New York, New York
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

 

 (+18) Back to school || Rafael O.

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyLun 17 Oct - 11:17



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Santiago avait toujours été très doué pour l’organisation de son emploi du temps – à défaut d’être ordonné dans le reste -, mais il devait bien admettre que depuis qu’il avait mis sa femme à la porte, ça devenait vraiment compliqué. Gérer ses enfants, son divorce désormais en cours, la maison, le boulot et sa relation amoureuse… Sans compter que pour la maison, il était toujours aussi nul pour s’occuper du linge. Donc, il avait bien fallu qu’il implique sa mère là-dedans aussi. Deux semaines après le pétage de plomb en règle au dîner de familles, les choses se compliquaient déjà. Comme quoi, faites exploser une routine bien ancrée depuis presque dix ans, et tout devient prise de tête. Surtout quand vous avez des enfants en âge de comprendre que : ‘non, maman ne reviendra pas à la maison.’ Jusqu’ici, il n’avait pas à se plaindre des réactions de sa future ex-femme. Elle avait bien compris sa réaction et ils se parlaient quasiment normalement. Je dis bien quasiment, parce que clairement, quand on divorce sur base d’un adultère de près de deux ans maintenant, ça hausse le ton. Et qu’en plus, ce n’était pas le premier homme avec lequel, elle le trompait. Tiago a beau être relativement peu jaloux – sauf quand il s’agit de Rafael – il ne l’avait vraiment pas bien pris quand même. Et puis, il y a le sujet à discorde numéro un : les enfants. Notamment quand le plus jeune à hurler à la mort parce qu’elle voulait les prendre le weekend. Comment vous dire que ça a été très complexe…  

Bref, finalement, donner cours et n’avoir que ça en tête, c’était salutaire pour le professeur d’histoire antique. De ce point de vue-là, l’organisation ne changeait pas beaucoup pour lui. Se lever tôt, apprêter les enfants, les déposer à l’école, avant d’aller bosser. Travailler jusqu'à midi et puis aller dîner avec eux dans le parc, avant de retourner à l’université, jusqu’au soir. C’était plutôt après les avoir récupérés que ça changeait, parce que les rares choses que sa femme faisait, il devait désormais s’en charger. L’Égyptologue mesurait à présent les difficultés de sa mère avec lui, lorsque son père s’était barré. En seulement deux semaines de rôle de père ‘célibataire’, je ne vous raconte pas. Cela étant, il en avait deux sur les bras. Elle n’en avait eu qu’un et pas le pire des enfants. Il savait, également, qu’il pouvait compter sur elle, mais Tiago n’avait pas envie d’en arriver à la parasiter avec ça. D’ailleurs, se faire pardonner n’avait donc pas été si difficile, vu la situation. Il avait juste promis d’aller dîner tous les samedis chez elle, pour qu’elle s’assure qu’il allait bien. On connait pire comme amende honorable hein ? Surtout que ça lui faisait un soir à ne pas devoir cuisiner !

Le Guatémaltèque commençait gentiment à loucher sur la thèse qu’il relisait, quand il soupira. Un œil sur sa montre et il se dit qu’il était vraiment l’heure de prendre un café, avant d’entamer son dernier cours de la journée. Tandis qu’il se lève, il actionne la machine de son bureau et remplit deux tasses. C’est le moment d’aller voir son voisin d’en face, qu’il n’a pas encore vu de la journée. Enfin, à supposer qu’il soit là, mais vu le remue-ménage qu’il y a eu justement en face il y a moins de dix minutes, il dirait que oui. Soit, les cafés prêts, il sort de son bureau et frappe à celui d’Ortega, le voyant vert ‘entré’ s’allumant, il passe la porte. « Bien le bonjour, monsieur le professeur. » Lance-t-il avant de poser une tasse pleine de café sur le bureau. « Je me suis dit que t’en aurai besoin, avant de clôturer la journée. Et en plus… » Il tourne la tasse de façon à lui montrer le dessin du petit Grogu de SW, avec noté For the best Dad dessus. « Cadeau. Je suis sûr que ton fils à quatre pattes l’adorera. » Il prend place sur la chaise en face de lui et l’observe. « Comment tu vas ? »

(c) oxymort



Dernière édition par Santiago Madrigal le Dim 23 Oct - 5:34, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyLun 17 Oct - 13:04


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Heureusement que lui avait son portable pour ça, les rendez-vous importants ou les dates à retenir, disons qu'il avait plutôt tendance à les zapper s'il ne se mettait pas de rappel ou un mot quelque part dans son agenda. On avait bien inventé les smartphones pour ça après tout -pas que, je sais bien-, ça serait con de pas s'en servir du coup. Oui, ça ne surprendra personne d'apprendre que niveau organisation, du côte du Chilien, ça a tendance à pêcher. Mais c'est surtout qu'en temps normal, il n'avait pas réellement d'horaires fixes auparavant. Ses recherches, il les conduisaient quand il le voulait et du coup, il gérait son emploi du temps à l'envie. Seulement, maintenant qu'il était prof, fallait bien se plier à tout ça et il commençait tout juste à s'y faire. Remarquez, il n'a pas été en retard à un seul de ses cours jusqu'à présent, c'est déjà un exploit en soi et surtout, il se remettait enfin à une vie dans cet hémisphère-ci. De là à dire qu'il était presque devenu du matin... Non, vraiment pas, il restait clairement plus un oiseau de nuit qu'autre chose.

Puis depuis l'autre repas, il avait eu du temps pour lui. Parce qu'il ne parlait plus ni à sa mère ni à sa frangine depuis. Son portable sonnait et vibrait régulièrement, des messages des deux femmes pour s'excuser pour la première, la seconde pour l'engueuler -oui, sa sœur ne manquait pas d'air-. Ça lui libérait mine de rien pas mal de temps, qu'il passait du coup à avancer ses recherches et aussi à profiter de son nouveau rôle de papa de boule de poils. D'ailleurs il était content de voir que ce dernier ne semblait pas trop subir son absence pendant la journée. Il se rattrapait en général le soir avec une balade d'une bonne demi-heure voir une heure au parc pour compenser. C'était dingue ce que ce chien semblait avoir comme effet sur les gens d'ailleurs, un aimant sur pattes et clairement, ce point là il n'allait pas en parler avec Tiago. Pas la peine avec ce qu'il avait déjà à gérer puis de toute façon, y auraient beau tenter leur chance, on connait déjà la réponse qu'il leur fera. La place est prise, monsieur est une propriété privée donc merci service mais passez votre chemin. Et ce qui restait de plus, il essayait de le passer à aider le Guatémaltèque comme il le pouvait. Autant vous dire qu'il avait l'impression de ne pas faire grand chose, mais tant que rien n'était officiel entre eux, ma foi, il ne pouvait pas faire autant qu'il le voudrait.

Dernier cours de la journée achevé pour lui, il regagnait son bureau pour récupérer ses affaires avant de rentrer chez lui mais alors qu'il referme la porte, il sent son portable vibrer à nouveau et il soupire. Angie. Encore. Il ne répond pas et la laisser aller sur messagerie. Il n'a aucune envie de se faire engueuler alors que c'était elle qui l'avait poussé à bout. Il s'installe à son bureau et il voit qu'elle lui envoie un message pour lui dire de décrocher. Et il lui répond que ce qu'elle a à lui dire de si important peut très bien être fait en message aussi et qu'il ne répondra pas tant qu'elle ne se sera pas excusée. Et bizarrement après ça, c'est silence radio. Si prévisible. Il secoue alors la tête en soupirant profondément et sort ses lunettes de son sac pour se mettre à travailler sur son ordi. Il est en train de regarder ses notes quand on toque à sa porte et qu'il intime à la personne se trouvant derrière qu'elle peut entrer. Il relève la tête dans cette direction et sourit en voyant qui vient lui rendre visite. En plus en apportant une offrande caféinée. Décidément, il l'aime cet homme là. « Bien le bonjour à vous aussi très cher confrère. » rétorque-t-il l'observant venir vers lui avec la tasse d'où s'échappe ce doux arôme qui lui chatouille les narines. « T'imagines même pas à quel point. » glisse-t-il pour lui répondre et il rit doucement en voyant le dessin de la tasse. « Il a bon goût comme son maître, y a pas de raison qu'il ne l'aime pas. » précise-t-il en attrapant la hanse et la portant vers ses lèvres, avalant une bonne lampée de café, laissant la chaleur du liquide passer dans son gosier avant de répondre à la question qu'il vient de lui poser. « Mis à part que j'ai envie d'en coller une à ma très chère sœur, ça va relativement bien, mais c'est plutôt à moi de te demander ça. » Après tout c'est pas lui qui se retrouve avec deux enfants à charge. Mais bon, comment l'aider avec ça sans que tout le monde apprenne pour eux ? Mission impossible, ou pas loin en tout cas. « Tu ne veux toujours pas que je passe les chercher un soir pour te soulager ? » Si ça pouvait aider, puis ça serait pas une mauvaise idée de prendre le relais pour amorcer le changement de situation entre eux à l'avenir...
made by black arrow


Dernière édition par Rafael Ortega le Lun 17 Oct - 14:12, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyLun 17 Oct - 14:02



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Du temps pour lui, Dios mío, cela devait faire des années, qu’il n’en avait plus vraiment eu. Entre les enfants, le boulot et la famille. Ce qui était fou, c’est qu’il avait toujours réussi à en dégager pour sa femme. Pour ce que cela lui avait rapporté finalement… Douce ironie, n’est-ce pas ? Il prenait sur lui, pour qu’elle puisse aller à des repas entre collègues, ou à des soirées avec des clients… En gros, il se privait pour qu’elle aille se faire troncher par d’autres. Il aurait pu être rancunier pour le coup, mais pour finir, sa tromperie l’arrangeait pour demander le divorce. Donc ce serait bien hypocrite de sa part de lui en vouloir, alors qu’il avait fait pareil. Le degré n’était pas le même, je vous l’accorde, mais soit. Dans ce malheur, il avait de la chance. Ou presque. Parce que clairement, ils allaient encore devoir tenir le secret un moment, afin que les préjugés contre l’homosexualité ne servent pas contre lui au jugement. Eh oui, ça lui pesait vachement.

Personne ne sera étonné de savoir que ça l’aiderait vraiment oui, d’avoir l’aide de Rafale – ou de n’importe qui d’autre, comme sa mère ou encore Angelica -, mais encore une fois, il n’avait pas envie d’imposer ça à personne. Si Santiago avait fait des enfants et le choix d’envoyer sa femme au diable, ce n’était pas pour les imposer à quiconque, simplement parce qu’il était fatigué. Bon, il frôlait l’épuisement, ne craignons pas les mots. Après tout, depuis quand il n’avait pas passé une vraie nuit complète, mais surtout reposante ? Cela devait remonter à la soirée d’intégration, après s’être envoyer en l’air avec l’homme qui lui faisait actuellement face. Plus d’un mois donc. Depuis lors, il ressassait d’abord cet évènement. Les engueulades avec Naeemah ensuite et il en avait passé beaucoup sur le canapé, qui n’était pas le plus confortable en soi. Et maintenant, il en passait beaucoup à se relever pour calmer Diego en pleure, où alors Sagira le réveillait parce qu’elle avait trente six questions sur ce qui allait arriver. C’était quasi monnaie courante qu’il se réveille le matin avec les deux gamins dans son lit. D’ailleurs, il avait hâte qu’ils aillent chez le pédo-psy. Cela lui donnerait sûrement des clés pour aider ses gosses à faire la transition et en plus, ça mettrait des pièces au dossier pour éviter que sa femme n’en ait la garde exclusive. Ce qui selon sa mère : No puede ser, si no apelaría a Dios y a todos los santos. Y si él no escuchaba, ella llamaría al diablo. Quand je vous disais qu’on ne faisait pas meilleure avocate.

Sa propre tasse en main, Tiago en prend également une bonne rasade, afin de trouver une once de réveil. Il la pose ensuite sur le bureau du Chilien et passe ses mains sur ses yeux fatigués, par-dessous ses lunettes. Oui, ça fait un bail qu’il n’a pas remis ses lentilles. Il soupire alors et regarde Rafael. « Ça ne s’arrange toujours pas ? » Demande-t-il un peu peiné tout de même que la relation si fusionnelle entre le frère et sa sœur soit à ce point merdique. Et surtout, qu’il en soit un peu responsable aussi. Ne faut pas se leurrer, il ne lui aurait pas coller un suçon, ça ne serait pas arriver. Il avait bien fait la leçon à Angelica, quand elle avait finalement débarqué chez lui, pour s’assurer qu’il tenait le coup, lui promettre de l’aider et proposer de prendre les enfants un weekend pour le soulager. Il avait décliné et pas parce qu’il lui en voulait, mais parce qu’il estimait que ses enfants avaient surtout besoin de lui pour l’instant, et pas de se retrouver chez les autres. Et même si, sincèrement, ça lui ferait du bien, il attendrait encore un peu avant. Il haussa ses épaules, lorsqu’il lui retourna la question de façon détournée. « Ça va, je tiens le coup. Je pense que le rendez-vous chez le psy, ça va faire du bien aux petits. Enfin j’espère… » Dans le genre, il n’avait aucunes certitudes à fournir. « Je ne sais pas, Rafa… » Il se laisse aller dans le fond de la chaise, le regard fixé sur un point imaginaire. « Diego est difficile, je n’ai pas envie qu’il te pose des problèmes. J’ai aucune crainte avec Sagira, mais lui… Même avec ma mère, il est compliqué en ce moment. Je ne le blâme pas pour autant. J’aimerais bien, tu sais. Vraiment. Si tu avais vu la crise devant sa mère. Honnêtement, je ne l’ai jamais vu comme ça. »

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyLun 17 Oct - 14:49


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Justement, lui du temps libre il en a. Bon, un peu moins qu'avant certes, mais il pouvait bien sacrifier une soirée si ça pouvait permettre à son amant de prendre le repos dont il avait terriblement besoin. Il n'était pas aveugle, il le voyait tous les jours, difficile de passer à côte des cernes et n'en déplaise au Guatémaltèque, son teint ne dissimulait pas tout aisément. Et s'il pouvait concevoir qu'il ne veuille pas imposer les enfants à ses proches, il n'aimait pas le voir comme ça, surtout sachant ce que le manque de sommeil prolongé pouvait avoir comme conséquences sur le long terme. Là aussi, ça serait hypocrite de sa part de lui faire des reproches ou la morale sur ça, il sait qu'il fait tout pour garder ses enfants et il fera tout pour que ça soit le cas aussi, même si ça veut dire garder le secret des mois durant. Puis il sait qu'il peut compter sur Carmen pour faire peser la balance un peu plus de son côté, vu la ligne directe avec le barbu là-haut qu'elle a depuis le temps. Bon, la ligne serait peut-être coupée net une fois qu'elle saurait la vérité mais bon, en attendant, qu'elle intercède auprès du Patron si ça pouvait éviter qu'on laisse à Naeemah un droit de garde.

En parlant de ça, sa mère elle devait lui passer une soufflante aussi de son côté, à lui reprocher sans doute d'avoir un tel fils ou que sais-je encore. Mais c'était son problème, lui avait été clair sur le sujet dorénavant, à elle de comprendre le message une bonne fois pour toute. Comme quoi, il n'y avait pas que Santiago qui pouvait être rancunier. Et s'il est vrai que c'était dur pour lui de ne plus parler du tout à sa sœur, avec le comportement qu'elle avait eu, il préférait l'éviter purement et simplement. Aussi précisément parce qu'il savait qu'elle ne lâcherait pas le morceau, contrairement à leur mère, parce qu'elle prenait mal le fait qu'il lui mente. Comme s'il avait le choix de faire autrement... Même s'il lui disait ça, il se doutait que ça ne ferait qu’accélérer le décompte de la bombe à retardement qu'était leur relation à tous les deux alors ouais, tant pis, faudrait continuer à se faire violence encore un moment. En attendant, à défaut de pouvoir afficher son amour à celui qu'il voudrait, son trop plein d'affection il le donnait à son chien et ce dernier ne s'en plaignait pas. Autant vous dire qu'il avait vite cédé au fait de le laisser dormir à ses pieds dans son lit. Pas vraiment idéal, je sais bien, mais comment dire non à cette tête d'amour ?

