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 De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]

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MessageSujet: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMar 29 Mar - 11:08

C’était le grand jour. Aujourd’hui, c’était le clou de ce spectacle que je menais avec Laura depuis des semaines. J’avais pu sentir à chaque fois que nous nous étions vu à quel point j’avais réussi ma manœuvre. Son harceleur, R, était dans son esprit, tout le temps, et c’était une première grande victoire. J’avais envie de lui pourrir le vie. J’avais envie qu’elle comprenne ce que ça fait d’être brisé, de ne plus rien contrôler malgré toute la bonne volonté du monde. Mais aujourd’hui je passais encore à la vitesse supérieure, car j’avais envie d’inquiéter ses proches, et qu’elle soit mal de savoir ses proches inquiets. Aujourd’hui, c’était l’apothéose. Aujourd’hui, elle allait savoir qui je suis. J’avais hâte de voir sa réaction à ce moment-là, mais ce n’était pas le moment, pas encore. Pour le moment j’étais surtout en train de tourner en rond chez moi, totalement nerveux à l’idée que tout se passe comme prévu. Pour une fois nous ne nous rencontrerions pas au bar d’en face du commissariat. Je n’aurais rien pu faire là-bas. Alors à la place, J’avais réussi à la convaincre d’une petit balade sur le pont de Brooklyn. J’avais douté un moment vu notre dernier rendez-vous où son au revoir avait presque sonné comme un adieu, mais j’avais réussi à la convaincre malgré tout. Après tout, que pouvait-il nous arriver sur un pont avec plein de monde ?

Quand l’heure fut enfin venue, j’allais en taxi me garer proche de l’entrée du pont, côté Brooklyn. C’est là que nous nous étions donné rendez-vous et je m’appuyais au rebord pour regarder les voitures passer, puis la statue de la liberté au loin. Dans mes mains, j’avais deux gobelets de cafés. Nous avions l’habitude de nous réunir autour d’un café après tout d’habitude non ? Sauf que l’un des deux gobelet n’était pas tout à fait normal. J’y avais mis de la drogue dedans. Je ne voulais pas totalement l’assommer, sur le pont au milieu des gens ce serait bizarre, non juste la rendre un peu malade sur l’instant, qu’elle se sente affaiblit, juste ce qu’il faut pour la pousser à monter dans mon taxi pour que je la raccompagne. Ou peut-être pas. Mais ça, elle n’avait pas à le savoir pour le moment. Alors je me contentais d’attendre là, une petite pointe de stress comme d’habitude qu’elle ne vienne pas à cause de son travail prenant qui l’avait fait plus d’une fois arriver en retard.
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMar 29 Mar - 12:23

« AHHHH ! »

Laura n’avait qu’une envie, c’était d’envoyer son ordinateur contre le mur qui se trouvait derrière elle. Elle n’arrivait pas à se concentrer et en plus, tout ce qu’elle essayait de trouver concernant R. ne donnait rien. Parce qu’elle avait décidé de prendre le taureau par les cornes cette fois. Elle voulait savoir qui il était, pourquoi est-ce qu’il s’acharnait sur elle. Parce qu’elle en avait marre d’être une cocotte minute. Avec ses collègues, elle était de plus en plus désagréable ce qui n’était pas son genre en temps normal. L’officier Smith semblait être le seul qui pouvait approcher le lieutenant sans s’en bruler les ailes. Mais il n’avait pas plus d’informations que ses collègues. Laura ne voulait pas mêler le commissariat a tout ça. Ce R. était un malade mental, c’est tout ce qu’elle lui trouvait. Maintenant que Adrien, Emily et Michael étaient mêlés à tout ça, elle n’avait pas envie d’en rajouter. Alors, elle avait commencé à faire des recherches sur les criminels qu’elle avait arrêté et qui maitrisaient assez bien l’informatique. Il fallait bien commencer par quelque chose non ? Mais les résultats n’étaient pas très concluant. Il y avait bien quelques criminels qui étaient doués avec l’informatique, mais pas au niveau de R.. Ce n’était pas là qu’elle devait chercher. Est-ce qu’il y avait quelqu’un dans son entourage qui la détestait au point d’en arriver à la harceler tous les jours maintenant ? Elle ne voyait pas qui. Elle était en train de perdre la tête, purement et simplement.

Le seul qui semblait être là en ce moment, en dehors d’Adrien, c’était Michael. Aussi bizarrement que cela puisse paraitre, Laura se sentait bien lorsqu’elle était avec lui, même si elle avait peur pour lui maintenant que R. avait découvert qu’ils se voyaient. Mais cela n’avait pas été plus loin. Il savait seulement qu’ils se voyaient de temps à autre. D’ailleurs, leur dernière conversation n’avait pas été très positive, Laura se voyant déjà entre quatre planches à cause de R. Michael n’y croyait pas, mais Laura voulait surtout qu’il prenne son rôle de parents à coeur. Parce que Emily avait sans doute plus de point commun avec son père qu’avec sa mère, elle l’avait déjà fait sentir. La jeune femme en voulait à sa mère biologique de l’avoir abandonner malgré tous les arguments de Laura. Mais le lieutenant n’en voulait pas à sa fille, elle aurait sans doute réagit de la même façon si cela lui était arriver.

Laura regarda l’heure sur son ordinateur et se rappela que Michael lui avait proposer une balade sur le pont du coté de Brooklyn. Elle n’était pas très loin, mais préférait quand même prendre sa voiture au cas où on l’appelait sur une intervention. Elle avait besoin d’air de toute façon. Elle prit ses clés et son manteau et descendit jusque dans les sous-sol du commissariat. Elle avait laissé un mot sur son bureau pour dire qu’elle était joignable, mais elle doutait qu’on l’appelle. Ces derniers temps, ses collègues préféraient se passer de ses services quand c’était possible. Laura grimpa dans sa voiture et mit cap sur le pont. Elle trouva une place proche de l’entrée du pont, bizarrement, derrière le taxi de Michael, mais elle ne le savait pas. Elle descendit et vit Michael appuyé contre la rambarde du pont, deux cafés à la main. Elle eut un petit sourire. Même dans ces moments, il arrivait à se souvenir des cafés. Après tout, chaque fois qu’ils se voyaient, c’était ce qu’ils faisaient non ? Boire un café. Pour une fois, Laura n’était pas en retard. Elle s’avança vers Michael et le salua.

« Salut Michael. Tu vas bien ? »
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMar 29 Mar - 17:51

Aujourd’hui marquait un vrai tournant dans ma vie. Une fois lancé, il n’y aurait plus de retour en arrière, je devrais assumer. C’était  déjà un peu le cas avec tout ce que j’avais fait jusqu’à présent, c’était déjà largement répréhensible, mais quelque part je pouvais tout aussi bien tout arrêter, disparaître, laisser mourir R et redevenir Michael à cent pourcent. Mais ce n’était pas dans mes intentions, moi je voulais aller plus loin quitte à en assumer les conséquences. Et quelles conséquences ! Mais ça, ce serait pour plus tard. Nous devions déjà vivre le moment venu. J’avais toujours vu mon chemin avec Laura depuis que j’avais entamé ma vengeance comme une aventure, en savourant chaque étape. Aujourd’hui était l’une de ces étapes, bien plus importante que la finalité. Je l’attendais vers le début de cet immense pont, les cafés me réchauffant les mains. Appuyé sur la rambarde, je regardais l’horizon, jetant de temps en temps des coups d’œil de là où Laura devait arriver. Je pouvais voir mon taxi de là où j’étais, et je fus surpris de voir Laura sortir de la voiture qui venait justement de se garer derrière moi. Je la regardais alors, avec le sourire, sans bouger et attendant qu’elle vienne à moi. Je ne me redressais que quand elle s’adressa à moi. « Salut Laura. Ma foi ça va, il fait beau, la journée a été tranquille. » J’avais dis ça avec le sourire. Oh oui c’était une belle journée, mais sûrement pas à cause du beau temps. « Et toi, comment vas-tu ? » Lui demandais-je avec ce faux air inquiet dont j’avais pris l’habitude avec elle. Elle se doutait bien de quoi je voulais parler en lui demandant ça, nous en avions tellement parlé de ce fameux harceleur pendant nos rencontres au café !

Je réagissais alors, lui tendant son café. Impossible de me tromper, nos noms avaient été écrit dessus. « On pouvait quand même pas se voir sans café non ? » Lui dis-je avec un petit sourire. Et sans attendre, j’en prenais une gorgée, sentant le liquide encore bien chaud me brûler la gorge. Je me retournais alors pour prendre le direction du pont, l’invitant à en faire de même. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas promené par ici et ça n’avait vraiment rien de désagréable, surtout en bonne compagnie. Car c’était mon gros paradoxe à moi. J’aimais Laura autant que je la détestais. J’aimais tout autant passer du temps avec elle en tant que Michael que de la détruire avec R. Mais bientôt, Michael et R ne feraient plus qu’une seule et même personne, à ses dépens.


Dernière édition par Michael Davis le Mar 29 Mar - 19:24, édité 1 fois
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMar 29 Mar - 18:07

Loin de se douter de ce qui allait arriver, Laura allait pleine de confiance à ce rendez vous avec Michael. Parce qu’elle avait confiance. Elle était loin de se douter qu’elle allait tomber de haut. Une fois partie du commissariat, elle trouva rapidement une place derrière un taxi, ne sachant pas que c’était celui de Michael. Elle marcha pour le rejoindre au niveau du pont. Il avait deux cafés dans les mains, leurs habitudes quoi. Laura s’approcha en demandant comment il allait et il lui répondit que ça allait parce qu’il faisait beau et que la journée a été tranquille. La jeune femme sourit un peu tristement lorsqu’il lui demanda comment elle allait. Est-ce qu’elle allait bien ? Non, mais elle allait quand même répondre à la question. De toute façon, maintenant, ça devait se voir sur son visage qu’elle n’allait pas très bien.

« Oh tu sais… J’ai commencé mes recherches concernant ce fameux R… Mais impossible de mettre la main sur lui. Je ne sais pas comment je vais faire. J’ai ouvert une enquête, mais je n’ai rien excepté ces mails. Peut-être que je devrais laisser tomber. De toute façon, je sens que j’ai plus d’énergie pour quoi que ce soit. »

La jeune femme était épuisée et lorsque Michael lui tendit le café, elle le remercia d’un regard et elle prit une petite gorgée. La foule n’était pas beaucoup présente sur le pont, c’était une journée parfaite. Oui, presque parfaite pour Laura s’il n’avait pas cet homme. Elle avança au coté de Michael et lui demanda :

« Et le boulot pour toi ? Tout va bien ? »

Laura s’était rendue compte après leur dernière rencontre qu’elle parlait beaucoup trop d’elle. Alors, elle demanda des nouvelles de Michael de sa vie, de ce qu’il faisait en dehors de son travail. Lors de leur rencontre pourquoi est-ce qu’elle devrait monopoliser la conversation ?
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMar 29 Mar - 19:58

Cette fois c’était parti. Je lui avais donné son café, celui là même où j’avais mélangé un peu plus tôt ce liquide que je m’étais facilement procuré sur le darkweb. J’avais forcément une petite pointe d’appréhension, que cela ne marche pas comme je le pensais dans un sens comme dans l’autre. Je voulais que ça marche, qu’elle se sente mal au point de ne plus pouvoir continuer cette promenade, mais je ne voulais pas la tuer non plus quoi. J’avais eu peur au goût mais j’avais utilisé l’une des fioles dans un café chez moi. J’y avais goûté, a très petite dose pour ne pas moi me rendre malade, et je n’avais senti aucun goût, aucune odeur. J’avais un peu l’impression de faire des expériences dans ce domaine. La drogue, bien sûr elle coulait à flot lorsque j’étais encore dans le gang mais … je n’avais que quinze ans quand je l’avais quitté. C’était encore si jeune pour connaître tout ça. Et depuis je m’en était totalement coupé. J’avais assez vu mon père se bouffer avec ça à l’époque, et l’alcool. Là le but était tout autre. Je lui avais alors moi aussi demandé comment elle allait, me doutant bien de quoi elle allait me parler, et pas manqué. R. Mon double maléfique qu’elle avait dans la tête du matin au soir, du soir au matin, pour mon plus grand plaisir. Je fis donc mine de l’écouter avec attention, penchant la tête vers elle pour la regarder en même temps que nous montions sur ce pont. « C’est bien que tu aies ouvert une enquête, il faut. Rien que pour lui mettre un peu la pression s’il le découvre. Lui montrer que tu te bas, que tu ne comptes pas te laisser faire. Tu ne dois pas baisser les bras, il ne doit pas gagner. » Mais au fond de moi, je souriais de l’entendre quasiment résigné. J’avais déjà un peu gagné … mais ça ne m’empêcherait pas de passer aujourd’hui mon plan à l’étape supérieure quand même.

