ironique, entendons-nous bien, mais c’est aussi sa façon de changer de sujet, tout en restant dans la partie confidence sur l’oreiller.


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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptyMar 4 Oct - 5:32


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Niveau tourner autour du pot, ces deux là avaient atteint la limite après deux décennies à nier leurs sentiments alors oui, maintenant place à l'action et de toute façon, ce problème là ne disparaîtrait pas par miracle alors autant y aller franco. Ça serait douloureux mais c'était tout ce qu'il y avait à faire, en toute logique et pragmatisme. Car en effet, avec un latin incapable de mentir et l'autre qui continuerait de subir les rencards imposés de sa mère tant qu'il resterait célibataire, ils allaient au devant d'une catastrophe quand le pot aux roses serait révélé. « Pensé que cuando preferías lo que había debajo, casi me ofendía. Pero gracias por el cumplido. » répond-il en prenant un air faussement vexé alors que son sourire indique clairement qu'il est en effet flatté de l'entendre avouer l'avoir reluquer. Plus un scoop après cette nuit, clairement. « Tant que tu ne fais pas subir le même sort à toutes les autres, ça devrait aller. » ajoute-t-il en plaisantant, jetant un regard en direction de la localisation supposée de sa feu sa chemise, quelque part encore au sol avec celle de Tiago. Parce qu'à ce rythme, ils allaient se ruiner s'il fallait remplacer chacune de ses chemises à chaque fois qu'ils s'offriraient un moment à deux.

D'ailleurs sur ce sujet, ils semblent en effet être sur la même longueur d'ondes. Aucun regret pour eux d'en être arrivés là et c'est déjà ça de pris pour le Chilien. Parce que mine de rien, c'était ce qu'il craignait tout au long de la nuit, qu'au réveil, l'autre lui dise qu'ils avaient fait une énorme bourde et que cette nuit serait la fin de tout. Parce qu'il est marié, parce qu'il a des gamins, parce qu'il sait bien ce que le prof pensait des adultères et j'en passe. Et le connaissant, il doit déjà se châtier intérieurement pour cette partie là. Ce qui le faisait par conséquent culpabiliser même s'il ne regrettait pas la nuit dernière. On peut être un con et avoir une conscience quand même et faut pas croire, il n'aimait pas vraiment causer la merde à cause de ses envies. Il avait souvent jouer avec le feu pendant des années, mais toujours en prenant garde de ne pas franchir certaines limites mais tout ça ne rentrait plus en considération dès qu'on parlait du Guatémaltèque. Alors oui, le réveil est pas le plus romantique et mielleux qui soit, mais ils savent aussi bien l'un que l'autre qu'ils doivent en passer là s'ils veulent savoir ce qui va advenir d'eux à présent.

Bon, il prend quand même la peine de l'embrasser, c'pas non plus un mal poli puis maintenant qu'il peut le faire, pourquoi il s'en priverait, hein ? Puis une fois installé un peu plus correctement dans le lit -non sans au passage se permettre de reluquer lui aussi-, il fait l'état des lieux si on peut dire, et là encore pas trop le choix que de dire les choses comme elles sont. Deux options s'offrent à eux, les deux avec des conséquences lourdes pour chacun d'eux. Car si en principe son célibat ôtait des complications de son côté, on ne pouvait pas en dire autant pour Santiago. Et même si la veille, il avait laissé son égoïsme s'exprimer sans retenue, là, face à la réalité, il savait bien que ça ne lui donnait le droit à rien en vérité. Comme il le lui confie d'ailleurs, pas la peine de mentir sur le fait que ça le préoccupe et qu'il est prêt à encaisser sa décision, quelle qu'elle soit. Ouais, y avait de quoi péter une pile et avoir envie de pleurer dans une telle situation, et n'entrons pas dans le débat idiot des stéréotypes stupides du "un homme ça ne pleure pas" parce qu'avec Rafael, ça ne passerait certainement pas. Je vous rappelle ce qu'il enseigne ou pas ?