En parlant de tête justement, difficile une fois de plus de ne pas lire la fatigue sur celle de l'autre prof. Il secoue la tête par la négative quand il lui demande s'il en est toujours au même point avec sa meilleure amie. « Non mais en un sens, ça vaut mieux. Si on parle, elle va finir par se douter de quelque chose alors je la laisse remplir mon répondeur tant qu'elle voudra mais tant qu'elle ne s'excusera pas, c'est la seule fois où elle entendra le son de ma voix. » qu'il lance, reprenant une bonne gorgée de café au passage, pendant qu'il répond à sa question détournée. Ce qu'il lui dit n'est évidemment pas pour le rassurer mais il n'insiste pas non plus pour qu'il en dise plus, il sait que ça n'est pas la peine de lui dire qu'il s'en fait non plus, c'est implicite à ce stade. Il renouvelle quand même son offre de prendre les petits un soir mais il comprend bien vite que ça n'est sans doute pas une bonne idée, si le petit est si agité. Parfaitement compréhensible vu ce qui se passe. « Si tu changes d'avis... » précise-t-il quand même. « Au fait, je dois encore te rendre ton tupperware, je l'oublie sans arrêt à la maison. » dit-il en prenant un post-it plus loin et un stylo, se notant dessus qu'il devrait y penser pour le lendemain, depuis le temps que ça trainait chez lui ce machin. Surtout que le jocòn n'avait pas fait long feu, avalé avec délice dès le lendemain -ça lui avait évité de devoir cuisiner et sortir de chez lui, ce qui l'avait bien arrangé-. « Sinon les cours, ça va ? » Changer de sujet, ouais, ça vaudrait mieux que de continuer à ressasser l'impasse où ils sont pour le moment.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyLun 17 Oct - 20:03



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Oh, il le savait ce qu’il encourait à ne pas dormir de façon efficace et efficiente. Surtout avec des gamins agités, qui finirait par lui taper sur les nerfs et venir à bout de sa patience. Toutefois, gageons qu’il saurait dire stop avant de faire ou dire une connerie, qu’il pourrait payer assez cher. Non pas qu’il pourrait être violent avec eux, ça c’est totalement exclu. Mais, les envoyer paître par fatigue, ça oui et ce n’était pas le moment. Vraiment pas. Parce qu’en définitive, les enfants n’avaient rien avoir dans cette histoire. Ils n’avaient rien demander, comme lui n’avait rien demander à l’époque. Pourtant, il avait vu sa mère à bout et mesurer à quel point, il devait être sage, gentil et aimant avec elle. D’ailleurs, il se reconnaissait beaucoup dans sa fille pour le coup, qui agissait de même. Elle avait beau le réveillé la nuit, parce qu’à un moment, ça fait beaucoup même pour elle, elle était la plus sage, la plus patiente et attentionné des deux, tâchant même de calmer le deuxième lorsqu’elle voyait son père au bord du craquage. La seule chose pour laquelle il était reconnaissant au ciel, ce n’est qu’aucun des deux n’aient sa ‘malédiction’ – entendez par la son QI surdéveloppé -. Sinon, clairement, il aurait été encore plus dans la merde.

Mais beaucoup de chose pesait bien trop dans la vie de Santiago en ce moment et clairement, s’il ne faisait pas gaffe, il allait finir en burn-out. Ce qui n’était pas du genre souhaitable, parce qu’il a intérêt à continuer de bosser pour payer les factures. Et clairement, ne pas pouvoir sortir du placard avec Rafael, avant que tout ça ne soit régler, ça pesait très lourd. Très, très lourd. Parce que oui, il aurait bien voulu s’effondrer dans le canapé avec lui, le soir quand tout est fini, et envoyer chier le reste du monde, mais il ne peut pas. Parce que les enfants ne comprendraient pas tout de suite et puis que comme tous les petits cet âge, ça parle. Alors, c’était le coup à ce que sa mère soit au courant du pourquoi du comment avant même qu’il ait pu laisser sous-entendre quoique ce soit. Après, vous me direz, à eux d’être discret hein. Pour le reste, il évitait également de trop en dire à Angelica pour les mêmes raisons que son frère. C’était un coup à ce qu’elle vende la mèche, mais également, il le savait, ils allaient payer le mensonge en fonction de sa durée. Eh oui, mentir pèse toujours autant à Tiago, mais une fois de plus, c’était dans l’intérêt de ses enfants. Le genre de sacrifice que tout parent digne de ce nom ferait en somme. « Elle va nous le faire payer cher. » Soupire-t-il à nouveau terriblement las de tout ça. Et ça ne fait que deux semaines ! Pourvu que le divorce se fasse le plus vite possible, avant qu’il n’explose. « Je lui ai dit de s’excuser, mais vous êtes aussi borné l’un que l’autre. En soi, je ne vous jette pas la pierre, je ferais sans doute pareil. » Mais avec son frère, ils ont toujours sciemment évité de se fritter. L’écart d’âge aidant sans aucun doute. Et des demi-frères et sœurs du côté de son père, il n’avait jamais cherché à les rencontrer. La rancune, je vous dis. Après, si eux venaient à lui, ce serait peut-être différent.

Le Guatémaltèque acquiesce simplement lorsque le Chilien lui fait comprendre que la proposition de s’occuper des enfants tiendra le temps qu’il faut. Ce qui l’effraie le plus, c’est peut-être qu’il craint lui-même de ne plus savoir gérer son propre fils à un moment. « Maintenant, je suis sûr qu’il va faire le koala jusqu’à ses trente ans. » Ironise-t-il en souvenir du fameux conseil sur les marches de la famille Ortega. Parce que clairement, il a bien dû annuler l’Egypte. Vous le voyez partir maintenant, alors que tout part à vau l’eau, que son gamin est intenable et qu’il a un divorce sur les bras ? Non, sûrement pas. « Tu peux le garder, j’en ai plein les tiroirs. Puis, ce n’est pas comme si je ne comptais jamais te revoir. » Ah ben ça pour sûr, mais ça trahissait quand même un certain malaise naissant chez lui : combien de temps, l’autre va supporter la situation ? Soyons clair, c’était inconfortable pour les deux. Pour Tiago encore plus, mais quand-même. Il y a de quoi faire douter n’importe qui. Alors, le professeur d’histoire reprend sa tasse et reprend un grand coup de café, le regard toujours absolument plongé dans le vide. « Comme toujours ça se passe bien. J’ai des bonnes thèses aussi cette année, je n’ai pas à me plaindre. Puis, ça me change les idées. Et toi ? » Sa tasse dans une main, il reprend son habitude agaçante de stresser de se mettre un ongle en bouche pour le ronger, sauf que… ben il en a plus tellement à ronger depuis le temps. Et c’est quand il s’en rend compte, qu’il fini par craquer un coup. « J’en peux plus en fait… ça fait deux semaines… que deux semaines et j’en peux déjà plus… » Et il se mord méchamment la langue pour ne pas ouvrir les vannes, parce que sinon, il n’arrêtera pas.

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMar 18 Oct - 5:11


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Avait-il été un enfant chiant à élever ? Ma foi, par moments, oui, complétement. Bon, il n'a jamais fait de conneries dangereuses ou trop énormes -si ce n'est peut-être la fois où il avait failli s'empaler sur un grillage en voulant récupérer le chat d'une voisine coincé dans un arbre-. Il était plus chiant dans le sens où il avait toujours débordé d'énergie. Fallait trouver de quoi l'occuper ou sinon, c'est là que les conneries pouvaient se produire. De ce point de vue là, Dolores méritait d'être béatifier pour avoir su élever des deux là sans devenir cinglée. Mais oui, les enfants ne demandent jamais ce qui leur arrive et encore moins quand ils se retrouvent dans une situation pareille, avec des problèmes d'adultes qu'ils ne peuvent pas tout à fait comprendre. Car ils sentent malgré tout les choses, il le sait, il a lu des études là-dessus. Les enfants ont une capacité émotionnelle et empathique bien plus poussée qu'on ne peut le croire, même à un âge encore relativement jeune. Normal en un sens, puisqu'il ne peuvent pas communiquer correctement mais ils sentaient les énergies autour d'eux. Et comme lui l'avait fait avec sa sœur quand elle avait peur du noir petite, il avait tout naturellement pris sur lui de la rassurer pour accorder un peu de répit à ses parents. Mais il comprend aussi la volonté de Tiago de vouloir les épargner le plus possible pour l'instant. C'est ce que tout bon père ferait et ça aussi, même s'il n'y a jamais pensé pour lui-même, ne se voyant pas devenir père un jour. D'ailleurs, il se demande déjà s'il sera d'une grand aide pour son amant de ce côté là. Il fera de son mieux, ça c'est certain, mais est-ce que cela serait suffisant ? Que feraient-ils si les enfants n'acceptaient pas leur relation ? Une question qu'il refusait de se poser pour le moment mais qu'il avait du mal à chasser du fond de son esprit malgré tout, parce que c'était une possibilité très concrète et il se doutait qu'entre lui et ses enfants, le choix ne se poserait même pas pour le Guatémaltèque.

Clairement, ils ont tous les deux pas mal de préoccupations à gérer mais difficile de ne pas voir combien Tiago en souffrait beaucoup plus de part son naturel stressé. Et lui voudrait bien pouvoir faire quelque chose pour aider, mais il sait qu'en l'état, tant qu'ils devront garder le secret sur leur idylle, il n'y a pas grand chose à faire si ce n'est être patient et présent pour lui. Et le garder à l’œil avant que oui, il ne nous fasse un burn-out en bonne et due forme. Ou que lui ne finisse par faire une cirrhose du foie... Pas une solution, il le sait très bien, mais oui, le stock de bouteilles chez lui à déjà bien maigri depuis quelques jours. Non, il ne boit pas à excès, mais à raison d'un ou deux verres chaque soir, ça va vite quand même. Après tout, en général quand il va mal c'est avec sa sœur qu'il parle mais puisqu'il lui fait encore la gueule, forcément il devait bien compenser d'une façon ou d'une autre. Y aurait bien une autre façon, bien plus saine et agréable mais pas envisageable vu les circonstances. « Et avec les intérêts, tu peux compter là-dessus. » Il connait sa cadette, à côté certains psychopathes pouvaient prendre des leçons auprès d'elle, niveau inventivité quand il s'agissait de moyen de torture bien sadique. « Je suis buté, je ne prétends pas le contraire, mais je vais pas m'excuser alors que c'est elle qui a foutu la merde. » Il l'aimait sa sœur, mais là il ne laisserait rien couler parce que clairement, elle avait dépassé les bornes et pas qu'un peu.

Toujours est-il qu'il maintient son offre et hausse un sourcil à ce que dit Tiago. « Je peux le comprendre, y a pire comme arbre auquel s'accrocher. » qu'il rétorque avec son habituel ton charmeur, qui est peut-être un peu déplacé vu la situation mais il ne fait que dire la vérité. Du coup, il préfère amorcer un changement de sujet en se rappelant qu'il a encore une fois zappé de prendre le tup' de l'autre. Pas faute de se le mettre sur le comptoir chaque matin avec son sac mais bon, disons qu'il avait la tête ailleurs ces derniers temps. « En effet. » souligne-t-il simplement avant de définitivement bifurquer sur un sujet en principe moins sensible, le boulot. « Quelques élèves qui semblent vraiment intéressés, ça fait plaisir et toujours pas viré donc le bilan est positif. » Pas qu'il s'attendait à ce qu'on le vire direct mais il savait que sa façon d'enseigner était un peu différente donc potentiellement source de problèmes mais pas de plaintes à ce jour, alors il continuerait son approche, qui selon lui était adaptée à sa matière. On enseigne pas la sociologie comme on enseigne les maths après tout. Il ne manque pas de le voir reprendre sa sale habitude de se ronger les ongles et il sait aussi ce que ça veut dire. Il n'est donc pas réellement surpris quand il lui avoue être à bout quelques secondes plus tard.

Il pose sa tasse et se lève pour contourner son bureau, lui faisant signe de se lever de son siège et il le prend contre lui. « Sé que es muy duro para ti, y me gustaría poder hacer más, pero estamos juntos en esto, ¿vale? Saldremos adelante, lo juro. Estaremos bien, mi amor. » qu'il lui glisse à l'oreille, un bras le gardant pressé contre lui tandis que l'autre frotte son dos pour tenter de l'apaiser au mieux. Ça ne va pas faire grand chose, il le sait, mais bon. Il ne peut pas miraculeusement tout réglé d'un claquement de doigts, ça serait trop beau, trop facile. Mais il reste là pour lui, s'il veut pleurer, il restera là jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de larmes à verser, s'il veut hurler, il servira de dévidoir, s'il veut cogner, de punching-ball mais il restera là. Il dépose un baiser sur le côté de son crâne et rejoue les boas avec lui, mais plus en douceur cette fois, vu que ce n'est pas lui qui est à deux doigts de péter une durite cette fois-ci.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMar 18 Oct - 17:01



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Pour le coup, il pouvait dire qu’il en connaissait un rayon, sur ce que ressentait un enfant lorsque ses parents divorcent. Il avait été ballotté, au début, de sa mère à ses grand-parents paternels. Son père ayant purement abandonné le foyer, il le déposait chez ses parents, lorsque c’était son tour de le garder au début. Santiago revoyait sa mère débordée, parlant à peine l’anglais, qui devait se débrouiller entre trouver un appartement, payer les factures, trouver un boulot qui lui permettait tout ça et s’occupé de lui. Il n’avait jamais vraiment été proche de son père, parce qu’il était né au Guatemala et que ce dernier faisait des aller-retour, jusqu’à ce qu’ils puissent venir ici. Il avait l’âge de son fils, lorsqu’il était arrivé à New York, pour vivre comme une ‘vraie’ famille. Et il était à peine plus jeune, quand tout avait explosé. Le ballotage, l’abandon, il l’avait très mal vécu, mais il voyait trop sa mère pleurer, pour lui imposer ses larmes, alors il pleurait dans son lit. Il s’était renfermé sur lui-même, jusqu’à ce qu’il tombe sur Angelica Ortega. Elle s’était imposée à lui, comme un coup de tonnerre inattendu, et quelque part, elle l’avait un peu sauvé. Lui, le gamin trop intelligent pour les autres, qui restait en retrait et se faisait taper dessus, il lui avait bien fallu une fille comme ça pour prendre sa défense à l’époque. Dire qu’aujourd’hui, trente-trois ans après, ils étaient un peu en froid. Franchement, il ne l’aurait jamais cru. Mais donc oui, il n’y avait pas sur cette putain de terre, quelqu’un qui comprenait aussi bien ce que vivaient ses gosses que lui. Il ne voulait pas les balloter, parce que c’était horrible. De ne jamais savoir où on va aller le lendemain, parce que le parent restant, celui qui essaie de tenir bon, est débordé. En revanche, sa situation n’était pas vraiment la même. Mais que voulez-vous, son enfant intérieur était tout aussi secoué que ses propres enfants. C’était de ce fait très difficile pour lui de déléguer cette charge parentale, qui finirait pourtant par le bousiller, s’il ne prenait pas garde.

Et encore une fois, Angelica s’était posée en grande sauveuse, et il lui en était reconnaissant, mais étant donné les relations tendues entre elle et son frère, il n’avait pas franchement envie de jeter de l’huile sur le feu. Mais réellement pas. Et oui, il savait qu’ils allaient morfler le jour où, elle saurait tout. Et ça commençait même à le titiller méchamment de rien dire à sa meilleure amie, parce que le secret, ce n'est pas son truc. Surtout avec Angie ; encore plus quand ça implique de mentir. À la réponse de son vis-à-vis, Tiago ne peut que soupirer. « Je sais et je ne te le demande pas. Je sais qu’elle est fautive, je ne suis pas en train de prendre sa défense, querido. » Mais ça le fatigue, vraiment. Parce qu’autant, il sait que ça met mal son amant, mais également esa maldita idiota de Angélica. « Je vais encore essayer de la raisonner. Et n’essaie pas de m’en dissuader. » Et il n'en lâcherait pas l’affaire. Clairement pas. Même si ça doit lui bouffer une énergie qu’il n'a pas pour l’instant. N’en déplaise à chacun, il a besoin des deux en ce moment et il en a besoin, uni dans la même direction que lui.