Je la vis prendre une gorgée de son café du coin de l’œil et j’en fis de même. Là il n’y avait vraiment plus de marche arrière possible, j’étais en train de l’empoisonner en direct. Il lui faudrait un peu plus qu’une gorgée, et surtout j’espérais bien qu’elle ne ferait pas le lien avec moi, qu’elle penserait simplement être malade. Je voulais vraiment la ramener chez moi tout à fait normalement, comme une simple femme malade qui a besoin d’aide pour aller se reposer. Personne ne se poserait de question. Elle me demande alors comment va le boulot pour moi, si tout va bien. On n’a pas tellement parlé de moi ces dernières fois au café, mais dans le fond ça m’allait très bien. Néanmoins il nous faut faire la discussion là, le temps qu’elle n’avale son café. « Oh tu sais, moi c’est pas vraiment passionnant comparé à toi. J’emmène les gens où ils veulent et j’écoute leur petites histoires. Oh tiens je peux t’en raconter une ! » J’avais dis ça d’un air enjoué, car dans le fond ce boulot je l’aimais quand même ! « L’autre jour, assez tôt le matin, j’ai ramené chez lui un mec qui sortait d’une boîte assez chaude. Il était tellement à l’ouest qu’il m’a raconté s’être amusé avec trois autres mecs, en même temps ! Mais tu sais le pire. Il m’a demandé si je pensais qu’il devrait le dire à sa femme. Je sais pas ce qui est le plus choquant entre le fait qu’il me raconte ça à moi, l’inconnu du taxi, ou qu’il se demande vraiment s’il doit avouer à sa femme qu’il vient de la tromper de cette manière ! » Je rigolais légèrement en disant ça. Je n’avais jamais trop pu raconter mes anecdotes marrantes de taximan à qui que ce soit étant un peu isolé de tout le monde et j’espérais que ça la ferrait rire un peu. « Mais du coup oui, tout va bien. Il m’arrive de bien rire avec certains clients ! » Ajoutais-je un peu plus sérieusement cette fois.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMer 30 Mar - 5:06

Laura avait besoin d’air et son rendez vous avec Michael était l’occasion de sortir du commissariat parce qu’elle sentait qu’elle allait péter un câble si elle continuait de rester entre quatre murs. Alors, elle l’avait rejoint sur le pont de Brooklyn et elle lui avait avouer qu’elle avait ouvert une enquête concernant ce fameux R. mais que pour l’instant, cela ne donnait rien du tout. Elle se torturait la tête depuis des jours pour le retrouver, mais c’était impossible. Si elle ne trouvait pas quelqu’un qui pourrait l’aider dans le hacking, elle n’allait jamais le retrouver. Même sur un coup de chance. Michael de son coté, était content qu’elle ai enfin ouvert une enquête, que ça mettrait sans doute la pression à cet homme s’il le découvrait. Et puis, elle lui montrait qu’elle se battait non ? Qu’elle ne comptait pas se laisser faire, ne pas baisser les bras, qu’il ne devait pas gagner. Laura haussa doucement les épaules. Elle n’était pas certaine qu’elle puisse gagner, mais bon. D’un coté, Michael avait raison, c’était parfait si elle ouvrait une enquête parce que l’homme allait sans doute s’en rendre compte. Mais avec le peu d’éléments qu’elle avait, il y avait peu de chance qu’elle le retrouve.

Elle prit une gorgée de son café puis une autre, plus longue pendant que Michael répondait à sa question concernant son travail. Il lui disait que son travail n’était pas aussi passionnant que le sien, qu’il emmenait des gens où ils voulaient et il écoutait leurs histoires, rajouta qu’il avait quelque chose à lui raconter ! L’histoire concernait un homme qui avait été dans une boite chaude et qui s’était amusé avec trois mecs. Jusque là, rien ne choquait la jeune femme, les gens pouvait faire ce qu’ils voulaient. Laura bu une autre gorgée de son gobelet avant de continuer a l’écouter lui dire qu’il ne savait pas ce qui était le plus choquant, que l’homme lui raconte tout ça ou qu’il allait vraiment avouer à sa femme qu’il l’avait trompé avec trois mecs… Laura entendit Michael rigoler légèrement. Elle eut un petit sourire avant de boire une nouvelle fois dans son gobelet. Elle ne savait pas si c’était parce qu’elle avait soif ou parce que le café était chaud, mais plus elle buvait, plus elle avait envie de boire. Elle fronce légèrement les sourcils avant de hausser les épaules pour elle-même. C’était sans doute son imagination. Michael lui dit alors que tout allait bien dans son travail et qu’il lui arrivait de bien rire avec ses clients. Laura lui sourit doucement en continuant de marcher.

« C’est très bien que tu aimes ton boulot. Le plus important, c’est qu’on aime ce que l’on fait. Parfois, les gens choisissent un boulot par débit et ça se sent. On pourrait presque croire… »

Laura s’interrompît et arrêta de marcher d’un coup. Une forte douleur au ventre venait de lui prendre. Elle n’avait jamais eu aussi mal. Serrant les dents, elle laissa la douleur passée. Peut-être qu’elle devrait vraiment se reposer. Pour faire passer le gout amer qu’elle avait dans la bouche, elle but une nouvelle gorgée de café. Le regard de Michael sur elle, elle lui sourit doucement et lui dit :

« Ne t’inquiète pas. Juste une petite douleur à l’estomac. Je n’ai pas eu le temps de manger avant de venir. Ça va passer… »

Elle reprit la marche doucement, mais quelque chose n’allait pas. Pourquoi elle se sentait si mal d’un coup…  
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMer 30 Mar - 7:02

Laura n’imaginait sans doute pas à cet instant que cette enquête qu’elle avait lancé allait vite être résolue, mais pas de la manière dont elle pensait. Et au final, elle allait sans doute regretter que ça n’en soit pas resté là à ce moment-là. Qu’elle se rassure, R. était bien au courant de cette enquête. Je checkais régulièrement les réseaux de la police et particulièrement de son service à elle de tout ce qui pouvait la toucher, et ça n’avait donc pas pu m’échapper. De toute façon si ça n’avait pas été le cas, je l’aurais su aujourd’hui. Mais j’étais tellement confiant que ça ne me dérangeait pas, bien au contraire. R. et Michael n’étaient pas les même personnes, j’avais mis du temps de et mon âme dans le fait de bien séparer les deux, de ne rien laisser paraître, et j’étais sûr de moi. J’avais toujours de l’appréhension par rapport à ce que je faisais aujourd’hui, mais à mesure que je la voyais boire son café, j’avais aussi de l’excitation qui montait en moi. A chaque gorgée qu’elle prenait, nous nous rapprochions du moment fatidique. Plus de retour en arrière maintenant. Je lui avais raconté cette anecdote sur mon boulot mais j’en avais des tas à raconter. Je faisais ce métiers depuis bien des années après tout, et si je le faisais encore ce n’était pas pour l’argent, c’était bel et bien parce que j’aimais entendre ces petites histoires. Elle répondit alors à tout ça et pour une fois, je crois que j’étais à peu prêt moi-même avec elle. Je crois que ça me faisait du bien de parler de moi, sans que ça ne concerne le passé. J’allais répondre sauf qu’elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Elle s’était arrêtée net de marcher, d’un coup, alors je m’étais stoppé et retourné pour la regarder.

C’était le moment de sortir une dernière fois le grand jeu, la touche finale de ce spectacle que je lui offrais depuis plusieurs semaines, l’apothéose, le bouquet final ! Je la regardais alors de mon faux air inquiet, penchant légèrement la tête sur le côté. Je devais réprimer un sourire lorsqu’elle bu à nouveau dans son café, ne se doutant absolument pas qu’elle continuait de s’empoisonner à chaque gorgée. Elle tenta alors de me rassurer et repris la marche, doucement, mais je venais l’arrêter me plaçant devant elle et posant délicatement ma main sur son épaule pour lui dévoiler un air inquiet. « Tu es sur que tout va bien Laura ? Je m’inquiète. On peut aller manger un morceau si tu veux, on reviendra ici une autre fois. » Évidemment que nous n’irions pas manger un morceau, mais il fallait que je tienne mon rôle jusqu’à ce que nous soyons dans la voiture et surtout chez moi. Je penchais alors légèrement la tête pour essayer de capter son regard, et je décidais finalement d’en remettre une couche tout de suite. « Où alors … j’avais vraiment envie de partager ce moment avec toi mais si tu as besoin de rentrer, je peux te ramener. C’est mon métier après tout, de ramener les gens quand ils ont besoin. Et je te ramènerai chercher ta voiture quand ça ira mieux c’est promis. » Fausse promesse bien sûr mais là n’était pas la question. En attendant la réponse à mes questions, je reprenais moi même une gorgée de café, pour l’encourager inconsciemment à en reprendre, à continuer ce processus déjà bien entamé. Bientôt elle allait se sentir faiblir, sentir ses jambes lourdes et tremblantes, devoir se raccrocher à moi … et j’avais hâte.
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMer 30 Mar - 16:56

Cette enquête, Laura avait mit du temps à s’y mette, mais maintenant, elle ne pouvait plus faire marche arrière. Elle devait aussi en parler à son supérieur. Le père adoptif d’Emily. Est-ce que Michael le savait ? Elle ne lui avait pas dit. C’était d’ailleurs bizarre de se dire que le lieutenant travaillait avec le père adoptif de Emily. Elle l’avait découvert assez tôt, mais elle n’avait pas eu le temps de lui en parler encore. De toute façon, Emily lui avait dit qu’elle lui en parlerait. Est-ce que ça avait été dit ? Elle ne savait pas. Mais cette enquête, il fallait qu’elle la mène jusqu’au bout. Il fallait qu’elle trouve qui était derrière ce R.. Laura continua de marcher, de boire son café, mais elle s’arrêta en plein milieu d’une phrase. Elle avait eu une grosse douleur au ventre, ne se doutant pas que ça venait de son café. Empoisonnement. Elle ne savait pas ce que ça faisait et elle ne se doutait pas que c’était ça. Elle se sentait juste mal, sans doute parce qu’elle n’avait pas mangé depuis un moment. Elle essaya de rassurer Michael qui semblait être inquiet au point de se mettre devant elle pour l’arrêter de marcher lorsqu’elle s’était remise en marche. Il avait posé une main contre son épaule, lui demanda si elle allait bien et qu’il était inquiet. Ils pouvaient aller manger quelque chose et qu’ils reviendraient une autre fois. Laura secoua la tête.

« Ça va aller… »

Elle avait bu une nouvelle gorgée de son café, mais elle commençait à se sentir un peu faible. Elle sentait la chaleur montée en elle. Comme si elle avait de la fièvre. Il se passait quelque chose de pas normal… Michael lui dit qu’il avait vraiment envie de partager ce moment avec elle, mais si elle voulait rentrer, il pouvait la ramener chez elle. C’était son métier après tout. Et il la ramènerait pour venir chercher sa voiture quand ça ira mieux. La jeune femme le regarda avec un regard un peu absent, la sueur commençait à perler doucement sur son front. Sa main lâcha son gobelet qui tomba au sol, éclaboussant leurs chaussures. Elle commençait à voir un peu flou, juste assez pour la perturber.

« Michael… Ça va pas du tout là… Je vois… je vois floue… Il faut chaud… »

Elle s’accrocha au bras de Michael donc la main était toujours posée contre son épaule. Qu’est-ce qui se passait ? Elle leva légèrement les yeux vers lui. Son esprit s’éclaircit un moment…

« Qu’est-ce qu’il y avait dans mon café ? »

Elle se sentait très bien avant de boire son café. Elle ne faisait que le lien… Mais non, pas Michael si ? Ce n’était peut-être pas lui qui l’avait fait si ? Laura se sentait un peu plus faible, ses jambes refusant maintenant de la maintenir, elle tomba à genoux, sous le regard des rares passants du pont qui se demandaient s’ils devaient intervenir…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyMer 30 Mar - 18:39

Elle luttait, mais moi je savais. Je savais que plus elle buvait ce café, plus le temps passait, et pire ça allait être pour elle. Je ne l’avais jamais vu de mes propres yeux, j’avais seulement lu au sujet de ce liquide que j’avais versé dans son gobelet de café ce qui était censé se passer. Et c’était en train d’arriver doucement sous mon nez. Une crampe d’estomac pour commencer, qui avait poussé le faux Mike en moi à s’inquiéter pour elle. C’était la dernière ligne droite, je ne devais pas tout gâcher maintenant. Mais pour l’instant, elle luttait contre cet ennemi invisible qui était désormais en train de couler dans ses veines. Elle disait que ça allait aller mais moi, je savais que ce n’était pas le cas, d’autant qu’elle continuait de taper dans son café. Je pouvais voir ses symptômes apparaître d’une manière assez … fulgurante. Son regard était comme absent, comme si elle n’était concentrée que sur cette lutte intérieure. Et puis je commençais à voir de gouttes de sueurs perler sur son front avant qu’elle n’en lâche son gobelet, son reste de café s’étalant sur le sol éclaboussant nos chaussures au passage. Je grimaçais intérieurement. Pas parce que nos chaussures avaient été éclaboussées non, mais parce que c’était une preuve. Je n’allais pas pouvoir nettoyer le sol. Moi qui avait prévu de ramener les deux gobelets pour ne laisser aucune trace de notre passage, c’était raté. Bon, d’ici que quelqu’un s’inquiète et ne vienne jusque sur ce pont il y avait quand même du temps qui devrait passer. Et pourquoi pas une bonne averse tiens, ça me rendrait service.