Il le laisse prendre place contre lui, savourant le moment sans le dire -bah ouais, c'était quand même nouveau pour lui tout ça, partagé une telle intimité avec quelqu'un qu'il aimait réellement- et il laisse un sourire de fierté se dessiner sur son visage quand il lui rétorque que s'il n'y avait pas les gamins, il aurait pu lui demander une telle chose et qu'il n'aurait pas hésité. Ouais, mais ils sont bel et bien là les pauvres et ils n'ont clairement pas demandés ça eux. Tout comme Tiago ne l'avait pas demandé quand son père s'était tiré à l'époque... Il laisse alors le silence retombé un moment dans la pièce, ses doigts se perdant dans les boucles de son amant, les deux réfléchissant sans mot dire à leur situation délicate. Geste qui lui vient naturellement d'ailleurs, et qui espérait-il, pourrait aussi peut-être un peu apaiser la tension qu'il sentait croître en l'autre latin, même s'il ne pouvait pas le voir regarder partout, les rouages de son cerveau s'agitant dans tous les sens à n'en pas douter. Il rit doucement quand il reprend la parole, promettant de n'étriper personne si sa mère lui collait un autre rencard entre temps. « Quelle générosité de ta part. » ironise-t-il, en souriant imaginant la scène sans mal pourtant, avant de détourner son regard vers lui quand il en fait de même, changeant de sujet d'une façon assez radicale mais subtile. « Tu sais ce qu'on dit, loin des yeux, loin du cœur... » commence-t-il à répliquer. « J'ai cru que la distance effacerait les sentiments, que de ne pas te voir quasi tous les jours suffirait pour oublier ton existence mais ça n'a jamais marché. Parce que quoi les autres fassent, ils n'étaient pas toi. » Était-ce une déclaration en bonne et due forme qu'il venait de lui faire ? Oui messieurs, dames, il ne dit pas les trois petits mots qu'on dit en général, mais clairement, le message est le même en finalité. S'il n'avait jamais pu se caser, c'était tout simplement parce qu'il ne pouvait aimer personne d'autre que lui. Et si ces mots là ne suffisaient pas, y avait qu'à voir comment il le regarde au moment où il les lui dit pour le comprendre.
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptyJeu 6 Oct - 6:03



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

◊ ◊ ◊

Évitons, le massacre de chemise en série, effectivement. Il serait regrettable, qu’elles ne vivent pas leur vie pleine et entière, sous prétexte, qu’il n’est pas doué avec les boutons. Cela étant, il y avait eu le carton et ça, il espérait bien que l’autre homme allait régler l’affaire sous peu. Non, parce que clairement, vu qu’il a passé son temps à partir, ça ne le rassure pas tant que ça, que quasiment un mois après son retour, il y ait toujours autant de caisse pas défaites dans cet appartement. Pour autant, il allait se taire, car il n’avait pas vraiment envie d’avoir une discussion houleuse autour de ça. Surtout de si bon matin et pas alors qu’ils avaient déjà une discussion sérieuse en cours sur un sujet plus délicat. « Ce n’était pas entièrement ma faute, je tiens à le préciser. » Se défend-il en regardant les vêtements éparpillés. « Puis bon, vu que j’ai eu confirmation hier, que j’avais parfaitement tes mensurations en tête… » ça c’est de l’aveu de crime hein ? Il est plus à ça près de toute façon. « Je n’aurais même pas besoin de toi pour aller t’en rechercher. » Ce qui serait dans un premier temps, nettement plus sage n’est-ce pas ? Et puis oui, ce serait bête de dépenser des sommes folles pour des chemises qui peuvent être remise. Ce qui est leur fonction première.

Une fois les options passées en revue, en ayant sciemment jamais posé la dernière et inenvisageable qui était : il ne s’est rien passé. Oui parce que celle-là existe aussi, ce n’est juste qu’aucun des deux n’osera jamais l’énoncée, un peu comme le véritable patronyme de celui dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Autant parce que Santiago ne l’envisage pas le moins du monde, que pour conjuré le sort, dans une sorte de superstition mal placée. En même temps, est-ce qu’ils n’ont pas déjà assez fait comme si rien ne se passait entre eux ? Donc à un moment, une fois que la tête est hors du sable, on ne va pas l’y remettre. Alors, tout en restant parfaitement collé à l’autre latin, Tiago réfléchit tout en se flagellant tout seul comme un grand. Il a besoin de personne pour ça d’ailleurs. Il est très doué à ce jeu-là. Que Rafael ne lui impose pas de limite de temps ou ne le contredise pas sur cette non-décision, il le prend pour un ‘d’accord’, qu’on n’oserait pas sortir, parce qu’il fait trop mal ; parce qu’il déçoit sans doute un peu. Soyons honnête, tout le monde préférerait l’entendre dire : Vient on plaque tout, on s’aime et on se casse. Oui, mais non, y’a des impératifs dans sa vie. Et puis après tout, ne pas prendre une décision immédiate pose un problème en soi, mais en prendre une à la hâte serait tout aussi problématique. Puis rester le cul entre deux chaises, ce n’est agréable pour personne, qu’on se le dise.