Il esquisse un demi sourire à la réplique charmeuse du Chilien, même si effectivement, dans sa situation, il avait un peu de mal à prendre les choses légères qui venaient. Puis si l’autre risquait de finir avec une cirrhose, lui, c'était avec un cancer du poumon. Dire qu’il avait réussi à arrêter de fumer, là, c'était fini. Il en était à quoi… presque un paquet par jour ? Bien ça oui. Après, il savait se tenir et ne fumait pas en présence des enfants. Le Guatémaltèque savait également que ce serait vachement mieux qu’il recommence à arrêter, - ça fait plus propre sur un CV quand on n'a pas d’assuétude -, mais il en était incapable. Alors oui, il y avait d’autre façon de diminuer son stress, mais c’était assez compliqué pour l’instant. Parce qu’il ne pouvait pas avoir Ortega à domicile et c’était assez complexe de se rendre au sien. Enfin si il suffisait de se débarrasser des enfants, le temps d’une soirée, sauf qu’il ne voulait pas. Vous parlez d’une impasse. Il acquiesce machinalement à la réponse du sociologue, car oui, il entend, mais en même temps son cerveau avance tellement vite, que son regard est ailleurs. Parce que oui, il entrevoit le danger potentiel de la réaction de ses enfants, lorsqu’il annoncera qu’il aime le Chilien. En soi, si Sagira ressemble physiquement à sa mère, elle est son portrait craché au point de vue caractère. Et lui, lorsque sa mère lui avait informé qu’elle avait un nouvel homme dans sa vie, il avait été méfiant certes, mais il ne lui avait fallu que quelques rencontres avec James, pour finir par l’adorer. Mais il était plus âgé aussi, il allait avoir treize ans. En revanche Diego… Physiquement, son portrait craché, mais le caractère devait venir de sa mère, car c’est de lui, qu’il avait le plus peur. Mais il savait aussi pourquoi. Enfant non désiré par sa mère, il s’était accroché comme une ventouse au seul parent qui l’aimait inconditionnellement : lui. Dès lors, il était fort à parier, que vu la situation, il prendrait Rafael comme un adversaire ; un monstre qui voulait lui voler son père et sa relation privilégiée. Et en même temps, il n’a que cinq ans, dans le genre irrationnel.

Alors oui, Santiago est à deux doigts de craquer et ça n’annonce rien de bon, parce qu’il n’y a que deux semaines que ça dure. Quelque part, ne dit-on pas que ce sont les vingt et un premiers jours d’une nouvelle habitude qui sont décisifs et difficile ? Il a encore un peu de marge et ça finira donc par aller. Alors, il ne proteste pas, quand Rafael lui intime de se lever et le prend dans ses bras. Lui, il l’enlace à la taille, fait disparaître son visage dans son cou, après avoir retiré ses lunettes. Deux secondes et six dixièmes, c’est tout ce qu’il lui faut pour ouvrir les vannes et laisser le flot de larme inondé ses yeux et par voie conséquente la peau de l’autre homme. Et il serre de toutes ses forces, qui ne sont pas très épaisses en ce moment, parce qu’il est littéralement épuisé, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Pour autant, il pleure sans sanglot, c’est juste le trop-plein qui fini par sortir. C’est con, mais il a tendance à se sentir seul, alors qu’il sait pertinemment qu’il est entouré et aimé. Mais il y a du poids en trop et finalement, le lit conjugal vide, ça pèse pas mal aussi. Il lui faut donc pas mal de minute, avant de se calmer et de relâcher petit à petit son emprise sur son amant et essuyer ses yeux rougit. « Perdóname, no sé qué hacer. » Au moins, il y avait un début d’aveu qu’il était dépassé et qu’il avait besoin d’aide. On progresse, mesdames, messieurs. « Me gustaría que estuvieras aquí todas las noches. Para poder desahogarse... pero sé que no podemos. » Et ça finira par le bouffer sérieusement. Il inspire un grand coup et expire l’instant d’après, avant de poser sa main sur la joue de Rafael et de l’embrasser brièvement. « Gracias, cariño. »


(c) oxymort



Dernière édition par Santiago Madrigal le Mer 19 Oct - 1:36, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMar 18 Oct - 18:49


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Lui avait eu de la chance de ce côté là, ses parents filaient encore le parfait amour à ce jour et même s'il ne l'avouerait jamais, il les admiraient pour ça. Une vie à deux, littéralement. Pour le meilleur et pour le pire, engagement pris pour la vie et tenu contre vents et marées. Une relation comme tout le monde en rêve et c'est peut-être un peu aussi pour ça qu'il a aussi toujours été incapable de se poser trop longtemps avec quelqu'un par le passé. Parce qu'avec ses parents comme modèle, lui aussi voulait connaître ce type de relation un jour. Peut-être était-ce placer la barre trop haut aussi mais on sait bien maintenant que c'était surtout parce qu'il n'était pas avec la bonne personne jusqu'à présent. Peut-être aussi pour ça qu'il n'était jamais parvenu à lui dire ce qu'il ressentait parce qu'il estimait qu'il méritait mieux que lui. Parce que oui, s'il joue les types sûrs de lui en toutes circonstances en général, quand il s'agissait du Guatémaltèque, on ne jouait plus du tout dans la même catégorie. Comme quoi, l'amour ça pouvait vraiment vous rendre con.

A l'époque pourtant, il avait pensé le dire à sa sœur, lui avouer qu'il en pinçait pour Santiago et lui demander de jouer les éclaireurs pour lui. Qui de mieux placé pour lui dire s'il avait la moindre chance ou non que sa meilleure amie ? Mais d'une, il ne savait pas comme elle réagirait et de deux, si c'était un flop, il devrait vivre avec ce rappel constant puisqu'il savait que ces deux là ne se sépareraient jamais. C'est pas pour rien que leurs mères ont toujours cru dur comme fer qu'ils allaient un jour finir par se marier tous les deux. Donc quand on y pense, ça fait déjà un sacré bout de temps qu'il mentait à sa sœur à propos de Tiago. Et elle n'avait jamais rien suspecté. Ou si elle l'avait fait, elle n'en avait jamais dit un mot. Mais c'est sûr que pour les deux enfants Ortega, assez proches en âge pour être aussi fusionnels qu'ils ont pu l'être jusque là, la situation actuelle est quelque peu inédite. Et pour ne rien arranger, tous les deux sont des têtes de mules sans nom, on est donc pas sortis de l'auberge. Surtout que pour le coup, il a le droit d'être remonté contre sa cadette et il apprécie que l'autre latin le reconnaisse. Il se doute que ça aussi ça doit être compliqué pour lui, d'avoir une fois de plus le cul entre deux chaises, partagé entre sa meilleure amie et lui.  Il apprécie aussi le petit mot doux glissé dans sa phrase, même si ça lui semble encore surréel de pouvoir ressentir autant de joie pour un simple mot. Il roule cependant des yeux quand il lui dit qu'il va tenter de lui parler à nouveau, se doutant que ça ne servirait à rien, tout comme d'essayer de le lui interdire comme il le soulignait dans la même foulée. « Si tu y parviens, tu mériteras le prix Nobel, vu l'exploit que ça serait. » Clairement, s'il arrivait à la faire changer d'avis là-dessus, ça serait limite à mettre dans le Guinness Book.

Il tente d'apporter un peu de légèreté à leur conversation en restant fidèle à lui-même et sa légendaire répartie mais il sait bien que vu le contexte actuel, c'est peine perdue d'avance. Y a trop de choses qui se trament en même temps pour tous les deux pour que ça puisse suffire à leur faire oublier toutes ces questions sans réponses. Certaines bien plus délicates que d'autres d'ailleurs mais dont ils ne pourraient pas se cacher éternellement. Voyez dans quel état ils étaient au bout de deux semaines, alors imaginez des mois... Surtout que si Naeemah veut la jouer mauvaise, elle pourrait faire traîner la procédure quasi indéfiniment si elle se dégotait un bon avocat. Ce qui les forceraient à maintenir les apparences jusque là et plus encore, puisqu'ils ne pourraient pas parler d'eux avant que le divorce soit acté et que la situation soit redescendue un minimum avant de remettre de l'huile sur le feu. Il tiendrait bon, il lui avait promis de rester et il le ferait. Il espérait simplement que ça ne serait pas en vain. Car là encore, même si l'éventualité lui briserait le cœur pour de bon, il n'irait jamais lui demander de faire un choix entre ses enfants et lui. Il pouvait être égoïste pour certaines choses, mais certainement pas pour ça. Surtout qu'il sait combien Santiago avait souffert de l'absence de son père. Hors de question que ses enfants connaissent cette épreuve à leur tour. Quitte à ce qu'ils doivent bel et bien renoncer à leur histoire pour ça.

Ouais, y avait largement de quoi craquer quand on additionne le tout et cette fois c'est lui qui est la voix de la raison, laissant le Guatémaltèque évacuer ce qui devait l'être tout en le gardant contre lui pendant le temps qu'il faudrait. Et là les mots lui reviennent en tête: pour le meilleur et pour le pire. Clairement, pour le moment, ils sont en plein dans le pire. Mais c'est parce qu'il sait qu'avec lui, il parviendra enfin à connaître le meilleur qu'il ne flanche pas. Sa main cesse de lui frotter le dos pour venir se poser sur l'arrière de son crâne, le berçant presque comme on peut le faire pour endormir un enfant et il n'est pas loin de pleurer aussi mais pas parce qu'il est à bout. Non, plutôt parce qu'il a mal de le savoir au trente sixième dessous, en partie par sa faute en plus. Les minutes passent, le silence règne dans le bureau mais c'est ce qui est nécessaire pour qu'il retrouve peu à peu son calme. Lorsqu'il recule enfin, il le dévisage et essuie de son pouce le tracé de ses larmes sur sa joue. « No tienes que disculparte conmigo. Lo necesitabas. » le rassure-t-il doucement.

Il l'écoute ensuite reprendre la parole et lui confier qu'il aimerait pouvoir l'avoir avec lui, histoire de parvenir à supporter tout ça un peu plus facilement mais en effet, pour des questions de logistique et de prudence, c'était pas vraiment une option. Il acquiesce simplement quand il le remercie mais les roues sont déjà en train de tourner dans sa tête. Il sait qu'il n'ira pas prendre une soirée pour lui parce que les gamins ont besoin de lui. Mais là, les enfants sont à l'école, et eux sont seuls... Vous voyez où je veux en venir avec mes gros sabots ou pas ? Oh je suis sûre que oui, sinon c'est que vous n'avez clairement toujours pas compris comment le Chilien fonctionnait. Bon, ok, vu le merdier ambiant et ce qui venait d'arriver, c'était pas l'idée du siècle. Surtout qu'on peut ajouter à ça le potentiel côté risqué de la chose mais dieu seul sait quand ils pourraient saisir une autre chance, puis si ça pouvait un tant soit peu soulager la charge mentale et émotionnelle de Santiago, ma foi... ça se tentait non ? Il tente de lire dans son regard s'il peut amener ça de façon à peu près subtile, ce qui rappelons-le, n'a pas toujours été un franc succès par le passé. Mais il décide de tenter le coup quand même car oui, lui aussi sent le manque. « Podrías tenerme aquí. Si quieres... » qu'il lâche donc, presque dans un murmure, se disant qu'au pire, s'il réagit mal, il pourrait toujours prétendre avoir dit autre chose tout en le fixant malgré tout du regard pour qu'il voit qu'il ne balançait pas l'idée en l'air juste parce qu'il ne savait pas se retenir.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMer 19 Oct - 13:27



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Question modèle familial, le sien était plutôt éclaté, on va pas se leurrer. Bon, il avait bien les exemples de ses grands-parents, qui avaient tenu contre vents et marées. Pour le reste, il avait vécu dans le recomposé, même si sa mère était heureuse en mariage depuis presque trente ans maintenant, c’était pas forcément le schéma qu’il avait eu envie de reproduire. Et pourtant… il y avait évidemment une différence majeure, et pas des moindres, c’est qu’il passait d’un mariage dans les plus pures lois de l’hétérosexualité, à la relation homosexuelle. Choisir la facilité ? Qu’est-ce donc que cela ? Et puis, le ballotage, il s’en souvient, il s’était accentué avec le temps, parce qu’avec deux boulots, Carmen elle pouvait pas faire mieux. Et c’est comme ça qu’il avait fini chez les Ortega plus qu’à son tour et que ça à signer le début des ennuis quelques part. S’il n’avait pas passé tant de temps chez eux, peut-être qu’il ne serait pas devenu le jumeau maléfique d’Angelica – à moins que ce ne soit l’inverse en fait – ou attirer le regard de son frère aîné. Ou peut-être que si, mais si distance s’était mise en fin de journée, ça aurait peut être facilité les choses entre eux. Ils auraient sans doute déjà eu moins peur des répercussions qu’aurait eu un flop. Mais oui, ils auraient largement et tous les deux pu utiliser Angelica à l’époque.

D’ailleurs, quand il pense, comment elle s’en est pas rendu compte ? N’imaginez pas qu’il n’avait pas parler de son attirance pour un garçon quelconque à la Chilienne, mais visiblement il avait su être discret et particulièrement évasif. Puis question tête de mule, une fois qu’il avait eu décréter que c’était trop dangereux, anormal et qu’il allait mourir si ça se savait, que de toute façon c’était passé comme un courant d’air comme une bête question d’un adolescent tiraillé par ses hormones et les questions existentielles de la vie – l’histoire vous appris que non hein -, il avait ordonné que le sujet ne soit jamais remis sur le tapis. Et étonnant mais vrai, elle l’avait écouter. Comme quoi malgré tout, en si prenant bien, il pouvait réussir obtenir quelque chose d’elle. En jouant sur la corde sensible qu’il était à bout et qu’elle lui devait bien ça, peut être que ça passerait. Et en argumentant qu’il n’allait pas faire le colporteur entre l’un et l’autre, car il avait sacrément mieux à faire et penser que de s’occuper en plus de rabibocher le frère et la sœur. Il pouvait être vil, s’il le fallait. « Oh je me passerais du prix Nobel. Tout ce que je veux c’est ne plus être coincé entre vous deux vous faisant la gueule. J’ai besoin de vous deux à des degrés différents, mais des deux. » Après tout Angelica c’est un peu la deuxième femme de sa vie derrière son indétrônable madre. Une des personnes les plus importantes et indispensables à son équilibre mentale. Donc à un moment, faudra bien qu’ils arrêtent de se faire la guerre ou il va démissionner. Surtout que manque de bol, les fêtes de fin d’années approchent et avec elles… je vais pas vous faire un dessin.

Les divorces, ce n’est jamais qu’une histoire pour savoir lequel des deux avocats sera meilleur que l’autre. Et oui, il espérait que ça ne prenne pas des lustres sinon, il serait très probable qu’il ait besoin d’un bon antidépresseur en plus d’un bon pneumologue. Mais oui, en attendant beaucoup de choses restaient en suspens. Comme de savoir comment réagiraient les enfants, la famille, les amis lorsque nos bons professeurs sortiraient du placard. Que faire de la maison aussi ? Il n’était pas sûr d’avoir envie de la conservée, mais d’un autre côté, il n’avait pas non plus envie de se lancer dans la recherche d’un appartement. Et proposer de se mettre en ménage si vite au Chilien, il va pas mentir, ça lui foutait la trouille. Non parce que c’est un coup à le faire flipper et de le voir repartir. Le pire, c’est qu’il ne lui en voudrait même pas, dans l’état actuel des choses. Comme quoi, ouais il approchait dangereusement le point de non-retour. Et en même temps, il ne faut pas croire que son état datait d’hier. Loin de là s’en faut. C’était insidieux et là depuis bien longtemps. Quand il disait a Rafael que son retour n’était pour rien dans le pétage de son mariage, il ne mentait pas. Mais bon, il a vidé le trop plein de tristesse, ça va aller. Pourquoi j’ai l’air de ne pas y croire ? Je ne suis pas la seule ? Ca va alors. Il en avait peut-être besoin, mais pour le coup, ça le gênait un peu de débarqué pour se plaindre, alors qu’il était juste venu boire un café avec son homme. Comme quoi, la prochaine fois, il y réfléchira deux fois.

