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 De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]

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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyMar 5 Avr - 9:18

Laura eut un sourire presque mauvais quand Michael lui dit qu’il ne demandait pas son avis en terme d’enlèvement ou de prise d’otage. Parce que c’était totalement ce qui se passait en fait. Il semblait pas s’en rendre compte. Est-ce qu’il s’était rendu compte de quelque chose depuis qu’il l’avait emmener ? Elle ne savait pas. Elle se demandait vraiment s’il était capable de se rendre compte que peu importe comment cela allait se finir, il allait dormir en prison sauf s’il mettait ses menaces à exécution. C’est à dire, qu’il se serve de son arme de service pour se tuer. Ce serait le pompom pour Laura. Devoir expliquer ce qui s’était passé devant des personnes qui n’avaient sans doute jamais tenu une arme de leur vie… C’est pour cela qu’elle ne sortait son arme qu’en cas d’urgence. Et clairement là, elle ne risquait pas de se défendre sans son arme. Oh, elle n’allait pas se laisser faire, elle se battrait s’il le faut, mais pour l’instant, elle était trop ankylosée pour le faire.

Michael avait croisé les bras devant elle et attendit qu’elle se bouge. La jeune femme avait vraiment l’impression qu’il n’était pas patient pour ce coup. C’était de sa faute si elle avait des fourmis un peu partout dans le corps ? Non. Elle devait juste reprendre ses esprits ! Une fois debout, Michael l’invita à le suivre et il se décala quand ils arrivèrent vers une porte qui menait aux escaliers. Génial. Il fallait monter. Ses poignets toujours attachés devant elle, Laura monta doucement les marches. Elle avait mal aux jambes, comme si elle n’avait pas marcher depuis des lustres. Des courbatures étaient en train d’arriver en plus. Ils continuèrent d’avancer, traversant un salon. Laura jeta un coup d’oeil. Il n’y avait rien d’extravageant dans ce salon. Un salon normal. Une fois arrivée vers la salle de bain, Michael ouvrit la porte et lui dit qu’elle avait deux minutes et que si elle dépassait ce délai, habillée ou pas, il allait rentré. Rajoutant que de toute façon, il avait déjà vu de cette façon. Laura serra les dents et entra dans la salle de bain donc la porte se referma peu de temps après que Michael ai enclencher un minuteur. Génial. Laura se dépêcha de faire ce qu’elle avait a faire. Il lui restait pas beaucoup de temps. Elle cherchait quelque chose de coupant, de pointue. Un ciseau par exemple, mais il n’y avait rien de ça… Le temps allait se terminer. Elle se pencha vers le lavabo et trouva des lames de rasoirs. Ca pouvait faire la même chose. Laura entendit Michael s’agiter derrière la porte, signe que les deux minutes étaient finit. Elle se pencha vers le lavabo pour glisser la lame de rasoir dans sa poche de pantalon. Quand le jeune homme pouvait la porte, Laura était penché au dessus de lavabo, comme si elle s’apprêtait à vomir. Elle était pâle, ce ne serait pas très difficile de le lui faire croire. Elle se tourna légèrement vers lui avant de lui dire d’une voix pâle.

« J’espère que tu savais ce que tu faisais avec ton poison là… Parce que je me sens vraiment mal… »

Comme pour confirmer ses dires, Laura eut un vrai haut le coeur. Ce n’était pas prévu, mais c’était parfait pour jouer la comédie. Elle leva ses yeux fatigués vers lui et lui dit :

« C’est bon… Laisse moi aller me rasseoir…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyMar 5 Avr - 10:52

C’était assez étrange de laisser Laura monter dans la partie principale de la maison. C’était au final comme lui ouvrir une partie de moi-même, me dévoiler sans rien dire. En effet, ce salon était vraiment classique. Ni trop grand, ni trop petit. Il donnait sur une cuisine ouverte et c’est là que se trouvait la porte menant à la salle de bain. Je l’avais donc laissé entrer lançant le chronomètre de ma montre avant de refermer la porte. Non, je n’avais pas beaucoup de patience aujourd’hui en effet. Peut-être parce que j’avais un programme aussi, auquel je devais me tenir, je n’avais pas vraiment le choix sur ce coup, mais c’était pour une raison. Je restais alors devant la porte, à l’affût du moindre bruit. Je n’étais pas fou, et surtout je connaissait Laura. Je connaissais sa détermination, cette capacité à ne jamais lâcher l’affaire même dans les cas les plus désespérés. Alors quand j’entendis du bruit qui semblait venir non plus des toilettes mais du coté du lavabo, je compris que j’avais vu juste. Je laissais néanmoins mon chronomètre se terminer pour lui laisser l’espoir d’avoir réussi son coup et je frappais à la porte. « Allez Laura, terminé sort de là-dedans ! » Mais sans véritablement lui laisser le temps de le faire, j’ouvrais la porte et entrait dans la salle de bain. Là, je la vie penchée au dessus du lavabo, comme si elle avait envie de vomir. Elle me disait qu’elle se sentait mal, faisant le rapport avec le fameux poison. Je fronçais légèrement les sourcils. Non je ne pouvais pas avoir fait d’erreur, tout s’était pour le moment passé comme prévu. Mais un doute subsistait toujours car je n’étais pas spécialisé dans ce domaine. Ça créait d’ailleurs un petit agacement en moi car j’aimais tout connaître, tout savoir, tout maîtriser, et là je sentais que ce n’était pas totalement le cas. D’ailleurs elle eut même un haut le cœur et je la regardais légèrement soucieux avant de m’approcher d’elle. Ça se voyait dans son regard qu’elle était fatiguée, elle voulait que je la laisse retourner s’asseoir. Doucement et toujours sans lui laisser le choix, je venais alors caresser son dos. « ça va aller Laura, c’est juste la fatigue ça … Peut-être la déshydratation aussi, on va arranger ça. » Elle n’avait rien bu depuis qu’elle était arrivée ici, et j’avais bien lu qu’un des effets de se poison était de donner très soif, ça ne devait pas aider. Mais j’avais aussi descendu tout ce qu’il fallait sur mon plateau pour arranger ça.

Seulement, il y avait quand même quelque chose que je devais faire encore. Je n’avais pas oublié ce que j’avais entendu, et j’avais tiqué au fait qu’elle veuille si facilement retourner s’asseoir ce qui ne lui ressemblait pas. Je la faisais alors se tourner face à moi, la regardant un instant. « Tu n’as quand même pas cru que je n’allais pas te fouiller avant de redescendre ? J’espère pour toi que tu ne m’as pas à ce point sous-estimé. » Après tout, elle connaissait mon sens du détail à moi aussi, elle s’en était rendue compte avec R. non ? Mes mains glissèrent en premier dans les poches arrières de son pantalon. Est-ce que j’en profitais au passage ? Oui, je n’allais pas mentir, mais pas plus que nécessaire quand même. Sans la lâcher du regard mes mains glissèrent à l’avant, dans ses poches qui se trouvaient là. Quand mon doigt butta sur un objet pointu, je soupirais alors. « Laura, Laura, Laura ... » J’attrapais alors l’objet entre mes doigts pour le sortir de là, le levant au niveau de nos visages sans la quitter du regard. La colère montait à nouveau en moi. Je m’en doutais pourtant, je l’avais anticipé, et pourtant … En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’avais attrapé ses cheveux, tirant dessus pour la forcer à se mettre à genoux. « C’est comme ça que tu me remercies Laura ! Je te fais monter aux toilettes, je te prépare un petit déjeuner, je t’offre un cadeau, et c’est comme ça que tu me remercies ! » Mon comportement avait subitement changé. Je ne criais même pas, je vociférais réellement à quelques centimètres de son visage là. Comme si je libérais toute la colère que j’avais gardé en moi ce matin avec mon ton calme. « Je te faisais confiance Laura, tu viens encore une fois de me prouver que j’avais tord ! » Et je tirais à nouveau ses cheveux pour la faire se relever cette fois et sans aucun ménagement, je traversais à nouveau le salon pour aller jusqu’aux escaliers sans la lâcher, et les descendre avec elle. Il ne fallu pas longtemps pour qu’elle soit de nouveau assise sur sa chaise et je me hâtais de refaire ses liens au niveau des chevilles avant de remettre ses mains dans son dos. Pas de confiance, alors pas de gestes non plus de ma part. Je me reculais alors, faisant quelques pas pour essayer de libérer ma colère. Il fallait pourtant que je me calme pour me reconcentrer sur le plan de ma journée.
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyMar 5 Avr - 16:37

Laura n’était pas certaine que Michael allait lui laisser aller aux toilettes, mais elle fut presque surprise qu’il accepte. C’était la faire monter dans sa maison, car Laura n’avait pas vu de toilettes dans la cave. La jeune femme se laissa guider jusque dans la salle de bain. Elle devait faire vite. Elle réussit à trouver une lame de rasoir, mais elle n’était pas certaine qu’elle puisse la redescendre. Si Michael n’était pas con, il allait la fouiller. Alors qu’elle était penchée sur le lavabo, le jeune homme lui dit que c’était terminé et il entra. Heureusement qu’elle n’était pas à moitié à poil ! Elle était tellement fatiguée qu’elle réussit à faire croire qu’elle se sentait pas très bien. Quand elle lui dit qu’elle avait envie de vomir, il avait froncé les sourcils. Est-ce qu’il doutait ? Peut-être, mais pas de Laura. Il semblait croire la jeune femme. Il lui dit que ça allait aller, que c’était juste de la fatigue. Peut-être avait-il raison ? Il rajouta que c’était peut-être aussi de la déshydratation. Ça c’était fort probable. Elle avait tellement soif depuis de longues heures… Après avoir demander à Michael si elle pouvait aller s’asseoir rapidement, elle se doutait qu’il devait avoir un doute. Elle serra les dents quand il lui dit qu’il allait la fouiller avant de la redescendre. C’était foutu. Il lui dit qu’il espérait qu’elle ne l’avait pas sous-estimé. Peut-être qu’elle l’avait fait. Il vient vers elle, elle se raidit. Il venait de mettre ses mains dans les poches arrières… Elle ne voulait pas bouger, mais finalement, elle aurait du. Il passa ses mains dans les poches avant et ses doigts butèrent contre la lame. Laura savait déjà ce qui allait se passer. Il venait de sortir la lame, elle voyait la colère monté en lui. Elle voulut faire un pas en arrière, mais elle buta contre le meuble du lavabo. Et avant qu’elle n’ai pu dire quelque chose, à la vitesse de l’éclair, Michael lui attrapa les cheveux. Elle ne cria pas, elle n’allait pas lui faire ce plaisir. Il l’obligea à se mettre à genoux et il lui dit que c’était comme ça qu’elle le remercia, qu’il l’avait fait monter aux toilettes, il lui avait préparé son petit déjeuner. Il lui offrait un cadeau et c’était comme ça qu’elle le remerciait. Elle ne pouvait pas essayer de lui faire retirer sa main dans ses cheveux parce qu’elle avait les mains attachées. Elle tira sur ses cheveux, son cou. Elle lui cracha son venin.