Les doigts de Rafael dans ses cheveux le détendirent un rien et le font frissonner à foison. Bonjour la zone sensible. Mais, il allait lui en falloir plus que ça, pour redevenir parfaitement calme. « Je ne promets en revanche pas, de ne pas être exécrable avec les élèves qui s’approcherait trop près de toi. » Oh ça, y’en a un en particulier qu’il avait déjà dans le collimateur et ça ne risquait sans doute pas de s’arranger avec le temps. Enfin, ça dépendait de l’élève en question. Et puis oui, il avait subtilement changer de sujet, parce que de toute façon, ils n’arriveraient pas à une solution aujourd’hui. Ses yeux foncés posés sur le sociologue et son menton sur son épaule, il l’écoute justifier toutes ces années d’absences et de silence. Oui, tout ça se tenait, c’était logique, mais une fois de plus à quel prix hein ? Et lorsqu’il finit par lui faire une déclaration en bonne et due forme – avec le regard qui va avec et qui ferait fondre n’importe qui -, le Guatémaltèque sent une larme lui échappé et s’écoulé en silence le long de sa mâchoire. C’est fou comme ça fait du bien et mal à la fois ; comme ça réveil des choses qu’on espérait avoir écrasé pour de bon. C’est quand même fou, de s’être priver de tout ça pour rentrer dans un moule, par peur du jugement et toutes les autres raisons complètement connes qui vont avec. Et on a beau pensé des choses comme ‘si tu me l’avais dit plutôt…’ ou encore ‘si t’étais pas parti…’. Seulement voilà, avec des ‘si’, on mettrait Paris en bouteille.

Alors à la place, Santiago se redresse, pose sa main sur la joue du Chilien et l’embrasse comme s’il était la chose la plus précieuse du monde. Ce qu’il est en définitive, c’est juste une fois de plus dommage que ça ait pris aussi longtemps. Après, se fustiger ça ne servirait à rien et ressasser non plus. Et finalement, quand il recule, il soupire largement, à la fois parce qu’il est satisfait et heureux, que par exaspération face à la situation. « Tu sais ce qu’on dit… on voit jamais que le plus important dans sa vie, se trouve souvent sous ses yeux. On est bien cons… il aurait suffi de rien, pour que tout ça soit notre quotidien depuis vingt ans… Vraiment de rien. » Bon, ils seraient peut-être mort aussi, entre temps, parce que clairement, les deux mères auraient sans doute pas forcément bien pris la chose. « Le jour où, ta mère et la mienne, avaient organisé une énorme fête en espérant que j’allais demandé à ta sœur de m’épouser… Je n’arrêtais pas d’espérer, que tu allais passer la porte et venir me sauver de tout ça. Mais tu n’es jamais venu et j’avais fait une croix sur toi, je pense ce jour-là. Elles n’ont jamais misé sur le bon Ortega. » La fin, il l’ironise quelque peu, mais les souvenirs font mal, aussi. « Je ne veux plus faire de croix sur toi, même si ça risque de me rendre la vie impossible. Si je le faisais, je deviendrais fou. »

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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptyJeu 6 Oct - 11:56