J’avais toujours ma main posée sur son épaule quand elle reprit la parole. Elle me disait que ça n’allait pas du tout, qu’elle voyait floue, qu’il faisait chaud. L’inquiétude me gagna réellement un instant. Petit moment de lucidité et là j’avais le besoin de m’occuper d’elle sans réelle arrière pensée. Étrange de la part de son empoisonneur ? Le faire était une chose, le constater en était une autre. Elle se raccrocha à mon bras, levant les yeux sur moi alors que je lui répondais. « Laura ! Laura je suis là. » Mi comédie, mi réalité, j’étais un peu perdu moi aussi je crois. Mais j’eus bien du mal à déglutir lorsqu’elle me demanda ce qu’il y avait dans son café. Putain ne pas craquer maintenant Mike, pas si proche du but. « Je quoi … C’était juste un café, qu’est-ce que tu veux dire ? » Lui demandais-je de la manière la plus innocente possible. Mais déjà elle s’écroulait, tombant à genoux et je me hâtais de l’aider à se relever, la tenant contre moi. « Je te ramène chez toi Laura. Non on va aller aux urgences plutôt je crois. » Je n’avais pas prévu d’y aller évidemment, mais j’étais paniqué quand même. Paniqué d’avoir fait une erreur qui pourrait lui être fatale. Je ne voulais pas la tuer, ah ça non. Mais je ne pouvais pas non plus aller ailleurs que chez moi sans être le principal suspect de cet empoisonnement. Je la tenais contre moi pour l’empêcher de tomber et c’était étrange, cette soudaine proximité. Moi qui avait tellement voulu ça, depuis des années, depuis … que j’étais parti dans l’optique de me libérer du gang.

Doucement, je me penchais alors pour mettre mon gobelet dans le sien désormais vide et ramener les deux à la maison. Nos noms étaient inscrits dessus, hors de question de laisser ça à traîner. Et sans vraiment lui laisser le choix, je l’entraînais donc doucement vers mon taxi, ouvrant la porte passager pour l’installer, l’aidant même à mettre sa ceinture. Je rentrais à mon tour côté conducteur, posant les gobelets au milieu sur le porte gobelet, et je verrouillais les portes. Nous n’allions pas aller où elle pensait, ça allait être une vraie piste, alors j’étais obligé de faire quelque chose qui allait me dévoiler en parti mais tant pis. Elle ne pouvait de toute façon plus aller nul part dans cet état, le piège s’était déjà refermé sur elle. Je me penchais alors au dessus d’elle et avant qu’elle ne puisse réagir, j’attrapais son arme de service. « ça tu n’en auras plus besoin. » Lui dis-je alors assez froidement et sans la regarder. Je la glissais alors dans le vide poche de mon côté pour qu’elle soit hors d’atteinte de Laura. J’avais une seconde chose à faire alors cette fois, je cherchais son téléphone portable que je me hâtais d’éteindre pour qu’il ne puisse être localisé par qui que ce soit. Il rejoignit vite l’arme et sans attendre, je prenais la route. Mon visage avant changé. Il y avait toujours de l’inquiétude oui, mais aussi une certaine tension alors que je partais en direction ni de chez elle, ni des urgences, mais bel et bien de chez moi.
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyJeu 31 Mar - 5:45

Laura ne comprenait pas ce qui se passait… Elle se sentait très bien il y a quelques minutes, seulement fatiguée et maintenant, elle avait de grosses crampes ?! Bien sûr, une bonne gastro pouvait arriver n’importe quand, mais ce n’était clairement pas les mêmes douleurs. La jeune femme regarda son café et se demandait s’il n’y avait pas quelque chose dedans. Elle eut une nouvelle crampe et elle sentait qu’elle avait clairement chaud. Sa vision se troublait légèrement… Elle ne pouvait pas voir le visage inquiet de Michael, mais il lui disait qu’il était là. Elle lui demanda alors ce qu’il y avait dans son café. Parce qu’elle ne voyait que ça. Quelqu’un avait mit quelque chose dans son café puisque tout allait bien avant ! Michael ne semblait pas comprendre ce qu’elle disait, lui disant que ce n’était qu’un simple café. Elle serra les dents et serra son ventre de ses mains.

« Un simple café ? … Un simple café… me rendrait… pas… »

Mais elle n’arriva à finir sa phrase. Elle s’écoula sur les genoux, la sueur perlant encore plus son front, comme une mauvaise fièvre. Elle n’arrivait pas à tenir debout alors Michael venait l’aider à se relever et la tenir contre lui. Les rares passants étaient rassurés de voir que le jeune homme prenait en charge la dame alors, ils continuèrent leurs routes. Putain. Laura voulait crier. Quelque chose n’allait pas ? S’il avait vraiment quelque chose dans son café, pourquoi aujourd’hui ? Qu’est-ce qui s’était passé lorsque Michael avait passé la commande ? On lui en voulait à ce point ? R. était sans doute dans le coin. Il avait sans doute payer un employé pour mettre quelque chose dans le café ? Le cerveau de Laura fumait à force d’avoir toutes ces théories en tête. N’avait-elle pas dit à Michael que R. serait sans doute capable de la tuer ? On y était. Michael lui disait qu’il allait l’emmener aux urgences, il le fallait. Parfait. Les analyses allaient démontrer ce qu’elle avait… Laura vit que Michael récupéra leurs deux gobelets ? Pourquoi ? Pour un soucis d’environnement ? Elle n’y prêta pas plus attention. Il l’entraina doucement vers son taxi. Laura regarda sa voiture. Sans comprendre pourquoi, elle posa son regard sur la DashCam du véhicule sans vraiment la voir. Comme toutes les voitures de police, celle de Laura en était équiper. Ses collègues pouvaient voir en direct ce qui se passait dans les voitures. Bon, pour le moment, il ne se passait pas grand chose puisque Laura était juste en train de se faire aider par Michael qui allait l’aider. Il était en train de lui mettre sa ceinture. Une violente crampe terrassa Laura qui hurla presque dans les oreilles de Michael. Ce dernier ferma la porte et vient s’installer du coté du conducteur, posant au passage les gobelets dans le porte gobelet et il avait verrouiller les portes. Pourquoi ? Par habitude ? Laura commençait à voir encore plus flou qu’il y a quelques minutes, mais sans doute parce qu’elle luttait contre la douleur. La sueur était encore bien présente. Elle allait mourir ? Poison. Le mot vient dans son esprit aussi clair que de l’eau de roche. Quelqu’un l’avait empoisonné et elle savait que c’était : R. Ce qu’elle n’avait pas vu venir par contre, c’est la main de Michael qui vient prendre son arme de service qui se trouvait sur sa hanche gauche.

« Qu’est-ce que… tu fais ? »

Il lui dit qu’elle en aura pas besoin et il lui prit aussi son téléphone qui s’empressa d’éteindre. Qu’est-ce qu’il faisait ? Pourquoi ? Laura tourna difficilement la tête vers lui pour voir que son visage était tendu. Pourquoi ? Il devait juste l’emmener aux urgences… Mais dans sa tête, une idée venait de réapparaitre : R. était arrivé dans sa vie en même temps que Michael. Mais ce n’était pas possible que les deux soient la même personne si ? Laura essaya de se pencher vers Michael, passer au dessus de lui pour reprendre son arme, mais clairement, elle n’était pas en état.

« C’est toi… »

Laura perdit connaissance au moment même ou une autre crampe vient la torturer. La douleur était trop forte pour la jeune femme qui était épuisée par toute cette histoire… et maintenant, elle savait déjà qu’elle était en danger et que personne ne pourrait la voir… Michael était R..
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyJeu 31 Mar - 6:33

Je sentais une tension bien différente en moi désormais. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne réalise à quel point elle avait été bernée. Nous étions monté dans mon taxi, j’avais joué les ex petits amis inquiets jusqu’au bout, ce qui n’était pas tellement difficile puisque je n’avais jamais totalement cessé d’être cette personne. Et que l’entendre  hurler ainsi dans les oreilles de douleur me faisait malgré tout mal. Il y avait deux personnalité différentes en moi qui luttaient de toutes leur force. Le Michael attendrit, doux, amoureux, que je n’avais jamais vraiment cessé d’être durant toutes ces années. Et puis il y avait celui plein de rancœur, amer et sans pitié, qui voulait juste la voir payer. J’essayais de me concentrer sur celui-ci car c’est désormais comme ça qu’elle allait me voir. J’imaginais sans mal que ce serait plus facile une fois que les effets du poison ce seraient dissipés. Ce n’était qu’une question d’heures normalement, elle sevrait commencer à aller mieux en milieu de soirée. De toute façon c’était terminé, jamais plus elle n’aurait la moins bienveillance envers moi après cet acte qui allait lui faire comprendre assez nettement. J’avais saisi son arme de service avec facilité vu son état. Elle n’était peut-être pas en état de s’en servir, mais je ne voulais prendre aucun risque. Et puis, j’avais un autre destin pour cette arme. Pas besoin d’en acheter et de laisser des traces quand sa victime en porte une à sa taille. Elle demandait ce que je faisais, elle devait être surprise, ne pas s’attendre à un tel acte de ma part, mais je ne répondis rien, continuant ce que j’avais à faire. On ne devait pas traîner tous les deux ici, et surtout pas maintenant que tout était de se mettre en ordre dans son cerveau, même diminué par le poison. Elle essaya de se pencher au dessus de moi, dans le but clair de récupérer son arme mais d’un geste ferme, je la repoussais contre le dossier du siège passage. « Tu ne bouges pas. » Lâchais-je froidement et toujours aussi tendu. C’était la partie la plus délicate, retourner jusque chez moi sans être suspect, sans être repéré. Et puis finalement c’est simple mots. C’est toi. Je tournais enfin mon visage vers elle, un petit sourire mauvais sur le visage alors même qu’elle était prise d’une nouvelle crampe. Mais surtout je la regardais perdre connaissance. Au fond, ce serait plus simple comme ça. Mais malgré tout, malgré son inconscience, je lâchais ces simples mots en écho aux siens. « C’est moi. »

Le trajet ne fut pas très long. Le pont de Brooklyn n’avait pas été choisi au hasard, ni même le côté par lequel nous devions le gravir. Je voulais que le trajet jusqu’à chez moi ne soit pas trop long. Il y avait un peu de circulation mais au fond, ce qu’il se passait dans cette voiture n’avait rien de très alarmant. Un simple taxi, dont la passagère profitait du trajet pour dormir. Quelques minutes après, j’étais dans mon quartier. Une simple rue comme il y en a tant à New York, avec des maisons alignées et collées entre elle. Je n’avais pas l’habitude de garer ma voiture au garage mais là, je l’avais exceptionnellement rangé pour pouvoir le faire et me faciliter la vie. Une fois la porte refermée, le piège était bel et bien refermé sur elle. Je sortais alors du véhicule, glissant l’arme à ma ceinture dans le dos et son téléphone éteint dans ma poche de pantalon. Je fis le tour pour ouvrir sa porte à elle et la détacher, la prenant dans mes bras. Je la portais alors à l’intérieur, direction le sous-sol. Le fameux sous-sol. On atterrissait d’abord dans une cave, mais l’une des étagères était en réalité une porte dissimulée. J’avais bricolé ça moi-même, et je n’en étais pas peu fier. Une sécurité, dans le cas où quelqu’un viendrait chez moi. Quelques secondes après nous étions donc dans mon bureau. Un espace assez grand et sombre, éclairé à la simple lueur de cette lucarne qui donnait sur l’extérieur. C’était un espace froid, légèrement humide, et en tout cas peu accueillant. Je venais alors la déposer sur une chaise que j’avais fixé au sol, au milieu de la pièce, et je me saisissais des cordes que j’avais acheté pour l’occasion. Chacune de ses chevilles fut attaché aux pieds de la chaise alors que ses poignets eux, étaient noués entre eux dans son dos. J’avais également tout ce qu’il fallait pour la bâillonner mais pour l’instant, nous n’en avions pas besoin. Je me redressais alors, regardant mon œuvre, regardant l’amour de ma vie attaché de cette manière, endormie. Mon regard était resté posé sur elle pendant quelques minutes et finalement, je ne m’étais penché sur elle que pour récupérer son badge de police. Pas vraiment utile à quoi que ce soit dans mon plan, c’était juste symbolique. La flic s’était faite bernée, du début à la fin. Je me dirigeais alors vers l’autre point important de ce sous-sol, ce que je pouvais appeler mon poste de pilotage. Un large bureau avec un ordinateur et trois écrans, des appareils traînaient sur le bureau, certains ouverts pour bricoler dedans, d’autres pour m’aider dans mes œuvres. Divers document aussi dont ce post-it récapitulant les informations importantes sur ce poison que j’avais mis dans son café. Je le lisais plus pour me rassurer. Violent, mais ne dure que quelques heures. Allez, pas de raisons de paniquer. J’ajoutais finalement son arme de service sur le bureau ainsi que son badge et son téléphone. Pour attendre son réveil, je me mis à naviguer sur mon pc mais je n’avais plus de réel but. Je n’avais toujours eu qu’un seul et unique but dans ma vie, et il se trouvait actuellement avec moi, dans cette pièce.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyJeu 31 Mar - 6:50