Effectivement, pour une multitudes de raisons, ils risquent fortement de n’avoir comme moment à deux, que justement les instants où ils partagent un café dans leurs bureaux à l’université. On a connu mieux comme vécu de relation amoureuse, je vous le concède, mais il a appris très jeune à se satisfaire de ce qu’il avait. Du coup, même s’il est mentalement très loin sur la pente descendante, il comprend parfaitement où son amant veut en venir ou du moins proposé. Bon pas de suite, mais ça fait comme dans les dessin-animé, à un moment la lumière s’allume et il pique un fard, rien qu’aux images pas catholiques que ça allume dans son cerveau. Surtout que maintenant, c’est plus tant de l’imagination, que du souvenir. Non mais, c’est un très mauvaise idée, ne nous leurrons pas.  Pas la pire des mauvaises idées, mais une mauvaise idée quand même. Surtout lorsque ses yeux se posent sur l’horloge au-dessus de la porte. « Doy clases en diez minutos. » Et ça sonne dans sa tête comme : ‘j’aurais pas dûr dire ça.’ Parce qu’il se souvient de ce qu’il lui a dit la dernière fois… Qu’il était capable de faire beaucoup de chose en cinq minutes, alors en dix… Son pauvre petit cœur qui s’emballe dans sa poitrine et sa respiration qui s’alourdit, trahissant clairement qu’il lui faudrait vraiment rien pour céder à la tentation. Simplement la fermeture de la porte à clé, ou qu’il l’embrasse et c’était foutu. L’adrénaline a ça pour elle, que c’est un putain d’aphrodisiaque aussi. « ¿Y si nos pillan? »

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMer 19 Oct - 15:42


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Non, clairement, pour cette fois, ils n'avaient vraiment pas choisi la facilité tous les deux. En partant à l'époque, c'était le choix qu'il avait fait pourtant et à présent, il le regrettait amèrement, ça va sans dire. Toutes ces années perdues... Alors non, cette fois-ci, même si ça allait être sans nul doute un enfer à vivre pendant un bon moment, il faisait le choix de rester et surtout d'enfin suivre son cœur plutôt que sa tête. Pas forcément une bonne idée en soi, mais plus question de renoncer maintenant qu'il avait enfin ce qu'il avait toujours désiré. Mais clairement, le fait qu'ils soient ensemble allait être le problème majeur suivant car pour le moment, c'était surtout le divorce qui occupe le devant de la scène, si on peut formuler ça ainsi. Ça et bien entendu, leur dispute à sa sœur et lui.

Clairement, y a un moment qu'elle aurait du comprendre. Il y avait eu des signes, même si eux-mêmes ne l'avaient pas réalisé à l'époque. Que les deux latins puissent en manquer parce qu'ils ignoraient ces derniers -consciemment ou pas-, ça pouvait se tenir. Ils n'étaient pas si proches que ça, si ce n'est parce qu'il voyait sa sœur tous les jours, du aux absences de sa mère par la suite. Et quand les hormones avaient pris le dessus, ma foi la peur de tout perdre avait pris le relais. Mais oui, Angelica aurait du savoir que les deux hommes les plus importants de sa vie en pinçaient l'un pour l'autre. C'était peut-être pour ça qu'elle avait tellement de mal à comprendre pourquoi il lui mentait à propos de ce suçon parce qu'elle avait enfin de compris la vérité et voilà pourquoi elle l'avait tellement poussé le bouchon pour qu'il enfin lui avoue ? Il n'en sait rien en fait, mais il entend l'autre prof lui confirmer qu'il n'aime pas être coincé entre les deux alors qu'il a clairement besoin des deux pour supporter tout ce qui lui arrivait. « Je me doute mais c'est pas gagné. On verra bien ce que ça donnera. » se contente-t-il de répondre, n'ayant aucune envie de le mettre en mauvaise posture indéfiniment plus que ce qu'il n'était déjà mais encore un peu trop vexé du comportement de sa soeur. Ok elle l'était aussi qu'il lui mente, ce qu'il n'avait pour ainsi dire jamais fait avec elle mais c'était une impasse vu qu'il ne pouvait rien dire. Donc espérons vraiment que le Guatémaltèque parvienne à la calmer un peu.

Car oui, au risque de se répéter, mais ils ont tellement de choses à gérer. De quoi le faire flipper oui, et même repartir mais ça n'arrivera pas. Il a vu l'autre jour ce que ça pouvait être de l'avoir avec lui au réveil, un bref aperçu certes mais assez pour savoir que c'était ce qu'il voulait pour le reste de sa vie. Quitte à devoir affronter toute sa famille et la sienne pour ça. Hors de question de perdre plus de temps qu'ils n'en ont déjà perdu avec leurs conneries et si ça voulait dire qu'il faudrait continuer à se cacher pour le moment, il se ferait une raison. Comme quoi, pour lui qu'on prenait pour un type qui ne supportait pas l'engagement, il était prêt à sauter le pas de la vie à deux sans la moindre hésitation s'il lui posait la question. Quant au fait de se sentir responsable de son état, même s'il savait à présent que tout n'était pas de sa faute, ça ne l'empêchait pas de se sentir frustré de ne rien pouvoir faire pour l'aider, pas de façon ostensible en tout cas. Il est juste content de lui apporter un peu de réconfort en le laissant vider son sac contre lui pour l'instant à défaut de faire mieux.

Mais bon, c'est à portée de mains pour eux quand il y pense. ici personne ne peut les voir ni les déranger en principe. C'est risqué oui, parce que s'ils n'étaient pas assez discrets là aussi ils pouvaient perdre pas mal de choses -pas que le règlement interdisent les relations entre profs, dieu merci- mais fallait bien admettre qu'en l'état des choses, c'était peut-être la seule opportunité pour eux de justement ne penser qu'à eux ? Comme il s'y attendait, il est un peu trop subtil quand il tente de lui faire comprendre où il voulait en venir mais être trop direct avec lui juste après qu'il vienne de se laisser à évacuer son stress c'était pas l'idéal, vous en conviendrez. Mais le message fait tout de même son bout de chemin et il grimace quand il lui annonce devoir donner cours dans quelques minutes. Oh ça oui, il peut en faire des choses dans ce laps de temps, il lui a déjà dit et de l'entendre annoncer ça résonne presque comme un défi à ses oreilles pour le coup. Puis l'idée de l'envoyer auprès de ses élèves après s'être envoyé en l'air dans son bureau générait une montée de malice en lui qu'il lui était difficile d'ignorer, même s'il ne verrait en théorie pas son air gêné à moins de se glisser parmi ces derniers pour l'observer. Un léger sourire en coin apparaît quand même sur son visage qu'il le voit respirer plus fort et il hausse un sourcil à ce qu'il dit alors. « Tengo una idea de cómo evitar que hagas demasiado ruido si tienes que hacerlo... Entonces se puede cerrar una puerta, ya sabes. » qu'il lui fait remarquer, son regard fixé quelques secondes sur ses lèvres avant de remonter sur son regard, lui laissant le choix de céder à la tentation ou de se montrer raisonnable, espérant bien évidemment qu'il opte pour la première solution. « Entonces, si te hace sentir mejor, al menos déjame hacerlo por ti. » ajoute-t-il, sa voix plus chargée de profondeur, vu ce qu'il est en train de suggérer à son partenaire. Ok, j'admets, c'est un brin manipulateur de sa part de dire ça parce qu'il joue sur une corde sensible et il le sait. Et vu comment il le regarde, il a aussi clairement envie de lui montrer à quel point il prêt à tout pour lui, quel que soit ce dont il aurait besoin pour supporter tout ça.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyJeu 20 Oct - 2:20



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Pour faire changer d’avis – et surtout d’attitude – sa très chère meilleure amie, Tiago pourrait déployer un arsenal insoupçonné de techniques et surtout d’arguments. Il espérait juste ne pas devoir en arriver à confesser son crime majeur, mais si c’était le prix à payer pour qu’elle redevienne la femme qu’il aimait – amicalement parlant -, il irait jusque-là. En la menaçant de mort si jamais elle osait l’ouvrir, bien sûr. D’ailleurs, avant d’oser dire quoi que ce soit, il lui ferait juré sur la vie de ses enfants, la sienne et toute la sagrada familia, qu’elle fermerait sa grande … Bref, vous avez saisi l’idée. Et vu qu’elle avait réussi à la fermer à dix-sept ans, elle la fermera bien maintenant, non ? Puis de toute façon, c’était pas à elle de lâcher la bombe. Mais une fois encore, il espérait ne pas en arriver là, avant que le divorce soit régler et qu’ils puissent se concentrer sur le problème majeur suivant. Mais autant jouer au lotto, ce serait peut-être plus fructueux. « Je n’ai jamais dit que ça l’était. Juste que j’allais y travailler avec ardeur. » Dit-il en haussant un de ses sourcils foncés, pour lui faire comprendre qu’il ne connaissait pas encore ses capacités à être persuasif avec Angelica. En théorie, il oserait des choses, qu’aucun membre de sa famille n’oserait, puisqu’il n’a pas à redouter réellement le courroux de Dolores, lui.

Outre cela, si le Guatémaltèque venait à réellement proposer l’idée au Chilien, de se plonger dans la vie à deux, ça risquait quand même de vachement jaser. À peine séparer de sa femme, de nouveau en couple ? En même temps, il avait jamais vraiment été célibataire entre les deux, mais pour le bien et l’intérêt commun, on dira que si. Ou on dira la vérité, pour changer. Ou pas, pour conserver un peu de matière grise en état entre deux prises de tête avec leurs dulces madres. Je vous le dis, les fêtes de fin d’année vont être festives et pas dans le sens qu’on pense. D’abord parce que si ce foutu divorce est pas plus avancé, ils vont devoir faire face tout en restant dans le mensonge. Et si il avance, il est fort à parier que le mensonge sera toujours là, parce qu’on balance pas un missile pareil pour Noël. Vous voyez le truc : ‘’ Mamà, je suis avec Rafael. Feliz Navidad.’’ Et le lendemain, on signalera l’homicide dans le New York Times. Alors oui, du temps, ils en avaient déjà bien perdu, mais ça risquait pas de s’arranger avant un petit moment. Après vous me direz, on peut sortir l’argument de la colocation, sous couvert de : ‘’Non mais il m’aide avec les enfants, tu sais.’’ Qui devait vraiment savoir ce qui se passait sur le matelas – ou ailleurs, ne soyons pas si sectaire-. De toute façon, c’était prématuré à pleins de niveaux donc, on va gentiment revenir à la réalité et se concentrer sur l’état actuel des choses.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’état actuel des choses est tendu, mais pas de la même tension que celle des nerfs à fleurs de peau. C’est plutôt autre chose qui est à fleur de peau ; un autre type de tension. Le genre qui vous met le feu aux entrailles et au corps, parce que tout dans l’attitude de son amant ne fait qu’accentuer tout ça. Oh, l’égyptologue voit bien que le fait qu’il ait annoncé le temps restant, à actionner le bouton ‘challenge accepted’ et quelque part, est-ce qu’il l’a vraiment dit de façon inconsciente ? Ou est-ce qu’il le cherchait un peu aussi. Chaque phrase, chaque idée, chaque suggestion met un coup de couteau dans le drap blanc de sa raison. Sans parler de son regard de braise -comme il l’a déjà évoqué- qui pourrait vous le consumer sur place. « ¿Ah, sí? » Répond-il à son affirmation sur le moyen de le faire taire, pour qu'ils ne se fassent pas choper. Il le cherche ? Si peu… Mais oui, une porte ça se ferme et le voyant ‘occupé’ de la sonnette, ça s’actionne aussi. Santiago se mord la lèvre inférieur, derrière bastion de sa volonté de ne pas céder, mais c’est peine perdue. Rafael aura sa peau, je vous le dit ! A-t-on seulement idée aussi, de balancer de genre de phrase ? Et surtout de cette façon-là, qui finit de lui enflammé le cœur et le corps. La raison ne gagnera pas une fois de plus. Le latin pose ses lunettes sur le bureau de l’autre et dans le même mouvement, il embraye le bouton ‘occupé’ de la fameuse sonnette. « Así que... ¿cierras la puerta? »


(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyJeu 20 Oct - 10:20


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

S'il y avait une personne qui pourrait faire changer d'attitude sa très chère hermana, c'était Santiago parce qu'il savait très bien que se jugeant offenseé de par son mensonge envers elle, elle ne le ferait pas si c'était de lui que la requête émanait. L'amour vache entre frangin et frangine, que voulez-vous. Ok, il pouvait comprendre qu'elle prenne aussi mal le fait qu'il lui mente mais elle aurait aussi pu lui faire comprendre autrement qu'en s'acharnant sur lui comme elle l'avait fait. Surtout, qu'en théorie il avait des circonstances atténuantes pour lui mentir mais qu'il ne pouvait même pas évoquer. Et de lui dire ça ne ferait que lui donner envie de le griller pour qu'il parle, sa curiosité forcément piquée au vif par un tel mystère. Du coup, pour que ça s'arrange entre eux, le Guatémaltèque était le dernier espoir, tant que leur relation devrait restée cachée. Après, une fois révélée, ça serait peut-être pour une toute autre raison qu'elle leur ferait la gueule. Mais on verrait bien où tout ça mènera le moment venu. « No deberías decir cosas así delante de mí... » Clairement, le latin devrait savoir à ce stade qu'il allait forcément relever un mot pareil et en jouer. Surtout vu comment il lève un sourcil pour l'en convaincre mais qui lui fait passer un tout autre message pour sa part -vous connaissez le spécimen à force-.

On était encore loin de pouvoir émettre l'idée pour le moment, d'une vie commune. Car même s'ils pouvaient en théorie se trouver une excuse comme la colocation pour qu'il l'aide avec les enfants, quand la vérité éclaterait au grand jour, ça risquait de leur donner des circonstances aggravantes cette fois. Autant s'éviter cette peine là, y aurait assez à faire avec tout le reste qu'on se le dise. Surtout que les fêtes de fin d'années promettaient déjà d'être des épreuves de décathlon à elles seules pour eux, alors n'en rajoutons pas une couche si on pouvait l'éviter. Puis si ça pouvait en plus éviter que les gamins ne se mettent à harceler leur père de questions parce qu'il se pointait chez eux sans préavis et que par conséquent, ça n'ébruite leur histoire par ricochet, il tiendrait bon jusque là. Il avait vécu vingt piges seul, il pourrait le faire encore quelques mois, même si là évidemment, le contexte n'était plus le même et qu'il préférerait pouvoir partager sa couche avec l'autre prof. Qui n'en ferait pas autant à sa place ? Certes, en attendant, ils perdraient encore un peu de temps mais de savoir qu'il l'avait dans sa vie à part entière maintenant -et si possible jusqu'à son dernier soupir- compensait la frustration. Pour le moment en tout cas.

Quoi que, vu ce qu'il proposait alors à Santiago à présent disait tout le contraire. Après, je vais prendre sa défense -quelle surprise-, les paroles de son amant l'ont clairement mis en mode "cap ou pas cap", le pire jeu qu'on puisse jouer avec lui, surtout quand on parlait de sexe. Surtout qu'il a une petite idée de comment s'assurer qu'il ne fasse pas trop de bruit et qu'il ose en douter -par taquinerie ou non, lui dirait plutôt la première option vu comment il le dit- lui décoche un rictus encore plus prononcé au coin des lèvres, hochant simplement la tête pour toute réponse. Qu'il s'imagine comme un grand ce qu'il pouvait avoir en tête, ça lui ferait les pieds. Pour le reste, il est totalement sincère. Si tout ça pouvait lui permettre d'alléger ses soucis, même de façon temporaire, il n'avait qu'à lui demander. Puis de toute façon, vu la façon qu'il prend de le dire, ça n'en laissait aucun doute. Et il est heureux de voir qu'il craque, en le voyant retirer ses lunettes et il sourit comme un gamin quand il lui demande d'aller fermer la porte à clé. Pas besoin de lui demander deux fois. Il se précipite vers cette dernière, ferme le verrou à clé, teste la poignée par sécurité et revient vers lui sans plus attendre, gagnant du temps en tirant sa chemise par son col pour la retirer. L'avantage de toujours avoir trois boutons d'ouverts en permanence, ce genre de geste technique devenait faisable sans trop de difficulté. « Normalmente me gusta tomarme mi tiempo, pero haremos una excepción por ahora. » qu'il lance à Tiago, alors que sa main trouve sa joue sans problème, l'autre se portant en simultané sur sa taille, écrasant ses lèvres sur les siennes sans préavis. S'il voulait respecter le chrono, la douceur ça serait pour une prochaine fois. Sans compter l'envie et le manque qui entraient aussi en jeu, on va pas se mentir encore à ce stade.
made by black arrow


Dernière édition par Rafael Ortega le Sam 22 Oct - 12:23, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptySam 22 Oct - 11:34



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Notre homme savait parfaitement ce qu’il avait à faire, même si ça l’ennuyait profondément, parce qu’il n’avait vraiment pas que cela à faire. Mais il y avait vachement intérêt à ce que cette histoire entre le frère et la sœur soit réglé avant Noël, sous peine que ce soit encore plus intenable que cela ne l’est déjà. Mais oui, en faisant cela, il risquait d’en ramasser plein la tête une fois le fin mot de l’histoire révélé. Il faut parfois savoir prendre des risques dans la vie et là, malgré tout, il jugeait que ça valait la peine. Cela étant, ils partaient tous du postulat que ça se passerait mal avec elle, sans doute pour ne pas être déçu, mais qui sait, ça pouvait aussi très bien se passer. Mais on va s’éviter les espoirs vains, n’est ce pas. Aux paroles de Rafale, Santiago ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel, avec un sourire amusé néanmoins. « Tendré que hacer una lista de palabras prohibidas para decir delante de ti. » Ou tout du moins, éviter certaines expressions lorsqu’il les prononce visiblement. Il connaît l’animal oui, mais pas encore assez. Je vous rappelle qu’il était plus proche de la sœur, que du frère, même si maintenant… Il avait expérimenté une tout autre forme de proximité avec lui.