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Les cartons, c'est sûr que ça pouvait être un signe avant-coureur pour le prof d'Histoire, quand on connaît le passif de Rafa mais c'était vraiment plus un manque de temps à blâmer ici qu'autre chose. Certes ça faisait maintenant un mois qu'il était là mais le rythme des cours et le travail que ça demandait derrière lui demandait plus d'énergie que prévu et il ne sortait donc ses affaires des cartons qu'au compte goutte, quand il avait besoin de quelque chose, laissant le reste en plan pour le moment. Mais ça serait rangé... Un jour. Et mieux valait en effet ne pas parler de ça pour l'instant, y avait déjà assez de complications à leur situation comme ça pour ne pas en rajouter encore une couche. « Je t'accorde les circonstances atténuantes. » qu'il lance en souriant avant de hausser un sourcil surpris quand Santiago balance, l'air de rien en plus, que c'est lui qui a jaugé la taille de la chemise qu'il lui a offerte l'autre jour. « T'es sûr que tu n'as que ça en tête ? » taquine-t-il en affichant un sourire en coin. Bah quoi ? Il pouvait bien le faire, l'autre venait quand même d'admettre à voix haute qu'il l'avait reluqué suffisamment pour deviner ses mensurations, ça se soulignait une telle chose pardi.

Mais bon, ça ne dure que quelques secondes cette petite poche d'insouciance, la réalité est toujours là avec eux et fallait bien qu'ils en parlent. Pas la conversation la plus réjouissante à avoir, surtout après la nuit qu'ils venaient de passer mais ils n'ont pas le choix. Ils doivent en faire un et il est conscient que le Guatémaltèque ne peut pas répondre catégoriquement quant à ce qu'il voulait faire. Lui a des contraintes que lui n'a pas et même si évidemment, il voudrait l'entendre dire cette fameuse phrase du 'viens on plaque tout et on se barre', il sait qu'il ne le lui demandera pas. Parce que ça ne se fait pas quand on a un tant soit peu d'humanité et de cervelle. Alors oui, son silence sert d'accord sur le fait qu'il lui laisse le temps nécessaire pour prendre la décision qu'il voudra sur la façon de procéder pour leur avenir commun. Il tente plutôt pour le coup de lui soulager un peu son stress quand il prend place contre lui mais il se doute que là aussi, ça n'est pas d'une grande aide vu la grandeur de la problématique qu'ils ont ici. « Pourquoi j'ai l'impression que c'est toi qui va finir par me surveiller au final ? » dit-il en plaisantant, rappel bien entendu, à la phrase de Naeemah lors de leur première rencontre à son retour chez sa sœur. Mais qu'il ne s'inquiète pas trop pour ça, Bentley ou les autres n'avaient aucune chance. La place était déjà prise depuis longtemps et définitivement occupée à l'avenir.

Laissons par contre tous ces gens là de côté deux minutes et focalisons nous plutôt sur ce qui se passe à présent entre eux. Oui, le changement de sujet a conduit à une déclaration en règle de la part du Chilien. S'il s'était barré, c'était parce qu'il avait pu bêtement croire que c'était la seule chose qui lui restait à faire pour supporter l'idée qu'il ne pourrait jamais être avec lui. Et j'insiste sur le bêtement puisqu'il est maintenant évident que ça n'avait servi strictement à rien et qu'en effet, de ce fait, ils avaient perdu deux décennies pour rien. Parce qu'il savait et qu'il avait toujours su dans le fond, qu'il ne serait capable d'aimer personne d'autre que lui. Comme quoi, la vie tient parfois à si peu pour qu'elle bascule totalement. Puis il se demande s'il a bien fait de lui dire ça comme ça, vu la réaction qu'il a à ses paroles -difficile de louper la larme alors qu'il a son visage à quelques centimètres du sien-. Le baiser qui s'en suit le rassure sur la question et il laisse une de ses mains remonter le long de son bras avant de retrouver sa place sur son cou. Ouais, là il la sent aussi la frustration de se dire qu'il aurait pu avoir ça tous les jours si pour une fois, il avait utilisé sa grande gueule pour dire autre chose que des conneries...