Les pièces du puzzle se mettaient en place dans l’esprit brouillé de Laura. Elle s’était fait bernée depuis le début. Michael était R. depuis le début. Elle avait eu confiance en lui parce qu’il faisait parti de son passé, mais elle n’aurait pas du. Parce qu’il était blessé. Blessé d’avoir été mit de coté, blessé de ne pas avoir connu sa fille… Emily ! Est-ce qu’il l’avait déjà rencontré ? Sans doute, puisqu’il était finalement cet homme qui maitrisait l’informatique plus qu’il ne lui disait. Michael était R.. Laura n’arrivait pas à l’intégrer dans sa tête. Il venait de lui prouver qu’il était capable de faire les pires choses. Il venait de lui enlever son arme de service et éteindre son téléphone. Pourquoi est-ce qu’il avait fait ça ? Pourquoi est-ce qu’il faisait ça ? Est-ce que c’était parce qu’il était blessé à tel point d’être jaloux ou juste parce qu’il avait raté tout ce qui s’était passé dans la vie de Laura ces dernières années ? Il était encore amoureux, c’était une certitude maintenant pour Laura. Il lui avait dit le contraire, mais ce n’était pas vrai. Il avait tout fait pour cacher ses sentiments et ce double jeu. Il venait de l’enfermer dans un piège donc elle n’avait aucune idée. Alors qu’elle essayait de reprendre son arme, trop faible pour le maitrise, il vient la replacer brusquement sur son siège. La jeune femme ferma les yeux un instant quand il lui dit qu’elle ne devait pas bouger. Il était froid, distant. Le vrai Michael en soi non ? Parce que Laura ne pouvait pas y croire encore… Alors, elle perdit connaissance au moment où elle lui disait que c’était lui. Oui, c’était lui…

Laura ne se rendit compte de rien pour la suite. Michael avait roulé quelques minutes, sans plus puis il s’était garé dans le garage d’une maison. Sa maison sans doute. Il avait fermé le garage avant de l’emmener dans une pièce cachée du garage. Mais ça, elle ne pouvait pas le voir. Inconsciente, elle fut assise sur une chaise au milieu de la pièce et attacher. En attendant qu’elle se réveille, Michael semblait être bien occuper…

Une heure ou deux plus tard, les effets de l’empoisonnement commençait légèrement à diminuer, mais ce n’était pas ça encore. C’était juste assez pour que la jeune femme se réveille. Elle avait l’impression d’avoir bu pendant toute une soirée avant de se réveiller complètement à coté de la plaque. Sa vision était encore un peu flou, mais moins que quelques temps plus tôt. Elle arrivait à voir les écrans que Michael avait sur son bureau. C’était immense et Laura comprenait mieux maintenant comment il avait eu toutes ces informations sur elle : Il n’était pas si nul en informatique que ça… Laura grimaça en sentant que son ventre lui faisait encore mal, mais ce n’était rien comparativement à quelques heures plus tôt. Elle pouvait le supporter. elle secoua la tête un peu pour se remettre les idées en place, mais avec ce flou sur sa vision, c’était plus que troublant. Comment avait-elle pu se faire avoir de la sorte ? Comment avait-elle pu ne pas voir qu’il était celui qui lui causait tous ces soucis ? Laura essaya de bouger ses mains, mais elle se rendit compte qu’il l’avait attaché. Merde. Elle essaya de bouger ses pieds, mais ils étaient aussi attacher. Alors faiblement, elle dit :

« Tu t’es bien foutu de moi Michael. »

Ce n’était sans doute pas la meilleure des façons de lui parler, mais c’était surtout qu’elle avait de l’amertume envers elle-même de ne pas avoir découvert la triche plus tôt. Et maintenant, il était sans doute trop tard…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyJeu 31 Mar - 7:49

Je errais sans but sur mon ordinateur. J’avais toujours quelque chose à faire dessus normalement, j’étais un bourreau de travail … mon travail, le vrai, celui qui m’avait permis d’acheter cette maison alors que j’aurais à peine de quoi me payer un petit appartement juste avec mon taxi. Je ne faisais rien sur mon pc car mon esprit était ailleurs, perdu dans ce que je faisais actuellement, perdu sur Laura toujours endormie sur sa chaise. Je jetais régulièrement des coups d’œils pour surveiller son réveil. J’étais impatient, j’allais pouvoir avoir une vraie discussion avec elle, sans faux semblant cette fois. Ce petit double jeu avait certes été drôle, mais il était temps de passer au niveau supérieur. Ma main était crispée sur ma souris tant j’étais impatient et finalement, après un temps qui me sembla infiniment long, elle se réveilla. Je voyais ses yeux faiblement ouverts et je me retournais alors, restant pour le moment assis dans mon fauteuil, l’une de mes jambes se croisant sur l’autre. Un mince sourire s’affichait sur mon visage en la voyant essayer d’émerger, de réaliser ce qu’il se passait. Elle avait jeté un coup d’œil à mon bureau, elle grimaçait légèrement. Alors cette fois je prenais mon mal en patience en me délectant de la situation. Elle se secouait la tête et surtout, je pu voir qu’elle essayait de bouger ses mains, puis ses pieds. Elle était sans doute en train de réaliser à quel point elle était prise au piège ici. Et puis finalement ces mots. Cette fois elle ne s’adressait plus à mon faux moi, mais au vrai Michael. Celui qu’elle avait créé elle-même, au fond.

Doucement, je me levais alors de mon fauteuil et je m’approchais lentement d’elle, tel un prédateur avec sa proie. Je ne m’arrêtais qu’une fois en face d’elle et je m’accroupissais pour me mettre à son niveau. « Je me suis foutu de toi Laura ? » Lui demandais-je avec un petit sourire mesquin. C’était une question rhétorique, je n’attendais pas de réponse de sa part. Alors je la regardais un court instant avant de me relever. Et cette fois, je laissais place à un autre sentiment. La colère. « Tu t’es foutu de moi Laura ! Depuis le début ! Je t’aimais, comme un fou ! J’étais prêt à tout pour toi, j’ai tout quitté, pour toi, pour notre enfant et t’es partie tu m’as abandonné ! » Je m’étais à moitié retourné en disant ça et je commençais à faire les cents pas, nerveusement. Mes poings se serraient, se crispaient même, et alors que je m’étais légèrement écarté en face d’elle, je me retournait pour lui montrer toute la douleur qui se lisait sur mon visage. « J’ai passé toute ma vie à essayer de te retrouver, à essayé de retrouver Emily ! Et puis ce jour-là, j’ai découvert que t’étais à New York et que tu n’avais même pas cherché à me retrouver toi ! Tu as continué ta vie comme si de rien était alors que moi je te voulais toi, je voulais notre fille, notre famille ! Tu m’as volé ma vie Laura ! » J’étais un homme blessé, qui n’avait jamais su refermer les cicatrices de son passé, et ça Laura allait bien vite le comprendre. Mais pour le moment, je me contentais de me rapprocher d’aller, me penchant légèrement pour avoir mon visage tout proche du sien. Et sans lui laisser le choix, ma main glissa sur sa joue pour venir la caresser doucement. « Mais je vais prendre soin de toi quand même Laura ne t’inquiète pas ... » Lui dis-je alors sur un ton un peu plus calme et plus doux. Les années m’avaient totalement fait perdre la tête, mais je n’avais pas conscience de ça. Je n’étais aveuglé que par l’amour … la haine … l’amour.[/color]
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyJeu 31 Mar - 17:06

A quel moment les choses avaient-elles dérapées ? Sans doute bien avant que Laura ne revoit Michael. Est-ce qu’elle s’était déjà rendu compte que l’abandon d’Emily et de Michael avaient causé des dégâts bien pire que ce qu’elle avait imaginé ? Le soucis, c’était que tous les deux n’étaient pas les seuls blessés dans cette histoire et personne ne prenait en considération que Laura aussi avait été mal. Est-ce qu’on lui avait demandé comment elle se sentait ? Est-ce qu’on lui avait demandé si elle avait l’intention de tout faire pour reprendre sa fille ? Personne ne lui demandait. Personne ne se doutait que ça avait été un enfer et que ce l’était encore aujourd’hui. Non, on préférait lui dire que c’était de sa faute, qu’elle ne s’était pas battue pour sa fille et son couple à l’époque. Laura vit Michael se lever quand elle lui parla. La jeune femme recula légèrement lorsqu’il fut en face d’elle accroupi. Elle le détestait maintenant. Plus que tout. Pourquoi est-ce qu’il lui faisait vivre ça ? La colère explosa quand Michael lui dit que c’était elle qui s’était foutu de lui, depuis le début. Il l’avait aimé, comme un fou, il était prêt à tout pour elle, pour leur enfant, mais elle était partie et elle l’avait abandonné. Laura le regarda faire les cents pas dans la pièce, les poings serrés. La jeune femme allait parler, mais elle n’en eut pas le temps. Il rajouta une couche en lui disant qu’il avait chercher toute sa vie à la retrouver, retrouver Emily. Il avait découvert qu’elle était revenue à New-York, il avait comprit qu’elle n’avait pas chercher à le retrouver lui. Qu’elle avait continuer sa vie alors que lui, il la voulait elle et leur fille, leur famille. Elle lui avait voler sa vie. Laura tira sur ses liens et la jeune femme lui dit, les dents serrés :

« Arrête de faire ta petite victime Michael. Tu aurais pu me trouver bien avant toi aussi. Si je ne t’ai pas chercher, c’était aussi pour ça. Pour échapper à mon passé. Tu me remets la faute sur le dos, mais est-ce que tu as déjà réfléchi à ce que j’ai pu ressentir ? Est-ce que tu ne te demande pas parfois si je m’en veux pas d’avoir laisser notre fille ? Tu avais disparu et même pas moyen de te contacter. Qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je me retrouve à la rue avec un bébé ?! Arrête toi cinq minutes. »

Les effets du poison était encore bien présent. Elle voyait pas net encore, mais ça revenait doucement. Elle avait encore quelques crampes à l’estomac, certaines plus fortes que d’autres, mais c’était supportable. Michael s’était penché vers elle, elle recula une nouvelle fois, autant que possible. Mais il avait quand même réussi à poser sa main sur sa joue, lui disant qu’il allait prendre soin d’elle. Elle dégagea sa joue de sa main.

« Plutôt mourir Michael. Tu n’es pas celui que j’ai connu il y a plus de vingt ans. »  
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyJeu 31 Mar - 20:10

J’avais tellement joué un rôle avec elle. J’avais pris du plaisir là-dedans, la voyant se débattre contre un ennemi invisible qui la tourmentait. Mais aujourd’hui tout avait changé, car cet ennemi n’était plus invisible et je pouvais être moi. Je pouvais laisser sortir mes émotions telles quelles, sans me poser la moindre question, sans avoir peur d’être percé au grand jour. Alors oui, je lâchais très fort ce que j’avais sur le cœur, me poings se crispant. Je serrais la mâchoire lorsqu’elle me demanda d’arrêter de jouer la victime, que j’aurais pu la retrouver avant. Est-ce qu’elle se foutait de moi là ? Elle me parlait de son propre ressenti à elle mais je n’en avais rien à foutre. J’étais aveuglé par ma peine, par ma haine. Mon cœur battait toujours pour elle, contre mon gré, ça avait viré à l’obsession. « Je me fiche de ce que tu as pu ressentir, je me fiche que tu aies de regrets ! Tu as fais tout ça ! C’est notre enfant, je suis le père de cet enfant, et je n’ai pas eu mon putain de mot à dire ! Je suis partie pour nous donner une chance et tu le savais ! Je t’ai dis que je reviendrai et moi j’ai tenu parole ! N’inverse pas les rôles, c’est toi qui es partie sans prévenir ! Moi j’ai su dire merde à mon père, j’ai dis merde à un gang pour qui je suis devenu l’ennemi public numéro un en partant ainsi. Un gang que je n’ai pas choisi, car on ne naît pas tous avec un putain de cuillère en argent dans la bouche ! J’ai tout quitté pour toi, pour notre fille, pour nous donner un avenir et quand je suis rentré je n’avais plus rien ! » Peut-être qu’elle avait souffert, mais elle, elle avait eu le choix. Difficile, peut-être, mais elle avait eu ce choix que moi je n’avais pas eu. Je soufflais, ma colère étant forte. Je vidais mon sac, je lâchais tout ce que je n’avais pas pu lâcher depuis de trop nombreuses années. « Je t’ai cherché moi Laura. J’ai fais tous les hôpitaux de New York, j’ai ouvert la moitié des réseaux informatiques de ce pays à la recherche d’une trace de ton accouchement, de toi, de Emily. Je savais même pas si t’étais à New York, je l’ai découvert par hasard en checkant les réseaux du NYPD ! » A moitié dos à elle, je me retournais alors pour la regarder en lâchant un rictus nerveux. « Tu veux savoir ce qui est ironique dans tout ça ? J’ai trouvé le bon hôpital le jour de nos retrouvailles. Tu m’as dis comment s’appelait ma fille, j’avais ce qu’il fallait enfin pour la retrouver, et quand je suis rentré … j’avais enfin trouvé le bon hôpital. Après des années de recherche ! Il a fallu que ça tombe le même putain de jour ! » La vie était quand même sacrément ironique il n’y avait pas à dire.