Proximité qui, une fois qu’on s’y est essayé, est difficile d’oublier et surtout, qui envoie une certaine dose de frustration, maintenant qu’ils doivent encore se tenir à carreau. Même si le jeu à changer. Il fera avec après tout, c’est un homme raisonnable, le Guatémaltèque. Un adulte responsable, mature et un père de famille exemplaire, à faire pâlir les femmes au foyer. L’adultère mis à part, oui, je sais. La perfection n’existant de toute façon pas dans ce monde, il fallait bien qu’il pèche quelque part, non ? Et puis, raisonnablement, il se mettait gentiment en tête que d’ici quelques semaines, il pourrait sans se sentir coupable, demander à sa mère de prendre les enfants une soirée ou l’autre. Du coup en profiter pour faire ce qu’il voulait. Et je vous laisse deviner ce qui lui ferait plaisir, sans le moindre doute. Et non, n’ayez pas l’esprit si tordu. Netflix and chill, vous connaissez ? Si bonus, il y a, il ne dira pas non, mais tout ne tourne pas qu’autour de ça, dans une relation. Même si.

Même si j’ai dit que c’était théoriquement un homme raisonnable, sa raison en a pris un coup. En même temps, mettez-vous deux secondes à sa place. Seul dans un bureau – bientôt fermé à clé – avec l’homme qu’il aime et que par extension, il désire. Seuls, comme ils l’ont plus été depuis un bon moment maintenant. Eh ben la raison, elle reprend sa valide et elle repart en vacances quelques minutes, elle est bien aimable. Saluons-la de la main et applaudissons là de ses bons et loyaux services jusqu’ici. Mais ça vaut le coup, clairement. De voir le sourire sur le visage de l’autre latin, de retrouver un peu le côté insolite de la chose, de se prendre au jeu comme des adolescents. Simplement lâcher prise aussi. Sur le temps que, le Chilien s’en aille fermer cette porte, le Guatémaltèque détache sa chemise, appuyer contre le bureau avec nonchalance. Lorsqu’il se retourne, il l’admire s’empresser de retirer sa chemise. Au moins celle-là, elle ne finira pas à la poubelle. D’ailleurs, il ne peut réprimer un rire léger à le voir faire et à ce qu’il dit, avant de venir à lui pour l’embrasser. Chemise ouverte, contre torse nu, Santiago glisse ses mains sur les côtés de Rafael, tout en répondant à son baiser. Une main quitte pourtant sa peau, pour aller lui retirer ses lunettes et il en profite pour détacher leurs lèvres. « Estoy dispuesto a ser un asesino de camisas, pero no de gafas. » Et il les pose en sécurité, avant de l’embrasser brièvement, reprenant la séance de peau à peau, ce qui lui manque probablement le plus. « La verdad es que echo de menos no poder acariciar tu piel por la mañana. » Mais comme dit, ils n’ont pas tout le temps qu’ils voudraient. D’abord, parce qu’il a cours, puis parce qu’ils peuvent quand même se faire choper. Alors, exit sa propre chemise et retour à l’attaque féroce de ses lèvres, tandis que ses mains s’attaquent à sa ceinture.

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptySam 22 Oct - 14:11


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Bah le problème c'était bien ça en fait, aucun des deux ne savaient vraiment quelle tournure prendraient les choses une fois Angelica au courant. Ça pouvait tout à fait virer à la catastrophe comme être ce qui allait contribuer à tout débloquer pour faire passer la pilule auprès de leurs familles. Surtout que oui, quand on sait ce qu'on déjà donné les trois derniers repas passés en commun, si la situation restée telle quelle jusque là, ça serait clairement pas l'esprit des fêtes qui régnerait autour de la table, de quoi pourrir l'ambiance d'emblée et engendrer de nouvelles raisons pour leurs mères de vouloir les baffer, chacune pour leurs propres motifs. Il savait que sa sœur était ouverte d'esprit, qu'elle n'était pas une grenouille de bénitier comme leurs mère mais bon, comment prendrait-elle le fait qu'il soit amoureux de son meilleur ami ? Parce que ça aussi, en principe, ça pourrait créer d'autres problèmes. Ouais, ils étaient dans un sacré merdier nos deux professeurs, ça on ne peut pas le nier. Mais le Chilien parvient malgré tout à conserver un peu d'humour quand il rappelle à son amant qu'il y a des mots qu'il ne peut plus dire devant lui sans qu'aussitôt des images ne se déversent dans son esprit, dont la pudeur nous intimera de ne pas évoquer ici. « ¿Crees que tendrás suficiente papel para eso? » qu'il lui rétorque en arborant son air d'idiot fier de la bêtise qu'il vient de sortir. Un air auquel Santiago allait devoir se familiariser à l'avenir, comme à tout le reste d'ailleurs.

Ouais, ils ont un peu fait les choses à l'envers à commencer par se connaître bibliquement avant le reste mais bon, on va pas leur lancer la pierre pour ça non plus, après 20 piges de non-dits, fallait bien que ça pète pour qu'ils arrivent enfin à accepter leurs sentiments. Et quel meilleur moyen de faire comprendre à l'autre ce qu'on ressent que de le démontrer de façon plus qu'explicite ? Mais forcément, quand on doit maintenir les apparences et qu'on ne peut pas se voir quand on veut, faut savoir faire avec ce qu'on peut prendre. Une soirée à deux, ça serait clairement un bon début et de la passer à ne rien faire, juste à pouvoir être ensemble ça serait le pied. Si en plus, ils pouvaient prendre le leur au passage, on va pas cracher dessus on s'entend bien mais n'allez pas croire que l'autre ne pensait qu'à ça. Bon... Ok, je sais, ça doit quand même pas mal trotter dans le fond de son esprit mais ça c'est surtout parce que bon, Santiago est loin d'être désagréable à regarder. Puis quand il lui balance des phrases pareilles, pleines de potentiels sous-entendus ou de mots qu'on peut interpréter de façon libidineuse, pouvait-on le blâmer de faire des raccourcis un peu hâtifs, lui qui en général est le premier à balancer ces mêmes phrases pour justement provoquer la personne en face et lancer une invitation à peine déguisée ? Non, pas vraiment, puis, sinon, ça ne serait pas Rafael, qu'on se le dise.

Si le Guatémaltèque est raisonnable, souvent pour deux, lui est le contraire et cette fois c'est son côté impulsif qui l'emporte sur la raison. Bon, y avait pas grand chose à faire pour le faire céder à la tentation aussi, les deux ont clairement envie mais bon. Surtout que le contexte s'y prête allègrement, vous l'avouerez. Ok, on en revient au scénario de films pour adultes là mais ils le sont tous les deux, et plus que consentants surtout. Bien sûr qu'ils agissent comme deux ados en plein rut, mais qui s'en fichait dans le fond puisqu'ils sont seuls ? Confirmation reçue de l'autre qu'il peut aller fermer la porte, il y fonce et checke que c'est bon avant de revenir vers lui sans perdre de temps, vu qu'ils n'en ont pas trop devant eux. Sa chemise fini au sol en trois secondes deux -et on devine que c'est pas la première fois qu'il la retire de cette façon vu qu'il fait ça sans hésitation- et même s'il affirme aimer prendre son temps en général, il n'en perd pas et vient l'embrasser sans plus attendre. Bon dieu ce que c'est bon de sentir ses mains sur sa peau et son odeur si particulière qu'il pourrait reconnaître entre mille. Il fronce cependant un peu les sourcils quand il sent qu'il recule et rit doucement à ce qu'il dit. Il n'avait même pas tilté qu'il avait pas retirer les siennes, de lunettes. Faut dire, c'était bien la dernière chose dont il se souciait pour l'instant. « Si supieras lo poco que me importan mis gafas ahora mismo... » avoue-t-il un sourire en coin aux lèvres. Et le sourire change de ton et devient touché quand il lui dit que ça lui manquait comme contact au réveil. Il caresse sa joue doucement et s'apprêtait à lui glisser un petit mot doux mais il n'en a pas le temps. Oh il est loin de se plaindre qu'on lui coupe la parole, surtout de cette façon, vous vous en doutez. Alors il se laisse faire, souriant contre ses lèvres et il laisse ses mains parcourir son dos, descendant vers le bas pour se loger sur son postérieur avant de s'attaquer lui aussi à ce qui va être sur son chemin d'ici quelques secondes. Et un truc à rayer sur sa liste des endroits dans lesquels il avait fait ça, un. Puis celui-là il allait s'en souvenir, vu avec qui c'était. Et comme il l'a fait remarqué en revenant vers lui, puisqu'il n'avait pas trop de temps pour faire ce qu'il voulait, il allait direct dans le vif du sujet, si on peut dire. Sa main passe de son derrière à son devant et se charge de mettre son plan à exécution au plus vite. Pas qu'il ait trop d'efforts à faire de ce qu'il peut en juger en vrai. Ce qui lui tire un autre sourire en coin pour le coup. Irrécupérable comme mec, je sais mais ça fait plaisir de voir qu'on fait de l'effet à son homme.
made by black arrow


Dernière édition par Rafael Ortega le Dim 30 Oct - 9:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyDim 23 Oct - 15:30



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

En soi, c’était déjà un miracle que Santiago n’ait pas tout balancé à Angelica. Eh… Dans le genre, il ne lui avait jamais mentit ou caché quelque chose. Elle savait tout -ou presque y’a des détails techniques qu’il évite – et il savait tout d’elle aussi. Donc clairement, ça devenait plus que complexe pour Tiago qui, de ce fait, ne parlait plus de rien à personne. Bon sauf à l’autre latin en face de lui, mais même s’il l’aime, il y a des choses dont il ne peut théoriquement pas discuter avec lui. Bah déjà tout ce qui concerne les potentielles surprises, qu’il pourrait vouloir lui faire. Entendons-nous bien, il a la meilleure espionne, source de renseignement possible, mais il ne peut actuellement pas l’exploité. Puis de toute façon, le seul fait que ce soit sa meilleure amie, son âme-sœur amicale, depuis plus de trente ans, suffit à comprendre que la situation lui déplait. Voilà. Point à la ligne. De toute façon, il ne lui faudrait pas grand-chose à l’heure actuelle, pour qu’il craque alors, il faut s’attendre au pire prochainement. Pour ce qui est de la liste des choses à ne pas dire, Tiago fixe Rafael, avec un sourcil levé. Du papier sérieusement ? « ¿Porque realmente crees que necesito una lista en papel? » Non parce que vu son cerveau, il n’en a clairement pas besoin.

Bon après, ils n’étaient pas de parfaits inconnus l’un pour l’autre. Ils se sont quand même plus que côtoyer pendant presque dix ans. Il connaît certaines choses inavouables. Puis pensez-vous, ils parlaient quand même pas mal du grand frère en secret les deux jumeaux maléfiques. De vraies commères avec des confidences sur l’oreiller à vous faire autant pâlir, que rire. Vous voyez parfaitement de quoi je parle, si vous avez-vous aussi une meilleure amie ou un meilleur ami de très longues dates. Mais oui, ça ne suffit pas à tout savoir et quelque part c’est aussi mieux, sinon il n’y aurait plus matière à écrire sur ces deux-là. Et puis, qui a dit qu’il n’y avait qu’une seule façon de démarrer une relation. Les bases sont bancales certes, mais ce n’est pas pour ça que ça ne marchera pas. Puis on parle quand même de sentiments vieux de vingt ans, que des milliers de kilomètres n’ont pas réussi à éteindre, alors la méconnaissance des petites manies de l’un et de l’autre, ça ne semble pas si insurmontable. Mais oui, une soirée à deux – juste à deux – sans projets de base de se sauter dessus, c’est sans doute ce qui manquait. Pour le reste, effectivement, il allait devoir mettre des filtres et pensé deux fois ses phrases, s’il ne voulait pas que le bélier en face, fonce dans la brèche à chaque fois. Ou tout du moins, qu’il y fonce quand c’est souhaitable et souhaité. Comme en ce moment par exemple.

Ne dit-on pas que les contraires s’attirent ? En voici un parfait exemple, mais nous pouvons également voir que le Chilien dépeint quelque peu sur le Guatémaltèque. Car dans le genre pas raisonnable, ils font fort – encore une fois -. Mais une once de raison reste perceptible, vu qu’il pense à sauver les lunettes de l’autre. Alors, oui, c’est peut-être le cadet de ses soucis, mais Tiago connait la valeur des choses et des lunettes de vue, ce n’est clairement pas le truc qu’on démoli à la légère, monsieur Ortega. Quand je vous dis qu’il y a un adulte responsable dans cette pièce. Qui se transforme en adolescent diriger par ses hormones à grande vitesse, mais quand même. Et pour une fois que c’est lui, qui use du stratagème préféré de Rafael pour le faire taire, que personne ne proteste je vous prie.

Il s’accroche à cette étreinte express, comme un alcoolique à sa bouteille, ce qu’il n’est pourtant pas, mais le résultat est là. Vingt ans à attendre, des semaines sans pouvoir rien partager de semblable, il a beau avoir dit qu’il lui manquait, il lui prouve à quel point. Et ce n’est pas que charnel, mais pour passer un message, c’est pas mal et c’est surtout des plus agréables. Sa peau sous ses doigts, sa poigne sur ses fesses, son odeur… Bref, un savant cocktail de détails, qui ne font qu’accentuer sa dépendance. Car oui, ce sont des putains de détails face au fait qu’il l’aime à se damner et il l’a déjà fait en se plongeant dans l’adultère. Et que Rafael se rassure, il ne lui faut pas grand-chose de lui, pour qu’il lui fasse de l’effet. Après tout, s’il est physiquement au goût de son amant, la réciproque n’est que trop vraie. D’ailleurs, il ne saurait pas trop dire quelle zone de son avantageuse anatomie il préfère. Tout, je pense. Du coup, la ceinture et le pantalon détaché, il peut allégrement en profiter pour à son tour profiter du galbe de son fessier. Que soit maudite Dolores Ortega, pour avoir fait de cet homme une tentation pareil.


(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyDim 23 Oct - 17:29


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Croyez bien qu'il se doute que ces deux là ont déjà parlés de lui dans son dos, et plus qu'une fois au cours des trois décennies durant lesquelles ils ont formé cette paire de jumeaux terribles, c'est le cas de le dire. Et si lui aussi est très proche de sa sœur, mais d'une autre façon, il sait très bien qu'encore une fois, celui qui a la plus mauvaise place dans leur histoire, c'est Santiago. Mais même s'il est prêt à faire tout et n'importe quoi pour lui comme pour sa frangine, là son égo blessé demandait au moins un petit signe de remord de la part de cette dernière. Parce qu'elle aurait très bien pu lui souffler dans les bronches en privé. Elle ne s'en privait pas en général. Ce qui l'énervait vraiment c'était qu'elle l'ai fait devant tout le monde, quand ils étaient véritablement tous réunis. Si encore ça avait été juste eux et pas les Madrigal en plus, ça aurait pu passer. Puis encore une fois, c'était pas contre elle qu'il faisait ça mais parce qu'il ne pouvait rien lui dire. Sinon elle serait déjà au courant et depuis un bail même. Surtout qu'elle aurait été la même source d'info dans le sens inverse. « C'était plus pour sous-entendre que ça serait long tu sais. Je sais bien que tu as une mémoire d'éléphant en temps normal. » lui fait-il remarquer en souriant.