« On l'est, y a pas de doute là-dessus mais mieux vaut tard que jamais, non ? » fait-il remarquer en inclinant un peu la tête sur le côté. Parce qu'en théorie, quelques heures encore auparavant, ça aurait très bien pu être la direction qu'auraient pu prendre les choses s'il ne s'était pas décidé à l'embrasser. Puis il l'écoute raconter ce fameux jour où les deux mères ont espérées voir leur progéniture se dire oui devant un autel dans un avenir proche, sans savoir qu'en effet, elles misaient sur le mauvais cheval de base. « Non, mais on peut pas vraiment leur reprocher non plus. » Clairement pas non, vu qu'aucune des deux ne savaient que leurs chers hijos préféraient les hommes... Un léger sourire, empli de tendresse se fixe sur ses lèvres avec ce qu'il lui dit alors et il ne peut s'empêcher de répliquer avec un trait d'humour à sa sauce. « Certains diraient que tu l'es déjà tu sais. D'être amoureux de moi, ça s'apparente déjà à de la folie en soi. » Non, non, je ne pense pas du tout à sa propre sœur en disant ça, non non... Il sourit en voyant la tête que sa remarque fait apparaître sur le visage de l'autre latin et pour couper court à toute réponse, il l'embrasse à nouveau mais cette fois avec un peu plus de rudesse qu'auparavant, histoire de vraiment lui donner une bonne raison de ne pas vouloir reprendre la parole, glissant entre deux contact de lèvres un « Soy tuyo, para siempre. » ni vu ni connu. Oh oui, il était bien lancé pour remettre ça ma foi, à le voir lui dévorer le visage avec appétit. Mais c'était sans compter sur la sonnerie de son portable qui retentit alors quelque part plus loin, là où se trouve le maudit appareil, à moitié ensevelit sous leurs fringues. Il lâche alors un grognement de frustration et recule. « Tu devrais répondre, je vais aller faire du café. » lance-t-il, lui volant quand même un autre baiser au passage, avant de se lever du lit, sans prendre la peine de se rhabiller pour sa part. Il était chez lui après tout, puis y avait plus rien à cacher maintenant en plus. Et si ça pouvait le frustrer un peu au passage lui aussi vu le spectacle offert, bah il allait pas cracher dessus. Pas du matin, Rafa ? Bah comment vous avez deviné ?
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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptyLun 10 Oct - 7:55



¿Integración o desintegración?

Quand la scène de crime est universitaire

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Oh, il avait bien d’autres choses en tête, mais il allait gentiment les gardés pour lui. Que ce soit pour conserver une certaine part de mystère et surtout de surprise. Il ne parlera donc qu’en présence de son avocat. Ce qu’il n’a pas, mais qu’il allait devoir penser à trouver. D’une façon, où d’une autre, quelque chose lui disait qu’il allait en avoir besoin, que ce soit dans un mois, un an ou plus. Que ce soit parce qu’il se déciderait à divorcer ou parce que le pot aux roses serait découvert et donc, qu’il finirait quand-même en instance de divorce. Comme quoi, on en arrive toujours au même stade non ? Mais bon, il avait peut-être une chance que ça se passe ‘’bien’’, s’il prenait les devants en introduisant les choses petit à petit, que s’ils se faisaient purement et simplement choper. Bref, il lui faut un avocat.

Santiago ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire espiègle et bourré de sous-entendu, lorsque le Chilien lui rappelle les paroles de sa femme. Oh oui, il risque de le surveillé et désormais, il s’en sent parfaitement le droit. Même si, ce n’est pas tant en Ortega qu’il n’a pas confiance, mais dans les élèves, voir même les gens en général. Que voulez-vous, faut dire que le passif du latin n’aide pas. « Je n’ai jamais dit que tu n’avais pas le droit d’en faire de même. » Élude-t-il en haussant les épaules. « Je peux même te donner le nom d’une élève qui semblait particulièrement envieuse de m’aider à me détendre ces derniers temps. » Et son numéro de portable aussi. Mais ça, il n’allait pas le dire quand-même. Non pas qu’il ait donné matière à la dite demoiselle de continuer à s’approcher de lui. Comme quoi, une alliance ça n’est pas toujours un répulsif à toutes épreuves. Ils en sont un bon exemple là, présentement. La phrase de son collègue d’Histoire des Temps Modernes lui revient en tête. ‘Ce n’est pas parce qu’il y a un gardien, qu’on n’a pas le droit d’essayer de marquer un but.’ Tout dépend du gardien, bien sûr.