Mais pour l’instant je me calmais légèrement et me rapprochais d’elle prenant tout d’un coup un ton qui tranchait avec ma colère juste avant. J’avais caressé sa joue qu’elle tentait de fuir sauf qu’attachée ainsi, elle ne pouvait pas s’écarter réellement et ma main avait suivit le mouvement. « Laura Laura Laura … » Lâchais-je simplement pour commencer. Elle venait de dire qu’elle préférait mourir que je prenne soin d’elle, ce qui était plutôt logique mais je sentais mon cœur se serrer malgré tout dans ma poitrine. Parce que je l’aimais toujours. « En effet, je ne suis plus le même qu’il y a vingt ans c’est vrai, tu l’as détruit ce Michael là. » Je ne lui laissais pas le choix, je venais prendre son visage entre mes deux mains, caressant toujours sa joue et la poussant à me regarder, ne me doutant même pas qu’elle avait la vision encore brouillée. « Tu as toujours la peau aussi douce Laura. » Mais je m’approchais encore plus et toujours contre son gré, je venais embrasser son front avant de fermer les yeux tout en sentant ses cheveux. De l’obsession oui, pure et dure. Je ne sais pas s’il y a autre chose que l’on peut réellement développer quand on passe toute sa vie à courir derrière un amour impossible.[/color][/color][/color]
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyVen 1 Avr - 4:26

Laura serra les dents. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Par sa faute ? Peut-être. Mais Michael était un peu mauvaise langue quand même… Laura avait laissé des indices dans l’ancienne maison des Harris, surtout qu’elle n’avait jamais été vendu. Ses parents avaient gardé la maison et d’autant qu’elle le sache, cette maison est toujours aux Harris. Sauf si ses parents étaient repassé derrière, Michael aurait très bien pu trouver Laura bien avant. Laura cherchait peut-être les ennuis en disant à Michael qu’il aurait pu la trouver avant. Elle n’était pas caché non. Leurs anciens voisins les avaient vu partir aussi, sans doute la voisine trop curieuse des Harris avait posé des questions à Madame Harris. Cette dernière avait sans doute dit la destination. Ce n’était pas un secret. Non, Michael n’avait pas chercher et elle continuait à le croire sans le lui dire. De toute façon, il était trop en colère pour l’entendre. Il venait de lui dire qu’il s’en fichait de ce qu’elle avait ressentit ou même qu’elle est des regrets. La jeune femme fronça les sourcils. Pour quelqu’un qui l’aimait encore, c’était un peu dur de dire ça, mais elle s’en fichait. S’il y avait une chose dont elle était sure, c’était qu’elle n’était plus amoureuse de Michael Davis. Il continua en disant qu’il était parti pour leur donner une chance et elle le savait. Il avait donné sa parole et il était revenu. Il était même devenu l’ennemi numéro un du gang. Justement, en partant de la sorte, est-ce que les membres du gang ne les auraient pas chercher ? Vivre dans la peur toute sa vie, non merci. Laura tiqua quand il lui dit que ce n’était pas tout le monde qui naissait avec une cuillère d’argent dans la bouche. Elle n’entendit pas le reste de la phrase, la colère montant en elle.

« Tu es sérieux Michael ? Je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche ? Mon père était peut-être policier, mais c’est le pire père de famille que j’ai jamais vu. Ne crois pas que, parce que je suis née dans une maison, que ça fait de moi une bourgeoise ou quelque chose d’autre. Je t’interdis de dire ça. C’est tout à ton honneur d’avoir quitter le gang, mais penses y cinq minutes, est-ce qu’ils n’auraient pas chercher à te retrouver ? Est-ce qu’ils ne sont pas en train de te rechercher même vingt ans après. Je sais comment ils fonctionnent tous. Notre famille aurait été en danger et pour ça, je ne regrette absolument pas d’être partie. »

Histoire d’enfoncer le clou encore une fois. De toute façon, au point où elle en était, Laura n’avait plus peur de Michael. En fait, elle se rendait compte que, depuis qu’elle avait mit un visage sur R., elle n’avait plus peur. Son ex petit ami continua en lui disant qu’il l’avait chercher et qu’il l’avait trouvé par hasard dans les dossiers du NYPD, au hasard. Il avait aussi découvert le même jour l’hôpital dans lequel Laura avait accouché pour Emily. Laura fronça de nouveau les sourcils. Peut-être qu’elle aurait du se taire sur ce coup. Comment se douter que Michael était en fait un psychopathe ? Elle n’en savait rien sur le moment, mais maintenant, elle lui faisait face et elle n’avait pas peur. Il se calme un peu et s’était rapproché d’elle. Elle essayait de l’éviter, mais ses liens étaient trop serrer et lui laissait une marge de manoeuvre trop légère. Elle continua de parler en lui disant qu’elle préférait mourir qu’il prenne soin de lui. Une pensée vers Adrien. Ce dernier allait sans doute commencer à s’inquiéter lorsqu’elle n’allait pas répondre à ses messages. Même si elle était toujours très occupée, Laura prenait toujours deux minutes pour répondre aux messages de son amoureux parce qu’il lui manquait. Mais son téléphone étant éteint, il allait sans doute se douter de quelque chose rapidement. Adrien, il allait la rechercher, il le savait et sans doute qu’il allait être aider par le NYPD. Laura essaya toujours de se dégager de Michael qui lui disant qu’il n’était plus le même qu’il y a vingt ans parce qu’elle l’avait détruit. Il venait de prendre son visage entre ses deux mains. Elle voyait encore flou, mais un peu moins. Elle était dégoutée, se retenant de vomir ce qu’elle avait dans l’estomac à savoir, le poison. Il rajouta qu’elle avait la peau toujours aussi douce. Oui, profite Michael. Laura fit une chose qu’elle n’avait jamais l’habitude de faire. Michael lui tenait le visage entre ses deux mains, l’embrassant sur le front. Elle retient encore une fois une envie de vomir avant de tourner légèrement la tête vers la droite, sa bouche arrivant au niveau de la main gauche de Michael. Vu comme ça, on pourrait presque croire qu’elle se laissait faire, mais la suite allait être moins drôle. Elle ouvrit la bouche et d’un coup, mordit la main de Michael de toutes ses forces, de toute la colère qu’elle avait en elle ! Elle le détestait tellement, elle le détestait plus que tout au monde. Il lui avait gâché sa vie pendant des semaines et maintenant, il voulait juste profiter d’elle ? Elle continua de mordre, le gout du sang coulant dans sa bouche. Elle ne lâcha pas prise, son cri de douleur lui donnait envie de continuer. Mais voilà, elle n’était pas non plus assez forte pour tenir longtemps…  
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyVen 1 Avr - 5:55

Elle ne pourrait jamais comprendre. Je crois que la société en général ne pourrait jamais comprendre. Elle avait peut-être les pires parents au monde, mais elle en avait eu, avec un toit, stable. Moi j’avais connu dès tout petit les bas fonds d’un quartier sensible du Bronx, vivant dans la misère la plus totale. Ma mère avait fait tout ce qu’elle avait pu mais je l’avais perdue à dix ans, me retrouvant avec un père drogué et alcoolique. Et à quinze ans lorsque j’étais parti le temps de me faire oublier d’un gang que je n’avais pas choisi, je n’avais alors plus personne d’autre que Laura. Je pensais à elle tous les soirs. J’essayais d’imaginer le bonheur de nos retrouvailles, j’essayais de me projeter dans ma vie de père, m’imaginant avec un petit bébé dans les bras … Bien sûr que j’avais peur mais nous aurions trouvé une solution, on en trouve toujours non ? C’est elle qui aurait du devenir ma famille, avec notre fille. Cette famille que je n’avais jamais pu avoir et que je lui enviais malgré tout, malgré ses défauts. Mais qui n’a pas connu pareille enfer ne peut pas comprendre. Aujourd’hui avec Laura nous ne nous comprenions plus, nous étions trop différents. Notre amour véritable avait été bref et était passé depuis longtemps. Je sentais mes poings se crisper alors quand elle parlait, niant une vérité évidente pour moi. Mais ce qui me fit le plus mal je crois après, ce fut  qu’elle parle d’un manque de sécurité par rapport à ce fameux gang que j’avais quitté, cela sonnait dans sa bouche comme une fatalité, et c’est l’entièreté de mon libre-arbitre qu’elle remettait en cause là. « Alors c’était impossible ? Parce que je suis né au mauvais endroit, avec les mauvaises personnes ? Je n’étais que ça, je n’étais rien d’autre ? Je n’ai pas le droit d’avoir une vie de famille ? Un amour puissant, des enfants ? Je suis condamné à juste être seul pour pas mettre les autres en danger ? » Mon ton était plus calme et laissait plus échapper de la douleur à présent. Je ne sais pas si elle se rendait compte de la puissance de ce qu’elle venait de dire. Mais moi j’étais touché, en plein cœur. Peut-être car cela me laissait entendre que bébé ou non, elle serait de toute façon parti juste pour ce que je n’avais pas choisis d’être.

Je m’étais alors rapproché d’elle, caressant sa joue contre son gré, prenant sa tête entre mes mains et déposant même en baiser sur son front avant de sentir ses cheveux. J’étais totalement obsédé par cette femme qui avait hanté mon esprit toute ma vie ou presque. Qu’elle se rassure, je ne comptais pas dépasser un certain point. Je n’étais ni un meurtrier ni un violeur et je ne comptais pas le devenir, j’avais quand même un certain code d’honneur. Mais juste sentir sa peau sous mes doigts et ressentir son odeur … Je savais que cette situation serait brève et que l’issue ne pouvait être autrement que dramatique. Il n’y avait pas d’autre solution envisageable puisque j’étais en train de séquestrer mon amour de jeunesse. Bientôt ses collègues seraient à sa recherche, à mes trousses. Je fus légèrement surpris de la voir se détourner, comme si elle arrêtait de se débattre. J’aurais sûrement du me douter que ce n’était pas normal, que ça ne lui ressemblait pas … Et quand sa mâchoire se referma sur ma main, je lâchais un hurlement de douleur ! Elle semblait y mettre tout ce qu’elle avait alors je tirais dessus pour me dégager mais le temps d’y arriver, elle avait réussi à mordre jusqu’au sang. Je me reculais alors la regardant avec effroi, tambour battant dans ma poitrine. « T’es complètement malade ! » Lâchais-je alors. Je n’eus que quelques secondes de stupeur avant que la colère ne s’empare de moi à nouveau et je me dirigeais vers le bureau, attrapant son arme de service avant de revenir devant elle, assez proche mais avec une petite distance quand même. Je la regardais dans les yeux, sans un sourire, le visage fermé. « Tu sais ce qui va se passer Laura maintenant ? Je vais te garder ici. Le plus longtemps possible. Je veux que tes proches meurs d’inquiétude de ne pas savoir où tu es comme moi je suis mort d’inquiétude pour toi à l’époque. Je vais les faire souffrir et tu n’auras plus qu’à les regarder ensuite, eux et leur souffrance que tu as provoqué toute seule ! Mais crois-moi, je ne me laisserais pas capturer, il est hors de question que je finisse ma vie en taule. Alors en plus de ça, tu auras ma mort sur la conscience, avec ta propre arme. Et tu devras vivre avec, pour le restant de tes jours. » Du moins, ça c’était le plan initial. Quand je n’avais plus rien à perdre, que rien ne me retenait dans cette vie insipide et fade. Mais depuis que j’avais élaboré ce plan, une jeune femme était entrée dans ma vie pour y mettre de la couleur. Une demoiselle nommée Emily, ma fille, et qui changeait le donne. Car je l’aimais ma fille, et j’avais envie d’apprendre à la connaître … je n’avais pas envie de lui faire du mal et c’est ce que j’allais faire si j’allais au bout de mes actes. Mais j’étais alors coincé et je ne voulais l’admettre. En disant mes derniers mots, j’avais pointé l’arme, non chargée, sous mon menton pour appuyer mes gestes. Elle s’en était prise à ma main gauche alors je gardais toute ma mobilité même si je devrais soigner cette vilaine plaie.
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptySam 2 Avr - 5:15