« Mais je t’ai rien demandé ! Je m’en fou de ton petit déjeuner, de tes cadeaux ! J’en ai rien à faire de toi ! »

La douleur lui faisait monter les larmes aux yeux, mais elle refusait de lui demander de la lâcher. Toute sa colère était là. Il lui disait qu’elle lui avait fait confiance, qu’elle lui avait prouver qu’il avait tord. Il tirait toujours sur ses cheveux pour qu’elle se relève. Ne pas pleurer, ne pas pleurer. Il traversa la maison sans ménagement. En moins de temps qu’il lui fallait, Laura était de nouveau sur sa chaise, les bras attachés derrière, Bon, elle n’avait pas été très intelligente sur ce coup… Mais elle n’allait pas le lui dire. Non, elle allait résister. Il était en colère, elle le voyait. Il perdait pied. Elle décida tout simplement de ne rien dire. De toute façon, il avait un plan et il semblait être à fond pour qu’il puisse avoir lieu. Le silence avait envahi la pièce et Laura n’avait vraiment pas l’intention de parler… Cela pouvait être long…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyMar 5 Avr - 18:13

J’étais en colère. L’amour, la haine, toujours. C’est ce qui rendait mon comportement aussi paradoxal avec elle. Je passais du calme à la colère en une fraction de seconde. Je voulais être calme avec elle, un calme sans doute assez terrifiant vu de l’extérieur, mais le moindre accro me faisait monter dans une colère folle. Et c’est ce qu’il s’était passé là, car même si je l’avais pourtant anticipé, j’étais énervé de voir que Laura avait tenté un acte aussi bête et désespéré, qu’elle m’avait sous-estimé ainsi. Alors je l’avais vraiment fait redescendre à sa place sans aucun ménagement, tirant sur ses cheveux sans me soucier de sa douleur. Une fois attachée, je m’étais légèrement écarté pour essayer de passer ma colère, du moins tenter de la contenir. Je devais vraiment me calmer, ce n’est pas comme ça que j’imaginais le temps que nous allions passer ensemble. Alors je restais dos à elle, essayant de calmer mes crispations et soufflant longuement. Je ne pouvais compter que sur moi-même là. On n’entendait que ça dans la pièce, elle n’avait rien dit et le silence planait. Un silence assez pesant il fallait le reconnaître. Je fermais les yeux un instant, soufflant une dernière fois avant de les rouvrir et de me retourner pour lui faire face, posant mon regard sur son visage.

J’étais en apparence redevenu plus calme même si cela me coûtait encore. « Bien. Il me semble que tu as soif. » Et sans attendre une quelconque réponse, j’allais dans le fond de la pièce attraper une bouteille d’eau que je ramenais avec moi. Je prenais une paille que j’avais déposer sur mon plateau un peu plus tôt et je la plongeais dedans. Si elle croyait que j’allais la détacher pour avaler quelque chose, avec ce qu’elle venait de faire, elle se fourrait le doigt dans l’œil et bien profond. Si elle pouvait boire et manger, ce serait avec moi, elle devrait accepter mon aide elle n’aurait pas le choix. Je prenais alors une chaise derrière moi pour venir m’installer devant Laura avec la bouteille. Je positionnais alors la paille devant sa bouche. « Allez, bois autant qu’il te faut et après tu pourra profiter de ton café. Promis, je n’ai rien mis dedans aujourd’hui. » Mes mots furent accompagné d’un petit sourire narquois. Je ne pouvais m’empêcher de repenser à ce moment sur le pont où elle avait commencé à ce sentir mal, mais surtout ce moment dans la voiture où elle avait comprit. Ce simple souvenir me faisait sourire tant il était jouissif en réalité. Je regardais alors un instant ma montre. « On a une vingtaine de minutes devant nous, ne traîne pas trop si tu veux avoir quelque chose dans l’estomac ce matin. J’ai à faire après. » Je ne lui disais pas quoi, car je voulais lui garder le suspense. Je voulais qu’elle s’imagine tout et n’importe quoi, sans penser à seul instant à ce que je mijotais réellement. En fin de compte, c’était là dessus que j’étais bon depuis le début avec R., sur le côté psychologique. Et je ne devais pas l’oublier car aujourd’hui, le vrai Michael était d’avantage R. que Michael lui-même.
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyJeu 7 Avr - 4:33

Laura détestait Michael, c’était plus qu’un fait maintenant. Elle n’arrivait pas à concevoir que quelqu’un qui était amoureux de vous pouvait perdre les pédales aussi facilement… Enfin, facilement… Il avait eu vingt et un an pour préparer sa vengeance… La jeune femme se disait que si elle était restée avec lui, peut-être qu’elle n’aurait pas eu une vie si magnifique… mais d’un autre coté, est-ce que ce coté machiavélique qu’elle lui trouvait maintenant serait apparu ? Personne ne pourrait le dire… Elle venait de faire une grosse bêtise en prenant cette lame de rasoir, mais qui ne tente rien n’a rien ? Il fallait qu’elle tente quelque chose, elle n’avait pas envie de rester coincer dans cette maison pendant des jours. Laura faisait confiance à Adrien qui était déjà sur sa trace et ses collègues qui n’allaient pas croire une seule seconde que leur lieutenant était malade ou autre chose : Laura n’avait raté que quelques semaines de boulot dans sa carrière et c’était à cause d’une balle prise…

Michael de son coté semblait être en proie à une colère noire. Il ne faisait plus confiance à Laura, mais cette dernière s’en fichait un peu. Parce qu’elle ne lui faisait plus confiance et que quelque chose s’était brisé. Encore plus que leur séparation il y vingt et un an. Elle semblait découvrir un autre Michael et ce n’était pas celui qu’elle connaissait. Il lui dit alors qu’il lui semblait qu’elle avait soif. Il allait chercher une bouteille d’eau puis une paille sur le plateau qu’il avait emmener et revient vers Laura. Cette dernière restait silencieuse, le regard noir. Elle avait encore mal du fait qu’il lui ai tirer les cheveux. Et encore, elle avait eu de la chance qu’elle n’en perde pas au passage ! Le jeune homme s’approcha d’elle et lui avança la paille pour qu’elle boive. Elle n’avait pas très faim, mais qu’est-ce qu’elle avait soif ! Elle bu la moitié de la bouteille sans s’arrêter et bu le reste plus lentement. Michael lui disait qu’elle pourrait avoir un café après et promis, il n’avait rien mit dedans. Laura s’arrêta de boire et leva les yeux au ciel avec l’intention de parler, mais elle n’en eut pas l’occasion tout de suite. Il lui dit qu’ils avaient une vingtaine de minutes si elle voulait avoir quelque chose dans le ventre et après, il avait à faire. La jeune femme secoua la tête et lui dit :

« Je n’ai pas l’intention de manger quoique ce soit qui vienne de toi. L’eau m’ira très bien. »

Et elle s’enferma de nouveau un silence de mort. S’il avait l’intention de faire de choses d’elle, elle ne pourrait sans doute pas lui résister longtemps. Mais le plus important maintenant, c’était qu’elle résiste pour qu’on la retrouve. Dans sa tête, les visages d’Adrien, d’Emily et même de Smith venait dans sa tête. Adrien et Smith allaient la retrouvé, elle en était convaincu. Et Emily… Si la rencontre entre Michael et Emily s’était bien passé, peut-être que la jeune fille avait eu un «coup de coeur » pour son père, là, Laura sera mal. La relation entre les deux femmes n’étaient pas géniale, mais si Michael avait rajouté son grain de sel ? Mais ce n’était pas le moment d’y penser de toute façon, elle ne pouvait pas savoir et elle ne voulait pas poser la question à Michael. Mais au vu de comment il avait réagit quand elle avait parlé d’Emily, cela lui donnait une petite idée de leur rencontre et cela attristait Laura…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyJeu 7 Avr - 18:52

Je la laissais boire, tranquillement, notant tout de même ce petit regard levé lorsque j’avais évoqué son café et surtout celui de la veille. Cela me fit sourire car je pouvais imaginer à cet instant qu’elle devait s’en vouloir de s’être fait prendre comme une débutante. Elle était désormais à ma merci et je n’étais pas peu fier de ce que j’avais accompli déjà avec elle. Mais ce n’était pas encore terminé. J’en avais encore sous le coude mais je voulais la laisser manger avant. Est-ce que je fus surpris de la voir secouer la tête en refusant la nourriture que je lui offrais ? Pas tellement. Est-ce que j’étais ravi pour autant ? Non plus. Elle ne voulait pas parler plus visiblement, et si elle voulait s’enfermer dans un mutisme alors ça m’allait très bien vu ce qui nous attendait. Doucement, je me relevais alors, écartant la chaise et posant la bouteille sur le plateau. J’attrapais donc mon propre café et un toast que j’entamais tout en la regardant. « Dommage pour toi, ils sont excellents ces toasts. » Oh je savais très bien que si elle ne voulait rien de moi, ce n’était pas pour une question de goût mais juste pour me tenir tête. « Tant pis pour toi, dans ce cas j’attendrai que tu me supplies. » Arriverait un moment où la faim serait trop forte, elle céderait toute seule je n’aurais rien à faire. J’avalais alors la fin de mon toast avant d’avaler mon café tout aussi rapidement. De toute façon il n’était plus très chaud dans l’affaire. Je me rapprochais alors à nouveau d’elle, attrapant au passage de quoi la bâillonner encore une fois. Je plaçais mon visage devant le sien. « Tu pourrais rendre les choses tellement, tellement plus facile Laura si tu y mettais du tiens ... » Et sans lui laisser le temps de réfléchir, ce n’est pas sur son front que je déposais un baiser cette fois mais bien sur ses lèvres. C’était bref, pour ne pas lui laisser le temps de réagir et déjà, je fourrais un nouveau linge dans sa bouche avant de serrer l’écharpe. Là, j’allais vraiment avoir besoin qu’elle se taise pendant un petit moment, et qu’elle se contente d’ouvrir très grand ses oreilles.