Con. Fou. Finalement, tout cela n’était pas bien reluisant à mettre sur un CV. Eh oui, la phrase concernant la folie lui donnait envie de répliquer, car c’était une façon de dénigrer Rafael, qui ne lui plaisait pas trop. Mais, son amant a l’art et la manière de trouver des arguments à toutes épreuves pour le faire taire. Un jour, il trouvera la force de le repousser et de l’engueuler, mais actuellement, il préfère le laisser gagner sur ce terrain-là. En même temps, difficile de penser clairement, lorsqu’il l’embrasse de la sorte et qu’il n’a plus qu’une chose à faire, s’accrocher à lui avec force et conviction ; se transformer en frisson lorsqu’il l’entend parler. Le meilleur moyen de lui mettre l’esprit en pause, sans le moindre doute. Et si le téléphone n’avait pas sonné, il était très certainement reparti pour remettre ça. Seulement voilà, un moment faut redescendre pour de bon, même si c’est cruel et surtout frustrant. Et croyez-le, il n’avait pas eu besoin de voir le Chilien se barrer dans le plus simple appareil pour l’être.

Tiago soupire et se laisse retomber deux secondes allongées dans les draps défaits, avant de se décider à se lever et retrouver son foutu portable, au milieu des vêtements qui traîne. Il n’y a aucune surprise, lorsqu’il voit le nom de sa femme sur l’écran ; ni même quand elle commence par l’incendier dès qu’il décroche. « Mais non, je n’ai pas oublié. Quoi ? Sur le canapé de Rafael, très confortable d’ailleurs. » Il se retient quand même pas mal de rire, en pensant ça. Machinalement, et pour rester calme, il se met à replier les vêtements de Rafael qui sont encore en état – c’est-à-dire- pas la chemise…- « Tu sais qu’en général, le matin, on commence par dire bonjour ? Non, je ne cherche pas les ennuis. Naeemah… Je ne me disputerais pas au téléphone avec toi. Non. J’arrive. Laisse-moi le temps de sortir du coltard. Mais non je n’étais pas bourré, j’étais bien entamé. Laisse ma mère en dehors de ça, tu veux ! Eh ben demande à la voisine de garder les enfants à l’œil, si tu es si pressé ! Ce ne sera pas la première fois… C’est ça, à ce soir. » Une fois raccrocher, le Guatémaltèque soupire en se passant la main dans les cheveux. Il va en ramasser plein la tête le soir.

Finalement, c’est un Santiago totalement habillé, lui, qui sort de la chambre, tout en faisant un texto à la voisine pour la remercier de son bon service. « Il va falloir que j’y aille. Les enfants sont avec la voisine et Naeemah est en colère. » Ce qui le tracasse le plus dans l’histoire, ce sont évidemment les enfants avec la voisine. Il relève ses yeux bruns de son téléphone et évite soigneusement de reluquer l’autre homme, en se focalisant sur ses yeux à lui. « Elle est bien gentille, mais à son âge, elle a le droit à la paix la pauvre. Merci pour le café. » Dit-il en prenant la tasse qui restait sans propriétaire et il soupire de nouveau. « Je t’appelle ce soir, si tu veux ? » Ce n’est pas qu’il veut vraiment sa permission, mais il n’a pas trop envie d’être envahissant non plus.

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MessageSujet: Re: (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O.   (+18) ¿Integración o desintegración? || ft. Rafael O. - Page 2 EmptyLun 10 Oct - 12:20


¿Integración o desintegración?
qu'est-ce qui pourrait aller de travers après quelques verres..

Bizarrement, on a pas le moindre mal au monde à croire qu'ils ont clairement tous les deux bien d'autres choses en tête pour le moment. Difficile de prétendre le contraire après la soirée et la nuit de la veille... Mais même si y avait de la place dans leurs cervelles pour de telles grivoiseries, la réalité elle prenait toute la place en vérité et difficile de faire autrement vu tout ce qui était en jeu. Il appréciait de le savoir jaloux, c'était flatteur et compréhensible vu sa réputation mais en effet, ils étaient la preuve vivante qu'un anneau à l'annulaire ne suffisait pas toujours. Lui en général, ça le stoppait net mais là, au risque de me répéter une fois de plus, c'était différent parce qu'on parlait de Santiago. Le fruit si délicieusement défendu... Dans lequel il avait pourtant mordu à pleine dent la veille. Non clairement, variante du proverbe, c'est pas parce qu'on est au régime qu'on pouvait pas regarder le menu. Bon, ok, là il a fait bien plus que regarder, mais vous comprenez l'idée générale quoi.