Laura ne paniquait pas, mais elle sentait clairement qu’elle n’était pas maître de la situation. Il fallait qu’elle tienne le coup, le temps que quelqu’un la cherche. Parce qu’elle savait que Adrien allait le faire rapidement, lui qui n’avait pas l’habitude de ne pas avoir de ses nouvelles. Ses collègues aussi allaient sans doute se mettre à sa recherche parce qu’elle n’était pas du genre à laisser tomber le boulot. Ce n’était qu’une histoire de quelques heures, voir peut-être une journée ou deux si on suivait le protocole d’une personne disparue… Parce qu’il y avait ce fameux protocole… Mais Laura avait oublié qu’il y avait aussi la Dashcam de sa voiture qui tournait en permanence. Avec un peu de chance, quelqu’un allait retrouver sa voiture grâce au GPS du véhicule et regarder la Dashcam. Et là, pas de chance pour Michael, son taxi étant garé devant la voiture de Laura, elle était prête à parier que le numéro de sa plaque était visible… Mais est-ce qu’elle allait l’être assez ? Pour le moment, Laura n’y pensait pas. Elle écoutait seulement son ex petit ami lui faire un tas de reproche, sans prendre en compte le fait qu’elle avait aussi souffert. Il semblait être focaliser sur une seule chose, le fait qu’elle lui ai enlever une partie de sa vie. De son coté, la jeune femme pensait qu’il aurait pu la chercher encore plus fort. N’avait-elle pas laisser une lettre dans la maison de ses parents ? Est-ce que ces derniers avaient été assez fourbe pour aller la trouver et l’enlever ? La jeune femme se doutait bien que oui et détestait encore plus ses parents… Lorsqu’elle parla du gang, du fait que ces derniers auraient très bien pu les retrouver tous les trois même si Michael les avait quitté, le jeune homme demanda si c’était impossible ? Leur histoire ? Laura ne savait pas. Peut-être qu’ils auraient pu vivre ensemble et heureux, mais il y avait toujours cette menace derrière.

« Je dis seulement qu’il y avait un potentiel danger. De toute façon, on ne le sera jamais Michael. »

Elle enfonça une fois de plus le couteau dans la plaie. Puis, elle le vit s’approcher pour lui caresser la joue. Il était là, à la toucher. Elle en avait la nausée. Peut-être est-ce que c’était liée au poison qui circulait dans son organisme, mais pas que… Elle essaya de se dégager, mais attacher sur la chaise, elle ne pouvait pas aller bien loin. Alors, elle fit la seule chose qu’elle puisse faire, enfin, l’une des seules choses. Elle tourna la tête vers la main gauche de Michael et mordit dedans, lui arrachant un cri de douleur. Malgré sa faiblesse, la jeune femme mettait toute sa force dans la morsure, a tel point qu’elle sentait le sang coulé dans sa bouche. Elle sentait que Michael tirait sur sa main pour la récupérer, mais il réussit à se dégager. Elle cracha le sang au sol pendant qu’il lui disait qu’elle était complètement malade. Laura lui fit un sourire narquois avant de lui dire :

« Moi ? Je suis malade ? Est-ce que tu t’es regardé Michael ? »

Elle le provoquait, peut-être pour se sentir un peu plus vivante. Parce qu’elle sentait qu’elle était en train de reprendre le dessus sur son corps. Le poison semblait se dissipé, mais pas encore totalement. Elle voyait encore un peu flou, mais juste assez pour le voir se diriger vers son arme de service. Pendant un instant, elle se demandait s’il n’allait pas s’en servir contre elle. Elle se contracta sur sa chaise, mais elle le vit se rapprocher et la regarder dans les yeux, lui expliquait qu’il allait la garder dans cette cave, le plus longtemps possible. Il voulait voir tout le monde s’inquiéter pour elle, de ne pas savoir où elle était, comme cela lui était arrivé à l’époque. Il voulait les faire souffrir et elle n’aura qu’à les regarder par la suite. Parce que ce sera elle la cause de leur souffrance. Laura fronça les yeux et alla parler, mais elle n’en eu pas le temps. Michael rajouta qu’il n’allait pas se laisser capturer, qu’il ne voulait pas finir sa vie en taule. C’était un peu tard pour y penser non ? Après tout ce qu’il avait fait, c’était tout ce qu’il méritait. Il voulait qu’elle ai sa mort sur la conscience avec son arme de service. Et elle allait devoir vivre avec pour le restant de ses jours. Il semblait oublié quelque chose : Il n’allait pas le faire. Il avait découvert qu’il avait une fille. Mais Laura se garda bien de le lui dire, au contraire :

« Tu crois que je ne vois pas que tu joues la comédie Michael. L’arme n’est même pas charger. Tu devrais revoir ta façon de faire, vraiment. »

Elle se redressa sur sa chaise, comme pour s’approcher le plus près possible, le plus que ses cordes puissent lui permettre.

« Tu n’auras pas le courage de le voir Michael. Pas maintenant que tu as Emily dans ta vie. Je suis certaine que tu l’as déjà rencontrer et dit plein de vilaines choses sur moi. Mais sache une chose, Emily, si elle sait ce que tu as fait, je ne suis pas certaine qu’elle te le pardonne même si elle te dit qu’elle me déteste. »

Laura avait ce sourire mauvais, cherchant la petite bête.

« Assume tes conséquences Michael… »   
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptySam 2 Avr - 6:29

C’était un vrai drame, entre Laura et moi. Une histoire tragique presque, dont on pourrait conter l’histoire dans un film ou une comédie musicale. Une tragédie d’un amour impossible, de deux êtres qui s’aiment mais finissent par être séparés de force. Car moi j’avais toujours été convaincu de ça, notre amour était fort même avec notre jeune âge. J’étais tombé follement amoureux de la demoiselle, j’avais l’impression d’être une personne meilleure en sa présence, j’étais prêt à tout pour elle. Je croyais lui avoir prouvé en partant pour m’éloigner de ce sombre passé que je n’avais pas choisi, qu’elle plus grande preuve d’amour que de tout laisser pour se donner une vraie chance ? Je crois que c’est peut-être ça en fin de compte qui avait transformé mon amour en obsession presque maladive. J’avais donné, j’avais tout donné même … et voilà comment j’avais été remercié. J’aurais pu la détester dès ce jour mais … je ne pouvais effacer ce que je ressentais au plus profond de mon âme. Mes souvenirs étaient là, ancrés, et mon amour de Laura était devenu si obsessionnel que je chérissais ces souvenirs, de peur de les oublier. J’étais certain que nous aurions eu notre chance moi. Oui, deux parents de quinze ans, sans toit avec un tout petit bébé ça avait de quoi faire peur, mais nous aurions trouvé une solution, n’importe quoi. Peut-être que ça me semblait plus facile à imaginer car je m’étais moi-même retrouvé seul sans rien dans les rues de New York à mon retour. L’imaginer avec ma famille, ça s’en rapprochait en bien plus compliqué encore certes, mais c’était dans la même veine. Mais une chose est sur, plus rien ne nous ferait désormais changer d’avis ni à l’un ni à l’autre. Parce que le temps avait fait son œuvre, et parce que avec mes actes j’avais achevé une situation de toute façon déjà bien trop bancale. Et puis, Laura n’était plus seule désormais, un autre avait pris ma place dans son cœur et c’était insupportable à imaginer. Je soufflais comme pour essayer de me calmer à ses mots. Elle provoquait en moi une puissante colère en parlant de danger encore. Notre lieu de naissance n’était pas une fatalité. La preuve, après tout ce temps j’étais là, je n’avais jamais été retrouvé et j’étais même persuadé que tous m’avaient maintenant oubliés. Je n’étais qu’un jeu ado après tout à l’époque. Mais je devais me contenir. Nous aurions le temps de rediscuter de tout ça de toute façon, car je comptais bien la garder plusieurs jours ici au moins. Plusieurs longues journées qu’elle passerait enfermée ici et attachée.

J’avais alors caressé sa joue, embrassé son front, senti l’odeur de ses cheveux. Après tout ce temps, c’était tellement réjouissant. Mais elle ne s’était pas laissé faire, me mordant jusqu’au sang et ma main gauche me faisait désormais un mal de chien. J’avais balancé mes mots sans réfléchir, sans doute parce que j’étais surpris, je ne m’attendais pas à ce qu’elle puisse réagir ainsi. Elle avait du caractère, je le savais depuis le premier jour où nous nous étions connus, mais pas au point de me faire du mal. C’était sans doute très ironique de ma part oui, de la traiter de malade. Je serais la mâchoire à ses questions rhétoriques, la regardant cracher mon propre sang sur le sol. Elle avait un sourire narquois que je ne lui connaissais pas, comme si elle voulait se battre, qu’elle n’était plus effrayée, et cela ne me plaisait pas vraiment. J’aurais pu lui répondre oui, j’aurais pu continuer de déblatérer les même arguments encore et encore, mais à la place j’avais été chercher son arme de service, lui expliquant mon but derrière tout ceci. Je pu voir qu’elle se contractait sur sa chaise, preuve que l’idée de mourir l’effrayait. « Et bien Laura, je croyais que tu étais prête à l’idée qu’il t’arrives quelque chose, qu’Emily serait de toute façon mieux avec moi ? » Je faisais appel à ses propos lors de notre dernier café ensemble, lorsqu’elle avait évoqué cette éventualité. Cela me faisait bien sourire pour le coup. Alors je lui expliquais le plan, lui donnant une vision de ce qui l’attendait pour ces prochains jours, mais ceux d’après aussi. Et sa première réaction refit monter encore un peu plus la colère en moi, mais j’essayais de garder un ton calme et posé devant elle. « Parce que je n’ai pas prévu de faire ça tout de suite. » Lâchais-je froidement pour seule réponse. Elle cherchait à me provoquer, elle voulait se montrer forte, ça se voyait à sa manière de se redresser sur sa chaise. Mais ce qu’elle lâcha ensuite … Ah ça elle avait visé juste ! C’était LE point qui pouvait me faire craquer, à tout moment. Dans un élan de colère, je venais alors attraper sa mâchoire de ma main abîmée, me fichant de me faire du mal, me fichant d’étaler mon sang sur son visage. « Je t’interdis de parler d’Emily ! Elle sait que je n’ai pas choisi ! Elle sait que tu nous a privé de vie commune ! Tu la laisser livrée à elle même dans un putain d’orphelinat pendant cinq ans, comment oses-tu prononcer son nom et chercher à m’atteindre avec ! Même moi je n’ai pas osé franchir cette ligne là ! » Et pour le coup c’était vrai. Car si Laura réfléchissais bien, Emily n’avait jamais été mêlée à mon plan. Aucun mail pour elle, aucune menace faites sur elle, à aucun moment R. n’avait écrit ou prononcer ce nom, je l’avais laissé en dehors de ça car elle n’avait rien fait de mal.

J’allais lui faire passer ce petit air mauvais qu’elle avait sur les lèvres moi, mais pour le moment elle avait réussi, j’étais furieux. Elle me disait d’assumer mes conséquences, alors que c’est elle qui avait tout déclenché et j’avais vraiment envie de la gifler pour ce qu’elle était en train de me faire passer mais je me retenais. Je ne touchais pas aux femmes, pas de cette manière. Alors finalement je la lâchais, allant déposer l’arme de service dans le tiroir d’un meuble cette fois que je pouvais fermer à clef, glissant le seul moyen de l’ouvrir dans la poche de mon pantalon. On était jamais trop prudent. Je revenais prêt d’elle, attrapant un linge ainsi qu’un foulard, de quoi la bâillonner pour la aussi être prudent, mais je ne le fis pas de suite. « Je sais que tu me détestes Laura. Je le sais. Mais c’est pas grave … Tout ceci sera bientôt terminé. » Lui dis-je sur un ton calme, attendant un instant pour passer à l’acte.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptySam 2 Avr - 14:29

La situation était tendue. Laura ne pourrait pas sortir de là avant un petit moment, elle en était consciente. Il fallait juste qu’elle tienne le coup le temps que la cavalerie arrive. Son corps rejetait maintenant le poison, elle retrouvait de plus en plus ses sens et c’était une bonne chose. Au vu de sa défense envers Michael, c’était plutôt bien partit. Il était toujours là, à lui dire que c’était de sa faute, peut-être que oui, ce l’était, mais elle en avait marre d’être celle qui se prenait tous les pots cassés.