Non, clairement, ils ne sont pas de total inconnus l'un pour l'autre. Même si à n'en pas douter, Santiago devait en savoir plus sur lui vu qu'il avait pour meilleure amie sa traitresse de sœur, qui avait du baver sur son compte au fil des années. Puis c'était par elle qu'il avait eu de ses nouvelles pendant son absence aussi, vu que lui s'était toujours abstenu d'en faire autant pour ne pas rouvrir la plaie. Complétement inutile quand on voit le résultat actuel, pas vrai ? Comme il lui avait dit en confession sur l'oreiller après leur première nuit à deux, la distance et le temps n'avaient pas réussi à lui faire l'oublier. Et c'était pas une mauvaise chose qu'ils leur restent des trucs à découvrir l'un sur l'autre. Leur relation serait de toute façon atypique quoi qu'il arrive. Autant avoir des points à découvrir au cours du chemin, qui si tout va bien, serait jusqu'à la fin. Le temps perdu ne pourra pas être rattrapé de toute manière, alors plutôt se focaliser sur le futur. Ce qu'ils pourront faire si un soir ils arrivent enfin à se caser une soirée à deux et rien qu'à deux. Ce qui est plus facile à dire qu'à faire pour des raisons évidentes. Et encore une fois, oui, son esprit vague souvent sous la ligne de flottaison, mais il pouvait très bien se contenir quand il le voulait. Mais là oui, vu le sous-entendu lâché involontairement par Tiago et son aval pour qu'ils s'accordent ce petit caprice à deux, bien sûr qu'il allait en profiter et pas qu'un peu. Surtout qu'ils ne savaient pas quand un tel moment pourrait se présenter à nouveau dans les prochains temps.

Deux écoles différentes sur ce point: les opposés s'attirent et qui se ressemblent s'assemble. Moi je dis, et pourquoi pas les deux ? Parce que pour ces deux énergumènes là, clairement c'est le cas. S'ils ont des points opposés, comme leurs caractères, le stressé et le nonchalant, sur leur passif amoureux avec celui qui n'a connu que peu de monde et l'autre qui a papillonné. On a aussi des points communs et plus qu'on ne le croit. Déjà, ils ont grandis dans la même structure matriarcale omniprésente, ils sont tous les deux des mecs cultivés et qui aiment apprendre. La même langue maternelle, le même amour pour leur mère. Ils ont des principes qu'ils respectent -en général, y a bien des exceptions surtout en ce moment- et la passion de l'enseignement. Quand on fait donc le bilan, ma foi, je trouve que ça donne plutôt une bonne base pour former un couple. Puis aucune relation n'est jamais rose tout du long, qu'on se le dise. Ils se prendront la tête à un point ou un autre aussi et ça ne voudra pas dire que ça sera la fin pour autant. Pour le meilleur et pour le pire, comme on dit.

Bon, pour le moment, on est clairement dans le meilleur. Ça fait un bien fou d'enfin pouvoir cesser de prétendre qu'il n'a pas eu envie de ça depuis la dernière fois et il emmagasine pour la prochaine période d'abstinence forcée. Quant à la plainte à Dolores, il peut en déposer une semblable à Carmen, soyez-en sûrs. Parce qu'entre le fessier, le sourire, les mains et le reste, y a de quoi perdre la tête et déjà qu'il est du genre à partir au quart de tour pour trois fois rien... Bref, le Chilien tient parole et fait en sorte de l'empêcher de faire trop de bruit tout en s'évertuant à tout faire pour qu'il en fasse. N'oubliez pas que c'est un crétin quand il le veut et là la situation s'y prête. Pas que l'autre s'en plaigne, bien au contraire, de ce qu'il peut entendre ou plutôt deviner dans ses gémissements. Et comme il lui a dit tout à l'heure, pour le moment il s'occupe de lui. C'est lui qui en avait le plus besoin après tout. Le laissant se remettre de ses émotions une fois leur petit affaire terminée, il embrasse son front doucement et recule pour récupérer leurs chemises à terre. « Je devrais quand même penser à investir dans un petit canapé pour la déco. Ça serait quand même plus confortable que le bureau. » lance-t-il en riant un peu, renfilant sa chemise tout en se rhabillant alors qu'il revient vers lui. « Et comme promis, tu n'es même pas en retard pour ton cours. » souligne-t-il avec un air triomphant au coin des lèvres.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMar 25 Oct - 6:12



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Comme on peut le dire, ils sont dans la phase ‘lune de miel’ de leur relation, où même si c’est la foire autour d’eux, quand ils sont ensemble tout va bien dans le meilleur des mondes. Ce qui ne durera pas, évidemment, parce que la réalité les rattrapera bientôt. Après tout, le secret a parfois du bon. On profite réellement des petits moments volés, avec cette bonne vieille adrénaline qui monte et qui vous enflamme, et ce même si la peur vous tord les entrailles. On profite aussi, parce qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait ; l’avenir étant après tout incertain. Mais soit, les deux latins en sont à la phase retour à la réalité et à la remise en place des vêtements. Et clairement, ce n’est pas le Guatémaltèque qui trouverait à redire sur ce qui venait de se passer. Pourtant, il lève les yeux au ciel à la réplique du Chilien. Quel idiot… heureusement, et comme il l’a déjà dit, c’est son idiot à lui. Il a déposé le brevet, oui. Tout en reboutonnant sa chemise il répond l’air innocent : « Je ne vois pas ce que tu lui reproches à ce bureau, il a parfaitement joué son rôle. » Il remet ensuite ses lunettes et passe une main dans sa masse de cheveux, histoire qu’ils aient l’air en ordre. « Eres un idiota eficiente. Mi eficiente idiota. » Lance-t-il en levant l’index et en le posant sur son sternum. « No es que quiera ir allí pero... » Il ajuste le col de la chemise de Rafael. « Iré de todos modos. » Et il lui colle un baiser rapide, avant de faire le tour et de déverrouiller la porte. « Te llamaré esta noche. Que tengas un buen día, cariño. » Oui, il part du principe que le Chilien ne va pas rester là, ad vitam aeternam alors qu’il a fini journée, lui. Et il se dépêche de vider les lieux, parce qu’il a encore un peu de chemin à faire entre le bureau et l’amphithéâtre.

Bref, après un détour dans son bureau pour récupérer ses affaires, le voilà qui retrouve l’amphithéâtre, alors que les élèves sont déjà dedans. Ce qui n’arrive jamais avec lui, en général, il est toujours là avant tout le monde. Et les élèves qu’il a devant lui le connaissent bien, puisqu’ils sont déjà d’un cycle plus avancé. « Bonsoir jeunes gens. Il fallait bien de la nouveauté dans votre cursus, donc cette année ce sera : le professeur d’histoire de l’antiquité, qui arrive juste à temps pour son cours. » Et vu les rires dans le local, ça à l’air de passer comme une lettre à la poste. En même temps, à leurs âges, il appréciait aussi que le prof se pointe juste à temps, ça lui permettait de bavarder un peu. Trois branchements d’ordinateur plus tard, un pointeur laser en main. « Alors, le sujet du jour… » Et là, c’est le bug. Dans le genre cocace, c’est à un niveau absolument ultime. Il sent même une sueur froide qui lui coule dans le dos, comme un élan de culpabilité parce que le titre du sujet, n’est pas sans lui rappeler l’exploit précédent. « Est absolument dantesque… que dis-je pharao-nique. » Et il lance les diapositives, avec le titre suivant : la sexualité dans l’égypte antique. Du coup, ça rit, ça glousse, parce que le jeu de mot percute. Et il n’en est pas peu fier de sa connerie.

Toutefois, il calme l’assemblée d’un mouvement des mains. « Passionnant n’est-ce pas ? Pourtant, comme vous le savez, à ce stade de votre apprentissage, les Égyptiens constituaient une civilisation extraordinaire, grandiose, mais hélas, figée dans les reliques de la mort. Tout ce que nous savons d’eux, sort des tombeaux et monuments en ruine, qui célébraient des souverains et des nobles disparus depuis des millénaires. La vie privée et intime des Égyptiens de l’Antiquité nous a donc échappé. » Santiago marque alors une pause et s’assied sur le bureau face à ses élèves, les jambes dans le vide. « Ils nous ont légué une Histoire singulièrement asexuée. Avec pour cause, les ravages du temps et la réserve des Égyptiens anciens peu enclins à s’extérioriser sur le sujet. Et aussi le puritanisme des égyptologues et des conservateurs de musée. En somme, ne commettez pas la même erreur, que mes prédécesseurs, il y a en vérité bien plus à dire sur le sujet. Car oui, encore de nos jours, il est des parties du temple d’Hatshepsout, qui ne sont pas ouvertes aux visites à cause de ‘graffitis’ pornographique, des statues du dieu Min ont été démontés, caché, vandalisée, afin de cacher ce ‘sexe protubérant’, que nous ne saurions voir et surtout… Même Champollion, nous a caché des choses. Quelqu’un voit de quoi je parle ? »

(c) oxymort



Dernière édition par Santiago Madrigal le Mar 25 Oct - 12:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMar 25 Oct - 8:01


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Pouvait-on leur reprocher de vouloir profiter de cette phase là tant qu'elle durerait ? Évidemment que non. Avec tout ce qui se trame et qui va leur tomber sur le coin de la figure incessamment sous peu, qu'ils prennent tout ce qu'ils pourraient d'ici là même. Puis quand les hormones et l'adrénaline s'en mêlent, c'est tout de suite plus fun comme petit moment d’aparté, on va pas dire le contraire. De ce côté là, il est sans nul doute une mauvaise influence sur l'autre prof mais il ne l'a pas non plus repoussé donc c'est que quelque part, ça ne le dérangeait pas tant que ça. C'est en tout cas l'impression qui ressortait après ce petit intermède coquin, vu comment ils se taquinaient à nouveau tout en se rhabillant. « On verra si tu dis toujours ça quand tu seras allongé dessus la prochaine fois. » qu'il lance en souriant tout en l'observant remettre ses lunettes et ses cheveux en ordre. Pourquoi de simples gestes, totalement anodins en principe, lui collait une telle chaleur dans le bas ventre... Sourire rempli de fierté à la mention de son efficacité et surtout du petit adjectif possessif employé. « Y de nuevo, no has visto lo que realmente puedo hacer. » répond-il tandis qu'il lui remet sa chemise en place. Mais il sait qu'il doit filer pour son cours alors il se calme -oui, il peut le faire quand il veut- et il hoche la tête simplement quand il lui dit qu'il l'appellera plus tard, et en principe, oui, lui a bel et bien fini sa journée.

Il est donc libre de faire ce qu'il voulait de son temps... Et il décide que ça serait une bonne idée d'assister à son cours, incognito évidemment. Ça serait bien plus amusant ainsi et ça serait rendre la pareille en plus, même si la fois où Santiago s'était pointé à son premier cours, il avait en principe un motif valable de le voir pour lui donner des papiers. Là, ça serait totalement gratuit et égoïste de sa part. Il range un peu son bureau, histoire qu'il ne reste pas de traces flagrantes du passage du Guatémaltèque et il prend ses affaires dans la foulée, ferme son bureau et prend le chemin des amphis. L'hilarité de la salle à la remarque du professeur lui offre la parfaite couverture pour se glisser discrètement dans le dernier rang,  où il se pose derrière un groupe d'élèves, histoire de ne pas être trop détectable. Il pose sa veste sur le dossier de la place vide à côté de lui et lorsqu'il relève les yeux vers l'écran où les diapos défilent, il ne peut retenir un petit rire. Quelles étaient les chances pour qu'il vienne précisément pour ce cours là ? Pas énormes, mais on admirera la belle coïncidence.   Et en plus, il constate qu'en un sens, il déteint sur son amant vu le jeu de mot qu'il vient de sortir, lui tirant un autre sourire plein de fierté mais plus pour les mêmes raisons.

C'est un peu bizarre de l'observer ainsi à son insu, mais c'est surtout très intriguant parce qu'il peut voir là une facette de lui qu'il ne peut voir autrement. Et il doit dire qu'il en impose comme prof, pas qu'il ai eu le moindre doute là-dessus, c'est son truc après tout, lui ne l'est devenu que parce qu'il a été tiré du terrain. Il esquisse un sourire quand l'autre latin évoque le puritanisme des égyptologues, un sujet qu'il évoquera dans l'année dans son propre cours, mais de façon plus générale, bien entendu. Une ironie totale de ce pays -et pas que lui, on s'entend- alors que partout on vous vend tout et n'importe quoi en faisant appel à la sexualité et l'objectification du corps humain. Il balaye les élèves du coin de l’œil quand la question est posée. Lui, il l'a la réponse mais s'il l'ouvre, vous pensez bien qu'il se fera grillé aussitôt alors il ronge son frein et se contente d'observer la salle, son regard finissant par se poser sur le professeur. « Euh... c'est les papyrus de Turin, non ? » s'élève enfin une voix timide dans les premiers rangs. Bingo, c'est bien ça, qu'il se dit intérieurement, s'adossant contre le dossier de son siège, croisant ses bras sur son torse et il attend de voir la suite du cours avec un enthousiasme à peine dissimulé parce qu'il se demande comment tout ça va finir, vu le sujet traité aujourd'hui. Ouais, il avait vraiment bien choisi son jour pour venir le voir pendant un de ces cours.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMar 25 Oct - 13:20



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Heureusement pour les étudiants – ou pas c’est selon -, la raison de Santiago était revenue de son cours séjour touristique à l’étranger, et l’empêchant de répondre à Rafael un truc du genre : ‘j’ai hâte de vivre/voir ça.’ Sinon, on se doute tous, qu’il serait encore maintenant, allongé sur ce fichu bureau. Merci, madame la raison d’être revenue et la conscience professionnelle avec elle. L’avenir dira évidemment que vu le sujet du cours, on est resté dans le même thème. En même temps, il donne cours à toutes les années en Histoire ou en Égyptologie, à un moment, il se met des post-it et il voit le jour même où il en est. Surtout en ce moment avec sa vie un peu plus complexe. Et donc oui, ça va parler sexualité. Au moins, on peut dire qu’il est bien dans le mood pour en parler. Voyons le verre à moitié plein. Enfin, il serait sans doute beaucoup moins à l’aise avec le sujet, s’il avait conscience de qui se trouve au dernier rang, mais fort heureusement, il l’ignore. Pour combien de temps, ça l’avenir nous le dira.

« Exactement. » Tout en poussant sur son petit boitier pour faire avancer les dias et en montrant donc le papyrus en question, qui est dans un état lamentable. Vu son grand âge, on lui pardonne. « Ou communément appeler papyrus 55001 par les Égyptologues. Pas très sexy hein ? Vu sous cet angle, on a du mal à comprendre, mais avec un peu d’imagination et de reconstitution… » Diapositive suivante, le papyrus ‘restauré’. « Alors vous imaginez bien qu’à l’époque, ce bon vieux Jean-François était absolument horrifié de cette découverte, à mille lieux de la vision idéalisée qu’on avait alors de la civilisation de l’Égypte antique. Du coup, il s’est bien dépêché de le remettre sous la pile et de se garder de nous le traduire. C’est balot, comme on dit maintenant. »

Et là, il hausse les épaules avec un air de dépit, avant de sauté de son bureau et d’en faire le tour en retirant sa veste. Le tout en tenant le crachoir évidemment. À la différence du Chilien, l’Histoire reste un cours magistral, et le débat arrive souvent en fin d’intervention. « Fort heureusement pour nous et pour vous, vu que sinon vous n’auriez pas droit à ce cours exceptionnel de sexualité antique, il y a dorénavant des gens moins coincés qui se penchent sur le sujet. Votre serviteur ici présent y compris, sans doute parce que je ne suis pas assez américanisé. Mais je me passerai de toutes formes de remerciements, je pense que je trouverais ça malsain. Et puis, n'oublions pas que le sexe fait vendre. Je vous renvoie au cours de sociologie pour plus de débat sur le sujet, mon collègue, le professeur Ortega, fait ça très bien et vos camardes qui suivent ce cursus pourront vous donner les dates et les heures, pour y assister. Bref. » Ironise-t-il avant de reprendre avec plus de sérieux. « Le puritanisme a sans aucun doute la part belle dans cette histoire, n’en doutons pas, mais il y a aussi d’autres difficultés à l’étude de cette partie de l’histoire égyptienne. D’abord, comme je le disais et le démontrais par la photo du papyrus original, les informations que nous cherchons et détenons ont quoi ? Entre cinq et trois milles ans. Ce sont des puzzles et nous n’en avons pas toutes les pièces. Ensuite, lorsqu’on déniche enfin ce qu’on cherche de façon souvent fortuite, il y a un autre risque. Et là, j’en appelle à votre sens critique. Le plus grand des risques, c’est l’interprétation de ces données avec notre vision de la sexualité actuelle. Avouez que ce que les Egyptiens Antiques nous ont laissé comme image n’est pas très glamour. Momies grimaçantes, dieux figés dans des statues colossales, personnages disproportionnés de profils, une langue hermétique. Essayez donc dans votre imaginaire, de faire rimer cela avec les mots sensualité, excitation, désir ou encore orgasme. » Et là, il marque volontairement une pause, histoire que tout le monde cherche un peu. Avouez que ce n’est pas facile. On a du mal à s’imaginer une momie s’amusé comme il venait de le faire avec Rafael à peine quelques minutes plutôt. Les mots en question qu’il sort comme ça avec un air pourtant détaché, lui envoie des décharges électriques dans le corps, car tout le ramène évidement à son amant. « Votre silence gêné en dit long. Je suis même quasiment sûr que ce papyrus en met beaucoup mal à l’aise. Et quelque part c’est bien normal. À cause des millénaires de distance, tout ça nous paraît glacé, symbolique, voir euphémique. Cela et évidemment les disproportions des choses… Je ne suis pas certain que l’artiste serait bien payé aujourd’hui. » Au moins ça déclenche une salve de rire et il poursuit les diapos.