« Encore heureux. » qu'il rétorque en souriant malgré tout à ce qu'il vient de dire, mais plus parce qu'il fond devant ce sourire empli de sous-entendus qu'il lui a lancé qu'autre chose. Sourire qui s'efface bien vite avec ce qu'il ajoute. « Elle a bon cœur, on peut pas lui reprocher, mais hélas pour elle, j'ai quelque chose en plus qu'elle ne pourra jamais te donner. » qu'il réplique en haussant un sourcil lourd de sens. Est-ce qu'il vient réellement de dire ça ? Oui, et clairement, il est possessif aussi mine de. Même s'il dit la vérité pure et simple sur le coup. Et bien qu'ils s'accordent tous les deux à dire qu'ils ont été particulièrement stupides d'être passé à côté de leur chance par le passé, faut bien dire que oui, en un sens, si on analysait la situation, Tiago devait être quand même un peu fou de se lancer dans une histoire avec lui. Sur le papier, son histoire et son passé n'en faisait pas le meilleur parti et surtout, valait-il réellement la peine qu'il foute en l'air son mariage ? Bien sûr qu'il dirait oui, sa fierté et son cœur ne souffriraient du contraire, mais la petite voix au fond de lui continuait quand même toujours de lui dire qu'il n'était pas à la hauteur.

C'est donc à la fois pour empêcher le Guatémaltèque de répondre à sa connerie et faire taire ses propres angoisses qu'il se décide à l'embrasser, technique plus qu'efficace pour le coup. Et il ne va pas s'en plaindre, ça l'arrange bien. Avouez qu'il y a quand même pire manière de faire taire quelqu'un. Surtout qu'une fois lancé comme il l'était avant que ne retentisse la sonnerie de portable, il était évident qu'il ne s'arrêterait pas à un simple baiser. Mais bon, encore une fois la réalité les rattrapent au pire moment qui soit et on ne peut pas lui en vouloir de manifester sa frustration. Et il se doute aussi de qui est à l'autre bout du fil alors autant vous dire que dans sa tête, le message résonne comme tel: Terminus, tout le monde descend ! Enfin lui se relève surtout -nu comme un vers- et laisse Tiago répondre, se doutant que sa présence dans la chambre n'arrangerait rien et puis vu qu'il est encore quand même à moitié dans les vapes, un bon café ne leur fera pas de mal et il s'en va donc dans la cuisine en faire couler du frais pendant que l'autre converse avec sa femme.

Il attrape deux tasses dans l'évier et prépare le breuvage l'esprit ailleurs, le mode automatique enclenché. Il est là mais son esprit est ailleurs malgré tout. Il esquisse un léger sourire quand machinalement, il passe sa main sur son cou et le magnifique cadeau que l'autre latin y a laissé mais c'est un moment éphémère, qui s'estompe déjà quand il entend des bruits de pas derrière lui. Il se retourne vers lui pour l'écouter prendre parole et acquiesça simplement du chef quand il dit devoir y aller. Il ne préfère même rien dire sur le fait que Naeemah est déjà remontée. Si elle savait la vérité, elle ne le serait que plus pour sûr. « De nada. » qu'il lâche simplement, portant sa tasse à sa bouche pour s'éviter de dire ou faire une dernière connerie. « Comme si j'allais te dire non, estúpido » réplique-t-il en lui adressant un regard qui dit clairement qu'il n'avait pas à poser cette question. Mais il ne peut pas lui en vouloir bien longtemps, alors il se penche vers lui pour voler, cette fois-ci pour de bon, un dernier baiser. « File avant que je ne me décide à t'attacher au lit pour te garder ici. » Et c'est qu'il en serait capable le bougre. Il le raccompagne à la porte et soupire longuement quand il la referme derrière lui. C'est paradoxal comme situation tout ça. Car il est à la fois totalement heureux d'enfin avoir avouer ses sentiments, d'avoir pu passer cette nuit magique avec lui et pourtant, vu ce qui les attend à l'avenir, il est un peu triste. Autant dire qu'il était bien content de ne pas avoir à donner de cours aujourd'hui parce que clairement, il n'avait pas la tête ailleurs que dans son lit et dans les souvenirs de cette nuit passée à deux pour la première fois. Mais qui n'en serait pas au même point à sa place, je vous le demande bien.
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- THE END -
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