La jeune femme avait toujours pensé que sa vie avec Michael serait parfaite. A quinze ans, on rêvait de beaucoup de choses. Mais c’était sans compter cette grossesse surprise et ses parents. Les parents de Laura avaient toujours été très dur avec elle, surtout son père. Avoir un père dans la police, c’était le risque de se prendre des réflexions sur ses fréquentations et surtout, de savoir tout ce que les familles de ses amis faisaient… Laura avait eu droit à des réflexions de la part de son père, lui disant qu’elle ne devait pas fréquenter tel ou tel ami parce que le père ou la mère avait des soucis avec la justice. Quand Laura lui présenta Michael, bien sûr qu’il avait fait ses recherches sur le jeune homme. Mais Laura n’avait pas cédé. Elle avait juste cédé au moment où elle avait appris être enceinte et qu’ils étaient partis. Elle s’en était voulu et aujourd’hui encore, elle se demandait comment aurait été sa vie autrement. Mais ce n’était pas le moment d’y penser. Elle devait survivre.

Avec la force du désespoir, elle avait mordu Michael et ce dernier s’était retrouvé surpris. Parce qu’il ne s’attendait sans doute pas qu’elle répondre. Et elle lui balança tout ce qu’elle avait sur le coeur. Il disait qu’elle était malade ? Il ne s’était pas regardé. Qui était assez fou pour faire ça à quelqu’un ? Un malade. Il avait la mâchoire serré, elle pouvait presque le voir derrière sa vision flou. Elle s’était contracté lorsqu’il avait saisit son arme de service. Elle avait parlé d’Emily et il lui renvoya le fait qu’elle était prête à l’idée qu’il lui arrive quelque chose et qu’il s’occuper de la jeune femme. Laura serra les dents et siffla :

« C’était avant de savoir que tu étais un psychopathe. Jamais je ne te laisserais gagner Michael. Je me battrais jusqu’au bout. »

Laura était toujours prête à l’idée qu’il lui arrive quelque chose. Au point où elle en était, elle savait qu’elle risquait gros. Mais elle savait aussi que Emily n’allait pas être toute seule. Son père adoptif allait être là, le commissaire, elle le savait. C’était un homme bon et il allait prendre soin de la jeune femme. C’était déjà le cas depuis des années. Michael était en colère, elle le sentait. Il n’avait pas prévu de faire ça, mais qu’est-ce qu’il avait prévu au fond ? Son plan ne semblait pas se dérouler parfaitement. Il lui dit qu’il refusait qu’elle lui parle d’Emily, qu’elle savait qu’il n’avait pas choisi. Elle sait que Laura les avait privé d’une vie commune. Il lui remit sur le plancher qu’il l’avait laissé livrée à elle-même dans cet orpholinat pendant cinq ans. Laura serra les dents. Il jouait avec les sentiments et pensait qu’elle en faisait autant. Elle avait sursauté pendant qu’il avait parlé parce qu’il l’avait attrapé de sa main blessée, étalant son sang sur son visage. Elle parla quand même, même s’il maintenait sa mâchoire.

« Arrête de ramener cette histoire sur le tapis. Tu es bloqué dans cette histoire depuis des années. Tu es bloqué sur le fait que j’ai fais des choses que, certes, je n’aurai pas du faire. J’avais quinze ans Michael ! Et maintenant on en a trente six et tu continues de me rabâcher !a. Tu vis dans le passé. Il faut que tu arrêtes maintenant, les conséquences seront terribles. »

C’était sans doute déjà le cas depuis longtemps. Il finit par la relâcher et Laura essuya son visage contre son épaule. Il retourna vers le bureau pour déposer l’arme dans un tiroir fermé à clé. Merde. Elle n’allait pas pouvoir le récupérer tout de suite. Il fallait qu’elle trouve quelque chose. Il revient avec un foulard et un linge dans l’intention de la bâillonner, mais avant de le faire, il lui dit qu’il savait qu’elle le détestait, mais ce n’était pas grave, tout sera sera bientôt fini. La jeune femme fronça les sourcils et lui demanda :

« Qu’est-ce que tu entends par… »

Mais il ne lui laissa pas le temps de finir, il venait de la bâillonner. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était émettre des sons. Laura détestait Michael, encore plus maintenant qu’elle savait qu’il était R. Elle n’aurait jamais cru se faire avoir de la sorte. Il fallait que les collègues ou même Adrien la trouve parce que la situation promettait d’être de plus en plus critique...
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyLun 4 Avr - 6:26

Je pouvais lire dans son regard, à ses mots, toute sa détermination. Même ligotée à cette chaise, dans ce sous-sol que personne ne connaissait, elle n’avait pas peur. Ou alors elle ne le montrait pas. Et cela me mettait dans une colère folle. Elle lança le terme psychopathe qui me fit serrer les dents à nouveau. Comment lui donner tord ? Mais comment l’accepter aussi. Elle me disait qu’elle ne me laisserait jamais gagner et je lâchais un rictus nerveux. « Te battre jusqu’au bout. C’est mignon. » Lâchais-je alors avec un petit sourire narquois à mon tour. Que croyait-elle pouvoir faire au juste dans cette position ? Que croyait-elle pouvoir faire tout court contre moi ? Elle n’avait rien su faire depuis le début de cette histoire. Elle avait laissé R. s’introduire dans sa vie avec une facilité déconcertante. Elle avait de la détermination oui, comme elle avait toujours eu, mais surtout je crois un manque criant de lucidité. Et puis le sujet Emily avait été mis sur la table. Je ne voulais plus l’entendre prononcer son prénom, encore moins depuis que je savais qu’elle aussi avait payé les conséquences des actes de Laura et ses parents. Cinq ans dans un orphelinat. Qui peut faire subir ça à un enfant et ensuite se regarder dans un miroir ? Mon ex ne pouvait pas tout mettre sur le dos de ses parents, c’était trop facile à mes yeux. Sans doute pas des siens bien sûr, mais je ne voyais que de mon point de vue à moi. Elle semblait déverser tout ce qu’elle pensait là, sans filtre. Sans doute avait-elle raison à nouveau, je vivais dans le passé. C’était même certain d’ailleurs, mais je n’avais jamais réussi à m’en défaire tant ça avait été un évènement marquant de ma vie. Un vrai traumatisme. Je m’étais quand même retrouvé seul à New York, sans famille, sans toit, sans argent, sans rien. Je crois que ça avait de quoi marquer pour toute une vie. Je sentais mon cœur serré en entendant toute ces vérités et mon visage était fermé tout en la regardant. Je n’étais absolument pas prêt à admettre tout ça, jamais. Mais oui elle avait raison aussi sur un point, les conséquences allaient être terribles. Pour tout le monde. « Je vais te détruire Laura. Je vais te briser, totalement. » Lâchais-je pour seule réponse et plus froidement que jamais en relâchant son visage d’entre mes doigts. Elle était déterminé, mais moi aussi je l’étais. Quoi d’autre que de la détermination pour mener un tel plan, après tout ce temps ?

J’avais alors enfermé l’arme par précaution, avant de saisir ce que j’avais besoin pour la bâillonner. Tout serait bientôt fini oui, quand je l’aurais mise plus bas que terre et que j’en finirai sous ses yeux avec sa propre arme qu’elle m’avait laissé lui voler avec une facilité déconcertante là aussi. J’essayais encore de me convaincre que j’allais le faire, j’essayais de nier le faire que Emily avait pris une place trop importante dans ma vie pour oser aller au bout. Mais au fond, entre mourir ou finir mes jours en prison, quelle différence ? Elle ne serait sûrement pas plus heureuse de savoir que son père biologique était un taulard. Autant aller jusqu’au bout. Je m’étais mis dans cette merde tout seul, par soif de vengeance, et je devais maintenant faire des choix difficiles. Je ne lui laissais alors pas le temps de parler, je lui faisais prendre de force le linge dans la bouche avant de nouer l’écharpe autour pour qu’elle ne puisse plus parler. Là aussi, j’étais prudent. Je ne voulais pas me faire avoir simplement parce qu’elle gueulerait tellement fort qu’un passant l’entendrait et avertirait la police, ce serait trop bête. Je serais alors l’écharpe derrière sa tête avant de la reprendre entre mes mains. A nouveau du sang fut étalé sur sa joue et j’allais devoir m’occuper de cette main de plus en plus engourdie. « Repose-toi Laura, tu en as besoin. » Lui dis-je calmement tout en déposant un nouveau baiser sur son front. Cette fois, elle ne pouvais pas me mordre avec le bâillon et de toute façon je m’écartais déjà d’elle, allant vers la sortie. Je me retournais vers elle une dernière fois avant de lui lâcher un simple « A demain. » Et je sortais de la pièce, la laissant seule ici. J’allais alors en direction de la salle de bain m’occuper de ma main, qui fini bandée. Elle n’y avait pas été à moitié et j’avais mal mais je serrais les dents. Ce n’était qu’un léger accro dans le plan, rien de plus. Et c’est ainsi que j’allais me coucher, comme si de rien était, mais avec du mal quand même à trouver sommeil.

Je fus réveillé dès les premières lueurs du soleil et il ne me fallut pas longtemps pour sauter du lit. J’avais un programme pour aujourd’hui alors je me hâtais dans la cuisine, préparant deux cafés et des toasts, un vrai petit déjeuner quoi. Je mettais le tout sur un plateau, ajoutant un élément en plus que je cachais sous quelques serviettes. Une petite surprise pour elle. Je descendais alors dans le sous-sol pour aller la retrouver et je souris en la voyant toujours assise là, sur sa chaise, ligotée. Je posais alors le plateau sur une petite table non loin de nous, parlant comme si de rien était. « Je nous ai préparé le petit déjeune Laura. Et tiens, j’ai un cadeau pour toi. » Tout en disant ça, je saisissais alors un soutien-gorge noir que je venais lui montrer avant de le déposer sur son épaule. « Tu ne croyais quand même pas que j’allais oublier tes petits cadeaux quotidiens ? » En lui posant cette question, je venais alors dénouer le foulard pour défaire son bâillon et l’autoriser à parler à nouveau. J’étais vraiment calme, j’avais presque les attitudes d’un vrai conjoint, sauf que le contexte rendait ça bien plus effrayant. « Tu as passé une bonne nuit ? » Lui dis-je tout en venant caresser un instant sa joue, mais pas trop longtemps cette fois pour ne pas commettre la même erreur que la veille.
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyLun 4 Avr - 8:51

Se battre jusqu’au bout. Oui, elle allait le faire. Parce que Laura n’allait pas laisser Michael gagné, il n’en avait jamais été question. Même si elle se demandait comment elle avait pu faire pour ne pas comprendre que R était lui et inversement, Laura se disait que c’était peut-être une bonne chose. Il fallait qu’il se dévoile pour qu’elle comprenne la façon donc il en était arrivé là. Elle ne savait pas trop comment elle allait se sortir de ce mauvais pas par contre. Son regard s’était bien sûr attarder sur sa dashcam quelques heures plus tôt, mais elle n’avait jamais vraiment vu le petit appareil. Quelqu’un allait bien la retrouver… Du moins, elle l’espérait. Pour le moment, Laura essayait d’envoyer Michael dans ses derniers retranchements. Il fallait qu’il craque. Peut-être qu’elle allait apprendre des choses nouvelles sur lui. Mais son visage restait toujours aussi fermé, camper sur ses positions. Laura fronça les sourcils lorsqu’il lui dit qu’il allait la détruire, la briser totalement. Il la tenait toujours avant de finalement la relâcher.

Son arme de service était maintenant enfermé dans ce bureau. Comment faire pour la récupérer ? Comment faire pour se défaire de ces liens ? Laura bougeait ses poignets autant qu’elle le pouvait, mais pour l’instant, tout ce qu’elle trouvait à faire, c’était de se bruler la peau. Mais elle ne ressentait pas la douleur. En fait, elle ne ressentait rien du tout depuis qu’elle avait avalé ce poison, comme si les douleurs ressenties avant étaient tellement violentes qu’elles avaient inhibées les autres petites douleurs. Elle parla d’Emily essaya de comprendre s’ils s’étaient vu. Au vu de sa réaction, oui, ils s’étaient vu. C’était une bonne chose parce que Laura allait peut-être pouvoir jouer sur la corde sensible. Mais elle n’eut pas d’occasion de dire plus de choses car Michael venait de la bâillonner et il ne s’était pas loupé. Il avait serré. Il revient prendre son visage entre ses mains, le sang s’étalant de nouveau contre son visage qu’elle venait de nettoyer. Il lui dit qu’elle devait se reposer, qu’elle en avait besoin. Comment ça ? Il allait la laisser là, toute seule ? Ce n’était pas possible. Il lui dit à demain et quitter la pièce. Laura hurla, mais Michael ne revient pas. Il était sérieux là ? Laura n’allait pas trouver le sommeil de toute façon. Elle avait soif, le poison lui avait donné soif. Peut-être qu’elle allait s’endormir ? Ce serait trop inconfortable… La jeune femme resta donc éveiller une partie de la nuit. Au matin, elle commençait à avoir des fourmis dans les membres et surtout une envie d’aller aux toilettes. C’était malin. Comment allait-elle le lui dire s’il ne revenait pas ? Mais il revient. Avec un plateau petit déjeuner. Il était sérieux là ? Laura fronça les sourcils, le regardant faire. Il lui dit qu’il avait préparé le petit déjeuner et qu’il avait un cadeau pour elle. Son instinct lui disait que c’était encore ce genre de cadeau qu’elle ne supportait pas… Et elle avait raison. Michael continuait de lui acheter des sous vêtements. Maintenant qu’elle savait que c’était lui qui les achetait, la jeune femme se sentait nauséeuse. Parce qu’il savait maintenant comment elle s’habillait… Il savait même sa taille. C’était un monstre, un pervers, un psychopathe… Il venait de déposer le soutien gorge sur son épaule, bougeant cette dernière pour faire tomber le soutien gorge au sol. Elle n’en voulait pas. Il lui demanda si elle pensait qu’il allait oublier ses cadeaux quotidiens. Il lui retira le foulard et Laura put enfin parler et respirer un peu plus profondément.

« Tu n’es qu’un malade Michael. Je les jette au fur et à mesure de toute façon. Je ne supporte plus tes cadeaux. »

Et c’était la vérité. Chaque fois qu’elle voyait le colis arrivé, elle demandait à ce qu’il soit jeter. Elle était fatiguée de ce petit jeu. Elle voulait que ça s’arrête. Michael lui demanda alors si elle avait passé une belle nuit. Il venait encore une fois caressée sa joue, qu’elle retira. Elle n’avait pas encore de le mordre une nouvelle fois, sa mâchoire étant douloureuse par la force qu’elle avait mise dedans pour le mordre de toutes ses forces.

« Tu crois vraiment que j’ai bien dormi ? J’ai plus de sang dans les jambes et les bras, j’ai envie d’aller aux toilettes et j’ai juste envie de te frapper pour ce que tu fais. Alors arrête de jouer au parfait petit ami avec moi. Je ne t’aime plus. Je n’ai pas encore d’avoir des contacts avec toi. J’espère juste une chose : Qu’on te retrouve rapidement. Le reste, plus rien ne compte. »

Ce qui était faux. Il y avait tout qui compter encore. Emily qui allait sans doute lui en vouloir, mais sans doute plus à son père qu’à elle maintenant. Et il y avait Adrien aussi. Son âme soeur, son pilier qui devait sans doute se demander ce qu’elle faisait et pourquoi elle ne répondait pas au téléphone… Laura tira sur les liens qui maintenait ses chevilles. Elle avait juste envie de se lever et de marcher… mais elle savait pertinemment que Michael n’allait pas la laisser faire. Au final, n’avait-il pas peur de Laura ?
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyLun 4 Avr - 11:50

Qu’est-ce qui me motivait dans tout ça ? L’envie de rattraper le temps perdu peut-être, même si ce ne serait jamais pareil. Il n’y avait que ça que je voyais pour motiver mon comportement de petit ami parfait alors que nous n’étions rien de tout ça. Comment si je croyais que à force d’être avec moi, elle changerait d’avis et reviendrait à mes côtés alors que c’était parfaitement illogique. Cette obsession de la retrouver pendant toute ma vie avait fait de sérieux dégâts c’était certain. Après tout, j’avais toujours tout fait en pensant à elle et à mon enfant. Chaque détail de ma vie était fait en ce sens. N’était-ce pas une preuve ultime d’amour ? Non, surtout de la maladie pure et dure. Elle avait raison, je n’étais un qu’un malade … assez malade pour ne pas me rendre compte de ma maladie justement. Elle ne semblait pas apprécier mon cadeau en tout cas et même si je le savais à l’avance, j’étais quand même déçu. Elle avait bougé son épaule pour faire tomber le soutien-gorge au sol alors que je lui défaisais le bâillon, l’autorisant à parler à nouveau. C’était quand même mieux que de discuter tout seul. Elle m’en dit plus sur ces fameux cadeaux, me disant qu’elle les jetait au fur et à mesure, qu’elle ne les supportait plus. Cela me fit sourire légèrement, c’était la preuve que j’avais réussis mon coup. Et je ne comptais pas m’arrêter en si bon chemin. « Dommage, je met pourtant tant de cœur à les choisir ... » Évidemment c’était ironique. Je ne faisais ça que pour l’ennuyer elle, mais je comptais bien continuer mon petit jeu autant que possible.

Elle retira une nouvelle fois sa joue de ma main quand je venais la caresser mais ça n’avait rien d’étonnant pour moi. Je lui avais demandé comment s’était passé sa nuit et elle ne mâcha pas ses mots. Je souris notamment à nouveau, d’un air satisfait, lorsqu’elle me dit qu’elle avait envie de me frapper. C’était une preuve supplémentaire qu’elle était touchée par tout ça et que mon plan marchait comme je l’entendais. Mais c’est là que mes sentiments d’amour et de haine entraient en totale contradiction, car l’entendre me dire qu’elle ne m’aimait plus par contre me faisait du mal. Je soupirais en entendant ses autres mots. Bon, une chose à la fois. Je n’étais pas totalement un monstre quand même, alors doucement je me rapprochais d’elle mettant mon visage à hauteur du sien. « J’accepte de te laisser monter aux toilettes. Mais je te préviens, au moindre signe de rébellion je ferais en sorte que ça cesse, par tous les moyens nécessaires. Crois-moi je n’en ai pas envie, mais s’il le faut, alors je le ferais. » Et pour accompagner mes gestes, je venais dans son dos pour détacher ses mais et venir les rattacher devant. J’étais méticuleux dans ce que je lui accordais comme mouvement, car je n’en oubliais pas ses fonctions. On ne devient pas lieutenant de police sans savoir un minimum se défendre. Seulement j’avais moi aussi des arguments, et je me doutais que la nuit qu’elle avait du passer sur cette chaise avait du l’affaiblir. Elle devait sans doute être engourdie de partout alors je gardais un net avantage. J’aurais pu prendre son arme pour la tenir en joue, mais je ne voulais pas en arriver là, j’avais assez confiance en moi pour savoir la contenir sans ça. Je venais alors défaire ses chevilles et je m’écartais pour éviter de me prendre un coup de pied dans la mâchoire au passage, sait-on jamais. « Allez, debout. » Lui lâchais-je plus sèchement et attentif au moindre signe.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyLun 4 Avr - 17:43

Sérieusement, allait-il se rendre compte de toutes ses conneries un jour ou pas ? Laura se demandait vraiment si Michael vivait sur la même planète qu’elle. Parce qu’en ce moment, elle en avait pas vraiment l’impression. Il vivait dans le passé, c’était une réalité. Il vivait dans le fait qu’il pouvait peut-être réunir sa famille ? Laura ne lui laisserait pas cette chance. Ce n’était pas possible. Adrien comptait plus dans sa vie que d’importe qui. Et puis, il y avait aussi Emily, même si toutes les deux ne s’entendaient pas vraiment, Laura l’aimait vraiment de tout son coeur. Elle lui avait fait vivre les pires choses dans sa vie et le lieutenant s’en voulait plus que tout. Personne ne semblait la croire quand elle en parlait, mais c’était la vérité. Elle allait s’en vouloir toute sa vie.

Laura venait de se faire enlever le foulard qui la bâillonnait. Elle pouvait de nouveau respirer normalement. Elle avait passé la nuit avec cette sensation d’étouffer, mais sans vraiment s’étouffer. Ça avait été horrible. Michael ne semblait pas trop s’en faire qu’elle ait dormi ou pas… Bon, ce n’était pas grave en soi. C’était juste que maintenant, elle allait être moins réactive… Ou pas. Elle avait l’impression que son corps se réveillait. Le poison semblait être parti… Mais elle avait une terrible envie d’aller aux toilettes. Elle fit part à Michael de cette envie mais aussi de l’envie de le frapper. C’était la colère qui animait la jeune femme ces dernières heures. Elle espérait qu’on allait la trouver à temps, mais surtout, elle voulait qu’on arrête Michael. Tant pis pour elle. Tout ce qui comptait maintenant, c’était qu’il soit arrêté. Elle rajouta qu’elle ne l’aimait pas. Elle ne l’aimait plus. Ce n’était pas la même chose. Parce qu’elle l’avait aimé oui. Mais le Michael qu’elle avait connu n’était plus là. Il s’était approché d’elle, leurs deux visages étant très proche. Il lui dit qu’il acceptait de la laisser monter aux toilettes, mais qu’au moindre signe de rébellion, il ferait en sorte que tout cesse, par tous les moyens. Il n’en avait pas envie, mais il le ferait. Laura n’avait pas peur. S’il le disait, il était capable de le faire, mais la jeune femme voulait quand même tenter quelque chose. Michael prit le temps de détacher ses mains de son dos pour venir les attacher devant. Les épaules et les bras de Laura étaient tellement ankylosés qu’elle grimaça de douleur. Marcher allait être encore plus compliquer… Il vient détacher les liens de ses chevilles et elle commençait à sentir le sang revenir dans ses jambes. Elle avait aussi vu Michael se reculer pour éviter un coup de pied sans doute, mais pour l’instant, elle n’était pas en état. Il lui demanda de se lever et elle essaya de lui obéir. Mais elle dut se rassoir quelques secondes. Non mais quelle idée de la laisser attacher pendant des heures aussi !

« La prochaine fois, pense plutôt à une pièce fermée pour une prise d’otage. Les liens, ce n’est pas une bonne idée… »

Après plusieurs secondes, Laura parvient à se mettre debout et à attendre les instructions de Michael. Il fallait qu’elle attende. Monter les escaliers, il serait si facile de le pousser dans les escaliers si elle était devant lui… Se retourner puis le pousser jusqu’en bas… L’idée lui plaisait, mais elle n’était pas sure d’avoir assez de force pour le faire… Et s’il se retenait à elle, c’était fichu. Elle devait patienter… Elle était debout à coté de Michael, attendant ses instructions…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] EmptyLun 4 Avr - 20:47

Je n’étais pas totalement un monstre. J’avais prévu de prendre un minimum soin d’elle quand même. Elle était certes enfermée ici et attachée, car je me méfiais d’elle et de sa détermination, pour autant, je ne comptais pas la laisser mourir de faim ou de soif, ni se faire dessus. Peut-être qu’en effet j’aurais du penser à ça dès hier soir car ça avait du faire long pour elle, mais tant pis, ce qui était fait était fait. Je la vis bien grimacer lorsque j’avais ramené ses mains devant pour les nouer à nouveau, mais vu qu’elle voulait être désagréable avec moi, alors il n’y avait aucune raison pour que je ne le sois pas moi aussi. J’avais alors défait ses liens au niveau de ses chevilles avant de m’écarter tout en la regardant. Elle tenta de se mettre debout avant de se rasseoir et je compris vite pourquoi, je n’étais pas bête non plus, alors je soupirais. Mais ce qui m’exaspéra le plus, ce fut ses mots à nouveau. « Je ne t’ai pas demandé ton avis. » Soufflais-je froidement entre mes dents. Est-ce qu’elle se permettait vraiment de me donner des conseils sur la manière de la retenir captive ? Non mais je rêvais là ! Et puis elle parlait de prise d’otage mais ça n’avait rien d’une prise d’otage pour moi, car je ne demandais rien à personne en échange du fait qu’elle soit retenue ici. Je n’avais pas de revendications auprès de d’autres personnes à l’extérieur, juste le fait de la maintenir captive le plus longtemps possible, d’inquiéter ses proches, et de la détruire elle moralement. Je savais qu’elle sortirait d’ici un jour, car je n’avais pas prévu d’en finir avec elle, mais je voulais alors qu’elle soit totalement brisé, qu’elle mette des mois, des années si ce n’est sa vie entière pour s’en remettre.


Je croisais alors les bras sur ma poitrine en l’attendant, ne la quittant pas du regard pour être à l’affût en cas de tentative de se part. Et puis après quelques secondes, elle se leva enfin. Pas trop tôt ! J’allais alors vers la porte que je poussais et qui donnait sur la cave, lui faisant un geste de la main pour l’inviter à passer devant. « Allez, c’est par là. » Je n’étais pas aussi serein que quand je la savais parfaitement attachée, c’est sans doute pour ça que je me contentais de phrases courtes et sèches. Restant à l’affût du moindre geste. La porte de la cave passée, je la suivais alors jusqu’aux escaliers restant bien derrière elle pour garder un œil dessus. Nous montions et une fois arrivé en haut, nous traversions le salon pour aller jusqu'à la salle de bain. A nouveau, j'ouvrais la porte pour la faire entrer. « Tu as deux minutes. Passé ce délai, habillée ou pas je rentre. C’est pas comme si j’avais jamais vu de toute façon. » C'était vrai après tout, même si évidemment beaucoup de choses avaient changées depuis et que je contexte n'était absolument pas la meme. Sans ajouter un seul mot, je déclenchais le chronomètre sur ma montre, lui montrant ainsi que j’étais sérieux, et fermant la porte. Je restais alors là, devant, et j’écoutais pour rester à l’affût encore une fois du moindre geste désespéré de sa part.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] Empty

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