« Et pourtant… » Commence-t-il en détachant ses manches, il a décidément trop chaud et puis c’est fait de journée, il en a un peu marre de se sentir compresser dans sa chemise. « Jouer de la harpe, respirer une fleur de lotus, offrir une grenade, sont autant de situations observées dans les temples égyptiens et associées à l’acte de chair. N’est-ce pas aussi éloquent et proche de nous que d’offrir un cadeau à la personne qu’on aime ou d’allumer une bougie parfumée avant un dîner en amoureux ? D’ailleurs, quelqu’un a-t-il une idée du pourquoi de l’omniprésence de la fleur de lotus dans ces scènes ? » Demande-t-il à tout hasard, en pointant lesdites fleurs sur les différentes images qui s’expose à l’écran. « Je vous donne un indice. Il a une symbolique, bien sûr, comme toujours chez nos amis antiques, mais aussi un but plus pratique. »


(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMar 25 Oct - 15:59


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Autant le dire directement et sans ambiguïté, clairement, il ne serait pas en salle de cours à cet instant précis s'il avait répondu un truc pareil au Chilien. Mais bel et bien allongé sur ledit bureau. Et que ses élèves pourraient attendre un bon moment son arrivée. Donc remercions la raison qui avait prémuni ce cher professeur d'Histoire Antique d'arriver en retard mais juste à temps pour débuter son cours comme si de rien n'était. Et le moins que l'on puisse dire c'était qu'en effet, il allait rester dans le thème et l'ambiance, ce qui ne manquait pas d'amuser Rafael au plus haut point, vous vous en doutez bien. Voilà aussi pourquoi il préférait rester le plus discret possible quant à sa présence ici, histoire de pouvoir l'observer sans filtres parce qu'à n'en pas douter, il ne serait pas aussi à l'aise s'il savait qu'il se trouvait là. Il devrait faire preuve de self-control pour ne pas vendre la mèche d'ailleurs, ce qui rappelons-le, s'il en était encore besoin, que ça n'est pas forcément son fort.

Mais il tient bon pour le moment et se fond dans la masse en sortant un bloc note de sa sacoche, histoire de donner l'illusion qu'il n'est pas là que pour se rincer l’œil sur le prof. Ce qu'il doute qu'il n'est pas le seul à faire d'ailleurs, il est réaliste sur ce point là. Il mâchonne le bout de son stylo pendant qu'il écoute avec attention ce que dit Tiago. Après tout, il n'avait pas été loin de choisir l'Histoire lui aussi fut un temps, car comme dit, les deux vont ensemble bien souvent pour l'analyser correctement. Puis lui qui a toujours soif d'en apprendre plus, il se régale et pas seulement pour les raisons que l'on croit. Il retient un léger rire en essayant de s'imaginer la tête de ce brave Champollion lorsqu'il avait du tomber sur ce parchemin à l'époque. Oh ça c'était un long chapitre dans son cours, sans surprise. L'hypocrisie de la sexualité qu'on veut à tout prix cachée alors qu'elle est omniprésente depuis la nuit des temps dans les religions ou dans la vie de tous les jours puisque c'est bien grâce à elle que l'Humain se reproduit depuis la Préhistoire. Le paradoxe du puritanisme américain aussi, avec comme exemple parlant l'incident vestimentaire de cette chère Janet Jackson au SuperBowl quelques années de ça en arrière. Mais je vais pas rentrer dans les détails ici, spoiler alert comme dirait l'autre. Toujours est-il qu'il se doutait déjà d'avance que lorsqu'il aborderait ce chapitre là en cours, ça allait provoquer quelques vagues au sein de ses élèves, pour un tas de raisons d'ailleurs. Entre raisons religieuses, méconnaissance personnelle, a priori et idées reçues en tous genre, et j'en passe... Ouais, ne nous leurrons pas, le système éducatif n'était pas à la hauteur sur ce point là aussi.

Il griffonne quelques notes sur son bloc quand il tique et redresse la tête en entendant son nom être cité comme référence et il ne peut s'empêcher d'afficher un sourire idiot de fierté. A la fois parce qu'il le complimente sur son boulot et que c'est franc puisqu'il ne sait pas qu'il est là, puis surtout parce ça lui fait piquer un petit fard mine de. Heureusement pour lui, il est quasi seul là-haut et ça passe quasi inaperçu comme réaction. Il passe son index et son pouce sur sa moustache pour reprendre contenance et se reconcentre sur le cours mais vu le sujet, on va pas lui en vouloir mais son cerveau n'est qu'à moitié là. L'autre moitié se localisant plus bas, sans surprise. En même temps, son amant qui parle de sexe, comment était-il censé ne pas directement avoir des flashs en tête, surtout quand on sait ce qu'ils faisaient dans son bureau y a encore de ça moins d'une vingtaine de minutes en arrière ?

Mais tant bien que mal, il tousse un bon coup pour se calmer -ce qui décroche un air réprobateur de son voisin de rangée- et se focaliser sur autre chose comme les diapos qui reprennent leur défilement mais nouveau bug. Santa Madre, dale fuerza... Il serre la mâchoire et son poing sur son stylo en le voyant relever ses manches. Oui, cherchez pas plus loin, déjà en temps normal ce spectacle là le rendait fébrile mais là avec tout ce qui vient de se passer plus le reste, ça file directement à son deuxième cerveau. S'il parvient à la fin du cours sans faire une crise cardiaque, ça sera un petit miracle. « La fleur de lotus est censée représenter l'appareil reproducteur féminin, la fertilité et la fécondité. Comme c'est aussi la fleur qu'on retrouve en abondance le long du Nil. » Il se repositionne sur son siège, profitant du petit changement de sujet pour tenter de penser à autre chose mais ça va pas être une mince affaire à ce stade là.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMar 25 Oct - 19:41



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Évidemment, qu’il est loin de se douter que le Chilien est là, sinon je ne vous raconte pas… Quand il va le savoir, il sera sans doute tout de suite moins à l’aise avec son sujet, vu qu’irrévocablement ça va tripler les images qu’il a dans le cerveau. La conscience professionnelle, je vous dis, c’est un puissant outil, qu’il met beaucoup en pratique en cet instant. Tout en attendant une réponse, il roule le tissu de ses manches jusqu’à ses coudes, afin d’avoir plus de liberté de mouvements. Posant son regard sur la personne qui répond, il sourit alors. « C’est une belle tentative de réponse, mademoiselle. Mais nous sommes en présence d’Égyptien, et tout n’est pas aussi simple. En vérité, la fleur de lotus est associée à l’époque à la renaissance, du fait qu’elle s’ouvre au matin et se referme le soir venu. Qui dit renaissance, dit association à la sexualité. Mais surtout, elle y était associée pour ses propriétés narcotiques, faisant ainsi d’elle une sorte ‘drogue’ de l’amour. Ce pourquoi, on voit bien des individus représentés en train de sentir ces fleurs. Mais merci de votre réponse, elle était somme toute très intéressante, mais vous comprendrez bientôt pourquoi elle n’est pas entièrement correcte. Loin de moi l’idée de vous laisser dans le flou. »

Reprenant sa marche sur l’estrade, il remonte de l’index ses lunettes. « Nous avons donc ici, par ces petits et minces parallèles avec le contemporain, une première clé pour percer ces mystères. Nous entrons ainsi dans la sphère de l’intime. Du très intime. » S’arrêtant un instant et relançant l’intérêt de l’assemblée. « Pourtant, même aujourd’hui, qui peut se vanter d’avoir visité suffisamment de chambres à coucher pour nous en parler savamment et nous décrire avec précision, ce qu'est la sexualité actuelle ? Qui sait ce qui se passe dans le secret des alcôves quand la porte est refermée ?» Involontairement, il se revoit activé le bouton 'occupé' et Rafael verrouillé la porte. Oh ça, il est bien placé pour savoir que personne ne sait réellement ce qu'il y a derrière une porte close. Pas même les meilleures sexologues, il en est convaincu. Mais, il ne se démonte pas. « Qui pourra même dire un jour avec certitudes quelles pulsions nous motivent ? Et qui sont bien différentes selon les individus, quoi que nous en disions. Des pulsions qui entraînent des manifestations si étranges de nos passions intérieures et de nos envies physiques. Alors, vous pensez bien, comment se livrer à une telle étude sur des gens morts il y a si longtemps et dont le langage nous est en partie inconnu. C’est sans doute là tout le côté passionnant de la chose, mais pas seulement. »

Encore une fois, le sujet contemporain de la sexualité, son image, la fascination qu'on en a et son pouvoir vendeur, ce seraient des sujets à voir en sociologie et non en égyptologie. Il finit par se poser contre le bureau, après avoir marché de long en large un bon moment, jambes et bras croisés. « Dernier problème, et pas des moindres... L’imagerie et l’écriture étaient des domaines réservés aux hommes. La sexualité et le plaisir féminins sont totalement occultés. Et on ne sait pas non plus quels étaient les enseignements des mères à leurs filles ou des femmes âgées aux plus jeunes. À part quelques vagues évocations de dispositif contraceptifs, dans d’obscure papyrus médicaux, rien. Nada. Que dale. Un pan entier et primordiale de la sexualité, complètement absent en matière de donnés tangibles, grâce à ce bon vieux patriarcat, et vous allez vous, que le vice est poussé loin, chez les Égyptiens antiques. Mais, les recherches avancent et nous espérons un jour, peut-être, en savoir plus.» Désolé mesdemoiselles, votre professeur a beau être évolué, la civilisation qui le tient en haleine depuis plus de trente ans, reste un magnifique exemple de la dictature machiste et patriarcale. Rien d’étonnant, on le sait. « Sommes-nous pour autant démunis face à ce sujet ? Vous me connaissez, je n’aurais jamais abordé ça au premier trimestre, si c’était le cas, donc la réponse est : non. »

D’un geste souple, il saute alors à pieds joints pour s’asseoir sur le bureau et embrayer. « Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, après cet imposant prologue au sujet, voici comment nous allons aborder ce sujet, tout au long de plusieurs sessions de cours, et tenter d’y voir plus clair malgré toutes ces difficultés, afin de percevoir les comportements sexuels de l’époque et leurs phénomènes associés. Le plan de ce chapitre se dessine comme suit. » Et paf la belle dia avec les sous chapitres, qui apparaissent au fur et à mesure qu'il les détaille. Après tout, même s'ils ont un syllabus, des dias, certains sont auditifs, ce pourquoi il passe son temps à parler, non? « Tout d’abord, à travers la religion, qui regorge de mythes et de symboles sexuels. Ensuite, via l’histoire des rois et des reines de l’Égypte antique, qui nous renseigne sur leur personnalité et leur sexualité en interaction avec le pouvoir. Également, grâce à l’analyse de la vie quotidienne de la population égyptienne, ce qui nous donne quelques indications sur la vie intime. Enfin, en parcourant la littérature sensuelle, érotique et pornographique. Et dans notre malheur, nous avons de la chance... » Un sourire absolument espiègle se dessine sur ses lèvres avant qu’il n’ajoute : « Dans cette civilisation, le sexe s’écrit en langue imagée, au sens propre. Les mots et les expressions érotiques sont transcrits dans des hiéroglyphes très visuels et qui laisse souvent peu de doute quant à leur interprétation. »

Santiago tend alors la main vers sa gourde, parce qu’à force de tenir le crachoir, il fait soif ! « Voilà pour le fond. Maintenant concernant la forme, vous me connaissez depuis quelques années maintenant, nous allons voir ça avec bonne humeur et surtout humour. Je suis toujours aussi convaincu que le rire et l’amusement sont les clés d’entrées vers l’ancrage de la connaissance. Enfin, croyez-le ou non, mais dans la civilisation qui nous intéresse, le rire est très souvent associé à l’acte de création. Et quelque part, même si l’égyptologie et l’Histoire en général même sont des matières plus qu'austères, voir puritaines, le sujet de la sexualité se prête assez bien à la légèreté. » Il pose alors un regard à sa montre, avant de regarder les élèves. « Dans le reste du temps qui nous est imparti, nous allons commencer par le mythe de la création du monde. Ou comment la masturbation créa la religion égyptienne.  Mais avant de se lancer, quelqu’un a-t-il une question ou une remarque à formuler ? » Et en attendant que quelqu’un réponde, Tiago s’envoie une grande gorgée d’eau, avant de lancer avec humour. « Parlez maintenant, ou taisez-vous à jamais. Je plaisante bien sûr. Mais je m’en voudrais de faire surchauffer et votre cerveau, et vos doigts. Personne ? »


(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMer 26 Oct - 4:51


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Il y a quelque chose de fascinant selon lui à observer quelqu'un évoluer dans son milieu. Et il ne pensait pas ça simplement parce qu'il était en train d'observer Santiago. C'était quelque chose de complexe que de parler en public, que ce soit parce que c'est son boulot ou non. Il a été à de nombreuses conférences -en a donné une ou deux lui-même-, prises de paroles et forums pour ses recherches et c'est toujours quelque chose de fascinant à voir. Comment les gens gèrent leurs sujets face au public, le langage corporel qui se dégage d'eux selon un tas de paramètres invisibles et souvent ignorés par le simple spectateur non initié aux arcanes de cet exercice. Car on ne prend pas la parole comme ça, bon pour certaines personnes, ça peut venir sans efforts mais il y a quand même de la préparation avant, si ce n'est à minima sur le sujet évoqué. Faut pouvoir répondre à n'importe quelle question qu'on peut vous balancer une fois lancé déjà et encore, parfois certaines sont si tordues que vous n'en aurez peut-être même pas, de réponses. Toujours est-il que là, c'est à la fois le sociologue et l'amant qui se régalent de ce spectacle offert et qu'il est bien content d'avoir sous les yeux.

On lui a maintes fois reproché d'être du genre intenable, trop énergique pour ne pas tenir sur place trop longtemps mais force est de constater que ce cher professeur Madrigal a lui aussi la bougeotte quand il est en plein cours. Petit détail qu'il ne se privera pas de faire remarquer la prochaine fois qu'il osera lui en faire le reproche. Combien de fois, en vacances en famille, il lui avait dit ça et mis ce point là en avant pour éviter d'avoir à partager le même lit que lui ? Il avait perdu le compte à force et l'ironie de leur situation actuelle, totalement inversée puisqu'ils n'attendaient plus que ça à présent sans pouvoir le faire, lui était douloureusement rappelée. Et comme pour en rajouter une couche sans le savoir, l'évocation de la porte fermée lui fait décrocher un sourire énorme puisque immanquablement, lui aussi a des images qui remontent aussitôt et qui n'arrange pas du tout son état. Pourquoi est-ce qu'il persistait à mettre des jeans aussi serrés...

Bon, là il pouvait ne s'en prendre qu'à lui-même, c'est lui qui a décidé de se glisser dans son cours en douce. Mais outre son léger inconfort vestimentaire, il ne regrettait pas le moins du monde de l'avoir fait. Je sais, je sais, il n'est pas objectif là, forcément, mais c'était vraiment instructif et oui je le redis, fascinant pour lui de le voir évoluer ainsi. Il retrouvait là la passion qu'il avait déjà vu habitée le jeune ado que le Guatémaltèque était encore à l'époque. C'était beau de voir que des décennies plus tard, elle était toujours aussi présente et vivace. Bon, vous me direz, on ne choisi pas de devenir prof d'Histoire ou sociologue si on aime pas sa matière. C'était aussi des métiers vocations pour la grande majorité de ceux l'exerçant, on va pas se mentir car c'était clairement pas pour le salaire qu'il y avait au bout. Une misère quand on prend en compte le nombre d'heures de boulot que ça fait derrière et les années d'études pour en arriver là. Mais bref, c'est ni l'endroit ni le moment de parler de combien tout ça était mal foutu et engendrait d'autres problèmes tout aussi graves sur le long terme et dont on voyait pourtant déjà très concrètement les effets de nos jours quand on sait la pénurie de profs -réellement motivés, on s'entend- et les pauvres résultats scolaires des gamins de ce pays. Un sujet de cours à lui seul, là aussi...