C’est à ce moment-là qu’on sonna à la porte. Mon sourire réapparut alors, grand et large, plus large que jamais depuis qu’elle était ici je crois. Je ne l’avais pas lâché des yeux jusqu’à présent et ce fut à ce moment seulement que je posais mon regard sur ma montre. « Pile à l’heure. On se retrouve tout à l’heure Laura ne t’en fais pas. » Avait-elle deviné ? Je ne saurais le dire, mais déjà je me retournais pour franchir la porte cachée de la cave et monter rapidement les escaliers jusqu’à la porte d’entrée que j’ouvrais avec un grand sourire. « Emily ! Je suis content de te voir ! » C’était elle mon programme du jour, et il était hautement symbolique. Déjà, je passais du temps avec ma fille ce qui était vraiment agréable, mais aujourd’hui c’était bien plus que ça. Parce qu’il y avait Laura en bas, qui ne pouvait exprimer sa présence, mais entendrait tout de notre complicité. Et aussi parce que … si je suivais mon plan, c’était sans doute notre dernier moment ensemble avec Emily. Et ça, c’était sans doute le plus dur à accepter. Parce que j’allais lui faire du mal, parce que je m’étais attachée à elle au point de faire renaître l’espoir en moi de vouloir vivre. Mais j’avais déjà été tellement loin, avais-je une autre solution ? Ce déjeuner avec elle, il sonnait un peu comme un repas d’adieu pour moi, et ce n’était pas facile à appréhender, surtout en ne devant pas lui montrer. Je la faisais alors entrer, lui indiquant ce salon qu’elle connaissait désormais. Je me rapprochais alors d’elle, avec ce petit sourire un peu timide que je pouvais avoir avec elle parfois. Cette fois il n’y avait plus de haine ou ce genre de choses, juste mon cœur de papa qui parlait. « J’étais sur le point de préparer le repas. Tu veux donner un coup de main à ton vieux père ? » Et cette fois, j’accompagnais mes mots d’un vrai sourire. Je voulais profiter de cette complicité avec elle. Cette complicité dont Laura juste sous nos pieds serait spectatrice, sans pouvoir intervenir à aucun moment.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyJeu 7 Avr - 18:53



De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas
Laura & Emily & Michael
Depuis l’agression, juste sortir de la maison était un exploit en soi. Jamais je n’avais été aussi vulnérable que ce soir-là, je ne me l’étais jamais autorisé, et je ne voulais pas recommencer. Je ne voulais plus jamais me retrouver dans cette situation. J’essaie de faire comme si rien ne s’était passé, mais je le fais à la maison. Je n’ai plus d’emploi, je ne sors plus le soir, je ne vais plus m’entraîné… J’ai invité Zane à venir à la maison une ou deux fois mais sans plus. À la place, je me contente de me faire livrer ce dont j’ai besoin et je bois toute seule dans ma chambre. Ce matin je me suis levée tranquillement. Mon père a attendu que je sois debout avant de partir au bureau, question que je ne sois pas seule à mon réveil. Malheureusement, la justice n’attend pas et il doit aller travailler, mais quand il part, ça me permet toujours de commander en douce et cacher mon rhum quelque part dans mon placard.

Mais ce matin je n’ai pas bu. Je voulais être fraîche pour ma rencontre avec mon père biologique. Je ne veux pas puer l’alcool à plein nez et je veux avoir absolument tous mes moyens une fois dehors. En revanche, hors de question que je marche pour y aller. J’ai donc pris un taxi et une fois dans la voiture, je lui ai donné l’adresse de Michael, précisant bien de ne pas passer devant Fort Greene Park. Le chauffeur m’a bien dit que ce serait un détour et que donc ça occasionnerait davantage de frais, mais je lui ai dit que j’étais au courant et que je préférais. Il n’a donc pas insisté et m’a emmené chez mon père.

Ding Dong ! Je regarde autour et le taxi repart. Je sais que je m’impatiente trop facilement et que ça ne fait pas longtemps que j’attends, mais j’ai sérieusement hâte qu’il m’ouvre et que je sois à l’abri. C’est alors que je remarque que son taxi n’est pas dans sa place de stationnement. Il est là non ? C’était bien aujourd’hui que nous avions prévu nous voir pour le déjeuner, non ? Finalement il ouvre et je lui souris, rassurée de ne pas être sortie pour rien finalement. Lui, il a l’air franchement heureux de me voir et ça me fait plaisir. « Moi aussi je suis contente » dis-je en le serrant dans mes bras. Je le suis ensuite vers le salon/cuisine sans poser de question sur l’endroit où il a garé son taxi. J’assume qu’il a une raison et je ne me pose pas plus de question. Il me demande si je veux l’aider à préparer le repas et je souris mesquinement à sa blague. « Ah oui, il faut bien. Qui sait. Tu pourrais te briser une hanche si tu tombes tellement t’es vieux. » Je rigole et lui demande ce qu’il veut que je fasse avant de commencer à cuisiner avec lui.

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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 8:29

Michael essayait vraiment de tout faire pour la torturer, il buvait son café devant elle et surtout, il lui disait que les toasts étaient très bons et il pensait qu'elle allait le supplier ? Il se mettait le doigt dans l'œil, mais vraiment. Laura pouvait rester comme ça pendant un moment, il le fallait. Elle n'allait pas lui rendre la tâche facile. Elle le s'approcher d'elle avec le bâillon, son visage si proche... Et le baiser qui suivit degouta un peu plus Laura qui retient un haut le coeur. La jeune femme n'eut pas le temps de répondre quoique ce soit que Michael lui remettait déjà le bâillon... Et que la porte sonna. La seule personne qui pouvait venir voir Michael, c'était Emily. Les yeux de Laura s'agrandirent avant de se froncer, essayant de parler aussi, mais c'était impossible avec ce truc. Comme ce malade pouvait faire venir leur fille alors qu'elle était au sous sol ! Laura sentait qu'elle perdait pied dans cette situation... Et si Emily savait ? Mais non, elle ne savait pas. Elle entendit la voix de la jeune femme saluer son père, sans se douter que sa mère est sous ses pieds. Les larmes montent aux yeux de Laura... Comment pouvait-on être aussi horrible ?

Les heures passaient et Laura était perdue dans ses pensées, c'était horrible. Elle imaginait toute sorte de chose, est-ce que Emily allait savoir un jour que son père l'avait fait venir chez lui en sachant que sa mère était sous ses pieds ? Sans doute pas... Et si la jeune femme le savait ? Comment allait-elle réagir ? Et Adrien ? Laura était perdue, totalement...
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 10:38

Elle aussi est contente de me voir. Je n’aurais jamais cru ressentir un truc pareille avait de rencontrer Emily et surtout de m’attacher à elle, mais je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine lorsqu’elle me sert dans ses bras en me disant ces mots. Oui, j’avais attendu ça toute ma vie. Oui j’avais rêvé ma relation avec elle, cette relation que j’accusais Laura de nous avoir privé. Mais entre rêves et réalité il y avait une différence et je crois que la seule manière de véritablement comprendre ce qu’était l’amour d’un père, c’était de le vivre, véritablement. Elle ne posait pas de question sur mon taxi mais de toute façon même si elle l’avait fait, il était simplement au garage. Je ne le faisais pas d’habitude pour garder de l’espace pour ranger des affaires à cet endroit, mais en soit je ne pense pas qu’elle se serait posée de question si je lui avais dis ça. Non, elle se contente de ma suivre et je suis vraiment ravi de l’entendre rigoler à mes mots, de la voir sourire et rentrer dans mon petit jeu. « Eh oh, exagère pas non plus quand même hein ! » Lui répondais-je en rigolant à mon tour avant de sortir tout le nécessaire pour cuisiner ensemble. J’essayais à ce moment-là de masquer mon malaise. Je repensais à ce dont nous avions parlé une fois. Fêter son anniversaire ensemble, préparer un gâteau ensemble, souffler ses bougies ensemble … J’étais en train de réaliser que je lui avais promis des choses qui ne seraient pas possible et une pointe de culpabilité s’emparait de moi. Sauf que je n’avais plus le choix, il était trop tard pour reculer désormais.

Nous avions donc cuisiné ensemble avant de passer à table. Je crois que c’était un repas agréable. Nous n’avions pas abordé de sujet véritablement sérieux, mais un peu de légèreté parfois ne faisait pas de mal aussi. Je crois qu’au fond, aucun de nous n’avais prévu de rentrer dans les détails de sa vie actuelles tant ils étaient sombres. Différents, mais sombres. Lorsque le dessert fut avalé, je me laissait tomber sur le dossier de ma chaise, rassasié. « Alors, que penses-tu de mes talents de cuisinier ? » Lui dis-je avec un petit sourire. Laura n’avait pas voulu goûter à mes toasts mais Emily elle, avait été moins difficile. Bon, la situation n’était évidemment pas la même pour les deux femmes et je me demandais bien dans quelle état était mon ex en dessous de nous. « Tu as des plans pour cet après-midi ? » Je ne savais pas qu’elle n’avait plus d’emploi, je ne me doutais pas d’à quel point elle avait sombré depuis l’agression. Mais ce que je savais c’est qu’elle était là ce midi, donc je me doutais qu’elle ne travaillait pas aujourd’hui. Et puis finalement, je baissais un peu la tête pour entrer dans le vif du sujet, que nous évitions depuis tout à l’heure. « Je me suis inquiété pour toi, depuis l’autre jour. » Au delà du fait que ce soit vrai, c’était aussi un moyen de rendre le sujet plus sérieux. Parce que je devais lui dire aujourd’hui à quel point je l’aimais. Il fallait qu’elle sache, avant que nous soyons séparés. Un vrai crève-cœur, dont j’étais devenu prisonnier, derrière mes propres barreaux que je m’étais moi-même érigés.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 11:52



De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas
Laura & Emily & Michael
Je rigole quand Mike me dit de ne pas exagéré après que je lui ai parlé du danger qu’il se casse une hanche s’il tombe. Je me marre bien à ses dépens, mais il ne semble pas non plus offenser. Heureusement également, parce que me disputer avec lui est bien la dernière chose dont j’ai besoin. Me lever le matin est déjà assez difficile alors les disputes, je n’en ai pas besoin du tout. Il sort tout ce dont il a besoin pour cuisiner et après m’être lavé les mains, je me mets au travail avec lui. Après quoi nous mangeons avec appétit. Le repas est délicieux et pendant que nous mangeons, nous discutons de tout et de rien, des sujets faciles et légers, de quoi me faire un grand bien et m’aider à oublier ce que j’ai vécu. Le repas se termine et je souris quand il me demande ce que je pense de sa cuisine. « C’était très bon papa. » Je prends alors son assiette et la met par-dessus la mienne avec les ustensiles par-dessus. Il me demande ensuite si j’ai des plans pour cet après-midi et je secoue la tête. « Mes journées sont très calmes dernièrement. »

Mon sourire disparaît alors doucement. Je ne sais pas trop ce que je peux et ne peux pas lui dire. J’ai mal, profondément dans mon être. Certes, cet homme n’a pas été jusqu’au bout de ses intentions, mais il a tout de même été assez loin pour laisser des marques sur moi. Et avant même que Michael me dise qu’il s’était inquiété, je savais déjà que c’était le cas. Je n’ai pas parlé à grand monde depuis que c’est arrivé. Je hoche donc faiblement la tête, le regard baissé. « C’est à cause de ça que mes journées sont calmes. » Je relève les yeux sur lui et inspire profondément. L’ambiance si légère de plus tôt est maintenant lourde. « J’ai toujours peur de sortir. Je ne vais plus m’entraîner, je ne vois personne et j’ai même quitté mon emploi. »

Je soupire et me lève, prenant les assiettes pour les apporter dans l’évier, comme pour m’occuper pour faire passer la nervosité. Parler de mes sentiments, c’est encore quelque chose de compliqué. Même avec mon père, mon autre père, j’évite le sujet avec perfection. Je secoue la tête comme si je cherchais à reprendre mes esprits et je réprime absolument tout. Mon regard devient alors indifférent, comme si ça ne me faisait absolument rien, mais mes mots disent le contraire. « J’en fais des cauchemars J’ai hésité à porter plainte, mais je sais que ça servira à rien. Je me souviens même plus de son visage de toute façon. » En racontant tout ça, je suis loin de me douter que je suis en train de révéler à Laura sous mes pieds que j’ai été agressée. Je doute que mon père lui en ait parlé puisque j’ai demandé à ce qu’il ne fasse rien, et qu’il n’en parle à personne. Depuis toujours, il a toujours respecté mes décisions et a toujours été de mon côté même quand j’avais tort, alors j’ai confiance que rien n’a été fait.

Mais au fond, je donnerais cher pour qu’il crève ce connard.

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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 17:12

En effet, je prends cette boutade à la rigolade. Après tout, je lui ai ouverte la porte. Je ne suis pas le genre à me vexer pour si peu, et pour le coup Laura pourrait en témoigner de ses souvenirs de l’époque. J’avais toujours été un garçon rempli d’humour, qui aimait faire rire les autres, rempli d’auto-dérision. C’est le temps qui m’avait changé en quelqu’un de beaucoup plus sombre, froid et distant. Emily ne pouvait se rendre compte de tout ce qu’elle m’apportait. Avec elle, j’avais retrouvé un peu de sens à ma vie, quelqu’un à qui me raccrocher sauf que … tout cela arrivait un poil trop tard. Et si ? Et si j’avais retrouvé sa trace plus tôt, bien avant de mettre mon plan à exécution avec Laura ? Cela aurait-il changé les choses ? Très certainement, mais cela resterai malheureusement de l’ordre de l’imaginaire. Tout comme ce qu’aurait été notre vie si Laura ne nous avait pas privé de notre famille. Je souris en tout cas lorsqu’elle me dit que c’était très bon, non seulement parce qu’elle me complimente, mais surtout car elle m’appelle papa. Je ne suis pas sur de m’y faire un jour, c’est si doux à entendre à mes oreilles. Sûrement difficile à entendre pour Laura aussi. Mais chaque douceur de ce type est également un crève-cœur vu mes intentions. Je lui demande alors si elle a des plans pour le reste de sa journée mais sa réponse me fait froncer légèrement les sourcils alors que je vois bien qu’elle range nos assiettes plus pour occuper ses mains et éviter de me regarder. Très calmes. c’est comme ça qu’elle qualifie ses journées. Elle n’en dit pas plus, est-ce que j’ai le droit de lui demander si tout va bien ? C’est en fait un peu ce que je fais en lui parlant de mes inquiétudes.

Elle n’ose pas me regarder. Et ça fait mal car je peux voir qu’elle ne va pas bien. Comme je l’imaginais, ses journées calme sont liées à son agression. J’ai vraiment envie de retrouver ce type à cet instant, de lui faire regretter ses actes vu à quel point cela touche profondément ma fille. Mais si je ne l’ai pas terminé à l’époque, c’était pour une bonne raison. Est-ce que ça a une quelconque importance ceci dit vu ce que je m’apprête à faire ? Je suis tiraillé mais ce n’est que le début. Elle me parle du fait d’avoir peur de sortir, de ne plus s’entraîner, de ne voir personne et même … d’avoir quitté son emploi. Les dégâts sont plus immenses encore que je l’avais imaginer et je dois masquer mon malaise. Est-ce que j’ai vraiment le droit d’ajouter à tout ça la douleur et les conséquences de perdre son père biologique, alors que nous nous sommes ainsi rapprochés ? C’est le bordel dans ma tête, je me sens pris à mon propre piège et je me rend compte que dans l’affaire, j’ai vraiment totalement sous-estimé l’impact de ma fille, et sur ma fille. C’est je crois ce qui me pousse à rester un moment assis et immobile sur cette chaise alors qu’elle débarrasse nos assiettes, incapable de dire et faire quoi que ce soit. La culpabilité ne cesse de grandir en moi, et j’essaye de me dépêtrer de cette salle situation dans laquelle je me suis mis tout seul. Je suis avec ma fille, qui n’est pas du tout en forme, avec sa mère biologique juste sous ses pieds. Instant de lucidité ? J’ai des sentiments contradictoires en moi. Elle me parle alors de cauchemars et de porter plainte, je sens mon cœur se serrer fort dans ma poitrine mais cela a le mérite de me faire réagir. Je me lève alors, pour me rapprocher d’elle. Est-ce que peut-être je peux faire une dernière chose pour elle avant de m’en aller ? « Je m’en souviens moi. Je me souviens à peu prêt de son visage. Je pourrai venir avec toi, si tu le souhaitais. Il faudrait juste ne pas trop traîner, que ça ne s’efface pas moi aussi de mes souvenirs. » En réalité c’était surtout pour une autre raison. Car je ne savais pas combien de temps j’allais tenir ici avec Laura et une fois la police à ma porte, il serait trop tard. Je la regarde d’un regard peiné. Pour elle, mais aussi par rapport aux répercutions que tout ça aura sur elle alors qu’elle n’a rien demandé. Je me sens de plus en plus mal et je ne veux pas qu’elle le voit. C’est l’une des raisons même si ce n’est pas la seule pour laquelle je viens la prendre dans mes bras, la serrant fort contre moi. J’ai le regard dans le vide, essayant de chasser cette culpabilité qui me ronge. « Je suis désolé … tellement désolé pour tout ça. Si tu savais comme j’aimerais prendre toute ta peine actuellement … Prendre tes cauchemars, tes souffrances. Si je pouvais le faire, crois-moi je le ferais, sans aucune hésitation. » Ses souffrances actuelles, mais celle futures aussi. Pris à mon propre piège oui. Je n’avais plus aucun moyen de faire demi-tour. Même si je stoppais tout maintenant c’était trop tard, c’est les barreaux qui m’attendaient … Quelle situation de merde ...
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 18:54



De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas
Laura & Emily & Michael
Doucement, j’arrive à réprimer mes émotions. Pour m’aider, j’ouvre le robinet et regarde l’eau couler sur les assiettes. Mon regard s’y perd et bientôt, il n’y a plus aucune émotion sur mon visage. J’ai l’air aussi froide qu’un robot, aussi vide qu’un ballon. Je crois que mon cerveau m’a vraiment fait oublier le visage de mon agresseur. Comment ils appellent ça ? Une amnésie dissociative ? Ouais, un truc du genre. Sinon, c’est peut-être le nombre de coups sur la tête que j’ai prit ce soir-là qui fait que j’ai oublié des détails importants. Mais honnêtement, je fais déjà assez de cauchemars alors je préfère ne pas m’en rappeler. Juste repenser à lui qui ouvre son pantalon, son caleçon qu’il baisse et l’odeur de son entre-jambe… Je frissonne d’horreur, cligne rapidement des yeux pour reprendre mes esprits et me concentre sur mon père. Il vient d’arriver près de moi et me dit que lui il se rappelle le visage de mon agresseur et il m’offre de venir témoigner pour moi, me demandant de ne pas traîner par contre avant qu’il ne l’oublie. Juste cette dernière phrase me décourage à vrai dire. Si je m’embarque dans une plainte, ça va prendre des mois avant d’aboutir à quelque chose, voire des années. Autant laisser tomber. Mon regard reste sans vie, sans émotions. Je n’ai pas envie de craquer. Je hausse les épaules comme si de rien n’était

Les gros bras de papa viennent m’entourer et il me serre contre lui. Je me blottis dans ses bras et ferme les yeux en essayant de ne pas craquer. Je sens que le rhum va me faire un grand bien ce soir. Il reprend la parole, me disant qu’il est désolé pour tout ça et qu’il aimerait pouvoir me retirer tout le mal que je ressens. Je fronce les sourcils, essayant encore tant bien que mal de ne pas craquer. « Je sais. » Je mets un court moment à me reprendre et le regarde, mon visage redevenu de marbre. « T’inquiètes papa. Je sais que tu ferais absolument tout ce que tu peux. Mais ça va aller. Je préfère ne plus y penser. Alors oublie son visage. On s’en fout. C’est un connard et il ne mérite pas mon attention. » Certes, il ne la mérite pas, mais il l’a tout de même. « Porter plainte va juste engendrer des procédures judiciaires qui vont s’étendre en longueur. Quand bien même mon père est le capitaine, et que ma mère est lieutenant, ça ne changera rien. » Si Laura savait, jusqu’où irait-elle pour capturer mon agresseur ? Enfin… À quoi bon me poser la question ? « Ça ne rendra pas mon cas plus prioritaire qu’un autre. Bien au contraire, vu la couleur de notre peau, si ça se trouve, on ne prendra pas mon histoire au sérieux. » Je force alors un sourire. « Mais merci quand même. »

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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyLun 11 Avr - 12:02

Je déteste Laura. Je la hais, du plus profond de mon âme. Je me suis mis dans cette merde tout seul, mais c’est tellement plus facile de rejeter la faute sur elle. Si elle n’avait pas abandonné notre famille, rien de tout ceci ne serait arrivé. Pas d’agression, pas de R, pas d’enlèvement, pas de mission suicide … Elle avait fait des choix, qui n’appartenaient qu’à elle, et jamais je ne pourrais les accepter tant toute ma vie avait toujours tourné autour. Se rendait-elle compte des conséquences de ses actes, pour Emily, pour moi ? Elle pouvait bien me dire que elle aussi avait souffert de cette situation, je m’en foutais vraiment totalement ! Elle avait pu choisir, malgré que ce soit des choix difficiles, nous non. Emily était la première à en avoir payé les pots cassés en passant cinq années dans cet orphelinat, en ayant manqué de repères toute sa vie malgré un père adoptif apparemment aimant ce qui était au moins un point positif pour elle. Quant à moi … Je me serais sans doute remis d’une rupture même si j’étais fou amoureux, mais il n’y avait pas eu de rupture, et il y avait alors un enfant en jeu. Comment pouvait-elle penser que ça ne laisserait pas de traces ? Alors oui, plus j’entendais Emily parler, et plus j’étais en colère contre Laura, car tout ça c’était aussi de sa faute. Elle m’avait poussé à devenir celui que j’étais aujourd’hui, qui n’avait plus d’autre choix que de se supprimer ou de finir sa vie derrière les barreaux. Et celle qui en subirait les plus les conséquences ce serait toujours la même. Notre fille, Emily. Je l’avais pris dans mes bras et je sentais toutes les émotions m’envahir. Cette colère toujours donc, mais la tristesse de ce dernier moment avec ma fille. Nous avions eu si peu de temps tous les deux, c’était injuste. Et il fallait que tout ça se termine de cette manière. J’essayais de ne rien montrer mais c’était de plus en plus difficile. J’avais l’impression d’être une cocote-minute sur le point d’exploser.

Elle était totalement défaitiste, et comment lui remonter le moral ? Elle me parlait de son père, capitaine et de sa … mère. Je serrais les dents en l’entendant la qualifier ainsi car elle parlait de lieutenant donc elle parlait bien de Laura. Sa mère adoptive étant de toute façon décédée elle m’en avait parlé dès notre premier échange. Et puis, elle me parlait de notre couleur de peau à tous les deux, un lien fort qui nous réunissait et que j’allais rompre dans très peu de temps … Elle me regarde et je peux voir ce visage de marbre alors qu’elle parle, comme si elle s’était créé un masque avec toutes ses souffrances. Car ses souffrances sont bien réelles il n’y a pas de doutes, ses mots les traduisent pour elle. Mais son sourire fait forcé. « On aurait quand même pu tenter … Mais je comprends … Je ne supporte juste pas de savoir que tu ne vas pas bien … Tu ne mérites pas ça, tu as déjà tellement subit … Je suis tellement désolé ... » Le jour de notre rencontre, elle m’avait dit d’arrêter de m’excuser tout le temps. Ce qu’elle ne savait pas là, c’est que je m’excusais de quelque chose qui n’était pas encore arrivé surtout. Je m’excusais du mal que j’allais lui faire lorsqu’elle allait savoir ce que j’avais fait avec Laura et de la finalité. Je la reprenais alors dans mes bras pour la serrer fort contre moi. Nous n’avions pas prévu de passer l’après-midi ensemble, mais je ne voulais pas la laisser partir. J’aurais aimé la garder ainsi contre moi toute ma vie, je ne voulais pas lui dire au revoir, je ne voulais surtout pas lui dire adieu. Je sentais mon cœur se déchirer un peu plus à chaque instant … La situation était devenue incontrôlable, je perdais pieds, et pour la première fois depuis que j’avais lancé mon plan je n’avais pas plusieurs coups d’avance, mais bien plusieurs coups de retard ...
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyLun 2 Mai - 22:03



De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas
Laura & Emily & Michael
Cet homme, mon agresseur… Je pensais que ce genre de chose n’arrivait qu’aux autres. Moi, j’ai suivi des cours d’autodéfense et des cours de karaté. J’ai mis la brute de l’école à terre dans le Maine. Je me suis battu plus d’une fois également. Il n’y avait aucune raison pour que je me retrouve dans cette situation et pourtant… Même s’il n’est pas allé jusqu’au bout de ses ambitions, je me sens tout de même salie. Cet homme a tout de même réussi à ouvrir son pantalon et se sortir… l’érection… avant que mon père n’arrive. Même si ses mains n’ont pas eu le temps de me tripoter comme il faut, mais seulement de me sonner, j’ai encore parfois l’impression que ses mains sont sur moi. Quand je me regarde dans le miroir, je me trouve dégoutante. Mais tout ça, je ne le dis à personne. À la place, mon mur de brique est remonté, celui qui m’entoure de toute part pour me protéger de tout le monde, même des personnes que j’aime. Ce mur qui me fait afficher de l’indifférence sur mon visage, voir même un manque total d’émotion. J’ai l’air vide, même quand j’explique à mon père que je ne veux pas entamer des poursuites judiciaires, porter plainte. Je sais que ça n’aboutira à rien. Malgré que deux de mes trois parents soient dans la police, je sais que justice ne sera pas rendue. Ils ne sont que deux contre tout un système pourri jusqu’à la moelle. Je sais que ça le déçoit. Michael me dit que nous aurions pu essayer mais il comprend malgré tout. Comprend-t-il réellement ? Il ajoute qu’il ne supporte pas de savoir que je ne vais pas bien et je réalise alors que j’ai été un peu trop transparente. Je dois me reprendre du coup. Il me reprend dans ses bras en me disant qu’il est désolé et je hausse les épaules, encore totalement indifférente. « Bof, ça fait rien. T’as pas à t’excuser. Je vais m’en sortir, comme à chaque fois. » Ce n’est pas la première fois que je me relève après être tombée. Du moins, encore faudrait-il que j’y arrive. Mais j’ai maintenant une personne de plus dans mon entourage pour m’aider. Je passe mes bras d’ailleurs autour de lui pour le serrer dans mes bras. « T’inquiètes. Je suis faite forte, comme mon père. » Lui aussi n’a pas eu la vie facile après tout. Après un moment de silence dans ses bras, je m’éloigne pour le regarder, le regard toujours aussi vide. « Aller. Je vais pas tarder. Je vais pourrir ta soirée sinon. Puis mon père va rentrer plus tôt apparemment, donc je vais aller l’attendre sagement à la maison. »

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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyMar 3 Mai - 6:53

Pendant un bref instant, je m’imagine comme dans ces films où le ravisseur s’enfuie pour rejoindre un pays à l’autre bout du monde où la police ne pourra pas remettre la main dessus. Peut-être que c’est ce que je devrais faire là, partir avec Emily, nous enfuir juste tous les deux loin de New York et reconstruire une vie plus paisible pour l’un et l’autre. Mais il y a aussi la réalité. La vie d’Emily est ici, il y a son père adoptif, ses amis. Même si elle affronte de drôle de choses en ce moment, comme depuis le début de sa vie, je ne peux pas lui imposer ça. Et puis, le comprendrait-elle seulement ? Non je ne pense pas, qui peut comprendre une telle chose … J’avais beaucoup trop dévié de ma trajectoire avec le temps, je ne pouvais clairement pas lui dire que sa mère se trouvait actuellement attachée sous nos pieds. Comme prévu, ma fille me dit de ne pas m’excuser. C’est parce qu’elle ne sait pas réellement pourquoi je le fais. Je la sens serrer ses bras autour de ma taille quand je la reprends dans mes bras, pour la dernière fois. Il faut que je sois fort, que je ne montre rien de mes émotions. Fort, c’est ce qu’elle pense que je suis. Ça m’aurait été droit au cœur comme compliment sans tout cette situation qu’elle ne connaît pas. « T’es bien plus forte que ton père Emily ... » S’il y a quelque chose que nous avions en commun avec Laura et dont Emily avait hérité, je crois que c’était notre détermination. Elle ne le montrait pas, mais il en fallait pourtant pour affronter toutes les épreuves qui s’étaient mise sur sa route. Je ne veux plus la lâcher et il faut que ce soit elle qui s’éloigne après un moment de silence, m’indiquant qu’elle va s’en aller. Je sens mon cœur se serrer à l’idée de ne plus jamais la revoir mais je dois l’accepter, ce n’est pas son choix à elle. J’acquiesce alors doucement, puis nous nous dirigeons vers la porte d’entrée. Je la prends alors une dernière fois dans mes bras, plus brièvement tout en lui disant. « Promet-moi de prendre soin de toi Emily. » Phrase une nouvelle fois à double sens. Le cœur lourd, je la laisse alors s’en aller, la regardant depuis le pas de ma porte jusqu’à ce qu’elle ait un taxi et qu’il disparaisse.

Je retourne alors à l’intérieur, à là je peux faire tomber le masque. Mon visage devient beaucoup plus marqué, par la douleur mais aussi la colère. J’ai fait venir Emily à la fois pour lui faire mes adieux et pour faire souffrir Laura, mais je crois que celui qui souffre le plus dans cette affaire c’est bien moi. Je prend alors les escaliers pour rejoindre le sous-sol et retrouver mon ex, toujours bien attachée sur sa chaise. Sans un mot, je vais alors lui retirer son bâillon pour qu’elle puisse respirer un peu mieux et je me met à faire les cents pas. J’avais prévu d’être cynique avec elle, de ne rien laisser transparaître de ma colère, mais j’étais bien conscient d’avoir déjà échoué. Alors il fallait maintenant que j’improvise. Compliqué, pour R. qui d’habitude à toujours plusieurs coups d’avance.
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Laura I. Harris
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyMar 3 Mai - 8:05

Lorsque Emily était arrivée, Laura l’avait entendu parler avec son père. Elle était contente d’être là, ça se ressentait. Une chance pour Laura, ce n’était pas très bien isoler dans la maison de Michael alors elle pouvait presque tout entendre. La jeune femme ne pouvait cependant pas se faire entendre avec son bâillon sur la bouche. Cela aurait sans doute été plus facile… Elle les entends préparer le repas du midi, presque dans la joie et dans la bonne humeur. Mais quelque chose ne va pas. Emily semble être moins… Emily. Il s’était passé quelque chose et elle ne savait pas quoi. Laura sentit son coeur battre plus rapidement. Qu’est-ce qui s’était passé pour elle ? Michael disait qu’il était inquiet pour sa fille depuis l’autre jour… Laura fronça les sourcils en entendant Emily dire qu’elle avait peur de sortir, qu’elle n’allait plus s’entrainer et elle ne voyait personne… Elle avait même quitter son emploi. Mais bon sang, il s’était passé quoi ? Laura s’agita sur sa chaise pour se faire entendre, mais elle était trop faible et il semblerait que le père et la fille avaient autre chose à faire que d’écouter les bruits au sous-sol. Laura entendit alors Emily dire qu’elle faisait des cauchamars et qu’elle avait hésité à porter plainte. Une plainte pour quoi ? Elle ne se souvenait plus du visage… Elle avait été agressé. La lumière se faisait dans la tête de l’inspecteur. Elle se tordit sur sa chaise, la secouant dans tous les sens pour essayer de se faire entendre, la rage venait à elle. Et si c’était Michael qui avait tout provoquer pour venir sauver sa fille et paraitre un héros aux yeux de sa fille ? Il serait assez tordu pour le faire !

Laura pouvait entendre Michael être désolé, qu’il se souvenait de son visage… Il avait été là pour la sauver ! Laura ne savait pas si elle devait être contente ou pas, mais une chose était sure, c’était qu’elle allait lui demander des comptes. Le seul fait de l’entendre lui dire qu’il serait prêt à tout pour sa fille serrait encore plus le coeur de la lieutenant. Parce qu’elle savait que Emily serait sans doute plus sensible aux paroles de son père qu’aux paroles de sa mère. Est-ce qu’elle n’avait pas essayer de se rapprocher sans jamais y parvenir ? Et Michael il était parvenu tout simplement en jouant avec les sentiments. Oui, Laura n’était pas un ange, mais elle méritait pas ça… Laura pouvait entendre Emily remercier son père d’être là malgré le fait que porter plainte allait sans doute pas être facile, que cela n’allait pas changer les choses sans doute parce qu’ils étaient noirs… Mais ils connaissaient une personne qui pourrait les aider et elle était juste sous leurs pieds !!! Laura tirait encore sur ses cordes, déchirant la peau de ses poignets un peu plus tellement le lien était serré. Les raclements des chaises sur le plancher la fit revenir à la réalité pendant quelques secondes. Emily allait partir sans comprendre que sa mère était sous ses pieds, prisonnière de son père. Elle l’entendit lui dire qu’elle était fait forte, comme son père. C’était la parole de trop. Laura arrêta de se débattre… Emily avait depuis longtemps choisi son camp, c’était une évidence.

Laura perdit la notion du temps pendant quelques secondes, jusqu’au moment où Michael redescendait au sous sol. Il semblait encore être en colère, mais la jeune femme essaya de ne pas y prêter attention. Elle le vit s’approcher pour lui retirer son bâillon et il se mit à faire les cent pas. Laura reprit une respiration normale avant de lui dire :

« J’espère vraiment que l’agression d’Emily n’a rien à avoir avec toi parce que sinon, je vais te massacrer Michael… »  
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyJeu 5 Mai - 12:01

J’étais agacé. Je faisais les cents pas devant Laura, car je continuais de chercher une solution qui n’existait pas. Je ne pouvais plus rien désormais pour rester prêt de ma fille, dans un futur proche je devrais choisir entre la mort où les barreaux d’une cellule. Cette idée ne m’avait jamais dérangé jusqu’à présent, je me voyais parfaitement me donner la mort, mais maintenant que j’avais fait la connaissance d’Emily, que j’avais pu me lier à elle, la serrer dans mes bras … tout était différent. Je m’arrête alors de marcher net en l’entendant parler. Qu’est-ce qu’elle vient de dire là ? Elle a vraiment osé dire ça ? Je me retourne alors vers elle puis m’approche, le visage mauvais, et sans crier gare je lui met une gifle monumentale. Je reste devant elle, la surplombant de toute ma hauteur, encore plus énervé qu’avant. Je sentais mon cœur battre fort dans ma poitrine. « N’ose plus jamais insinuer que je pourrais faire volontairement du mal à ma fille. » Je souffle ça avec l’air sévère. Mon geste n’était pas vraiment en phase avec ce que je venais de dire, mais faire du mal à Emily ou à Laura étaient vraiment deux choses bien différentes. Cela trahissait tout de même à quel point je perdais le contrôle sur tout ça, car jamais je ne me serais cru capable de lever la main sur une femme, et encore moins sur Laura. Oui je la détestais … je la détestais autant que je l’aimais même encore aujourd’hui. Je fais alors le tour d’elle pour me retrouver dans son dos et essayer d’augmenter encore la pression sur elle. Je dois retrouver mon objectif initial, la briser. Je me penche alors, pour lui parler à l’oreille. « Moi elle m’aime. Elle a comprit que je ne l’ai jamais abandonné moi, que j’ai tout fait pour elle, pour la retrouver, que j’ai toujours voulu d’elle dans ma vie et que je n’ai pas laissé mes parents décider pour moi. Elle m’aime, et tu ne sauras jamais ce que ça fait d’être aimé par ta fille. » Je veux appuyer là où ça fait mal, et je n’ai pas besoin de grand-chose pour ça. J’appuie peut-être un peu plus que la réalité les pensées de notre fille, mais dans le fond, c’est bien avec moi qu’elle accepte de passer du temps et pas avec Laura.

Mon regard glisse alors plus bas et je remarque ses poignets lacérés par les liens. Je soupire un instant. « Je vois que tu n’as pas pu t’empêcher d’essayer de te libérer. C’est malin ça. » Je reviens alors devant elle, me penchant cette fois pour avoir mon visage au même niveau que le sien. Je ne la lâche pas du regard, je suis en train de reprendre légèrement contenance sans pour autant laisser de côté l’amertume de ce que je viens de vivre avec Emily. « Hein, on fait quoi maintenant Laura ? Je sais très bien que si je détache tes poignets le temps de te soigner, tu vas en profiter je te connais, je ne peux pas te faire confiance. » Je ne le pouvais plus depuis qu’elle m’avait trahis en partant sans un mot avec ma fille, jusqu’à ce matin dans la salle de bain quand elle avait tenter de me subtiliser une lame de rasoir dans mon dos. Laura était déterminée à sortir par tous les moyens, et au final l’état de ses poignet n’en était qu’une preuve de plus, elle était capable de se faire du mal pour arriver à ses fins.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyVen 6 Mai - 18:13

Laura sentait que la situation était en train de lui échapper autant qu’elle échappait à Michael. Parce qu’elle était dans une impasse. Si personne ne la trouvait rapidement, elle ne donnait pas cher de sa peau. Elle avait entendu la plupart des conversations entre Emily et son père et le fait de savoir qu’elle avait été attaquer alors que Laura n’en savait rien, c’était un enfer. Ce qu’elle n’avait pas calculer par contre, c’était le fait qu’elle accuse Michael d’avoir quelque chose à voir avec ça… Elle n’avait jamais prévu la gifle monumentale qui vient la frapper. Sa tête partit dans le sens inverse et la brulure que laissait la main de Michael contre sa joue n’aidait pas. Elle sentit les larmes montées aux yeux, mais elle les ravala aussitôt. Il ne les méritait pas. Il lui siffla qu’elle ne devait plus oser insinuer qu’il pourrait faire du mal volontairement à sa fille. Juste le fait qu’il dise SA fille mit un coup dans le coeur de la jeune femme. Laura serra les dents et lui dit en le regardant :

« C’est notre fille. Et tu es en train de le faire, involontairement. »

Elle sentit que Michael passait derrière elle et il vient se glisser dans son dos pour lui murmurer que Emily l’aimait lui. Elle avait comprit qu’il ne l’avait jamais abandonné, qu’il avait tout fait pour elle, pour la retrouver… Laura serra les dents. Il jouait avec les sentiments là. Il rajouta qu’elle l’aimait et qu’elle, Laura, n’allait jamais savoir ce que ça fait d’être aimer par sa fille. Laura choisit de ne rien dire pour le moment avant de finalement lui dire :

« Tu crois qu’elle va toujours t’aimer lorsqu’elle va apprendre que tu es un psychopathe ? »

Appuyer là où ça fait mal… Laura savait faire aussi. Michael était toujours derrière elle et il venait sans doute de voir ses poignets. Il lui dit qu’il voyait qu’elle avait essayer de se libérer. Laura le sentit qu’il revenait vers elle et lui se pencha vers elle. La jeune femme eut un mouvement de recul. Leurs deux regards ne se lâchent pas. Si elle avait peur, elle essaya de ne pas le montrer. Elle l’entendit lui demander ce qu’ils faisaient maintenant. Il voulait la soigner, mais il savait que s’il la détachait, elle allait en profiter. Il ne pouvait pas lui faire confiance. Laura eut un petit sourire narquois avant de lui dire :

« Alors laisse moi. Je n’ai pas besoin de toi. De toute façon, est-ce que je vais sortir en vie de cette maison ? »

Une question rhétorique. Parce qu’elle se doutait de quoi il était capable. Si elle le poussait à bout, il pourrait le faire sans doute. Elle sentait la colère en lui. De toute façon, qu’est-ce qu’elle avait à perdre maintenant ? Personne ne savait où elle était et elle se doutait que ses collègues ou même Adrien allait mettre un moment avant de la retrouver…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptySam 7 Mai - 9:38

Je crois que j’avais visé juste en parlant de ma fille car elle me reprit bien vite, ce qui m’arracha un sourire de satisfaction. Elle ajouta bien vite que j’étais en train de lui faire du mal, indirectement, et ça c’était une autre histoire qui n’avait rien à voir avec l’agression qu’elle avait subit ce jour-là. Mais de toute façon, son jugement était biaisé par ce qu’il se passait actuellement, elle ne comprendrai sans doute jamais ce que j’avais ressenti ce jour-là en voyant Emily aux mains de ce sombre type, la colère qui m’avait envahi … D’ailleurs si elle ne m’avait pas arrêté, je crois que j’aurais été capable de le tuer juste avec mes poings. Alors que je n’avais jamais été un assassin et que je ne comptais pas le devenir. Je me contente pour l’instant de répondre à ses premiers mots. « Tu as perdu le droit de la considérer comme ta fille à la minute où tu as décidé de l’abandonner ! Il n’y a pas de notre fille qui tienne. » Peut-être que je n’avais pas vraiment mon mot à dire sur le sujet, mais c’était ma vision des choses en tout cas. Quant au fait de lui faire mal involontairement … ça oui je le savais, je m’en étais bien rendu compte aujourd’hui, et c’est ce qui me mettait dans une colère folle. Car j’étais dans une situation sans solution désormais alors que normalement, j’avais toujours une solution. J’avais sous-estimé le fait que j’allais m’attacher à Emily, et elle à moi. J’avais tout calculé, en oubliant pourtant le principal. Chaque plan à ses failles, chaque être humain à ses failles … et là je m’en rendais plus que jamais compte. Elle insista alors sur ce point, retournant mes propres armes contre moi et jouant avec mes sentiments. Elle me demanderait si Emily m’aimerait toujours lorsqu’elle apprendrait que je suis un psychopathe. « Je ne suis pas un psychopathe. » Lâchais-je froidement en détachant bien chaque syllabe. Je ne faisais que rendre à Laura la monnaie de sa pièce, rien de plus. Le déni.

J’avais alors remarqué l’état de ses poignets, comprenant vite qu’elle s’était agitée pour essayer de se détacher, sans succès. En soit, c’était déjà une petite victoire de voir qu’elle tentait des choses en vain, et que j’étais plus fort qu’elle sur ce coup. J’étais alors retourné devant elle, mon visage proche du sien même si elle avait eu un mouvement de recul. Nos regards sont l’un de l’autre, comme un combat que nous nous menons. Je fronce les sourcils à son sourire narquois, ne comprenant pas vraiment, et finalement elle s’exprime. Je reste silencieux quelques secondes avant d’enfin lui répondre. « Tu n’as donc rien compris depuis le début Laura ? Tu crois vraiment que je suis un assassin ? Je n’ai jamais parlé de te tuer moi, c’est toi qui évoque ça, depuis avant même de connaître mon identité réelle. » J’avais parlé de mettre fin à ma propre vie avec son arme de service, pas la mienne. J’inspire alors avant de continuer. « A toi de choisir Laura. Je peux te laisser tranquille, pour le reste de la journée, seule avec toi-même, les poignets déchirés, sans rien dans l’estomac, sans eau, sans toilettes. Ou alors tu peux décider d’être enfin un peu responsable et de me laisser prendre soin de toi. » Je n’ai pas manqué de la piquer un peu en parlant d’être responsable, chose qu’elle n’avait pas été des années plus tôt. Mais de toute façon je connais Laura et sa détermination et sa réponse, je suis quasiment sur de la connaître.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptySam 7 Mai - 19:32

Michael considérait Emily comme SA fille. Mais c’était Laura qui avait supporter la grossesse, la décision qu’elle avait du prendre. La jeune femme avait du faire beaucoup de choses et Michael ne pensait qu’à sa petite personne. Elle serra les dents quand il lui dit qu’elle avait perdu le droit de la considérer comme sa fille à la minute où elle avait décidé de l’abandonner. Laura serra les poings et tira sur ses poignets une nouvelle fois, entaillant un peu plus ses poignets.

« Je t’interdis de dire que je ne peux pas considérer Emily comme ma fille. JE TE L’INTERDIT ! »

Elle avait crié, plus fort qu’elle ne l’avait voulu. Puis, elle lui dit alors qu’il n’était qu’un psychopathe et que sans doute, Emily n’allait pas apprécié si elle savait tout ça. Il lui dit juste qu’il n’était pas un psychopathe. Laura éclata de rire, d’un rire nerveux, mais elle rigola. Pendant plusieurs secondes. La jeune femme se reprit après un moment et lui dit :

« Oh Michael… Tu y crois vraiment ? »

Peut-être qu’elle perdait pied dans cette situation ? Oui c’était sans doute le cas. Elle n’avait pas mangé depuis presque 24h et elle avait vu un peu le matin, mais sans plus. Mais elle ne voulait pas donner raison à Michael. Elle était trop têtue pour ça. La jeune femme le vit se rapprocher d’elle, lui disant qu’elle n’avait rien compris depuis le début. Elle le pensait assassin, mais il n’avait jamais parler de tuer, c’était elle qui l’évoquait. Oui, c’était elle qui le pensait parce qu’elle le pensait vraiment. Elle l’entendit inspirer avant de lui dire que c’était à elle de décider. Il pouvait la laisser tranquille avec ses poignets déchirés, sans rien dans l’estomac, sans aller aux toilettes. Ou alors, elle pourrait être responsable et le laisser s’occuper d’elle. Laura secoua la tête.

« Je préfère encore souffrir que de te laisser me soigner. Je passe mon tour. »

Les dés étaient lancés depuis longtemps, autant jouer la partie jusqu’au bout non ?  
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyDim 8 Mai - 8:00

A la seconde où je la vis recommencer à se débattre et me crier dessus, je comprenais que j’avais réussi mon coup. Elle s’énervait, elle perdait pied, et moi qui cherchait à la faire souffrir j’étais amplement satisfait. Je n’étais pas du genre violent physiquement, cette gifle était vraiment sortie toute seule et de nul part à cause de mon énervement. J’avais arrêté d’être violent en même temps que j’avais quitté le gang et désormais, je n’utilisais mes poings plus que pour me protéger ou protéger les miens, comme Emily cette soirée là. Moi je préférais bien d’avantage avec Laura une violence psychologique, comme je l’avais fais pendant de longues semaines sous l’identité de R. J’étais presque frustré d’ailleurs que ce soit terminé, peut-être finalement que j’aurais du laisser traîner encore un peu plus les choses. J’avais néanmoins laissé apparaître un large sourire sur mon visage en l’entendant crier. Elle m’interdisait de lui dire qu’elle ne pouvait pas considérer Emily comme sa fille. « Ah oui ? Et tu vas faire quoi au juste Laura ? Tu n’es pas en position de m’interdire quoi que ce soit ici. » Je jette d’ailleurs un coup d’œil à son badge de police toujours posé sur mon bureau avant que mon regard ne se pose à nouveau sur elle. « C’est pas toi le lieutenant ici, c’est pas toi qui fait la loi. » Je dis ça à moitié en rigolant. J’avais le contrôle de la situation, c’était la réalité.

Elle se met alors a rigoler lorsque je réplique simplement que je ne suis pas un psychopathe. A ses mots, mon regard se fait plus dur. Elle veut jouer avec mes nerfs, elle a une ressource que je lui reconnais bien. « Je ne fais que te rendre la monnaie de ta pièce pour toutes ces années. Tu as cherché tout ce qu’il t’arrive ça n’a rien à voir avec moi. » Mon jugement était de toute façon totalement obstrué par la haine que j’avais cultivé pendant des années pour masquer ma tristesse de son départ avec mon enfant. Et Finalement je lui ai donc fait cette proposition. Je sais déjà ce qu’elle va choisir c’est évident, mais je lui laisse le choix quand même, pour paraître bon prince. Et aussi car si elle me surprenait, je joindrais les actes à la parole. Mais comme prévu, elle décide de jouer les dures et de refuser toute chose qui vient de moi. Je soupire un instant avant d’aller chercher ce qu’il faut pour la bâillonner à nouveau. « Tu finiras par craquer Laura. Ils ne sont pas prêt de te retrouver et tu finiras par me supplier de te donner ce que je t’ai gentiment proposé aujourd’hui. Je te laisse une dernière chance. » Je lui dis ça en gardant mon nécessaire dans les mains, et surtout sans la lâcher du regard. Tant pis pour elle, si elle ne veut pas y mettre du sien.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyDim 8 Mai - 17:05

Laura était en train de crier toute sa rage sur Michael. De quel droit lui disait-il que Emily n’était pas sa fille, enfin qu’elle ne pouvait pas la considérer comme sa vie ? Elle avait trop souffert pour le laisser lui dire ça. Elle tira encore une fois sur ses poignets quand elle le vit rigoler, lui demandant ce qu’elle allait faire, qu’elle n’était pas en position de lui interdire quoique ce soit. Il rajouta qu’elle n’était pas lieutenant ici et qu’elle ne faisait pas la loi. Elle serra encore une fois les dents et les poings. A force, elle ne sentait plus la douleur, mais elle sentait qu’elle faiblissait de plus en plus. Oui, elle avait besoin de manger, mais refusait que ce soit Michael qui lui donne quoique ce soit.

Lorsqu’il lui dit qu’il n’était pas un psychopathe, Laura éclata de rire. C’était nerveux bien sûr, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Parce qu’il ne réalisait pas ce qu’il était en fait. Il lui disait qu’il ne lui rendait que la monnaie de sa pièce pour toutes ces années et qu’elle avait chercher ce qui lui arrivait. Cela n’avait rien à voir avec lui. Laura fronça les sourcils et lui répondit :

« Cela n’a rien à voir avec toi ? C’est toi qui me retient prisonnière dans ton sous sol, c’est toi qui a monté tout ça contre moi. Tu ne pouvais pas faire comme tout le monde est demandé à discuter ? Mais non. »

La jeune femme ne va pas en rester là. Il fallait qu’elle sorte de là. Alors, il lui propose de la soigner, mais qu’elle ne devait pas bouger. Elle refuse une première fois. Peut-être qu’elle devrait prendre le temps de se faire soigner. Juste se faire soigner et ensuite improviser. Une fois détachée, elle pourrait très bien se défendre et envoyer au sol Michael… Elle le vit reprendre le bâillon et il lui dit qu’elle allait finir par craquer. Il était même sur qu’ils n’allaient pas la retrouver tout de suite et qu’elle allait finir par le supplier. Elle n’allait pas le supplier non. Mais elle allait peut-être revenir sur sa décision. Laura finit par baisser la tête et dire :

  « D’accord. Je veux bien que tu me soignes. Je ne bougerais pas. »

Est-ce qu’il allait la croire ? Elle n’en était pas sure, mais tout ce qu’elle voulait maintenant, c’était qu’il la détache pour qu’elle puisse le mettre hors jeu et sortir de cette maison. Mais elle se doutait bien que les choses ne se passeraient peut-être pas comme elle le voudrait. Elle allait devoir prendre sur elle pendant que Michael sera proche d’elle. Elle pensa à Emily puis Adrien. Il fallait qu’elle tente. A force de tirer sur ses liens, ces derniers s’étaient légèrement desserrer et Laura pouvait tordre l’un de ses poignets pour le faire sortir. C’était douloureux, mais elle ne ressentait plus la douleur. Elle garda bien ses mains dans son dos et au moment où Michael s’approcha finalement, Laura le poussa violemment contre le sol. Ses pieds étaient toujours entravés, elle devait tirer dessus. Mais elle n’avait pas beaucoup de temps. Elle réussi à sortir l’une de ses chevilles, mais l’autre était trop serré. Elle traîna la chaise avec elle, se ruant vers l’escalier, mais elle n’y arriva jamais…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyMer 11 Mai - 9:52

Jamais nous n’arriverions à nous comprendre avec Laura. Nous avions creusé un fossé bien trop grand entre nous, il y avait une rancœur en moi qui ne pourrait jamais s’effacer. Nous avions dépassé le stade de la raison, il n’y avait plus que les sentiments, les ressentis depuis de trop longues années. J’avais passé la majeure partie de ma vie à chercher mon enfant, et penser à Laura et à ce qu’elle m’avait enlevé, alors on ne revient pas là-dessus avec quelques arguments, aussi bons soit-ils. Elle me mettait face à la réalité là, me disant que c’est moi qui la retenait prisonnière dans mon sous-sol et avait monté tout ça contre elle. Et elle me demandait alors si je n’aurais pas pu demander à discuter comme tout le monde. Je lâchais alors un rictus nerveux. « Ah ouais, discuter ? Et pour quel résultat ? Pour devenir amis ? » Je faisais référence à la réalité de nos retrouvailles que j’avais organisé. Laura avait été septique sur le fait de garder contact et avait accepté uniquement car je lui avais fais comprendre que je ne tenterai rien. Mais moi, je ne voulais absolument pas devenir ami avec elle, pas après tout ça, impossible. « Tu ne voulais pas me retrouver Laura, ne fait pas semblant. Dans le meilleur des cas, je serais devenu un ami que tu vois de temps en temps autour d’un café, ne dis pas le contraire. Alors que nous aurions du avoir une vie ensemble, élever notre fille ensemble. C’est ça la réalité Laura. » Après tout, avait-elle cherché à me retrouver elle ? N’était-elle pas détective de police, n’aurait-elle pas pu si elle avait voulu ? Je pouvais bien me cacher la réalité, mais je n’étais pas le seul ici, j’en étais persuadé.

Pour l’instant, nous devons nous occuper de ses poignets. Ils sont entaillés à force de s’être débattue pour s’en extirper et du sang a légèrement imbibé la corde. Je lui laisse une dernière chance et finalement, je la vois craquer. Pas de supplication, mais la voir baisser la tête est une première victoire. Ses mots le sont aussi. Elle veut bien que je la soigne, elle me dit qu’elle ne bougera pas. Je n’ai toujours pas confiance, mais je ne lui veux pas de mal non plus, je veux réellement la soigner. Je soupire alors et après quelques secondes, je vais reposer le nécessaire pour la bâillonner. A la place, j’attrape la petite trousse à pharmacie de mon bureau et je reviens vers elle. Ce que je n’avais pas prévu, c’est la suite. Comment avait-elle fait ? Car tout d’un coup, je sens ses mains venir me pousser et pris par la surprise, je trébuche en arrière, lâchant une légère plainte en sentant mon dos claquer contre le meuble derrière moi. C’est sans doute ce qui lui laisse le temps de se détacher en partie et je la vois prendre la poudre d’escampette avec le chaise attachée à l’une de ses chevilles. « Sûrement pas ! » Si elle croit vraiment pouvoir s’échapper en me roulant de la sorte dans la farine ! Je me hâte de me relever et je n’ai aucun mal à la rattraper. Elle est faible, elle à un poids d’attacher à la cheville, elle n’est clairement pas en position de force. En arrivant à son niveau, je lui attrape violemment les cheveux pour la forcer à me regarder. « Quand je disais que je ne pouvais pas te faire confiance ... » Je souffle ces mots entre mes dents, de nouveau énervé. Et pour bien lui faire comprendre ma colère, je la ramène à sa place juste en tirant sur ses cheveux, sans prendre gare à ne pas lui faire de mal. « Tu cherches toute seule ton malheur Laura ! Tu aurais pu bien te comporter depuis le début et je t’aurais traité comme une reine ! Tu es entièrement responsable de ce qu’il t’arrive ! J’ai voulu être gentil avec toi ! J’ai voulu prendre soin de toi ! Tant pis, désormais il n’y aura plus de quartiers ! » Elle allait attendre là le temps qu’il faudrait, et je n’aurais plus aucun état d’âme. Je la force sans aucun mal à se rasseoir sur la chaise et  je ressers ses liens, me fichant bien de serrer fort sur ses entailles et de lui faire du mal.
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptySam 14 Mai - 6:24

Toute discussion avec Michael était vaine. Il ne voulait pas comprendre que le temps avait passé et que Laura ne l’avait certe pas retrouver, mais c’était sans doute pour une bonne raison au début. Parce qu’elle avait mal. Mal d’avoir laisser son petit ami et mal d’avoir abandonner sa fille. Ce que Michael ne comprenait pas, c’était qu’il n’était pas le seul à avoir souffert dans cette histoire, mais ça, Laura le lui avait déjà dit, mais il ne voulait pas l’entendre alors elle n’allait pas le dire de nouveau, cela ne servait à rien. Lorsqu’elle lui fit remarquer que c’était lui qui la retenait prisonnière dans ce sous sol et qu’il aurait pu demander une discussion comme tout le monde, Michael lui demanda pour quel résultat ils auraient discuté, pour devenir amis ? Laura tiqua légèrement parce que cette idée d’être amis venait de lui au départ. Elle n’avait rien demander pour la simple et bonne raison qu’elle était passée à autre chose. Mais ça, Michael ne l’avait pas comprit et surtout, il ne l’avait pas fait lui même. Il rajouta qu’elle n’avait pas chercher à le retrouver, qu’elle ne devait pas faire semblant. Dans le meilleur des cas, il serait devenu un ami qu’elle voyait un peu de temps en temps. Il rajouta que la réalité, c’était qu’ils aient une vie ensemble pour élever leur fille ensemble. Laura fronça les sourcils et lui dit :

« Dans l’état actuel des choses Michael, je ne suis pas certaine que je serais rester avec toi… Et puis, la réalité, c’est que je suis avec Adrien, tu es revenu vers Emily et moi et maintenant tu t’imagines qu’en m’enlevant tu vas me reconquérir ? Ca ne fonctionne pas comme ça. Tu es malade Michael, c’est ça la réalité. »

Laura prenait sans doute des risques en disant ça, mais elle n’allait pas lui mentir, de toute façon, elle n’avait jamais réussi à mentir. Michael lui proposa de s’occuper de ses poignets, mais Laura refusa une première fois. Juste sentir ses doigts contre sa peau lui donnait envie de vomir… mais elle revient sur sa parole. Elle avait une idée en tête, mais elle n’était pas certaine qu’elle fonctionne. Pendant que Michael déposait le nécessaire pour la bâillonner, Laura réussit à défaire le noeud de ses poignets avant de pousser Michael, ce dernier surprit par le mouvement. Laura réussi à défaire la corde d’une de ses chevilles mais pas les deux. Elle essaya de fuir, les escaliers étaient si proche… Mais elle sentit la main de Michael dans ses cheveux et tirer fortement. Elle cru qu’on lui arrachait les cheveux, elle hurla, manquant de tomber au sol. Il la força à le regarder pendant qu’il lui disait qu’il ne pouvait pas lui faire confiance. Il la ramena vers l’endroit où était poser la chaise en la tirant par les cheveux. Elle n’avait pas trop le choix de suivre le mouvement, les dents serrés, les mains essayant de défaire celles de Michael. Il repositionne la chaise et installa Laura de nouveau dessus en lui disant qu’elle cherchait son malheur toute seule, qu’elle aurait pu bien se comporter depuis le début, qu’il l’aurait traiter comme une reine. Elle était entièrement responsable de ce qui lui arriva. Laura le regarda pendant qu’il lui disait tout ça. Malade. Voilà ce qu’il était. Le visage d’Adrien passa dans son esprit et elle sentit les larmes lui montées aux yeux en même temps que Michael refaisait les liens qui lui brulèrent un peu plus la peau encore une fois.

« En cet instant, la seule personne qui peut me traiter comme une reine et il le fait, c’est Adrien. Je veux juste que tu dégages de ma vie et de celle d’Emily. Elle n’a pas besoin de toi. Si elle savait ce qui se passe ici… »

Laura commençait à dire les mêmes choses. Elle avait perdu la notion du temps depuis longtemps, elle avait l’impression que cela faisait des semaines qu’elle était dans ce sous sol alors que ça faisait presque quatre huit heures… Elle ferma les yeux et se laissa aller contre la chaise, suppliant un quelconque Dieu de venir l’aider prochainement parce qu’elle n’était pas certaine de tenir le coup encore longtemps…
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MessageSujet: Re: De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura]   De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas [ft Laura] - Page 2 EmptyJeu 19 Mai - 8:59

La discussion était vaine en effet, nous ne pourrions jamais nous comprendre avec Laura. En réalité, cela faisait bien longtemps que nous avions franchis le point de non-retour, bien avant que je ne mette tout mon plan en pratique. Moi j’étais surtout agacé d’entendre qu’elle ne m’écoutait pas et disait des choses que je n’avais jamais dit. Car je n’avais jamais prétendu qu’en l’enlevant j’allais la reconquérir, ça je savais que c’était mort depuis bien longtemps. Mon plan je lui avais déjà donné. La garder le plus longtemps ici, la faire souffrir elle et ses proches comme moi j’avais souffert lorsqu’elle était partie, et lorsque serait venu le dernier instant, alors je me foutrais en l’air avec sa propre arme de service, sous ses yeux, afin qu’elle porte cette culpabilité jusqu’à la fin de ses jours. Il n’y avait aucun autre plan qui tienne, de toute façon n’importe quel autre plan ne ferait que m’envoyer derrière des barreaux et il en était hors de question. En fin de compte, j’avais déjà été prisonnier toute ma vie, d’une prison que je m’étais moi-même créé à coup de nostalgie, de rancœur, de regrets. Oui mais. Une jeune femme était venu foutre un sacrée coup de pied dans ce plan en apparence si parfait, car sans le vouloir, Emily avait semé la graine du doute en moi. Etais-je vraiment prêt à lui faire du mal en sacrifiant un nouveau parent pour elle, un parent qui lui avait promis de ne jamais l’abandonner ? J’étais en train de la trahir … Et je m’en voulais pour ça. Mais ne serait-ce pas la même chose en finissant en prison de toute façon ? Pour le moment, je me contentais surtout de ne rien répondre à Laura, car je savais que je n’allais faire que me répéter encore et encore. Elle me disait que j’étais un malade et même là, je prenais sur moi. Elle pouvait bien penser ce qu’elle voulait de moi, j’avais bien compris de toute façon qu’elle ne me verrait plus jamais comme avant.

Elle avait donc ensuite tenté cette vaine tentative d’évasion. Je ne sais pas vraiment à quoi elle s’attendait. Laura était affaiblie, encore attachée par un pied à cette chaise, elle n’avait aucune chance. Si ça ce n’était pas du désespoir. Alors je n’avais pris aucuns gants pour la remettre à sa place, tant pis pour elle. J’avais essayé d’être un minimum attentionné avec elle, elle n’en voulait pas, et ma patience avait des limites. Elle répondit alors à mes propos, me parlant de ce fameux Adrien que je détestais sans même le connaître. Elle voulait que je dégage de sa vie et … de celle d’Emily. Et elle ajoutait même qu’elle n’avait pas besoin de moi. Ce fut plus fort que moi, une nouvelle gifle vient s’abattre sur mon visage. J’attrapais alors ensuite son visage entre mes doigts pour la regarder, l’air mauvais. « Je t’ai interdit de parler de ma fille ! » Je lui ai crié ça, à quelques centimètres de son visage. Et sans attendre, je retourne chercher de quoi la bâillonner, ne lui laissant cette fois aucune opportunité de ne pas l’être. Elle avait suffisamment cherché comme ça. Je me recule alors, toujours énervé, et j’ajoute plein de cynisme. « Bonne soirée et bonne nuit Laura ! Amuse-toi bien toute seule ici, et réfléchis bien à tout ce que tu as provoqué ! » Et sans attendre aucune réponse puisque de toute façon elle ne peut rien dire, je franchis la porte séparant ce sous-sol bureau de la cave, la fermant bien derrière moi et remontant à l’étage passer ma soirée tout seul.

Ce n’est qu’au matin, une fois réveillé, que je redescends. J’ai un plateau comme la veille, avec les mêmes choses dessus, sauf que cette fois je le porte directement à mon bureau. Je me contente d’aller retirer son bâillon à Laura, sans dire un mot, sans sourire, sans rien, et je retourne m’installer sur ma chaise, devant mon ordinateur. J’en profite pour boire mon café et manger mon petit déjeuner. J’ai tout ce qu’il faut pour elle aussi, mais je commence à en avoir marre de faire des efforts vains alors si elle veut manger, elle me le demandera elle-même, devra même peut-être me supplier, et alors je serais bon prince. Mais en attendant, je me contente simplement de faire comme si elle n’était pas là et de faire mes trucs dans mon coin.
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