En tout cas, il doit bien avouer que vu le programme annoncé, il viendrait volontiers assister à tous les prochains cours magistraux. Et pas que pour avoir la chance de l'observer comme il le fait là mais parce que ça l'intéresse tout simplement -et non, pas que parce que ça parlerait de fesses, s'il vous plaît un peu de considération pour ce cher Rafa, il ne pense pas toujours qu'à ça-. Bon, s'il arrive à se dégager du temps pour le faire, il y pensera mais lui aussi doit avoir une certaine conscience professionnelle et assurer ses propres cours de son côté. Enfin, pour l'instant, cette dernière est loin et si jusqu'à présent il s'était retenu de tout commentaire ou de manifester sa présence à l'autre prof, l'appel du pied qu'il vient inconsciemment de lancer à son auditoire lui fourni la parfaite occasion de le faire. Il ne pouvait décemment pas laisser passer une ouverture pareille, vous vous en doutez bien. Il se racle la gorge, histoire qu'on l'entende bien depuis le fond de la salle et il s'exclame alors, tentant de rester le plus neutre possible même si intérieurement, il jubile. « Est-ce que par conscience professionnelle, vous avez étudiez tous ces textes là en détails ? » Il a osé, oui. Et encore, il se retient de demander en prime s'il a fait usage de ce qu'il a pu y apprendre dans sa propre vie privée. Ça serait bête de le faire virer pour simplement satisfaire sa curiosité personnelle même si c'était quand même très tentant.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMer 26 Oct - 5:51



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Oui, il a la bougeotte quand il donne cours, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il est chez lui. Comme si son corps profitait de ses heures de travail pour faire ses 10 000 pas quotidiens. Autant joindre l’utile au professionnel non ? Puis, il a toujours trouvé ça barbant, les professeurs et autres conférenciers qui restent inlassablement statique pour déclamer leur matière comme s’ils récitaient une poésie bien apprise. Et quelque part, ça donnait sans doute l’impression aux élèves d’exister, parce que ce faisant, il haranguait un peu tout le monde. Il n’en était pas encore au stade où, il se promenait dans l’amphithéâtre, mais il l’a déjà fait. C’est jusqu’en fin de journée, descendre de l’estrade, monté par un côté et redescendre par l’autre, il en avait moyennement envie. Pourtant, il aurait peut-être dû… Oh oui, il aurait dû.

Cela l’aurait sans aucun doute empêcher d’avoir la surprise qui suivit son ‘appel du pied’, qui n’était jamais qu’une façon détournée de s’octroyer une petite pause dans son exposé, tout en relançant, encore et continuellement, l’attention des étudiants. S’il avait eu le courage de faire le tour de l’amphi, il n’aurait certainement pas manqué la présence de Rafael dans le fond. En même temps, le découvrant là, aurait-il été capable de continuer son cours comme si de rien n’était ? Pas sûr. L’arrêt sur image ne dure qu’une fraction de seconde, mais dans son cerveau trop rapide, une foule de questions s’amassent. Qu’est-ce qu’il fait là, pour commencer. Depuis quand, il est assis là dans le fond. Et oh le con… il ne pouvait pas se retenir de l’ouvrir ? Nerveusement, Santiago gratte l’épiderme de son bras gauche, de sa main droite, en rappelant à sa raison de surtout rester calme et à son cerveau d’arrêter fissa la montée d’hormones en lui. Parce que clairement, se faire choper par son mec à parler de sexe, quelques minutes après l’interlude adulte dans le bureau… ça vous met littéralement le corps sur des braises. Rester professionnel.

« Chers étudiants, il semblerait que l’adage dit vrai. Lorsqu’on parle du loup, on en voit la queue. » Et mange-toi ça dans les dents, Ortega. « Mon éminent confrère sociologue, le professeur Ortega, a sans aucun doute décidé de faire de nous le sujet de ses recherches. Bienvenue professeur, j’espère que vous passez un bon moment ? » Est-ce qu’il se paie sa tête ? Oh que oui. Et visiblement, ça ne fait pas rire que lui, mais les étudiants aussi. Il est mal à l’aise c’est certains, mais il n’a pas l’intention de se rendre sans combattre, ça va de soi. « Mais pour vous répondre, puisque c’est le moment opportun. Le but premier est absolument professionnel oui. Pour autant, j’admets volontiers, que c’était très amusant. Sinon, je n’aurais pas choisi ce métier, ces recherches et par extension le sujet. Après, ne nous leurrons pas, nous avons tous un petit côté voyeuriste, que ce soient les historiens ou même les sociologues, n’est-ce pas ? » Et même s’il est très loin, il ne peut s’empêcher de lui lancer le regard qui veut dire : toi, tu vas voir comme je vais t’avoir, mi dulce. « Mais je me demande, monsieur Ortega, si vous auriez posé la même question, à mon confrère de la préhistoire ? » Et il est fier de lui le bougre, de ne pas s’être laisser démonter.

Après un dernier regard vers son collègue et amant, il reprend alors la suite. « Personne d’autre ? Parfait. La naissance du monde selon les Égyptiens donc… » Et il repart pour un tour de crachoir sur le sujet. De l’éveil d’Atoum, à son acte créateur, par la masturbation, le faisant devenir Re à la naissance de ses jumeaux, qui donnèrent naissance à d’autres. Bref, autant de situation cocasse, grotesque diraient certains, aboutissant à la même chose : les dieux étaient des bêtes de sexe. Chose commune à bien des civilisations, qui ne rendrait que plus absurde le puritanisme hypocrite de notre société actuelle. Oui, le Chilien dépeint un peu trop sur lui, mais que voulez-vous. Sociologie, Histoire, Anthropologie, c’est le même combat quelque part. Finalement, la sacro-sainte cloche de la fin du cours retentit et après un ultime salut aux élèves, Madrigal peut enfin souffler et vider sa gourde. La journée est terminée, merci !

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMer 26 Oct - 6:57


Back to school
faut bien savoir "s'amuser" au travail parfois...

Je sais, là c'était un peu comparer torchons et serviettes mais c'était amusant pour le Chilien de le voir gesticuler ainsi parce que justement, le reste du temps, il ne bougeait presque pas, ce qui contrastait forcément avec lui. Enfin y a bien des situations où il était obligé de rester calme ou de ne pas bouger mais pour compenser, il avait un verre en main ou pas loin. Mais clairement, quand on voulait rendre un cours vivant, rester planté sur une chaise à réciter ou lire ses notes sur un ton monocorde c'était à peu de choses près, ce qu'on pouvait faire de pire. Pour communiquer sa passion et faire réaliser aux autres que c'est toujours positif d'apprendre quelque chose, ça passait forcément pour le mouvement. De la parole ou des gestes, on s'entend bien parce que la façon de parler comptait tout autant, qu'on se le dise. Il pouvait se mouvoir dans l'amphi tant qu'il voulait, si l'intention vocale n'y était pas, ça serait tout aussi barbant que s'il restait assis. Ce qui lui rappelait un de ses profs ici d'ailleurs, qui depuis était parti à la retraite mais qui passait son cours à faire des allers et retours sur l'estrade, mains derrière le dos comme un surveillant pénitentiaire, à réciter son cours sans y mettre la moindre intonation de voix et ce quel que soit le sujet dont il était en train de parler. Autant vous dire que c'était un de ses cours qu'il aimait le moins et qui par chance, n'avait pas réussi à le dégoûter de son domaine d'études.

Mais oui, peut-être aurait-il du faire l'effort de faire le tour de l'amphi aujourd'hui pour s'éviter d'être pris de court comme il venait de l'être. Bon, pour sa défense au pauvre Santiago, Rafael aurait très bien pu fermer sa grande gueule jusqu'au bout de son cours. En principe en tout cas. Mais la perche tendue involontairement avait été trop grande pour qu'il ne la saisisse pas au passage. Oh il sait qu'il a fait le con, qu'il va payer sans nul doute payer cher tout ça mais c'était plus fort que lui. C'était tout bonnement trop gros comme additions de circonstances pour qu'il la ferme. Il remarque que l'autre ne se laisse pas démonter pour autant et ça ne fait que l'amuser plus parce qu'il sait que ça le démange de l'envoyer bouler pour ce qu'il vient de faire. Il rit même de bon cœur à la pique balancée à laquelle il se retient de répondre pour cette fois, ça serait con de vendre la mèche sur eux juste pour ça. Il fait un salut de sa main lorsqu'une partie de l'amphi détourne son attention sur lui un court instant et sourit en coin, plus que satisfait de voir Tiago lui rendre la monnaie de sa pièce. « Oh comment pourrait-il en être autrement en si bonne compagnie, cher confrère. » Surtout que le dernier, de bon moment, ne remonte pas à si longtemps que ça en arrière, mais ça il n'y a qu'eux pour le savoir.

Il l'écoute alors répondre à sa question -qui, quand on y pense, connaissant l'énergumène, aurait pu être bien plus indélicate- et il acquiesce du chef quand il souligne le côté voyeuriste de leurs métiers. « C'est la base de toutes sciences, je dirais même. » qu'il confirme parce que c'est la vérité. L'observation, c'est par là que tout processus scientifique, qu'on parle de maths, physiques ou de sociologie, débute. Forcément, fallait donc être un peu voyeur quand on voulait obtenir les réponses à ses questions. Puis ne croyez pas non plus que parce qu'il est tout là-haut, il perd une miette de ce regard que son amant lui envoie qui lui confirme sans appel qu'il prendra cher pour ce qu'il venait de faire. Bizarrement, il est même plutôt enthousiaste à l'idée. Je sais, personne n'est surpris de ça en vérité, plus à ce stade. Pour toute réponse à sa question suivante, il se contente de hausser les épaules ainsi qu'un sourcil équivoque, se disant qu'il avait déjà assez foutu la merde comme ça pour ne pas aggraver le tout en creusant son trou encore un peu plus profond. Surtout quand il voit combien le Guatémaltèque semble fier de lui de l'avoir remis à sa place comme il venait de le faire. De quoi lui faire penser qu'il était vraiment chanceux d'aimer un type pareil qui ne craignait pas de le faire, et devant témoins en plus. Oui, il n'est pas objectif là mais peut-on le lui reprocher pour autant ?

Il le laisse donc reprendre son cours, fermant son clapet pour le bien de tous et il n'est pas vraiment surpris de la conclusion qui s'impose. La sexualité est et restera toujours un sujet profondément ancré dans ce qui fait l'être humain, sa société, ses croyances et tout le reste. D'aller à se dire que c'était aussi pour ça qu'il avait décidé d'étudier la socio ça serait quand même un raccourci un peu réducteur mais clairement, c'était un aspect qui lui parlait de façon concrète, vu son passif personnel -pas si extensif qu'on pourrait le penser pourtant-. Il est tout ouïe à la suite du cours et il noircit quand même une bonne page resto-verso de son bloc-note, preuve qu'il n'était pas venu que pour se rincer l’œil au final. Ne jamais perdre une opportunité de joindre l'utile à l'agréable. La fin du cours sonne alors, plus tôt qu'il ne l'aurait pensé -le temps passe toujours trop vite dans ces situations là- et il laisse les étudiants vider les lieux, donnant à ceux le lui demandant au passage les horaires de ses cours. Il allait vraiment devoir se faire pardonner de sa bêtise si tout ça lui refilait des étudiants en plus. Parvenu à redescendre de son côté en se focalisant sur le sujet plus que sur le prof -par quel miracle, on ne le saura sans doute jamais-, il range ses affaires et attrape sa veste, prenant le chemin des escaliers pour rejoindre Santiago à son bureau. « Voilà qui était un vrai cours magistral, Monsieur Madrigal. » qu'il le complimente en venant s'appuyer le fessier contre le rebord du pupitre du premier rang, sa veste déposée sur ses bras, savamment placée là pour des raisons évidentes. « Tu maîtrises ton sujet en tout cas. Pas que tu m'ai donné des raisons d'en douter tout à l'heure. » Est-ce une petite pique pour le relancer ? Clairement. Mais avouez que vu la situation présente, ce qu'ils ont fait tout à l'heure, c'était de bonne guerre.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. EmptyMer 26 Oct - 12:49



Back to school.

Et on teste le matériel.
@Rafael Ortega   &  @Santiago Madrigal

◊ ◊ ◊

Les profs qui ne bougent pas, qui sont monocordes et qui en plus, vous saque à l’examen… C’est le summum de tout ce qu’il ne faut pas faire. Pourtant, on ne peut pas dire que Santiago ait un jour eu la vocation d’être professeur, pas plus que le Chilien. Il était très bien planqué en Égypte à gratter des pierres, ou dans un autre site antique. Il est égyptologue oui, mais ce n’est pas pour ça qu’il ne s’intéresse pas aux autres – en même temps on parle d’un gars qui serait rester étudiant toute sa vie, si ça avait été possible -. S’il s’était mis à enseigner, c’est parce que la recherche ça paie encore moins bien que l’enseignement et qu’une fois sa femme enceinte, il fallait bien faire bouillir la marmite, donc. Et vu son curriculum vitae ça avait été assez facile de passé de chercheur, à charger de cour puis à professeur titulaire de la matière. Et parler d’un sujet qui le passionne, ça n’avait jamais été très compliqué pour lui, encore moins face à un auditoire venu pour ça. Je ne vous dirais pas qu’il a été bon du premier coup – c’est comme pour tout, surtout vu l’animal stressé qu’il est-, mais il ne lui avait pas fallu deux ans non plus. Finalement, il était fait pour enseigner, oui, même si ça le faisait chier de l’admettre. Parfois, c’est un peu comme la gestion du pouvoir, ce sont ceux qui n’en ont jamais voulu, qui s’en serve le mieux.

Bref, il achève son cours, qui aurait pu se transformer en séance de torture, si Ortega n’avait pas gentiment décidé de fermer sa bouche et de le laisser finir. Parce qu’il ne doute pas un seul instant, que ce petit intermède de questions-réponses auraient pu s’éterniser, s’ils ne s’étaient tous deux montrés raisonnables. Bien la preuve en effet, que l’autre latin peut l’être, quand il en a envie. En fait, c’est un peu tout le souci de Rafael, c’est que ça n’arrive que lorsqu’il en a envie. Alors que Tiago c’est toujours en première intention. Bon après, vous me direz, il est père de famille, il faut bien qu’il soit adulte et raisonnable, sinon ce serait l’enfer à domicile. Du coup oui, il avait bien l’intention de faire payer tout ça à son homme et comme il est rancunier, en plus, ça pourrait ne pas arriver tout de suite. Après franchement, c’était plus parce que l’idée de le ‘punir’ l’amusait, parce qu’en soit, il s’était bien tenue l’enfant terrible.

Tout en rangeant son sac, il répond à quelques questions que des élèves moins francs, veulent lui poser en tête à tête, le temps que l’amphithéâtre se vide. Il peut aisément comprendre, qu’on n’ait pas spécialement envie de poser des questions sur un sujet pareil, devant plus d’une centaine de personnes. Une fois libérer de ses prérogatives professorales, il en fini en éteignant les écrans, parce qu’après tout, c’est la dernière plage de cours du jours pour l’université. Et alors, qu’il entend la voix de Rafael, il relève ses yeux foncés sur lui. Lui et son air d’imbécile heureux là… ça devrait le foutre en rogne, au lieu de quoi, il a juste envie de le coincé contre le pupitre en question et de lui faire ravaler cet air-là. Por Dios, ¿por qué le gusta este? « Ravi que ça vous ait plu, monsieur Ortega. Il faut dire que le sujet est passionnant. » Reprenant sa veste et son sac, il descend de l’estrade dans l’intention de rejoindre Rafael et la façon dont il tient sa veste ne lui échappe pas. Ça le fait même rire pour le coup, comme sa pique suivante. « Disons que j’ai eu la bonne fortune de pratiquer le sujet quelques fois. » Il pose ses affaires sur le pupitre derrières le Chilien et regarde les élèves qui sortent encore. « Tu devrais acheter des jeans moins serrés. Même si ça met parfaitement en valeur tes fesses. » Lance-t-il plus bas et sur le ton de la conversation, tout en glissant sa main sur la cuisse de son collège, jusque le dessous de sa veste. « Ça éviterait, ce genre de situation désagréable. » Il s’attarde un temps, avant de retirer sa main. Ah tu veux jouer, mon coco, on va jouer. « C’était pour te venger de ma présence à ton cours ? »

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: (+18) Back to school || Rafael O.   (+18) Back to school || Rafael O. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(+18) Back to school || Rafael O.
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
New York, New York :: New York City :: Manhattan :: University of NYC-
Sauter vers: